Qui sont les 7 finalistes du WPO Dublin 2018 ?
Bios par Benjo, Flegmatic, PonceP et Roostah
Main Event 550 €
Karol Wojciechowski - 39 ans, Pologne (vit à Dublin)
16,525 millions (55 BB)
Le chipleader de cette table finale est fier de lui, et il y a de quoi ! "
Je n'ai pas eu besoin de chance pour monter autant de jetons, juste de jouer mon A-game." Propriétaire d'une entreprise en Pologne (son pays d'origine), il a découvert le Winamax Poker Open l'an passé, au cours d'un side-event. Charmé, il est de retour en 2018, cette fois pour le Main Event. Bien lui en a pris ! Le format 6-max plaît à Karol et lui réussit : une seule
bullet aura suffi pour le propulser en finale avec le plus gros tapis. Attention, c'est un joueur d'expérience, comme en atteste sa fiche Hendon Mob aux allures de bottin. 121 ITM au compteur, rien de moins, la plupart remportés dans son casino local. Mais il a aussi tapé une jolie perf' à cinq chiffres il y a quelques mois lors du PokerStars MegaStack de Dublin : 19 940 € et une victoire accompagnée d'un Platinum Pass à 30 000 $ pour les Bahamas, offert par PS. En un mot comme en cent : Karol est chez lui à Dublin !
Andrew Dooley - 31 ans, Dublin
9,16 millions (30 BB)
Pour Andrew Dooley, Dublinois pur jus - "
J'habite à vingt minutes d'ici" - qui travaille dans le marketing, le poker "
n'est qu'un hobbie," mais il a un temps été un peu plus que ça. "
J'ai été croupier pendant quatre ans sur le circuit EPT, raconte-t'il
, et j'ai arrêté il y a cinq ans pour reprendre mes études. J'ai voyagé partout dans le monde mais qu'est-ce que ce métier est dur !" Joueur de longue date mais tout ce qu'il y a de plus récréatif, il alterne entre live et online, s'est offert un petit tour à Vegas l'an passé, pour un total live d'un peu plus de 60 000 $. Sa meilleure perf', il l'a bien évidemment signé ici, à Dublin, en dealant à trois un tournoi à 300 € au Regency pour près de 30 000 €. Habitué du WPO depuis 2014, il réalisé pourtant là sa toute première place payée sur un Main Event. "
J'ai vrai run au-dessus de l'EV depuis le début du tournoi, avoue-t-il, fier de n'avoir eu à dépenser qu'une seule
bullet.
Honnêtement, je n'aurais pas pu m'en offrir plus !" Si une quatrième place pourrait lui offrir le plus gros gain de sa vie, Andrew préfère rester modeste. "
Du moment que je ne fais pas d'erreur - et je n'ai pas l'impression d'en avoir fait jusque là - je serai content. Si je dois faire septième, alors d'accord !" C'est avec le deuxième stack des finalistes, valant 30 blindes, qu'il prendra place autour de cette finale, après avoir notamment doublé contre Adrien Guyon puis éliminé Roland Pardoux. "
Si j'atteins la pause dîner, je passerai sûrement quelques coups de fil pour faire venir mes potes." Un rail irlandais, ça nous dit bien !
Matthieu Lamagnère - 34 ans, Bordeaux (Qualifié club)
7,675 millions (26 BB)
Si vous avez participé au Winamax Poker Open ne serait-ce qu’une fois, vous avez forcément déjà croisé Matthieu Lamagnère : il appartient au club très fermé des joueurs ayant participé à l’intégralité des neuf éditions de notre festival depuis 2010 ! Et on le retrouve aussi à toutes les éditions du SISMIX depuis 2014. "
Je sais que même si j'arrêtais un jour le poker, je continuerai de jouer ces tournois-là", explique le professionnel des cartes. Un fidèle parmi les fidèle comme on les aime, donc, et dont l’assiduité a été maintes fois récompensée au fil des années : victoire sur le side-event à 300€ en 2013, runner-up du Monster Stack l’an passé, 11e du SISMIX en 2014, et enfin, consécration, une victoire à 52 000 $ sur le High Roller du SISMIX 2017. « SixCoups » (son pseudo a depuis changé) a aussi passé pas mal de temps sur nos tables online, où il officiait il y a longtemps de cela avec le badge de Local Hero, sorte de Team Winamax bis regroupant nos meilleurs grinders. Pour sa toute première finale sur un Main Event live organisé par Winamax (atteinte sans re-entry et en jouant le Day 1A), après s'être qualifié via le club Haillan Poker Tour) Matthieu a longtemps occupé le poste de chip-leader mais a perdu pas mal de plumes en demi-finales, contre un Karol Wojciechowski ayant réussi nombre de hero calls (et faire preuve d'une réussite plutôt insolente, comme avec ce As-Valet trouvant un As rivière, battant la top-paire trouvée par Matthieu sur le flop). "
Il s'est mis à défendre toutes mes relances, et je n'ai pas touché un flop contre lui ! " Résultat, Matthieu entame la finale avec un stack qui ne lui laissera pas le droit à l'erreur, mais cet habitué connait bien le chemin : il est bien trop tôt l'écarter de la liste des favoris.
Adrien Guyon - 30 ans, Poitiers
7,575 millions (25 BB)
Comme Matthieu Lamagnère, Adrien Guyon est l’un de ces joueurs dont l'ADN est commun à celui de Winamax. C’est là qu’il s’est constitué, après sa découverte du poker en 2010, l’un des palmarès les plus impressionnants du site. Parti en bas de l’échelle, avec des parties à quelques centimes, le Poitevin a travaillé dur et grimpé les échelons, collectionnant une à une les victoires de rang : High Roller, Afterwork, Rush Hour, Go Fast…Une progression qui a culminé en 2014 : cette année-là, Adrien est devenu le premier joueur de l’histoire à remporter trois titres Winamax Series. Autrement dit les tournois les plus prestigieux du site ! Son talent et sa motivation lui ont permis d’intégrer en 2015 le Team Winamax en remportant le concours Top Shark, l’opération annuelle de recrutement au sein du Team. De nos jours, Adrien a freiné son activité de joueur («
Je joue un soir par semaine, maximum ») pour endosser la blouse de professeur pour former les champions de demain. Sur ce Main Event, entamé sur le Day 1A avec une seule
bullet, Adrien a fait grossir son tapis avec régularité sur le Day 2, puis proprement martyrisé sa table alors qu'il ne restait que huit joueurs. Las : en faisant doubler Samuel Baneham puis Andrew Dooley, Adrien a vu son chip-lead fondre en vingt petites minutes. Grand habitué du WPO depuis les débuts («
C’est LE tournoi à deep run ! »), Adrien a déjà inscrit son nom au palmarès du tournoi en 2014 (94e) puis 2016 (59e). Le voilà en position pour signer sa plus belle perf’ en live (où il cumule 100 000 $ de résultats), soutenu par tous les joueurs du club de Poitier au sein duquel il a fait ses débuts, et par l'association "Hopital pour les Enfants", oeuvre de charité du CHU Poitiers, à laquelle il reversera 10% de ses gains.
Samuel Baneham – 34 ans, Dublin
6,595 millions (22 BB)
Avec Sam, nous avons affaire à un Dublinois, un vrai ! Né dans la capitale il y a 34 ans de cela, il y réside toujours, même s'il vit une partie de l'année à Berlin. Sam a découvert le poker il y a plus de 15 ans, en jouant des parties sur la table de sa cuisine avec famille et amis avant de passer professionnel il y a cinq ans. Gagnant sa vie aux tables de cash game live, où il sévit sur les parties de 1/2€ ou 2/5€ en Pot Limit Omaha et en 2/5€ NLH, ce grinder a récemment entamé la transition vers les tournois, toujours en live ; preuve en sont ses 18 places payées sur des petites épreuves locales cette année, dont une seconde place sur le PokerStars Megastack de Dublin en avril. Sa meilleure performance date elle de 2016 avec une 3ème place sur le Main Event du Fitzwilliam Poker Festival pour 19 400 €, à Dublin encore. En bon professionnel, Sam ne rate pas non plus les sessions de MTT online du dimanche. Concernant ce Main Event WPO, Sam a buy-in deux fois durant le Day 1 B, et n'a jamais été en danger sur sa deuxième bullet, jusqu'à ce Day 3 : il a joué son premier coup à tapis couvert à huit joueurs left contre Adrien Guyon (un joueur qu'il trouve très aggressif) en rentrant une flush sur la river. Doté du 5ème tapis de cette finale, Sam sera installé juste à la droite du Français.
Robert Liu - 43 ans, Chine (vit à Dublin)
6,425 millions (22 BB)
Vous ne le connaissez pas (du moins pas encore), mais sachez-le : Robert n'est pas en finale par hasard. Voilà déjà quinze ans que cet ancien restaurateur s'est pris au jeu du poker : il s'y consacre pleinement depuis maintenant trois ans. Originaire de Fujink, en Chine, c'est surtout sur les tables de cash-game d'Omaha en live que Robert s'éclate. Mais on dirait bien qu'il se débrouille aussi avec seulement deux cartes en main. "
Je suis très content de mon jeu sur le début du tournoi, un peu moins depuis. J'ai eu un peu de chance aujourd'hui, et c'est tant mieux car je trouve que je n'ai pas très bien joué." En attendant, son unique
bullet sur le Main Event est d'ores et déjà plutôt bien rentabilisée, le local de l'étape est assuré d'un joli score à cinq chiffres et part avec un peu plus de vingt blindes pour entamer la finale.
Antoine Fontaine - 30 ans, Grenoble (Qualifié club)
5,71 millions (19 BB)
Vous vous souvenez de
ce blog épique signé Pierre Calamusa, où LeVietF0u racontait son escapade espagnole à Malaga ? L'instigateur de cette parenthèse plus ou moins dorée dans la vie de notre Pro est à mettre au profit de l'un de ses potes de l'un de nos finalistes, également pote de longue date de Flavien Guénan,
Antoine Fontaine. Après avoir "
beaucoup joué online entre 2010 et 2013," ce membre de la mafia-mifa grenobloise s'est retiré des tapis verts pour poursuivre ses études, jusqu'à devenir docteur en géopraphie. "
Jusqu'à récémment, j'avais vraiment très peu de temps pour jouer, et j'ai quasi arrêté le online." Après avoir remporté plusieurs packages via son club de Grenoble, Antoine s'est enfin décidé cette année à faire le grand pas qui l'a mené jusqu'à la capitale irlandaise. "
Je suis arrivé mardi, et j'ai tout joué !, avance celui qui ne joue que son troisième festival live
. J'étais vraiment près à mettre autant de bullets
qu'il le fallait pour atteindre le Day 2 du Main." Deux lui seront finalement nécessaires, d'abord sur le Day 1A puis sur le Day 1B. "
J'avais un gros stack sur le Day 1B et je suis tombé à 15 blindes, en faisant notamment doubler deux fois Leo Margets. Et puis, dès le début du Day 2, je suis passé de 90 000 à 500 000 en vingt minutes." La suite est faite de swings en tous genres, jusqu'à ce gros flip remporté avec As-Dame contre la paire de Valets de Davidi Kitai - "
Désolé" -, qui le propulse vers les hauteurs du classement. "
Derrière, j'ai open environ 80% des mains, et ça s'est très bien passé." Moins en veine aujourd'hui, il attaque cette TF dans la peau du short stack mais tout reste jouable pour lui au vu de la profondeur toute relative des tapis. "
En tout cas, c'est drôle de savoir que Flavien raconte des bêtises sur moi sur le streaming." Tu n'as pas idée !