WSOP 2024-Main Event - 4

La bulle éclate à 13 h 39

La bulle du Main Event a éclaté mercredi après une heure de "main par main".

Restez branchés pour découvrir notre récit complet, et les photos de de Caroline Darcourt.

Dans le clan de 63 joueurs français, on dirait qu'un seul a été éliminé avant l'ITM : le très short-stack Laurent Auzoux.

La bulle et le cactus

Ce n'est pas une fable de La Fontaine. Juste l'histoire d'un amateur, qui vit l'un des moments les plus forts de sa vie à la bulle du Main Event WSOP.

Level 16 : Blindes 4 000 / 8 000 BB ante 8 000 Main Event 10 000 $ (Bulle)

Red Cactus Jérome Bacouel

Rien de tel qu’une belle boule au ventre pour débuter la journée. Au moment de revenir au Horseshoe, les 1 529 survivants du Main Event savaient le programme qui allait ouvrir ce Day 4. Un instant si particulier, si intense, si fou, qui ne se produit qu’une fois par an : la bulle du Main Event WSOP.

Tout le monde ne la vit pas avec la même tension. Les gros tapis salivent d’avance à l’idée d’écraser les shortstacks en ouvrant des mains quelconques. "J’ai open 9-2 UTG première main" sourit Jean Lhuillier, l’un des chipleaders du clan français revenu aujourd’hui avec un tapis monstrueux de près de 200 blindes.

Pour les shortstacks, ce n’est pas le moment de rire. Qualifié hier soir au bout d’une journée où il a vu son stack fondre presque intégralement, Jérome Bacouel ouvre aujourd’hui un stack lourd de 30 000 jetons… 4 blindes. Et pour ne rien arranger, le qualifié Red Cactus démarre au siège 2, grosse blinde et s’apprête à perdre la moitié de son tapis d’entrée.

Red Cactus Jérome Bacouel

"On a révisé la stratégie avec Nicolas (le fondateur de Red Cactus). Le but, c’est de tanker, et de tout folder. On espère juste ne pas trouver deux As en grosse blinde" déclare le joueur, à la fois si proche et si loin de réaliser un rêve magnifique.

L'ex-gérant de bar, qui hébergeait jadis des parties Red Cactus, s'était offert pour ses 50 ans le cadeau d'une vie : l'expérience d'un Main Event WSOP. Après trois jours d'aventures, de swings et d'émotions, le voilà aux portes de l'ITM, démunis de jetons. Mais Jérome reste confiant dans la possibilité de faire l'argent sans jouer une seule main. Une stratégie risquée : 1 529 joueurs en course, 1 517 payés, il faut tout de même que douze joueurs tombent avant lui. Ça va se jouer au busto près.

"Le premier conseil technique qu’on lui ai donné, c’est “soi pote avec tes voisins de table, surtout le chipleader canadien qui est juste a coté. S’il peut éviter de nous bully, voir même ne pas nous relancer dans les blindes, ça peut aider" confie Nicolas, qui attend ce moment depuis bien longtemps. Ca fait 11 Main Event qu’on vient à Vegas. Et ona jamais fait ITM" rappelle le co-fondateur de Red Cactus, qui permet chaque année à des amateurs de jouer gratuitement le plus grand tournoi du monde.

Cette année, l’équipe est venue en nombre. Les fondateurs, les qualifiées les ambassadeurs, les copains… Tout le monde est au première loge, collés à la barrière et caméra en main, pour pousser leur héros et potentiellement immortaliser son exploit.

Red Cactus Jérome Bacouel

"Shuffle-up & Deal", la partie commence. Première main, une relance au CO, call SB et la parole est sur Jérome. Il regarde lentement ses cartes, se frotte la barbiche, fait mine de réfléchir, regarde son clan sans savoir quoi faire… Deux, trois minutes de gagnées et comme prévu, le “Time” est demandé. Le floor arrive en table, 30 secondes de plus et la main finit dans le muck. "Il faut bien faire un peu le show" glisse Bacouel, parfaitement à l’aise dans son rôle de comédien. Seul problème, le nombre de joueurs ne descend pas, ou trop doucement.

Jérome répètera son numéro à chaque main, grattant de précieuses minutes, mais dans la salle, des centaines de joueurs font comme lui. Les mains s’enchainent, il reste encore 10, 8, 7 joueurs… Et le bouton revient dangereusement vers Jérome. Les supporters Red Cactus se mordent les lèvres, gesticulent, se concertent… La stratégie de l’autruche ne fonctionnera pas. Jérome l’a bien compris et alors qu’il lui reste deux mains avant d’être tapis "blinde", le qualifié Red Cactus prend ses responsabilités : “All-in” !

Est-il bien sérieux ? Sait-il qu’il risque là de voir son rêve s’écrouler à quelques minutes du grâal. Mais Jérome n’a pas d’autres choix. Malgré tous les copains de table qu’il s’est fait, la grosse blinde ne peut lui accorder un “walk” pour si peu de jetons et paie logiquement avec son 44. Jérome retourne AK, l’histoire de Jérome se décidera sur un flip. Le 50-50 le plus important de sa vie.

Le joueur se lève pour observer ce flop décisif… KKJ. "YEEEAHHHH !" hurle le kop qui manque de faire tomber les barrières. Attention, il faut tout de même éviter un 4. Turn 9, river 5, Ça y’est ! Jérome double-up et revient à 5 blindes. Un tapis a priori suffisant pour valider l'ITM. Tout le public hurle, même les joueurs en table applaudissent pour féliciter Jérome, qui reçoit une tape dans le dos de son voisin chipleader.

Red Cactus Jérome Bacouel

Red Cactus Jérome Bacouel

"Il m’a touché au cœur avec son histoire. Les Red Cactus, le cadeau qu’il s’est offert pour ces 50 ans, C’est fou, confie ce Canadien répondant au nom d'Oren Haziza, qui ne connaissait pas Jérome une heure plus tôt. Si ça avait foldé jusqu’à moi en SB, je jure que j’aurais foldé. Je m’en fous de 4 000 jetons, je veux voir ce mec dans l’argent !".

Bacouel se lève pour rejoindre son clan. Le parcours de ces trois jours défile dans sa tête. Toutes ces aventures, toutes les émotions qu’il a vécues. Il reste encore que trois joueurs à éliminer. Sauf cataclysme, le cactus ne fera pas péter la bulle de ses épines.

Red Cactus Jérome Bacouel

"Tu te rends compte ? En plus, je m’étais levé sur le coup précédent, la croupière avait foldé ma main. Je suis revenu pile pour ce As-Roi. C’était le destin, affirme le joueur, les yeux qui brillent. Je crois beaucoup à ces choses-là. Au destin, aux opportunités. J’ai eu cet accident de moto quand j’avais 20 ans. Ça m’a coupé les ailes. J’ai le bras paralysé depuis. Vivre un succès comme ça, c’est un peu une revanche sur la vie. Je pense à mes parents, mes piliers. Ce sont eux qui m’ont donné cet état d’esprit, ces valeurs. Je pars du principe que le positif attire le positif. On vit la vie à chaque instant et là, je la savoure. C’est un kiff énorme".

La scène du double-up et les paroles de Jérome font briller les yeux de tout le monde. Sur les bords du rail, les copains sont en direct sur Facebook Live, avec les copains d’Abbeville, avec la communauté Red Cactus, avec les proches. Mille émotions jaillissent autour de la table. Beaucoup de bonheur, bien sûr, et un peu de fierté quand même.

Red Cactus Jérome Bacouel

"On a été patient, sourient Nicolas et Céline, qui portent le projet depuis plus de douze ans. On a vécu plein de beaux moments avec nos qualifiés. Il y en a un qui avait été proche de l’ITM il y a trois ans, un autre qui avait éliminé Phil Hellmuth… Mais une bulle comme ça, jamais. En plus, Jérome est un mec super, un ancien patron de bar qui accueillait nos parties. Il est vraiment représentatif de l’esprit Red Cactus".

Dans la foulée, Nicolas franchit la barrière du rail, file un billet de 20 dollars à son héros et appelle une masseuse. Après toutes ces émotions, Jérome mérite bien un petit massage. "Limper-60", l’autre qualifié et champion de la finale annuelle Red Cactus, qui n'a malheureusement tenu que trois heures sur ce Main Event, y va aussi de son billet. Au summum de la crispation il y a quelques minutes, Jérome Bacouel respire et profite désormais d'un doux massage, en pensant à l’ITM imminent.

Red Cactus Jérome Bacouel

Il arrivera un gros quart d’heure plus tard, le temps que la chorégraphie de la bulle se termine et que le Main Event trouve son bubble-boy. Les dizaines de photographes qui portent leurs appareils à bout de bras, les caméras de Poker Go qui découpent les allées, mené par l’intransigeant Charlie Ceresi qui perce la foule en hurlant « COMING THROUGH ! GET OUT OF THE WAY ! » pour atteindre la table du prochain “all-in & call”.

Bubble Time

Un premier bad beat avec deux Rois battus par As-Roi. Et de un ! Lucas Reeves pris dans un set-up deux Rois contre deux As chez Marcelo Tadeu. Et de deux ! Et voilà six “all-in & call” annoncé sur la nouvelle ronde de “main-par-main”. Deux nouveaux joueurs finiront par sauter, dont le bubble-boy officiel Christian Stratemeyer, dont le As-Roi sera craqué par un joli 83 qui fera brelan au flop. Ca y’est, les 1 516 joueurs restants sont dans l’argent.

Red Cactus Jérome Bacouel

"J’ai réussi à être payé aux Championnats du Monde de poker, pose Jérome, qui essaie de réaliser. Quand je vais revoir mes enfants pour leur raconter ça, toutes les aventures par lesquels je suis passé. Ils risquent de me dire “papa, pourquoi tu pleures”. Et mes parents qui m’envoyaient encore des messages ce matin. Ils ne jouent même pas au poker, mais c’est eux qui m’ont mis aux cartes, quand on jouait à la belote et à la Manile chez ma grand-mère. C’est évidemment grâce à eux", déclare le joueur, en sortant son portable qui ne cesse de sonner.

Fin de la séquence émotion, ce Main Event n’est pas terminé. Les 12 000 jetons qu’il reste à Bacouel vont pouvoir être envoyé avec plaisir. "Première main que je vois, j’envoie" promet Jérome, qui s’exécute à peine cinq mains plus tard, lorsque la grosse blinde revient sur lui, sans regarder ses cartes. Show-down… Il a deux Rois, nouveau double-up ! Le cactus n’a pas fini de pousser.

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62 Français sont ITM sur le Main Event des WSOP 2024

FR ITM Main Event 2024CLIQUEZ POUR AGRANDIR !

De gauche à droite :

Amsellem Paul, André Alexis, Antoine Arnaud, Bacouel Jérôme, Bechahed Sami, Bifarella Samuel, Bouibeb Rayane, Bremond Romain,

Carbonneaux Maxence, Chaume Olivier; Curial Léo, Delval Frédéric, Devidal Théo, Elhajj Alain, Ferrah Meddi, Fhima Jonathan,

Fournier Gregory, Franchi Malcolm, Fryda Victor, Gerard Robin, Girard Hugues, Gonon Renaud, Guivarch Quentin, Gun Fabien,

Joubert Dimitri, Kessas Eliott, Latinois Malo, Lehoussine Karim, Lescanff Cément, Lewis Romain, Lhuillier Jean, Marcadet Christopher,

Marshall Sean, Mayer Jacques, Mignot Édouard, Mtalssi Alexis, Naoun Adel, Oberhauser Valentin, Patouilliart Paul, Pirault François,

Pitavy Émilien, Pollak Benjamin, Prudhomme Simon, Rascar Yohan, Raymond Barre, Revelly Stéphane, Reymond William, Ribouchon Florian,

Robert Damien, Robert Vincent, Sabe Joseph, Saout Antoine, Schwaederle Cédric,Tassin Pierre, Tedeschi Paul-Francois, Theze Oliver,

Ticherfatine Cécile, Tuil Teddy, Ulisse Emilio, Uzan Ludovic, Van Driessche Clément, Vayssieres Nicolas, et Zerbib Jérôme.

Sous la barre des 1 000 joueurs

Level 17 : blindes 5 000 / 10 000 BB ante 1 000 Main Event 10 000 $ (Day 4)

Le compteur affiche désormais 954 joueurs restants…

Ils remportent 17 500 $
1162ᵉ : Théo Devidal
1187ᵉ : Karim Lehoussine
1208ᵉ : Romain Brémon
1223ᵉ : Jacques Mayer

Saint Malo

Malo Latinois
Pour les gros estomacs, la bulle est un moment propice au “goinfrage”. Malo Latinois dispose d’un certain embonpoint au moment d’attaquer la journée, mais le grinder n’est jamais rassasié en jetons. Il a tranquillement profité de la bulle pour bonifier son stack, mais pas seulement en picorant les blindes. Il a carrément dévoré un plat tout entier.

Pour tailler son bout de viande, le joueur s’est armé de bons couteaux. Au moment où j’arrive en table, je le vois 3-bet sur un open IP. Réponse drastique de vilain : 4-bet tapis pour 250 000, et snap-call du Français ! Deux Dames chez l’opposant, deux Rois chez Malo et la meilleure main tient.

Latinois passe à… 2,1 millions. « Ça se passe bien, confirme le joueur. Avant ça, j’ai craqué deux As avec deux Dames. Puis derrière, je re-steal tapis 5-5 contre un joueur qui open 25BB deep. Il a As-Roi et je fais brelan floppé ». Plutôt agréable. Malo Latinois reprend le chiplead du clan français. - Fausto.

La terreur, c’est toujours Oberhauser

Valentin Oberhauser
Cela fait maintenant quelques jours que nous documentons le parcours de Valentin Oberhauser. A chaque fois, c'est pour dire à quel point il est énorme en jetons. Pourtant, le joueur ne se satisfait jamais d’un “cooler” ou d’un flip pour monter ses jetons. Illustration encore avec ce début de Day 4, où le Français a mené la vie dure à l’ex chipleader Francisco Moreno.

« Je n’ai pas vraiment pu profiter de la bulle à cause de cet Espagnol qui ouvrait beaucoup de mains. Mais je l’ai catch en « BvB », introduit Valentin. Il limp, et je pense que quand il limp pour la première fois, il va être assez “weak”, donc j’iso K2, il call. Ça vient 284, check/check. Turn 9, il fait 150% pot, je call. River 9, il fait 75%. Ça ne représente pas grand-chose, je paie, il montre 56 ». On ne la fait pas à Oberhauser !

Visiblement, l’Espagnol ne comprend toujours pas à qui il a affaire et se frotte encore au Français. Open MP, call de Moreno et Valentin complète avec K5. Le flop vient J48. Check/check/check. Turn 5, bet 1 BB, raise 4 BB de l’OR, call Moreno et raise 14 BB de Valentin. Un move qui fait fuir l’OR, mais pas l’Espagnol. River A, check/check, et l’Ibérique ne peut montrer mieux que Q10. « S’il y a un pique, je lui prends tout » regrette Valentin. Ces belles manœuvres lui permettent tout de même de pointer à un beau million et demi. - Fausto

Unis dans le deep run

Romain Bremond
Romain Brémond pensait bien avoir trouvé le spot pour se relancer dans le Main Event, quand il a défendu de BB avec une paire de 2 et trouvé un flop 725. Et pourtant, son adversaire, qui a misé flop puis turn sur un A, réclamant le tapis du Français, a trouvé une couleur avec son Q8 sur la rivière.

Hasard de la malchance, le joueur installé à Playa del Carmen est éliminé au même instant que son pote Théo Devidal, lui aussi installé au Mexique pour jouer au poker et avec qui ils ont déjà partagé beaucoup de bons moments pokéristiques.

Théo Devidal
Pour Théo, la sortie est plus brutale, puisqu'il a 5-bet shove son tapis de 55 blindes avec As-Roi et s'est retrouvé opposé à une belle de Rois. Il se voyait plutôt beau après un flop As-Dame-3, mais c'était sans compter sur la couleur backdoor touchée par son opposant. Unis dans le bust, les deux compères avaient déjà fini tous les deux dans l'argent en 2022, respectivement 791ᵉ et 481ᵉ. Cette fois, leur beau parcours s'arrête au cours du deuxième niveau du Day 4, pour un gain de 17 500 $. - Tapis_Volant

Le-ouste-hine

Karim Lehoussine
Troisième élimination survenue durant la troisième heure de la journée, celle de Karim Lehoussine. Le récent finaliste du WiPT Paris et expert en PLO nous avoue avoir traversé un « désert de cartes », avant d'envoyer son tapis pour 200 000 avec 99 après un push à 130 000 d'un joueur en début de parole. Derrière, quelqu'un attendait les deux avec les Valets… Cette 1187ᵉ place rapporte à Karim 17 500 $, deux ans après un deep-run un poil plus avancé (354ᵉ pour 30 000 $). - Benjo

Il a failli trouver le bouton fold

Antoine Saout
C'est souvent l'apanage des grands, de savoir appuyer sur le bouton fold au bon moment… pour préserver ses jetons. Tout double finaliste Main Event qu'il est, Antoine Saout s'est retrouvé embarqué dans un spot très (trop ?) compliqué sur ce Day 4 et a eu bien du mal à choisir sur quel bouton appuyer.

UTG+2, il ouvre avec A2 et se fait payer trois fois, HJ, CO et BB. Il trouve un flop 443 plutôt réjouissant : il envoie une mise de continuation à 22 000. Elle ne fait fuir personne.

Gin card sur la turn Q qui lui offre la couleur. Il opte pour une deuxième praline à 55 000. Le CO relance à tapis pour 300 000. Comme si ça ne suffisait pas, la BB pousse également son stack, d'un montant équivalent.

Alors, vous pensez peut-être que Tonio n'attendait que ça, mais ça bouillonne alors dans sa tête. Il tank bien cinq minutes avant de se résoudre à annoncer « I'm all-in ! », pas spécialement ravi de la situation.

Le CO retourne T9 pour une couleur inférieure, mais la BB dévoile 43h pour full. Tonio n'est pas encore drawing dead mais aucun 5 ne viendra l'aider sur la rivière pour empocher cet énorme pot.

Le Breton chute à 520 000 après cette main, un stack encore confortable pour poursuivre ce deep run. On vous le rappelle si vous n'avez pas lu cette information, mais Antoine Saout, qui est sur son quatrième ITM sur le Big One, n'a jamais fait moins bien que Day 7 quand il a réussi à rentrer dans l'argent sur ce tournoi. Et s'il nous faisait la passe de quatre ? - Tapis_Volant

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Quelques moves avant le dîner

Level 18 : 6 000 / 12 000 BB ante 12 000 Main Event 10 000 $ (Day 4)

On part en pause-dîner avec une horloge indiquant 774 joueurs restants. Plus de la moitié des joueurs ITM ont déjà sauté !

On n'en Ferrah pas un fromage

Meddi Ferrah
En mode survie depuis trois jours, Meddi Ferrah n'avait pas tiré la meilleure des tables sur ce troisième level du Day 4, avec Luc Greenwood, Aliaksandr Shylko et Alejandro Lococo en sa compagnie.

« J'ai le même stack qu'au 2e level du Day 1 », me souffle Meddi, bien obligé de constater qu'avec ses 12 blindes, il n'a plus vraiment son destin entre les mains. Quelques secondes plus tard, il découvre une paire de 9 sous le pistolet et décide d'envoyer son tapis de 141 000 au milieu. Mauvaise nouvelle, Fabian Quoss annonce également tapis deux crans à sa gauche. Tout le monde fold et notre Français découvre une paire d'As chez le revenant allemand.

Pas de miracle sur le board et Meddi doit céder ses derniers jetons dans ce Main Event des WSOP sur lequel il réalise son premier ITM, quelques jours après son beau deep run sur le 1 500 $ Super Turbo Bounty, où il a fini 15ᵉ pour 11 000 $. Tapis_volant

Move de génie ou énorme spew ?

Samuel a des moves en stock. Loin d’appartenir à la famille des “degens”, Samuel Anclevic est tout de même capable d'apporter son grain de folie lorsqu’il sent le moment propice. Illustration à l’instant avec cette inspiration, qu’on ne vous conseille pas de reproduire à la maison sans la supervision de professionnels aguerris.

Samuel Anclevi
Open EP 25 000, 3-bet 70 000 CO, Samuel découvre AK en SB. 4-bet 170 000, fold et payé. Le flop vient 678, pas vraiment le meilleur pour la main de Sam, qui c-bet tout de même à 110 000. Riposte directe de son opposant qui fait 300 000. Petit moment de latence… Et tapis annoncé par Sam’, pour un peu moins de 800 000 jetons ! Son opposant fold rapidement et Anclevic claque son superbe As-Roi sur la table.

Son adversaire est estomaqué. ”C’était la main que je voulais faire fold”, commente le joueur, admiratif du courage du Français. « Je me demandais si j’étais en train de faire le punt du siècle, mais j’avais le feeling, me confie le runner-up du 1 500 $ WSOP 2022. Par contre, si t’entends snap-call, tu passes pour un mongolien. Ça se joue parfois à peu de choses de passer pour un bon joueur de poker », démontrant ici qu’entre le move de génie et l’énorme spew, la frontière est mince. 1 300 000 pour l’homme qui avait déjà atteint le Day 5 lors de la dernière édition. - Fausto

Funky Fred replante la pinède

Frédéric Delval
On a bien cru à la fin du numéro de Frederic Delval. L’Aixois se trouvait en fort mauvaise posture après un duel brelan contre quinte qui le faisait tomber à trois blindes. Mais l'amateur est un dur à cuire. En grosse blinde, le joueur trouve une paire de 7 et n’en demandait pas tant pour mettre ses derniers jetons au milieu. Payé deux fois, par deux 10 et par deux Rois. Pan ! Le seveeeeeeeeen au flop, connu par tous les fans des streaming EPT, Fred se remet en selle.

Delval a plus d’un tour dans son sac et continue ses folies, toujours avec son style bien à lui. Open HJ 25 000, call CO et call Delval au bouton avec 10 BB derrière. Le flop vient K106. C-bet 35 000, call, tapis Fred call, et fold du CO. Fred montre K10, pour « top two“ mais il faudra éviter les piques face au A7 adverse. Turn A, river 2, ça tient et Delval revient aux affaires. « Quand ça se passe comme ça, c’est que je suis en forme. Qu’est-ce que je touche ! En plus, l’autre nous dira avoir foldé Dame-Valet ».

Deux mains plus tard, Delval enchaine encore avec un move étonnant. Open 25 000 EP, 3-bet 65 000 d’une joueuse au HJ, Delval snap call. Le flop vient 10107. Check-check. Turn 5… Tapis 2,5 fois le pot de Fred. La joueuse tankera de longues minutes avant de demander « Queens ? ». Fred retourne alors… Deux Dames. « J’ai peut-être manqué une street de value, mais je ne veux pas voir de river » explique Delval. From 30 000 to 470 000 en 1 heure. Chapeau ! - Fausto

Chaume-dû

Olivier Chaume
À la table de Valentin Oberhauser, qui continue d'impressionner et vient de caser un 5-bet en montrant un 4, j'ai retrouvé l'un des joueurs qui était en difficulté en fin de Day 3, Olivier Chaume (photo), spécialiste de PLO qu'on vous présentait hier. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'i l n'a pas chômé et possède désormais un tapis approchant le million.

 »C'est l'espagnol qui lui a tout mis avec Roi-Dame sur une turn Valet-8-7-As dans un pot 3-bet", m'indique Valentin, avant de me préciser qu'Olivier ne 3-bet qu'en value depuis le début de journée. Cette fois, il avait les Valets pour brelan floppé et pour faire enfin décoller son stack sur ce Main Event. Tapis_volant

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« T’as vu ma table ? Lococo, deux diables, le mec qui a gagné le PSPC, Fabián Kuoss et Erik Seidel. » - Signé : Meddi Ferrah juste avant son bust, semblant montrer que le niveau des tables est en train de se corser.

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La fuite des cerveaux

Level 19 : 10 000 / 15 000 BB ante 15 000 690 joueurs restants Main Event 10 000 $ (Day 4)

WSOP / Reportage
Ils remportent 27 500 $ 695ᵉ : Vincent Robert 748ᵉ : Stéphane Revelly

Ils remportent 25 000 $

783ᵉ : Simon Prud'homme
820ᵉ : Ludovic Uzan
824ᵉ : Hugues Girard

Ils remportent 22 500 $

869ᵉ : Meddi Ferrah
902ᵉ : William Reymond
904ᵉ : Fabien Gun

On retrouve notre correspondant local à Vegas

William Reymond
Ballotage défavorable pour le William Reymond : le plus Américain des joueurs amateurs français - il y vit depuis plus de vingt ans et a gagné un bracelet online en 2018 - a été déchu de son mandat en 902ᵉ place. On n'était pas là au moment du dépouillement des urnes, mais deux heures plus tôt, le journaliste, grand spécialiste de la question américain et notamment son système politique (les passionnés ne manquent aucune de ses analyses très pointues sur Twitter et Youtube), répondait à LA question qui taraude les junkies de politique US comme moi. À savoir : après un premier débat absolument désastreux face à Donald Trump, le clan démocrate et son candidat Joe Biden sont-ils complètement carbonisés pour l'élection présidentielle de novembre ?

La réponse de Raymond se fait catégorique : « Absolument pas. Rien n'est joué ! Le parti démocrate est une grande machine, très bien implantée localement sur tout le pays. Ils ont les moyens de renverser la tendance. Et historiquement, les débats entre les candidats investis ne pèsent que très peu sur les résultats dans les urnes. » De quoi rassurer, au moins un peu, ceux qui ne dorment pas la nuit à l'idée d'un retour de Donald Trump aux affaires. - Benjo

Un nouveau converti

Hugues Girard
Roi-Dame poussé au bouton pour 18 BB après une relance du cut-off, qui a largement de quoi payer avec As-Roi : on parie d'Hugues Girard oubliera vite sa sortie, anecdotique, en 824e. En revanche, le récent runner-up du Winamax Poker Tour n'oubliera pas les sensations procurées par sa première visite sur le Main Event, lui qui joue de longue date mais a longtemps été en retrait des tables.

« C'est extraordinaire ! En plus, j'ai eu la chance du débutant. Maintenant, je me dis que c'est un tournoi à faire tous les ans… Le field, la structure… Et les émotions ! Je me sens comme un gamin, qui demande déjà c'est pour quand le prochain Noël ! » Pas trop dur, de retomber de son nuage ? « J'encaisse le coup, il va me falloir un peu de temps. Mais tu sais quoi ? C'est aussi cette sensation que je voulais découvrir : celle de sauter du Main Event ! Maintenant, je sais ! » conclut Hugues avec un vrai grand sourire. - Benjo

Le braconnage des jeunes loups

7 sur 8 au Day 2. 5 sur 8 au Day 3. Encore 5 sur 8 au Day 4… Mais il n’en reste plus qu’un à l’entame des deux derniers niveaux du jour. Révélée durant ce Main Event après un parcours remarquable, la Team Elite Poker a fondu sur ce quatrième jour de tournoi. On avait documenté la chute brutale de Maxence Carboneaux, rapidement suivie par les éliminations d' Emilio Ulisse puis Ludovic Uzan. Peu avant le diner-break, c’est le capitaine Simon Prod’homme qui rend les armes, pris dans un énorme flip à plus de 80 blindes face à l’inévitable Nacho Barbero.

Simon Prod’homme
Open bouton 25 000, flat de Nacho en SB et Simon squeeze depuis la SB à 120 000. Fold rapide du bouton, mais en SB, Nacho envoie la sauce : « New-York Back Raise » à tapis pour 580 000 jetons. Simon prend son temps pour évaluer la range de l'Argentin. Il se fera même “timer” par un voisin de table un peu impatient. Après avoir bien compté les combos, c'est un call ! Nacho montre 88, bien payé par le AJ du Français.

En revanche, quelle idée de jouer des flips avec un joueur de la trempe de Nacho. L'Argentin frappe le 8 sur le flop A98. Un peu d'espoir sur la turn Q, mais la river A ne change rien. Prud'homme sort autour en 783e place, pour 22 500 $.

Un run-out regrettable, d’autant que Simon avait plutôt bien géré les premières joutes avec le serial-perfeur argentin.

« Je l’ai check-raise river dans un énorme pot il a fold. Je l’ai beaucoup 3-bet et il a call-muck un spot juste avant. J’ai réfléchi pour la forme, pour être sur de ma décision, mais s’il avait As-Dame, deux Valet et plus, il va toujours 3-bet SB vs bouton. J’ai besoin d’être bon 40% du temps. Contre les PP, j’suis en flip, contre les broadway, j’ai 60% d’équité. C’est toujours un call ici », commente Alexis.

Le fondateur del a Team Poker Elite pourra tout de même être fier de son parcours ainsi que celui de ses acolytes. Inconnue du field il y a une semaine, Elite Poker a montré en un tournoi son sérieux, son potentiel et ses ambitions dans le monde du poker. On a d’ailleurs pris beaucoup de plaisir à découvrir un par un cette équipe… Qui compte encore un représentant !

Team Poker Elite
"Les quatre d’un coup, c’est dur. Mais c’est comme ça, on reviendra l’année prochaine. Et puis, il y a encore Alexis Mtaalssi (photo ci-dessus), on continue de vibrer tant qu'il y en a, note Simon. Voyons si les membres de l’Elite sont aussi bon “raileurs” que grinders et s’ils pourront encore un peu plus pousser le deep run, avant de repartir vers les tables de cash d’Austin, Montréal ou Macau. - Fausto

Les éliminations que nous avons loupées

Fabien Gun
Fabien Gun, 904ᵉ pour 22 500 $
Ludovic Uzan
Ludovic Uzan, 820ᵉ pour 25 000 $
Stéphane Revelly
Stéphane Révelly, le sosie officiel du créateur de DLTDP Régis Léon, 748ᵉ pour 27 500 $
Vincent Robert
Vincent Robert, 695ᵉ pour 27 500 $

Anecdotes, statistiques et citations à la con

33 : le nombre de Français encore en course au retour de la pause-dîner.

« Non, franchement, rien de spécial » :- Signé : Cédric Schwaederle à chaque fois qu'on lui demande des nouvelles, alors qu'à chaque fois, son stack a augmenté de 50 %. CrazyDonkey pointe à 1,6 million aux blindes 10 000 / 15 000.

« Je suis arrivé à la table de Mateos pendant quinze mains, j’ai gagné un coup contre lui donc maintenant je peux dire que je suis up sur Mateos » - Signé : Jean Lhuillier, la bête noire de la maquina, derrière un stack de 2,3 millions.

Aucun signe de ralentissement

Il reste 585 joueurs De nombreux Français chutent Level 20 : 10 000 / 20 000 BB ante 20 000 Main Event 10 000 $ (Day 4)

C'était encore loin

Quand on a déjà atteint un Day 6 de Main Event (c'était en 2019), on a possiblement un edge sur le field lorsque le prochain deep run se matérialise. Il est tellement rare d'aller si loin dans le Big One que l'avoir fait une fois vous donne forcément un avantage sur les autres, une connaissance du terrain, un sixième sens qui vous aide à prendre les décisions importantes de votre tournoi. Et pourtant, quelques minutes après son élimination du Main Event sur le Day 4, Romain Lewis ne peut s'empêcher d'avoir des regrets sur le coup qui a provoqué sa chute. "J'aurais dû 3-bet", ressasse-t-il humblement après sa sortie.

Romain Lewis
Après une relance UTG, Romain se contente de payer UTG+2 avec une paire de Dames et un stack de 25 blindes. Son adversaire place un petit c-bet sur le flop 4-3-2 rainbow, payé par Romain. Sur la doublette du 4 à la turn, UTG insiste en plaçant cette fois une grosse mise à 150K, soit la moitié du stack de notre Team Pro. Romain annonce all-in et se fait payer rapidement par... As-5 suité, la quinte max floppée. Pas de miracle sur la rivière - Romain jouait tout de même les 4 et les Dames - et c'est la sortie de route pour l'avant-dernier membre du Team en lice dans l'épreuve.

Très déçu après sa sortie en 686ᵉ place, Romain ne parvenait pas à s'expliquer pourquoi il avait just call ici. Une erreur selon, lui puisqu'il aurait peut-être pu faire tout mettre la pression aux Valets et aux 10 dans la range adverse avec un 3-bet. Enfin, pas sûr... Avec peu d'infos sur sa nouvelle table, hormis les conseils des pros du Team pour affronter un certain Phil Ivey, Romain n'a pas eu le temps d'imposer sa présence et de remonter un stack comme il avait pu le faire à plusieurs reprises durant ce Main Event.

On en arrivait parfois à penser que Romain ne pouvait pas bust de ce tournoi, tant il avait l'air de prendre chaque spot avec précaution, ne se mettant jamais en danger, et parvenant à éviter le mieux possible les set-ups, comme sur le Day 1 où il avait perdu le minimum sur deux spots où il avait pourtant brelan puis flush.

Romain Lewis
Mais ce Day 4 n'aura pas été le plus simple à gérer avec notamment une grosse inévitable qui l'a vu perdre la moitié de son tapis, avec deux Dames contre deux Rois à tapis preflop. Tombé à seulement dix blindes à un moment de la journée, Romain s'était redonné un peu d'air avant le dinner-break, mais devra se contenter d'un Day 4 sur ce Main Event, un tournoi dont il ne ratait jamais une édition pendant ses jeunes années de fan de poker. "C'est toujours aussi génial de deep run le Main Event, me confie Romain, mais c'était encore très loin. Même si on fait ce qu'il faut, on n'est jamais à l'abri de ce genre de coups."

Romain laisse seul Adriãn Mateos pour défendre les couleurs du Team avec un stack indécent de 3,5 millions de jetons à l'heure où j'écris ces lignes. Enfin pas vraiment seul, puisque Romain Gonon, vainqueur du Team Pro Expérience, est toujours en plein rêve, en passe d'accéder au Day 5 du plus beau tournoi du monde. - Tapis_Volant

"Je ne peux pas me plaindre !"

684ᵉ au classement : dans n'importe quelle autre discipine, et dans n'importe quel autre tournoi de poker, cette place ne serait rien d'autre qu'anecdotique. Pas sur le Main Event des WSOP : sur le plus gros tournoi du monde*, une 694e place signifie qu'on a battu plus de 95 % des participants. Elle traduit quatre journées entières de combat. Et elle récompense 27 500 dollars. cette 694e place, c'est celle de Léo Curial, le dernier représentant des vainqueurs du KING5 2024.

Léo Curial
"Ce fut une journée de fou, je ne peux pas me plaindre", explique le freerolleur, expliquant être tombé à un moment à... quatre blindes. "C'était deux heures après la bulle, avec une quinte max trouvée sur le turn. Un joueur se retrouve à tapis avec brean : rivière, doublette de l'As. Il avait à peine moins que moi !" À la force du poignet, Léo remontera à 800 000... avant de se reprendre le vent du bad run dans la face. Ses deux derniers coups, il les joue avec 27 BB devant lui : un classique coin-flip As-Roi contre 88, puis un A5 poussé au cut-off qui rencontre les Rois.

Aucune trace de frustration chez Léo, qui nous raconte ses coups posément, et semble ne retirer que du positif de son premier Main Event. « Ce sont mes premiers vrais lives, en fait. J'ai joué une étape du Winamax Poker Tour… et quand je suis arrivé ici, j'ai fait le Colossus. C'était un bon entraînement, d'ailleurs. » Derrière, le tournoi le plus prestigieux du monde fut à la hauteur de ses attentes. « C'est le plus beau ! C'est un truc à vivre. Et surtout, les tables sont très cordiales, on blague beaucoup. » Et sur le plan personnel ? « Je suis content d'être resté moi-même. Je n'ai pas cherché à faire semblant d'être ce que je ne suis pas, un pro, un très bon joueur. Quand on est conscient de son image, on arrive à en profiter un peu… » Le mot de la fin, Léo le gardera pour Winamax, mais ce qu'il a dit était beaucoup trop gentil pour être répété ici, on se ferait prendre en flagrant délit de brag. - Benjo

Leo et les FR
Léo Curial a pu aussi sympathiser avec le clan français

Fryda freezé

Victor Fryda
"C'est pourri ! Vraiment nul !" Ce n'est pas que Victor Fryda est mécontent au moment de sortir, mais il s'excuse presque pour avoir si peu de choses à raconter après son élimination. "J'ai foldé toute la journée, jusqu'à tomber à 10 BB. Je me retrouve à tapis avec Valet-10 assortis, payé par As-7 assortis. Et voilà." - Benjo

Kortex sur son flex

Clément Van Driessche
On l’avait laissé avec un énorme tapis en début de journée. On le retrouve à deux heures de la fin avec un stack encore plus gros. Clément Van Driessche a manœuvré dans les hauteurs toute la journée, et vient encore de se propulser sur une séquence pré-flop qu’on n'attendait pas.

"Un joueur a un peu flanché, pose le joueur, quelques secondes après avoir profité des dégâts. Il faut dire qu’il y a une dynamique de zinzin à cette table. Là, Lojack open, 3-bet de CO, je 4-bet KK en SB et l’OR 5-bet jam A4. On a tenu" décrit le Team Pro Nutsr. Après comptage, il y avait plus de 700 000 en face, qui filent directement dans le stack de Clément, qui monte à 2 400 000 l’aube du dernier niveau. - Fausto

Gonon toujours au front

Renaud Gonon
Deux logos W encore dans le field. Adrian Mateos, satellisé sur une autre planète, avec 3,5 averages et... Renaud Gonon. Un peu moins connu, un zéro de moins au chipcount, mais le Team Pro Expérience s’accroche remarquablement bien. Gonon vient même de trouver quelques bons spots pour redresser un peu son tapis, qui tournait autour des 25 blindes depuis quelques heures.

"J’ai slow-play deux Valets et touché mon brelan dans un pot 4-way. Le joueur russe a stab sur la turn, j’ai raise puisqu’il y avait un tirage couleur et malheureusement il a fold" raconte le Ciotadin, qui venait déjà de gratter quelques pots.

« J’avais fait un ou deux re-steal préflop. Puis j’ai défendu 66, c’est venu 254 et j’ai check-raise tapis, ça a passé ». Quelques pions qui font du bien. Un peu moins de 600 000 pour l’éphémère Team Pro, qui compte bien pousser encore son expérience de fou. - Fausto

Du Binion's au Horseshoe

Teddy Tuil
Premier ITM sur le Main Event pour Teddy Tuil. Mais que l'on ne s'y trompe pas : le Franco-Israëlien était là avant tout le monde, ayant joué les WSOP pour la première fois en 2001. "C'était une autre époque, le Binion's. On était peu de Français à faire le voyage, alors on restait tout le temps ensemble, on dînait. Maintenant, il y a beaucoup de monde qui se déplace, mais comme il y a toujours des tournois à jouer, on est éparpillés un peu partout."

Aucune nostalgie chez ce pilier de feu-l'ACF, cependant : « Les structures sont bien meilleures aujourd'hui, et les joueurs aussi. A l'époque, un 3-bet ça voulait dire les As, les Rois ou As-Roi, et c'est tout ! Maintenant, les jeunes 3-bet avec 7 et 8… » Tuil sourit. « J'ai du m'adapter, forcément. » Bientôt à la retraite, Tuil possède une chaîne de magasins de jouets en Israël, en passe d'être reprise par son fils. Mais au poker, on ne prend pas sa retraite. On reverra celui qui revient tous les ans ou presque à Vegas. Mais en attendant, il est temps de rentrer à la maison. « Ma famille me manque, ça fait trop longtemps que je suis parti. J'ai fait mieux que 9 500 joueurs, ça me suffit déjà ! » - Benjo

Ribouchonné

Florian Ribouchon
Grimpé à 1,3 million après avoir doublé avec les Rois contre As-Roi, on pensait bien que Florian Ribouchon allait nous faire un Millionaire Maker 2.0 sur ce Main Event. Et pourtant, les Dieux du poker auront été taquins avec lui tout le reste de la journée, pour le faire chuter avant le dernier level de la journée.

D'abord, il 3-bet puis 3-barrel avec Roi-Roi sur un tableau 8-5-4-4-8 et se fait relancer sur la rivière. Sans comprendre la line adverse, il préfère relâcher ses cowboys et laisser filer ce gros pot.

Ensuite, il isole un limpeur avec As-7 suité et voit son adversaire lead à 50% sur le flop 8-7-5. ll paye avec deuxième paire. Sur la doublette du 7 turn, qui ouvre un flush-draw, Florian dégaine cette fois une mise à 90 000 (50% pot) et se fait check/call. Son opposant reprend l'initiative sur la river 9 en misant cette fois 180 000. Florian paye et se voit montrer Valet-Dix suité (mais pas du tout de la couleur du flush-draw)

Retombé dans la zone dangereuse, Florian a le malheur de disputer « un flip contre un mec tilté » avec As-9 contre 4-4 et chute à seulement une blinde, avant de quadrupler puis changer de table.

Il atterrit à la table de Valentin Oberhauser avec un stack de 75 000, qu'il va mettre au milieu dès sa première main UTG, avec 109 contre AQ. Avec deux cartes vivantes, Florian espère la remontada et ça doit partir de là. Mais il ne trouve aucune aide sur le board et doit quitter le Main Event.

« Ça aurait été sympa une histoire de remontada. T'aurais écrit « Il tombe à une blinde et remonte à 1 million ». Mais souvent, quand tu tombes à une blinde, la main d'après, tu bust, en fait ». Florian rejoint la caisse en encourageant Valentin (il a échangé quelques % avec le bonhomme). « J'ai encore quelques vibrations, du staking, des swaps ». Retrouvant un certain Tom Dwan à la caisse de payouts, Florian ne peut s'empêcher de me lâcher une petite punchline dont il a le secret : « Il a bust avant moi, ce naze ! » Près du rail en attendant la pause, je lui conseille de faire croire qu'il est encore dedans, pour éviter les réponses délicates à la question « T'as combien ? » de tous ses amis encore in dans le tournoi. « Très bonne idée, je fais ça jusqu'à la finale du Main… ils pourraient y croire. » - Tapis_Volant

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Le Day 4 est terminé

Restez branchsé pour notre bilan maison et une belle galerie photo.

En attendant, il reste 467 joueurs, le tapis moyen est de 1,3 million, et le Day 5 débutera aux blindes 10 000 / 25 000.

23 Français seront au Day 5 :

Malo Latinois (4,1m.), Jean Lhuillier (3,1m.), Clément van Driessche (2,4m.), Dimitri Joubert (2,4m.), Valentin Oberhauser (2m.), Olivier Chaume (2m.), Malcolm Franchi (2m.), Sami Bechahed (1,8m.), Samuel Bifarella (1,7m.), Antoine Saout (1,635m.), Jérôme Zerbib (1,36m.), Joseph Sabe (1,1m.), Sean Marshall (800 000), Emilien Pitavy (650 000), Grégory Fournier (630 000), Elliot Kessas (560 000), François Pirault (400 000), Alexis Mtalssi (360 000), Alexis André (320 000), Frédéric Delval (290 000), Adel Naoun (280 000), Nicolas Vayssières (210 000), et Rayane Bouibeb (175 000).

On en a peut-être oublié un, pas sûr, on vérifiera sur le classement officiel à sa publication.

Un field qui rentre dans la norme, dominé par un pro hors-norme

Marqué par la bulle, le Day 4 s'achève avec 464 joueurs restants Il reste 23 français, en majorité des jeunes grinders bien connus de nos services En deuxième position au classement ? Rien de moins qu'Adrian Mateos !

Bulle
Bruyante, frénétique, mais avant tout joyeuse, et par moments émouvante : la bulle semble déjà bien loin au moment de songer à faire le bilan du Day 4 du Main Event. Douze heures après cette étape cruciale, le field a fondu à toute vitesse pour passer de 1 617 à 464 joueurs. Des centaines sont déjà passés à la caisse, ruminant la justesse de leur décision fatale (pour les pros) ou savourant de repartir du plus beau tournoi du monde avec quelques dizaines de milliers de dollars en poche (pour les amateurs).

Maintenant que l'on attaque officiellement la seconde moitié du marathon, ce sont ces derniers qui vont avoir de plus en plus de mal à trouver le second souffle, tandis que les coureurs les mieux entraînés vont commencer à tenter une échappée. Vous n'aurez qu'à scroller jusqu'à la deuxième position au classement pour trouver l'un des plus dangereux joueurs de poker du moment. Vous le connaissez bien…

Mateos, le rouleau compresseur

Adrian Mateos
On désigne souvent Adrian Mateos par son surnom, « la máquina ». On n’oublie cependant de préciser que c’est une machine amovible, qui se métamorphose selon les tournois et les adversaires. Tantôt perforeuse de field, tantôt moissonneuse-batteuse, tantôt tractopelle ramassant les jetons, le Madrilène a cette fois incarné l’une de ses automates favoris : le rouleau-compresseur.

« C'est simple, j’ai gagné tous les gros pots que j’ai joués. Tout est allé dans mon sens. Il y a eu un gros flip à 600 000 jetons en milieu de journée, mais honnêtement, il y a eu tellement de coups que je ne saurais isoler une grosse main » déclare Adri, sans oublier de caser sa classique (et déjà entendue la veille) phrase passe-partout « Quand je bluffais, ils foldaient, quand j’avais, ils payaient ».

Adrien
Voisin de Mateos durant les deux dernières heures, Adel Naoun était aux premières loges pour assister à la démonstration Mateos, dont il a été l’une des premières victimes. "Il m’a complètement « own ». Je suis sur qu’il va dire dans Dans la tête d’un Pro que je suis un gros pigeon. Le seul moment où je tente un 4-bet light avec A-2 off, il m’a 5-bet tapis“ déplore Naoun, qui a malgré tout apprécié les joutes avec le Team Pro W.

« C’est vrai que j’ai gagné la majorité des coups contre lui. Mais ce n’est pas le seul à qui j’ai pris beaucoup de jetons » commente l'Espagnol. Effectivement, aujourd’hui Adri a détroussé un peu tout le monde, au point de monter un stack colossal de 4 500 000 jetons, le deuxième plus gros tapis en circulation, devancé d’une courte tête par Stephen Song. Lui qui n’avait jamais atteint un Day 5 de main Event, s’y présentera demain avec 180 blindes.

Adrian
« J’ai toujours voulu faire un deep run dans le Main. Ma carrière dans le poker me convient très bien, mais il me manquait cette expérience d’aller loin dans ce tournoi. J’espère que ça sera pour cette année. Mais il reste encore beaucoup de joueurs. 500, c’est énorme. J’aimerais atteindre la phase finale du tournoi et sentir cette émotion quand tu te lèves pour jouer un Day 7 ou un Day 8. C’est une expérience que je n’ai jamais vécue et j’aimerais vraiment la vivre ».

La route est encore longue, mais la « máquina » y va tout droit. Et chaque seconde de son parcours, chaque mouvement du rouleau compresseur continueront d’être enregistré par les équipes de Dans la tête d’un Pro, pour une saison qui pourrait encore une fois rester dans les mémoires. - Fausto.

Team Pro éphémère, souvenirs éternels

Renaud
Voir Adrian Mateos dans les derniers stades d’un tournoi légendaire à 10 000 $ l’entrée ne nous étonne pas vraiment. En revanche, nous étions plus surpris de l’identité du dernier logo W qui escortait le Madrilène sur ce Day 4 de Main Event. Un collègue éphémère, qui gagnait sa place dans le Team en remportant l'opération Team Pro Experience sur Winamax. Renaud Gonon s’offrait alors un package pour Vegas, et l’opportunité de jouer le Main Event, en compagnie du Team, avec qui il partagerait son quotidien le temps du voyage.

Chaque jour, le grinder de La Ciotat posait avec les membres du Team qualifiés pour le jour suivant. Leur nombre réduisait à vue d'œil mais du Day 1 jusqu’au Day 4, Renaud apparaissait à chaque fois. « Je pensais que t’allais durer deux, trois jours, mais tu ne veux pas partir ! Ça sera toi bientôt toi le boss en fait ! » blaguait Mustapha Kanit en fin de Day 2. L’Italien ne croyait pas si bien dire. Seul Adrian Mateos aura survécu au Ciotadin.

Au bout d’un parcours épique, Renaud Gonon rend finalement les armes en 539e position, en toute fin de Day 4, sur un set-up imparable contre Sami Bechahed, avec qui il avait boxé et sympathisé toute la fin de soirée. En l’occurence, un duel As-Roi contre As-Dame sur un board hauteur As, où Renaud paiera logiquement trois barrels. « Il y avait 538 joueurs à qui j’aurais préféré prendre des jetons » me glissait son bourreau, avant d’aller saluer chaleureusement son pote et adversaire du soir. Au moment de se lever de sa chaise, tous ses adversaires ont d’ailleurs un mot pour le qualifié, avec qui ils ont apprécié le temps à table.

Au moment d’aller chercher son ticket au bureau des pay-outs, Renaud est évidemment touché. « On était qu’au jour 4 », minimise le joueur, avant de se rendre compte quelques secondes plus tard qu’il n’y a quasiment aucun tournoi qui se compte en “jour 4”. C’est vrai que c’est fou. Je ne réalise pas forcément. J’étais tellement focus, et j’ai tellement préparé ce tournoi. J’ai pris du coaching avec Nutsr, avec Stéphane (Matheu), avec Pierre (Calamusa), j’ai travaillé de mon côté… Ça fait quelque temps que je sens que mon jeu s’améliore. Je me sentais prêt ».

Malgré son statut de qualifié, d’amateur en plein rêve, Renaud s’est senti sur ce Main et dans cette équipe comme un poisson dans l’eau. « Je n'ai jamais été aussi à l’aise. Je n’ai pas tremblé une seule fois. J’étais serein… Sauf là maintenant, j’ai la voix qui tremble un peu… J’aurais aimé être sur la photo une dernière fois, confesse le joueur, marqué par son aventure sur ce tournoi, mais aussi les moments de vie partagés avec le Team. L’expérience, elle a été folle. Les diner-breaks avec Romain Lewis, les pauses avec Kool Shen à parler de musique et de poker. Les repas avec Stéphane (Matheu)… C’est des moments qui sont oufs. Il faut le mettre en avant ce tournoi, c’est une merveille. Je parle du tournoi “Team Pro Expérience hein”. Le Main Event, ça va, il se démerde ! »

Après cette journée aux côtés de Romain Lewis et Adrian Mateos, Renaud part rejoindre… Sa famille, avec qui il est venu à Vegas pour partager cette aventure. « Je vais me reposer avec ma et mon fils. Il a douze ans et il essaie déjà de rentrer dans toutes les Pool Party ! Et puis ce n’est pas fini, il y a un 3 000 $ demain ! », puisque le package comprend effectivement trois autres tournois, à 3 000$, 600$ et 777$ de buy-in. Cette Team Pro Experience déjà mémorable, n'est pas tout à fait terminée. - Fausto

À en perdre son latin

Malo Latinois
Pour son premier Vegas, Malo Latinois vit un conte de fées sur le Big One. Son Day 4 se termine un tapis de 4,1 millions en sa possession, soit près de quatre fois ce qu'il avait à midi, et largement assez pour le mettre en tête du clan français

« Je suis content de mon jeu aujourd'hui, mais ce serait mentir que de dire que je n'ai pas run good », avoue Malo, j'ai suckout deux As avec deux Dames, puis gagné un gros coup avec deux Rois contre deux Dames, puis un resteal à tapis avec 5-5 contre As-Roi pour 25 blindes." C'est surtout à la bulle que Malo a commencé à faire la différence. En fin de journée, il parvient à faire folder deux Rois dans un pot 3-bet où il check/raise puis 2-barrel : un move de haut vol qui lui fait atteindre les cîmes du chip-count.

Très humble, le vainqueur de la Million Week et 16e de l'EPT Paris 2023 est déjà ravi de la performance, Malo est conscient que « le run peut s'arrêter à tout moment » mais a beaucoup de gratitude pour ce moment incroyable qu'il est en train de vivre. Héros heureux d'un vlog centré sur la Team Aim the Millions, dans lequel seront également présents Alexis André (également au Day 5 - photo ci-dessous) et Ludovic Uzan (éliminé au Day 4), Malo sera clairement une de nos grosses chances sur cette deuxième partie de Main Event, avec le 6e stack à la reprise.

Alexandre André
Plusieurs français ont franchi (comme Malcolm) la barre des 2 millions : Jean Lhuillier, Clément Van Driessche, Valentin Oberhauser et Dimitri Joubert. D'autres s'en sont dangereusement rapprochés sur le dernier level de la journée, tels Antoine Saout, Sami Bechahed et Olivier Chaume.

Antoine Saout
Pour Antoine Saout, c'est une défense avec Roi-10 qui s'est transformée en full sur la turn d'un tableau Roi-Valet-10-10 quand le relanceur initial détenait As-10 pour trips. Il a réussi à tout prendre pour monter à 1,7 million et croire encore en ses chances d'atteindre un 4eme Day 7 sur le Main Event.

Sami
Sami Bechahed a trouvé un flop 922 parfait avec sa paire de 9 en main, contre un joueur qui a 3-barrel avec AJ après avoir trouvé sa couleur sur la turn. « Facile, le poker, parfois », rigole Sami, avant d'ajouter qu'il a vécu la journée inverse d'hier, où il s'était écroulé sur la fin.

Chaume
Du côté d'Olivier Chaume, c'est un gros bluff typique d'un gros joueur de cash-game PLO avec KQ sur un tableau 9532A qui lui a permis d'empocher le plus gros pot de sa journée, dans lequel il c-bet le flop, paye un lead sur la turn et raise all-in sur une grosse mise de son adversaire sur la river.

Les 23 Français du Day 5

Malo Latinois (4,13m.), Jean Lhuillier (3,355m.), Clément van Driessche (2,87m.), Dimitri Joubert (2,325m.), Valentin Oberhauser (2,3m.), Samuel Anclevic (2,155m.), Malcolm Franchi (2,075m.), Sami Bechahed (1,77m.), Antoine Saout (1,635m.), Olivier Chaume (1,54m.), Jérôme Zerbib (1,36m.), Joseph Sabe (1,145m.), Sean Marshall (1,105m.), Emilien Pitavy (760), Grégory Fournier (630 000), François Pirault (540 000), Elliot Kessas (405 000), Alexis Mtalssi (390 000), Adel Naoun (365 000), Rayane Bouibeb (355 000), Frédéric Delval (275 000), Alexis André (245 000) et Nicolas Vayssières (210 000).

Qui est le chip-leader ?

Stephen Song
Avec 4,745 millions (190 blindes), Stephen Song devance Adrian Mateos d'une très courte tête. L'Américain affiche 6,3 millions de dollars de gains sur Hendon Mob, un bracelet WSOP, et un trophée WPT. Le public français se souvient de lui comme celui qui a chuté en heads-up face à Jonathan Pastore sur le 6-max à 5 000 $ des WSOP 2023…

Les 38 Français éliminés durant le Day 4

496ᵉ : Cédric Schwaederle 35 000 $
Considéré comme le meilleur joueur français actuel par un couvreur qui se balade souvent avec un chapeau sur la tête, Cédric Schwaederle semblait indéboulonnable sur ce Main Event. Il aura fallu un bad beat avec deux Rois contre As-Dame pour un pot de 100 blindes pour mettre fin à son deep run sur le Main Event, en toute fin de Day 4. « J'ai envie de crever », commentera de façon lapidaire CrazyDonkey après son bust.

496ᵉ : Cédric Schwaederle 35 000 $
535ᵉ : Renaud Gonon (Team Pro Experience) 35 000 $
582ᵉ : Florian Ribouchon 32 500 $
???e : Teddy Tuil 32 500 $
622ᵉ : Victor Fryda 30 000 $
676ᵉ : Cécile Ticherfatine 27 500 $
684ᵉ : Léo Curial (Vainqueur KING5 2024) 27 500 $
686ᵉ : Romain Lewis (Team Winamax) 27 500 $

695ᵉ : Vincent Robert 27 500 $
748ᵉ : Stéphane Revelly 27 500 $

783ᵉ : Simon Prud'homme 25 000 $
820ᵉ : Ludovic Uzan 25 000 $
824ᵉ : Hugues Girard 25 000 $
869ᵉ : Meddi Ferrah 25 000 $
902ᵉ : William Reymond 22 500 $
904ᵉ : Fabien Gun 22 500 $
1017ᵉ : Yohan Rascar 17 500 $
1051ᵉ : Clément Lescanff 17 500 $
1055ᵉ : Quentin Guivarch 17 500 $
1065ᵉ : Olivier Theze 17 500 $

1074ᵉ : Paul-François Tedeschi 17 500 $
1090ᵉ : Christopher Marcadet 17 500 $
1114ᵉ : Jérôme Bacouel 17 500 $
1128ᵉ : Edouard Mignot 17 500 $
1162ᵉ : Théo Devidal 17 500 $
1187ᵉ : Karim Lehoussine 17 500 $
1208ᵉ : Romain Brémond 17 500 $
1223ᵉ : Jacques Mayer 17 500 $
1224ᵉ : Robin Gerard 15 000 $
1287ᵉ : Maxence Carbonnaux 15 000 $

1323ᵉ : Jonathan Fhima 15 000 $
1334ᵉ : Emilio Ulisse 15 000 $
1352ᵉ : Alain Elhajj 15 000 $
1368ᵉ : Arnaud Antoine 15 000 $
1413ᵉ : Paul Patouilliart 15 000 $
1467ᵉ : Benjamin Pollak 15 000 $
1488ᵉ : Pierre Tassin 15 000 $
NON ITM : Laurent Azout

Brèves de fin de Day 4

Alejandro Lococo
Ceux qui ont vécu les deux deep runs consécutifs du très divertissant Alejandro Loco (7ᵉ en 2021 puis 39ᵉ en 2022) salivent déjà en songeant aux dingueries qu'il pourrait nous offrir durant la seconde partie du tournoi. Le rappeur argentin sera au Day 5 avec un solide stack de 2 millions.

Ted et Michele Lawsqon
Tous les habitués des WSOP connaissent le couple formé par Ted et Michele Lawson. Michele est une épouse du genre dévouée : qu'il pleuve, qu'il vente, sur absolument tous les tournois joués par Ted elle est là, assise sur une chaise derrière le cordon de sécurité, depuis le shuffle up and deal jusqu'à l'élimination. Surprise : sur cette édition du Main Event, les rôles étaient inversés. C'est Ted qui a assuré le rail, tandis que Michele (1 200 $ de gains sur Hendon Mob) signait un beau deep-run jusqu'en 475ᵉ place.
Joe McKeehen
Il faudra qu'on vérifie sur le listing officiel, mais on dirait bien que le dernier ex-champion du monde en course a rendu les armes en fin de Day 4, il s'agit de Joe McKeehen. Dans tous les cas, les stars ont valsé aujourd'hui, depuis Tom Dwan jusqu'à Erik Seidel, en passant par John Hennighan ou Brian Hastings.

Phil Ivey
Si l'on passe outre ses manières peu galantes quand il s'agit de draguer notre photographe, Phil Ivey est la dernière vraie superstar du poker encore en course. Avec un stack modeste, cependant : 26 BB

Noah Boeken
Au chapitre des européens, certains d'entre nous se souviennent encore de Noah Boeken, omniprésent durant les premières saisons de l'EPT au milieu des années 2000. Le Hollandais se qualifi avec 1,4 million

José Barbero
Son pote José Barbero, lui, n'a jamais quitté le circuit. Désormais bien installé dans la sphère High Roller, il ne dit pas non pour autant à un petit 10K des familles, surtout quand c'est le plus gros du monde. 1,6 million en jetons à l'aube du Day 5 !

Kristen Foxen
Kristen Foxen se qualifie avec pile la moyenne : 1,3 million

Dragana Mackelprang
Du côté des amateurs, on salue le nouveau deep run de la pharmacienne Dragana Mackelprang, repérée sur l'édition 2021 (64e)
Un jeton
L'histoire ne dit pas si ce monsieur ayant franchi la bulle avec un seul jeton de 1 000 était encore en course douze heures plus tard...
DLTDP
Adrian Mateos a beau leur causer de bonnes grosses heures supp', les équipes de Dans la Tête d'un Pro gardent le sourire

On commence à y voir plus clair dans ce Main Event. 464 joueurs restants alors qu'ils étaient 10 112 au départ. C'est un nouveau tournoi qui va commencer. Bien plus facile à gérer pour nous autres observateurs, et tout l'inverse pour ceux qui seront assis à table. Chaque heure qui va passer sera plus dangereuse que la précédente, chaque nouvelle décision vaudra de plus en plus d'argent. Bref : le spectacle qui nous est offert va être de plus en plus kiffant. Rendez-vous jeudi à midi (21 heures en France) !

Benjo, Fausto, Tapis_Volant & Caroline Darcourt

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