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WSOP 2023-Rubriques - À la une

Espoirs déchus

Event #35 : Secret Bounty NLHE 10 000 $ (Day 2)

Dommage... C'est le sentiment qui domine dans le clan français, en tout cas pour les Frenchies occupés à rail le Secret Bounty à 10 000 $. Nos deux derniers représentants en lice, Julien Sitbon et Axel Hallay, ont ainsi rendu les armes à quelques minutes d'intervalle, mais surtout à une vingtaine de places d'un bracelet pour lequel ils pouvaient nourrir de légitimes espoirs.

Sitbon
Julien Sitbon, tout d'abord. Le Parisien, tout frais finaliste du 3k 6-Max, avait directement basculé en late reg dans ce 10k, en confiance. Quelques heures plus tard, il emmenait un tapis de 26 blindes au Day 2, débuté avec 142 joueurs restants sur les 568 entrées du tournoi ce jeudi midi. Mais comme son compatriote Jonathan Pastore, assis juste à sa gauche au départ de la journée (et finalement 82e pour 10 858 $), Julien sera parvenu à passer la bulle sans pour autant atteindre les places les plus lucratives du tournoi : il termine 27e pour un gain de 20 617 $, assorti de 30 000 $ de bounties, 3x 10 000 $.

De quoi buy-in quelques beaux tournois dans les prochains jours, dont le 2k, dans lequel Julien s'est dépêché d'aller s'inscrire avant la fin des entrées tardives. En espérant faire mieux que lors de ce Day 2 : "Je suis tombé à quatre blindes, après avoir perdu un flip pour 20 BB avec 8-8 contre K-10. Puis après, il me restait 4,5 BB..." Le Parisien achève son deeprun avec un J9 qui n'améliorera pas contre AQ chez Matt Berkey sur un flop 1082, qui donnait pourtant quelques outs au Français. "Vraiment, rien de spécial sur cette journée", commentait le résident londonien au moment de récupérer son ticket de paiement. "Il n'y avait pas grand-chose à faire. Il y a des jours comme ça..." Ne lui reste plus qu'à enchaîner un troisième deep run consécutif, avant peut-être de profiter de la villa dans laquelle il loge avec des amis et sa copine. "On a un peu fêté ma finale hier", confiait un Julien qui semble en tout cas toujours déterminé à aller chercher un premier bracelet WSOP. Et le plus tôt sera le mieux...

Hallay
Axel Hallay, dont vous pouvez découvrir la récente interview dans nos colonnes, avait encore plus de raisons d'espérer que Julien Sitbon au départ de ce Day 2, qu'il avait débuté dans le top 3 en jetons. Rapidement passé chipleader, le Français n'a cependant pas pu surfer sur la vague par la suite : "La structure est plus turbo sur la fin, et j'ai eu zéro spot depuis 4 heures, racontait-il quelques minutes après sa sortie en 21e place, pour 24 504 $. "J'étais card dead... Rien de super."

Bounty
Le finaliste du 25k High Roller se console cependant avec 50 000 $ de bounties. Juste après son élimination, il lui en restait trois à tirer, avec encore en jeu le gros bounty à 250 000 $, un 50 000 $ et un 25 000 $. Mais Axel a tiré deux enveloppes à 10 000 $ et une à 5 000 $ (enfin, le tirage au sort est automatique et se fait sur une tablette tactile), ce qui là aussi lui permettra de buy-ins quelques jolis events. Visiblement pressé de quitter l'aire de tournoi, le finaliste du 25k nous expliquait dans l'après-midi qu'il était également bien crevé. "On enchaine les journées de 13 heures, c'est trop long ! 10 heures, ce serait mieux." Nul doute qu'on devrait pourtant rapidement le revoir aux tables des World Series...

Glantz
Matt Glantz, qui avait chatté un bounty à un million de dollars l'an passé sur une autre épreuve "Secret Bounty", termine 24e pour 20 617 $, alors que le dernier espagnol en lice, Fernando Garcia, finit 22e pour 24 504 $

Hellmuth Sitbon
Julien Sitbon a eu l'occasion de croiser le fer avec Phill Hellmuth, toujours en lice à 17 joueurs restants...

Akkari
... tout comme le Brésilien et pro PokerStars Andre Akkari...

Ausmus
... ainsi que le finaliste du High Roller à 100 000 $ Jeremy Ausmus, visiblement en très grande forme

On félicite également Ali Shani, qui a tiré le plus gros bounty restant en jeu pendant le dinner-break : 250 000 $, soit neuf fois plus que son gain sur ce tournoi ! (il termine 13e pour 36 332 $.

The biggest bounty wins from yesterday in Event #35: $10,000 Secret Bounty! pic.twitter.com/Vj5cNjxmLs

— WSOP - World Series of Poker (@WSOP) June 16, 2023

Tonin à deux doigts d’une nouvelle finale

Douze ans après, Antonin Teisseire se retrouve aux portes d'une nouvelle finale WSOP. Malgré le jet-lag, la fatigue et les grands noms du poker qui se dressait sur sa route, le géant niçois a réalisé une prestation exemplaire pour s'inviter avec son pote Robert Mizrachi à 10 left d'un bracelet et de 300 patates.

Event #34: Pot-Limit Omaha 1 500 $ (Day 2)

Teisseire Mizrachi

« Ça fait quinze ans que je lui prends son argent » plaisantait l’ainé Mizrachi, à quelques encablures de la qualification avec son ami français

Il est allé au bout de lui-même. Après une nuit quasi inexistante due au jet-lag, Antonin Teisseire a bataillé près de douze heures, contre certains des meilleurs joueurs du monde pour aller chercher un Day 3 WSOP. Le voilà aux portes d’une nouvelle finale de Championnat du monde, en mode Omaha cette fois, pour varier un peu le plaisir.

« C’était très difficile, lâche le joueur après l’effort. Plaisant, mais difficile. Je n’ai quasi pas dormi, j’étais très fatigué, mais au moment de jouer, je me sentais bien ». Même dans l’adversité, le géant niçois a tenu. L’adrénaline du deep run et le plaisir des cartes ont permis à Tonin de rester debout, pour boxer contre certains grands noms du jeu.

À 20 left, Teisseire devait se frotter à une table composée de Robert Mizrachi, Josh Arieh ou encore Daniel Negreanu, 15 bracelets à eux trois. Tous ont tenté d’aller piocher les jetons dans le stack du Français. Les malheureux se sont brulés les doigts. Antonin repoussait les tentatives de Josh Arieh, trouvait par deux fois la bonne line pour entailler le stack du Canadien. Au bout de la journée, seul son pote Mizrachi l’accompagnera sur ce Day 3 WSOP.

Teisseire

« Ça fait quinze ans que l'on se connait. Il était venu avec son frère sur le Partouche Poker Tour à Cannes, quand j’avais fait troisième. C’est vraiment un spécialiste de Omaha, un bon joueur et il est sympathique » commente Tonin, qui a profité de toute la fin de soirée avec Robert comme voisin.

Pour ce qui est des cartes, Antonin les a maniés avec adresse pour élever progressivement son stack autour des 2 millions de jetons. Des petits check malins, des folds bien sentis et quelques petits coups grattés lui ont permis de suivre la cadence sans jamais aller à tapis. À 12 left, Teisseire redescend près des vingt blindes mais trouve le spot pour finir en beauté.

Open CO 175 000 du jeune Matthew Beinner, alors chipleader de la table et Teisseire paie au bouton. La cote est belle pour la BB William Rector, qui complète pour voir le flop J57.

Check-check jusqu’à Tonin qui vérifie ses cartes avant d’annoncer fort « Pot ». Dans la demi seconde suivante, William Rector avait avancé son gros million de jetons au milieu. Fold, Beinner et call bien sûr de Tonin : Showdown !

AQ77 pour l’américain, qui a trouvé brelan et Q1098 pour Tonin, qui a trouvé un monster wrap. Le Français joue tout le paquet pour trouver la suite, mais il faudra aussi éviter les doublettes. Turn K, river 6. Pan ! Teisseire a frappé la quinte et revient dans la partie.

Teisseire

Antonin a croisé plusieurs fois le fer avec son voisin Matthew Beinner. Le jeune Américain a montré ses talents avec quatre cartes et sera l'un des favoris demain, même si Robert Mizrachi lui a causé quelques tracas sur la fin de journée.

Dans la même minute, la deuxième table accouchait elle aussi d’une élimination et au moment de siffler la fin de journée, ils ne sont donc plus que dix à pouvoir prétendre au bracelet et au quasi 300 000 $.

Sur l’une des dernières mains, Robert Mizrachi a tout de même eu le temps de reprendre le chiplead au jeune Beinner. Le quadruple champion du monde reviendra demain avec 5 680 000. 2 210 000 pour Tonin, qui feront 22 blindes à l’entame du Day 3.

« Je viendrai en conquérant. On verra comment ça se passe. Mais d’abord, je vais passer une bonne nuit de sommeil ». Et bien méritée celle-là.

Teisseire

Chipcount

Robert Mizrachi (USA) : 5 680 000 Matthew Beinner (USA) : 5 175 000 Matthew Parry (USA) : 4 170 000 Benjamin Voreland (NOR) : 3 980 000 Sean Troha (USA) : 3 935 000 Naor Slobodskoy (ISR) : 3 400 000 Ryan Christopherson (USA) : 3 200 000 Antonin Teisseire : 2 210 000 Jason Bullock (USA) : 1 095 000 Ryan Coon (USA) : 1 025 000

Troha

Parmi les outisders, n'oublions pas Sean Troha. Vainqueur l'an dernier du 10 000 $ Omaha 8-handed, l'Américain dispose de l'expérience, de la technique, et du stack nécessaire pour aller agrandir sa collection demain, dans sa variante de prédilection.

Pay-out

1er : 298 192 $ 2e : 184 305 $ 3e : 134 156 $ 4e : 98 575 $ 5e : 73 530 $ 6e : 55 381 $ 7e : 42 200 $ 8e : 32 537 $ 9e : 25 383 $ 10e : 20 049 $

Le projet tué dans l’œuf

Le retour d’Antonin Teisseire sur une table finale WSOP attendra un peu. En quinze minutes, le Niçois est pris dans un duel pré-flop fatal et se retrouve éjecté du tournoi en 10e position, pour un gain de 20 049 $.

Event #34: $1,500 Pot-Limit Omaha (Final Day)

Teisseire

Pas le scénario que l'on espérait. Arrivé 7e en stack à 10 left de 300 patates, Antonin Teisseire pouvait légitimement viser une nouvelle finale de Championnat du Monde. Pendant deux jours, il avait transpercé un field monstrueux de 1 355 joueurs, et ce sans dormir plus de deux heures. Aujourd’hui, il arrivait frais, reposé, prêt à tout donner pour atteindre l’ultime table. Quinze minutes plus tard, Tonin est out.

« Il vaut mieux ne pas dormir, analyse Tonin au moment de récupérer le ticket du pay-out. Je suis déçu, j’ai joué un quart d’heure. Les deux premières mains, sur les deux tables, les deux shorts sont partis à tapis et les deux ont doublé. Après ça, c'est moi le short. J’ai perdu un petit coup, puis le bouton open à 200 000. Je vois AQJ9, je fais “Pot”, on part à tapis, il a deux Rois et j’ai sauté ».

Le board 71027J sera le dernier du Niçois sur ce beau 1 500 $ PLO. Tonin prend donc la 10e place, pour un peu plus 13 buy-ins. Un bel échauffement tout de même, pour son tout premier tournoi de la campagne. Plutôt que de se battre avec quatre cartes, le Niçois reprend ses armes habituelles, en mode Texas Hold’em. « Je vais direct sur le Monster Stack, il faut bien remonter à cheval ! ». La chevauchée a déjà bien commencé.

Joue-la comme les pros

Beaucoup de têtes françaises en deep-run sur le 2 000 $ Deepstack. Antoine Saout, Alan Gouasdoue, Clément Van Driessche, Erwann Pécheux, Ivan Deyra… Et au milieu de tous ces gros noms, un amateur en plein kiff. Yann A est même actuellement le porte-drapeau de la délégation française, avec un stack colossal à 120 left. Pour ses premiers WSOP, le joueur met toutes les chances de son côté en imitant scrupuleusement le mode de vie des professionnels, de la préparation jusqu’au jour de compétition.

Event #37 : 2 000 $ Deepstack (Day 2)

« On a de la chance d’être là ! Tu te rends compte, on était 2 000 joueurs. Il faut remercier les cartes, il faut remercier le poker, scande Yann A, qui discute sur les bords de la table avec Alan Goasdoue. C’est génial ces tournois, il y a les meilleurs qui sont là. J’ai joué contre le champion du monde Martin Jacobson, contre Antoine Saout… Antoine, c’est une bombe ! Là, il y a Nacho Barbero… ».

Yann A

Yann savoure pleinement le moment. Il joue en effet ses tout premiers WSOP. Mais derrière ces allures candides d’amateur enthousiaste se cache un joueur averti et entrainé. Pour cette première campagne, Yann n’a rien voulu laisser au hasard. Ou en tout cas, le moins de choses possibles.

« Pendant deux mois, je me suis préparé psychologiquement et techniquement, pose celui qui travaille dans la finance et l'assurance. J’ai travaillé mon jeu, j’ai regardé beaucoup de vidéos, notamment les “Dans la tête d’un Pro”, j’ai pris des conseils, j’ai bossé le mental, j’ai fait attention mon alimentation… Je ne voulais pas arriver ici et me planter ». Une discipline de fer et une préparation bien rigoureuse pour un amateur.

Yann transpire la motivation, l’envie de performer. Il a débarqué à Vegas en solo, sans sa femme, sans personne, pour s’offrir ce temps de compétition, à la manière d’un professionnel. Une recette qui porte ses fruits puisque Yann réalise pour l’instant un début de Vegas très réussi. « J’ai joué six tournois WSOP, pour quatre ITM. Sur le 3 000 $ 6-max, Davidi m’a dit que même pour les pros, c’était difficile d’atteindre un tel ratio » rapporte l'amateur, en passe de battre son record de gains sur ce 2 000 $ Deepstack.

« J’ai démarré à 138 000 aujourd’hui. Et là, je suis à plus de 800 000. J’ai doublé sur le chipleader de la table avec A9 contre 66 où tout part sur un flop 925 et je finis en flush. Derrière, j’ai fighté les blindes et j’ai gratté quelques bons coups ».

Kortex

Avec 70 blindes, Yann est tout simplement le chipleader du clan français. Kortex (photo) de la Team Nuts, swingue également dans des altitudes généreuses, Antoine Saout (photo) est bien, tandis qu’Ivan Deyra, Alan Gouasdoue ou encore Erwann Pécheux sont encore dans le coup.

Saout

Une bombe à retardement

En pleine confiance, Adrián Mateos est entré en piste sur le tournoi le plus cher des WSOP Après un départ timide, l'Espagnol a enfin lancé la machine Event #40 : Super High Roller NLHE 250 000 $ (Day 1)

Mateos2
On a tous nos routines. En tant que joueur de poker averti, Adrián Mateos en a une lorsqu'il est à Vegas pour jouer les WSOP. Durant un mois et demi, son programme se décompose comme suit avant une journée de jeu : lever vers 10 heures environ, petit déjeuner léger, séance de sport, douche, repas et hop, en voiture direction le Horseshoe. Un mode opératoire qui ressemble à celui de n'importe quel pro... Mais Adrian Mateos n'est pas n'importe qui, et il a une autre routine bien à lui pendant les World Series : s'inscrire à tous les plus beaux tournois Championnats du Monde, les uns après les autres. Alors après le 100k des trois derniers jours, qu'il a pour rappel terminé à la 3e place, le Madrilène a évidemment réinvesti une partie du million de dollars gagné sur le tournoi le plus cher des WSOP, qui a débuté ce vendredi : le Super High Roller à 250 000 $.

En plus, on parle ici d'un tournoi qui lui réussit plutôt très bien, c'est peu de le dire : Amadi l'a en effet remporté en 2021, pour 3 265 362 $, ce qui reste à ce jour, et de loin, son plus gros cash en carrière. L'an passé, il y avait aussi signé son 3e plus gros gain sur le circuit, en prenant la 4e place pour 1 367 206 $. Bref, s'il y en a bien un qui sait comment aller loin dans ce 250k, c'est bien l'Espagnol, qui avait évidemment hâte d'en découdre avant de s'installer en table pour une épreuve débutée sous les coups de 14 heures ce vendredi, et qui durera trois jours. "Ce sera un grand tournoi, je n'en doute pas, a assuré Adri, interrogé par notre collègue Alex. Il ne sera peut-être pas aussi beau que celui de l'an passé, mais cela ne serait pas surprenant : l'année dernière, beaucoup de joueurs récréatifs se sont présentés, ce qui a fait grimper la participation en flèche. Je m'attends néanmoins à une bonne affluence. Comme toujours aux WSOP, la participation à ce type de tournois sera bonne. Les World Series sont capables d'attirer tous types de joueurs, dont ceux qui ont assez d'argent pour ces buy-ins. Bien sûr, il y aura aussi les habitués qui jouent des tournois coûteux dans le monde entier, mais cela fait partie du quotidien. Je suis confiant, calme et impatient de jouer dès la première minute. J'aime participer à ces tournois dès le début. Le contraire est EV-, à mon avis."

Adrian
S'il est finalement arrivé avec quelques petites minutes de retard, Adri a pris son temps pour passer la seconde : deux niveaux avant la fin de la journée, il vient enfin de passer au-dessus du stack de départ de 1,5 millions. Pourtant, il était tombé à 600 000 aux blindes 8 000 / 16 000... Puis Brian Rast relance UTG+1 à 45 000, payé par Nick Petrangelo à sa gauche, puis par Bonomo en SB. Le pro W choisit de défendre 8-6 off en BB, et fait deux paires sur un flop A-8-6. Les blindes checkent, Rast place son c-bet à 80 000, et seul Petrangelo s'aligne. Mateos compte ses jetons... et annonce tapis, pour 815 000 ! Rast utilise un time bank avant de call, et Petrangelo passe. L'Américain montre A-J, et ne parvient pas à repasser devant l'Espagnol après un turn 3 et une river 2. Un full double-up pour Adri, qui remonte à 95 blindes ! De quoi aborder plus sereinement la fin de ce Day 1.

Mateos 3

Ils sont les meilleurs

Event #40 : Super High Roller NLHE 250 000 $ (Day 1)

Field
Ce Super High Roller, c'est un peu la Ligue des Champions du poker. L'occasion de vous présenter quelques-uns des 41 actuels candidats au trophée de la Carte d'Or (ça n'existe pas, hein).

Ivey
Pendant longtemps, il était considéré comme le meilleur joueur du monde, et aurait gagné plusieurs Ballons d'Or si le trophée avait eu un équivalent au poker : après avoir envoyé deux bullets sans succès dans le 100k, Phil Ivey a décidé de viser encore plus haut sur le 250 000 $.

Kristen Foxen
Kristen Foxen, en revanche, est peut-être actuellement la meilleure joueuse de la planète, et l'a prouvé en terminant dans l'argent sur le 100k. De quoi lui payer une partie du buy-in pour ce tournoi, alors qu'on n'est pas forcément habitués à la voir en action sur des épreuves aussi chères.

Alex Foxen
Son mari Alex Foxen est le tenant du titre sur ce tournoi

Kornuth
Chance Kornuth a cartonné sur le 100k (4e pour 833 854 $)

Hennigan
John Hennigan, spécialiste des variantes, a visiblement confiance en lui en No Limit Hold'em. Il a terminé 24e du High Roller à 25 000 $ au début des WSOP

Chidwick
Stephen Chidwick ne lâche pas Aleksejs Ponakovs du regard

Einhorn
David Einhorn, un businessman qui avait terminé 3e du Big One for One Drop en 2012, le premier tournoi à 1 million de dollars de l'histoire. Il avait encaissé 3,3 millions de plus

Haxton Robl
Andrew Robl et Isaac Haxton

Virage
David Peters : 42 901 878 $ de gains Christoph Vogelsang : 27 500 203 $ Justin Bonomo, numéro 1 de la All Time Money List : 61 925 980 $ Adrian Mateos : 34 917 798 $ Oui, voilà un virage qui pèse lourd, très lourd : 167 245 679 $ de gains cumulés sur le circuit des tournois live !

Parmi les autres joueurs en lice, on retrouve le surprenant Jonathan Jaffe, Cary Katz, Phil Hellmuth, Nick Petrangelo, Koray Aldemir, Steven Veneziano, Espen Jorstad, Nick Schulman, Artur Martirosian, Brandon Steven, Jans Arends, Michael Moncek, Brian Kim, Seth Davies, Martin Kabrhel, Chris Hunichen, Chris Brewer, Alex Kulev, Ben Heath, Talal Shakerchi, Dan Smith, Jason Koon...

L’aigle Saout plane sur le deepstack

Une journée passée dans les hauteurs et Antoine Saout pique vers le Day 3 avec un stack de prédateur. Dernier français encore en lice, il sera l’un des joueurs les plus affutés et les expérimentés du field restant... Avec dans un coin de la tête, le demi-million de dollars promis au vainqueur, et un premier bracelet.

Event #37 : Deepstack 2 000 $ (Fin de Day 2)

Saout

Avec une demi-douzaine de représentants à 100 left, on aurait espéré voir plus de Français au Day 3 de cet énorme Deepstack. Les Alan Gouasdoue, Ivan Deyra ou Erwann Pécheux se contenteront d’un min-cash, mais notre dernier soldat tient quant à lui une nouvelle occasion de frapper gros. Avec son tapis de 3 615 000 jetons, Antoine Saout attaquera le Final Day dans le Top 5 provisoire. Le rapace français a pris les bons vents d’entrée, puis a parfaitement géré les turbulences pour prolonger son vol dans les hautes altitudes.

« C’était une belle journée, souffle Antoine en se levant de sa chaise, le sentiment du travail accompli. Ça a démarré assez vite. Dès la deuxième main, j’élimine un joueur qui envoie ses quinze blindes avec As-Dame contre mes deux As. Plus tard, je redescends sous les vingt blindes et je trouve un joli spot avec KJ contre AQ et AQ. Je fais le valet qui me fait quasi triple-up. Peu avant le diner-break, je 3-bet KK UTG+1 et le joueur me 4-bet tapis assez gros avec AK et je tiens. Et sur la fin, je trouve les bonnes rencontres en éliminant des shorts avec des mains dominantes, puis en faisant trips contre top paire » résume Antoine, capable de nous faire un condensé détaillé de sa journée en une minute de temps.

Arrivé à Vegas depuis une grosse semaine, Antoine évoque de belles sensations depuis le début du séjour. Le run et la confiance sont là, comme le montre ses premiers ITM sur le 3k 6-max et le 10 000 $ Secret Bounty hier. Pas du genre à s’enflammer, Saout sait que la route est encore longue, mais le Français aura demain une réelle occasion pour scorer gros. Les premiers frissons à 4 tables left d’un bracelet WSOP ?

Saout

« Pas encore. Pour l’instant, c’était juste un Day 2. Comparé à l’EPT où j’avais fait Day 5, puis Day 6… Et les prix ne sont pas encore très gros. Mais si j’arrive à maintenir ce gros stack encore quelque temps, ça peut être intéressant. Le bracelet ? On verra plus tard. Pour l’instant, il faut d’abord aller chercher la finale. Mais c'est vrai que je n’en ai jamais encore eu donc ça serait cool » sourit Antoine, au moment de mettre les jetons dans le sac.

Il retrouvera demain un field mêlant assez équitablement amateurs et professionnels. Parmi les têtes d’affiche, signalons la présence du double bracelet Mark Seif (3 850 000), Ankush Mandavia (1 240 000) ou encore le dernier vainqueur PSPC Aliaksandr Shylko (1 275 000).

Shylko

Pay-out :

1er : 524 777 $ 2e : 324 355 $ 3e : 238 129 $ 4e : 176 529 $ 5e : 176 529 $ 6e : 132 153 $ 7e : 99 916 $ 8e : 58 860 $ 9e : 45 871 $ 10-11e : 36 118 $ 12-13e : 28 737 $ 14-17e : 23 105 $ 18-26e : 18 776 $ 27-28e : 15 423 $

Il faudra passer la seconde

Adrián Mateos sauve sa place pour le Day 2 du "250k" après une journée difficile La "máquina" disposera de 24 blindes pour la reprise Event #40 : Super High Roller NLHE 250 000 $ (Fin du Day 1)

Mateos HR
Adrian Mateos n'est pas du genre à faire les choses à moitié. Avec lui, vous le savez, c'est tout pour la win, sur chaque tournoi qu'il dispute. Alors généralement, quand vient l'heure de faire le bilan d'une de ses journées de poker, on a deux scénarios possibles : soit l'Espagnol fait partie des chipleaders, soit il a été éliminé. Mais ce Super High Roller à 250 000 $ déroge à la règle : "Amadi" se qualifie pour le Day 2, certes, mais en position de shortstack, avec l'avant-dernier tapis des 37 survivants du Day 1. Le Madrilène ne possède plus que la moitié du tapis de départ (1 500 000), soit 735 000 jetons, ce qui représentera 24 blindes au restart samedi

Vous l'aurez deviné, la journée d'Adrián fut compliquée. "Je n'ai rien vu aujourd'hui, soupirait-il. Je pense que j'ai plutôt bien joué, mais j'ai vraiment run bad. J'ai perdu beaucoup de gros pots toute la journée avec des mains très fortes. Un pot 3-bet avec les Dames, un autre pot 4-bet avec les Dames aussi... Mais c'est comme ça, les tournois." Rapidement tombé à 800 000, il a trouvé un gros double-up pour dépasser le stack initial, deux heures avant la fin du Day. Puis Amadi a reperdu des pions... avant de trouver ce qui semblait un spot parfait pour se refaire : deux As contre deux Huits chez Nick Petrangelo, et deux Valets chez Justin Bonomo, qui couvrait les deux joueurs. Malheureusement, un 8 va tomber dès le flop 8-6-2, pour donner l'avantage à Nick, qu'il conserve après un turn 6 et une river 2. Alors qu'il pouvait ramasser un pot de 1,9 millions qui lui aurait permis de se replacer en milieu de tableau, Mateos doit se contenter de prendre le side pot contre Justin Bonomo. Résultat, il ne gagne que deux blindes dans l'affaire...

Bref, un sale coup pour notre Team Pro, qui n'a pas pu se donner de l'air dans les dernières minutes de la journée. Mais il fera bien partie des 37 joueurs qualifiés pour le Day 2, au contraire de joueurs comme Christoph Vogelsang, Mikita Badziakouski, Alex Foxen, Brian Kim, Brian Rast, Martin Kabrhel, Aleksejs Ponakovs, Sean Winter, Zachary Schwartz et Sam Soverel, tous éliminés ce vendredi. Ils auront toutefois la possibilité de re-entry jusqu'au coup d'envoi du Day 2 prévu samedi à 12 heures, la deadline pour les inscriptions tardives. Pour l'instant, le field enregistre 57 entrées, ce qui est déjà mieux que l'an passé (56 inscriptions en 2022). "En ce moment, l'économie des high-stakes se porte bien, surtout pour les tournois, qui battent des record, explique Adrian. Il y a de plus en plus de joueurs." Le chipleader pour le Day 2 sera Dustin Bailey, qui semble être un nouveau venu dans cette sphère high-roller : tout juste sait-on qu'il s'agit d'un homme d'affaires. Ile devance Chance Kornuth et Steven Veneziano, qui joue son premier tournoi des WSOP 2023. Jans Arends, 3e du 50k et champion du 100k, est toujours en piste pour un incroyable tryptique.

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Henrik Hecklen, 4e au chipcount provisoire

Le chipcount complet pour le Day 2

Sur ce tournoi qui lui réussit tant, on ose espérer que les cartes seront du côté d'Adrián pour le Day 2, et ce dès la reprise, histoire d'entretenir l'espoir de se mêler à la lutte pour le titre. "J'espère run mieux demain, plussoie Adrián. Je joue avec beaucoup de confiance. Je suis habitué à disputer ce type de tournois." Avec un seul objectif : inscrire son nom une seconde fois à l'incroyable palmarès des tournois High Rollers WSOP ci-dessous, concocté par notre collègue Alex. Rendez-vous à 13h heure locale (22 heures en France) en direct de l'Event Center du Horseshoe pour la suite du tournoi.

Le palmarès des plus gros tournois des Series, chaque année :

Année Tournoi Buy-In Entrées Prizepool Vainqueur 1er prix
2012 Big One for One Drop 1.000.000$ 48 42.666.672$ Antonio Esfandiari 18.346.673$
2013 One Drop High Roller 111.111$ 166 17.891.148$ Anthony Gregg 4.830.619$
2014 Big One for One Drop 1.000.000$ 42 37.333.338$ Dan Colman 15.306.668$
2015 One Drop High Roller 111.111$ 135 14.249.925$ Jonathan Duhamel 3.989.985$
2016 High Roller for One Drop 111.111$ 183 19.316.565$ Fedor Holz 4.981.775$
2017 High Roller for One Drop 111.111$ 130 13.722.150$ Doug Polk 3.686.865$
2018 Big One for One Drop 1.000.000$ 27 24.840.000$ Justin Bonomo 10.000.000$
2019 High Roller for 50th Annual 50.000$ 110 5.280.000$ Ben Heath 1.484.085$
2021 Super High Roller 250.000$ 33 8.217.000$ Adrián Mateos 3.265.262$
2022 Super High Roller 250.000$ 56 13.944.999$ Alex Foxen 4.563.700$

Un Joao-Martini bien tassé

Notre représentant français et notre Team Pro Winamax tiennent le bar du Deuce to Seven Championship. Joao a longtemps gouté à l’ivresse du chiplead tandis que le Français a arrosé la table, même si une partie de son stack s’est renversée en fin de soirée. Le cocktail franco-portugais se retrouve aux portes d’une table finale prestigieuse et s’annonce comme deux prétendants naturels au 300 patates et au bracelet.

Event #38 : 10 000 $ Deuce-To Seven (Fin de Day 2)

Joao

Depuis le milieu de journée, les deux hommes se sont échangés le chiplead. Joao Vieira a connu une après-midi de folie pour surgir à plus de deux averages à 35 left. Inscrit en début de Day 2, Julien Martini l’a vite rejoint dans les hauteurs. En quelques heures, le Team Pro PMU montait six tapis de départ pour lui aussi s’installer dans le cockpit du tournoi. Et ce malgré la présence de sacrés clients. Adam Friedman, Benny Glaser, Terrence Chan… Voilà les adversaires avec qui Julien a partagé l’essentiel de l’après-midi.

« C’était clairement la table la plus dure du field » commentait Julien, qui a pourtant sous-tiré des jetons à chacun d'entre eux. En confiance, le Français a fait parler sa maitrise technique pour prendre le dessus sur ses adversaires, prenant lui aussi le chiplead pendant de longues heures.

Martini

« Je suis très à l’aise avec ce jeu c’est vraiment celui que j’ai joué toute l’année » affirme Martini, qui a cependant connu quelques mauvais coups sur les derniers niveaux, sans pour autant s’affoler. « Dans ce genre de tournoi, ça va très vite dans les deux sens. Ce qu’il faut, c’est se concentrer sur les décisions. Les cartes n’ont pas de mémoire. Elles s’en fichent de ce qu’il s’est passé sur les coups précédents. Il faut juste continuer à se battre ».

Tombé sous les 450 000, Julien illustrait ses belles paroles sur les derniers coups de la journée pour remonter près des 700 000 jetons. Un tapis légèrement en dessous de la moyenne, mais largement suffisant pour se mêler à la lutte pour la table finale, et plus encore.

Joao aussi a connu une fin de journée à rebondissements, mais a toujours su maintenir l’écart avec le peloton du tournoi. Avec 1 105 000, il ponctue ce Day 2 à la 3e place provisoire, seulement devancé par Sampo Ryynanen et l’infatigable Benny Glaser.

« C’était une superbe journée aux tables, déclare Joao après ces plus de dix heures de jeu. À l’exception du dernier niveau, tout est allé très bien. J’ai bien joué, j’ai eu beaucoup de bonnes mains, je suis très content de mon travail ».

Joao

Considéré comme un top monde en No Limit Hold’em, Naza a montré aujourd’hui sa polyvalence et sa capacité de gestion. Il partage d’ailleurs quelques-unes des clefs qui lui ont permis de faire la différence dans ce genre de Championship Mixed-Games.

« L’expérience est un point très important, notamment l’expérience du jeu de tournoi. Il faut savoir dans quelle phase du tournoi prendre des risques ou non, en fonction de son stack, du profil… C’est un point clef. Et bien sûr, il faut connaître les bases du jeu, la structure. Ca peut paraitre évident, mais c’est le plus important. Les gens pensent que les bases sont simples, mais non, ce sont elles qui donnent toute la structure, ce sont les fondements du jeu, d’où leur aspect fondamental ».

On aurait pu s’attendre à voir le Portugais s’aligner sur le Super High Roller, l’un des plus grands rendez-vous de l’année de son format de prédilection, mais les circonstances en ont décidé autrement.

« C’est un gros choix (de jouer plutôt le Deuce to Seven), concède Vieira. J’avais prévu de jouer tous les buy-ins mais j’avais laissé une option sur le 250, en fonction de comment le field était et de comment je me sentais. En l’occurrence, j’ai été un peu malade les jours précédents, j’avais un peu de fièvre. J’ai du arrêté deux jours, et les gens savent que je ne louperais pas deux jours pour rien. Je n’étais pas dans un super mood jusqu’à hier, je me disais que je n’allais pas le jouer à moins que le field soit vraiment beau. Je me laissais l’option de m’inscrire au Day 2, dans le cas où je ne "baggais" pas. Mais jamais je ne changerai un Day 3 pour un Day 2. Je suis dans le Top 10, je vais laisser Adrian gagner celui-là ».

Joao Martini

Notre Team Pro retrouvera donc son homologue français à 10 left de ce Championship. Et on ne peut qu’espérer secrètement un HU Winamax - PMU sur un tournoi si prestigieux.

« Julien un gars très fun à jouer, affirme Joao. Quelqu’un de très éduqué et de très respectueux à table. Je pense que tous les gars des mixed-games sont plus agréable. L’environnement est plus agréable en général ».

Rodrigues

C'est bien simple, il atteint l'ultime table de tous les tournois de "mixed games" qu'il joue. Après sa win sur le Badugi, sa TF du 1 500 $ Deuce to Seven, Mickael Rodrigues est en passe de remettre ça sur la version Championship. Au bord de la sortie à deux heures de la fin, le Franco-portugais a produit une fin de journée supersonique et reviendra demain avec le 6e stack provisoire.

Pay-out :

1er : 311 428 $ 2e : 192 479 $ 3e : 139 048 $ 4e : 101 709 $ 5e : 75 341 $ 6e : 56 528 $ 7e : 42 965 $ 8-9e : 33 087 $ 10-11e : 25 822 $

Monster sacré

Event #39 : Monster Stack NLHE 1 500 $ (Day 1B)

Monster Stack
Vendredi a débuté le Monster Stack à 1 500 $, avec un Day 1A qui a déjà attiré près de 4 000 participants. Parmi eux, un très grand nombre de Français, évidemment. Car ce Monster, il aura toujours un peu de sang bleu blanc rouge qui coule dans ses veines : c'est en effet un Frenchie qui en avait remporté la première édition en 2014, un certain Hugo Pingray, devenu millionnaire à cette occasion. Depuis, aucun Tricolore n'est parvenu à rééditer la performance, même si ce n'est pas passé loin : Vincent Chauve avait réussi un magnifique deep run en 2019, en échouant à une marche du bracelet (runner-up pour 623 211 $). Gilbert Diaz avait également terminé second d'un Monster Stack estampillé WSOP : mais c'était aux WSOP-Europe de Berlin, en 2015, pour "seulement" 100 000 € de gains. Pas vraiment la même saveur qu'une performance similaire à Vegas...

File
Visiblement, c'est moins la pagaille dans la file d'attente pour les inscriptions cette année même s'il y a beaucoup de monde, comme nous l'a affirmé un joueur français. Ici, on récupère tranquilllement son ticket

Pour tenter d'imitier Hugo Pingray, il y a évidemment beaucoup de monde sur la ligne de départ. Le Day 1A a a enregistré pas moins de 3 945 entrées vendredi, presque 1 000 inscriptions de plus que le oremier Day de l'an passé qui n'avait réuni "que" 2 947 joueurs. Autant dire qu'on attend une véritable marée humaine sur le Day 1B : les trois salles de tournois des WSOP sont d'ores et déjà réquisitionnées pour faire entrer tout le monde, même s'il faut évidemment laisser de la place aux trois autres tournois importants du jour dans l'Event Center : le 2-7 Limit Triple Draw Lowball Championship (avec un casting prometteur), le Super High Roller à 250 000 $ (avec un line-up de rêve, dont Adrian Mateos), et le 2 000 $ NLHE (avec un Français désormais en demi-finales). L'an passé, le Day 1B avait enregistré 3 561 entrées... Un chiffre d'ores et déjà dépassé, puisque le tableau indiquait 3 580 inscriptions à 14 heures, alors qu'il est possible de register ou re-entry jusqu'au dixième niveau de la journée, soit dans un peu plus de cinq heures et demi. On peut facilement imaginer que la barre des 4 000 inscriptions sera franchie ce samedi, pour porter le total d'entrées à près de 8 500. Et le million de dollars promis au vainqueur attire du beau monde, comme vous allez le constater.

Pirault
"Regarde, c'est Jamie Gold !" François Pirault, bien au fait de l'histoire du poker, a reconnu le vainqueur du Main Event des WSOP 2006, considéré comme l'un des plus grands "chattards" de l'histoire : il avait remporté ce qui reste jusqu'ici le plus gros Big One des World Series, pour 12 millions de dollars. Mais on sait que les organisateurs espèrent faire tomber le record cette année... Ce Big One, Jamie le jouera d'ailleurs : "Je vais aussi faire trois ou quatre autres tournois, explique le producteur. Vous êtes Français ? Je n'ai pas voyagé depuis trois ans, j'espère pouvoir aller bientôt en France !" Tu seras le bienvenu, Jamie. Quant à On_The_Road, qui a re-entry après avoir sauté hier (il a bust avec K-K sur un board J high), il tient à nous raconter une anecdote. "J'étais à la table de Robbi Lew, tu sais, celle qui a joué ce pot controversé avec Valet-4 [sur une grosse partie de cash-game télévisée]. Quand ils l'ont vue à table, certains ont voulu absolument jouer cette main ! Par exemple, un mec arrive, et dit "Mais c'est Robbi, j'ai vu la main en direct !" On voit vite que c'est un joueur solide, et il possède 150 000, soit 300 blindes à ce moment. Pourtant, un joueur relance en early, il 3-bet en SB, et il check-raise de 10 000 à 24 000 le c-bet adverse sur 987. Payé, puis il check-call une mise sur un 3 au turn, et donk-jam sur une river 3 ! L'autre paye avec 9-9, et il retourne... J-4, sans même un coeur ! Un pot de plus de 200 000 !" Visiblement, certains avaient envie de plaire à Robbi...

Reard
Alexandre Reard, lui, a laissé sa femme Aurélie, ex-Team Pro Winamax, à la maison pour ce Vegas 2023. "Elle va peut-être venir pour le Main Event, elle ne sait pas encore." Celui qui a fini 3e d'un event à 2 500 $ il y a une semaine ne va en tout cas pas faire de folie en terme de buy-ins, alors qu'il joue déjà ses WSOP en freeroll, puisque son podium lui a rapporté plus de 192 000 $. "Là j'étais dans un appart-hôtel, je viens de passer dans une villa. Je n'ai pas joué hier pour être frais pour ce Monster Stack. C'est mon 4e tournoi, j'ai donc fait cette finale et terminé 49e du 5k 8-handed également. Je vais jouer tous les tournois de No Limit Hold'em jusqu'à 10 000 $, mais pas au-dessus." Avec un second bracelet WSOP en ligne de mire.

Bifarella
Le bracelet, Samuel Bifarella l'a touché du doigt l'an passé. Et le Français est donc revenu tenter sa chance à Vegas, avec réussite pour l'instant : lui aussi joue ses WSOP en freeroll, après avoir triomphé sur un tournoi de Pot Limit Omaha Monster Bounty au Venetian, trois jours avant la win de Thibault Letort au même endroit. En plus, Samuel nous sert la belle histoire du mec qui n'avait pas prévu de jouer... "J'ai bust d'un tournoi WSOP, et je suis allé au Wynn pour jouer un 1 000 $. Mais il y avait une heure et demi d'attente pour s'inscrire. Alors je suis parti au Venetian. Il y avait ce tournoi à 920 $. En late reg, en plus avec les bounties... Mais je me suis dit que tant qu'à être venu, autant le jouer. Et je voulais cibler des petits fields, où tu peux gagner pas mal et freeroll ton Vegas en cas de perf'. J'avais déjà fait des tournois de PLO online, mais c'était mon premier en live."

Résultat ? Quelques heures plus tard, Samuel prévalait sur un field de 445 entrées pour un gain de 37 926 $, 46 000 $ avec les bounties. "En fait, j'étais beaucoup plus concentré qu'en Hold'em, vraiment focus," explique Samuel. Je cherchais à comprendre les dynamiques. Et comme me le disent beaucoup de joueurs, même si tu es moyen en PLO, tu as plus d'edge qu'en Holdem. Et la variance est plus faible : j'ai par exemple joué beaucoup de pots limpés, alors qu'à un moment on avait tous 20 blindes, je me disais que ça allait durer des plombes." En tout cas, ça valait le coup d'essayer le poker à quatre cartes : Samuel a gagné de quoi buy-in un bon paquet de tournois pour la suite de son séjour à Sin City, où il cumule déjà six places payées depuis juin, dont quatre ITM WSOP. En espérant qu'il continue sur sa lancée..

Perrot
Vegas, Fabien Perrot connait bien : en 2010 déjà, il réussissait trois places payées WSOP, et avait terminé ITM dans le Main Event en 2012. Pour cette session 2023, le coach a déjà atteinr l'argent sur le Gladiators of Poker. Si jamais il est éliminé, on le retrouvera dimanche au... club de pétanque de Las Vegas. On ne vous en dit pas plus.

Sitbon
Comme Alex Reard, Julien Sitbon a également déjà joué une finale WSOP cette année, sur le fameux 3 000 $ 6-handed. Le Parisien a trouvé un double-up vers midi avec deux Rois contre deux Dames, pour pointer à plus de 100 000 jetons. Lui a déjà ITM à cinq reprises depuis le début de sa campagne vegassienne 2023.

Castaignon
Rémi Castaignon a également joué une finale WSOP : c'était en 2017. Débarqué à Vegas hier, le Sudiste lance son été sur ce Monster Stack.

Lors du Day 1A, on a également spotté bon nombre de joueurs tricolores :

Hallay
Axel Hallay

Jo Guez
Trader chez Winamax, Jonathan Guez a prévu de jouer une dizaine de tournois

Parys
Maxime Parys, finaliste WSOP l'an passé

Jarry
Tom Jarry aimerait bien imiter sa femme Sarah Herzali, finaliste WSOP il y a dix jours

Et au niveau international, on retrouve du lourd : visiblement, outre Jamie Gold, les vainqueurs de Main Event WSOP se sont donnés le mot pour jouer ce Monster Stack :

Table
Clément Van Driessche (siège 1) s'est retrouvé à affronter Ryan Riess (2013, siège 8) et Joe McKeehen (2015, siège 5)

Raymer
Greg Raymer, champion du Main Event en 2004

Martin
Un runner-up de Main Event : Martin Staszko. Il avait terminé dauphin de Pius Heinz en 2011

Moorman
Chris Moorman, double champion WSOP

Boivin
Thomas Boivin, quatre finales sur les Championnats du Monde à son actif, mais aucune victoire

Zolotow
La légende Steve Zolotow (2 bracelets WSOP), qui nous a expliqué qu'il parlait un peu français

Joueuse
On n'a pas trouvé de joueuse française en Balls Room, mais il y a quelques Ladies dans ce Monster Stack

L’Europe domine le Deuce-To-Seven

Un Français, un Portugais et un Franco-portugais en finale. Joao Vieira et Julien Martini ont maintenu leur stack pour se présenter sur l’ultime épreuve de ce Deuce-to-Seven Championship. Mickael Rodrigues a quant à lui continué sur sa lancée d’hier pour prendre la 3e place provisoire, à quelques encablures de Benny Glaser, impérial depuis le début de journée. Seul un Américain a réussi à se faire une place dans ce casting de rois.

Event #38 : 10 000 $ Deuce-To Seven (Final Day)

TF 27

La France est bien représentée sur ce Deuce-to-Seven. Par Julien Martini bien sûr, mais aussi par les Portugais. Joao Vieira a correctement négocié le début de journée pour montrer une fois de plus le logo Winamax sur une table finale WSOP. Son compatriote Mickael Rodrigues, disposant de la double nationalité, atteint quant à lui sa troisième finale en dix jours.

Rodrigues

Après sa win sur le Badugi et sa 7e place sur le 2-7 1 500 $, Mika continue de faire sensations sur ce festival, au point même de se mêler à la course pour le « Player of The Year ». Cette nouvelle “TF” lui assurer une place dans le Top 10, tandis qu’une victoire lui permettrait même de chiper la première place à Ian Matakis.

Vieira Glaser

On en est encore très loin. Pour l’instant, c’est Benny Glaser qui domine les débats. Le Britannique enchaine les bons coups depuis le début de partie et vient même d’entailler le stack de Joao sur les premières mains de la finale. Avec 2 800 000 jetons, il possède près de deux fois plus de jetons que le deuxième en stack, le Finlandais Sampo Ryynanen.

En quête de son cinquième bracelet WSOP, Julien Martini vient à l’instant de se replacer suite à un gros duel contre Joao Vieira. Une occasion de s’offrir une “Hand History” de 2-7 : Accrochez-vous !

Open Julien Martini UTG 50 000, 3-bet 75 000 de Joao au bouton et c’est payé. Jusque-là tout va bien. Le Français draw 1, le Portugais draw 2 et Julien reprend l’initiative. Bet 25 000, payé.

Martini

Même séquence sur le deuxième tirage : Martini draw 1, Naza demande 2 et l’action s’emballe. Bet 50 000 Julien, raise 100 000 Vieira et après un petit tank, re-raise 150 000 de Martini. Payé ! Le pot devient énorme.

Martini path sur dernière, tandis que Joao demande une nouvelle carte. Un dernier bet à 50 000 envoyé par Julien, qui mettra en maladie notre Team Pro Winamax. Après deux minutes de tank, c’est call-muck par Joao après avoir vu le « Seven » du Français 2-3-4-6-7.

Retour à plus d’un million chez Julien tandis que Vieira passe bon dernier, avec encore 450 000 jetons.

Chipcount :

Benny Glaser : 2 450 000 Sampo Ryynanen : 1 525 000 Julien Martini : 1 050 000 Michael Rodrigues : 1 000 000 David “Bakes” Baker (photo) : 625 000 Joao Vieira : 450 000

Baker

Pay-out :

1er : 311 428 $ 2e : 192 479 $ 3e : 139 048 $ 4e : 101 709 $ 5e : 75 341 $ 6e : 56 528 $ 7e : 42 965 $

Le show Kabrhel a commencé

A chaque tournoi, c’est le même cinéma. Que ce soit sur un 1 500 $ à Rozvadov ou sur un 250 000 $ WSOP, Martin Kabrhel se sent à table comme chez lui. Comme l'année dernière, il pose ses pieds sur le canap’, parle à ses adversaires - businessmen milliardaires et top regs mondiaux - comme s’ils étaient de vieux copains d’école, et ouvre la boite à vanne, en flirtant dangereusement avec la limite du convenable.

Event #40 : Super High Roller NLHE 250 000 $ (Day 2)

Kabrhel

Il alterne les traits d’esprit et les niaiseries, les envolées lyriques et murmures sournois, les compliments ironiques et sarcasmes piquants. Un personnage clivant pour ses adversaires, qui alternent entre rires aux éclats et grincements de dents.

Bien évidemment, certains Américains goutent peu au fait que le Tchèque déverse sa logorrhée verbale et fasse son crique chez eux. Pour l’instant, Sam Soverel et David Peters se contentent de baisser la tête, non sans montrer un certain agacement. Alex Kulev entre dans le jeu et répond volontiers aux blagues de son homologue tchèque, tandis que Mateos ne bronche pas.

Kulev Kabrhel

« Ha Adrian ! Un des meilleurs joueurs du monde… Peut-être dans le Top 300, voire même le top 250 », s’exclame Martin, en s’apprêtant à relancer sur la blinde de l’Espagnol.

La croupière ne peut s'empêcher d'éclater de rire en écoutant toutes ses bétises. « Arrêtez de rire ! Je pense que vous devriez être plus professionnel » rebondit Kabrhel, qui ne loupe pas une occasion.

Mateos Kabrhel

« Adrian, tu te souviens la dernière fois que l'on a joué ensemble ? C’était à Paris, j’avais tenu une main, remémore Kabrhel. J’avais très bien joué, toi tu avais fait n’importe quoi, mais grâce à toi, j’avais eu une après-midi libre à Paris. Et je te remercie pour ça ». Mateos défend et le flop vient A48.

C-bet 80 000, payé par Mateos. « Attends, ne m’élimine pas ici, je ne veux pas mon après-midi. Il n’y a rien à faire à Vegas » poursuit le Tchèque, qui envoie le 2-barrel 200 000 sur la turn Q. Payé encore.

River 9, Martin lance l’un de ses classiques. « Promis, je ne veux pas aller all-in ». J’ai déjà vu Martin, à l’œuvre. Quand il dit, ça, c’est pour envoyer un bet démesurément grand, signifiant virtuellement “all-in”. « 2,5 millions » annonce Martin, soit trois fois plus que ce qu’il reste à Mateos. Adrian prendra deux petites minutes avant de lâcher sa main.

Mateos Kabrhel

Remonté près du million et demi, Adrian revient sous les vingt blindes. Martin Kabrhel, lui, est près de trois starting stacks. Le concert est loin d’être terminé.

Il n’y avait rien à faire

Antoine Saout s'arrête en demi-finales du "2k" (13e pour 28 737 $) 5e en jetons au coup d'envoi du Day 3, le Breton n'a pas eu la réussite pour aller plus loin Event #37 : Deepstack 2 000 $ (Day 3)

Saout
Au vu de son classement, et au jugé de la qualité du field restant, tous les espoirs étaient permis pour Antoine Saout dans cet Event #37. Avec le 5e stack au début du Day 3, et dans un casting visiblement abordable avec seulement quelques noms reconnaissables à 27 joueurs restants (Mark Seif, Ankush Mandavia, Uri Reichenstein, Darry Ronconi et Boris Kolev), le Breton pouvait espérer une nouvelle table finale WSOP, ce qui aurait été sa cinquième (en comptant ses deux TF WSOP-Europe). Mais pour aller loin dans un tournoi, il ne faut pas que les cartes soient contre vous dans les moments décisifs, ce qui a visiblement été le cas pour Antoine : "J'ai perdu K-K contre A-Q au début de journée pour monter plus haut", rembobine le double finaliste Main Event WSOP. "Puis je suis tombé assez vite à 20 blindes, au bout de deux heures de jeu. Je finis par bust avec Q-J contre A-K, 12 BB deep. J'ai manqué un peu de cartes aujourd'hui. Mais ça va, je n'ai pas non plus pris que des badbeats."

Saout 2
Sa 13e place finale rapporte 28 737 $ à Antoine Saout (il y avait 524 777 $ à la gagne), une somme à ajouter aux 7 533 $ et aux 11 876 $ déjà encaissés dans les Events 32 et 35 cet été, le tout en seulement quatre tournois joués. Le Breton, qui ne possède donc pas de bracelet WSOP, a encore quelques semaines pour y remédier, même s'il a conscience que ça ne va pas être facile : "Je ne joue qu'en Hold'em, c'est plus dur de gagner un bracelet qu'en Mixed Games, les fields sont plus massifs." En parlant de fields massifs, Antoine va maintenant aller s'inscrire au Monster Stack à 1 500 $. Ainsi va la vie de joueur de tournoi aux WSOP...

Seif
Mark Seif, 3 millions de dollars de gains sur le circuit live, fait partie des chipleaders à 11 joueurs restants

Mandavia
Ankush Mandavia a banqué à peu près deux fois plus que Mark Seif en carrière : il termine 14e pour 23 105 $

Geilich
Ludovic Geilich (à gauche), 19e pour 18 776 $

Joao de courte durée

Pour sa deuxième finale du séjour, Joao Vieira termine encore une fois à la dernière place. Le Portugais a été lâché par les cartes aujourd’hui et tombe dans un duel fratricide face à son compatriote Mickael Rodrigues. Naza se contente de la 7e place, pour 42 965 $.

Event #38 : 10 000 $ Deuce-To Seven (Final Day)

Depuis le début de l’après-midi, Joao Vieira a vu son stack s’évaporer. Lentement au début, puis une fois en TF, la fonte s’est accélérée. Naza a remporté très peu de coups, et les gros affrontements tournaient à chaque fois à l’avantage de son adversaire. Contre Julien Martini d’abord puis contre Mickael Rodrigues à l’instant.

Joao

Tandis que Joao annonçait “path” sur le dernier tirage, Mickael Rodrigues demandait une dernière carte, avant de reprendre le lead pour envoyer un dernier bet à 60 000. Un crève cœur pour Joao, qui sait que son compatriote vient de faire une main. Avec 25 000 jetons derrière et une hauteur 8 il se doit de tout engager, même si David Baker se retrouvera lui aussi à tapis sur la prochaine main.

Malheureusement pour Joao, Mika vient de trouver “un 7” sur le dernier tirage, avec un 2-4-5-6-7, juste devant le 8-6 de Vieira. Comme sur le 25 000 $ 8-handed quelques jours plus tôt, Naza est le premier éliminé de cette finale. Un résultat qui laisse évidemment un gout amer dans la bouche du champion.

« Je n’ai pas pu faire une main pendant les trois niveaux, commente Vieira, sans masqueer sa déception. Les conditions étaient bonnes, la table était bonne, mais si tu ne peux pas faire une main, tu ne peux rien faire. Il faudra toucher plus sur les Day 3 ».

Direction le Big O à 1 500 $ pour Joao, dernier entrainement avant le très attendu Poker Players Championship.

Rodrigues

Rodrigues poursuit sa belle prestation aujourd'hui et revient désormais sur Sampo Rynnanen, toujours à distance de l'intouchable Benny Glaser.

Le High Roller de trop

Adrián Mateos est éliminé du tournoi le plus cher des World Series Il part pour un break de dix jours, bouclant une première partie de festival satisfaisante Event #40 : Super High Roller NLHE 250 000 $ (Day 2)

Mateos out 1
Il n'aura pas réussi à surfer sur la vague : après une place payée sur le 50k et un podium sur le High Roller à 100 000 $ il y a trois jours, Adrián Mateos n'est pas parvenu à se maintenir à flot dans le Super High Roller de ces WSOP. Il faut dire qu'après un Day 1 compliqué, l'Espagnol avait embarqué pour le Day 2 sur frêle esquif : 24 blindes, soit le 36e tapis sur 37 au départ de la journée, et la moitié du stack de départ du tournoi. Pour ne rien arranger, plusieurs joueurs (14 exactement) en avaient profité pour s'inscrire ou re-entry avant le coup d'envoi de la journée, enfonçant encore un peu plus le Madrilène dans les profondeurs du classement.

Pourtant, il y avait de quoi se motiver à remonter la pente : les organisateurs annoncaient ainsi que le vainqueur empocherai plus de millions de dollars, et que cinq joueurs encaisseraient un gain à sept chiffres. Adrian s'employait donc à remonter un bon tapis : au bout de deux heures de jeu, "Amadi" avait doublé son pécule pour se replacer au dessus du stack initial, le tout sans prendre de risques inutiles et sans showdown. Enfin, en partant tout de même deux fois à tapis, sans être payé : "La première fois, j'étais un peu light contre une relance UTG de Seth Davies... La seconde, en revanche, je voulais que Leon Sturm me paye." Résultat, Adrián partait pour la première pause de la journée avec un stack tout neuf de 1,6 million de jetons.

Mateos out 2
Autre raison d'espérer : le quadruple vainqueur WSOP changeait de table, pour se retrouver notamment avec deux joueurs amateurs, Rick Solomon et David Einhorn, mais évidemment aussi quelques pros de renom. Et ce sont bien eux qui vont finalement causer sa perte... Le premier d'entre eux ? L'insupportable Martin Kahbrel, qui avait déjà commencé son show verbal, faisant de l'Espagnol l'une de ses cibles. Carte en mains, le Tchèque relance en middle et Amadi défend. Le pro W check-call une première mise sur un flop A48, puis une autre praline à 200 000 sur le turn Q. La river est un 9, et Martin met son adversaire à tapis. Adrian entre dans le tank, utilisant un time bank avant de se décider à lâcher sa main, tombant à ce moment à moins d'un million. Toujours houspillé par Martin, qui avait également eu maille à partir avec Phil Hellmuth depuis le début du Day 2.

Quelques minutes plus tard, un autre joueur est-européen, le Bulgare Alex Kulev, relance une énième fois UTG, muni d'un des gros tapis du tournoi. Adri trouve KJ depuis les blindes, et envoie la boite pour ses 20 dernières blindes. Son adversaire paye très vite avec AQ. Le flop 75A donne pas mal d'outs à l'Espagnol, renforcés par un turn 10 lui offrant un tirage quinte supplémentaire. Mais une belle brique poppe sur la river, un 7 qui n'aide en rien Mateos, contraint de quitter ses partenaires de jeu. Sans un mot, ou presque. Mais on imagine bien sa déception...

D'ailleurs, le Madrilène va maintenant s'accorder une pause de 10 jours en terre espagnole, histoire de recharger les batteries après avoir joué consécutivement trois gros High-Rollers, et revenir plus frais pour la fin des WSOP, et surtout le Main Event. Le premier bilan est en tout cas positif : Adrian Mateos rentre chez lui avec 5 cashs en poche, dont une 3e place sur le 100k pour 1 142 147 $, pour un total de 1 313 426 $ de gains. On attend désormais le prochain million...

Kulev
Au moment de l'élimination d'Adrian, il restait 37 joueurs en course dans ce Super High Roller, et Alex Kulev (photo) menait les débats.

Pour info, la prestigieuse liste des joueurs ayant buy-in entre le Day 1 et le Day 2 : Bryn Kenney, Martin Kabrhel (re-entry), Leon Sturm, Sean Perry, Martin Kabrhel, Leonard Maue, Bryn Kenney (ci-dessous), Jeremy Ausmus, Brian Kim, Cristoph Vogelsang (re-entry), Daniel Negreanu (re-entry), Sean Winter, Alex Foxen (re-entry), Richard Salomon, Sam Soverel, Mikita Badziakouski (re-entry)

Kenney

L'échelle des prix (prizepool de 17 181 000 $)

Place Gain
1 5 293 556 $
2 3 271 666 $
3 2 279 038 $
4 1 632 005 $
5 1 202 318 $
6 912 022 $
7 712 953 $
8 574 899 $
9 478 663 $
10-11 411 940 $

Un jour de Chance

Event #40 : Super High Roller NLHE 250 000 $ (Day 2)

Kornuth
Nous sommes à deux tables restantes dans le Super High Roller. Il reste 16 joueurs pour 11 places payées et chaque coup disputé désormais vaut cher, très, cher. Potentiellement, un min-cash à 411 000 $, le premier palier de gain. L'occasion de voir quelques mains spectaculaires... et on ne peut résister au plaisir de vous montrer comment on joue dans le tournoi le plus cher de l'été. Et particulièrement comment se débrouille l'un des hommes en forme de ces derniers jours : Chance Kornuth. 4e du High Roller à 100 000 $ pour 833 000 $, l'Américain continue d'envoyer du bois sur la version à 250 000 $.

Pour commencer, on l'a vu s'amuser contre Phil Hellmuth, puis remettre à sa place la piplette Martin Kahbrel : on n'a pas vu tout le coup, mais nous sommes au turn, et Chance décide d'envoyer 600 000 dans un pot de 450 000 sur un tableau K10K8. Le Tchèque semble décontenancé par cette mise, et hésite avant de folder. Visiblement énervé, Kornuth jette littéralement devant son adversaire un 53 qui n'a strictement rien à voir avec le board. Le ton est donné : il ne faut pas chercher des noises à Chance Kornuth aujourd'hui.

Un peu plus tard, l'Américain se retrouve au bouton dans un pot non ouvert. Il min-raise à 200 000, et Dustin Bailey complète sa grosse blinde. Le premier check le flop 424, et Dustin check. Kornuth propose alors un c-bet à 125 000, que Dustin, après réflexion, choisit de relancer. Chance s'aligne pour voir un turn 8, qui fait rentrer une éventuelle flush. Les deux joueurs ralentissent l'action. La river est un une brique, un 9, sur laquelle Dustin envoie 750 000. Il ne faut que quelques secondes à Chance pour payer avec 43 pour trips, loin devant le 75 de son adversaire, qui perd gros sur ce coup.

Après le dinner-break, Chance Kornuth s'est aussi offert le scalp du tenant du titre du Main Event, Espen Jorstad... Avant de prendre un gros pot à Ben Heath, en le forçant à folder suite à une relance sur la river. Résultat, l'Américain grimpe à 14 millions de jetons et prend le chiplead à Artur Martirosian, qui s'était pourtant envolé avec 17 millions de jetons peu avant le dinner-break.

Martini a tout donné

Auteur d’une prestation exemplaire, le Team Pro PMU prend la 5e place de ce Deuce-to-Seven Championship. Julien a souffert de nombreux tirages malheureux et se contente d’un gain 75 341 $. De bonne augure tout de même avant le coup d’envoi du PPC ce dimanche.

Event #38 : 10 000 $ Deuce-To Seven (Final Day)

Martini

Il s’est battu comme un lion. Malgré de nombreux tirages avortés, malgré la réussite indécente de ses adversaires, malgré les scénarios défavorables, Julien n’a pas faibli un seul instant. La résilience du Corse a porté ses fruits une première fois, lorsque Martini remontait de 325 000 à près d’un million en à peine quinze minutes au retour de pause.

Sa maitrise technique et son sens de la lecture lui permettaient de soutirer le maximum de jetons sur ses mains en value et Julien repassait devant son concurrent direct, Sampo Rynnanen.

Julien trouve même une occasion d’éliminer lui-même le Finlandais, alors que Sampo n’a plus qu’un tirage pour battre le 8-7-4-3-2 du Français avec on 7-4-3-2. Pan ! Le 8, split, Sampo vient de trouver une carte à 25 briques (valeur du palier). Le Finlandais enchainera avec un double-up sur Mickael Rodrigues, tandis que Julien Martini, lui, ne trouve aucune main pour se remettre en selle.

Glaser

Ses derniers jetons partiront dans un pot 4-bet contre Benny Glaser (photo). Martini “stand pat” d’entrée, Glaser tire deux et forcera Julien à casser sa main sur le dernier tirage après avoir tiré “Number 2” (7-6-4-3-2). Martini ne trouvera pas la carte salvatrice et se contente de la 5e place pour 75 341 $.

« J’ai vraiment super bien joué, je suis très fier de moi, commente Martini après sa sortie. Je ne regrette absolument rien. Je me suis accroché tout le long, ça a été dur, je me suis pris de sacrés bad beat, j’ai respecté l’ICM quand il le fallait. Evidemment, une fois arrivé là on veut mieux, mais c’est comme ça ». Le compétiteur a fait le plein de confiance et pris un joli billet, qu’il réinvestira dès demain sur le plus beau tournoi du monde pour les joueurs de mixed-games : Le Poker Players Championship !

Et pour 5 millions de plus

Neuf joueurs entament ce dimanche la finale du "250k" Chance Kornuth et Martin Kabrhel mènent les débats Event #40 : Super High Roller NLHE 250 000 $ (Finale)

Final Table 250k

Caption “Hey Martin, Keep your head down!” pic.twitter.com/Ihh3qFkyYJ

— Chance Kornuth (@ChancesCards) June 18, 2023

À l'issue d'une journée interminable et débutée avec pas moins de 51 joueurs encore en lice, ils ne sont plus que 9 compétiteurs en lice dans le tournoi le plus cher des WSOP 2023. Un Day 2 auquel n'aura pas survécu notre Team Pro W Adrián Mateos, éliminé en milieu de journée sans pouvoir faire grand-chose. Un samedi plein d'action, marqué également par plusieurs joueurs :

Jason Koon, tout d'abord. Si vous n'avez pas déjà entendu parler de cette histoire, sachez que l'Américain s'est retiré du tournoi avant le début du Day 2, sa femme étant en train d'accoucher de leur deuxième enfant avant la date prévue (Jason avait à la base juste planifié de ne pas jouer le Main Event). Alors qu'il avait terminé le Day 1 un peu au-dessus du stack de départ, Koon a été remboursé de ses 250 000 $. "L'émission d'un remboursement avant la fin des inscriptions est clairement à la discrétion des officiels du tournoi et est une pratique courante au WSOP", ont expliqué les organisateurs. Bonne fête des pères, Jason !

Kornuth
Chance Kornuth, ensuite. L'un des high-rollers en forme du moment, qui a roulé sur ses adversaires, notamment pendant la période de la bulle, débute la table finale (qui commence à 14h, heure locale) en tant que chipleader. Celui qui en est déjà à sa troisième TF sur ces Series 2023 sera évidemment le principal favori pour le titre, s'il continue à proposer le poker de très haut niveau dont il nous a gratifié samedi.

How is Martin Kabrhel not banned from the WSOP? He makes any tournament no fun for anyone and on top of it I’ve seen him mark cards in every tournament I’ve ever played with him.

— Andrew Robl (@Andrew_Robl) June 18, 2023

Martin Kabrhel, lui, en a fait voir de toutes les couleurs à ses adversaires via ses bavardages incessants (parvenant notamment à énerver Chance), mais aussi jetons en main.

Martin
Il s'est notamment occupé du cas Koray Aldemir à 14 joueurs restants, en payant le 4-bet shove de l'Allemand pour 23 blindes avec... K7. Et ce, à trois places de l'argent, c'est-à-dire d'un palier à 411 940 $. De quoi arracher un sourire en coin au vainqueur du Main Event des WSOP 2021, dont le A-Q n'a pas tenu le coup quand un Roi a fini par tomber sur la river. Après avoir été très actif toute la journée, le Tchèque démarrera la finale avec le deuxième tapis. C'est également lui qui a fait sauter la bulle...

Ivey 1
... contre un certain Phil Ivey. Souvent shortstack, l'Américain avait notamment perdu une confrontation deux Rois contre deux As chez l'autre petit tapis Brandon Steven, qui l'avait laissé avec une maigre blinde effective à 15 joueurs restants. Mais le détenteur de dix bracelets WSOP parvenait à doubler son tapis contre Aldemir, avant de grapiller quelques jetons puis de trouver un "vrai" double-up pour revenir (un peu) dans la partie. Parti plusieurs fois all-in et ne jouant clairement pas pour le premier palier de gains, Phil a finit par perdre A3 contre les Dames de Kabrhel à tapis préflop. Après la sortie en 13e place d'Henrik Hecklen sur un coinflip contre Dan Smith, Phil termine donc 12e de ce tournoi : les deux gros High Rollers de ces WSOP lui ont déjà coûté 450 000 dollars.

Ivey 2

Une fois les places payées atteintes peu avant minuit, Ben Heath et Alfred Decarolis ont à leur tour rendu les armes (11e et 10e pour 411 940 $), avant que la partie ne soit stoppée. Les joueurs restants sont désormais assurés de banquer 478 663 $, mais viseront évidemment le bracelet et les 5 293 556 $ réservés au futur vainqueur. Alex Kulev tentera aussi de ramener un second bracelet à son pays, la Bulgarie, sur ces WSOP 2023... La bataille s'annonce rude !

Le chipcount de la table finale :

Peters
Chance Kornuth (USA) 22 450 000 (75 Big Blinds) Martin Kabrhel (Rép. tchèque) 18 400 000 (61 BB) Artur Martirosian (Russie) 18 225 000 (61 BB) Alex Kulev (Bulgarie) 12 600 000 (42 BB) Chris Brewer (USA) 8 525 000 (28 BB) Dan Smith (USA) 7 800 000 (26 BB) Steven Veneziano (USA) 6 775 000 (23 BB) David Peters (USA) 4 925 000 (16 BB) Brandon Steven (USA) 3 225 000 (11 BB)

Le payout restant

Place Gain
1 5 293 556 $
2 3 271 666 $
3 2 279 038 $
4 1 632 005 $
5 1 202 318 $
6 912 022 $
7 712 953 $
8 574 899 $
9 478 663 $

De Carolis
L'homme d'affaires Alfred Decarolis, 11e de ce Super High Roller

Les maîtres des jeux

Le PPC débute ce dimanche et durera cinq jours Le double tenant du titre Daniel Cates réussira t-il la passe de trois ? Event #43: $50,000 Poker Players Championship

Salle PPC
C'est toujours un grand moment lors de chaque édition des WSOP : le Poker Players Championship vient de débuter dans la Paris Ball Room. Si vous suivez un tant soit peu les Championnats du Monde année après année, vous savez que ce tournoi est considéré comme le plus difficile à gagner dans tout le programme des World Series. En effet, pour espérer y perfer, il faut maîtriser exactement dix variantes, qui seront jouées alternativement, orbite après orbite : le No Limit Hold’em, le Seven Card Stud, l'Omaha Hi-Lo 8 or Better, le Razz, le Pot-Limit Omaha, le Limit Hold’em, le No-Limit 2-7 Lowball Draw, le Seven Card Stud Hi-Lo 8 or Better et le 2-7 Lowball Triple Draw.

Et évidemment, il faut également affronter les meillleurs joueurs de Mixed Games de la planète. Pas seulement les grands spécialistes de No Limit Hold'em, non : mais pour la plupart, des gars qui roulent leur bosse depuis des décennies sur le circuit, des pros aguerris, presque tous détenteurs de bracelets WSOP, et qui ont l'habitude des enjeux élevés. Pour ne rien arranger, il faut faire preuve d'endurance : même si les journées sont assez courtes par rapport à des tournois plus classiques (six niveaux de 100 minutes seront joués durant ce Day 1), il faudra batailler cinq jours pour espérer s'imposer, ce qui fait de ce PPC l'un des tournois les plus longs des WSOP. Sans oublier qu'il faut dont débourser 50 000 $ pour s'inscrire... Bref, si vous cherchez à quoi ressemble la crème de la crème du poker mondial, venez faire un tour dans le rail de la zone Purple du Paris, vous serez servis.

Cates
Si vous passez faire un tour, vous ne pourrez en tout cas pas rater Daniel Cates, le double tenant du titre. Si l'an passé, il s'était fait remarquer avec un déguisement excentrique de Macho Man, il a fait un peu plus sobre cette année : Terminator. Rassurez-vous, si vous apercevez un joueur balafré à table, c'est pour de faux... Mais le vrai enjeu pour "Jungleman" ne se situe certainement pas au niveau de la tenue vestimentaire : l'Américain pourrait devenir rien de moins que le premier joueur de l'histoire à remporter trois fois le PPC consécutivement. Il était déjà le premier à le gagner deux fois d'affilée en 2021 et 2022 : en cas de victoire, l'exploit serait encore plus grand que les trois titres de Michael Mizrachi sur ce tournoi (2010, 2012 et 2008), alors que Brian Rast (2011 et 2016) serait relégué aux oubliettes. Encore une fois, Jungleman, qu'on aperçoit donc pour la première fois de l'été sur les Series (il ne compte d'ailleurs que quatre places payées en carrière aux WSOP), semble être venu exprès pour jouer cette épreuve : il a déjà prouvé qu'il faisait donc partie des joueurs les plus complets du monde, mais s'il gagne... Le Poker Hall of Fame n'aura qu'à bien se tenir.

Cates 2

Le palmarès du Poker Players Championship :

Année Entrées Prizepool Vainqueur Gain
2022 112 5.362.000$ Dan Cates 1.449.103$
2021 63 3.016.125$ Dan Cates 954.020$
2019 74 3.552.000$ Phillip Hui 1.099.311$
2018 et 87 4.176.000$ Michael Mizrachi 1.239.126$
2017 100 4.800.000$ Elior Sion 1.395.767$
2016 91 4.176.000$ Brian Rast 1.296.097$
2015 84 3.696.000$ Mike Gorodinsky 1.270.086$
2014 102 4.896.000$ John Hennigan 1.517.767$
2013 132 6.336.000$ Matthew Ashton 1.774.089$
2012 108 5.184.000$ Michael Mizrachi 1.451.527$
2011 128 6.144.000$ Brian Rast 1.720.328$
2010 116 5.568.000$ Michael Mizrachi 1.559.046$
2009 95 4.560.000$ David Bach 1.276.806$
2008 148 7.104.000$ Scotty Nguyen 1.989.120$
2007 148 7.104.000$ Freddy Deeb 2.276.832$
2006 143 6.864.000$ Chip Reese 1.716.000$

VieiraMais pour espérer écrire encore un plus l'histoire du poker, Daniel Cates va devoir venir à bout d'une cohorte de joueurs ayant la même ambition. Parmi eux, un membre du Team Winamax : Joao Vieira. Le coach adjoint du Team Winamax, Melvin, nous l'a dit : après avoir gagné deux bracelets en 2019 et 2022 en No Limit Hold'em, le Portugais veut maintenant remporter une breloque dans un tournoi de variantes. Sur ces WSOP, il a pourtant commencé à s'illustrer en Texas, atteignant la 8e place du High Roller 25 000 8-Handed. Mais samedi, il a montré si besoin était qu'il était tout aussi redoutable en variantes, en prenant la 7e place du 2-7 Limit Triple Draw Lowball Championship (finalement remporté par Benny Glaser ce dimanche), alors qu'il restait sur une semaine sans résultats notables. Une petite TF avant le tournoi le plus difficile du monde, qu'il considère comme "le vrai Main Event" : voilà qui est très bon pour la confiance. Allez Joao !

Côté Français, on attend la présence de Julien Martini, qui lui a terminé 5e de ce 2-7 Championship. On nous souffle également que Joao pourrait bien jouer avec un compatriote francophone... Le champion du 1 500 $ Badugi Michael Rodrigues, qui lui a terminé 3e de cette même finale (décidément) devrait ainsi faire son apparition dans le field. On rêve également à un petit David Benyamine, même s'il n'a pas encore été aperçu aux tables cette année.

A la fin du deuxième niveau, le tournoi, qui se joue en 7-Handed, enregistrait 32 entrées (il y en a eu 112 l'an passé). Les inscriptions sont possibles jusqu'à la fin du level 9, c'est-à-dire jusqu'à environ 20h15 lundi, selon la structure officielle. Si l'engouement pour les tournois high-rollers dont nous parlait Adrian Mateos se confirme encore, on ne serait pas étonné de s'approcher des chiffres de 2013, quand le tournoi avait enregistré 132 inscriptions, le record étant toujours détenu par les éditions 2007 et 2008, avec 148 entrées. Chaque joueur dispose de 300 000 jetons à faire fructifier, et il vaudra mieux, car il n'est pas question de re-entry sur ce PPC. Mais la structure laisse le temps de choisir les bons spots... En attendant les premiers gros pots, on fait un petit tour du propriétaire.

Negreanu
Daniel Negreanu est revanchard : alors que nous arrivons à la moitié des Series, il n'a encore atteint aucune table finale, se contentant de 5 places payées, dont deux demies.

Arieh
Josh Arieh a lui déjà remporté un bracelet cet été, en Limit Hold'em. De quoi la jouer détente, tout en grindant online

Blom
Un mystère de plus concernant Viktor Blom, alias Isildur1 : déjà, cet ancien spécialiste de No Limit Hold'em et de PLO joue plein de tournois depuis le début des WSOP, et en plus, sur des épreuves de variantes ! On tâchera d'enquêter sur l'ex-prodige...

Yoon
Sa femme a accouché hier, ce qui l'avait poussé à déclarer forfait pour le Day 2 du Super High Roller : visiblement, tout s'est bien passé, et Jason Koon est là le lendemain, sourire aux lèvres.

Gregg
Un revenant, Anthony Gregg, ancien regulier des High Rollers: sa dernière place payée WSOP remonte à 2017

Barbero
D'une finale au WPO Bratislava au Poker Players Championship de Vegas, il n'y a qu'un pas : n'est ce pas Nacho Barbero ?

Ashton
Matthew Ashton, vainqueur en 2013

Seiver
Scott Seiver, discret depuis le début des WSOP, a pris l'un des meilleurs départs dans ce PPC, avec 500 000 jetons au bout de deux heures de jeu.

Un monstre rempli

Le Monster Stack bat son record de fréquentation Quelques Français se qualifient pour le Day 3 Event #39 : Monster Stack NLHE 1 500 $ (Fin du Day 2)

Salle4
8 317 : c'est le nombre d'entrées enregistrées sur les deux Day 1 du Monster Stack de ces WSOP, dont 3 942 lors du Day 1A et 4 375 lors du Day 1B. Un chiffre dantesque, et un chiffre record : cette édition 2023 est la plus fréquentée de l'histoire du tournoi, bien mieux que le précédent pic, qui datait tout simplement de la première édition en 2014 (7 862 entrées) remportée, on le rappelle, par le Français Hugo Pingray. Les organisateurs, qui assuraient que ces 54èmes World Series of Poker seraient celles de tous les records, n'ont pas parlé dans le vent : c'est la première fois que ce Monster Stack franchit la barre des 8 000 entrées. Il faut dire qu'un tournoi à 1 500 $ avec une aussi belle structure, ça attire du monde, forcément. Ci-dessous, notre collègue Alex vous a concocté l'évolution de la "participacion" année après année :

Participation

Le palmarès complet du Monster Stack :

Année Entrées Prizepool Vainqueur Gain
2014 7.862 10.613.700$ Hugo Pingray 1.327.083$
2015 7.192 9.709.200$ Perry Shiao 1.286.942$
2016 6.927 9.351.450$ Mitchell Towner 1.120.196$
2017 6.716 9.066.600$ Brian Yoon 1.094.349$
2018 6.260 8.451.000$ Tommy Nguyen 1.037.451$
2019 6.035 8.147.250$ Kainalu McCue 1.008.850$
2021 3.520 4.699.200$ Michael Noori 610.437$
2022 6.501 8.678.835$ Mike Jukich 966.577$
2023 8.317 12.477.000$ ? 1.162.681$

Évidemment, de nombreux Français ont tenté eux aussi d'écrire leur nom dans le livre d'or de ce super tournoi. Alors que le Day 2 s'est achevé vers 23h heure locale avec 386 joueurs encore en lice sur les 2 715 qui avaient franchi les Day 1, ils sont quelques-uns à s'être qualifiés pour la suite de ce "Monster".

Lewis
Malheureusement, ce ne sera pas le cas de Romain Lewis : quelques secondes après que cette photo ait été prise aux côtés de Barry Greenstein, le résident londonien va call pour son tapis avec K-Q sur un board hauteur Roi, quand son adversaire détenait deux As. Romain est resté de longues secondes les yeux dans le vague derrière son siège après cette nouvelle élimination, ce qui lui permet tout de même de valider sa troisième place payée des WSOP 2023.

Van Driessche
Clément Van Driessche, serein avec un tapis de 2 millions, soit plus de 70 blindes

Enselme
Arnaud Enselme, avec 1,380 million

Bonnand
On a aussi spotté Clément Bonnand, alors que Florian Ribouchon est également qualifié, mais fatigué comme il le confiait après le bagging

Tout le monde est d'ores et déjà assuré d'un gain de 5 296 $. Mais évidemment, il faut aller chercher, les 1,1 millions promis à la gagne. On connaîtra le vainqueur mardi, à l'issue du Day 4.

Place Prix Place Prix
1 1.162.681 $ 63-71 17.299 $
2 718.649 $ 72-80 14.540 $
3 541.376 $ 81-89 12.310 $
4 410.493 $ 90-98 10.499 $
5 313.297 $ 99-161 9.020 $
6 240.695 $ 162-224 7.807 $
7 186.149 $ 225-287 6.808 $
8 144.928 $ 288-350 5.982 $
9 113.597 $ 351-413 5.296 $
10-11 89.644 $ 414-476 4.725 $
12-13 71.225 $ 477-539 4.248 $
14-17 56.980 $ 540-602 3.849 $
18-26 45.980 $ 603-665 3.515 $
27-35 37.233 $ 666-764 3.235 $
36-44 30.415$ 765-827 3.001$
45-53 25.021$ 828-1037 2.626$
54-62 20.730$ 1038-1248 2.401$

Cada
Joe Cada qui baggue des jetons = attention. Déjà quatre bracelets WSOP au compteur

Lodge
Harry Lodge semble un peu chatouilleux des cheveux

Miles
Tony Miles, toujours prêt à prendre la pose

Joueuse
Enfin une lady dans ce coverage