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Winamax Poker Open Bratislava 2023-Main Event - 1D

Aujourd’hui ou jamais

Main Event 500 € (Coup d'envoi du Day 1D)

Ils viennent d'arriver à Bratislava plein d'espoir ; ils ont déjà fait pleuvoir les bullets lors des journées précédentes ; ils se sont échauffés sur les tournois annexes. Quelle que soit la ou les raisons, c'est ce vendredi et ce vendredi uniquement qu'ils vont tenter de gagner leur place pour le Day 2 de ce Main Event. Pas de panique pour autant, même dans le pire des cas, et si leur bankroll leur permet, ils auront théoriquement quatre chances aujourd'hui pour atteindre cet objectif : deux sur ce Day 1D, et jusqu'à deux supplémentaires sur le 1E Turbo qui démarrera à 19 heures. On ne le souhaite bien entendu à personne, mais si cela vous arrive, votre contribution au prizepool de cette édition 2023 ne sera pas ignorée.

Shuffle Up Mustapha

Ce vendredi, c'est un Mustapha Kanit visiblement tout juste tiré du lit – une "coiffure" pareille, ça ne trompe pas – qui a donné le shuffle up & deal d'une voix bien sonore. "Le plus international des membres du Team Winamax" dixit Matthieu Duran fera partie des nombreux W rouges qui tenteront d'imiter leurs collègues Pierre Calamusa, Maxime Manzone, Romain Lewis et Alexane Najchaus. Bonne chance à vous donc si vous avez le plaisir (ou la malchance) de guerroyer aujourd'hui avec Gaëlle Baumann, Kool Shen, Estelle Cohuet ou encore Leo Margets. 311 joueurs étaient assis à midi au moment du coup d'envoi, un chiffre qui ne fera que grossir tout au long de la journée pour accompagner les 791 entrées déjà comptabilisées. On l'a su très tôt cette semaine : les 2 221 inscriptions de l'an passé sont inatteignables mais qu'importe. Peu importe le nombre de fous, on sait qu'on va bien rire !

Main Event : le programme

Main Event Bratislava

Comme dirait un célèbre groupe de rock suédois chevelu des années 1980 : c'est le compte à rebours final. Mais si ça ne passe (toujours) pas aujourd'hui, vous aurez tout le week-end pour vous refaire sur notre très beau programme de Side Events.

Day 1A : mercredi à midi (niveaux de 30 minutes) Day 1B : jeudi à midi (niveaux de 30 minutes) Day 1C Turbo : jeudi à 19h (niveaux de 15 minutes) Day 1D : vendredi à midi (niveaux de 30 minutes) Day 1E Turbo : vendredi à 19 heures (niveaux de 15 minutes) Day 2 : samedi à midi (niveaux de 35 minutes) Day 3 et table finale : dimanche à 12h30 (niveaux de 40 minutes)

La structure du Day 1D

Tout le monde démarre avec un beau tapis de 50 000. Chaque Day 1 autorise un re-entry. Quelqu'un arrivera-t-il à réaliser le Grand Chelem des dix bullets ? Réponse dans quelques heures.

Chaque Day 1 s'arrêtera au moment de l'entrée dans les places payées, une fois le field réduit à 16,6 % de ses participants.

LEVEL SB BB BB ANTE
1 100 200 200
2 100 300 300
3 200 400 400
4 200 500 500
5 300 600 600
6 300 700 700
7 400 800 800
8 500 1 000 1 000
9 600 1 200 1 200
10 700 1 400 1 400
11 800 1 600 1 600
12 1 000 2 000 2 000
13 1 200 2 500 2 500
14 1 500 3 000 3 000
15 1 500 3 500 3 500
16 2 000 4 000 4 000
17 2 000 5 000 5 000
18 3 000 6 000 6 000
19 3 000 7 000 7 000
20 4 000 8 000 8 000

Main Event : le règlement complet

Vous voulez toujours plus de photos du WPO ? Une fois n'est pas coutume, partageons avec vous le travail d'un de nos confrères (et néanmoins ami) Damiano Nigro, véritable globe-trotter du poker, en Europe et à Las Vegas.

Il est resté sage

Main Event 500 € (Day 1D)

Rémi Debord

Il avait été l'une des sensations du Winamax Poker Tour en mars dernier. Souvenez-vous, Rémi Debord s'était qualifié en freeroll sur l'étape de Lyon. Arrivé sur la capitale avec son ticket en poche, l'Aindinois avait réussi à se faufiler jusqu'en troisième place pour un gain de 82 000 €, grâce à une partition sérieuse et appliquée.

Atterri hier à Bratislava, "Le Sage" a pris le temps de prendre ses marques : "Je suis allé faire un tour au Beer Pong. On a passé le premier tour, mais on n'est pas allé plus loin." Venu avec ses amis du club online City Games, cet agent immobilier de profession est très content de retoucher les jetons. "Je suis vraiment focus, j'ai envie de bien faire. Depuis le WiPT, je n'ai quasiment pas joué, ni en live ni online à part quelques home games avec les copains." Bref, comme son pseudo l'indique, Rémi est le genre de profil qui reste sage.

Lardeur plein d’ardeur

Main Event 500 € (Day 1D)

Soigner des gens au quotidien et jouer au poker, c’est compatible ? Demandez à Raphael Lardeur. Médecin généraliste dans la vie de tous les jours, il n’en reste pas moins un habitué de nos events live. En attestent ses présences au WPO de Dublin en 2019 et à Madrid l’année dernière. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le joueur français ne se déplace jamais pour faire de la figuration. Actuellement en course sur le Main Event 1D, celui qui a terminé quatrième du Sprint lundi soir, a monté en seulement deux heures de jeu un stack avoisinant les 200 000 jetons... alors qu’il était pourtant tout proche de la sortie en début de journée.

"Je suis descendu à 20 000 rapidement, et j’ai profité d’un spot en bataille de blindes pour remonter à 50 000, grâce à un brelan trouvé sur le flop quand mon adversaire avait deux paires. Ensuite, les choses se sont accélérées et j’ai gagné plusieurs petits coups qui m’ont permis de monter le stack que j'ai à l'heure actuelle." Raphaël est venu à Bratislava en compagnie de sa femme et de deux couples d’amis, dont Miguel Buil et Remy Gallo. Tous deux présents sur le Main Event Day 1D, ils ne connaissent pour le moment pas la même réussite. Quant à notre médecin, adepte des structures rapides, il va désormais devoir gérer un stack conséquent pour accrocher pourquoi pas le Day 2 tant espéré.

Qualif’ express

Main Event 500 € (Day 1D)

Aurélien Expresso

Au grand dam de tous les amateurs d'Expresso, il n'était pas possible de se qualifier pour ce WPO via nos Sit&Go à jackpots. Mais certains avaient déjà fait le boulot avant, à l'occasion de la Grande Finale du Winamax Poker Tour par exemple. C'est notamment le cas d'Aurélien, qui avait raflé pas moins de trois tickets pour notre grand raout parisien. "Sur mes deux premières bullets, j'ai bust à chaque fois tout proche de la bulle, nous raconte-t-il. Et quand j'ai voulu jouer la troisième, le Day était complet, je n'ai pas pu m'inscrire." Un mal pour un bien, qui lui permet de découvrir le charme de Bratislava. "J'aime bien voyager, surtout dans les pays de l'est, donc c'était parfait." Quand on peut allier cela avec le poker, c'est même encore mieux, lui qui ne dispute que son troisième festival live, après le WiPT donc, et un DSO à Gujan-Mestras.

Il faut dire que le truc d'Aurélien, c'est plutôt le online que le live, et plutôt les Expresso que les MTT. "C'est plus adapté à mes études, explique-t-il, actuellement en Master de droit du côté de La Rochelle. Je joue quand même les gros événements comme les Winamax Series, mais la plupart du temps, je me concentre sur les Nitro de 5 à 20 €." Sur ce Main Event, il va avoir un peu plus le temps de jouer, avec des blindes qui n'augmentent qu'une fois toutes les trente minutes. Et cette fois, pas question de flancher à quelques encablures des places payées !

Monsieur 100%

Main Event 500 € (Day 1D)

Florian Caen Poker

Loin de nous l'idée de lui porter le mauvais œil, mais quand Florian se déplace sur un festival live Winamax, ce n'est pas pour faire le voyage à vide. Dans sa valise, il repart à chaque fois avec un, voire plusieurs drapeaux. "Je suis allé deux fois à Dublin déjà [en 2017 et 2019, NDLR], pour deux ITM, rembobine-t-il. Et ici, pareil : trois tournois, trois places payées," sur le Colossus, le Wanted Mystery et le Tornado. Et à chaque fois, il fait le déplacement aux frais de Winamax, qualifié via son club de Caen Poker.

Pour ce Bratislava, son package date carrément d'avant la période du Covid. "Je ne pouvais pas du tout me libérer pour les live précédents, j'ai demandé à décaler exceptionnellement et ça a été accepté." Il faut dire que, comme bon nombre de membres de nos associations partenaires, le Normand travaille à côté, en l'occurrence en tant que responsable de production dans l'électronique. Venu avec un ami, il fait partie d'un contingent de cinq Caennais. Et comme à son habitude, il déroule pour l'instant son poker, avec un tapis déjà multiplié par deux. Nous l'avons notamment vu remporter un pot 3-way qu'il avait lui-même 3-bet, avec une simple mise de continuation au flop. "J'adore le 6-max, nous glisse-t-il. Et puis j'ai l'habitude du live avec le club," en plus de quelques escapades dans des casinos du coin comme celui de Cabourg.

Quant à son pseudo sur nos tables online, Bl1ndT3st, faut-il y voir un avertissement adressé à tous ceux qui voudraient tenter le coup ce vendredi soir sur notre grand Blind Test organisé par les gars de Kloudbox ? "Non, je trouvais simplement que ça sonnait bien ! Mais si je suis éliminé plus tôt que prévu, peut-être que j'irai y faire un tour." On ne te le souhaite pas Florian, on préfère que tu réalises ton 4 à la suite.

Quand on allait, il revenait

Fondateur de la première asso poker en France, l'activiste Matthieu Laurent a décidé de mettre fin à 25 ans d'engagement dans le monde amateur. Retour sur une aventure et une passion uniques

Reçu quelques jours avant notre départ pour Bratislava, le SMS nous a fait sursauter. « J’ai décidé d’arrêter le partenariat de Poker Savoie avec Winamax. Le poker n’est plus au centre de ma vie. Ce fut une belle collaboration de plus de 15 ans en tout cas. On sera avec mon frère Thomas à Bratislava pour écouler nos derniers packages. »

Poker Savoie
Matthieu Laurent : parmi les centaines de joueurs amateurs qui fondent sur chacun de nos tournois live, il est plus que tout autre celui qui a tout vu, tout vécu… et tout construit, ou presque. Car c’est dès 1999 que le Chambérien est piqué de la fièvre poker, le jour où il achète un ticket de cinéma. À l’affiche : Les Joueurs, avec Matt Damon, Edward Norton, John Malkovich. Une séance qui allait faire basculer la vie de celui qui était encore étudiant (et était d’ailleurs accompagné ce soir-là d’un certain Laurent Dumont : oui, le fondateur de ClubPoker.net). Le générique de fin n’a pas encore fini de défiler sur la toile que déjà, il se demande où se procurer sa première mallette de jetons. Les potes embraient rapidement : à l’aube de l’an 2000, les premiers home games réguliers prennent forme, puis un site Internet, pionner dans le paysage digital rudimentaire de l’époque. La suite logique : une association, Poker Savoie, la toute première du genre en France.

Poker Savoie
Tu sais que t'es un ancien quand t'as gagné tes premiers pots en francs français

Les 25 années suivantes contiendront encore plus de péripéties que celles vécues sur pellicule par Mike McDermott, l’Asticot et Teddy KGB pour cet ingénieur doté d’un vrai talent d’activiste. Les expéditions parisiennes, six heures de bagnole pour affronter toute la nuit et en francs français les barons d’alors en Courchevel à cinq cartes. L’incontournable pèlerinage à Vegas, où le No-Limit Hold’em ne s’était pas encore vraiment installé : c’est en Stud High-Low qu’on cherchait à taper les Américains sur leur propre terrain. Des grands rassemblements de potes deux fois l’an, trois jours non-stop à jouer et faire la fête au bord de la piscine ou dans une salle de sport réquisitionnée pour l’occasion. La découverte de l’écosystème en ligne, il y avait de l’argent facile à se faire, d’abord parce que personne ne savait réellement jouer, et parce que les rooms avaient du budget à cramer, y compris pour les petites assos qui les démarchaient au débotté par email. Un partenariat avec Winamax noué dès 2006, année de naissance du site, et qui lui vaudra un nombre incalculable de packages remportés, avec les voyages qui vont avec, entre étapes European Poker Tour et aventures WSOP. Avec à la clé une vraie belle perf inoubliable : le podium sur le SISMIX de Marrakech en 2015. Mais par-dessus tout : des milliers d’heures de fous rires, et des centaines d’amitiés nouées autour d’un cash-game Dealer Choice à 2 €, certaines qui perdurent aujourd’hui.

Poker Savoie
En 2001, pour jouer le plus beau home game de France, il fallait se rendre à Chambéry

25 années remplies à ras-bord, donc. La plupart des amateurs de poker seraient déjà heureux de n’avoir vécu qu’un quart de ce quart de siècle : personne ne pourra dire que Matthieu Laurent n’a pas été jusqu’au bout de sa passion, et bâti un ouvrage qui pourrait servir de modèle aux assos de toute la France. Et c’est sans aucun regret qu’il met fin à une aventure unique, ayant été un témoin privilégié de l’explosion du poker en France et de la montée en puissance progressive du niveau de jeu. « Avant, je savais que j’avais un edge en arrivant à une table. Aujourd’hui, c’est moins le cas : tout le monde est bon. Le facteur chance prend donc plus d’importance, et il y a moins de plaisir. En plus, je suis un joueur de MTT : c’est de plus en plus difficile de me motiver à passer une longue soirée devant mon écran. »

Mais le père de deux enfants est un joueur-né. Une passion a chassé l’autre. « Les échecs me procurent les mêmes frissons que le poker, maintenant. Je joue au format blitz, 5 minutes / 5 minutes. Avec la vitesse des parties, j’ai les mêmes sensations qu’en passant un gros bluff ! »

Poker Savoie
Entre les deux Laurent, Thomas et Matthieu, un couvreur ravi de retrouver ses idoles de jeunesse

Que retenir des dizaines de milliers d’heures d’engagement pour Poker Savoie ? « D’abord, les gros week-ends annuels avec les potes. La salle des fêtes remplie pendant trois jours, les parties qui ne s’arrêtent que pour aller à l’Opéra [boite de nuit légendaire de Chambery, NDLR]. Enfin, on trouvait aussi le temps de faire un foot le dimanche… » Son frère Thomas renchérit : « On a été les premiers a avoir des vraies tables de poker, des beaux jetons comme dans les casinos… » Matthieu coupe : « Et les trophées ! On se butait pour trouver des trucs originaux. Le trophée du pigeon pour le joueur le plus nul, le trophée du plus gros chattard, le plus fair play… » Thomas : « Et on a des règles additionnelles. Par exemple moi dans le sud, on a le jeu de la meilleure main. Le premier qui gagne avec une paire, tout le monde lui donne un jeton. Ensuite, le premier qui montre double paire, tout le monde lui donne 2 jetons. Et ainsi de suite avec brelan, quinte, couleur. Quand on arrive au carré, on repart du début. »

Les deux sont lancés, on ne les arrête plus : « A Chambéry, si tu fais une bonne blague, tout le monde te donne un jeton. Du coup, quand un mec est cagoulé, son but ça devient de faire le plus de blagues possibles pour se refaire. » Et les règles du poker sont régulièrement bafouées. « Sur nos parties, tu peux inventer la variante que tu veux à la volée, aucun problème. » Avec un point de règlement diabolique qui, je crois, est bel et bien né à Chambéry : sur les cash-games des Savoyards, chacun peut recaver à la hauteur du joueur ayant le plus gros tapis. De quoi ouvrir la porte à de légendaires soirées de flambe - l’auteur de ces lignes en a déjà été le témoin (voire l’acteur) à de nombreuses reprises. « Ouais, ne dis pas qui c’est, mais sur notre dernier cash-game à 2 €, quelqu’un a réussi à perdre 400 caves ! »

Poker Savoie est né dans des home games. Ces home games survivront à la fin de l’association. « Ces cash-games, on continuera d’en faire. Avec les mêmes potes qu’au début. » Pour le reste, l’asso (qui a compté jusqu’à cent membres à la grande époque) va passer le témoin à Eleph’Poker, autre groupe de joueurs établi à Chambéry.

Avant de laisser derrière 15 ans de partenariat avec Winamax, Matthieu ne manque pas de rendre hommage à la marque qui soutient le poker amateur depuis 2006. "Les partenariats club, c’est le truc le plus EV+ du poker. Regarde, rien que moi, je suis parti 5 fois à Vegas pour les WSOP, en ayant eu à jouer juste 8 manches de championnat à 2 € !"

Mais sinon, ce jubilé, il s’annonce comment ? Juste après notre rencontre à la première pause du Day 1D, Matthieu a doublé son tapis, puis a grimpé encore pour atteindre 150 000. Et si sa dernière histoire poker était la plus belle de toutes ?

Plantin tout terrain

Main Event 500 € (Day 1D)

Beer Pong Open Nicolas Plantin

Il est passé tout près jeudi soir de l'un des trophées les plus convoités de nos festivals live, échouant avec sa moitié Amandine en finale du légendaire Winamax Beer Pong Open. Ce vendredi, Nicolas Plantin était de retour de bonne heure, derrière une autre table, de poker cette fois, pour faire son entrée sur le Main Event. "On a gagné cinq matchs avant donc de perdre le sixième, détaille-t-il. Notre stratégie était bien rodée : c'est elle qui commençait, et j'arrivais derrière pour faire le doublé et nous faire rejouer. Elle était venue sur quelques events Wina déjà donc elle connaissait. Et à une semaine de venir ici, on s'est entraîné un peu avec une table qu'elle a chez elle."

Beer Pong Open Finale

Après tant d'agitation, de bruit et de bière (forcément), le réveil n'a pas trop piqué ? "On a bien déroulé sur nos premiers matchs, donc on a dû boire quelque chose comme trois ou quatre verres. Par contre, c'est vrai qu'une fois arrivés en demi-finale [organisées au milieu du lobby du Crowne Plaza, NDLR], avec le monde autour, on a ressenti un peu plus de pression." Peut-être est-ce ce qui leur a joué des tours lors de la finale. Car malgré une bonne entame de match, leur offrant une belle avance de huit verres contre quatre, ils ont fini par céder contre Tony et Adrien de la Team Plif Plouf. "Mais on ne pensait pas du tout aller aussi loin, on s'est bien amusé, c'était super."

Arrivé dès lundi, Nico a décidé de profiter de l'intégralité du programme de ce WPO avant d'attaquer ce Main Event. "Je suis en mode détente. J'ai joué le Colossus, un Mystery... On vit le festival à deux tranquillement avec Amandine, même si elle joue aussi le Main aujourd'hui." Un retour au live depuis Vegas pour ce gros grinder online, qui a dû mettre un frein à son activité préférée ces dernières semaines pour cause de fatigue oculaire. "J'ai un peu trop forcé sur les écrans. Ça m'a quand même bien ralenti, l'idée était de perfer online pour tenter d'enchaîner avec un festival EPT à Chypre ou à Prague. On va voir comment ça se passe. Déjà il y a ce tournoi-là, qui ne fait que commencer."

Nicolas Plantin

Et il n'a malheureusement pas très bien démarré pour Nicolas, sa première bullet partant en fumée après... deux mains, sur un classique lancer de pièce perdu avec As-Roi contre deux Dames. Pour son deuxième et dernier essai sur ce Day 1D, nous l'avons vu mettre la pression sur son voisin de droite, Sébastien Lapeyre. Dans un pot 3-way, et alors que rien n'a été misé sur le flop AQ4, Nico prend l'initiative sur le K turn avec une mise à 4 000, payée par 'Fake'. Ce dernier choisit de donk à 4 200 sur le T river qui achève de connecter ce board. La réponse est immédiate : une grosse sacoche, à hauteur de 20 000. Seb' hésite de longues minutes et opte finalement pour un call. Nicolas retourne une maigre paire de 5 noire, loin derrière le QJ de Sébastien.

Il va falloir repartir au combat pour Nicolas, exactement comme il l'avait fait lors du WPO 2019, le dernier en date organisé à Dublin. "J'étais tombé très très short à 80 left. Il devait me rester un ou deux jetons et j'avais fait une remontée de folie. J'avais même claqué un gros bluff en demi-finale, on m'en reparle souvent et ça m'arrive de remater les vidéos – c'est cool qu'elles soient toujours disponibles sur YouTube d'ailleurs." Au final, ce jeune joueur que l'on apprenait alors à connaître s'était arrêté en 8e place, aux portes de la finale, confirmant ses bonnes dispositions en live dès sa première année sur le circuit, ponctuée de trois victoires, dont une à 40 000 € sur le High Roller WaSOP à Namur.

Plus de photos du Winamax Beer Pong Open dans notre galerie photo

Seytre arrivé près de chez nous

Main Event 500 € (Day 1D)

Cyril Seytre

Floqué d'un patch Red Diamond apposé sur l'épaule gauche, Cyril Seytre est un joueur que l'on croise souvent sur nos events : Dublin, Marrakech, Lloret Del Mar, Bratislava, peu sont ceux que ce professionnel a manqués. Régulier des tables de Short Track et de Floop, Cyril est le genre de joueur "couteau suisse" puisqu'on le retrouve également sur les MTT. En témoignent ses résultats récents avec une deuxième place sur le High Five accompagnée d'une victoire le même soir sur un autre tournoi à 20€ des Winamax Series.

"Initialement, je n'avais pas prévu de venir, mais je me suis laissé tenter pour profiter de ce festival avec les copains." Papa de trois bambins, on comprend qu'il faille un poil d'organisation pour gérer à la fois la vie de famille et le poker. "Vu que je m'y suis pris à la dernière minute, j'ai fait le parcours du combattant : je suis parti de Lyon, passé par Amsterdam pour arriver à Vienne... en arrivant ici, j'étais claqué ! Au final, j'ai dormi onze heures. Aujourd'hui, je suis reposé et paré pour monter des montagnes." Pour l'instant, on est encore loin de l'Everest, mais plutôt sur une petite butte type Montmartre : suite à un vilain setup, son capital de départ a fondu de moitié. Il va falloir charbonner pour remonter tout ça.

Couple goals

Main Event 500 € (Day 1D)

Beatrice Lage Ruiz

Le tour de France des clubs de poker se poursuit ce vendredi avec, à l’affiche, l’une des doyennes de ce festival Winamax : Béatrice Fage. Joueuse de l’Orange Poker Team, dont l’association est basée dans le Vaucluse, Béatrice se rend pour la toute première fois sur un festival Winamax en compagnie de son mari Franck Ruiz, et de six autres amis, tous membres du même club. "On a l’habitude de jouer une fois par semaine dans notre club à Orange et je me suis dit qu’il était temps de prendre part à un gros festival Winamax. Une décision que je ne regrette absolument pas tant l’ambiance est incroyable. Pour me mettre en jambe, j’ai participé mercredi au Tornado KO, sans trop de réussite. Donc j’espère faire bonne figure sur ce Main Event 1D malgré mon anglais catastrophique qui me dessert par moment", me dit-elle le sourire aux lèvres, avant de me rediriger vers son mari, assis non loin d’elle à une autre table.

Franck Ruiz

"Qu'est-ce qu'on s'amuse... Franchement, quels que soient les résultats que nous obtiendrons, nous sommes venus à Bratislava pour passer de bons moments et je peux vous assurer qu’on a été très bien accueilli, enchaîne Franck. L’année dernière, on a eu la chance de participer au Winamax Club Trophy 2022 et de rencontrer bon nombre de joueurs pros du Team Winamax, ce qui nous a permis de les retrouver ce matin avant le début du Main. On a notamment sympathisé avec l’adorable Pierre Calamusa et Mustapha Kanit, qui respire la joie de vivre", ajoute-t-il, des étoiles plein les yeux. Titulaire d’une ligne Hendon Mob après de bons résultats ces dernières années lors du DSO de San Remo et de l’UDSO Cup à Lloret de Mar, il espère désormais pouvoir ajouter un drapeau supplémentaire, ici, à Bratislava. “J’ai obtenu quelques bons résultats en France, en Italie, et en Espagne. Donc pourquoi pas ajouter le WPO Bratislava à mon palmarès, cela me ferait très plaisir". Bonne chance !

Week-end warrior

Main Event 500 € (Day 1D)

Près de 650 joueurs sont installés autour des tables du Day 1D : un chiffre qui s'approche de l'affluence totale observée sur les trois Day 1 joués mercredi et jeudi. Et ce n'est pas fini : les inscriptions vont rester ouvertes pendant deux heures encore. Rien d'anormal : on est en train de voir débarquer les traditionnels week-end warriors du WPO, ces joueurs récréatifs en quête d'une escapade poker mais n'ayant pas forcément une réserve infinie de congés payés.

Mourad Amokrane
Mourad Amokrane est de ceux-là. Après quelques saisons très actives, l'opticien francilien est revenu à un rythme poker plus modéré. "J'ai un peu trop fait l'Américain, il fallait que je lève le pied ! J'avais délaissé le boulot. Mais ce week-end à Bratislava, j'en avais besoin. En revanche, c'est le dernier avant longtemps..."

Mourad a l’air bien décidé à tirer le maximum de son bref séjour : on l’a croisé sur le Day 1D avec un tapis ayant déjà doublé de volume alors que la première pause n’avait pas encore été décrétée. Mais au fait Mourad, ta spécialité ce n’est pas le Pot-Limit Omaha ? C’est bien comme ça que tu es entré dans l’histoire du poker à Las Vegas il y a de ça deux ans

« Hé bien figure-toi qu’en arrivant hier, je suis direct descendu au casino. J’ai mis 200 € sur une table Omaha 2 / 2 €. Écoute ça : je suis montré à 2 500 €… Puis j’ai perdu un pot à 5 000 € ! » Mourad ne semble pas plus décontenancé que cela en nous racontant sa soirée. Ou plutôt sa nuit : « La table était très cool. On tournait à la vodka Redbull. Je suis rentré à 10 heures ce matin ! » Sachant que le Main Event a débuté à midi, nous voilà encore plus impressionnés par le bon départ de Mourad dans le Day 1D. Maintenant, il va falloir tenir jusqu’à minuit…

Davidi Kitombe

Main Event 500 € (Day 1D)

Davidi Kitai

En déambulant dans la London Room où se trouve la grande majorité des joueurs, nous nous arrêtons derrière Davidi Kitai. Casquette vissée à l'envers, le pro Winamax est engagé dans un coup qui semble lambda, sauf qu'avec le Génie belge, rien n'est véritablement banal. Le flop est déjà révélé 428. UTG, Davidi check/raise son adversaire pour 10 000 jetons. En face de lui : un joueur croate répondant au nom de Mario Galic, qui paie la mise de Kitbul. La quatrième carte est une Q. Davidi pose 7 500 devant lui, c'est payé. Sur la rivière 3, le Belge envoie 15 000 jetons, quelques instants plus tard, il a la désagréable surprise de voir son rival augmenter les enchères à 47 000 jetons. Commence alors le Davidi show : un temps de réflexion qui va s'étendre longuement et pendant lequel il va observer chaque geste de son adversaire.

Au bout de quatre bonnes minutes, le "time" est demandé par un joueur. Un superviseur est appelé et le décompte est lancé. À vingt secondes de l'échéance, le Génie pose la main sur ses jetons afin de les mettre au milieu. Une dernière seconde d'hésitation avant finalement que ceux-ci touchent la feutrine signifiant un call. Son adversaire retourne son jeu et montre une paire de 2 pour un brelan, Davidi, de son côté, ne peut pas montrer qu'une paire de Valets avec laquelle il a tenté le hero call. Cripplé, le doyen du Team Winamax rendra les armes quelques mains plus tard.

Nous profitons de ce coup pour échanger quelques mots avec son bourreau : "C'est mon troisième festival Winamax, c'est vraiment sympa, je suis venu avec des amis. Bratislava est une super destination. Je ne suis pas vraiment un joueur de tournoi, je suis plutôt orienté cash game." Une discipline dans laquelle il nous avoue être semi-pro. On notera tout de même récente une victoire à 20 000 € sur un tournoi slovène à 200 € devant 618 adversaires, prouvant que Mario maîtrise un minimum le format.

Rémi et ses frères

Main Event 500 € (Day 1D)

Un peu plus bas dans ces colonnes, nous vous avons déjà parlé de Rémi Debord, revenu sur un festival live Winamax six mois après sa retentissante troisième place acquise en freeroll sur la Finale du Winamax Poker Tour. Mais comme à chaque fois qu'il se déplace sur l'un de nos événements, "Le sage" n'est pas venu seul. Ils sont ainsi quatre, issus de la même bande de potes, à participer aujourd'hui à ce Day 1D. C'est Arnaud, alias Dallas12 qui nous fait les présentations (malheureusement éliminé pendant que nous tapions ces lignes, sans que notre photographe Caroline Darcourt ait pu lui tirer le portrait). "On s'est rencontrés pour la première fois au WPO Dublin 2017, sur lequel on s'était qualifiés via les Wam Triad Battles. Depuis, on fait toujours le KING5 ensemble, avec aussi Fabien (photo) et Guillaume."

Tout en continuant à s'inviter sur nos WPO, encore à Dublin en 2019 et l'an passé à Bratislava. "Bon, pour moi ça n'a pas donné grand-chose," avoue Arnaud. Malgré un passé de joueur qui remonte à une dizaine d'années, il faut dire qu'il ne pratique le MTT "qu'en complément," avec tout de même une 17ᵉ place sur le 3 Million Event décrochée "il y a trois ou quatre ans". Non, son truc à lui, c'est plutôt les Expresso, "entre 5 et 20 €". Et puis, par ce biais, c'est plus facile d'accumuler les Miles... avant de les convertir en un siège à 500 €. "Ça coûte quelque chose comme 34 ou 35 000," souffle-t-il. Si vous en avez un peu en rab' sur votre compte, et que vous n'avez pas prévu d'économiser jusqu'aux 8,3 millions nécessaires pour vous offrir une Maserati Quattroporte, voici une piste de réflexion.

Guillaume fanfan15

Pour l'heure, c'est Guillaume, alias fanfan15 qui mène les débats au sein de la bande, avec un tapis que l'on a compté autour de 180 000, soit près de deux averages. Ce, à une table pas évidente où l'on retrouve notamment le vainqueur du WiPT Sébastien Lesoif... et un certain Martin Kabrhel. Une table au potentiel explosif, dont on vous reparle sous peu.

Il les carbonise tous

Main Event 500 € (Day 1D)

Carbon RH

Assis derrière deux tours de jetons bleus, CarbonRH vit un début de journée idéal. Après s'être enregistré tardivement, il n'a fallu qu'une heure au streamer pour multiplier son tapis de départ par quatre : "J'ai eu une grosse livraison au début et j'ai passé un flip avec paire de 10 contre A-K", explique t-il. Alors qu'il est présent depuis le début du festival, la pêche aux places payées a pour l'instant été infructueuse pour Ronan : "J'ai tout blank". Mais au-delà des cartes et des performances, c'est surtout de l'atmosphère délirante du WPO dont le Parisien est venu profiter. "Je suis venu avec cinq amis, hier on a fait le tournoi de Beer Pong et on s'est fait éliminer par Veunstyle, mais c'est ma faute, je suis trop nul." Assis derrière 360 000 jetons au moment où nous le quittons, on peut dire que Ronan Houssein semble plus à l'aise jetons en main plutôt qu'avec une petite balle orange...

La chaise électrique

Main Event 500 € (Day 1D)

Damien Bastide

De la bande toulousaine, on connait bien sûr Juanitoooo, notre commentateur et streamer, ainsi que Zchance44, qu'on n'a même plus besoin de présenter. Il y en a d'autres dont les noms sont moins ronflants, mais qui sont tout aussi joviaux. Prenez Damien Bastide par exemple : arrivé dès le premier jour du festival, le membre du Toulouse Hold'em Poker est assis tranquillement derrière un tapis de 180 000 jetons dans ce Day 1D, quand la moyenne tourne autour de 80 000. "Pour l'instant tout se déroule parfaitement, je suis en pleine confiance. Hier, j'ai fait 8e du Tornado." Il s'arrête alors pour regarder ses cartes et ouvre les enchères, trouvant une réponse du bouton, qui sur-relance. Le sudiste rétorque avec un 4-bet bien senti qui sera suffisant pour que les cartes adverses soient renvoyées au croupier. "Je suis revenu jouer en live pour le Sismix à Marrakech, mais sinon ça faisait quasiment dix ans que je n'avais pas fait de tournoi live." Damien est électricien à son compte et profite de son temps libre pour rejoindre la fameuse communauté du THP : "C'est un club qui forme des bons joueurs et quand ce n'est pas le cas, ils sont au moins sympathiques !" plaisante-t-il. À sa table, on reconnait Romain des Inachevés et un joueur patché Red Diamond : un certain Gytis Juskevicius (bubble-boy de la table finale du Main Event au WPO Madrid). Un candidat sérieux contre lequel il faudra batailler, à n'en pas douter.

La complainte de Kabrhel

Main Event 500 € (Day 1D)

Martin Kabrhel
Vous trouviez que ce Main Event manquait de folie ? Ne vous en faites pas, Martin Kabrhel a fait son arrivée à la table. En soi, il s'agit déjà d'un événement pour un joueur que l'on a davantage l'habitude de croiser sur des Highrollers à six chiffres que sur nos petites sauteries à 500 €. Mais ce qui est encore plus beau d'un point de vue du spectacle, c'est que le Tchèque s'est assis à la gauche d’un certain Sébastien Lesoif. Pas non plus le dernier pour donner de la voix à table. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas fallu longtemps à l'ami Martin pour faire dégoupiller ses adversaires. Pour ce faire, le joueur fantasque réputé pour son trashtalk légendaire a rapidement fait appel au floor pour faire part de son mécontentement. En cause selon lui : l'usage excessif de la langue française, à une table composée de... cinq joueurs français.

Stupéfaits, ces derniers, et notamment Beu_C, ont rapidement réagi à cette situation : “Moi, je vais parler français, je vous le dis, je n’en ai rien à faire. Vous allez voir, moi aussi je vais appeler le floor pour rien", s'est empressé de réagir le récent vainqueur du Winamax Poker Tour. Dès lors, la tension monte et, comme si c’était écrit, les deux joueurs se retrouvent à jouer un coup qui ne risque pas de faire redescendre la pression.

Après un open de Kabrhel préflop, Sébastien décide de le 3-bet à tapis. Kabrhel ne met que quelques secondes à call avec un ambitieux K9. Comme on peut s'y attendre, il est derrière le KQ du Français, et touche le 9 qu’il attendait dès le flop, au grand dam de Seb' qui n’en revient toujours pas. “C’est quoi ça encore, c’est incroyable. Qu’est-ce qu’il fait celui-là…" L'ambiance est électrique et, tant que ces deux-là seront assis côte à côte, elle risque de le rester.

Sébastien Lesoif

Beu_C tout sourire... mais ça c'était avant.

En rouge et contre tous

Main Event 500 € (Day 1D)

Mustapha Kanit

Nous avons profité de l'avant-dernière pause de la journée (la dernière avant le dinner break), pour faire un petit point sur l'état des troupes du Team Winamax. Alors qu'ils ne sont plus que 250 en lice sur les 666 maudits entrants du jour, cinq joueurs arborent encore un patch "Team Pro". Mustapha Kanit n'en fait pas partie, après avoir rapidement envoyé deux bullets dans la nature, ni Estelle Cohuet, éliminée prématurément dans le courant de l'après-midi pour la troisième fois en trois jours et qui n'a pas souhaité retenter sa chance.

Kool Shen

À la place, c'est Kool Shen qui domine les débats avec un tapis de 370 000 qui le place dans le haut du peloton. "Je touche énormément de jeu à un point où ça en devient presque gênant, glisse Bruno entre deux selfies. Pour te dire, le seul gros pot que j'ai perdu, j'avais quand même touché brelan d'As, contre un mec qui avait floppé sa flush. Donc ouais, beaucoup de value." Il est suivi dans l'ordre par Gaëlle Baumann, qui est bien entrée dans son festival avec un tapis qui culmine déjà autour de 250 000, soit deux averages.

Leo Margets

C'est deux fois moins bien pour Mehdi Chaoui (120 000, photo), qui a adopté le look "touriste allemand claquettes-chaussettes". 40 000 pions et les chaussettes en moins pour un Davidi Kitai tout de Birkenstock vêtu. Enfin, Leo Margets ferme la marche avec 60 000 jetons, ce qui ne représente désormais plus que vingt blindes. Tout le monde va devoir en découdre pendant encore au moins huit niveaux pour espérer rallier le Day 2.

Le plaisir avant tout

Main Event 500 € (Day 1D)

Corentin Ropert
Quand certains viennent au WPO Bratislava jouer leur va tout à fond les ballons dans le but précis d’ajouter une perf à leur palmarès, d’autres comme Corentin Ropert viennent passer du bon temps. Habitué de nos events live Winamax, celui qu’on ne présente plus est surtout venu voir ses amis pour profiter de l'ambiance et des festivités.

« Je t’avoue que je suis essentiellement là pour voir mes potes Maxime Parys et Romain Lewis. J’ai décidé de mettre une seule boulette dans le Main Event. Pour le moment ça se passe plutôt bien, j’ai monté un peu moins de 300 000 jetons. Si ça continue comme ça et que je me qualifie pour le day 2, je ne jouerai pas d’autres tournois. En revanche, si je bust avant la bulle, il y a de grandes chances de me voir sur le High Roller demain ».

Letort a eu raison de Kabrhel

Main Event 500 € (Day 1D)

Au Winamax Poker Open, l'ambiance est toujours bon enfant. Mais, si vous avez lu notre reportage ce vendredi, vous savez qu'un trublion est venu troubler ce Day 1D : Martin Kabrhel. Et dans le peu de temps passé sur ce tournoi, le Tchèque ne s'est visiblement pas fait que des amis. Au point que quand Thibault Letort est parvenu à l'éliminer avant le dinner-break, un joueur d'une autre table est venu checker le Français pour le féliciter (ou le remercier, on ne sait pas trop).

Le vainqueur d'un tournoi au Venetian cet été à Las Vegas a en effet défendu sa BB sur un énième open de Martin, qui rappelons-le, a joué un tournoi au buy-in 500 fois supérieur il y a quelques semaines aux WSOP 2023, le Super High Roller à 250k. Sur le flop A92, Thibault décide de check-call une mise de 4 000, avant de faire de même assez rapidement sur un turn 5, pour 25 000 cette fois, sans paraître le moins du monde perturbé par ce bon gros parpaing. La river est un 8, et Thibault check une dernière fois, avant de snap-call le tapis du Tchèque, qui retourne... Q4. Le Français avait trouvé une flush avec 72, et se voit gratifier d'un "Good luck" de son adversaire, visiblement pas assez frais et dispo pour jouer ce tournoi sérieusement : on l'a croisé au petit matin ce vendredi en train de grinder les tables de cash game du Banco Casino...

Thibault encaisse donc une belle livraison, qui doit lui faire du bien, car le Français en est déjà à sa quatrième bullet dans ce tournoi : deux lors du Day 1B, une lors du Day 1C, et la dernière lors de ce Day 1D. Il a d'ailleurs fait la bulle du Day 1C... Pourtant, le Montpelliérain n'avait pas forcément prévu de venir à Bratislava, malgré sa victoire sur le High Roller de l'UKIPT Brighton il y a deux semaines, pour 32 570 £ : "Romain Lewis m'a motivé à venir avec lui [les deux joueurs résident à Londres]. J'ai trouvé une chambre au Marriott deux jours avant, je croyais que c'était complet... On a bu quelques verres, on est parti à quatre heures du mat' pour prendre l'avion à 6 heures, on a dormi un peu en arrivant, et on s'est lancé sur ce tournoi. Mais on n'est pas vraiment venus ici pour dormir. On a même fait deux heures de padel aujourd'hui ! On rattrapera nos heures de sommeil plus tard..." Après des Winamax Series sans grosse perf, Thibault espère en tout cas rééditer sa performance de Las Vegas pour sa première fois à Bratislava, avant d'aller à Malte puis à Chypre pour utiliser son package EPT. Dans une bonne ambiance, pour sûr...

Une tornade nommée Anton

Le pro slovène Anton Markachev remporte le Tornado KO 150 €

MARKACHEV ANTON Vainqueur Tornado KO
"Tu sais quel est mon site préféré ?" demande Anton Markachev avec un sourire en coin, au moment où on lui remet son trophée. Allez, dis-nous. "Winamax !" Pourtant, le slovène en a connu d'autres, des sites de poker, si l'on en croit le bout de CV que le slovène veut bien nous révéler : 15 ans en tant que pro, et des activités de coaching en parallèle. Son meilleur score online ? "Sixty thousand" est sa réponse ultra concise. En live, ce Tornado KO remporté devant 322 autres inscrits est son premier titre enregistré sur Hendon Mob. Une victoire à 4 200 €, sans compter les primes.

Mais sur la photo souvenir, derrière Anton, il y a autre trophée, beaucoup plus imposant, que le père de deux enfants ne quitte pas des yeux : celui du Main Event. « C’est celui-là que je veux. Vous voulez pas me le donner maintenant ? » Pas si vite : d’abord, il va falloir aller au Day 3. Mais une partie du chemin est déjà faite : Anton a franchi le Day 1A avec un tapis dans la moyenne, 308 000. Même topo pour son poto Vasyl, qualifié sur le Day 1C Turbo avec presque le même montant, 318 000. Lui aussi heureux d’être là, au milieu des hordes de Français braillards : « It’s the best series in the world ! » Merci, ça fait plaisir.

Tytgat sûr

Main Event 500 € (Day 1D)

Tytgat
Depuis le début de l'année, il ne se passe pas un mois ou presque sur le circuit live sans qu'on entende parler de Nicolas Tytgat. Le Français a ainsi gagné, excusez du peu, pas moins de quatre tournois depuis janvier, dont deux APO 1000 et le tournoi à 500 € des Championnats de France de Poker. Sans oublier une seconde place très lucrative (66 570 €, son meilleur score actuel) sur la FPS Cup de l'EPT Monte-Carlo. Autant dire que nous avons affaire à un joueur en forme, qui fait montre d'une tenue de table digne d'un vieux briscard, et que vous avions découvert l'an passé : il avait pris la 7e place de ce Main Event WPO Bratislava. Pourtant, Nico, qui joue la Grande Finale du WiPT à Paris tous les ans, ne grinde les tournois live sérieusement que depuis le début de l'année ! "Cela fait dix ans que je suis pro, mais j'ai commencé cette année, et le run est plutôt fluide. J'ai fait une centaine de MTT live, je joue tous les tournois entre 500 et 2 000 €, parfois des 5 000 €. Mon average buy-in doit se situer aux alentours des 1 500 €. Je suis même plus présent en live qu'online." Sur les festivals Winamax, il se souvient avoir réalisé un deeprun il y a six ou sept ans à Dublin sur un autre WPO. Un Red Diamond plutôt expérimenté, donc...

Pourtant, Nicolas, qui s'est souvent illustré aux tables de Winamax sous le pseudo "Nic0Pronoxx", a gagné ce statut VIP si envié grâce à son activité dans un autre domaine : les paris sportifs. "J'ai beaucoup misé sur le tennis durant un an, pour un total de 1,6 ou 1,7 million d'euros. J'ai fini avec un ROI légèrement positif. Mais ça prend énormément de temps, j'ai ralenti cette année." Dans ce WPO, tout va bien pour lui : Nico a notamment sorti le vainqueur du Colossus KO Christopher Marcadet, lors d'une main où ce dernier s'est "value cut" selon ses propres termes. Une relance de Nicolas au bouton, une défense en BB de Chris, qui check-raise de 4 000 à 11 000 le c-bet de Nicolas sur un tableau 63K. Les deux joueurs check le turn A, et Marcadet envoie tapis sur la river A avec K5... pour se faire payer par K9. Si jamais le deeprun ne devait pas perdurer, Nicolas Tytgat a ensuite prévu de jouer le FPS à Aix-les-Bains, le prochain tournoi APO à Paris, et peut-être un EPT. En tout cas, on ne doute pas qu'il refera encore parler de lui d'ici la fin de l'année...