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Winamax Poker Open 2018 - Main Event - 1C

Le gros Day

Main Event 550 € (Day 1C)

WPO Dublin
Ding dong, ding dong, ding dong ! Vous entendez les cloches sonner ? Le patron du Temple Bar vient d'appeler la dernière tournée. Les buveurs se précipitent au comptoir pour commander. Parce qu'après, il sera trop tard. Au Main Event du WPO Dublin, c'est pareil : le Day 1C va débuter, et il représente l'ultime chance de participer. Forcément, cette journée s'annonce comme la plus grosses de toutes : la salle de bal du City West devrait être remplie à craquer, avec l'intégralité des tables occupées.

Petit rappel des chiffres des journées précédentes…

Day 1A : 183 inscrits
Day 1B : 244 inscrits
Total provisoire : 427 inscrits, re-entries inclus

Le record d'affluence établi en 2017 - 1 067 inscrits - sera t-il battu ? On ne prendra pas trop de risques en affirmant que oui. A quelques minutes du départ, le compteur affiche déjà plus de 500 inscrits ! Un field qui se décompose en deux parties bien identifiables :

1/ Les malchanceux retentant leur chance après des Day 1A et 1B infructueux.
2/ Les « week end warriors » tout juste arrivés en ville.

Le Day 1C suivra la même mécanique que les deux journées précédentes : 19 niveaux de 30 minutes, un tapis de départ de 50 000 aux blindes 100/200 avec une BB Ante de 200, des pauses toutes les deux heures, et la possibilité de re-entry une fois (pas plus !) au cours des 15 premiers niveaux.

Rencontre avec Maël « Zero2Sanka »

Main Event 550 € (Day 1C)

Un WPO Dublin, ça se mérite, et le moins que l’on puisse dire c’est que le Wameur Maël « Zero2Sanka » a franchi avec brio les obstacles le séparant de sa table de poker.

Tout d’abord, il lui a fallu se qualifier. Pour cela, notre ami a saisi sur Wam Poker une opportunité sans pareille puisqu’il a eu accès à une compétition restreinte offrant un package pour le Main Event. Après deux jours de compétition, c’était dans la poche et il n’avait plus qu’à réserver sa chambre d’hôtel et son billet d’avion.

L’avion… de mémoire de couvreur, nous n’en avons jamais autant parlé depuis la naissance du WPO, car ne très nombreux vols ont été retardés ou annulés en raison d’un violent ouragan sévissant au-dessus de la capitale irlandaise. Et celui de Maël n’a pas dérogé à la règle. En résumé, son voyage a été marqué par du retard, une correspondance ratée entrainant la nécessité d’acheter un nouveau billet, puis un finish en beauté avec un tramway ne l’emmenant pas là où il voulait. Au final, ce sont plus de douze heures de voyage qui ont été nécessaires à Maël pour rallier le Citywest.

WPO 2018 1C Zero2Sanka

Après ce périple, le Wameur est aujourd’hui bien installé autour des tables du Main Event. Habitué des tournois basses limites d’internet, il ne joue aujourd’hui que son troisième événement live. Dans un premier temps, il aimerait atteindre les places payées afin de rentabiliser son voyage. Passé ce stade, il est prêt à prendre tous les risques pour aller le plus loin possible. D’ailleurs, le pseudo « Zero2Sanka » symbolise selon ses dires l’objectif un peu ambitieux qu’il s’est fixé de repartir de zéro pour monter une bankroll de 100 000 €. Une victoire sur ce Main Event devrait donc constituer un sacré coup de pouce.

Remy en famille

Main Event 550 € (Day 1C)

Imaginez : vous ne faites rien de spécial en ce moment, vous aimez le poker, et vos potes vous proposent de les accompagner à Dublin pour s'encanailler au Winamax Poker Open 2018. Bon, vous n'êtes pas chaud, ça fait trop longtemps que vous n'avez pas joué en live, et vous avez d'autres choses en tête... Mais que faire quand vous recevez un SMS contenant...un billet d'avion pour l'Irlande ? Plus le choix, quand faut y aller, faut y aller...

C’est ce qui est arrivé à ce bon vieux Rémy Biechel. « Tonton Rémy » a eu la surprise de découvrir le SMS en question, envoyé par son colocataire Nicolas Barthe, trader en paris sportifs chez Winamax où il est connu sous le pseudo de Ceballos (il avait d’ailleurs gagné le Royal Omaha du WPO l’an passé). « Monsieur 250% » (un surnom que Remy s’était auto-attribué suite à ses ennuis avec le fisc) a donc pris l’avion de Paris ce matin à 6 heures pour se retrouver au Citywest en train de jouer pour la première fois le Main Event WPO : « Ça fait cinq ans que je n’ai pas fait de gros tournoi live, hormis ceux de Vegas et du Cercle Clichy-Montmartre », explique Rémy. « J’étais réticent à jouer, mais les potes m’ont chauffé… En vérité, ça fait du bien, je suis content d’être assis à une table de poker et j’espère que ça durera longtemps ! »

Venu en simple amateur de cartes, l’ex-pro, qui faisait partie des meilleurs joueurs français en tournois live il y a dix ans de cela, a d’autres plans en tête en cas d’élimination précoce. « Au pire, on passera le weekend à boire de la bière ! Je ne suis pas vraiment venu pour le poker, je suivrais les potes… Et sinon, il y a les tables de cash game… » Bref, Rémy, qui se considère aujourd’hui comme un « Monsieur Tout-le-monde », est ici pour se détendre. « Après, s’il y a moyen de joindre l’utile à l’agréable… » En tout cas, c’est un plaisir de revoir un Rémy souriant en train d’envoyer des sacoches au beau milieu d’une salle de poker… Bienvenue parmi les tiens Rémy !

Mathieu Philbert en habitué

Main Event 550 € (Day 1C)

Une fois que l'on a goûté à la douce ivresse d'un deeprun sur un tournoi Winamax, difficile de décrocher...C'est probablement ce que doit ressentir Mathieu Philbert, vainqueur de la Grande Finale du Winamax Poker Tour en 2013, devant plus de 1200 participants avec à la clé un chèque de 100.000 €.

Depuis lors, Mathieu se déplace régulièrement sur les événements live de la room au W, et est arrivé hier soir à Dublin pour disputer ce Winamax Poker Open, comme tous les ans. « Je suis venu pour passer le week-end tranquillement, et mon frère Nicolas s’est qualifié online », détaille le joueur originaire de Bar-le-Duc. Lui non plus n’est pas venu que pour le poker : « Là je fais le Main, mais si je spew en tournoi, j’irai faire le tour des bars irlandais. Quoique, on est bien au Citywest, c’est mieux qu’au Regency. En plus, je retrouve quelques têtes connues, on voit souvent les mêmes… »

Mathieu Philbert

Sowclet, anciein gros grinder de Winamax.fr et qui n’a plus joué en live depuis son séjour à Vegas cet été (il a notamment terminé 17ème du 365 $ Giant des WSOP devant plus de 8000 joueurs), a pris des vacances en août et s’est remis sérieusement aux cartes depuis le début du mois : « Je rejoue online en ce moment, et sinon je travaille un peu à coté », confirme Mathieu. Bref, voilà un gars pas stressé pour un sou qui, comme beaucoup d’autres, est surtout là pour se faire plaisir…

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Heureux qui comme Éric

Main Event 550 € (Day 1C)

Tiens, encore une vieille connaissance de retour aux tables, à l’instar de Rémy Biechel : bonjour Éric Sagne ! Lui a complètement décroché, et n’a carrément plus joué au poker depuis trois ans : « Je ne joue plus du tout, je refuse même les homes games. La dernière fois que j’ai joué online, ça m’a donné envie de vomir ! » Alors, pourquoi revenir taper le carton ici, sur ce WPO ? « J’étais avec Bruno Launais et un autre pote, et on s’est dit : « Si on allait jouer aux cartes comme à l’ancienne ? » Et nous voilà. De toute façon, si je revenais c’était forcément sur un event Wina, où les buy-ins sont accessibles et où l’on retrouve un côté humain avec les pros mélangés aux amateurs. » Et alors, le plaisir est-il de retour ? « J’ai ressenti la même petite boule au ventre et j’ai eu les mains qui tremblent, tant que je n’ai pas gagné un premier coup, comme avant… Et ça joue pas mal à table (Eric joue notamment avec Mathieu Philbert), je prend mon pied », se satisfait celui qui avait remporté le Main Event de Winamax.fr en 2012 sous le pseudo Pshyco.

Eric Sagne

En tout cas, Eric n’est pas resté inactif pendant ces années loin des tapis verts. Après avoir investi dans une startup de jeux pour iPhone qui lui a rapporté un bon paquet de pognon, le Parisien s’est lancé dans un projet d’envergure avec sa nouvelle « bankroll » : « Je monte un bar à vin, qui ouvrira dans deux mois. Ce sera dans le 20ème arrondissement, à Jourdain. Je vendrai aussi des disques. » Et surtout, Eric suit à présent une nouvelle philosophie de vie : « Aujourd’hui, je veux juste être épanoui. Je veux faire ce dont j’ai envie, je bosse dans le milieu associatif de mon quartier, où j’aide des migrants par exemple. Je ne cours plus après l’argent. Et je me sens bien mieux que lorsque je jouais au poker. » Ne reste plus qu’à observer si l’ancien pro Partouche retrouve rapidement ses vieux réflexes à une table…

Qui es-tu, Fabien « Fanack33 » ?

Main Event 550 € (Day 1C)

Fabien « Fanack33 » est de son propre aveu arrivé sur Winamax dès ses 18 ans. Quand on y pense, c’est fou le nombre de joueurs qui ont commencé le poker à 18 ans tout pile, vous ne trouvez pas ? Occupé à l’époque par sa prépa Maths, le Wameur a sagement procédé par étapes : d’abord les freerolls, puis les tournois basses limites avant de s’installer sur les 20 € une fois les armes faites. C’est d’ailleurs au bout de cette période qu’il parvient à se qualifier pour son premier live grâce à Wam Poker et qu’il s’envole à Marrakech pour disputer le SISMIX. Cette qualification, remportée avec deux de ses amis sur une compétition par équipes, constitue jusqu’ici son meilleur souvenir cartes en main.

WPO 2018 1C Fanack33

Depuis, Fabien est également parvenu à se qualifier pour la Finale du Winamax Poker tour et, hors étapes live du WiPT, ce WPO est donc son troisième tournoi live seulement. Prêt à signer tout de suite pour entrer dans les places payées, Fanack33 avait ce matin hâte de débuter, « prêt à profiter au maximum et à chatter un max aussi », parce qu’il faut avouer que ça simplifie toujours un peu la vie quand on joue au poker.

Lorsqu’on aborde le sujet d’un hypothétique gain substantiel, les achats matériels – mais ô combien importants – tels que l’immobilier ou la voiture arrivent en tête des réponses. Fab', lui, pense tout de suite à ce qu’il pourra offrir à ses amis : « Je vais bien fêter ça avec mes potes à mon retour sur Paris, et j’ai leur ai promis un voyage en cas de victoire ».

Cet actuaire, car c’est son métier, voit beaucoup de similitudes entre le poker et son activité professionnelle, notamment « en ce qui concerne la vision long terme à avoir et les calculs de probabilités des évènements. Il y a aussi les qualités telles que la patience, l’organisation, la nécessité d'avoir un jugement rapide d’une situation et celle de ne pas être affecté par un bad : ce sont des qualités que j’avais plus ou moins déjà et que le poker m’a très probablement aidé à développer davantage au quotidien ».

Le mot de la fin, Fabien l’adresse aux Wameurs qui le suivent sur le forum : « Bonne chance aux Wameurs présents à Dublin, j’espère qu’on va bien représenter Wam Poker. Pour conclure cette interview je souhaiterais finir par trois mots qui me tiennent à cœur : fennec, baaateau et chocolatine ! » Comprenne qui pourra, mais ça fera probablement plaisir aux concernés.

Vous avez vérifié ses papiers ? Vous êtes sûrs qu il a 18 ans ?

Merci de lui demander également s’il a pensé a jeter son appli de push or fold toute pourrie ?

Surprises sur prise !

Main Event 550 € (Day 1C)

Au Winamax Poker Open, il y a plein de manières de se faire Dublin, mais il ne faut pas pour autant oublier le bankroll management. Cette considération ne concerne en rien le trio dont je vais vous parler : leur Main Event n'a coûté que 10 €. Finalistes du second Sunday Surprise des Winamax Series, le dimanche 9 septembre, ils ont tous reçu le buy-in à 550 €, en plus de jolies sommes à quatre chiffres, voire cinq pour l'une d'entre eux.

Alexandre

"Je crois que je n'ai même pas passé une orbite avant de bust en finale." Alexandre "Goodbaiseyou" a terminé septième du tournoi pour 1 995 €, bounties inclus, et a donc profité du buy-in offert in extremis. D'ailleurs, il n'était même pas au courant de la jolie surprise qu'il attendait. "Un des joueurs a commencé à dire qu'il ne pourrait pas venir dans le chat, je ne pigeais pas de quoi il parlait. J'ai appris en live que j'allais pouvoir participer au Main Event, et c'était d'autant plus une bonne surprise que j'avais déjà réservé mon billet d'avion. Je voulais venir au festival, mais je ne comptais pas jouer le Main Event, juste des petits sides." La semaine s'annonce belle, surtout que le larron a soufflé sa vingt-huitième bougie au CityWest, hier. Collaborateur comptable au Mans, il s'était déjà illustré en remportant notre challenge "Golden Barre" il y a quelques années et avait pu tenter sa chance sur la pelouse de Saint-Etienne. Essai transformé : il a touché la barre transversale et a pu s'envoler à Las Vegas aux frais de la princesse ! Un habitué des coups de poker sur Winamax, donc, et de nos tournois live, aussi. Il avait terminé 133e et dans l'argent pour sa toute première participation à la finale du Winamax Poker Tour en 2012.

Aurélien

Le plus jeune de ces trois mousquetaires vient d'arriver à Dublin pour son premier WPO après avoir trouvé une maison louée par des collègues Wameurs. "C'était un peu juste pour s'organiser douze jours avant le début du tournoi. Si je n'avais pas tapé une autre perf' sur les Winamax Series, je pense que je n'aurais pas pu venir." Et quelle perf' : non content de sa cinquième place sur le Sunday Surprise pour plus de 3 800 €, Aurélien "UruguayVIE" a enchaîné deux jours plus tard avec une superbe deuxième place d'un Monster Stack à 20 € pour 10 307 € ! De quoi s'offrir quelques pintes en toute détente. Passionné d'Amérique du Sud, le jeunot de 22 ans a mis ses études de journalisme en pause pour s'installer en Argentine. Quant à l'explication de son pseudo, c'est simple : il a passé une superbe année en Uruguay et en a profité pour tomber amoureux du continent.

Douce

Last, but not least, Douce "sidonia" n'est personne d'autre que la grande gagnante de ce Sunday Surprise dédié au Winamax Poker Open. Un exploit qui lui a rapporté 15 622 €, son record sur nos tables. "C'est quand même un sacré sentiment d'aller aussi loin sur un tel tournoi. Tu joues pendant 7 heures, et d'un coup, tout s'arrête, la table se ferme et tu restes devant ton écran sans vraiment réaliser ce qu'il vient de se passer." Commerciale dans le matériel médial, la Versaillaise jouer souvent sur Winamax, une à deux fois par semaine. Elle dispute son tout premier live à Dublin, et a dû négocier avec la mère de ses enfants pour échanger les week-ends de garde. "Je ne lui ai pas dit la raison de mon absence, j'espère qu'elle ne va pas lire l'article." Mais alors, c'est quoi le secret pour s'imposer au milieu de 15 695 inscrits ? "En fait, j'ai été très sage pendant tout le tournoi, je visais chaque palier, en essayant de ne pas trop penser aux bounties ni à la victoire. Mon adversaire en heads-up était très agressif mais çe ne lui a pas réussi." Avec son gain colossal, Douce s'est offert quelques cadeaux, des bijoux et un ordinateur pour sa fille, mais rien de plus. "C'est sûr que c'est énorme, mais avec trois enfants dont je dois m'occuper, c'est surtout un soulagement. Je ne vais pas faire de folie non plus." Et oui, y'a pas que des cow-boys et des degens au poker, il y a aussi des gens simples qui ont les pieds sur terre.

JE ne le lache pas d’une semelle
Il est à un mètre :stuck_out_tongue_winking_eye: le fab

Tout le monde aime JPBET

Main Event 550 € (Day 1C)

On vous a déjà parlé du duo Rémy Biechel-Nicolas Barthe à Dublin… Sauf qu’il s’agit en fait d’un trio, puisque les deux compères sont accompagnés par un troisième larron, en la personne de Jean-Pierre Besançon. Lui aussi ancien trader en paris sportifs chez Winamax durant deux ans, JPBET a quitté la maison-mère pour voyager, et joue régulièrement les events live de son ancien employeur pour kiffer. " Je fais le WPO, le Sismix, et cet été j’étais à Vegas pour les WSOP", détaille Jean-Pierre. "Et pour l’instant, je chatte !

Jean-Pierre Besançon
Concernant le Winamax Poker Open 2018, Jean-Pierre est arrivé hier. "J'ai fait le Bounty, et là je me lance dans le Main Event." Apparement très actif à sa nouvelle table, il vient d'ailleurs d'éviter la catastrophe avec A-K contre 2-2 sur un board AA238, quand son adversaire a oublié de valoriser son full house floppé sur la river... "J'aurai pu tout perdre", souffle le globe-trotter, qui ne laisse partir que 11 000 jetons dans l'affaire mais possédait encore 70 000 à la fin du level 4.

Et apparemment, toute la table est sympa avec Jean-Pierre : il nous confie que plus tôt dans la journée, le siège 6, Pascaline Andarelli, a mucké une couleur au showdown quand JPBET avait montré un brelan…

Mickael « - KasiSur - » dans le doute

Main Event 550 € (Day 1C)

Alors que les joueurs partaient en pause pour la première fois de la journée, le Wameur Mickael « - KasiSur - » avait grand besoin d’une dose de nicotine doublée d’un bol d’air frais afin d’oublier, pour quelques minutes au moins, le moment difficile qu’il est en train de vivre à la table.

WPO 2018 1C Kasisur

« Ca m’énerve, d’habitude c’est moi le joueur agressif et là je me fais bouffer » commente tout de go le représentant de la communauté Wam Poker. « La table est vraiment difficile, avec notamment un joueur Russe ou Polonais qui est très bon ». Mickael est d’autant plus frustré qu’il se sentait en confiance après la place payée obtenue hier sur le tournoi turbo de la soirée.

Qualifié sur un Expresso WPO à 6 €, il a fallu à l’intéressé une dizaine de parties tout au plus avant de voir s’afficher le jackpot tant attendu. « Je ne sais pas vraiment ce que je faisais sur cet Expresso, mais c’est arrivé et j’ai enfin réussi à me qualifier pour un live. Je n’en fais presque pas, hormis quelques passages en casino durant l’été. Du coup, je suis venu ici avec ma femme et on ira probablement faire un tour à Dublin si je me fais éliminer... mais dans ce cas de figure je ferai bien un petit side event ou deux également ».

S’il ne sait plus vraiment comment il a débuté le poker en ligne, KasiSur se rappelle que c’est par l’intermédiaire d’un joueur rencontré online qu’il a atterri sur le forum Wam Poker : « J’ai été accueilli dans le groupe du Deep Club où tout le monde est extrêmement sympathique. On se fait au moins un tournoi live annuel entre nous, et c’est à chaque fois un réel plaisir que de tous les revoir. J’en profite pour les saluer et j’espère qu’ils vont tous bien ».

gl les bros

Le monde merveilleux de François « marsupilamix »

Main Event 550 € (Day 1C)

Lorsque François « marsupilamix » croise mon regard interrogateur visant à lui demander comment se passe son tournoi, il affiche immédiatement un sourire en répondant « ça va, je ne touche rien ». Au moins, les décisions sont faciles et ça évite de perdre trop de jetons d’un coup.

Sur les tables de Winamax, François évolue sous le pseudo « utakitubuyit », en référence à un souvenir de Las Vegas lorsqu’un marchand de rue lui avait mis un CD dans les mains en lui disant « You take it, you buy it », comprendre « Tu l’as, tu l’achètes ». Aussi incroyable que cela puisse paraitre, l’histoire raconte que le Wameur a décliné cette offre alléchante, laissant passer l’opportunité de ne dépenser que 15 $ pour un contenu inconnu.

WPO 2018 1C marsupilamix

Croyez-le si vous voulez, mais la main droite de François est bloquée dans cette position depuis qu'il a remporté un freeroll en 2011.

Ok, mais avant Vegas, il y a eu des étapes tout de même, non ? « Lors de mes débuts au poker, j’ai remporté un freeroll légendaire en novembre 2011 et j’ai terminé premier sur 5 000 joueurs, dont environ 4 000 étaient absents la première demi-heure. Le gain faramineux de 18,51 € a tout de suite été réinvesti dans Quitte ou Double 10 € pour monter le total à 27,91 € de gains nets. Quelle soirée mes amis ! »

Sur internet, vous pourrez retrouver François aussi bien en tournoi, qu’en Cash Game ou en Sit and Go : « ça dépend du temps dont je dispose pour jouer au moment où je me lance. Parfois je dois aller travailler et je n’ai que 20 minutes, alors je lance un Quitte ou Double. D’autres fois, ma copine n’est pas disposée donc je lance des MTT. Pour le Cash Game, c’est seulement lorsque j’ai plus de temps », raconte-t-il non sans humour. Et malgré le manque de sérieux que le Wameur met volontairement dans ses réponses, il bénéficie déjà de résultats très solides avec un ITM aux WSOP suite à sa qualification sur le KING5 ! « On est allé s’acheter une super pizza pour fêter ça », se remémore-t-il avec nostalgie.

Sa présence sur ce WPO, marsupilamix la doit également à une qualification online, mais sur Wam Poker cette fois, lors de la Wam Summer League qui offrait trois places pour le Main Event : « La finale, je l’ai gagnée en ayant beaucoup de chance. Pour ce qui est du live, je ne suis pas un grand habitué car jusqu’ici je n’ai joué qu’un tournoi majeur. J’appréhende un peu ma participation au Main Event car je suis un peu fish et calling station, et j’ai tendance à prendre les mauvaises décisions sous la pression de l’appât du gain. Par contre, je compte beaucoup sur ma chance légendaire ».

Ses objectifs sur ce tournoi se résument en deux étapes : « Sit out pour faire le Blind Test si je suis encore en course, et prendre deux semaines de congés pour aller au Camping du Perroquet en cas de victoire (ndlr : j’ai vérifié, ça existe) ».

Comme vous pouvez l’imaginer, ce joyeux drille s’est fait quelques bons amis sur de Wam Poker. Son message à leur attention est le suivant : « Chers Wameurs qui ne partez pas à Dublin, je sais ce que vous ressentez et je partage votre peine car ça m’est arrivé plein de fois. Je vais essayer de vous consoler un peu en allant le plus loin possible et je serai dans le rail pour soutenir les autres Wameurs, ne désespérez pas votre tour viendra ! »

En mode touriste

Main Event 550 € (Day 1C)

Décidément, nombre d'anciens joueurs professionnels semblent avoir choisi ce WPO pour retoucher aux cartes sur une belle épreuve live… C'est le cas de Léo Sellez, qui vivait du poker en tant que grinder online de 2010 à 2015, notamment sur Winamax.fr sous le pseudo Edgefan. Depuis cette période, Léo est revenu à une activité plus traditionnelle : il est ingénieur du son. Bon, il a quand même gardé un pied dans le poker, puisqu'il est l'honorable président du Grenoble Poker Pontois.

Et pour sa cinquième participation au Main Event du Winamax Poker Open (il a cash une fois, en 2013), Léo stagne aux alentours du tapis de départ après avoir perdu 40% de son stack sur la première main de la journée. Auparavant, il a tenté sa chance sur le tournoi Bounty hier, où il a été éliminé peu avant la bulle… « Mais je suis tenant du titre de l’Irish ! » m’annonce t-il fièrement (le « Famous WPO Irish » se jouera dimanche).

Léo Sellez
Plus original, Léo n’a pas fait directement le trajet Dublin Airport-Citywest Hotel à son arrivée en Irlande. Avec quelques potes de sa région grenobloise (environ 25 joueurs isérois ont débarqué sur ce WPO), il a pris quelques jours de vacances avant le festival pour visiter les grands lacs du comté de Gallway, dans l’Ouest du pays. La région abrite notamment les terres du Connemara, rendues célèbres par Michel Sardou (et les écoles de commerces françaises). Comme quoi, même les joueurs de poker prennent parfois le temps de faire un peu de tourisme.

Allez go Mickey… te laisse pas démonter… clique au hasard comme d’hab !!

GL all, feusez nous rêver !!

Un requin qui garde les pieds sur terre

Main Event 550 € (Day 1C)

DuQduCoeur

Quand j'ai appris qu'Elisabeth "DuQduCoeur" allait montrer son nez au Winamax Poker Open, j'avais hâte de venir lui serrer la pince, ou l'aileron plutôt, pour en connaître un peu plus sur la double championne Mini WSOP et porteuse de logo Winamax Series. Avouons-le, même des années après l'explosion du poker et la démocratisation de notre jeu de cartes préféré, les femmes se font toujours trop rares dans les salles de tournoi. "Je ne sais pas si c'est le côté testostérone qui colle à la peau du poker live ou simplement la peur du ridicule, mais c'est quand même regrettable que nous soyons si peu, je suis persuadée qu'une femme a des qualités naturelles toutes indiquées pour briller à la table."

Voilà déjà quinze ans que Bab' (comme l'appellent tous ses potes) s'adonne au poker et fréquente les tables live. "Il y a treize ans, je jouais des tournois à Wagram enceinte jusqu'aux dents. Vous, les mecs, vous ne pouvez pas imaginer ce que ça fait d'avoir des montées de lait à une table de poker. Les vieux brigands de 60 piges se levaient de table pour aller fumer." N'allez pas croire que ses performances online sont le fruit du hasard ou de la réussite : Elisabeth est partie de tout en bas, des Mini Rolls plus précisément, et a grimpé chaque marche de son ascension une à une, sans jamais trébucher. "C'est simple, je n'ai jamais dépensé un seul euro du budget familial pour jouer au poker. Mes buy-ins, je veux me les payer moi-même, hors de question de me faire staker. Si j'ai envie de jouer un tournoi, j'y vais. C'est pour ça que je ne joue pas encore les EPT ou les gros WSOP : quand je me sentirai prête et au niveau pour m'asseoir à la table, j'irai. Rien ne presse."

Une sagesse qui en dit long et qui caractérise cette carnassière des tables virtuelles. "Le poker, c'est une passion. Enquiller les sessions devant son ordinateur, jour après jour, sans prendre le temps de se reposer ni de profiter des bons moments, c'est perdre son temps. Quand je vois les jeunes de 25 ans qui me disent que je ne gamble pas assez et que je suis une nit de la gestion de bankroll, ça me fait sourire. On verra dans quinze ans, quand ils auront traversé les épreuves normales de la vie, avec deux filles ados (Julie et Camille), un divorce et j'en passe, s'ils ont toujours la même mentalité et la même vision de l'argent. Mon but, c'est de continuer à faire chier les mecs aux tables jusqu'à 80 ans, et je fais tout ce que je peux pour l'atteindre."

Profiter de la vie et poursuivre le bonheur, une ligne de conduite simple et positive qui permet à Bab' de croquer à pleines dents les tapis de son adversaires, en gardant son sourire désarmant. "Après mon doublé aux Mini WSOP, je me suis offert six semaines de vacances. Récemment, j'ai aussi payé une croisière de dingue au Monténégro à mes gamines. Mon prochain objectif, c'est de monter 25 000 € pour partir trois semaines avec elles et ma nièce à Vegas. J'ai besoin de les sentir près de moi pour être à 100 % de mes capacités."

Très proche de Poker Management System, un site de coaching mental, elle ne laisse rien au hasard, : hygiène de vie irréprochable et routine mentale pour rester concentrée à 100 %. "Ça va paraître prétentieux, mais si je me retrouve en heads-up d'un tournoi, le mec n'a absolument aucune chance de gagner. À chaque break, je m'accorde une minute de méditation pour retrouver mes points d'ancrage, et quand je reviens à la table je suis prête à rouler dessus." On est bien éloigné des clichés habituels du grinder en caleçon qui carbure aux boissons énergisantes et à la pizza, et on dirait bien que c'est une bonne recette pour réussir.

Bon ici grosse table!!!
Ça swing mais on sen sort avec 70k pour le moment
Allez on y croit :wink:

Serial qualifier

Main Event 550 € (Day 1C)

Charly Grenet

Dans le poker, il y a les "serials perfeurs", mais aussi les "serials qualifiers", et Charly Grenet se classe plutôt dans la deuxième catégorie. Car s'il compile plus de 11 000 $ de gains en tournois live (dont une 57ème place lors de la Grande Finale du WiPT en mars), Charly est surtout spécialisé dans les satellites online. Mais s'il a gagné son package sur Internet pour ce WPO, il a cette fois carrément remporté un championnat, celui du Riviera Poker Club de Nice en l’occurrence.

Bon, Charly n’a pas réussi à faire fructifier son ticket, puisqu’il s’est fait sortir rapidement dans ce Day 1 C. Pour une fois, il a décidé de re-entry : « Ma femme travaille en même temps ici, donc ça m’a aidé à prendre une décision, d’autant qu’il est encore tôt dans la journée. A priori, quand je joue avec mes propres deniers, ça marche, donc j’espère que cela va se vérifier ! » D’autant plus que le résident parisien a failli rater son avion pour Dublin : « J’étais le dernier à monter, juste avant la fermeture des portes… » On espère que Charly ne fera pas le voyage pour rien…

Le WPO sur le drapeau

Main Event 550 € (Day 1C)

Kool Shen

C'est libéré de toutes ses obligations musicales que Kool Shen a débarqué à Dublin pour ce Winamax Poker Open. Pendant plusieurs mois, Bruno et son compère de toujours JoeyStarr ont écumé les plus gros festivals de France, ramenant le Suprême NTM sur les routes de l'Hexagone, pour une nouvelle tournée qui a CAR-TO-NNÉ. "C'était le feu partout !, lâche KS, des étoiles dans les yeux. Partout où on est allés, c'était plein. Même sur certains festivals qui n'ont pas super bien marché, pour nos concerts c'était toujours blindé."

Un retour aux affaires "ultra positif", qui s'est achevé en grande pompe le week-end dernier, sur la scène de la Fête de l'Humanité. Face au Suprême sur la site de la Courneuve, 100 000 personnes. "Je n'avais jamais eu autant de monde devant moi ! Mais, je vais te dire, 100 000 ou 500 000 personnes, ça ne change rien. De toute façon, tu ne vois pas les gens. Au final, un concert intimiste avec très peu de personnes, c'est plus intimidant."

Le temps fort de cette grande première du Suprême à l'Huma fut sans aucun doute l'arrivée sur scène de Sofiane, pour interpréter en live leur nouveau titre en collaboration, Sur le Drapeau. Un carton immédiat, déjà numéro 1 sur iTunes, qui marque qui plus le retour de NTM dans les studios d'enregistrement, vingt ans après leur dernier morceau. D'ailleurs, restés branchés sur les Internets dans les heures qui viennent, la sortie du clip est imminente. Et pour l'avoir vu en avant-première - chacun ses petits privilèges -, ça envoie !

"Les réactions des gens sur le morceau font vraiment plaisir, avoue Bruno. J'ai notamment vu passer une vidéo de Amin & Hugo, deux mecs qui disséquent des titres de rap français sur leur chaîne Youtube, où ils sortent quelque chose comme : "Nan mais attends, le mec il a 60 ans et il rappe comme un gamin. Il a tué le game !" Évidemment, c'est hyper valorisant."

Surtout, ce titre représente la première pierre d'un énorme projet mené de main de maître par Sofiane : réunir sur un même album les plus grands noms du rap de Seine Saint-Denis. Une tâche immense, qui a un nom, 93 Empire, et même une date de sortie, le 2 octobre. "Ce qu'il a fait, c'est incroyable, lâche Bruno. Les mecs lui mangent dans la main. Dans quelques années - s'il ne se plante pas, mais honnêtement j'en doute -, son label va valoir des millions." Un talent, un charisme et une aura indéniable, qui ont même fait dire en direct à Bruno que "Sofiane aurait pu être le troisième NTM !" Pour en apprendre plus, on ne peut évidemment que vous renvoyer vers le Kool Shen Show de dimanche dernier, disponible juste au-dessus.

Et côté poker aujourd'hui Bruno, ça donne quoi ? "Je n'étais pas bien, mais je viens d'éliminer un joueur pour quasi doubler et remonter à 56 000. Il ne faisait que de bluffer depuis le début de journée, et je voyais sa carotide battre super fort à chaque fois. Cette fois là, il fait tapis, je remarque que ça pulse encore et je paie avec Roi-7. Bon, cette fois il ne bluffait pas, il avait As-Valet." Un Roi sur la river plus tard, et KS peut encore espérer monter des pions sur ce tournoi qu'il a déjà cash à deux reprises, en 2014 (107e, il avait fait la bulle avec un autre joueur et donc partagé le min-cash de 1 000 €) et 2017 (80e), après avoir terminé chipleader du Day 1A.