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EPT Deauville 2014 présenté par PokerStars.fr - Jour 1A+1B

Au beau fixe
EPT Deauville

Pardonne moi cher lecteur, car hier soir j’ai péché. Oui, retombé je suis dans les pièges familiers intrinsèques à l’European Poker Tour, ces traquenards alcoolisés tendus par les fourbes organisateurs du circuit de tournois de poker le plus populaire du Vieux Continent depuis maintenant dix ans.

La traditionnelle sauterie d’avant-tournoi à destination des joueurs et médias, j’avais pris pour habitude de m’en tenir éloignée comme la peste depuis deux ou trois saisons, l’expérience m’ayant dicté qu’une bonne et complète nuit de repos à la veille d’une semaine de boulot non-stop vaut toutes les vodka-tonic gratuites du monde. Mais hier soir j’ai failli, m’y rendant à reculons pour n’en sortir que très tard et les pieds devant, et pardonne moi cher lecteur, car j’ai péché, péché par les coupes de champagne dont le nombre aurait pu remplir la baignoire de l’hôtel, péché par les compagnes d’illustres joueurs de poker outrageusement draguées jusqu’à la fermeture du bar, péché par les pas de danse style tectonique des grands jours au rythme de l’assourdissante musique house mixée par le DJ dans le caverneux Salon des Ambassadeurs, et maintenant qu’il est temps de se mettre au travail, je sais que ces excès, je vais les payer cash tout le reste de la semaine, mais rien, je ne regrette rien.

Ben oui, quoi ! Difficile de ne pas laisser déborder son enthousiasme alors que le petit monde du poker pro et semi-pro Français est de retour à Deauville pour le grand raout annuel de début d’année : figurez-vous que cette fois-ci, l’humeur est au beau fixe. Qui l’eut-cru, après une édition 2013 à l’ambiance intégralement plombée par les assauts de l’administration fiscale envers nombre de pros et la révélation d’une affaire de triche impliquant un joueur connu et respecté du circuit tricolore.

Nous sommes en 2014 et ces affaires sont, non pas oubliées, n’exagérons rien, mais tout du moins rangées sur le côté, mises en sourdine si l’on peut dire : à voir les sourires sur les visages aux tables des restaurants, aux comptoirs des bars et dans la file d’attente pour les inscriptions, la grande famille du poker Français semble plutôt contente de se retrouver en ce début d’année. Pour ne rien gâcher, sur la plage il fait beau (un véritable miracle, n’importe qui ayant déjà mis les pieds sur le front de mer Normand en janvier vous le confirmera) et les chiffres de participation aux tournois préliminaires du festival sont proprement excellents : ce sont plus de 1000 joueurs qui ont pris part au « mini-Main Event » de cet EPT Français, le tournoi principal à 1,100€ des France Poker Series, un record propre à rendre perplexe les « déclinologues » du poker de haut niveau hexagonal.

Nous aurons le temps de revenir sur ces chiffres et sur les FPS, dont la finale se tiendra cet après-midi avec, parmi les participants, un certain Erwan Pêcheux. Pour l’heure, place au tournoi principal à 5,300€, entamé à midi avec un Day 1A rassemblant pour le moment un peu plus de 170 joueurs (sachant que les inscriptions vont rester ouvertes une bonne partie de l’après-midi).

L’intégralité du Team Winamax, y compris le nouvel arrivant Guillaume « volatile38 » Diaz, a opté pour un départ en différé et ne prendra donc le départ du tournoi que demain, pour le Day 1B… Sauf un irréductible : Michel Abécassis, semble t-il pressé d’en découdre dans ce qui est désormais LE plus gros tournoi de poker en France en termes de cagnotte, maintenant que le PPT n’est plus, que notre capitale n’attire plus les foules étrangères et que les WSOP-Europe se cherchent un nouveau territoire d’asile.

Huit niveaux de 75 minutes seront joués aujourd’hui. Tous les participants ont débuté la partie avec un tapis de 30,000 aux blindes 50/100.

A suivre tout au long de la journée : du sang, de la sueur, des larmes, et une serpillère pour éponger le tout à la fin de la journée. Comme on dit en France : shuffle up and deal !

Benjo

EPT Deauville

Buy-in : 5 300 €
Joueurs du Team Winamax présents : Tous, y compris Patrick Bruel et le vainqueur Top Shark !

Programme :
Dimanche 26 janvier : Day 1A
Lundi 27 janvier : Day 1B
Mardi 28 janvier : Day 2
Mercredi 29 janvier : Day 3
Jeudi 30 janvier : Day 4
Vendredi 31 janvier : Day 5
Samedi 1er février : Finale
Toutes les journées débuteront à midi

Tour de chauffe

Ah, la douce anarchie propre aux tournois de poker, ces compétitions d’un genre bizarre où nul n’est tenu d’arriver à l’heure, où être prêt à l’heure H constitue l’exception plutôt que la règle. Ainsi, comme d’habitude, les grands hôtels du coin serviront le petit déjeuner jusqu’à midi toute la semaine, et on se ballade autour de beaucoup de tables clairsemées une demi-heure après le coup d’envoi, dont certaines avec seulement trois joueurs - le minimum requis par le règlement pour que le croupier puisse commencer à distribuer les cartes - comme celle occupée par l’Anglais John Eames et Franck Kalfon, finaliste de l’épreuve l’an passé.

Dis moi à quel heure tu t’assois et je te dirai quel joueur tu es : on peut compter sur Gabriel Nassif et Ronan Monfort, en place au moment du coup d’envoi, pour dérouler le poker sérieux et appliqué qu’on leur connaît. Le premier n’a cependant été très heureux au tirage au sort des tables, l’excellent Allemand Dominik Nitsche étant assis directement à sa gauche droite [EDIT : Oops, j’ai écrit une bêtise, Roro est bien en pos’ sur Dom’]

Michel Abécassis, lui, partage une table avec Olivier Chaignard, patron de l’agence de joueurs « Korporation », et l’Espagnol Sergio Aido, champion WPT National Series et auteur d’une excellente année 2013 sur le circuit Européen.

Qualifié via un satellite sur Winamax, le producteur Alexandre Amiel est l’un des amateurs sur qui il faudra compter en ce Day 1A. Malgré un départ peu idéal : « J’ai perdu 5,000 déjà », explique t-il. « Une paire de Valets que j’abandonne sur un mauvais flop, un As-Roi qui termine en troisième place malgré l’As au flop, un brelan contre une quinte… » Cela fait beaucoup en trente minutes de jeu à peine, mais heureusement, la structure prévoit ces cas de figure, et il reste largement assez de jetons à « susic10 » pour continuer à voir des flops. A sa table, j’ai reconnu Antonio « karma007 » Guerrero et Olivier Piechaczyk, l’un des animateurs de l’excellente Club Poker Radio.

Qui d’autre ? Lucien Cohen, mémorable vainqueur de l’édition 2011 du tournoi, arrivant nonchalamment en mâchouillant sa cigarette électronique. Giuseppe Zarbo, payant un gros check/raise river pour se voir montrer la couleur max. Fabrice Soulier, le dernier vainqueur France Poker Tour de l’histoire Christophe Lesage, Clément Tripodi, Willy Korchia, Brian Benhamou, Arnaud Mattern, Candido Goncalves…

Peu d’étrangers connus pour le moment, mais citons tout de même Pierre Neuville, Michael Gathy, David Vamplew, Vitaly Lunkin, Jake Cody, Eugene Katchalov, Kenny Hallaert, Anton Wigg, ou encore David Hrdlicka, dont le nom ne vous dit rien pour le moment, mais je me permets de l’ajouter à cette énumération puisque le Slovaque s’est qualifié sur winamax.fr, ce qui suffit pour nous le rendre tout à fait sympathique.

Environ 190 joueurs au compteur, mais le chiffre ne pourra que gonfler puisque les inscriptions vont rester ouvertes un bon moment aujourd’hui.

Un scandale de plus

Il m’est impossible de faire durer plus longtemps cette mascarade : chers lecteurs, vous avez été victimes d’un honteux trucage journalistique. Vous voyez la photo du front de mer publiée en tout début de reportage, en mode « soleil, ciel bleu et sable chaud » ? Hé bien, c’est du flan complet, une arnaque dans les grandes largeurs, cette photo elle date d’hier, et les couleurs qu’elle affiche ne sont absolument plus d’actualité aujourd’hui, le mini-printemps Normand a disparu aussi vite qu’il était arrivé durant la nuit pour laisser place à une grisaille beaucoup plus de saison, pluie, vent et compagnie. La preuve :

Comme le fait remarquer Alexandre Amiel, « c’est pour ça que Deauville est un endroit parfait pour jouer au poker. » En effet, qu’irait t-on y faire d’autre en plein mois de janvier ?

Quand le « Side » éclipse le « Main »

En marge du Day 1A de l’EPT Deauville a débuté la table finale du « petit frère » : le Main Event des France Poker Series. Un tournoi qui a battu ses propres records en attirant 1095 joueurs (sans Re-Entry possible). La finale du Winamax Poker Tour a fait mieux en février dernier avec 1222 inscriptions mais nous avons ici affaire à un tournoi coûtant deux fois plus cher (en l’occurrence 1,100€).

Cela fait maintenant deux ans que PokerStars a pris la décision de coupler chacun des Main Event de ses EPT avec un « mini-Main Event » local : Estrellas Poker Tour en Espagne, UKIPT en Angleterre, France Poker Series chez nous… Et les chiffres, en hausse constante, montrent qu’il s’agit d’une excellente idée. Et surtout que la mode du poker est loin d’être derrière nous : plus que jamais, on a envie de jouer au poker… Mais peut-être un peu moins cher que dans le passé. Et si les chiffres de participation du Main Event à 5,000€ n’ont aucune chance de décoller par rapport aux éditions précédentes, et risquent même de chuter, les tournois à 500 et 1,000€ ont encore de très beaux jours devant eux, parole de couvreur !

Le casting de la finale qui a débuté à 12h30 :

Jean-Paul Vasseur (France) 5,96 millions
Notre chip-leader est un joueur amateur qui parcourt le circuit avec son fils Jimmy, qui l’a initié au jeu.

Christophe Leroux (France) 4,055 m.
A semble t-il joué l’intégralité de son tournoi à des tables comportant le chiffre 8, et a pris place en finale au siège 8, ça ne s’invente pas.

Niels Van Leeuwen (Pays-Bas) 3,79 m.
Ce jeune pro Hollandais effectue sa première visite à Deauville et est le seul non-Français de la finale.

Fahd Kaabat (France) 3,415 m.
Habitué des tables marocaines et parisiennes.

Corentin Ropert (France) 3,015 m.
Le benjamin de cette finale : 19 ans à peine au compteur et une expérience acquise devant son ordinateur.

Erwann Pécheux (France) 2,585 m.
On ne présente plus le grinder parisien auteur d’une superbe année 2013 (2e sur un WPT National Series, finale à l’Event 4 des WSOP-E…) et réputé pour sa langue bien pendue sur les réseaux sociaux.

Yehoram Houri (France) 2,255 m.
Ce dentiste a grandi à New York avant de s’installer à Paris. Il joue au poker depuis maintenant dix ans.

Mathieu Mariani (France) 2,17 m.
Joueur de « fermé » de longue date ayant fait la transition vers le Net, Mathieu est en finale de son deuxième gros tournoi live avec le plus petit tapis.

Le vainqueur empochera 175,000 euros.

Tronches de poker

Quelques visages de ce Day 1A….

Alexandre « susic10 » Amiel, qualifié via un satellite Winamax

Ronan Monfort en difficulté… dans le niveau 481 de Candy Crush

Franck Kalfon (premier plan) et Angelo Besnainou

Dilemme du couvreur face à cette photo d’Arnaud Mattern assis à côté d’un joueur Britannique : faut-il caser une blague facile à base d’Harry Potter, ou John Lennon ?

Rumeur

Information non-vérifiée entendue en salle de presse : après l’annonce au micro par un superviseur que les appareils électroniques de type tablette ou smartphones étaient interdits aux tables durant les parties, 84% des participants au tournoi se seraient immédiatement mis en grève, tandis que le pompier de service s’affairait pour réanimer des joueurs tels que Clément Tripodi ou Ronan Monfort, tombés de leur chaise après avoir appris la nouvelle, laissant en plan 14 conversations Skype, 12 fenêtres de tchat Facebook, et 4 parties de jeux à la con où il faut cliquer sur des poneys.

Devant l’ampleur du drame, les organisateurs se sont vus contraints de trouver un compromis en autorisant les dits appareils dès lors qu’ils seraient posés sur les genoux ou une chaise voisine. On respire.

Un tournoi de poker live au XXIème siècle (cette photo est valable aussi pour représenter n’importe quel repas ou soirée entre amis)

Fragments

Je n’ai pas encore gagné à la « loterie du couvreur ». Empocher le gros lot dans cette loterie, c’est être là au bon moment… et passer devant LA bonne table au moment d’une énorme confrontation à tapis qui se termine par un bad beat, où d’un bluff gargantuesque payé au bout de cinq minutes, bref un coup de poker mémorable qu’on pourra raconter avec délectation. Pour le moment, rien de tout cela ici, nous avons - sans surprise - affaire à un début de tournoi calme où je n’ai pas encore eu la chance d’assister à quoi que ce soit de marquant. Tout au plus puis-je décrire en vitesse quelques fragments de mains, volés au gré de mes allez et retour entre les tables.

… Sur une rivière [Ah][Ac][7s][2h][Qd], un joueur Biélorusse (Ihar Soika) mise 1,750 et Michel Abécassis passe après une minute de réflexion…

… Sur un turn [3d][3s][8c][4c], Arnaud Mattern mise 4,250 en position de hi-jack, c’est payé par le bouton, la croupière retourne un [4c] et les deux joueurs checkent. Arnaud montre [9s][8s], pas en tête contre les deux Dames adverses…

… Le qualifié Winamax David Hrdlicka relance en début de parole, il est payé quatre fois mais son continuation bet va passer « crème » sur un flop [Qs][Jh][4c]…

Zarbo nada

Sauter très rapidement d’un tournoi très deep et très cher, cela peut arriver à tout le monde, même à des joueurs qui ont l’habitude des places payées. Témoins Giuseppe Zarbo (photo) et Steven « gloub94 » Moreau, tous les deux éliminés aujourd’hui durant les quatre premières heures de jeu. Nous n’avons que peu de détails concernant le tournoi du premier. Le second, lui, a vu son tournoi se terminer brutalement : deux Rois contre deux As, allez hop, par ici la sortie. Cinq minutes avant de sauter, il avait encore des jetons, comme dirait l’autre.

Tripodi se détache

Même si j’ironise sur la propension qu’a un joueur comme Clément Tripodi à passer la majeure partie de ses tournois live les yeux rivés sur sa tablette, celle-ci peut aussi me faciliter le travail : c’est par ce biais que j’ai pu, confortablement installé en salle de presse, demander au troisième Français des WSOP 2013 (23e pour 285,000$) de quelle manière il s’était emparé du chip-lead durant le troisième niveau de ce Day 1A. Clément a mentionné un full floppé dans un pot 4-bet, et deux paires As-7 bien rentabilisées sur un board As-7-4-6-Roi (deux coeurs au flop), qui lui permettent de pointer à 65,000. Bref, contrairement à ce que j’ai pu penser, il arrive aussi à Clément de jouer au poker de temps en temps.

Michel : R.A.S (hélas)

Notre premier vrai article à propos de Michel Abécassis dans cet EPT Français sera aussi le dernier : premier engagé dans le tournoi parmi les pros du Team (les autres seront tous là demain pour le Day 1B), Michel le quitte le premier après quatre heures décevantes où, situation rarissime, il n’est pas parvenu à remporter le moindre coup. En lieu et place, Michel a vécu nombre de situations difficiles, dont deux qu’il nous a racontées après coup :

1/ De petite blinde, Michel paie une relance d’Olivier Chaignard muni d’une paire de 4. La BB rejoint la fête et les trois joueurs voient tomber le flop 10-7-2 sans tirage couleur. Michel décide d’attaquer directement et mise 700. La BB passe et Chaignard relance à 2,100. « Comme on dit dans les cercles et casinos Français, je sais qu’il n’a rien ! 85% de sa range est composée d’air. Je ne veux pas sur-relancer, ce qui indiquerait que je n’ai rien aussi. Je paie avec l’idée de check/raise le turn. » Le turn est un 5 et Olivier prive Michel de cette possibilité en tapotant la table à son tour.

Rivière : un 3. « Je checke, et Chaignard annonce, en anglais « Three-Fifty ». La croupière le fait répeter : « Trois-cent cinquante ? ». Et lui, « Non non, Trois mille cinq cents ! » Ce qui constitue un overbet. » Et un angleshoot d’un nouveau genre ? Toujours est-il qu’un superviseur décidera que la mise de 3,500 est acceptable, et Michel paie après un moment de réflexion. Chaignard lui montre As-4 pour la quinte.

2/ Il ne reste plus que 10,000 à Michel lorsque survient le coup qui sera son dernier. Les blindes sont à 100/200 et les antes (25) viennent de faire leur apparition. En fin de parole, Michel paie une relance à 500 et le bouton (joueur « fantasque », dixit) fait de même.

Flop [Ac][9c][2d]. Pas mal pour le [Ad][Td] de Michel. Le relanceur initial checke et Michel l’imite. Le bouton mise 1,200. Michel est le seul payeur.

Turn : [6d]. Michel checke et le bouton envoie 2,600. « La décision se fait maintenant », expliquera ensuite Michel. « Mon adversaire possède 40,000 et peut donc se permettre d’envoyer tapis sur la rivière, peu importe sa main. Dans sa range, j’élimine As-Roi et As-Dame puisqu’il aurait probablement 3-bet préflop. Je décide de payer. » Rivière : [6c]. Michel checke une dernière fois et comme prévu, son adversaire envoie le dernier « barrel » et Michel, qui a déjà pris sa décision, engage les jetons. Le bouton lui montre [2c][2h] pour le full floppé : son EPT Deauvillois est déjà terminé.

Bilan chiffré
A mi-chemin du Day 1A

« Quand tu n’as pas beaucoup d’action à te mettre sous la dent, compte les chips des gens », disait le poète.

Voici donc une estimation rapide de la hauteur de tapis de quelques têtes connues en lice dans ce Day 1A, sachant que les blindes sont actuellement de 150/300, ante 25.

Eric Sfez (photo - archives) 48,000
Olivier Chaignard 48,000
Clément Tripodi 45,000 (a perdu un big pot avec les As)
Pierre Neuville 45,000
Eugene Katchalov 44,000
David Hrdlicka (Qualifié Winamax) 38,000
Davy « IAmPamelaRose » Fradet 36,000
Vitaly Lunkin 35,000
Angelo Besnainou 35,000
Olivier Piechaczyk 32,000
Alexandre Amiel 32,000
Franck Kalfon 29,000
Kent Lundmark 28,000
Antonio Guerrero 28,000
Gabriel Nassif 20,000 (vient de perdre 11,500 sur une confrontation preflop 10-10 contre Roi-Dame, board K-Q-Q-10-2)
Ronan Monfort 10,000
Arnaud Mattern 10,000
Fabrice Soulier OUT

Le compteur affiche un chiffre de 234 joueurs inscrits (on peut encore entrer dans le tournoi à cette heure tardive si on le désire) et l’on recense une vingtaine d’éliminations après quatre niveaux (qui représentent cinq heures de jeu).

S’ennuyer comme un rat mort

Pour le meilleur et pour le pire, la faute (ou grâce à ?) une attitude volontiers démonstrative qui relègue bien souvent le poker au second plan, il reste l’un des rares vainqueurs EPT dont le nom est gravé à vie dans nos mémoires : Lucien Cohen (ici en photo durant l’édition 2013 du tournoi). Sacré champion à Deauville en 2011, le dératiser n’a pas été à la fête aujourd’hui, s’éclipsant sans fracas après quelques heures de jeu à peine. Du coup, la probabilité qu’on assiste à une grosse esclandre à une table cette semaine baisse de 71%. C’est presque dommage.

Spokojnoj Nochi *

Croisé dans les escaliers menant vers la sortie : Arnaud Mattern. Vous l’aurez déjà compris, le champion EPT a donc récemment vu son tas de jetons passer de « un peu de jetons » à « pas du tout de jetons ».

« Une journée ‘sans’ », explique t-il, me résumant les quelques coups clés joués au cours de sept heures de jeu, ne s’interrompant que pour indiquer, dans un Russe parfait, sa direction à une jeune femme de l’Est toute jolie, toute paumée et pas du tout bilingue. Par exemple ce brelan de 5 perdant au bout du compte contre les As, son adversaire trouvant le brelan supérieure à la rivière. Ou cette autre paire d’As, de son côté cette fois, qui ne gagnera que très peu sur un board désastreux ([Qc][9d][5c][Jh][3c]) face à joueur détenant les Rois et ayant eu la clairvoyance de ne pas s’emballer preflop. Et puis ce dernier coup, le proverbial « classique coin-flip » entre deux Dames et As-Roi (on devrait fabriquer un tampon pour ce coup, cela nous faciliterait le travail).

* « Allez saluuuuut ! »

A la gamelle

20 heures 20 : il est temps pour nous de nous diriger vers une célèbre table Deauvilloise, le Drakkar. Après la pause-dîner, qui durera un peu plus d’une heure, il restera deux niveaux de 75 minutes à jouer (pour porter le total à 8).

Le compteur affiche moins de 180 joueurs restants sur les 234 qui étaient au départ du Day 1A (chiffre non définitif). A notre retour, les blindes passeront à 250/500 avec une ante de 50.

Ce n’est pas un Français qui remporte le France Poker Series Deauville

Seul joueur représentant le reste du monde face à des adversaires 100% locaux, Niels Van Leeuwen su tirer son épingle du jeu pour remporter le tournoi principal des France Poker Series de Deauville (ce n’est pas la première fois qu’une telle configuration se présente lors d’un tournoi FPS). Pour sa première visite à Deauville, Van Leeuwen se débarasse de 1094 joueurs et empoche un très joli billet.

Le classement (source poker52.fr)

Vainqueur : Niels van Leeuwen (Pays-Bas) 175 000€
Runner-up : Jean-Paul Vasseur 115 000€
3e : Yeohoram Houri 82 100€
4e : Corentin Ropert 60 100€
5e : Christophe Leroux 45 000€
6e : Erwann Pécheux 33 000€
7e : Mathieu Mariani 25 000€
8e : Fahd Kaabat 21 580€

Amiel, produit de la rush

Alors que le dernier niveau de la journée vient de débuter (blindes 300/600, ante 75), Alexandre Amiel est confortablement installé derrière un tapis de 52,000 à une nouvelle table, celle de Clément Tripodi (le premier se trouvant deux crans à gauche du second).

Alexandre m’a raconté l’intégralité des mains qui lui ont permis de faire fructifier son tapis, et je vais donc tâcher de toutes les retranscrire tout au long des 27 prochains articles. Ou alors je peux me contenter du coup crucial, qui s’est joué alors qu’Alexandre détenait 20,000.

« Je suis de petite blinde avec [Ad][8d], raconte susic10. Je relance à 1,000 [le minimum] et la BB met 2,000. C’est payé. »

Flop [4d][3d][Ks].

« Je checke, il envoie 1,800, je fais 4,025, il paie. »

Turn : la « gin card », comme on dit, le [Jd]. Elle n’effraie pas la BB qui paie les 5,000 misés par Alexandre.

La rivière apporte un quatrième carreau : Alexandre envoie le reste de ses jetons. La BB paie, et pensait probablement être en tête avec [Qd][Qs].

Requin un jour, requin toujours

La boucle est bouclée : c’est à Deauville que l’aventure de Yann Del Rey au sein du Team Winamax avait débuté en janvier 2013 après sa victoire dans Top Shark, c’est à Deauville qu’elle se termine un an plus tard, alors que nous accueillons Guillaume « volatile38 » Diaz, vainqueur de la troisième édition du concours.

Le Lyonnais réussit sa sortie de scène en atteignant la huitième place du massif tournoi annexe « MiniFPS » à 300€ l’entrée qui avait attiré par moins de 839 joueurs. DaProd récupère 5,574€ pour ses efforts. Merci pour tout, et à très bientôt sur le circuit !

En neuvième place : Damien Lhommeau alias « wintops », runner-up du Winamax Poker Open 2012

On a démarré doucement
EPT Deauville - Day 1A

La toute première journée de l’EPT Deauville s’est achevée quelques minutes après minuit. Des 234 joueurs ayant pris part au Day 1A du plus gros tournoi du circuit Français en termes de cagnotte (à raison de 5,300€ par tête de pipe), ils sont moins de 140 possédant encore des jetons au terme d’une longue partie de dix heures.

En vrac, quelques une des têtes de série n’ayant pas franchi cette première étape : Lucien Cohen (vainqueur en 2011), Fabrice Soulier, Steven « gloub94 » Moreau, Christophe Lesage, David Vamplew, Gabriel Nassif, Grégory Benac, Arnaud Mattern, John Eames, Ronan Monfort, Rémi Le Meur, Vitaly Lunkin, Giuseppe Zarbo, Antonio Guerrero, Franck Kalfon, ou encore Michel Abécassis, unique représentant du Team Winamax aujourd’hui. Une jolie qui, mine de rien, représente la majorité des joueurs notables repérés autour des tables au moment du coup d’envoi à midi, et pour qui le tournoi est déjà terminé alors qu’il ne commencera que lundi pour une majorité d’autres, tous ceux ayant opté pour le Day 1B comme journée de départ.

Parmi les joueurs moins malheureux, notons les excellents Eugene Katchalov et Anton Wigg, notre Corse préféré Paul-François Tedeschi, Eric Sfez (auteur d’un beau deep-run l’an passé), Dominik Nitsche, Clément Tripodi, et le qualifié Winamax Alexandre Amiel.

Comme le montre la photo ci-dessus, prise à l’intérieur du Centre International, nous ne sommes pas les seuls à penser que cette journée ne fut pas des plus passionnantes, mais l’ambiance devrait décoller un poil plus aisément dimanche avec un Day 1B qui s’annonce surgonflé : il est probable que nous ayons affaire à plus de 500 inscrits, dont le reste du Team Winamax, y compris le boss Patrick Bruel et le nouveau Top Shark Guillaume Diaz. Et nous aurons bien sûr une tonne d’autres joueurs à suivre, comme par exemple Nicolas « chawips » Chappuis, qualifié en ligne sur Winamax, ElkY, et des internationaux de poids du genre Jake Cody, Toby Lewis, JP Kelly, Luca Pagano… D’après nos sources, ils sont déjà 172 a avoir payé leur inscription, et ce chiffre devrait considérablement grossir jusqu’au coup d’envoi (et après).

Je vous souhaite à tous une excellent nuit, et vous donne rendez-vous dès midi pour le Day 1B. Comme on a dit, comme un lundi.

Classement à venir, dans la nuit ou demain matin

Benjo

Day 1A, les chiffres

Un seul Français dans le Top 10

Chris Day (UK)154 100
Jorma Nuutinen (Finlande) 154 000
Tatu Maenpaa (Finlande) 142 700
Alessio Isaia (Italie) 131 500
Jose Carlos Garcia (Pologne) 125 900
Hugo Felix (Portugal) 110 800
Mikolaj Zawadzki (Pologne) 110 300
Rasmus Agerskov (Danemark) 108 700
Pierre Mace (France) 108 600
Anton Wigg (Suède) 105 000

Reste du field (sélection)

Barny Boatman (UK) 102,000
Sergio Aido (Espagne) 76,100
Eugene Katchalov (Ukraine) 74,000
Pierre Neuville (Belgique) 63,600
Dominik Nitsche (Allemagne) 54,400
Jean-Yves Malherbe (Belgique) 50,000
Kenny Hallaert (Belgique) 46,500
Kent Lundmark (Suède) 37,100
Michael Gathy (Belgique) 20,200

44 Français

Pierre Mace 108 600
Steven Comte (Qualifié Winamax) 93 100
Jerome Huge 90 400
Eric Sfez 89 500
Joel Ferando Durfort 82 400
Marc Uzan 82 100
Mathurin Fall 78 300
Mohamed Kerkeni 72 200
Willy Korchia 69 600
Romain Baert 69 300

Herve Gottrand 67 600
Maximilien Werth 66 100
Romain Maulin 65 100
Davy Fradet 65 100
Tony Blanchandin 60 000
Alexandre Amiel (Qualifié Winamax) 57 600
Quentin Lecomte 53 400
Eric Qu 48 300
Yoni Journo 45 200
Paul-Francois Tedeschi 38 600

Olivier Chaignard 38 400
Nasrodin Pirmamod 37 800
Jean Wang 36 000
Joseph Carlino 32 300
Michel Leibgorin 30 900
Emile Petit 30 700
Antoine Labat 29 300
Ange Besnainou 29 200
Christophe Malaurie 28 000
Clement Tripodi 24 400

Christian Aris 22 900
Alain Alezra 22 900
Ludovic Sultan 20 500
Brian Benhamou 20 000
Michel Pomaret 19 900
Sam Benoliel 18 000
Yovan Jeauneaux 17 400
Olivier Piechaczyk 15 200
Leo Willefert 13 700
Christophe Dartagnan 11 300

Nicolas Roy 11 100
Yves Soussan 10 300
Jean-Jacques Zeitoun 9 700
David Tavernier 8 600

Tableau de bord
134 joueurs passent le Day 1A (sur 234 au départ)
Tapis moyen : 52,000

L’armada Winamax entre en piste
EPT Deauville, Day 1B

Après un Day 1A maussade, aussi bien au niveau de la météo (pluvieuse - une constante en Normandie) que de l’affluence (234 joueurs), le Day 1B de ce cru 2014 de l’EPT Deauville devrait être beaucoup plus réjouissant. Plus de 500 joueurs sont attendus sur la ligne de départ, mais il en faudrait exactement 548 pour égaler la participation de la dernière édition (782 participants) dont la victoire était revenue au qualifié Winamax Rémi Castaignon.

Parmi la foule de joueurs prenant part aux festivités aujourd’hui, nous suivrons plus particulièrement l’armada Winamax : le Team Pro au grand complet (excepté Michel Abécassis qui a joué le Day 1A, mais a malheureusement été éliminé), avec dans ses rangs le boss Patrick Bruel et le nouveau Top Shark Guillaume ‹ volatile38 › Diaz ; mais aussi les joueurs qualifiés en ligne - Nicolas ‹ Chawips › Chappuis, Antoine ‹ TONS26 › Junillon, Mathieu ‹ sowclet › Philbert ou encore Laurent ‹ JadooOOoore › Bachelet.

A l’instar du Day 1A, les participants débuteront la partie sur des blindes à 50 et 100 avec des tapis de 30,000 et tenteront de survivre aux huit niveaux de 75 minutes qui seront disputés. Pas de temps à perdre, le cliquetis des jetons a déjà commencé à résonner dans la gigantesque enceinte du Centre International de Deauville. Place au spectacle !

Kinshu & Benjo