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EPT Deauville 2014 présenté par PokerStars.fr - Jour 1A+1B

Premiers pas du bizut

C’est aujourd’hui que Guillaume Diaz a véritablement entamé le nouveau chapitre de sa vie que représente son intégration au sein du Team Winamax. Après une victoire décrochée non sans périls dans la troisième saison de la Top Shark Academy, « volatile38 » va vivre une année durant le rêve de nombreux joueurs de poker : parcourir de long en large le circuit des tournois professionnels, disputer les compétitions les plus prestigieuses, et voyager intensément sous le patronage de quelques uns des meilleurs joueurs Européens.

Les joueurs en question ont accueilli à bras ouverts le petit nouveau, non sans lui réserver au passage un petit bizutage : Guillaume entamera ainsi son tournoi vêtu d’un costume résolument grotesque mais de circonstance…

A la table de départ de Guillaume dans ce Day 1B, pas de têtes de série : de bon augure pour ses débuts dans le Team ?

1/ Guillaume Diaz
2/ Vincent Granier
3/ Namig Jafarov
4/ Miguel Capriles
5/ Kent Roed
6/ Anders Pedersen
7/ Sigurds Eskeland
8/ Fergal Cawley

Les adversaires du Team Winamax
La compo des tables des membres de l’équipe

Un premier tour des tables nous permet de découvrir quels seront les adversaires des joueurs du Team Winamax dans ce Day 1B.

Je ne sais pas si c’est parce qu’Harper vient d’arriver à Deauville ou si c’est car elle ne reconnait personne à sa table, mais Gaëlle Baumann a le sourire. A ses côtés sont assis le Canadien Glen Cymbaluk et un ancien candidat de l’émission de télé-réalité « La Maison du Bluff » Sébastien Lapeyre (y en a pas deux).

Composition amusante pour Davidi Kitai à une table où les nationalités vont de pair : deux Belges (dont 'Kitbul), deux Danois, deux Portugais et deux Anglais. On se croirait dans « Jeux Sans Frontières ».

Deux joueurs de l’équipe à la même table : Ludovic Riehl et Manuel Bevand. Avec eux, le vainqueur de la première édition du Winamax Poker Tour Philippe Pertuisot.

A sa table, c’est lui la star : Patrick Bruel, qui ne connait sans doute aucun de ses adversaires dans ce Day 1B. Nous non plus à vrai dire. Stimulé avec du Franck Sinatra dans les oreilles, le boss du Team Winamax a remporté les premiers coups qu’il a disputé.

Pas mal de joueurs qualifiés à la table de Sylvain Loosli, dont le Français Pierre Antona et le Gallois résidant à Paris Jeremy Nock, en confiance après avoir atteint la finale du Deepstack Open de Paris il y a huit jours.

Pas grand monde de connu à la table de Ludovic Lacay, hormis le grinder tricolore Flavien Guenan.

Kool Shen a eu moins de chance au tirage : l’Italien Luca Moschitta, le Russe Alex Dovzhenko, l’Américain Kevin MacPhee, l’Allemand Martin Schleich ou encore le Français Antoine Junillon (‹ tons26 › sur Winamax) vont donner du fil à retordrer à notre rappeur préféré.

Volatile38 prend son envol

On l’a bien vu durant la phase finale de Top Shark, ‹ volatile38 › n’est pas du genre à attendre patiemment une grosse main pour engager des jetons. Pour ses premiers pas avec le Team Winamax, Guillaume n’a pas perdu de temps pour imposer sa patte à sa table.

Suite à une ouverture à 250 et un call, Guillaume 3-bet à 875 en fin de parole. Payé deux fois, on lui laisse la possibilité de placer un c-bet sur le flop [8c][8d][Tc]. C’est ce qu’il fait en lâchant une banderille à 1,225. Uniquement payé par le premier de ses deux adversaires, Guillaume ralentit la cadence en imitant son vis-à-vis à l’aide d’un check sur le [8h] turn. Après un troisième check, Guillaume mise rapidement 2,800 sur la [Qh] river. Sans crédibilité apparemment puisque son opposant call vite, mais muck tout aussi vite en voyant le joueur du Team Winamax révéler [Ac][Td].

Débarquement de qualifiés W

Avec le Main Event des WSOP à Las Vegas, l’étape EPT de Deauville est naturellement l’épreuve dont les phases de qualification sont les plus populaires sur Winamax.

Dans cette édition 2014 du tournoi, pas moins de 7 joueurs ont remporté leur ticket à 5,300€ lors des différents satellites organisés en ligne sur la plate-forme ces deux derniers mois. A cela, il faut ajouter les quatre vainqueurs du Grand Prix Winamax ayant choisi Deauville comme récompense de leur performance plus, en bonus, 3 joueurs supplémentaires ayant remporté un satellite pour une autre étape (Prague et Barcelone en l’occurence) mais ayant demandé un report de leur siège.

Parmi ces joueurs que nous libellerons donc « Qualifié Winamax » tout au long de la semaine, on retrouve pas mal de têtes connues : Nicolas Cardyn (en photo ci-dessus en compagnie de Philippe Ktorza), le champion WiPT en titre Mathieu « sowclet » Philbert, Alexandre Amiel (déjà qualifié pour le Day 2, ayant joué le Day 1A hier), ou encore Antoine « TONS26 » Junillon.

Gaëlle perd son sourire

Mauvais coup ou mauvaise décision pour Gaëlle Baumann ? Difficile de savoir car personne n’a vu la main de la joueuse Winamax au terme d’un coup où les deux-tiers de son tapis se sont envolés.

Dans ce pot 3-bet avant le flop, Gaëlle a check-call les trois salves (1,600, 4,200 puis 11,200) de son unique opposant le long d’un tableau [Qs][4d][3c][9d][Th]. Puis a envoyé sa main dans le muck , son adversaire retournant [Qh][Qd], le troisième meilleur jeu possible.

Avec désormais 11,000 devant elle, l’atout charme du Team winamax va devoir cravacher pour revenir dans ce Day 1B.

Loosli fast

A la faveur de deux gros pots gagnés contre Omar Lakhdari, Sylvain Loosli est grimpé à près de 50,000 dans ce début de journée !

Main #1 : Sylvain relance à 400 puis call un 3-bet à 1,050 d’Omar. Les deux joueurs checkent le flop Roi-9-3 mais l’action s’envenime ensuite sur un nouveau Roi turn : Sylvain mise 1,650 puis 3-bet à 10,000 la relance à 4,500 de son adversaire qui finalement abandonne.

Main #2 : Dans un pot multiway où tout le monde check le flop Roi-Dame-2, Sylvain dégaine en misant 1,700 sur le turn, un 5. Seul Omar le paye. Rebelote sur le 8 river avec cette fois une mise de 4,000. Le joueur Winamax montre un Roi et un 5 et l’emporte.

Aussitôt in, aussitôt bust

On vient à peine d’atteindre les trois heures de jeu dans cette épreuve qui comptera six jours au total, mais il en est déjà une poignée de joueurs (une douzaine pour le moment) pour qui l’aventure est déjà terminée, beaucoup trop tôt. Citons par exemple « Big Roger » Hairabedian, l’expert en cash-games Renaud Desferet, ou notre Vikash Dhorasoo national, qui ne s’est pas relevé après deux paires d’As craquées durant la première heure de jeu.

Illisible

Toujours difficile de suivre les progrès de Davidi Kitai, tant le génie du Team Winamax rentre dans un nombre incalculable de coups. Comme très souvent, le tapis de notre Belge préféré a subi d’importantes variations durant les premières heures du tournoi. Tombé à moins de 15,000 au plus bas, Davidi a cependant pu rapidement revenir à hauteur du capital initial de 30,000 jetons.

Notamment grâce à ce coup : un multiway où Davidi a utilisé dans son arsenal de moves l’arme puissante qu’est le donkbet, et en a même abusé. Le pro Winamax a tout d’abord envoyé 850 sur le flop [4h][7d][Kc], puis 2,200 sur le turn [5s], et enfin 5,800 sur la river [Kh] ! Payé par deux adversaires au départ, puis un seul par la suite, ‹ Kitbul › a révélé [4d][4d] pour un set transformé en full, et a empoché le pactole.

Bevand favorable

Première vraie bonne nouvelle à vous partager aujourd’hui : l’excellent départ de Manuel Bevand, qui figure largement en tête parmi ses huit camarades du Team après trois heures de jeu, ayant plus que doublé son tapis pour passer à 62,000. Un braquage réalisé grâce à deux coups en particulier :

1/ UTG, Manu trouve une jolie paire d’As noire et opte directement pour un chemin de traverse : il se content de limp aux blindes 50/100. Derrière, un joueur Français relance à 350. La parole revient à Manu qui, déterminé à jouer le coup de la manière la plus originale possible, dépêche une bonne grosse sacoche de 3,000, soit un overbet parfaitement assumé. Son adversaire paie, « ce qui veut probablement dire deux Dames ou deux Valets », déduit Manu.

Flop [Jd][5s][4s]. La mise de 4,000 de Manu est payé, de même que les 6,500 envoyés sur le turn, un [2s]. La rivière est un [9d]. Manu complète son plan de jeu en envoyant 16,200, à peu près la hauteur du tapis de son adversaire, qui choisit d’abandonner sagement.

2/ Muni de [4c][2c], Manub relance à 600 après un limp de Philippe Pertuisot. Il est payé trois fois mais jouera le coup en position et trouvera un flop parfait : [Kc][Qc][Tc]. Ce qui est plus ou moins le cas aussi pour son adversaire qui, avec [Jh][9h] pour la quinte flopée, fait escalader les enchères et engage gaiement son tapis (12,000 environ) avant de se rendre compte qu’il a zéro pour cent de chances de remporter le coup.

Volatile violenté

Abandonner un pot conséquent alors qu’il avait floppé les nuts : voilà la décision difficile qu’a du se résoudre à prendre ‹ volatile38 › qui a perdu quelques plumes dans l’affaire. Le nouveau Top Shark chute à 15,000, soit 75 blindes à ce niveau-là de la compétition.

Placé au bouton, Guillaume découvre [4s][5h], une main dont la plupart des joueurs se débarrasseraient au plus vite, surtout que le joueur au hijack a auparavant ouvert à 500. Mais le Grenoblois tente au contraire de s’accaparer le pot, en claquant un 3-bet à 1,700 !

Problème : un joueur dans les blindes paye et le relanceur initial aussi. Tombe alors un flop [7d][6s][3d] salvateur pour ‹ volatile38 › qui mise 1,900 après un check de ses adversaires. Payé deux fois, il remet une bonne couche en lâchant 5,800 sur un [Ac] turn. L’un de ses adversaires décroche, mais l’autre paye, et décoche un donkbet à tapis pour 7,000 à la vue d’une [Qd] river. Pas dupe, Guillaume passe sagement. A raison puisque son adversaire, sans doute satisfait de l’issue de cette main, lui montre une couleur hauteur Roi.

Les transplantés du 104

Les tables situées au fond de la salle de tournoi pourraient presque figure d’annexe de l’Aviation Club de France. Outre Patrick Bruel, qui fut l’un des premiers aficionados à fréquenter le cercle du 104, Champs-Elysées lorsque des tables de poker y débarquèrent au milieu des années 90, on retrouve dans cette zone Stéphane Benabida, assis en face d’Antony Lellouche. On est d’ailleurs très contents de recroiser l’ancien joueur du Team, qui, depuis sa décision d’arrêter de parcourir le circuit en long et en large, a retrouvé ses premières amours, le cash-game hautes-limites, qu’il pratique tous les jours ou presque à l’ACF.

Non loin, un autre visage que l’on n’avait pas vu depuis longtemps, lui aussi habitué de l’ACF, celui de Jérôme Zerbib. Il faut dire que ses soucis avec le FISC, bien documentés via les forums et réseaux sociaux, et causés semble t-il par ses quelques succès passés en tournoi, ne sont pas de nature à lui donner l’envie de remettre le couvert, cet EPT Français représentant probablement une exception pour Jérôme. Deux crans à sa gauche, on retrouve Bruno Fitoussi, l’un des moteurs du poker Français, presque méconnaissable avec un superbe bonnet rasta assorti à son pull. Je passe devant leur table alors que Bruno a misé 1,200 sur un flop [Ad][Ks][7h]. Un seul de ses deux adversaires complètent, et le croupier retourne un [5c] sur le turn. Bruno continue sa charge, envoyant 2,000. C’est le moment choisi par son vis-à-vis pour jouer son va tout : il pousse 9,075 et tapis.

Longue réflexion chez Bruno, qui scrute des tells éventuelles chez son adversaire. « You look happy, no ? », dit-il en Anglais. « Cause I’m in the thank. So you have the best hand. » Probablement une bonne déduction, la preuve, l’autre se défait de son sourire et cherche aussitôt à se rattraper : « No, I’m not happy ! »

Bruno abandonne le coup, montrant As-Valet. « Yeah, I had this beat », dit son adversaire.

Actes de décès

A chaque élimination, le reçu du joueur sortant nous parvient en salle de presse. Ces tickets s’accumulent petit à petit près de nos ordinateurs. Pratique pour tracer en temps réel (ou presque) les espoirs déçus dans cet EPT Français. Regardez bien la photo pour y trouver la première élimination du jour dans les rangs du Team…

… Oui, notre Belge préféré a déjà poussé la porte de sortie après que sa paire de Rois se soit retrouvée à tapis avant le flop contre les As. La séquence de mise est conforme à ce à quoi on peut s’attendre lorsque de telles mains s’affrontent : 450 chez Davidi, 1200 chez un joueur Italien au style agressif, 2700 chez Davidi, et là l’Italien mise tout de suite 8,000. « S’il avait eu une paire de Dames, il n’aurait pas joué aussi rapidement », dira Davidi après coup. Notre Belge réfléchira tout de même plus de cinq minutes avant d’engager son tapis de 28,000… Et ne trouvera aucun miracle sur le tableau. (Merci à notre confrère M. Sustrac pour les détails)

Un malheur n’arrivant jamais seul, nous venons d’apprendre la sortie de Ludovic Lacay. Pas de détails pour l’instant sur ce qu’il s’est passé, si ce n’est pour quelques commentaires lapidaires sur Twitter.

Ah, et pour ceux qui s’arrachaient les cheveux suite à ce petit jeu de Davidi posté sur les réseaux sociaux :

« Un j belge à ma table m’explique comment il a pu buyin ce tournoi, explication originale.1% de mon main event EPT Deauville celui qui guess »

La réponse :

« REPONSE @_ibrahimovic avait plus ou moins trouvé. Sa mère a gagné au lotto le mois passé (1.2M) et lui a offert l’entrée de qqes EPT… »

Loosli terne

La machine s’est complètement enrayée pour Sylvain Loosli dont le tapis fond à toute vitesse. « Ça ne passe pas très bien, j’ai perdu plein de gros pots ». C’est le moins qu’on puisse dire : le pro du Team Winamax n’a plus que 12,000 à faire valoir, lui qui avoisinnait les 50,000 il y a deux heures de cela.

Et la spirale négative ne semble pas prête de s’arrêter… Au moment de m’éloigner de sa table, Sylvain perdant un pot de 30 blindes en payant une mise sur la rivière d’un tableau 2-As-Valet-8-Roi et en muckant devant le As-Valet montré par son adversaire.

A mi-chemin du Day 1

Nous arrivons au terme des quatre premiers niveaux d’une journée prévue pour en comporter huit, sachant que chacun de ces niveaux dure 75 minutes. Nous sommes donc à mi-journée, moment idéal pour faire le point sur la progression de nos joueurs :

Manuel Bevand 60,000
Patrick Bruel 58,000
Ludovic Riehl 32,000
Bruno « Kool Shen » Lopes 27,000
Sylvain Loosli 11,500
Gaëlle Baumann 11,000

Davidi Kitai, Ludovic Lacay, Guillaume « volatile38 » Diaz : éliminés (détails à venir).

On ne perd pas de vue Antony Lellouche (37,000) et Nicolas Levi, cependant nous n’avons pas encore croisé ce dernier à la table, l’homme au chapeau ayant volontairement opté pour une arrivée tardive histoire de « raccourcir une journée un peu trop longue ».

En d’autres nouvelles, le compteur affiche un chiffre de 422 inscrits, sachant qu’il est encore possible de payer son buy-in tout au long de la journée. Au total, nous arrivons à une affluence avoisinant les 670 joueurs : on est loin des 782 joueurs de l’édition 2013, chiffres eux-même en baisse par rapport à ceux de 2012 et 2011.

Antoine Saout a pris place avec quelques heures de retard aux côtés de P14B

Cri primal

« ALLEZ VA ! »
« ALLEZ VA !!! »

Les exclamations viennent perturber le calme régnant dans la salle. Elles sont signées Jérôme Zerbib (de dos au premier plan), officiellement le premier joueur à gueuler un bon coup et à faire tourner toutes les têtes vers lui dans cet EPT Deauville, on aura quand même attendu assez longtemps, d’ordinaire les premiers cris surviennent au bout d’une heure grand max.

La raison de cette effusion de joie ? Zerbib s’est retrouvé à tapis pour 23,000 sur un flop [9d][7s][2d], et son adversaire a préféré abandonner après un très long moment de réflexion. Après s’être soulagé les cordes vocales, Zerbib révèlera une seule de ses deux cartes : un [8c] qui indique, une paire de 8 ou de 9, autrement dit pas grand chose : on comprend son soulagement.

Les habitués du dimanche soir

Deux joueurs régulièrement cités dans nos comptes rendus des tournois du dimanche et dont les performances en ligne ne se comptent plus sont assis l’un en face l’autre : Nicolas ‹ Chawips › Chappuis et Pierre ‹ LeVietFou-PA › Calamusa.

« Il sacoche au moins une fois par orbite » confie Nicolas (photo) à propos de son compatriote. ‹ Chawips › en a d’ailleurs profité : dans un 3-way pot où tout le monde à rapidement check le flop [Tc][4s][3c], Nicolas est le seul à payer en position les 1,100 réclamés par Pierre sur un [2h] turn. Même action sur le [Kd] river, avec une mise de 2,000 cette fois, rapidement envoyée par ‹ LeVietFou-PA › qui a manqué son tirage avec [8c][6c], et ne peut l’emporter contre ‹ Chawips › qui retourne [Ad][Th].

A une table relativement difficile où sont notamment installés l’Allemand Julian Thomas et l’Anglais Jake Cody, Nicolas et Pierre ont tous deux légèrement plus que le tapis reçu en début de journée - 35,000 chacun.

Un volatile plumé

Fin de partie précoce pour Guillaume Diaz, qui disputait aujourd’hui son tout premier tournoi de poker en tant que joueur du Team Winamax, un tournoi qui s’est pour lui terminé durant le quatrième niveau du Day 1B.

Le vainqueur Top Shark avait à coeur de rendre une copie propre pour son baptême du feu, mais difficile de lui reprocher cette trop brève prestation après avoir pris connaissance des détails de son dernier coup :

« Je reçois une paire de Valets, et je 3-bet à 1,700 après une relance et un call des joueurs UTG +1 et 2. Flop [Qh][Js][5s], j’ai trouvé le brelan. Ils checkent tous les deux. Je mise 2,800. C’est payé par UTG+1, il a réfléchi un peu. Turn : [9h]. Il checke encore, je tank et finis par faire tapis pour 10,000 environ. Il me paie et montre [Ts][8s], il avait le tirage couleur et quinte au flop… »

Celui qui se surnomme « volatile38 » sur les tables de Winamax ne sait pas encore s’il va rester à Deauville pour jouer quelques tournois annexes, ou tout simplement retourner à ses chères études Grenobloises. On le retrouvera au plus tard au départ de la finale du Winamax Poker Tour, dans un mois jour pour jour !

Loosli, c’est fini

Décidément, c’est une journée sans pour le Team Winamax. Après les éliminations de Davidi Kitai, Ludovic Lacay et Guillaume Diaz, c’est au tour de Sylvain Loosli de quitter prématurément la partie.

Tombé à 11,500 sur des blindes à 150 et 300, le finaliste du dernier Main Event des WSOP a découvert une paire de Valets en position de grosse blinde, et a directement engagé son tapis après deux limps et une relance à 1,300 avant lui. Mais Omar Lakhdari, deuxième joueur à avoir limpé, était sournoisement embusqué avec une meilleure paire - les Rois - avec laquelle il a payé rubis sur l’ongle le tapis du pro Winamax qui n’a pas été sauvé par le tableau.

Le champion en titre abdique

En janvier 2013, Remy Castaignon était rentré dans le « Hall of Fame » Winamax en devenant le premier reg à remporter un tournoi majeur après avoir décroché sa qualification sur l’un des satellites organisés par nos soins, transformant un investissement de quelques centaines d’euros en la bagatelle de 770,000€.

Un an plus tard, le Toulousain est revenu à Deauville défendre son titre, sans parvenir à aller plus loin que le cinquième niveau. « lacaste32 » m’a confié avoir collectionné les mains perdantes, saignant des jetons poignée par poignée avant de finalement jouer son dernier coup avec un stack de 9,600 et une paire de 7 jouée très agressivement : 4-bet préflop et all-in sur [Qd][Jh][5d]. Etonnamment, Rémy n’est pas si mal en point au moment où les jeux sont retournés : son adversaire montre [Ad][7d], nous avons donc affaire à un simili coin-flip qui ne tournera pas en faveur du champion en titre.

Souvenirs, souvenirs

Ce n’est pas le nirvana

Sacré coup derrière la nuque pour Ludovic Riehl qui a perdu plus de la moitié de son tapis à la suite d’un setup impossible à éviter.

Au bouton, ‹ Mikedou › paye une ouverture à 700 du joueur UTG+1 suivie par Philippe Pertuisot au cutoff. Devant un check de ses deux adversaires, le joueur Winamax attaque à 1,300 sur le flop [Tc][5c][6c]. Seul le vainqueur de la première édition du WiPT paye.

Sur un [7d] turn, Philippe change de vitesse et check-raise à 5,600 la deuxième banderille à 2,600 envoyée par Ludovic qui call assez vite. La river est une bonne brique des familles, un [2h] : Philippe mise 12,000 et Ludovic call !

On l’a bien compris, les deux joueurs ont chacun trouvé leur couleur sur le flop. Mais qui a la plus grosse ? C’est Philippe, qui avec [Ac][4c], domine d’une courte tête le [Kc][Qc] du Kurt Cobain du Team Winamax.