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PokerStars European Poker Tour Paris 2024-Side Events - FPS Main Event 1K

Un Palais des Congrès faussement familier

EPT Paris
On le disait : PS a "piqué" a Winamax le Palais des Congrès... Les guillemets sont de rigueur : en 2024, la Grande Finale du WiPT déménage elle aussi, c'est désormais Porte de Versailles, à Paris Expo, que la fameuse épée sera décernée.

Cependant, en arrivant en haut de l'escalator en milieu d'après-midi, j'ai cru un instant souffrir de démence précoce : je ne reconnaissais absolument pas les lieux. Les installations modulables du premier étage du Palais des Congrès ont ainsi été configurées de façon tout autre, me donnant l'impression de débarquer dans un tout nouvel endroit. Et par-dessus le marché, l'espace a gagné en taille.

EPT Paris
Au cours des douze prochains jours, on jouera ainsi dans deux salles différentes, de taille à peu près égale. Celle que vous voyez en photo ci-dessus n'a pas été utilisée sur le WiPT l'an passé, mais on l'avait squattée il y a trois ans, lors du WPT Paris organisé par le Club Pierre Charron. Avec ses fenêtres, c'est la plus agréable des deux.
EPT Paris
La deuxième salle m'est plus facile à reconnaître : c'est celle du WiPT. Mais aujourd'hui, avec le branding sombre et agressif choisi par PS, je l'ai trouvé un poil tristounette. Tous les pylônes ont été saucissonnés par des messages de pub, donnant à l'ensemble un aspect assez étouffant. Bon, on verra bien à l'usage. Et on verra aussi si Caroline Darcourt, qui prendra son poste lundi au début du Main Event, saura magnifier mieux que moi cette salle pour le moment lugubre.

Regardez bien au-dessus de chaque table : ces bidules en forme de lampadaire « chic parisien » renferment en réalité les caméras de surveillance. C’est la loi en France : chaque table doit pouvoir être surveillée (audio et image) en temps réel. Mais l’EPT l’a annoncé : ce dispositif sera désormais en vigueur sur chaque étape.

Croisé autour des tables du Day 1A du Main Event FPS, Bruno Fitoussi n'a pas tardé à repérer un blème potentiel : ces faux lampadaires n'arrêtent pas de gigoter. Dès que quelqu'un se lève ou s'assoit, dès que quelqu'un remue… tout le temps en fait. Embêtant pour la mission que sont censées remplir ces caméras.

EPT Paris
Trois tournois et un sat' sont au programme aujourd'hui, et Pierre Calamusa n'a pas opté pour le Main Event FPS (319 inscrits sur le Day 1A, il n'est pas trop tard pour reg, préférant un autre "1K" qui ne durera lui que deux jours. Je l'ai vu check/raise à tapis son voisin Mathieu Selides sur un flop Valet-8-3 dépareillés, avant d'éliminer un adversaire avec As-3 contre Dame-5. Ce soir, on devrait voir débarquer Julien Sitbon sur une première épreuve chérot, le Mystery Bounty à 10 200 €.
EPT Paris
Quoi d'autre ? Bruno Fitoussi se démerde bien sur le Bonzini installé dans la Players Lounge. Il y a aussi une table de ping-pong (Flegmatic va être ravi), la boutique est moins fournie que celle du WiPT (nos produits dérivés sont infiniment plus classes, déso pas déso), et la cafétéria est meublée comme une vraie terrasse parisienne, une petite touche fort appréciable.

On se retrouve demain matin pour dresser le bilan des deux premiers Day 1 du Main Event FPS… Il y en aura six au total.

EPT Paris
EPT Paris
EPT Paris

Main Event FPS : déjà 514 joueurs au compteur

EPT Paris 2024
Le chiffre à battre, pour le traditionnel "1K" d'échauffement avant le Main Event EPT, est de 2 071. Après les deux premiers Days 1 joués mercredi, un quart de l'objectif est atteint. Sachant qu'il reste encore quatre lettres au programme, et que les deux premières sont généralement les moins peuplées, il n'y a pas trop de soucis à se faire : ce FPS sera bien le plus gros jamais organisé. La question est plutôt : pourra-t-il faire concurrence à l'Estrellas (Barcrelone) et à l'Eureka (Prague), qui rassemblent chaque année des fields de 4 000, 6 000, voire 7 000 joueurs ? Ce n'est pas garanti, mais pas impossible non plus.

Day 1A - 347 inscrits / 52 survivants Le Top 10

Fabian Niederreiter Allemagne 776 000
Leandro Dirlewanger Italie 548 000
Yoshihito Shijima Japon 543 000
Benjamin Duval France 540 000
Pim Gieles Pays-Bas 398 000
Dumitru Pora Roumanie 385 000
Israel Amoyal France 372 000
Bernard Darmon France 341 000
Abdel Bourahel France 269 000
Youcef Benzerfa France 254 000

Reste du field (sélection)
Jerome Zerbib

Jerome Zerbib France 249 000
Julien Rouquet France 240 000
Jasim Shihata France 238 000
Anthony Dasbourg France 236 000
Maria Konnikova USA 210 000
Ashley Crepiat France 205 000
Francois-Charles Scapula France 204 000
Alexis Andre France 196 000
Marle Spragg USA 180 000
Tsang Wuai Cheng France 172 000
Sebastien Lepape France 156 000
Jean Bros France 147 000
Rudy Atlani France 133 000
Nicolas Nabet France 122 000
Ruben Bellaiche France 98 000
Christophe Devaux France 94 000
Nemo Israel France 85 000
Guillaume Roullet France 75 000
Yoann Cook France 64 000
Rabythas Sinnathamby France 61 000
Jacques Guenni France 45 000
Rosalie Petit France 38 000
Karim Lehoussine France 35 000
Aurelien Bourgeois France 24 000

Day 1B - 167 inscrits / 25 survivants Le Top 10
Julien Dupré

Boris Angelov Bulgarie 404 000
Nicklas Krohn Dehli Danemark 403 000
Diego Aro Argentine 333 000
Hakim Chniyat France 325 000
Julien "JBZZ" Dupré (photo) France 325 000
Daniel Rezaei Autriche 279 000
Gonzalo Almeida Argentine 268 000
Lars Kamphues Autriche 255 000
Julien Groenendijk Allemagne 253 000
Jorge Ufano Pardo Espagne 227 000

Le reste du field (sélection)

Cecile Ticherfatine France 180 000
Jimmy Armougom France 122 000
Maria Lampropulos Argentine 65 000

FPS Main Event : sans forcer, un field à quatre chiffes

FPS Main Event 1 100 € (Day 1C)

EPT Paris
Les doigts dans le nez, plus de quatre heures avant la fermeture des inscriptions, la troisième journée de départ du FPS a franchi la barre des 1 000 inscrits. Et ce n'est pas fini, loin de là. Du coup, oubliez le chiffre de 514 partants communiqué ce matin, qui correspondait à l'affluence combinée des Jours 1A et 1B. A l'heure où l'on publie ce billet, on totalise déjà plus de 1 600 inscrits. Et le guichet va rester ouvert jusque 21 heures ce soir... sans compter le Day 1D de 18 heures qui, malgré une structure forcément plus rapide (niveaux de 30 minutes au lieu de 40), ne devrait avoir aucun mal à attirer les foules.

Tiens, on n’a pas parlé de la structure… Chaque joueur du FPS Main Event débute avec 30 000 jetons. Cela correspond à 300 blindes au premier niveau (100/100/100). 15 % des joueurs de chaque Day 1 entrent dans l’argent… ce qui correspond d’ailleurs au moment où se termine chaque Day 1. Une formule « Colossus », donc, comme celle pratiquée désormais sur le Winamax Poker Tour, le SISMIX ou le WPO.

EPT Paris
Le format permet de s'assurer l'ITM après une seule journée de poker... mais fait mal au rythme circadien. La nuit dernière, le Day 1A s'est terminé sur le coup de deux heures du matin (14 heures après le coup d'envoi, donc), tandis que le Day 1B a poussé jusqu'à 3 heures 40 !
EPT Paris
On les a repérés autour des tables du Day 1C (liste loin, très loin d'être exhaustive) : Jean Montury, Simon Wiciak, Thomas Santerne, Eric Sfez, Bruno Fitoussi, Angelo Besnainou, Sonny Franco, Jonathan Therme, Samy Dubonnet, Julien Stropoli, Michel Cohen, Franck Kalfond ou encore Julien Sitbon (photo).

FPS Main Event : record battu

Voilà une bonne chose de faite : l'énorme Day 1C a permis d'allègrement surpasser les chiffres de l'édition 2023. Il reste encore deux "starting flight" au programme : on devrait franchir sans problème la barre des 3 000 inscrits. Et pourquoi pas 4 000 ? Le week-end est là : raison de plus pour envisager un Palais des Congrès croulant de joueurs.

Day 1C - 1 208 inscrits / 181 survivants Le Top 10

Omar Del Pino
Le vainqueur du WPO Madrid 2022 Omar Del Pino s'est monté un stack de compète.

Alexandre Correia France 895 000
Daisuke Ogita Japon 675 000
Alexandru Lupuleac Roumanie 672 000
Nazar Buhaiov Ukraine 664 000
Omar Del Pino (photo) Espagne 617 000
Truong Nhat France 592 000
Blaz Zerjav Slovénie 557 000
Nozomu Shimizu Japon 530 000
Jason Anand N. Zélande 513 000
Eric Sfez France 493 000

Le reste du field (sélection)

Santerne
Parmi les chip-leaders, une des grandes révélations du poker français en 2023.

Nabil Nedjai France 450 000
Pierre-Alexis Bizot France 449 000
Rachid El Yaacoubi France 449 000
Nicolas Trolle France 393 000
Thomas Santerne (photo) France 384 000
Raffael Zarbo France 345 000
Benjamin Davo France 337 000
Tomislav Pavanic France 329 000
Mostafa Ederoua France 323 000
Thomas Grasselli France 292 000
Teddy Tuil Israël 282 000
Gregory Fournier France 280 000
Kostya Zaks France 264 000
Bastien Meurant France 256 000
Aristide Cochin France 255 000
Ali Bayrak France 250 000
Matthieu Rigolot France 230 000
Shayane Gredoire France 214 000
Laurent Waisbord France 210 000
Said Sadallah France 210 000
Imad Moumen France 188 000
Nicolas Lecoeuvre France 187 000
Julien Duveau France 175 000
Antoine Talvard France 175 000
Sidi Tourad France 166 000
Pierre Merlin France 163 000
Eric Geraume France 158 000
Antoine Aivand France 155 000
Sacha Bismuth France 153 000
Herve Gottrand France 152 000
Ange Besnainou France 152 000
Jan Turkiewicz France 152 000
Sidney Benita France 151 000
Anthony Apicella France 150 000
Jean-Archibald Delafontaine France 150 000
Jean Montury France 140 000
Julien Mariani France 138 000
Bruno Fitoussi France 138 000
Alejandro Romero Espagne 136 000
Olivier Duran France 129 000
Maxime Benoit France 127 000
Juliane Papazian France 119 000
Mercedes Osti France 115 000
Henri Lansade France 114 000
Ramon Colillas Espagne 114 000
William Molon France 113 000
Benjamin Hammann France 106 000
Jonathan Berenzon France 105 000
Adrien Amorella France 100 000
Umit Deniz France 100 000
Omar Azrak France 90 000
Jose De Andrade France 88 000
Jean-Paul Zaffran France 86 000
Jean-Jacques Ben Oliel France 85 000
Hamed El Mechraa France 85 000
Nolan Madene France 82 000
Frederic Delval France 81 000
Jean-Pierre Mayhoub France 78 000
Mohamed Mhenni France 73 000
David Martins France 71 000
Vladimir Nex France 70 000
Guillaume Garcia France 55 000
Victor Marques France 49 000
Lhoan Gredoire France 49 000
Mathias Guillaud France 45 000
Jeremy Regalado France 31 000
Patrick Afonso France 19 000
Marc Uzan France 11 000

Day 1D - 540 inscrits / 80 survivants Le Top 10

Bonnant

Matei Lupascu Romania 736 000
Jon Vallinas Espagne 639 000
Istvan Pilhofer Hongrie 608 000
Johan Creutz Suède 521 000
Mohamed Mamouni Algérie 502 000
Clement Bonnant (photo) France 494 000
Grigorii Rodin Russie 493 000
Jamie Dwan UK 481 000
Radek Jantos Rép. Tchèque 425 000
Joseph Querleux France 414 000

Le reste du field (sélection)

Peter Jorgne
Révélé il y a an tout pile avec une deuxième place sur le Main Event de l'EPT Paris, l'amateur Peter Jorgne ne va pas dire non à un nouveau deep-run de qualité dans la capitale.

Peter Jorgne (photo) Suède 412 000
Arthur Gouriten France 372 000
Jawad Bengourane France 359 000
Salim Kezzas France 319 000
Nathan Touboul France 310 000
Remy De Morelos France 269 000
Alexandre Reard France 261 000
Frederic Steinbach France 209 000
Jeremie Canetti France 201 000
Nicolas Tytgat France 190 000
Henri Gilles France 142 000
Thomas Clary France 131 000
Steve Margue France 131 000
Abdoul Bavamian France 131 000
Alban Fourcin France 119 000
Giuseppe Zarbo Italie 116 000
Yannice Bahri France 111 000
Ahmed Rayane France 108 000
Bastien Vial France 104 000
Mohamed Seghiri France 91 000
Sylvain Labrosse France 88 000
David Djian France 86 000
Ali Rahmouni France 82 000
Ilan Levy France 80 000
Julien Sitbon France 72 000
Jean-Jacques Zeitoun France 60 000
Alexandre Viard France 50 000
Franck Kalfon France 50 000
Mustapha Amaouche France 50 000
Romain Khalfi France 39 000
Kadda Reguieg France 37 000
Johann Zeitoun France 19 000

50 nuances de bleu

C’est bel et bien la fête du poker français. Tous les cadors du circuit tricolore, ou presque, seront cette semaine au Palais des Congrès pour participer à l’un des plus beaux évènements de poker jamais organisé sur la Capitale. Beaucoup viennent déjà se chauffer les doigts sur ce FPS record. Premier tour en images dans cette marmaille de joueurs bleus, alors que la tableau affiche déjà plus de 1 000 entrées.

1 100 € Main Event FPS (Day 1E)

Salle

Avant de découvrir les visages de notre délégation, permettez-moi de revenir sur l’une des plus grandes interrogation de ce début de festival : l’organisation. Benjo vous évoquait hier les quelques couacs de l’édition précédente. L’EPT Paris demeurait un franc succès, mais pour pouvoir se répéter dans le temps, il fallait impérativement corriger les quelques maladresses logistiques de 2023.

Nouvel espace de jeu, plus de tables, plus de staff - "on a doublé tous les postes" me souffle un floor français -, un parcours joueur facile et un service impeccable, les organisateurs semblent avoir pris cette donnée très au sérieux. Un effort, que les joueurs ont tout de suite remarqué. « Ca n’a rien à voir avec l’année dernière », « une énorme différence », « c’est super fluide », « Aucune attente. Pour buy-in, pour s’asseoir, pour récupérer ses sous… C’est un sans faute ». Voilà le genre de réactions que j’ai collecté à la volée auprès de moult joueurs français. La question logistique est réglée, ce festival est, et sera géré d’une main de maître par Barrière et Pokerstars.

Najchaus

On commence par les professionnels. Le Team Pro Winamax est évidemment représenté, avec ici Alexane Najchaus. Après un petit crochet par Madrid, où elle a mis quelques bullets sur le Main Event Winamax Poker Tour, notre spécialiste d’Expresso poursuit sa conversion au MTT Live. Bon départ pour LaSirenita, qui a déjà pioché quelques pots pour monter plus de 90 000 pions.

Teisseire Franco

On connait le Team Pro Winamax. Mais le W rouge n’est pas la seule équipe francophone à sévir sur le circuit international. Voici notamment l’illustre Team Pro Partouche, avec son duo iconique Tonin Teisseire - Sonny Franco. « Team Pro Partouche ? C’est plutôt Team Ami » corrige le sextuple vainqueur WSOP-C.

Réard Maillard

On continue le tour des rooms françaises avec du vert. Le Team Manager PMU Greg Ceran-Maillard n’a pas de poulain à aiguiller sur ce Main Event. Cette fois, c’est lui qui tentera de sauter les haies de ce tournoi, en compagnie d’une toute nouvelle Team Pro. Aurélie Réard a eu le bonheur de rejoindre son mari Alexandre chez nos confrères d’Unibet. Le couple emblématique du poker français fête d’ailleurs ses 20 ans aujourd’hui. Mazel-Tov !

Amokrane Le Vaillant

Des français sur toutes les tables. Et même des champions français sur toutes les tables, à l’image du bracelet WSOP 2021 Mourad Amokrane, faisant-face au 3-bet d’Alexandre Le Vaillant, qui a récemment gravé son nom sur la ceinture de l’Unibet Deepstack Open.

Reverdito

Les regs Parisiens sont nombreux dans la salle, avec ici le jeune Thibault Reverdito, 7e de la dernière édition.

Guidez

Parmi les gros départ du jour, voici Sébastien Guidez (photo). Finaliste d’un massif 500 $ lors des WSOP 2022, Seb approche les 100 000 jetons à l’aube du niveau 500 - 1 000. « J’ai fait brelan. L’autre aussi avait brelan. Sauf que j’avais le meilleur brelan possible ». Agréable.

Cet homme a l’habitude de se régaler sur les banquets Winamax. Pas plus tard que la semaine dernière, Matthieu Lamagnère ajoutait une nouvelle médaille, de bronze cette fois, à son palmarès sur les festivals W, en prenant la 3e place du High Roller Winamax Poker Tour à Madrid. Sa galerie de trophées ne comporte cependant aucun pique rouge, un impair que Lamagnere tentera de régler sur ce festival.

Bigot

Lui aussi se faisait discret ces-derniers temps. Pas une ligne Hendon Mob depuis octobre ! En revanche, faire l’impasse sur le festival où il prenait un demi-million l’an dernier n’était pas quelque chose d’envisageable. Fabrice Bigot vient de mettre son bleu de travail, en mode late-reg. « Je me sens en forme, j’ai bien dormi… », « Regarde, il commence déjà à brag sur le mind-set » coupe Virgile Turchi, en accueillant l’ami Fabrice.

Terzian

Fabrice Bigot flirte avec les meilleures places au classement GPI. En revanche, il a du chemin à faire avant de pouvoir concurrencer le numéro 1 du poker français (au nombre d’ITM), Dominique Terzian. Objectif 430e ligne Hendon Mob pour Doumé !

Tahar Saïd

Le gang marseillais est monté sur la capitale, avec ici Tahar Saïd, tandis que le collègue Julien Mariani n’est pas loin dans la salle. Quant à Jérémy Palvini, il est également dans le coin, mais pas sur ce tournoi.

Lamagnere

Cet homme a l’habitude de se régaler sur les banquets Winamax. Pas plus tard que la semaine dernière, Matthieu Lamagnère ajoutait une nouvelle médaille, de bronze cette fois, à son palmarès sur les festivals W, en prenant la 3e place du High Roller Winamax Poker Tour à Madrid. Sa galerie de trophées ne comporte cependant aucun pique rouge, un impair que Lamagnere tentera de régler sur ce festival.

Lakhdari

On le présentait ces derniers-temps comme le fameux runner-up du WiPT Paris. Mais avec Omar Lakhdari, les actualités changent rapidement. On pourrait par exemple évoquer sa dernière perf sur l’APO 2500 fin 2023, mais Omar a encore rafraîchi la page dès ce début d’année, en devenant le grand champion FPO Paris, pour 85 briques. Une perf qui lui permettait d’ailleurs de passer la barre des 3 millions de dollars de gains en tournois Live (et référencés).

La folie Meli

Inconnu au bataillon il y a cinq mois, Vincent Meli savoure le rush de sa vie. Révélé grâce à sa victoire sur le Main Event UKIPT à Nottingham, le grinder de Londres enchaîne avec une table finale Main Event EPT à Prague et une nouvelle victoire, il y a une semaine, sur un nouveau GUKPT. Le voilà (presque) chipleader du clan français, à la conclusion de ce Day 1E, seulement devancé par Bernard Mendy. Ils emmènent dans leur sillon, une petite cinquantaine de compatriotes. Le récap’ de cet avant dernier Day, en attendant les ultimes résultats de la nuit.

1 100 € Main Event FPS (Day 1E)

Meli

De nombreux grinders ont connu la perf qui les faisait passer de l’ombre à la lumière. A ce jeu, il suffit d’un “one-time”, d’être touché par la bénédiction des Dieux le temps d’un tournoi. Le plus dur, c’est d’enchainer derrière, de réaliser la perf’ de la confirmation. Vincent Meli, lui, a déjà confirmé trois fois, en quatre mois de temps. Il aura même l'occasion ce week-end d’aller inscrire une nouvelle ligne de choix à son palmarès rapidement et brusquement construit. Une réussite qui s’explique par la chance, mais surtout, par une autre qualité cruciale au poker : la confiance.

« Par rapport au joueur que j’étais il y a quelques mois, ça n’a plus rien à voir, concède Vincent. Je prends certains spots de bluff que je n’aurais pas tout le temps pris. Quand tu arrives river, tu bluffs, parce que tu sais qu’il faut le prendre. Quand tu n’as pas cette confiance, parfois, tu ne le prends pas, tu as envie de te cacher ».

Vincent sait de quoi il parle. Pendant de longues années, il a squatté les tables de cash-game, vivant péniblement d’un jeu qui ne lui apportait ni le succès, ni le bonheur espéré. « On a galéré pendant des années. C’était la lutte. Maintenant, les cartes sont avec moi. Je le vois. Je passe les flips importants. Quand je les perds, il me reste encore du stack, tu vois ce que je veux dire ? ».

Aujourd’hui, Vincent a connu une nouvelle belle journée aux tables, transformant 30 000 en 473 000 jetons, sans pour autant jouer de coups massifs. « J’ai tout de même eu ce gros coup avec 108 au bouton. Open CO, je call, 3-bet SB, fold CO, je call. Flop JQ8. Il c-bet petit, je paie. Turn 9, il mise cher je paie. River A, il check, je fais tapis, environ un PSB, soit 100 000, et il tank-calle avec AK ». Assis sur les nuts, Vincent passait alors la barre des 300 000 et poursuit sur sa lancée. Il aura près de 80 blindes pour aborder le Day 2 de ce FPS record.

Mendy

Vincent n’est pas le réel chipleader du clan français. Après publication du chipcount, nous repérons effectivement Patrice Maniable (600 000), passé au travers de nos radars ainsi qu’un certain Bernard Mendy. L’ex-joueur du Paris Saint-Germain a placé une de ses accélérations dont il a le secret dans les derniers niveaux du jour. Parti avec 60 000 jetons, il a notamment trouvé un joli brelan de 3 pour tout prendre à son voisin qui avait touché “TPTK” sur AQ3 : 494 000 pour Mendy.

Enis Rouissi, Amar Harrouch, Marc Delimal, Mathieu Gravereau auront également plus de 50 blindes pour le Day 2. Qualification aussi pour l’ex candidat Top Shark Academy, Josselin “JossTheBoss9” (252 000), Nicolas Hamouni (223 000), Ulysse Harry (206 000), Bernard Vu (170 000)... Ca passe dans le dur, mais ça passe aussi pour Laurent Cessy (134 000), le bracelet WSOP Mourad Amokrane (112 000), Erwann Pécheux (102 000), le Team ATM Benjamin Gros (57 000) , Samy Benjima (61 000) ou Matthieu Lamagnère (67 000).

Joss

« J’ai passé toute la journée à huit blindes. Puis j’ai grappillé quelques jetons et j’ai atteint mon top avant la bulle » raconte l’ex-candidat Top Shark JossTheBoss9, qui a pourtant passé toute la journée aux côté du Top Reg bulgare Georgi Sandev.

Lellouche Ktorza

Papis font de la résistance. Philippe Ktorza et Anthony Lellouche se sont bien marrés aujourd'hui. Ils ont boxé à la même table, échangé les vannes toute la journée pour bagguer ensemble. 15 blindes pourt Ktorza, le double pour son aux 3 millions de dollars de gain.

48 Français qualifiés. Chez nos voisins belges, il n'y en a que 3, mais il y a le chipleader. Kenny Hallaert a passé une énième journée à monter des piles des jetons, plus que ses 1 104 conccurents du jour. Le finaliste Main Event 2016 termine avec 703 000 et reviendra donc au Day 2 avec 117 blindes.

Une bulle “balek”

bulle

La bulle est censé être un moment plein de tension, où les shortstacks se regardent en chien de faïence, crispés à souhait, et prient pour voir la couleur de l’argent. Je dis bien “censé”. De bulle, il n’y a pas eu sur ce Main Event FPS, où une majorité de joueurs semblaient largement assez frais pour se dire qu’au contraire, ce moment était bien choisi pour gamble.

« On se croirait en Chine » commente Bernard Vu, qui a fait bien des tournois sur la Terre du Milieu, où le concept de bulle n’existe pas vraiment. Effectivement, la stone-bubble a accouché de quelques moments loquaces, avec pas moins de quatre “tapis-payé”, dès la première du main-par-main.

Tapis A-10 17 blindes au bouton chez Yoda Mitsui. Réceptionné par A-K en BB. Pas de dix. Et de un.

Table voisine, AK contre QQ chez Sylvain Mazza. L’As pour Abderrashman Habhab, et de deux.

Troisième table, Parker Talbot s’embarque dans une série de raise contre Marcelo Bonanata. Deux Dames chez le Team Pokerstars, deux As chez l’Uruguayen, un A rivière pour la forme, et de trois.

Le quatrième "all-in & call" accouchera tout de même d’un double-up. Et puisqu’il fallait absolument mettre des jetons dans le sac pour faire l’ITM, ce sont donc 164 joueurs qui se qualifient sur ce Day 1E, contre les 166 attendus.

Oberhauser

Juste avant, on avait perdu Valentin Oberhauser. Chipleader au départ de la journée, Valentin s’est stabilisé pendant huit heures de jeu, avant de tout perdre à cinq minutes de la fin. Deux Valets contre deux Rois, puis As-Roi contre deux Dames. Coup dur pour le jeune grinder français, qui reviendra à la charge sur le High Roller.

FPS Main Event : 4 149 inscrits, le compte est très bon

Le record est battu. Laaaaaargement : de 2 071 inscrits il y a un an, on passe à 4 149 ! Et si l'on débroussaille le touffu contingent de "re-entries" accumulés tout au long des six Days 1, on retient tout de même 1 930 joueurs individuels engagés, venus de 75 pays. Le nôtre est évidemment le mieux représenté, avec 802 compétiteurs français (40 % du field).

Day 1E - 1 104 inscrits / 164 survivants Le Top 10

David Kaufmann

Kenny Hallaert Belgique 703 000
Nicolas Maniable France 600 000
David Kaufmann (photo) Allemagne 597 000
Simon Gautschi Suisse 597 000
Marcelo Bonanata Uruguay 537 000
Ramzi Bsaibes Emirats Arabes Unis 521 000
Lukas Hafner Autriche 513 000
Georgi Sandev Bulgarie 507 000
Bernard Mendy France 494 000
Vincent Meli France 473 000

Le reste du field (sélection)

Josselin Gardes

Amar Harrouch France 411 000
Marc Delimal France 400 000
Enis Rouissi France 354 000
Mathieu Gravereau France 348 000
Redouane Abed France 303 000
Salvino Belhoul France 300 000
Sylvain Regnier France 294 000
Josselin Gardes (photo) France 252 000
Cedric Decourt France 245 000
Mike Mettoudi France 234 000
Nicolas Hamouni France 223 000
Louis Lindon France 213 000
Pascal Peraldi France 210 000
Ulysse Harry France 206 000
Antony Lellouche France 192 000
Enis Chetita France 179 000
Bernard Vu France 170 000
Dominique Franchi France 161 000
Jason Wheeler USA 160 000
Fabrice Fort France 152 000
Dara O'Kearney Irlande 142 000
Baptiste Hannois France 141 000
Clément Maestracci France 136 000
Laurent Cessy France 134 000
Yassine Baqal France 126 000
Manuel Ketendjian France 124 000
Martial Blangenwitsch France 124 000
Abderrashman Habhab France 116 000
Bart Lybaert Belgique 114 000
Mourad Amokrane France 112 000
Erwann Pecheux France 102 000
Jean Dumartin France 94 000
Antoine Boulet France 90 000
Philippe Ktorza France 88 000
Sami Abrissa France 87 000
Mickael Tadesse France 67 000
Matthieu Lamagnere France 67 000
Karim Alleg France 65 000
Antony Saadoun France 65 000
Samy Benjima France 61 000
Maxime Lefevre France 60 000
Benjamin Gros France 57 000
Mounim Kaddouri France 54 000
Jean Delorme France 52 000
Samy Ouellani France 47 000
Guillaume Lefevre France 45 000
Romain Hamouche France 43 000
Mathias Royer France 35 000
Laurent Leclerc France 34 000
Florian Lebaigue France 5 000

Day 1F - 783 inscrits / 117 survivants Le Top 10

Jetons

Denis Vladimirov Russia 573 000
Georgios Vrakas Grèce 513 000
Charles Nahum France 503 000
Hongru Zhang Chine 494 000
Igor Zolotukhin Ukraine 462 000
Ladislao Dalfo Espagne 438 000
Alexander van der Swaluw Pays-Bas 429 000
Maxim Panyak Russie 424 000
Samuel Fournier France 416 000
Azamat Tulepbergenov Kazakhstan 414 000

Le reste du field (sélection)

Aurelie Reard

Jonathan Therme France 358 000
Mathias Spilmann France 288 000
Alexandre Le Vaillant France 280 000
Lauren Roquin France 265 000
Stephane Abehassera France 262 000
Ewen Trevidy France 248 000
Dorian Melchers France 245 000
Clement Genon France 217 000
Aurelie Reard (photo) France 214 000
Teddy Clement France 210 000
Bruno Benveniste France 195 000
Christophe Fougle France 188 000
Jacques Mayer France 182 000
Tahar Said France 180 000
Virgile Turchi France 179 000
Ludovic Da Cunha France 174 000
Alexandre Vuilleumier Suisse 173 000
Ruben Settbon France 165 000
Younes Bahiaoui France 161 000
Thomas Doukhan France 160 000
Nelson Michelet France 153 000
Jeremy Palvini France 150 000
Dominique Terzian France 150 000
Tristan Clemencon France 150 000
Pierre Zerbib France 145 000
Nicolas Quarre France 145 000
Florin Pop France 141 000
Jakub Michalak Pologne 130 000
Mathieu Escama France 113 000
Julien Bolimowski France 112 000
Caroline Galloni Distria France 110 000
Michael Sebban France 104 000
Abedel Douair France 101 000
Silma Macalou France 97 000
Aurelien Russo France 95 000
Nikola Sekler France 91 000
Kevin Vital France 82 000
Gregory Dupuy France 76 000
Pierre Sallaberry-Molie France 71 000
Antoine Breuiller France 70 000
Jean Morvan France 70 000
Ali Rachedi France 61 000
Yannick Galley France 58 000

Candido Capello
Candido Cappiello (Italie) 4330 00
Antony Lellouche
Antony Lellouche (France) 192 000
Erwann Pecheux
Erwann Pecheux (France) 102 000
Benjamin Gros
Benjamin Gros (France) 57 000

Touiller, écrémer, dresser

Le plan de table, la recette du jour, le prix du menu, toutes les infos sur le grand festin du Day 2 où 619 joueurs viennent de s'attabler, avec l'envie de se dévorer les uns les autres.

1 100 € Main Event FPS (Day 2)

Salle

Beaucoup de monde au banquet ce samedi. 619 invités ont obtenu leur ticket pour le Day 2 du plus gros FPS jamais organisé dans l’histoire du poker. Ces prétendants connaissent désormais l’enjeu de ce Main Event : 470 830 €. C’est le butin qu’emportera le dernier survivant du tournoi. La marche est encore longue, nous n’en sommes qu’aux premières encablures de ce tournoi marathon, avec une horde de joueurs éparpillée dans les allées du Palais des Congrès.

L’épreuve du jour devrait permettre de tailler dans le gras. Le chef étoilé Olivier Franceschi me donne d’ailleurs la recette pour faire réduire un field aussi généreux. « Dix niveaux de une heure, un diner-break à 19H… Ca devrait se terminer avec 6 ou 7 tables. A la louche, hein » estime le directeur de tournoi.

Ca ne fait qu’un peu plus de 560 joueurs à évincer aujourd’hui. Après une grosse heure de jeu, on en a déjà perdu une bonne centaine. Julien Sitbon, Virgile Turchi, Sami Benjima, Benjamin Hammann, Anthony Apicella, Nemo Israel, Laurent Cessy, Mourad Amokrane, Alexandre Vuileumier, Adi Rajkovic ou Ankit Ahuja, entre de nombreux autres, ne seront pas les vainqueurs de ce tournoi.

Ils ont succombé à la première réduction, mais la plaque continue de chauffer. L’occasion pour certains de se dorer un stack bien moelleux, mais attention à ne pas se bruler. Une erreur de timing, de dosage, un coup de spatule mal placé et la casserole de jetons peut valser d’un coup.

Rosalie Petit

A l’inverse, Rosalie Petit a garni son assiette dès la première main du jour. Open shove K8 UTG pour ses six blindes, call UTG+1, re-shove UTG+2, fold UTG+1 et ça sera un 30-70 contre le AK adverse. Le 8 au flop et triple-up de notre membre Streamgang.

Tytgat

Quelques tables plus loin, Nicolas Tytgat aussi a sauvé sa cuisson in extremis. Re-seteal A3ss en SB face au chipleader de la table. Légèrement couverte, la BB se réveille avec 88, fold OR et un bord coquin 25649 relance le finaliste WPO Bratislava.

Davo

Benjamin Davo avait déjà mis la dose de levure pour se gonfler un stack à plus de 500 000 jetons. Une paire d’as sournoisement joué avec un check-back flop sur le flop 643, pour mieux accueillir l'open-shove 3 fois le pot de la BB sur la turn 8, lui permet même de passer les 700 000. Un gateau légèrement gourmand tout de même que celui enfourné par Nhat Truong, premier français à passer la barre des 800 000 jetons.

On connait la recette, on dispose des bons ingrédients, les conditions de cuisson sont absolument parfaites. Mesdames et messieurs, en cuisine !

Charlie

Charlie Amoyal en appétit ce samedi. Plus de 450 000 chez l'homme qu'on voyait déjà deep run sur le dernier EPT Prague.

Mendy COlillas Marle

Début compliqué pour Bernard Mendy, qui perd un premier gros pot avant de voir débarquer Roman Colillas dans sa diagonale, juste à côté de Marle Spragg. Quelle table de gala.

Del Pino

Omar Del Pino louche sur le stack de son voisin Denis Vladimorov, qui vient de faire la tête au carré à un joueur français sur un duel J-J contre A-K, le joueur français se levant violement de sa chaise tout en lâchant quelques noms d'oiseaux. La classe parisienne.

Rachid Oubaous

"C'est le virage de l'Hivernage " remarque Rachid El Yacoubi, qui a trouvé à sa droite un autre habitué du Saadi en la personne d'Adil Oubaous.

Guenni Nex Harry

L'école de la grind, du live, ou hybride, on se marre bien entre Jacques Guenni, Vladimir Nex et Ulysse Harry.

Pay-out Main Event FPS - 1 100 € - 4 149 entréee

Place Gains
1er 470830
2e 294530
3e 210220
4e 161710
5e 124390
6e 95680
7e 73580
8e 56590
9e 43540
10-11e 33500
12-13e 27950
14-15e 23290
16-17e 20240
18-20 17600
21-23e 15310
24-27e 13290
28-31e 11570
32-39e 10040
40-55e 8710
56-71e 7590
72-95e 6580
96-119e 5750
120-143e 4980
144-182e 4340
183-223 3770
224-287 3300
288-351 2850
352-415e 2490
416-511e 2170
512-619e 1890

Au nom du fils

1 100 € Main Event FPS (Day 2)

Zarbo

On ne présent plus la famille Zarbo. Dinosaure du poker appartenant à la branche des Livetarus Gamblus, Giuseppe est une figure illustre dans l’évolution de l’espèce pokeristique. Reconnaissable à son costard élégant, le joueur a traversé les époques et les continents, amassant les perfs de Vegas à Monte-Carlo, toujours avec ce même instinct naturel pour les compétitions de cartes.

Malheureusement, Giuseppe n’est plus de ce Main Event FPS. Le plus Français des Italiens a rendu sa cravate en 381e position, pour un peu plus de deux buy-in. Pour sauver l’honneur du clan, on peut compter sur sa descendance. En effet, chez les Zarbo, la passion des cartes se transmet de génération en génération. Le fiston Raffael a ainsi repris le flambeau de la familial, dans un style pourtant bien différent du Padre.

Contrairement à son père, Raffael raffole des tournois Online, sur lequel il s’entraine régulièrement. Le fiston connait pour autant très bien l’adrénaline et la pression du Live, pour avoir trainé dans de nombreux établissements de jeu, que ce soit avec son père, ou dans ses activités de croupier, puisque le joueur exerce régulièrement sur les tournois du circuit national. Cette fois, Raffael est côté joueur. Qualifié en ligne, il démontre depuis deux jours son habilité. Il vient d’enchainer une bonne séquence de coups pour s’inviter parmi les chipleaders du clan français, à 220 left de ce Main Event.

Zarbo

"Lao Tseu a dit, il faut check-call les Nuts"

Une forme de set-up développé lui permet d’abord de doubler. Open 1010 CO de Zarbo, flat AQ de son voisin au bouton et le board vient 103Q43. Raffael optera pour un triple check-call, suffisait pour faire tout mettre à son opposant. Dans la foulée, il fait à son tour AQhc au HJ sur un open 25 000 LJ, le bouton paie et le flop vient AJ6. C-bet 28 000, payé, fold bouton. Turn 5, check LJ, 56 000 Zarbo, payé. River 10, lead 120 000 et tank-call de Raffael, qui ne croit pas à l’histoire de Monsieur.

Effectivement, il y avait un beau A3, pour une top-paire transformée en bluff. Raffael a bien senti le coup et s’envole au dessus du million de jetons, soit plus de deux averages, à 220 left.

Eric Sfez

Chez les Sfez, c'est papa Eric qui fait le travail

Plusieurs Français ont comme lui passé le stack à sept chiffres. Eric Sfez (1, 1 M), Clément Bonnant (1,1 M) Samuel Fournier (1,5M), Thomas Santerne (1,35M), Benjamin Duval (1,7M) et Alexandre Correia (1,8M) forment la première ligne tricolore, alors qu’on est entré dans le niveau 10 000 - 15 000.

Fournier

Diagonale de Fournier, avec le vainqueur HR FPO Paris Greg face au 19e du dernier EPT Barcelone, Samuel.

Santerne

Attention à ce joueur répondant au nom "d'Inaus". Il semble avoir la technique aiguisée, l'instinct de tueur et une ambition débordante. Des atouts qui pourraient bien l'amener à désosser bientôt les High Staker sur les plus gros tournois du .com. A moins qu'il ne l'ai déjà fait ?

Correia

Ca commence avec un limp 89 UTG, ça continue par un iso bouton du Japonais Nozomu, ça trouve une paire au flop, un brelan turn et ça finit même en quinte river pour raser les deux Rois du Japonais. Les deux plus gros stacks de la table ne font plus qu'un : 1,8 million pour Alexandre Correia, chipleader du clan français et même de tout le tournoi.

Dorian Melchers, Cécile Ticherfatine, Gregory Fournier, Rachid El Yacoubi, Josselin Gardes et Jérémie Canetti sont également bien placés.

Paris, ville monde

On a beau joué les France Poker Series, j’ai rarement vu un field aussi international dans une salle de poker parisienne. Point géographique, à 150 left de ce Main Event.

FPS Main Event (Day 2) - 10 000/25 000 Ante 25 000

Graphique

Crédits Graphique : Pokerstars

Les statistiques révélées ce matin par les équipes de Pokerstars nous révélaient un camembert bien bleu : 41% du field est de nationalité française. Un chiffre qui nous rend assez optimiste sur la présence de joueurs tricolores sur la dernière table du tournoi. Nos voisins italiens sont les deuxièmes plus représentés avec 7%, soit presque deux fois plus que les Espagnols, Allemands, Roumains, Anglais ou Néerlandais (tous entre 3% et 4%). Ajoutez les 29% de “reste du monde”, rassemblant des joueurs de 65 pays de Honk-Kong jusqu’au Trindidad et Tobago et, ce sont pas moins de 75 nations qui sont représentés sur ce tournoi. Voyons d’ailleurs qui sont les internationaux qui sortent du lot à 150 left de ce Main Event.

Blaz s'en fume un gros

Zerjav

Le plus doté d’entre eux répond au nom de Blaz Zerjav. Représentant la Slovénie, l’ex-footballeur de deuxième division monténégrine vient de trouver la lucarne sur un duel avec son voisin Jorge Rios. Les deux plus gros tapis de la table ont même formé le plus gros pot du tournoi. Open Rios 50 000 UTG, call UTG+1 de Blaz et Fitoussi complète en BB. Le flop A25 amène un c-bet 50 000, Zerjav flat avec son 88. Bien senti, le Slovène trouve un 8 turn. Le fameux « brelan turn » s’apprête à faire des débats. 2-barrel 85 000 Rios, raise 280 000 Zerjav, river 9, tapis Zerjav 845 000. Mal de crâne chez Jorge, qui ne trouvera pas le fold avec son A10. Zerjav s’empare du chiplead, avec 2 650 000 jetons.

Speranza

Je vous évoquais il y a deux heures la belle forme de Raffael Zarbo et son gros million de jetons. Quelques minutes après la publication du post, Zarbo était busto. Le jeune grinder a fait doubler Dinesh Alt sur un flip, perdu un gros coup contre Gilles Sebbane, puis filé le demi-million restant avec K8 qui trouvait top paire et s’empalait contre le QQ de l’Italien. Le vainqueur High Roller EPT Monte-Carlo (contre notre cher Bruno Lopes), s’invite en tête de tournoi, avec près de deux millions de jetons.

Mavristakis

Porte drapeau de la Grèce, Panagiotis Mavristakis se construit une belle muraille depuis le début de journée, estimée à 1 550 000 jetons.

Ogita

Du côté du soleil levant, Daisuke Ogita, grand vainqueur du FPS Monte-Carlo 2023, figure lui aussi dans le haut du panier, avec 1,3 million.

Annand

Tous les continents sont représentés, avec ici l’Australien Jason Anand. « Il m’a fait un 3-barrel avec des sizings qui n’avaient aucun sens sur un board J-high. Je le sentais hyper faible, j’ai payé avec 5-5 et il m’a montré… 6-6 » - Josselin Gardes, qui s’est pris max-value par son voisin australien.

Pavanic

On termine avec Tomislav Pavanic. Ce jeune grinder de l’est… D’Orléans. Révélé lors du FPO Paris 2023, le joueur de Cash-Game vit un Day 2 de rêve. Parti avec 300 000, il a doublé une première fois sur un flip, puis une deuxième fois sur un autre flip. A l’instant, le Franco-Croate vient de cueillir un shortstack avec deux As contre deux sept. Pour le spectacle, le croupier a déposé un 7 sur la turn, puis un As sur la river et voilà Pavanic à 2 200 000 jetons. Je ne crois pas qu’on ait français plus haut placé dans le chipcount.

Amirale Ticherfatine

Il reste moins de 100 matelots à bord. Parmi eux, deux moussaillones peuvent encore espérer devenir la première vainqueur d’un Main Event FPS. Deux marines bien connus de nos services. Si Rosalie Petit rame depuis de longs niveaux dans le bas chipcount, Cecile Ticherfatine navigue en eau profonde, aucun corsaire ne parvient à perturber son rythme de croisière.

1 100 € Main Event FPS (Day 2) - 15 000/30 000 Ante 30 000

Ticherfatine

Il faut dire que Cecile est une marine d’expérience. La grindeuse a sillonné les mers australes, longé les côtes africaines, se faisant notamment connaître pour ses nombreux pillages au port de Dakar. Cette pirate du circuit africain se présente rarement en Métropole. Mais quand elle prend la peine de remonter la Seine, ce n’est pas pour faire du tourisme. Sur les derniers FPS, elle était reparti avec la victoire sur le Deepstack 1 100 €. La voilà bien placée sur un 1 100 € d’une autre envergure.

Ticherfatine prenait déjà les bons vents depuis le début de journée. Juste avant de changer de table, elle voit le chipleader de la table partir à l’abordage sur un open de Cécile. 30 000 UTG et 3-bet 90 000 depuis le bouton, Cécile call avec ses deux Valets.

Le flop vient A76, c-bet 80 000, call et voilà la plus belle : Un magnifique J, et Monsieur continue l’attaque : 120 000 pour suivre. Ticherfatine arme les canons : check-raise 360 000, payé ! River 5. Il reste un peu plus d’un PSB à Cécile, qui opte finalement pour un sizing plus fin : 245 000. Payé, vilain montre As-Roi, Ticherfatine passe les 2 millions de jetons.

Amirale Ticherfatine

Déplacé en table numéro 1, je la vois enchainer avec un 3-barrel sur un duel MP contre bouton. « 40 000 sur le 1083, 90 000 sur la turn A, et 280 000 sur la river 3 » me raconte la joueuse. Le bouton mettra une petite minute avant de rendre ses cartes, tandis que Cécile confiera à l’oreille du couvreur : « Et j’avais fini avec hauteur ». 2,5 millions ici.

Samuel Fournier

Sur la table voisine, signalons également la belle allure du vaisseau de Samuel Fournier. Le jeune capitaine vient d’attirer dans ses filets un stack d’une vingtaine de blindes sur un duel 1010 contre 88. 2 850 000 pour celui qui terminait 7e du dernier FPS Paris.

Ils sont tombés à l'eau (et repartent avec 5 750 €) : Daisuke Ogita, Kostya Zaks, Dominique Franchi, Tristan Clémençon, Kenny Hallaert, Bruno Fitoussi, Benjamin Duval, Gregory Fournier, Dinesh Alt...

Prendre des Robbie pour des Santerne

Le phénomène du poker français pourrait-il frapper sur le plus gros des FPS de l’histoire ? On en est encore loin, mais Thomas Santerne se place plus que bien à l’approche des deux derniers niveaux du Day 2. Il vient d’ailleurs de réaliser un coup surréaliste, avec une main nouvellement célèbre.

1 100 € FPS Main Event (Day 2)

Thomas Santerne

Pour planter le contexte, Thomas Santerne a déjà mis son emprise sur la table. Depuis deux heures, Inaus siphonne les stacks adverses pour augmenter lentement mais surement son tapis, approchant les 3 millions de jetons. Le voilà de nouveau à l’initiative, en bataille de blindes contre Jon Vallinas.

Open 100 000 (2,5x), payé par l’Espagnol et le flop vient AQ8. C-bet 60 000, payé. Turn 10h, Inaus envoie le second-bar : 125 000, payé encore. River 4, Inaus envoie la sauce : Tapis pour les quelques 350 000 restant à son opposant.

Jon Vallinas entre dans un tank. Un long mal de crâne où les secondes s’égraineront jusqu’à atteindre le début de la pause. Moment choisi par Thomas pour demander le “Time”. A peine le floor a-t-il le temps de venir à table que Vallinas a payé.

Inaus félicite son adversaire en tablant son J4 et Jon montre… K9. La hauteur Roi est-elle bonne pour un hero-call de folie ? Non, puisque la cinquième paire trouvée sur la river a fait passer Thomas devant. Improbable value-bluff du Français qui ajoute un nouveau nom à son tableau de chasse, et s’envole à près de 3,7 millions de jetons.

Thomas Santerne

Derrière Santerne, belle percée de Pierre Merlin qui a mis fin au parcours de Rosalie, sur un 60-40 anecdotique. Cécile Ticherfatine est donc bel et bien la dernière joueuse encore en course. Samuel Fournier et Tomislav Pavanic sont également très bien, rejoints à l’instant par Enis Rouissi, qui a pris l’un des plus gros flips de ce tournoi au Roumain Lupascu, avec deux Valets contre As-Roi.

Ils repartent avec 6 580 € : Patrice Maniable, Jacques Laurent, Jasim Fadi, Rosalie Petit, Laurent Leclerc, Anthony Dasbourg, Eric Sfez...

Tomislav en fusion

Un jeune volcan de la Loire entre de nouveau en éruption. Tomislav Pavanic a rugi de run et de plaisir tout le long du Day 2 pour rejoindre les sommets de ce FPS. Le jeune grinder franco-croate tiendra une nouvelle occasion de vibrer, un après sa révélation sur le FPS Paris 2023. 17 compatriotes l’accompagnent au Day 3, à 55 left de 470 patates.

1 100 € Main Event FPS (Fin de Day 2)

Tomislav Pavanic

Enorme vacarme au moment où j’arrive près de Tomislav Pavanic, pour m’enquérir de l’immense tapis qu’il tient devant lui. « Il marche sur l’eau ! » se permet un voisin de table. « J’ai jamais vu ça » renchérit un autre, « T’oublieras pas d’écrire que c’est un énorme ch***tard » ! Apparemment, Tomislav semble profiter d’un run favorable, qu’il assume volontiers.

« C’était une journée incroyable. J’ai joué des coups que l’on ne voit qu’à la télé, pose Tomislav. Là encore, j’ai eu deux Rois contre deux As, pan ! Le Roi tout de suite ! Juste avant, j’ai fait deux As contre deux sept, quinte contre brelan… Et à un moment, j’ai eu un rush de mutant : Les As, les Rois, As-Dame et As-Roi… En quatre mains ! Tu pourras demander à mes adversaires ».

Inutile de demander confirmation, Tomislav n’est pas du genre à brag ou à jouer les Marseillais. Venu d’Orléans, il est monté sur la capitale pour l’une de ses rares sorties annuelles sur le circuit Live. « Je joue un petit festival quand j’ai le temps, explique cet artisan électricien. J’ai toujours mon entreprise, qui tourne depuis sept ans, mais c’est vrai que je joue de plus en plus au poker depuis le FPO Paris ». Tomislav fait référence à cette fameuse édition 2023, où pour son tout premier tournoi Live, il atteignait la finale du Main Event (6e pour 13 100 €).

Un an et demi plus tard, Pavanic a toujours la même casquette à l’envers, et ce même enthousiasme quand il s’agit de se mettre à table. En revanche, le joueur a pris en expérience, en skill et en assurance. « J’ai regardé plus de contenus, surtout les EPT. J’ai vu toutes les finales, tous les streaming… Ce festival, je l’attendais vraiment. J’ai fait les Power Pass, et je me suis qualifié pour 1,50 €. C’est déjà incroyable et si ça continue de bien se passer, je pense rester pour le Main Event ».

Il peut se passer encore beaucoup de (belles) choses d’ici le début du Main Event. Mais Tomislav tient une nouvelle occasion de performer sur un FPS… Qu’il avait déjà deep run lors de l’édition de Paris Jean Bouin (27e pour 5 850 €).

La méduse refait surface

Au chipcount tricolore, Tomislav est juste devancé par Enis Rouissi. Le joueur a notamment remporté un flip à 4 millions contre Alexandru Lupascu sur l’avant-dernier niveau. Amateur décontracté, il semble être un nouveau venu sur le circuit Live, et vit son 2e gros deep run, après sa 12e place sur le dernier WPT Prime Aix-En-Provence.

Duveau

Dans un style plus professionnel, Julien « J3llyFish » Duveau s’invite dans le haut du chipcount suite à un finish spectaculaire. Embarqué à tapis pour ses 25 dernières blindes, Julien s’est retrouvé dominé avec son AQ face au AK de Lupascu, encore lui. Un flop 965, une turn 2 et un magnifique K river lui offrait une seconde vie dans ce magnifique tournoi.

« Un juste retour de variance après 15 ans de flip perdu » me commente mon confrère Mama Sustrac, m’évoquant un joueur talentueux, présent depuis 10 ans, mais qui a toujours échoué à valider la grosse perf’, sans être trop aidé par le run dans les moments clefs. Il reviendra avec 55 blindes 50 left d’un demi-million. Et si c’était celle-là ?

Canetti

Dans le bas du classement, Jérémie Canetti (photo) lui aussi a profité d’un petit miracle sur l’une des dernières mains du jour. Son AJ a frappé le J contre le AK de Mateusz Moolhuizen, lui permettant de revenir avec un peu moins de vingt blindes au Day 3.

Melchers

Pierre Merlin et Cecile Ticherfatine feront également partie des porte-drapeaux de la délégation bleue. La pirate de Dakar s’est stabilisé autour des 2 millions, « L’enchanteur » est monté tranquillement près des 2,8. Enfin, mentionnons l’impressionnante tenue de Dorian Melchers (photo). Sans avoir besoin de jouer de gros coups, le serial perfeur de Rozvadov a grapillé les pions toute la journée pour suivre la moyenne et reviendra demain avec 30 blindes pour faire parler son talent.

Les oscars du soir

Zerjav

Dans la catégorie « coup de bambou de minuit », l’oscar revient sans conteste à Thomas Santerne. Parti en pause avec 3,8 millions (près de 100 blindes) à 23H00, le joueur est revenu s’asseoir à 23H20… Et sortait du tournoi à 23H25. Un 3-bet sur la tête du chipleader Blaz Zerjav (photo), un premier bet à 500 000 sur le flop 974, second-bar 950 000 turn 6 et river 5, 3-barrel 1,3 million, en se gardant 400 000 derrière.

Le Slovène a riposté par un “all-in”. 400 000 à rajouter dans 6 millions, mais ça sera un fold de Thomas, pris la main dans le pot de confiture. Ses dix dernières blindes partiront dans la foulée et le prodige du poker français passait de deux averages à rien en cinq minutes de temps.

Benveniste

La palme du bon mot : « C’est qui le putois qui s’est assis à ma gauche ? » - Bruno Benveniste, goutant peu aux effluves de son jeune voisin Adria Comas. Ce qui sent bon, c’est son stack de 2 millions de jetons.

Swerdlow

La victoire de la musique revient indéniablement à Jonathan Swerdlow. Toute la journée, le Belge a joué un poker dansant, littéralement. Entre chaque coup, il s’adonnait à une chorégraphie plus commune aux boites de nuit techno qu’aux poker room. Il n’hésitait d’ailleurs pas à se lever pour danser autour de la table lorsque le drop était trop bon. En communion avec le son, le mélomane semblait porté par une belle énergie, lui permettant de se glisser dans les "Top Charts" de ce Day 2, avec 5 millions de jetons.

Savevski

Au classement Forbes, c’est Ilija Savevski qui prend la place de numéro 1. Le grinder macédonien a roulé sur la fin de journée pour monter un stack de… 10 millions de jetons. Soit 4 averages et 160 blindes pour le Day 3. Costaud.

Rappel du Pay-out

Place Gains
1er 470 830 €
2e 294 530 €
3e 210 220 €
4e 161 710 €
5e 124 390 €
6e 95 680 €
7e 73 580 €
8e 56 590 €
9e 43 540 €
10-11e 33 500 €
12-13e 27 950 €
14-15e 23 290 €
16-17e 20 240 €
18-20 17 600 €
21-23e 15 310 €
24-27e 13 290 €
28-31e 11 570 €
32-39e 10 040 €
40-55e 8 710 €

Day 2 : Bilan chiffré

Day 2 - 4 149 inscrits / 55 survivants

Le Top 10

Ilija Saveski Macédoine 10 010 000
Blar Zerjav Slovénie 6 645 000
Jonathan Swerdlow Belgique 5 045 000
Enis Rouissi France 5 005 0000
Tomislav Pavanic France 4 525 000
Giovani Torre Portugal 4 130 000
Mustafa Simsek Turquie 4 030 000
Daniel de La Iglesia Espagne 3 960 000
Julien Duveau France 3 470 000
Diogo Coelho Portugal 3 390 000

18 Français

Correia

Joueur Jetons
Enis Rouissi 5 005 000
Tomislav Pavanic 4 525 000
Julien Duveau 3 470 000
Arthur Gouriten 3 185 000
Pierre Merlin 2 785 000
Alexandre Correia (Photo) 2 250 000
Amar Harrouch 2 145 000
Bruno Benveniste 1 925 000
Cecile Ticherfatine 1 900 000
Dorian Melchers 1 805 000
Nicolas Trolle 1 705 000
Clément Bonnant 1 610 000
Henri Lansade 1 170 000
Jérémie Canetti 1 065 000
Florin Pop 935 000
Yassine Baqal 610 000
Nhat Truong 460 000
Jamel Said 335 000

Reste du field (séléction)

Speranza

Gianluca Speranza (Italie) 2 800 000 - Photo Daniel Smiljkovic (Allemagne) 2 470 000 - Photo

Smikjovic

Mateusz Moolhuizen (Pays-Bas) 2 410 000 Leandro Dirlewanger (Suisse) : 1 650 000 Luca Moschitta (Italie) : 850 000 Scott Margereson (UK) : 810 000 - Photo

Margereson

Blindes à venir : 30 000 - 60 000 Ante 60 000

Fratricide

Une première heure de jeu sanglante. 15 des 55 combattants ont succombé aux premières joutes du dimanche. Chaque joueur se défend corps et âmes, quitte à embrocher son compatriote pour garder le rêve intact.

1 100 € FPS Main Event (Day 3)

Bonnant

Représentant un tiers du field au moment d’aborder ce Day 3, le clan français savait le scénario qui l’attendait. Les joueurs ont beau s’apprécier et partager l’aventure de ce FPS ensemble, les duels entre compatriotes allaient être inévitables. Si les cartes en décidaient ainsi, il faudrait en venir aux mains et personne ne refusera le combat.

Placé côte à côté, Clément Bonnant et Alexandre Correia sont les premiers à se rentrer dans le lard. Le grinder de Malte envoie un, deux et 3-barrels sur la tête de son voisin sur un bord 998510. Alex ne trouve pas le bouton fold, mais son 66 est passé derrière sur la river contre le A10 de “TulioDeMelo”. Clément se relance près des 3 millions de jetons, Correia chute et se fera éliminer… Par un autre compatriote.

Correia

Tomislav Pavanic réceptionne le shove K6 de Correia et l’abat sans sourciller avec son K9.

Pavanic

L’autre duel fratricide survient une demi-heure plus tard. Remonté près des 3 millions après un bon départ et un joli set-up AA contre AK, Cécile Ticherfatine repart à l’assaut contre Julien Duveau.

Ticherfatine

Open de J3llyFish, 3-bet shove virtuel de Cécile). Les joueurs tankeront pour la forme et le palier, mais ils sont pris dans un set-up imparable : Deux Rois chez Cécile, AK chez Julien. Le croupier déroule un board A225Q.

Cripple, Cécile sera éliminée quelques minutes plus tard sur un duel anecdotique A2 contre AK, ouvrant ainsi le premier palier à cinq chiffres (10 040 €). Le vainqueur du plus gros FPS de l’histoire sera un homme.

Merlchers

Impeccable dans le jeu comme dans l'attitude, Dorian Melchers a fait preuve d'une solidité exemplaire pendant deux jours. Puis en un call hauteur As mal senti, le jeune grinder de Rozvadov a vu son parcours s'arrêter brutalement.

Canetti

Fin de partie également pour Nhat Truong, Nicolas Trolle, Jérémie Canetti (photo) et Dorian Melchers.

100% Poker

Un dans la tête d'un Pro sur Julien Duveau ? Plutôt un reportage 100% Poker en direct de l'EPT Paris, où Harper et son caméraman Sébastien viennent de débarquer pour capter cette fin de FPS.

It’s a Lansade situation

Parti avec l’un des plus petits tapis français au départ du Day 3, Henri Lansade fait preuve d'une résitance admirable sur ce Day 3, au point de se faire une place parmi les trois dernières tables.

1 100 € FPS Main Event (Day 3)

Lansade

« C’est quand même pas mal pour un mec qui s’est mis sérieusement au jeu en septembre » me lance Henri Lansade sur les bords de la table. Le Parisien dispose effectivement de l’une des Hendon Mob les plus faiblardes du field restant. Normal, il n’avait pas joué un tournoi Live il y a de ça un an.

« Je jouais de manière récréative. Je suis venu au Sismix, ça s’est bien passé, j’ai deep run le Main, j’ai fait une petite TF sur un Side. Ca m’a plu. J’étais dans l’immo et comme ça puait un peu, je me suis mis un peu plus au jeu » raconte le joueur entre deux coups.

Sa jeune carrière démarre tambour battant. En quelques mois, le joueur s’est forgé une roll sur Winamax, et se lance dans ses premiers festivals Live. Le voilà sur son plus beau deep run, déjà assuré de battre son record de gains, avec l’idée de viser beaucoup plus haut.

Parti avec un gros million, Henri a trouvé le spot de la remontée sur un duel QQ contre AJ chez Stefan Dimitrov. Il aurait même pu s’envoler en tête de tournoi si ses deux Rois ne s’étaient pas fait craqués post-flop par le 77 de Margereson. Depuis, Henri s’arme de patience et franchit les paliers un à un, alors qu’on vient de tomber sous la barre des 24 joueurs, soit les trois dernières tables du tournoi.

Smiljkovic

Le High Staker allemand Daniel Smiljkovic était peut être l'un des joueurs les plus techniques et les plus dangereux du field. Il est aussi désormais l'un des mieux dotés en jetons, depuis que Tomislav Pavanic lui a livré l'essentiel de ses jetons.

Du côté des mauvaises nouvelles, signalons la sortie brutale de Tomislav Pavanic. Enorme depuis deux jours, l’Orléanais s’est écroulé en deux coups. Open A6 EP défendu par Daniel Smiljovic en BB, Tomislav envoie 200 000 sur 6710 puis 400 000 sur la turn 3. River 8, l’allemand coupe l’herbe sous le pied du Français avec un lead all-in, pour 1 300 000.

Pavanic hésite un temps… Puis décide de payer ! Daniel n’en demandait pas tant avec son K9. Tombé à 10 blindes, Tomislav lèguera ses derniers jetons à Scott Margereson sur un duel KQ contre J9.

C’est terminé aussi pour Florins Pop et Arthur Gouriten, récompensés de 11 570 € pour leur beau deep run. Amar Harrouch et Tomislav ouvrent quant à eux le palier à 13 290 €.

Le paquebot de la méduse

1 seule élimination sur le dernier niveau. Le rythme a clairement ralenti, la partie se tend et sur cette mer aux allures faussement paisible, Julien “J3llyFish” avance à belle vitesse, ajoutant même de nouveaux mats à son navire de jetons.

1 100 € FPS Main Event (Day 3)

Duveau

Depuis ce set-up chanceux face à Cécile Ticherfatine, Julien Duveau déroule. Celui qu’on surnomme "J3llyFish" fortifie son bateau planche par planche. Les cartes semblent être avec lui depuis deux jours, à l’image de ce nouveau flat avec K10 en position. Julien a trouvé “top 2” sur le flop pour prendre sans plus d’effort le tapis de Dmitrii Vasilev, posté avec AK.

En confiance, Duveau fait parler son sens de la grind sur sa nouvelle table. En bataille de blindes, il vient de punir Giovani Torre qui se permettait un simple open 2x depuis la SB. Raise 3x et un petit c-bet suffira à faire passer le Portugais sur le flop 942.

Duveau

Le Français enchaine avec un petit c-bet sur la blinde de Xanthopoulos. Des petits pots qui lui permettent de flirter avec les 9 millions de jetons, l’un des Top 5 stack du tournoi.

Benveniste

Côté Français, Bruno Benveniste fait encore mieux. L’ex-rédacteur en chef de Poker 52 a tout simplement remporté le plus gros pot du tournoi sur un énorme set-up contre Adrian Andritz. As-Roi chez le Suisse, deux As chez le Français, tout au milieu et Bruno double son tapis déjà lourds de 4,6 millions de jetons.

Henri Lansade, Yassine Baqal et Pierre Merlin résistent sous les vingt blindes, tandis qu’Enis Rouissi a pris un joli pot au High Staker Daniel Smiljkovic pour revenir près de la moyenne.

La révolte des sans-culottes

Tel les manifestants populaire de 1789, les moins dotés se rebiffent contre l’aristocratie. Shortstack il y a une heure, nos trois français Henri Lansade, Pierre Merlin et Yassine Baqal reviennent tour à tour dans la partie. Ils sont toujours 6 tricolores à 16 left de 470 briques.

1 100 € FPS Main Event (Day 3)

Depuis deux jours, Yassine Baqal est en apnée. Il n’a pas dépassé les vingt blindes depuis près de dix niveaux et s’accroche tant bien que mal dans cet énorme tournoi… Sur lequel il a peu de repères. Plutôt joueur de cash, le Parisien vit tout simplement le premier gros deep run de sa vie.

Yassine Baqal

S’il n’est pas spécialiste du poker 20BB deep, Yassine sait s’armer de patience, pour enfin trouver le spot qui lui permettra de survivre. Baqal a évidemment été porté par la chance pour arriver jusqu’ici. Il y a une petite heure, il trouvait encore un run-out fabuleux pour se défaire du piège Daniel Smiljkovic.

Le top reg allemand payait son shove 10BB deep avec JJ, dominateur face au A10 du Français. 339 au flop, 10 turn… Et 10 river. Le brelan backdoor donne une seconde vie à Yassine.

Dans la foulée, il enchaine avec un move peu orthodoxe, mais diablement efficace. Open UTG Henri Lansade 300 000, 3-bet 750 000 Blaz Zerjav deux crans plus loin… Et cold-call CO de Baqal. Avec seulement 20BB au départ du coup, la décision n’est pas validée par les solvers, mais Baqal joue sur son image.

Lansade se joint bien sûr à la fête et voilà le flop QJ3. Check-check rapide des deux premiers et Baqal envoie 600 000 au milieu. Snap fold Henri, snap fold Blaz. Bien vu Baqal, mais y avait-il autre chose que deux As ici ? « J’ai bien arraché » confie le joueur, qui dira tenir… 1010. Oh la belle opération ! 4 500 000 pour Yassine... Qui ne s'arrête pas là.

Une orbite plus tard, open Sofiane bouton, 3-bet shove 3 millions Smiljkovic, snap-call par Baqal et son As-Roi. Ca sera un flip face au 33 de l'Allemand. Un board coquin 891098, la paire de 3 est contrafaite, Daniel est out, Yassine à 8 millions.

Henri Lansade

Si Henri Lansade se permet désormais de jouer des coups post-flops, c’est que lui aussi s’est redonné de l’air. Un premier double-up avec AK contre AQ du Roumain Alin Grasu, puis un coup rondement mené dans un duel bouton face à la BB de Blaz Zerjav lui permettaient de revenir près des 5 millions. A l’instant, Alin vient cependant de prendre sa revanche sur un flip spectaculaire. 66 contre le KQ de Lansade, et la croupière dévoile… 665. Carré floppé. Heureusement pour Lansade, il n’y avait que 9BB en face. 3 millions pour le jeune Parisien.

Pierre Merlin

Sur la première table, Pierre Merlin avait lui aussi activé le mode “survivor” depuis de longues orbites, où il redescendait près des 15 puis des 10 blindes. Quelques re-steals et batailles de blindes le faisaient revenir à 2,5 millions et à l’instant, « l’enchanteur » vient de trouver le gros double-up. Un flip des plus classiques après un 3-bet shove 77 au CO, payé par le AQ Mateus Moolhuizen au HJ. Un A dans la fenêtre… suivi d’un 7 et d’un 3. Turn K, c’est déjà terminé, Pierre Merlin se relance totalement à 16 left de ce FPS record.

16 ? Tout à fait. Une pluie d’éliminations s’est abattu sur les grinders étrangers. Diogo Coelho, Giovani Torre, Pavlos Xanthopoulos (15 310 €), Mustafa Simsek, Azama Tukepbergenov, Iliha Savevski (17 600 €) et à l’instant donc Daniel Smiljkovic (20 240 €) ont ont pris la poudre d’escampette. Re-draw à deux tables, déménagement dans la zone proche de la table télévisée et nous serons prêts à démarrer les demi-finales de ce Main Event FPS.

Fin de la danse Lansade

Ce début de demi-finale est favorable à nos français. Tout le monde a chip-up… A l’exception de Henri Lansade. Le jeune grinder succombe à un flip contre Gianluca Speranza. A part ça, "J3llyFish" domine les débats, Yassine Baqal fait des dégâts et Pierre Merlin a encore doublé.

1 100 € FPS Main Event (Day 3 - Diner Break)

Duveau

Pas de miracle pour le shortstack. Bon dernier au moment d’entamer les demi-finales, Henri Lansade a tout de suite le spot de re-steal avec AQ au HJ. Gianluca paie avec son 1010 et ça tient sur le board JJ693. Les Zizous, tenus par un Italien, qui expulse un Français, c’est un comble, mais c’est l’élimination pour Henri Lansade. Le jeune Parisien s’était monté une petite roll sur Winamax pour s’offrir ce kiff en Live. Il vient de considérablement l’augmenter avec cette 16e place, bonne pour 20 240 €.

Duveau

Au moment de siffler le diner-break, cinq français encore en course… Et même aux avant-postes ! Julien Duveau enchaine les bon pots et partage désormais le chiplead avec Kacper Pyzara. Il a notamment fait très mal a Ramon Miquel sur un run-out agréable. Open début de parole 400 000, payé par l’Espagnol au bouton et le flop vient A62. C-bet 600 000, payé. Turn K, check Duveau, check-back et voilà la river Q. J3llyFish part pour un bet bien chargé : 2 300 000, payé par Ramon. Julien montre son J10, pour une quinte de derrière les fagots : 16 300 000 pour Duveau.

Merlin

A la même table, on a vu Yassine Baqal arraché deux petits pots sans jamais savoir ce que tenait le Parisien. Enfin, son voisin Pierre Merlin a trouvé un double-up crucial face à Ramon Miquel. En pleine demontada, l’Espagnol a tenté le re-steal tapis AJ suite à un open bouton de Merlin, qui s’est empressé de payer avec son AK. Le K tout de suite, 8 millions pour le grinder français ! Enfin, 6,4 puisqu’il perdra un petit coup juste derrière contre Pietro Corsi.

Chipcount :

Kacper Pyzara 19 100 000 Julien Duveau 14 950 000 Gianluca Speranza 13 025 000 Pietro Corsi 13 175 000 Yassine Baqal 11 675 000 Scott Margereson 9 750 000 Bruno Benveniste 6 600 000 Maxime Panyak 6 575 000 Enis Rouissi 6 525 000 Pierre Merlin 6 400 000 Blaz Zerjav 5 450 000 Mateusz Moolhuizen 5 225 000 Adrian Andritz 2 950 000 Ramon Miquel 2 675 000 Alin Grasu 625 000

Blindes à venir : 125 000 - 250 000 Ante 250 000

La France qui touche

Nous sommes à 11 left de 470 briques et 4 Français sont encore en course. Pierre Merlin décolle, Yassine Baqal surprend, Enis Rouissi s’envole et et Julien Duveau écrase sa table. Les deux derniers cités sont respectivement numéro 1 et 2 au chipcount et possèdent à eux deux le tiers des jetons en circulation. Du talent, du French flair bien sûr, mais aussi une certaine adresse pour frapper les outs. Voici la France qui touche.

1 100 € Main Event FPS (Day 3)

Duveau

Être chiplead à 12 left d’un MTT est une situation enviable. Autant faut-il savoir manœuvrer et gérer la pression, surtout quand on joue pour 470 000 €. La pression, elle ruisselle sur la peau de Julien Duveau sans jamais l’atteindre. “J3llyFish” conserve depuis le début de la journée son attitude pleine de flegme et de concentration, et ne manque pas une occasion de répondre à ses responsabilités de chipleader. Il s’agit de dicter le rythme, d’acculer ses adversaires et de montrer qui est le patron. Et c’est exactement ce qu’il est en train de faire.

Julien open de nombreux pots, en remporte une fréquence non négligeable et bonifie sereinement son énorme stack. Et si un inconscient oserait entraver sa marche, il pourrait le payer au prix fort. Illustration à l’instant avec Maxim Panyak.

Open de Pierre Merlin 500 000 en début de parole, le Russe paie depuis le CO et Duveau complète en BB. Le flop vient 6J9. Check Julien, check Merlin et Panyak envoie 650 000. Julien a l’air intéressé. Il demande le stack de son compatriote, réléchit un temps puis annonce le raise à 2 400 000.

Tank-fold Merlin et tapis Maxim Panyak, pour environ 4,5 millions. Payé par Duveau et le Russe montre tout de suite son 66. Une belle main, mais le Français dispose tout de même de différentes portes de sortie avec son 108. Tout le monde se lève pour assister à ce run-out décisif… 5 sur la turn. La flush rentre direct, la river 3 est clean, Duveau ajoute un nouveau à son tableau de chasse et s’envole seul en tête du tournoi.

Enis Rouissi

Le torreador Enis Rouissi en pleine démonstration

Deux minutes plus tard, nouveau tapis sur la table voisine. C’est Enis Rouissi qui est pris dans un set-up imparable contre Kacper Pyzara. Le Français tient deux Dames et le Polonais a la pointure au dessus. Le flop 523 ne change rien. Q turn.

« YES ! » s’exclame Enis en se tapant dans les mains. Il était déjà levé, en train de tenter le fameux “coup de la veste”, exécuté à la perfection. River J, Rouissi double-up, les floors viennent compter les dégâts : 8 075 000 à payer pour le chipleader. L’amateur français passe directement du peloton à la 2e place provisoire.

Comme si ça ne suffisait pas, voilà Pierre Merlin à tapis face à Ramon Miquel. Les deux shorts de la table ont trouvé deux mains pour tout mettre : A10 chez l’Espagnol, dominé par le JJ de Merlin. Un J au flop, un J, river, carré, double-up et 10 millions de jetons pour “L’enchanteur”, complètement relancé.

Merlin

On vient de vivre un quart d’heure de folie. Nos quatre Français sont encore là, Julien est seul en tête, Enis Rouissi est 2e, les deux autres sont bien aussi. Si je dis quatre, c’est qu’une petite demi heure avant ça, on avait assisté à la sortie de Bruno Benveniste. Un lead all-in avec 76 sur un board Q6A5Q, capté sans souci par le AJ de Margareson. Pour le reste, on est énorme.