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Article stratégie [avancée]

Article récupéré sur clubpoker.net

Article écrit par JMan, un joueur de 2+2 de high stakes sur le type de maths qui sous-tendent les décisions en NL hold’em. C’est assez technique, mais hautement recommandé pour ceux qui veulent améliorer leur cash game…

Voici le lien original:

https://www.bluffmagazine.com/onlinefeature/gbucks.asp

Voici la traduction de Foribald (clubpoker.net):

Bon déso desperado, j’ai commencé la traduc hier en regardant le Gab et le Hellmutt sur le sunday… du coup j’ai terminé avant toi.
Mais j’ai fait une traduction rapide presque littérale donc c’est fortement améliorable. D’autant plus que j’utilise mon franglais à moi… Si c’est pas comprehensible faites signe.
J’ai traduit Hand Range par gamme de main et donc range par gamme. J’ai hesité à laisser Hand Range mais bon…

L’article est assez lourd à lire mais à ma décharge l’auteur n’est pas une plume non plus… beaucoup de So, And, Let’s say…

voilà j’espère que malgré tout, vous comprendrez l’essentiel… sinon c direction → https://www.wallstreetinstitute.fr


« G-Bucks »
par Phil Galfond

Avant de commencer cet article, je veux souligner que le concept ci-dessous est un des plus important au poker. Vous ne pouvez pas rencontrer un grand joueur qui ne connaisse pas cet idée, qu’il l’est énoncé lui-même ou pas. Je n’ai pas vu ce concept assez bien expliqué pour que le joueur moyen puisse le comprendre, je vais donc m’essayer au mieux. Alors concentrez vous.

Dans un ou plus de ses livres à succès, David Sklansky a introduit le terme « Sklansky Dollars ». Si vous ne savez pas de quoi il s’agit, vous devriez prendre The Theorie of Poker et le lire aujourd’hui. Je vais cependant le décrire brièvement pour la compréhension de cet article. Sklansky Dollars vous permet d’évaluer vos performances sans que vos résultats soient affectés par la chance. Pour retenir combien de Sklansky Dollars vous gagnez, vous prenez le % de chance que vous aviez de gagner la main quand vous avez mis l’argent dans le pot et vous le multipliez par l’argent que vous avez mis dans ce pot.

Ainsi si vous allez allin pre-flop avec AA contre JJ pour 10k$ et vous perdez, vous perdez 10k$ réel ; cependant vous gagnez à peu près 8k$ en Sklansky Dollars parce que vous auriez dû gagner cette main 80% du temps. Comme Sklansky l’explique, tant que vous gagnez des Sklansky Dollars, vous gagnerez de l’argent sur le long terme parce que la chance s’équilibre. Dans l’extrème long terme, vos Sklansky Dollars gagnés et les dollars réels gagnés seront égaux. C’est un bon moyen pour vous de rester calme et de prendre les bonnes décisions quand vous êtes confronté aux variations qui sont inévitables au poker. C’est un très bon concept.

Moi, cependant, je l’améliore. Et parce que je suis aussi égocentrique que Sklansky, je vais nommer mon idée comme moi. Je vous présente le « Galfond Dollars » (G-bucks pour racourcir) (bucks = dollar en argo → G-bucks = G-patates quoi…  ) :

D’abord, je veux être sûr que vous comprenez bien les gammes de main. Disons, par exemple, que vous relancez UTG avec AhKh sur une table de 9 joueurs. Votre main est AhKh mais votre gamme de main est bien plus vaste que ça. Votre gamme est toutes les mains pour lesquelles vous feriez la même action. Donc votre gamme pour relancer UTG peut être Ako, AKs, AQs and toutes les paires au dessus de 99. Disons que le bouton suit et que le flop est Q-6-5 dépareillé avec la dame de cœur. Vous misez 2/3 du pot. Votre main est toujours AhKh mais disons que, toujours (vous ne faites probablement pas toujours la même chose mais admettons pour simplifier), vous checkez le flop avec vos plus petites pairs, 99 à JJ, et que vous checkez une fois sur deux vos QQ pour tromper. Maintenant, au flop, votre gamme est Ako, AKs, AQs, AA, KK, et la moitié de vos QQ.

Vous suivez ? Malheureusement je ne peux pas entendre votre réponse, alors je vais simplement continuer. Disons que le bouton suit et que la turn est 2h, ce qui met deux cœurs sur le tableau. Vous misez ¾ du pot. Votre main est toujours AhKh mais votre gamme a changé une fois de plus. Disons que vous abandonnez avec un AK non de cœurs et que vous checkez avec AQs pour contrôler le pot. Maintenant votre gamme est AhKh, AA, KK et la moitié de vos QQ. Vous me suivez ? Ok.

Le bouton suit et la river est 2d. Tenté de bluffer ? Retenez cette pensée. Nous reviendrons sur cette main dans peu de temps.

Maintenant que vous avez compris la gamme de mains, parlons des Galfond Dollars. La manière dont fonctionnent les Galfond Dollars est similaire à celle des Sklansky Dollars. Cepandant, au lieu d’utiliser votre main et de voir comment elle se comporte par rapport à la main de votre adversaire, vous prenez la gamme entière de votre main et vous la comparez à sa main. (Le prochain niveau sera de comparer les gammes de main de chacun mais ça devient vraiment compliqué mathématiquement). Voyons un exemple :

Vous jouez un heads up de 50$-100$ de blind en No-Limit. Votre adversaire a seulement 1k$ sur la table et vous le couvrez. Vous êtes en SB. Vous décidez avant la main que vous allez pousser allin avec KQ, JJ, QJs et 76s, et ne pas pousser les autres. (Cette gamme pour pousser allin est un peu tiré par les cheveux, mais acceptez le pour cette explication). Vous recevez QsJs et, comme vous l’avez planifiez, vous êtes allin. Votre adversaire réfléchit pendant un instant et suit avec Kc9d. Le tableau est Qh5s6dKh2h et vous perdez le pot de 2k$. Voyons ce qu’il s’est passé en $ réel, en Sklansky $ et G $ :

En argent réel, vous perdez 1000$.

En Sklansky Dollars, vous perdez 80$ (QJs est à 46% contre K9o x 2k$ dans le pot = 920$ ; 1k$ - 920$ = 80$).

Regardons les G-bucks …

Souvenez vous, on compare notre gamme à sa main. Commençons par voir la probabilité de recevoir chaque main de notre gamme :

Il y a 16 combinaisons de KQ (KsQs, KhQc, KdQh, etc…), six combinaisons de JJ, quatre combinaisons de QJs et quatre de 76s. Au total, il y a 30 combinaisons de main que l’on peut avoir. Reste à voir comment se comporte chaque main contre K9o :

KQ contre K9o – 74%
JJ contre K9o – 72%
QJs contre K9o – 45.5%
76s contre K9o – 41%

Ensuite vous multipliez chaque pourcentage de gagner par la probabilité de recevoir cette main. En d’autres mots, combien de combinaisons composent cette main, comparées à combien de combinaisons de mains vous avez dans votre gamme entière. Le meilleur moyen de le calculer est de multiplier chaque pourcentage par le nombre de combinaisons de main et ensuite de diviser par le nombre total de combinaison de mains.

K-Q J-J Q-J suited 7-6 suited Total hand combos
(.74 x 16 + .72 x 6 + .455 x 4 + .41 x 4) / 30 ou
11.84 + 4.32 + 1.82 + 1.6 = 19.58
19.85/30 = .653

Donc votre gamme est 65.3% favorite contre K9o, ce qui veut dire que en moyenne, vous gagnez environ 1305$ d’un pot de 2000$ quand il suit votre allin avec K9o. Votre profit moyen est ainsi de 305$. Ainsi quand K9o a suivi votre allin vous avez gagné 305$ !

Pour récapituler :
Dollars réels : -1000$
Sklansky Dollars : -80$
Galfond Dollars : +305$

Cet exemple n’est pas très important pour jeu, mais je veux être sûr que le concept de G-bucks est bien clair. Passons à des mains plus intéressantes.

Et si on reprenait la main qu’on a laissée plus haut ? Vous avez AhKh et avez déjà envoyé deux fois après avoir relancé UTG avec un suiveur. Vous avez manqué votre flush. Le tableau est Qh6s5c2h2d et on a vu que notre gamme de main après avoir relancé pre-flop et misé le flop et la turn était : AhKh, AA, KK et la moitié des QQ. On en était à décider s’il fallait bluffer la river. Admettons que dans ce cas, votre adversaire quelque chose comme top paire ou JJ ou 10-10 : une main modérement forte mais qui ne peut battre un bluff sur cette river. Disons que vous misez le pot entier sur votre AhKh comme vous le feriez avec toute votre gamme de cette main. Combien votre adversaire gagne ou perds quand il call ?

On a jamais donné la valeur du pot, disons qu’il y a 5k$ dans le pot. Si vous misez 5k$ et qu’il suit, il gagne 10k$ en dollars réels et en Sklansky Dollars, sachant qu’il n’y a plus de cartes à venir. Combien il gagne en G-Bucks ?

Vous avez 14.5 combinaisons de mains (3 combinaisons de QQ, donc miser une fois sur deux QQ fait 1.5 combinaisons), desquelles il ne bat qu’une seule. Il perd 3965.50 $ en suivant votre mise à la river contre votre gamme. Il ferait donc un call horrible s’il avait une idée de votre gamme. Un joueur observateur aurait compris et ne vous aurait pas payé. Contre un joueur faible qui call trop, miser quand vous avez les nuts est presque toujours une bonne façon de jouer. Cependant contre des adversaires plus fort, vous avez rendu votre jeu super exploitable en ne bluffant pas assez. Vous devez penser à changer votre gamme pour devenir plus imprévisible et obliger votre adversaire à prendre des décisions plus difficiles. Si, par exemple, vous pouviez avoir 87s, AhJh, AhTh et vous suiviez jsuqu’au bout avec Ako, la décision de votre adversaire serait plus tendu sur cette river. Si, dans cet exemple, contre un adversaire décent ou encore meilleur, vous devez miser la river avec votre AhKh qui n’a pas touché, sinon vous devenez encre plus prévisible, puisque vous ne bluffez vraiment jamais.

C’est pourquoi, dans des tables d’un bon niveau, vous ne pouvez pas relancer uniquement 10-10 et plus et AK depuis UTG. Vos adversaires intelligents seront capables de vous mettre trop facilement sur une main quand le flop arrive. Si le flop est 7-6-5 dépareillé, ils sauront que vous ne pouvez pas avoir touché. Même avec une over paire, vous auriez peut-être à vous coucher s’ils vous relancent fort. Et à cause de votre gamme de relance pre-flop UTG, vous ne pourriez jamais avoir un brelan ou une quinte. Dans une partie serieuse, vous ne pouvez miser que les mains fortes et abandonner à chaque fois que vous ne touchez pas. Vous devez aussi apprendre comment faire un value bet plus finement. Voilà un exemple qui montre comment un value bet trop serré peut vous apporter des problèmes :

Vous êtes un joueur solide, agressif. Vous mettez énormément de pression sur vos adversaires, ce qui est une bonne chose. Quand vous envoyez des grosses mises sur toutes les cartes du tableau, vous pouvez parfois montrer un bluff sur tirage manqué, mais vous pouvez aussi montrer les nuts. Vous n’êtes pas bon dans le slowplay. Par contre, vous êtes prudent pour ne pas mettre votre tapis avec une main de type une seule paire.

Six-handed $100/200
Tout le monde a 20k$.
Vous relancez 9h8h à 700$ au bouton, et un joueur rusé et optimiste suit en BB (J’utilise optimiste pour décrire un joueur qui vous met rapidement sur une main qu’il peut battre si c’est raisonnable)

Le flop est Qh10h5d ($1,500 au pot).
Il check et vous misez $1,500. Il suit.
Turn 4c ($4,500).
Il check et vous misez $4,500. Il suit.
River 5s ($13,500).
Il check et vous allez allin pour vos derniers 13300$. Il fait un insta-call avec AcJc. Vous regardez vos 9h8h, pensez qu’il a fait un très mauvais call et que vous auriez joué QQ exactement de la même manière. Il prend le pot de 40k$.

Mais le joueur rusé sait que vous ne misez pas assez avec une main de type top pair and que vous misez toujours fort vos tirages. Il sait qu’avec KQ ou QQ, vous checkez derrière lui sur la turn pour contrôler le pot. Donc les seules mains sur lesquelles vous faites un value bet sur la turn sont 2 paires ou un brelan. Vous misez toujours la turn avec un tirage par les deux bouts ou un tirage couleur. Regardons votre gamme à la river et voyons si le call est vraiment mauvais.
Votre gamme pour relancer pre-flop et miser toutes les streets :
Q-Q, 10-10, Q-10, 5-5, 4-4, Ah5h, 7-6, K-J, J-9, Ah2h to AhKh, Kh9h, Jh8h, 9h8h, 8h7h, 9h7h.

J’essaye de vous faire reconnaître combien de combinaison de main il y a pour une certaine main. Par exemple, quand vous pensez que quelqu’un a un brelan, il y a seulement trois possibles combinaisons pour chaque brelan, alors qu’il y a douze combinaisons pour top pair, top kicker. Donc, si quelqu’un prend pour fait qu’il doit avoir un brelan ou être en bluff, réalisez comment il est peu probable qu’il ait un brelan. De la même façon, les mains assorties sont bien moins probables que les dépareillées.

Bref, analysons le très mauvais call river en G-Bucks. Puisque les cartes sont toutes sorties, l’analyse G-Bucks est simplement quelle % de vos mains il peut battre maintenant. Si c’était avant la river, on multiplierait par le % d’améliorer vers la meilleure main à la river.

Je ne vais pas faire le compte de toutes les mains de nouveau parce que c’est aussi ennuyant pour vous que ça l’est pour moi. Il y a des programmes sur le net où on peut donner une gamme de main et voir comment ce comporte votre main contre cette gamme et ça fait le compte rendu par gamme de mains. Si vous y êtes disposés, essayez de calculer à la main combien de fois votre adversaire fait un bon call avec la gamme que je donne au dessus. Souvenez vous de prendre en compte le fait qu’il possède AcJc et que vous ne pouvez les avoir.

Je mets la gamme dans le programme et regarde quand il a la meilleure main. S’il a raison, il gagne 26800$ et s’il a tord il perd 13300$ ; donc il doit avoir raison environ 33% des fois pour faire un call correct. En regardant les maths, il a la meilleure main 70.5% des fois ! C’est de loin plus que suffisant pour suivre à la river. Son call lui fait gagner presque 15000 Galfond Dollars (26800$ réels) et est clairement le bon choix contre vous.

Parlons d’autres aspects de la main. Premièrement, son call sur le turn. Ensuite, comment vous pouvez changer votre gamme pour faire que la décision lui soit plus difficile à prendre.

Alors que le call river de votre adversaire était vraiment standard contre votre gamme, son call à la turn était plus incertain. Les décisions à la rivière sont vraiment simples en ce qu’elles peuvent être résolu complètement par les chiffres. Les décisions avant la river sont bien plus compliquées. Regardons ce call au turn du point de vue des Galfond Dollars. Quand vous misez la turn avec la même gamme, et qu’il call avec AcJc, il est 54% favori contre votre gamme de mains. Comme il a 4000$ à suivre pour essayer de gagner les 9000$ du pot, il semblerait qu’il prenne la bonne décision. Si votre mise de 4500$ vous mettait allin, et que votre gamme soit la même, son call lui donnerait 2790 G-Bucks (essayez de voir si vous pouvez arriver à ce chiffre vous-même). Cependant avec un tableau plein de tirage, et en étant hors de position avec de l’argent restant, son call n’est pas si bon. Je n’ai pas de chiffre bien défini pour vous, mais vous devriez jeter lors de situations qui sont légèrement +G-Bucks.

Voici quelques exemples où vous devriez jeter alors que les calculs G-Bucks vous disent le contraire :

  • vous êtes hors de position et il reste de l’argent
  • le tableau est plein de tirage et vous ne savez pas quelles cartes aident vos adversaires
  • votre adversaire est un joueur fort et agressif
  • votre main a peu de chance de s’ameliorer

D’un autre côté, il y a des situations où vous pouvez suivre alors que les calculs G-Bucks montrent qu’un call est légèrement mauvais :

  • vous êtes en position et il reste de l’argent
  • le tableau est plein de tirage et vous avez un tirage peu voyant (surtout en position)
  • votre adversaire est vraiment previsible – trop serré ou trop loose – et vous êtes un joueur fort et agressif
  • votre main a des outs pour devenir très forte

(Ces facteurs sont d’autant plus importants que les stacks sont gros)

A mon avis, la raison pour laquelle votre adversaire devrait jetter son AcJc si vous êtes un joueur compétent, est que vous allez lui rendre la vie très difficile à la river. Si vous n’avez pas les cœurs et qu’un cœur tombe, vous pouvez le bluffer. Ou vous pouvez touchez une quinte et il vous paiera pensant que vous avez raté votre tirage couleur. La raison principale est que vous avez une autre street pour agir et vous avez tout qui va dans votre sens. En moyenne vous devriez gagner de l’argent sur la river, si vous êtes un bon joueur comme votre adversaire ou meilleur encore, à cause de tous les facteurs décrit plus haut. Donc il devrait abandonner un peu de $ en valeur sur la turn, pour compenser la valeur que vous devriez gagner sur la river.

Un bon exemple que j’aime bien donné : même partie, 100/200, 20k$ de tapis. Le bouton, un bon joueur agressif, relance à 600 et vous suivez depuis la BB avec 5-5. Le flop est Jd10d2d. Vous checkez et le bouton mise 1000$, ce qu’il fait avec toutes les mains qu’il a relancé pre-flop. Normalement vous avez la meilleure main. Mais jeter est acceptable. Pensez-y et soyez sûr de comprendre. Vous avez probablement la meilleure main, certainement plus de 65% des fois et vous avez une côte sur le pot de 2 :1, mais un fold est toujours clairement correct. Premièrement vous n’êtes pas favori pour être devant à la fin. Vous êtes à environ 44% contre une gamme de relance au bouton raisonnable sur ce flop. Même avec les côtes offertes par le pot, qui feraient que le call semblerait vous permettre d’attraper quelques Galfond Dollars, vous devez prendre en compte l’avantage de votre adversaire sur les autres streets à cause des exemples que je vous ai donné avant.

Revenons au AcJc et analysons comment vous pouvez améliorer votre jeu à la turn et à la river. Souvenez vous, l’action était :

Le flop est Qh10h5d ($1,500 au pot).
Il check et vous misez $1,500. Il suit.
Turn 4c ($4,500).
Il check et vous misez $4,500. Il suit.
River 5s ($13,500).
Il check et vous allez allin pour vos derniers 13300$. Il fait un insta-call avec AcJc.

Et on disait que vous auriez fait exactement pareil avec les mains suivantes : Q-Q, 10-10, Q-10, 5-5, 4-4, Ah5h, 7-6, K-J, J-9, Ah2h to AhKh, Kh9h, Jh8h, 9h8h, 8h7h, 9h7h.

Son call au turn est très chaud, comme il serait avec une faible paire. Donc vote jeu au turn ne nécessite pas beaucoup de travail, sauf qu’on a besoin de le peaufiner pour élargir votre gamme à la river. Essayons de checker derrière lui au turn avec un tirage couleur max tel que AhKh AhJh. J’aime faire un check sur ces mains parce qu’on sait où se trouve si un cœur tombe, alors qu’on ne sait pas, si on ne check pas derrière lui avec 9h8h et qu’une couleur arrive. Et aussi parce l’as peut être un out et que je ne voudrais pas me faire sortir de la main par check raise avec tant d’out au turn.

On a aussi besoin d’ajouter quelques mains qui font une paire à notre gamme. Rappelez vous, notre adversaire est futé et optimiste, donc sur un tableau avec beaucoup de tirages, il va souvent suivre avec pas grand-chose. En plus, il est improbable qu’il suive juste avec un brelan de cinq ou Q-10 avec tant de cartes dangereuses qui peuvent venir à la turn. Il n’y a pas de raison de penser qu’une main comme A-Q est battue içi. Donc on va aussi miser le pot au turn avec K-Q, A-Q, J-Q, K-K, and A-A. On va s’arrêter là et pas miser avec Q-9 car il peut avoir K-Q ou Q-J assez souvent, et il peut faire un check-allin au turn avec un tirage et vous auriez à jeter la meilleure main.

Votre nouvelle gamme est : Q-Q, 10-10, Q-10, 5-5, 4-4, A-A, K-K, A-Q, K-Q, Q-J, 7-6, K-J, J-9, AhKh, AhJh, Kh9h, Jh8h, 9h8h, 8h7h, 9h7h.

Je suis certain maintenant que son call au turn est mauvais contre cette gamme.

Analysons maintenant le call river avec son AcJc contre votre nouvelle gamme, en supposant que vous misez avec toutes les mains de la gamme à la river. En calculant… Il a toujours la meilleure main 43.3% du temps, ce qui rend son call correct et lui fait attraper des G-Bucks. Comme c’est une espèce de calling station, on veut rendre son call incorrect. Ou au moins lui rendre la décision moins facile. Essayons de descendre sa main à 30% contre vous. Ca signifie qu’on doit faire un check derrière lui à la river avec certains de nos bluff. Déjà pour commencer, on doit check avec AK et AJ de cœurs, même si ce ne sont pas vraiment des bluffs contre sa main. On doit faire les check si on a l’intention de check d’autres mains parce qu’elles peuvent parfois gagner le pot sans miser à la river. Et si on check avec un tirage quinte par les deux bouts ? soit K-J et J-9. On abandonne ces mains, et donc on mise avec : Q-Q, 10-10, Q-10, 5-5, 4-4, A-A, K-K, A-Q, K-Q, Q-J, 7-6, Kh9h, Jh8h, 9h8h, 8h7h, 9h7h.

En calculant à nouveau, il apparaît que son A-J est seulement favori 26.6% du temps maintenant. On a donc rendu son call mauvais. Quand on mise la river et qu’il call avec son A-J (ou Q-J ou A-10 ou 8-8 ), qu’on ait un full ou une hauteur 9, il perd des G-Bucks et on en gagne. Ca signifie que sur le long terme, on va gagner de l’argent réel si il continue à faire ce call. Pour être exact, son call river lui coûte 2633 Galfond Dollars et nous fait gagner la même chose.

Pourquoi, vous demandez-vous, ne doit pas bluffer cette river ? Alors que le call est extrêmement mauvais, non ? Vraiment une très bonne question. Si vous êtes contre une joueur très loose et peu futé, vous devriez bluffer sur cet river environ 0% du temps. Le problème contre un bon joueur, même s’il est loose, est qu’il est assez futé pour se rendre compte du bluff. Ils vont remarquer que vous ne bluffez pas assez et ils ne vont pas vous donner assez d’action. Vous souvenez-vous de l’exemple du AhKh où vous ne bluffiez pas assez ? Votre but est de vous faire le plus d’argent possible en moyenne, pas nécessairement sur la main en cours. Vous devez bluffer parfois contre des joueurs rusés pour être payé d’autres fois quand vous avez une grosse main. Donc, si vous allez jouer que 5 min contre ce joueur et vous pensez qu’il va presque toujours suivre à la river, évidement ne bluffez pas. Mais si vous jouez contre lui souvent, vous devez de temps en temps bluffer pour qu’il ne puisse pas vous lire et du coup commence à jouer dans les règles contre vous.

Contre un joueur loose, vous voulez varier votre jeu dans un sens qui fasse que ses call soient le plus incorrect possible (d’un point de vue du G-Bucks) sans qu’il le réalise et qu’il commence à jeter contre vos bluffs. Contre un joueur serré, vous voulez varier votre jeu pour que ses fold soient le plus incorrect possible, sans le faire desserrer son jeu assez pour qu’il joue correctement. Donc contre un joueur loose mais observateur, vous auriez à bluffer cette river 18% du temps, et contre un joueur serré mais observateur, peut-être proche des 45%. Contre un joueur très loose et peu observateur, ou un joueur serré mais peu observateur, vous auriez à presque jamais bluffer ou à presque toujours bluffer respectivement.

Une autre astuce que j’ai pour vous est d’observer comment les cartes qui arrivent affectent les gammes. Vous relancez pre-flop et la big blind suit ; le flop est 7-8-2 avec deux piques. Il check, vous misez, il suit. Vous pensez qu’il relance la plupart de ses tirages, donc vous ne le mettez pas sur les piques ou un tirage quinte. Le turn est 10 de pique. Normalement vous devriez miser presque toutes ses mises quand il check car sa gamme ne peut aimer cette turn et ne peut sûrement pas encaisser une relance.

Oui mais disons que vous relancez pre-flop UTG en six-handed avec Q-J dépareillé et seul la SB call. Le flop est 10-8-4 dépareillé. Il check-call votre mise. Le turn est 2 dépareillé. Check. Check. La river est un as. Il check. Cette carte, alors qu’elle n’améliore pas votre main, améliore beaucoup votre gamme. Il y a pleins de mains contenant un as que vous auriez joué de la même façon. Cela rend cette carte, une bonne carte pour bluffer dessus. Vous ne devais pas nécessairement bluffer dans cette situation mais vous devriez le faire encore plus si la river est un dix ou cinq. Comme dit précédemment, vous devez varier votre jeu pour que la décision de votre adversaire soit difficile en se basant sur votre gamme.

Une fois j’ai vu des gens tomber dans le piège suivant :

Vous relancez 6-5 dépareillé au bouton et la BB call. Le tableau sort QdJd4h4s7d.
Votre adversaire check-call une mise du pot sur chaque street et gagne avec Qs10s. Vous pensez au fond de vous, « Quel horrible call. Ma gamme contient des tirages couleurs, des brelans, deux pairs et des tirages quinte par les deux bouts et une fois de temps en temps du vent total. Tous les tirages sont rentrés sauf le tirage quinte. Il est loin derrière ma gamme. »

Donc vous n’avez presque jamais rien, mais vous avez décidé de bluffer cette fois-ci ? C’est sûrement vrai mais il est très probable que vous auriez misez les trois streets avec beaucoup de mains qui n’ont pas touché. Soyez honnête avec vous-même sur votre gamme.

N’utilisez pas l’analyse G-Bucks comme une excuse pour jouer mal. Ne l’utilisez pas pour vous consoler d’une perte en prouvant que votre adversaire a vraiment mal joué. Utiliser les Galfond Dollars pour varier votre jeu, pour exploiter les faiblesses de votre adversaire, et pour vous pondérer quand vous jouez mal un coup qui apparaît être incorrect cette fois ci, mais qui est quand même le bon mouvement. La pire des formes des mauvais cycles est lorsque vous faites des bon call ou bluffs ou value bets qui se trouve être mauvais encore et encore. Ca vous donne l’impression que vous jouez mal alors que non.

J’espère que ça vous a apporté quelque chose. Si vous ne comprenez pas encore ou ne savez pas encore comment appliquer cela, gardez cet article et relisez le quand vous serez prêt. Relisez le quand vous trouvez que vous avez fait des soi disant mauvais call ou mauvais bluffs. Parcourez vos gammes et celles de vos adversaires et regardez si c’était vraiment mal joué. Relisez cet article si vous n’êtes pas sûr de savoir comment jouer contre un adversaire qui joue trop agressif ou trop loose ou trop n’importe quoi. Pensez à quelles sont ses gammes à toutes les streets et le meilleur moyen de jouer contre lui.

Bonne chance aux tables. J’espère que vous deviendrez tous des millionnaires en Galfond.

j’avais deja vu cet article et je le trouve vraiment très bien même si j’ai encore de le relire pour comprendre toute la finesse.

Mais si j’ai compris 2-3 choses on élaboe une stratégie preflop avec les cartes que l’on a et l’on s’y tient peut importe le flop. Si cette stratégie peut entrainer des pertes sur le court terme elle devient gagnate sur le long.

Corrigez moi si je me trompes

Hmmmm… C’est plutot d’établir sa propre hand range, de la chiffrer et de se mettre à la place de l’adversaire pour voir si il a fait une erreur face à vous.

je vais l’imprimer et le relire car j’ai du passer à côté de certaines choses mais je ne pense pas être surement encore doué pour en extraire un maximum d’informations

T’as raison de faire l’effort, tu vas y gagner bcp qd tu auras compris ces concepts. Je vais essayer de trouver des exemples.

Moi ce que je ne comprend pas dans ce concept (peut-être parce que je connaissais pas non plus celui de slansky), c’est comment l’intégrer dans mon jeu ?

Aujourd’hui j’intègre trés bien le concept du M, des outs, des probas, de l’importance de la position sur la table, queqlues techniques de bluff, mais alors celui de pouvoir intégrer celui du Range Game, c’est un peu trouble dans mon esprit encore.

Est-ce que ce concept, il faut l’intégrer dans sa manière d’aborder le coup en pré-flop pour essayer au mieux de rentabiliser son coup sur le long terme ? Même si le coup joué est sur du court terme. Ou faut-il l’intégrer aprés le coup en analysant sa main pour essayer de savoir si, sur le long terme, la main choisi au départ, est vraiment une main capable de gagner ?

Peut-être que j’ai du mal avec ce concept parce que je ne joue pas en CG.

Ce qui est trés intéressant dans cet article, c’est que le facteur chance est quasiment éliminé. Ca rend ce jeu encore plus impressionant, j’imagine a quel point, la stratégie sur le long terme évoqué régulièrement par Mik.22, est trés importante.

Je me dits que peut-être ce concept, permettrait d’annuler l’effet malchance sur le court terme, rendant le bad beat comme une phase de jeu comme les autres, toujours sur le long terme.

D’une certaine manière, nous utilisons tous le Range Game, à part que nous l’utilisons de manière empirique, en fonction de notre expérience, de notre façon de jouer. Et que seul ceux qui arrivent à gérer les deux concepts (celui de Slansky et de Galfond) rendent leur Range Game plus efficace sur le court, car ils savent que sur le long terme c’est plus rentable.

Je ne sais pas si j’ai tord ou raison dans mon raisonnement, mais je trouve intéressant d’en arriver à expliquer que la chance et/ou la malchance ne sont rien d’autres que des orages dans un verre d’eau, et que finalement ce qu’il compte le plus, c’est d’être logique et sérieux dans le choix de ses mains pour gagner sur le court terme.

Mais est-ce applicable en MTT ou en SnG ? Puisque la somme à jouer en MTT ou en SnG est fixe, et que le but est de monter son stack pour gagner alors qu’en CG la possibilité de recaver à volonter, permet de voir du long terme ?

Bon c’est lu, meme 3 fois pour bien comprendre et c’est pas encore gagné.

C’est trés instructif mais aussi trés dur a mettre en place, quasiment impossible en temps réel( enfin pour moi).

Article extrèmement intéressant, mais aussi extrèmement difficile.

Déjà, il faut bien se rendre compte que c’est pour jouer avec de très grand joueurs. Impossible de jouer comme cela sur les petites tables.
De plus je pense que sur internet, c’est aussi peu envisageable, car en 15sec je doute que l’auteur de l’article puissent calculer tout ca. Ou alors juste un ordre de grandeur.

Raisy, penses tu que c’est applicable en tournoi ?

En tout cas c’est passionnant, je n’ai pas tout saisi, c’est sûr, mais c’est vraiment très très intéressant.

Je pense que c’est également applicable en tournoi.
Les calculs ne se font pas à la table - en tout cas, moi je ne les fais pas :wink: En revanche, il faut développer sons sens de l’estimation, pour d’une part définir des éventails de mains, puis pour évaluer s’il est rentable de faire telle ou telle action.

Même si on arrive pas à le faire à la table, le concept reste important, pour corriger d’éventuelles failles dans son jeu. Le cas du joueur qui se dit « quel mauvais Call » alors qu’il s’agit d’un Call correct est typique. On ne se rend souvent pas compte que nos actions ont défini avec précision l’éventail de mains que l’on peut avoir, et que cela peut rendre un Call adversaire rentable sur un Bluff de notre part.

effectivement il faut suivre, je garde ce post sous le coude… et dans quelques semaines, je pense que je pourrais essayer de m’en servir… d’ici là j’ai encore beaucoup de choses à apprendre :wink:

C’est surtout pour analyser à froid après avoir joué je pense

Mais d’étudier ses propres coups de cette manière permet déjà de voir si on a parfaitement joué, où était les erreurs, etc…
Et ça permet après d’avoir des bons réflexes quand on rencontre certaines situations à peu près similaires (quoiqu’avec un paramètre différent ça peut changer du tout au tout, mais c’est ça le poker aussi)

J’avais également vue ce post sur clubpoker et je l’avais imprimée.
Je crois qu’il faut le lire et le relire pour en tirer un maximum d’informations.
Par contre c’est clair qu’il est impossible de jouer de cette façon en basses limites et que cette théorie s’applique plus aux CG qu’aux SNG et MTT quoique qu’en se plongeant dedans il doit avoir moyen d’en utiliser plusieurs principes.
Et puis je trouve que cet article serait à montrer à tous ceux qui trouvent que le poker n’est qu’un jeu de hasard!
Enfin il nous permet de visualiser la difficulté à être un tres bon joueur.

super interessant… mais inappliquable dans le genre de tournois que l’on fait tous ici… et a notre petit niveau (enfin je parle pour moi)

Déja cette theorie est bcp + applicable en CG qu’en tournois. Elle est peut etre applicable en tournois mais il faut prendre en compte le fait qu’un call rentable en Gbucks ou S-Bucks sur le long terme en CG peut etre catastrophique en tournois.
Déja que ce concept est compliqué, sil il faut l’ajuster en fonction de son M, le M des autres, la bulle, le prize pool etc… vla le mal de crane…

Il est aussi applicable uniquement contre des bons joueurs qu’il faut connaitre(!)…car sinon comment deviner le range de l’adversaire ? d’ailleurs je trouve que c’est l’une des limite de ce concept ( ou bien j’ai mal compris…ce qui est possible aussi… :smiley: )

vous en pensez quoi ?

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec les deux objections:

  1. Cela me semble également applicable en tournoi, car un Coup rentable reste un Coup rentable. Certes, si un Coup n’est gagnant que de façon marginale, on peut préférer ne pas le jouer pour réduire la variance. Mais je reste convaincu qu’on ne gagne pas en tournoi en passant des occasions significativement gagnantes, sous prétexte de privilégier la survie. Choisir quels coups on va jouer parmi ceux qui sont gagnants est un luxe que (presque) personne ne peut se permettre - car c’est déjà suffisamment difficile d’avoir des occasions rentables !
    Bien sûr, chacun son approche du jeu en tournoi…

  2. Le concept n’est pas moins valable contre des joueurs moyens. Au contraire, ils sont souvent plus lisibles, et plus susceptible de faire des mauvais Bluffs par exemple - que l’on pourra payer debout sur la table. De même, si un joueur moyen joue trop de main, il faut le prendre en compte dans ses observations et son analyse, afin de définir son éventail de main au plus juste. Faire cette adaptation est important pour maximiser ses gains. Si vous savez par exemple qu’un joueur peut envoyer son Tapis avec deuxième et troisième Paire, votre Paire max/Kicker max est tout de suite beaucoup moins sous pression !

1)je ne disais pas qu’il n’etait pas applicable en tournois mais qu’il fallait l’adapter… Et je continu à penser que c’est plus « rentable » en CG qu’en tournois car je pense qu’UN tournois c’est du moyen long terme… alors que le CG c du tres tres tres long terme (pour imager = un tournois infini ss changement de blinds…)On peut considerer une serie de partie en CG comme une seule et meme partie…

Exemple : un « bon » call qui malheureusement fait perdre son tapis en vrais $ mais qui fait gagner des G-bucks
en CG : → sur le long terme on gagnera des vrais $
en Tournois → on sort, on perd son Buy-in

Si ce meme call nous fait doubler le tapis
en CG = +100% de $ gagnés
en Tournois : +100% de chips = x% de chances de plus d’etre ITM… (sachant que X est tres faible si cela arrive en debut de tournois)…

pour moi il faudrait utiliser ce concept en tournois des que l’on rentre ITM ou juste avant si on a decidé que l’objectif c’est les trois premieres places sinon rien.
dans ce cas là, ce concept sera tres rentable à long terme. meme si on sortira souvent, une majorite de fois ca payera et nous donnera X% plus de chances de gagner le tournois, et là le X n’etant plus negligable !

t’en penses quoi ?

  1. sur le deuxieme point je suis d’accord sur le fait que pour un joueur moyen lisible, il sera plus facile d’établir son range de mains et ses moves correspondants…

Tu dis en somme qu’il y a plus à perdre qu’à gagner en début de tournoi. C’est vrai, mais ce risque est à comparer avec le fait que ne jouer aucun Coup t’emmène vers une mort certaine. Ne pas jouer un Coup rentable, c’est un manque à gagner, qui rapproche plus de la défaite qu’on peut le croire (à mon avis).

Le court terme des tournois est comparable au court terme d’une session de Cash Game. L’important, ça reste le retour sur investissement. Les effets de telle ou telle technique sont peut-être « dilués » en tournoi, comme tu le sous-entends, mais dans ce cas c’est valable pour toutes les techniques et concepts, pas seulement celui dont on parle.

je comprends ton point de vue et je ne vais pas contre-dire des grands pros comme Slansky :stuck_out_tongue: .
Mais je ne dis pas de jouer aucun coup.
En tournois, jouer plutot par rapport à son M en debut de tournois et par rapport à ses ranges et aux ranges de l’adversaire qd on rentre ITM ou juste à l’entrée de la bulle.

Je pense donc que cette strategie de range doit etre tres efficace en toute fin de tournois (ITM). deja parce que il n’y a plus de risque de perdre de l’argent par rapport a son Buy-in et aussi car sur le long terme (de toutes les fin de tournois que l’on fera) ca sera tres rentable. peut etre plus qu’en cash game vu le montant des prize pool par rapport au buy-in…

maintenant, la connaitre est une chose, l’appliquer en est une autre…et SAVOIR bien l’appliquer en est encore une autre… :smiley:

Ce concept est autant valable en tournoi qu’en cash game, etre ITM ou non ne change absolument rien. Le but de cet article est de se placer du cote de l’adversaire, de voir si vous lui avez fait faire une erreur ou pas. Si la reponse est oui, et que vous perdez votre cave en CG ou que vous etes éliminé du tournoi, vous avez probalement bien joué donc il n’y a aucun regret à avoir.

Concernant les joueurs moyens, je pense que cela ne change rien non plus, puisque vous vous mettez dans la peau de votre adversaire. Vous connaissez sa main (donc cette théorie s’applique après coup évidemment, à la maison, tête reposée) et vous regardez comment elle se défend contre vos mains possibles en essayant de chiffrer la probabilité de chacune des possibilité.

Dans l’exemple, le call avec AJ parait horrible à premiere vue. Vous vous empressez de traiter votre adversaire de fish. Ensuite si vous évaluez correctement vos pourcentage de bluff total et de tirages ratés, vous vous apercevez que la plupart du tps son AJ gagne et que donc le call devient correct. La difficulté est d’être honnête avec soit même. Il m’est arrivé de me faire payer par un pote en bluff qui me call avec un jeu que je pensais 1000 fois faire passer et je hurle: " tu as vraiment de la chance, c’est vraiment le seul cas que tu peux battre, toutes les autres mains que j’aurai pu avoir en jouant comme ca te battait". Oui, mais finalement ce pourcenatge de bluff que je chiffre à premiere vue à 5-10%, n’est il pas plutot de 30-40%?
Je suis d’accord que tout ceci n’est pas évident à évaluer. Mais c’est auto critique permanente, cette remise en question et cette faculté à remarquer les jolis « play » de vos adversaire pour vous les approprier qui vous fera progresser.

je suis tout a fait d’accord avec cette theorie ! ya pas besoin de me persuader sur le bien fondé de tout ca :smiley: .

Mais est ce qu’en tournois, les meilleurs joueurs de tournois n’appliquent pas plus des principes comme le M, Q, folding equity, style de jeux, etc…ET ponctuellement (et surtout vers la fin du tournois) cette theorie des gammes qd les moves se font de plus en plus chauds que les joueurs se connaissent et que les decisions sont de plus en plus dures? j’imagine que oui.

Car en observant les pros en tournois, (en tps réel, et non en highlight style WPT sur C+), on voit des tres bon joueurs ne pas call avec montres en main de depart à cause de flop trop dangeureux… car ils sont sur d’etre dead. donc dans ce cas là, que fait on ? bcp de joueurs disent aussi que si tu penses etre battu, il faut savoir jeter meme des monstres…donc pkoi suivre et se faire eliminer du tournois ?

je n’ai surement pas un assez bon niveau et ne joue pas avec des assez bon joueurs pour comprendre ce genre de trucs, je le conviens bien, mais en tournois cette strategie est assez contradictoire avec ce que l’on (croit) voire en vrai (je ne parle pas de CG)

Par contre je le comprend tre bien en cash game. car si on sait qu’on est favori pre-flop contre la main de l’adversaire + les chance de gagner un bluff etc… sur le long terme c’est tres rentable.

Bah disons je n’ai pas dit que d’autres concepts n’etaient pas plus importants en tournoi ou en CG. C’est juste qu’il faut garder ceci à l’esprit.
Sinon, je reviens sur ton idée car cela fait plusieurs fois que tu le dis, je ne pense pas que le cash game se joue à plus long terme que les tournois. J’aurai plutôt dit l’inverse car en CG tu peux gagner assez régulierement ce qui n’est pas le cas des tournois ou les meilleurs joueurs sont environ 19% du tps ITM. Et ensuite il faut faire dans les 3 premiers pour avoir des prix interessants.