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WSOP 2023-Main Event - 3

Level 11 : le sprint vers l’argent est lancé

3 538 joueurs pour 1 507 places payées Level 11 : blindes 1 000 / 2 000, BB ante 2 000 Main Event 10 000 $ (Coup d'envoi du Day 3)

WSOP
Nos bilans chiffrés publiés au terme des deux dernières journées du Main Event sont formels : au moins 123 Français ont atteint le Day 3. Un chiffre record, tout comme le fut celui de l'affluence totale - plus de 10 000 inscrits, rappelons-le.

Parmi ces 123 tricolores, et plus généralement les 3 538 survivants des Day 1 et Day 2, il y aura beaucoup de déçus aujourd’hui. Certes, à l’échelle du tournoi entier, les places payées ne sont désormais plus très loin… mais il va falloir batailler ferme pour les atteindre : au moins dix heures de poker. Pour beaucoup, cela nécessitera un ou deux détours par la case « coup à tapis couvert ». Le Day 3, la journée des désillusions ? C’est la triste réalité que vont se prendre de plein fouet 2 000 joueurs

La structure du Day 3

La bulle va-t-elle éclater ce soir ? Ce n’est pas le plan des organisateurs, qui tablent sur une entrée « in the money » en début de Day 4. Nos calculs sont formels : d’ici minuit, après cinq niveaux de deux heures, on aura perdu plus de 50 % des 3 538 joueurs sur la ligne de départ aujourd’hui… Ce qui nous amènera vers un chiffre de 1 600 joueurs restants, donc pas loin de la barre fatidique de 1 507 payés. Deux options, arrivées à ce stade : soit les organisateurs ordonnent des prolongations pour arriver jusqu’à la bulle. Soit ils respectent le plan et nous devrons attendre demain pour assister au moment le plus joyeux de tout bon Main Event WSOP qui se respecte. Vous voulez notre avis ? La deuxième solution est infiniment plus crédible que la première. Mais tout est possible, sur le tournoi le plus fou du monde.

































Level Blindes BB Ante
6 1 000 / 2 500 2 500
7 1 500 / 3 000 3 000
8 2 000 / 4 000 4 000
9 3 000 / 5 000 5 000
10 3 000 / 6 000 6 000

Téléchargez la structure complète du Main Event

Main Event 2023 : le calendrier

WSOP
Le volet "Flight" du Main Event est derrière nous. Tous les joueurs encore en course ont été convoqués à midi. En revanche, ils sont encore répartis dans plusieurs salles : la ballroom du Paris, la ballroom du Horseshoe, et enfin la salle principale du Horseshoe hébergeant le plateau télévisé. Pour assister à la vraie réunification (tous les joueurs restants rassemblés dans une seule salle), il va falloir attendre le Day 4...

Lundi 3 juillet Day 1A
Mardi 4 juillet Day 1B
Mercredi 5 juillet Day 1C
Jeudi 6 juillet Day 1D
Vendredi 7 juillet Day 2ABC
Samedi 8 juillet Day 2D
Dimanche 9 juillet Day 3
Lundi 10 juillet Day 4 (jour de bulle)
Mardi 11 juillet Day 5
Mercredi 12 juillet Day 6
Jeudi 13 juillet Day 7
Samedi 14 juillet Day 8
Samedi 15 juillet Pause
Dimanche 16 juillet Finale (jusqu'à 4 joueurs)
Lundi 17 juillet Finale (fin)

Level 11 : nouvelles rencontres et début de l’hécatombe

Level 11 : blindes 1 000 / 2 000, BB ante 2 000 Main Event 10 000 $ (Coup d'envoi du Day 3)

L'homme de l'ombre ultime

Le sage dit qu'un homme qui est craint de ses semblables dispose d'un certain pouvoir. Le sage ajoute qu'un homme qui est aimé de ses semblables possède un pouvoir encore plus important. Mais, conclut le sage, celui qui dispose du plus grand pouvoir est celui dont on ignore tout.

Autour des tables du Day 3 est assis l'un des hommes ayant eu le plus d'influence sur l'histoire moderne du poker… mais personne, ou presque, parmi les 10 000 participants au plus gros tournoi du monde, n'a remarqué sa présence.

Isai Scheinberg
Il en est ainsi d'Isai Scheinberg. Au cours des vingt dernières années, le fondateur de PokerStars n'a que très peu montré son visage en public. Tout le contraire d'un égomaniaque à la Elon Musk, c'est depuis les coulisses qu'il a exercé son influence au cours de la période charnière des années 2010. Jusqu'à récemment, les photographies le montrant se comptaient sur les doigts d'une main. Cela va peut-être changer. En 2021, l'ancien programmeur d'IBM a enfin accordé sa première interview à un média poker, six ans après avoir vendu la société qu'il avait fondée avec son fils. Une société qui, de l'avis général, a joué un rôle moteur dans le développement fulgurant du poker au début des années 2000, et a dominé sans partage le paysage du poker en ligne pendant plus de dix ans. Cette semaine, Scheinberg dispute pour la première fois un tournoi qu'il a grondement contribué à faire explorer en popularité, via les satellites et un certain Chris Moneymaker.

Universellement craint, aimé et respecté de tous ceux qui l'ont côtoyé, Scheinberg est régulièrement nominé pour intégrer le Hall of Fame du poker. Pas en tant que joueur, bien entendu, mais bien pour sa contribution à la croissance de l'industrie du poker. Jusqu'ici, les votants (qui correspondent aux membres encore vivants du Hall of Fame) lui ont refusé l'immortalité, votant à chaque fois en majorité pour des joueurs. Jusqu'à cette année ? L'un des votants, un certain Daniel Negreanu, l'a déjà annoncé : sa voix ira à Scheinberg.

Pour vous dire à quel point Isai Scheinberg est fantomatique : en lieu et place de son nom dans le chip-count officiel, on trouve une énigmatique mention « DID NOT REPORT ». Je ne saurais même pas vous dire la hauteur de son tapis… - Benjo

Ya 2 ecoles bon élève

« J’ai joué toute la journée pour perdre 2 000. » C’est un Léo Lombardozzi un poil désabusé que nous avons croisé samedi soir peu après la cérémonie de bagging. Mais ne vous y laissez pas prendre, en bon joueur de cash game qui se respecte, le Top Shark 2020 sait apprécier ce Main Event. « C’est vraiment le seul tournoi que j’ai envie de faire. La structure, c’est la folie. » Même si son Day 2 s’est donc montré nettement plus relevé. "C’était bien plus dur, oui. Sur une main, j’ouvre une paire de 9 UTG, un papy me 3-bet UTG+1, on va au showdown et en fait il avait Valet-10 suité. Je veux dire, c’est plutôt bien vu de sa part, mais je ne m’y attendais pas du tout."

Si la journée s’est déroulée sans coup notable, Ya 2 ecoles s’est tout de même offert un joli pot contre « un Autrichien qui joue les Triton », en adoptant une stratégie ultra exploitante typique du Main Event. Sur un board pairé, il a grassement value une top paire sous la forme d’un overbet 160% du pot river. « Je me suis complètement polarisé et il m’a call avec deuxième paire. » Le sourire reste donc de mise, d’autant que sa coloc vegassienne se porte à merveille. « On est quatre sur cinq qualifiés au Day 3, avec Cédric [Danneker], Thibault [Letort] et Jordan [Pailha]. Bon l’an dernier, on avait fait cinq sur cinq, mais personne n’avait fait l’argent. » Pas deux fois les mecs, pas deux fois. - Flegmatic

Mon qualifié René

Rene Lazaro

Dans notre bilan de fin de Day 2D, nous avions oublié de vous parler du véritable chipleader floqué du W rouge : Rene Lazaro, Espagnol de son état, qualifié sur un Expresso à 25 €. De 180 000, le natif de Gjion, aujourd’hui expatrié à Budapest, a monté 550 000 pions. « C’était une journée parfaite, je n’ai fait qu’accumuler des jetons, a-t-il confié à notre collègue ibérique Álex. Je suis rapidement monté à 250 000, puis 400 000 et je ne suis plus redescendu. Je ne peux pas demander grand-chose de plus. » Peut-être une table aussi facile sur ce Day 3 que fut celle du Day 2 ? "Ça va être difficile de trouver mieux : que des joueurs passifs, apeurés, qui ne voulaient pas jouer des gros pots."

S’il a donc obtenu sa place ici en Expresso, Rene est du genre touche-à-tout. « Je fais des tournois, des Expresso, et depuis peu, je me suis même mis au cash game. Lorsque j’ai vu le lancement de la campagne de qualifs, j’ai tenté le coup parce que je savais que j’allais venir à Vegas de toute façon, donc ça valait le coup de récupérer un package. J’ai joué environ 400 à 500 parties, j’étais globalement EV+ mais perdant d’environ 1 000 à 2 000 €. J’étais sur le point d’abandonner quand je suis tombé pour la première fois sur la table qualificative, et j’ai gagné. C’était une super sensation ! » Et la belle histoire ne va peut-être pas s’arrêter là. - Flegmatic

Vas-y Franchi

La première fois que nous rencontrions Malcolm Franchi, c’était pour célébrer son titre sur le Warm-Up du WPO Madrid. Pour son premier gros festival live en dehors de la capitale, il avait encaissé 10 000 €. Depuis, celui qui a ouvert sa fiche Hendon Mob par quatre victoires (qui peut en dire autant ?) a ajouté trois trophées et deux médailles d’argent du circuit APO à son palmarès. Pourtant, Malcolm n’est même pas un joueur de MTT ! Ou plutôt, le plus clair de son temps à table, il le passe aux tables de cash game des clubs parisiens. Avant de faire le grand saut par-dessus l’Atlantique cet été et de découvrir Las Vegas.

« C’est super ici, résume-t-il après un mois à écumer les poker rooms du Wynn, du Resort World et du Bellagio. Le rake est bien meilleur, à Paris à côté, on se fait enfler. » S’il s’est un peu frotté au monde des tournois, ses 7-8 essais n’ont pas porté leurs fruits. « Les structures sur les tournois à 1 000 $ sont quand même pas évidentes. Au Venetian, dès que tu arrives sur les blindes 800 / 1 600, tu sais que tu vas devoir gagner des coups à tapis. Et mes flips à moi ne sont pas passés. » Est-ce donc la structure ultra deepstack du Main Event, bien plus proche du cash game, qui a aidé le grinder parisien à monter 403 000 jetons pour ce Day 3 ? « J’imagine. Encore que je suis entré au Day 2, 80 blindes c’était suffisant. Surtout, j’ai eu une table magnifique, alors que j’ai perdu les trois coups à tapis préflop que j’ai eu à jouer - il y avait trois fois les As en face. Mais si tu fais des top paires ocntre les Américains, ça suffit à monter des jetons. » Pour cette troisième journée, le seat draw est loin de lui être favorable, puisqu’il démarre assis entre Kenny Hallaert et Flavien Guénan. Il va sans doute falloir faire un peu mieux que top paire. - Flegmatic

Joseph, le cash-gamer du Liban

Nombreux sont les grinders qui s’exilent de leur France natale pour vivre leur passion dans des conditions fiscales plus favorables. Angleterre, Portugal, Malte, Maroc… On a l’habitude de voir les joueurs déménager dans ces pays amis et pas trop loin de chez nous. D’autres optent cependant pour des destinations moins courues, mais tout aussi ensoleillés, que ce soit du point de vue du climat, des impôts ou de la qualité de vie. « Ça fait huit ans que je suis installé au Liban » informe Joseph Sabe. Lillois d’origine, le grinder a établi sa vie et ses affaires à Beyrouth. Il y a ouvert une salle de sport, fait dans l’immobilier, mais son activité principale demeure le Cash-game.

« Dès que j’ai eu mon bac, je me suis lancé comme pro. Je fais du cash game à 90%, surtout online, mais il m’arrive de faire du Live à Chypre, sur les EPT ou ici. C’est la dixième fois que je viens à Vegas ».

Vainqueur d’un 3 500 € Wynn Million l’an dernier pour plus d’un demi-million de dollars, le joueur s’offre une deuxième opportunité de deep run le plus beau tournoi du monde, 4 ans après son premier Day 4.

Sur ces trois premiers jours, Joseph a vécu un tournoi tranquille. « Je ne fais que monter progressivement. C’était plutôt smooth. J’ai eu un pic à 250 000, mais je n’ai pas joué de gros pots. Enfin, j’ai quand même fait un gros bluff, mais je ne peux pas te le dire ». 220 000 jetons pour le Libanais d’adoption. - Fausto

Saga Africa

De Beyrouth, nous poursuivons vers le sud vers une terre bien connue des grinders francophones. Le casino de Dakar accueille chaque année des festivals internationaux, notamment les WSOP-C, réunissant de nombreux joueurs français. Christopher Chaudey est l’un de ceux-là. Lui n’a pas fait le déplacement pour mener sa vie de grinder, il était déjà africain de cœur. « Je suis né en Côte d’Ivoire, mes parents sont nés en Afrique et c’est là que j’ai grandi » explique Christopher, installé depuis vingt ans dans la capitale sénégalaise. « J’ai une société dans “l’I.T”. Le Poker, c’est pour le plaisir. J’ai commencé il y a huit ans, j’ai fait quelques petits résultats, et ça y’est, maintenant je suis accro. Ca me permet de voyager, de rencontrer du monde et de passer du bon temps aux tables ».

Déjà 9e de l’énorme 3 500 $ du Wynn devant 2 231 joueurs, Christopher a connu un très beau début de Main Event. « J’avais mal démarré le Day 2, je me fais craquer deux fois les As. Mais j’ai eu un énorme coup avec deux dames, où je frappe la dame river pour le full avec la quand mon adversaire faisait quinte » explique Chaudey. Rebelote sur ce début de Day 3, où Chaudey me dit avoir fait un premier gros fold avec « TPTK » face à une praline à 80 000 de son opposant sur la river. Toujours plus de 320 000 pour le Français de Dakar. - Fausto

Premières déceptions

Mustapha Kanit

Leur Day 3 s’est arrêté beaucoup plus vite qu’ils ne l’auraient voulu : Rubens Sellam, Vincent Robert, Allan Tirel, Achille Samaran, Pierre Joubert, Adrien Amorella, Theodore McQuilkin, Juan Pardo, Max Pescatori, et Mustapha Kanit. Notre Italien préféré fulmine : parvenant à transformer ses 31 000 en 100 000, il n’a pas réussi à passer le flip As-Roi contre deux Valets qui lui aurait permis de remonter à 80 blindes.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

6 : le nombre de minutes qu’a tank Davidi Kitai sur la première main de la journée. « C’était contre le siège 2, le seul de la table capable de faire ça. Le pot n’est même pas si gros que ça. Je c-bet flop, check-check turn et il overbet river. Je n’ai qu’un bluff catch et il m’a fait une tonne de reverse tells. Je me méfie parce que les joueurs ont eu le temps de se renseigner sur leurs adversaires. Et si tu tapes mon nom dans Google, forcément tu tombes sur des hero calls. »

« Je n’aurais aucune pression, je suis prêt à gamble. » Signé un Flavien Guénan qui n’aura donc qu’une seule devise jusqu’à l’entrée dans les places payées : Go big or go home.

Level 11 : plus de 500 éliminations en deux heures

Level 11 : blindes 1 000 / 2 000, BB ante 2 000 Main Event 10 000 $ (Day 3)

On est passé sous la barre des 3 000 joueurs restants avant la fin du premier niveau de la journée. Chaque minute du Level 11, 4 joueurs ont été éliminés en moyenne ! Wow. Parmi les dernières victimes de cette machine à broyer les rêves qu'est le Day 3, on compte le Français Lucas Heulot (dommage, avec seulement 6 000 en début de Day 2), Michael Gathy, Thomas Cazayous, Axel Hallay, Damian Salas, Joe McKeehen, Adrian Amorella et Theodore McQuilkin.

Martini, c’est plus fort que lui

« Je me suis dit ce matin, j’y vais tranquille, je ne m'embarque pas dans de gros bluff… Et première main, je bluff à tapis ! ». À entendre ces mots, on peut se dire que Julien Martini a des problèmes de self-control. « Je n'ai pas pu m’en empêcher ! Il me l’a servi sur un plateau » justifie le Team Pro PMU. Qu’est-ce que c’était que ce bluff alors ?

« J’open MP 5 500 K8. Tout le monde fold sauf la BB. Flop AQ3, il check, je fais 4 500, il call. Turn K, check-check. River Q, il envoie 17 000. Et là, je shove 95 000 ». Ah oui, quand même. Un bon gros bluff au culot, sans équité, avec seulement quelques bloqueurs full. « Il tank une éternité et fold face-up… A5 ». Mazette, on a fait fold nut-flush. « Je lui ai demandé d’en pick une en espérant qu’il choisisse le K, et il retourne le 8d. Du coup, tout le monde sait que j’ai bluff. Maintenant, c’est bon, je bluff plus de la journée ! »

Le garçon s’aura-till réfréner ses pulsions. Dix minutes plus tard, le voilà dans un nouveau coup face au même adversaire, un certain Eddie Ochana. Open 5 500 de l’Américain UTG et 3-bet MP de Martini, qui fait 16 500. C’est payé et voila le flop 842. Premier barrel 15 200, payé. Turn 6, 2-barrel 26 000, payé encore. River 4, Martini envoie la sauce : Tapis 91 000.

Nouveau tank d’Eddie. 10 minutes après le gros bluff, l’historique entre les deux hommes jouent dans la décision et cette fois, l’Américain finit par payer. Encore raté. Comme promis, Julien avait arrêté de bluffer et montre deux beaux Rois. Martini 2, Ochana 0. L’Américain a fait plus que doubler le Français, désormais à plus de 300 000. - Fausto

Zerbib dans l’Octogone

Un combat d’expérience de l’équipe française. Jérome Zerbib bataille depuis belle lurette dans les plus grandes arènes du circuit international. Il aime l’affrontement cartes en main, il connait les subtilités et sait neutraliser son opposant avant de porter le coup fatal.

Pour élargir encore sa palette technique, Jérome s’inspire des meilleurs. Hier soir, il était aux premières loges pour voir le combat Volkanovski vs Rodrigues, pour l’édition 290 de l’UFC à la T-Mobile Arena. « Un ami joueur nous a trouvé des super places. On y était avec Sonny (Franco), on s’est régalé. J’avais déjà vu des combats mais dans ces conditions, jamais. On est resté six heures, on a pas vu le temps passé » raconte Jérome.

Après Volkanovski et son Ju-Ji-Tsu, c’est au tour de Jérome de faire parler ses enchainements. « Jusque-là ça s’est passé tranquille. J’ai pas joué de gros pots. A part peut être une défense avec A4 en BB en fin de Day 2. Lui avait J2. C’est venu A-Q-2 au flop. J’ai touché un 4 turn et lui un J ». Deux paires contre deux paires, ça permet de faire du pion. Plus de 200 000 chez Zerbib. - Fausto

Les bons folds font les bons amis

Hayg Badem
Vous aimez les family pots ? Bien sûr que vous aimez les family pots. Tout le monde aime les family pots. Celui-ci démarre par une ouverture UTG à 6 000 de Hayg Badem (on jouait les dernières minutes du niveau précédent) payé... cinq fois, par UTG+2, low-jack, cut-off, et les deux blindes. Flop 822. Ça check jusqu'au Français, qui refuse le c-bet. Le joueur suivant en profite pour faire grossir le pot de 13 000. Fold du low-jack, call du cut-off, fold de la SB et... relance de la BB, à 50 000. La parole revient à Haygus, qui se retrouve visiblement face à une décision... mais préfère abandonner après une bonne minute de réflexion. "J'ai fold deux Dames," me souffle-t-il instantanément en se levant de la table. Pendant ce temps le cut-off paie et ils sont deux à voir le 7 turn. Tapis du joueur en grosse blinde dans la seconde pour les 28 500 restants au cut-off et call tout aussi rapide. Q2 chez le premier et 88 pour le second, qui empoche sans effort cet énorme pot suite à l'arrivée d'un A river. "S'il y a un bien un tournoi où il faut faire ce fold, c'est bien celui-là, lâche Haygus. Oh ça fait du bien !"

Ragaillardi par cette bonne décision, notre qualifié Expresso défend sa grosse blinde sur la main suivante, après une ouverture du bouton payée par la SB. Le flop Q33 est tapoté par tout le monde, avant que Hayg n'opte pour une mise à 7 000 sur le J turn, qui ne fait fuir personne. C'est le bouton qui reprend l'initiative sur une deuxième doublette Q river, pour 13 000. Haygus paie rapidement avec un Valet largement suffisant face au bluff adverse. Arrivé avec 184 500 jetons, le Parisien s'envole au-dessus des 300 000. - Flegmatic

Statistiques, anecdotes et citations à la con

"Je mets des chaussures blanches parce que j'adore danser." Signé Christopher Marcadet, qui aime visiblement se déhancher sur les dancefloors. Vous faites ce que vous voulez de cette information.

Début de Day 3 réjouissant pour ShiShi : l’animateur de ClubRadio a joué les Rois contre les As pour 50 % de son stack… Réjouissant, je dis ? Oui : un Roi s’est pointé sur le board.

En revanche, soupe la grimace pour Grégoire Auzoux, désormais en mode survie avec 60 000. « J’ai fait doubler un joueur avec les Valets contre les As, et j’ai perdu deux flips contre un autre. »

1,2 million : c’est la taille, en nombre de caractères (espaces compris) qu’a atteint aujourd’hui notre reportage en direct des WSOP, cinq semaines après son démarrage. Imprimé sur des feuilles au format A4, cela donnerait un pavé de 964 pages !

Double up chez Arnaud Mattern ! On reçoit l’info via texto : « Raise Q10 parce qu’on est à Vegas. La BB défend. Flop 963, check, je mise 6 000, payé. Turn doublette du 6. Check, je mise 15 000 dans 25 000, il shove 71 000 de plus. Je tank, mais pas moyen de flop, je pense qu’il check/raise le flop avec l’A, et qu’il check/call deux fois avec un full pour me laisser toucher ou induce. Il peut avoir aussi une petite couleur… Je ferme les yeux, je serre les dents, je mets les pions au milieu. Il retourne 8-6 dépareillés. » Pas d’horreur sur la rivière, ouf.

Faraz Jaka
Excellent début de journée pour Faraz Jaka, qui a déjà doublé son tapis pour grimper à 760 000. Le coach américain s'est fendu d'un joli call avec QT sur QJ56 et a tenu contre le monster draw de son adversaire qui avait check/raise en overbet avec KT.

Level 12 : Joyeux anniversaire, Chevre.Miel !

Level 12 : blindes 1 500 / 3 000, BB ante 3 000 Main Event 10 000 $ (Day 3)

Le rythme de 500 éliminations par niveau se poursuit : le Level 13 vient de débuter avec moins de 2 500 joueurs restants.

Une remontada pour ses 30 ans

Nicolas Vayssières
30 000 jetons le jour de ses 30 ans. C’est le contexte assez unique dans lequel Nicolas Vayssières débutait son Day 3 de Main Event. Dans de nombreux scénarios, le grinder maltais aurait dégusté un busto d’anniversaire. Chèvre.Miel a préféré l’option “remontada”. From 11 000 jetons to 220 000, en une heure et demi.

« J’ai survécu pendant une heure jusqu’à descendre à quatre blindes, raconte Nico. Là, je chatte J-9 contre A-7 puis j’enchaine un 70-30 avec un K-K contre A-8s. Et derrière, je passe AK contre KK. Q103 au flop et pique river ! ».

Laissé pour mort il y a deux heures, Vayssières revient totalement dans la course de ce Main Event. L’homme qui nous gratifiait d’un deep run fabuleux il y a deux ans a remonté la pente sur une table explosive. Juste à sa gauche, Nicholas Rigby, chipleader du début de journée, joue 90% des mains. « On l’a vu open 6-4o UTG+1. C’est chiant parce que ça m’oblige à resserrer, mais d’un autre côté, tu peux te faire livrer à tout moment » analyse Vayssières. - Fausto

Shishi fait de la magie

Mickael Busto
Un début de Day 3 prodigieux pour le coach Kill Tilt. Déjà bien stacké, Mickael Busto a vécu deux premiers niveaux magiques pour s’inviter dans le gang des chipleaders français. « J’ai trouvé deux As dès la deuxième main du jour, ça m’a mis dans le bon mood » raconte l’animateur du CPRadio, qui débutait alors sa moisson du jour. « J’ai ensuite grind de 200 000 jusqu’à 300 000, puis derrière, j’ai passé deux Rois contre deux As chez James Mendoza. Roi flop ! Sur le moment, j’ai pas bougé mais à l’intérieur, c’était fou ! ». La grind continue depuis et Shishi est pointé à plus de 550 000 jetons au moment de la deuxième pause du jour. - Fausto

Richez casse la télé

Clément Richez
Dès le début de journée, un Français a été placé sous les projecteurs de la table télévisée. Ça lui a plutôt réussi.

« Ça se passe bien la télé. J’ai gagné tous les coups et je prends tout à Tom Dwan » commente Clément Richez au moment du break.

Parti avec 130 000, le joueur a déjà triplé son stack en quatre heures, en produisant quelques moves bien savoureux.

Un petit pot 3-bet remporté avec K5 contre KQ pour se chauffer les doigts, quelques coups de grinds ici et là, puis un superbe 4-bet light avec K9 sur la tête de Martin Villadesoleyrol pour faire folder le AQ du Chilien. Un 2-barrels avec 106 sur 9-5-2-Q, ça passe. Clément 3-bet à foison, encaisse les pots sans trop de résistance malgré la présence de Durrrr ou encore d’Adam Friedman et voilà Richez près des 400 000 jetons. - Fausto

Harper
On espère que vous prenez le temps de vous arrêter dans la section vidéo pour déguster les pétillants Flash Vidéo de Winamax TV !
Liyingxue Ji & Teltscher
Pourtant bien fourni en jetons en début de Dazy 3, Liyingxue Ji a été éliminé depuis la capture de ce cliché. Son voisin Mark Teltscher est en difficulté avec moins de 100 000 (25 BB)

Level 13 : remets-moi donc une merguez

Level 13 : 2 000 / 4 000, BB ante 4 000 Main Event 10 000 $ (Day 3)

La pause-dîner va débuter avec moins de 2 100 joueurs restants… Plus que 600 avant l’argent, et il restera quatre heures à jouer en sortant de table : en définitive, il se pourrait bien que la bulle éclate dès ce soir…

Du Ribouchon crémeux et beaucoup de lardons

Florian Ribouchon
Il a fait sensations cet été en devenant le premier millionnaire français de ces WSOP. Après sa place de runner-up, Florian Ribouchon n’est pas rassasié. Visiblement inspiré sur les fields de 10 000 joueurs, le joueur monte également de belles piles sur la version à 10 000 $. Un enchainement de grosses rencontres lui permet de se placer dans le cockpit du clan tricolore.

« J’ai d’abord perdu deux Dames contre A-K, puis j’ai gagné deux Rois contre deux Dames. Les deux, c’était des gros » affirme Florian, qui a en effet encaissé 580 000 jetons sur ce seul dernier pot. « Ça open early, je flat, et le CO squeeze, je fais un raise par-derrière venu de New-York et il me met tout ». La meilleure main restera devant.

Quelques minutes plus tard, Florian pousse le bouchon encore plus loin. Open UTG 6 000 et réaction brutale de son voisin de gauche : Tapis pour 130 000 jetons. Tout le monde fold jusqu’à Ribouchon qui lâche tranquillement le jeton du call en retournant son AK. A la surprise générale, vilain retourne A7. Pas de crasse et voilà 30 blindes de plus dans le stack du Français. « Je ne sais pas ce qu’il lui a pris. Il était tout nit jusque-là. Il en avait marre semble-t-il ». 720 000 pour la Ribloche. - Fausto

Davidi enclenche le bullet time

Davidi Kitai
La performance de Davidi Kitai dans cette première mi-temps rappelle furieusement les acrobaties de Neo dans les Matrix : arrivé aujourd’hui avec un tapis moyen, notre Keanu Reeves belge se contorsionne pour éviter les balles qui lui sont tirées dessus au ralenti. À la place de l’Agent Smith : un papy. « C’est dingue », me dit Kitbul entre deux coups. « Je sais pas comment je suis encore dans le tournoi. » Et Dav’ de me raconter un spot où, effectivement, son petit stack aurait pu fondre à zéro. « Je limp QJ au hi-jack, j’avais envie de les forcer un peu à jouer post-flop. La SB complète, la BB check. Flop Q-6-7, je bet, payé par le vieux en petite blinde, l’autre fold. Turn : 2. Je mise gros, et là : check/raise à tapis. Je passe… Il me montre 7-2 ! Derrière, j’ai As-Valet de pique, je relance, on me met à tapis. À ce moment je n’ai plus que 13 ou 14 blindes, mais je passe quand même… »

Heureusement pour les fans du Génie, un rayon de soleil va éclaircir ce Day 3 nuageux, sous la forme d’un AK i trouvé UTG. « Je min-raise, payé par le vieux et le chip-leader en SB, il a un million. Flop Roi-7-3 avec deux piques, j’ai l’As de pique. Je c-bet 10 000, payé par le vieux, fold du chip-leader. Turn : 4. Je check, il shove, je snap-call. Il a deux 8 sans pique. »

C’est avec un stack de combattant - 130 000 aux blindes 2 000 / 4 000 - que Davidi se démène, alors que la pause-dîner arrive à grands pas. - Benjo

Susigan dans la mêlée

David Susigan
Son nom était beaucoup apparu dans ce coverage par l’intermédiaire de son pote Grégory Caubet (ci-dessous), mais nous ne l’avions pas encore réellement mis à l’honneur. Pourtant, David Susigan trace tranquillement sa route sur ce Main Event, plus que jamais dans le bon maul pour réaliser une troisième place payée en trois participations. « J’avais fait 500e en 2013 quand ils ne payaient que 11% de joueurs. Et 900e l’an dernier. C’est mon dixième Vegas, » complète l’ancien rubgyman, qui arbore désormais fièrement l’étiquette d’habitué, au point de devenir précepteur des petits nouveaux débarquant à Sin City. « Un ami à moi venait ici pour la première fois, je lui ai montré les lieux. Il vient de rentrer. » Ce qui a occasionné quelques petites modifications d’ordre logistique. "On avait une chambre à trois au Horseshoe avec lui et Greg’, qui devait de base partir aujourd’hui. Hier soir, on a dû s’occuper de trouver une nouvelle chambre, sauf qu’ici ils sont complets ! On a fini par trouver au Harrah’s, mais on va devoir foncer là-bas pendant le dinner break pour faire notre check-in, et revenir ici à temps."

Gregory Caubet
Des complications on ne peut plus habituelles à Vegas, qui peuvent parfois affecter le comportement à table… mais pas pour David, qui a doublé son capital du jour pour grimper à 370 000. On l’a notamment vu valoriser deux paires runner-runner avec T4 en bataille de blindes, en misant 28 500 sur un tableau A35T4. Son voisin a payé mourant avec AK. « J’ai réussi à prendre quelques jetons chez la joueuse au siège 5, ajoute-t-il. Elle run comme Jésus c’est incroyable. Bon elle joue bien, en ligne, aucun problème, mais qu’est-ce qu’elle touche ! Pour l’instant, elle a toujours montré les papiers : trois fois deux Rois, deux fois les As, As-Roi. À chaque fois, elle prend des énormes pots. Elle écrase la table. » Du haut d’un tapis de plus de 900 000 jetons. C’est un poil plus que le copain Truiton, qui continue de monter des piles, assis désormais devant 750 000 pions. - Flegmatic

Estelle s’offre une légende

Estelle Cohuet
J’arrive à la table d’Estelle Cohuet et Bruno Fitoussi pour découvrir que l’un des deux français manque à l’appel. L’autre me rencarde avec plaisir sur ce qui s’est passée : c’est de sa faute.

Estelle
Une image vaut bien des longs discours : Estelle sort son téléphone pour me montrer la capture d'une confrontation entres, un troisième joueur se mettant en danger avec les Valets. Incroyablement, le flop arrange la main de tout le monde !

On ne voit ni le turn ni la rivière sur le cliché… Mais vous aurez deviné : un cœur aussi rouge que logo Team Pro d’Estelle, qui lui évite de se faire craquer les Rois, et la fait s’envoler à 300 000. - Benjo

Down and up

Samuel Anclevic
300 000 jetons ce midi, 250 000 après un peu plus de deux niveaux, on pourrait penser que Samuel Anclevic vit un début de Day 3 tranquille. C’est tout l’inverse. "Je suis tombé à 40 000 en une heure et demie. J’ai perdu avec deux As contre deux Valets, As-Dame contre As-Roi… J’étais vraiment pas frais. C’est quand même fou, on a beau savoir que ça peut arriver, on a beau l’avoir déjà vécu, ça fait toujours quelque chose. Il faudrait être capable de juguler ça, il y en a forcément qui y arrivent…"

Mais plutôt que de se laisser abattre par cette violente chute, le runner-up WSOP a remis la machine en marche. Après avoir perdu tous les coups, il les a tous gagnés. « Il n’y a pas eu de all-in préflop, pas beaucoup de showdowns non plus. Maintenant, j’ai l’impression d’être millionnaire ! » Le Main Event, centrifugeur d’émotions since 1970. - Flegmatic

Statistiques, anecdotes et citations à la con

Eliminations pré-dinner break : Nicolas Vayssières (remontadus interruptus !), Alexis Lucarini, Mathieu Choffardet, Mike Matusow, Andre Akkari, Donnie Peters, Todd Brunson…

Sergio Agüero

Il était l'une des rares superstars hors poker à avoir pris part à ce Main Event 2023. Sergio Agüero ne verra pas la couleur de l'argent. L'ancien avant-centre de Manchester City a perdu un gros pot contre le vétéran Bill Klein (une histoire de top paire moins bien kickée) avant de perdre ses derniers pions avec une paire de 5 dans un 3-way all-in. Hasta luego Kun !

Level 14 : ce soir ou jamais

Level 14 : 2 500 / 5 000, BB ante 5 000 Main Event 10 000 $ (Day 3)

On le tient de la bouche d’un homme en costard : les organisateurs sont sur le pied de guerre pour encadrer l’entrée dans les places payées… dès ce soir. Gloups. On n’est pas couchés !

Une heure, deux vies

Flabien Guénan
Deux joueurs français piochés au hasard dans notre chapeau bleu-blanc-rouge viennent de nous donner l’illustration que, même sur un tournoi aussi profond que ce Main Event, vos perspectives peuvent radicalement changer en un rien de temps. Côté pile, nous avons Flavien Guénan. « On ne vit pas le meilleur des moments, » avoue le coach Kill Tilt tombé à 75 000, avant d’ajouter : « J’avais 300 000 il y a une heure. » L’histoire est un peu plus compliquée et un brin plus pénible à vivre qu’un simple lancé de pièce perdu. « Sur la table précédente, j’ai joué sept mains, je les ai toutes perdues. Ensuite je perds As-Roi contre Roi-Dame. Pour finir, j’arrive sur cette nouvelle table, je joue dix mains, je n’en gagne encore pas une. Mais bon, c’est pas comme si je comptais jouer la bulle, » conclut-il du haut de ses vingt blindes. Il va falloir doubler au moins une fois pour se remettre d’équerre avant le grand moment de cette fin de journée.

Côté face donc, nous avons retrouvé la trace de Léo Soma, pour qui tout va bien, ne vous inquiétez pas. Parti dîner avec 320 000 jetons, Olux en compte 613 000 une heure plus tard. « J’ai pris plus de 200 000 sur un gros pot, attaque le vainqueur WSOP. J’ouvre As-Roi au bouton, défendu par la grosse blinde. Flop Dame-Valet-8 avec un flush draw. Je c-bet deux tiers et il call. Turn 9, je mise de nouveau assez cher, 50 000 dans 66 000 et il paie encore. River 10, et là c’est lui qui donk à tapis pour 140 000. » Avec la quinte à sept cartes (pas facile à trouver celle-là), le membre du Team NutsR paie debout sur la table pour se voir montrer Dame-Valet, que son adversaire avait décidé de tourner en bluff au pire moment possible. « Il était un peu dégoûté de voir la main. » Sans blague. - Flegmatic

You take my self control

Quentin Guivarch

La vie d’un joueur de poker de tournoi, c’est aussi savoir garder son sang-froid en toutes circonstances, quelles que soient les perturbations qui peuvent se dresser en travers de votre chemin. Sur un tournoi aussi long et aussi éprouvant physiquement comme nerveusement que le Main Event, la tâche est déjà suffisamment ardue en soi. Alors quand en plus un individu peu scrupuleusement vient mettre son grain de sel, mieux vaut faire preuve d’une force mentale à toute épreuve. Cette situation que l’on ne souhaite à personne, sont en train de la vivre Quentin Guivarch et Tom Dupuy en table 566.

« Le joueur au siège 3 est un troll de première. Il est insupportable, je n’ai jamais vu ça, démarre Jilano. Il a appelé douze fois les floors pour rien, il tank trente secondes à chaque main, il a accusé des joueurs de collusion alors que personne ne se connait à table, bref c’est fou. » D’ailleurs, avant même que Quentin n’attaque son récit, le joueur en question avait fait une remarque aux deux tricolores, tous deux levés de table à ce moment-là, par rapport au fait qu’ils étaient en train de discuter en français pendant une main. Sans qu’ils soient concernés par l’action. « C’est quoi son problème à lui ?, vient même demander Thomas Eychenne. Je suis assis à la table d’à côté, il me casse la tête. » « À ce niveau, on est clairement sur un problème d’éducation, » conclut Quentin, tout en se rasseyant devant un tapis d’une quinzaine de blindes. Quitte à se bagarrer, autant que ce soit cartes en main. - Flegmatic

Tom Dwan rend hommage au KING5

Comment mettre au milieu un stack de 60 blindes avec en main un Roi et un 5 assortis ? Laissez Tom Dwan vous expliquer. A priori, il faut tout de même attendre d’avoir quelques outs… En d’autres nouvelles, durrrr est toujours à la recherche de son premier ITM sur les WSOP depuis 2011.

pic.twitter.com/dCyu7kJQlD@TomDwan is no longer in the main event!

— PokerNews (@PokerNews) July 10, 2023

Yuri vs Luraken, duel de cogneurs

Simon Wiciak
« On s’en voit des gros péchons avec Yuri ». C’est ainisi que Simon Wiciak me décrit la dynamique de sa table. Respectivement au siège 1 et 6, le Brésilien et le Français équilibrent le poids de la table par leur masse de jetons proéminentes. Pourtant, les pions s’échangent de l’un à l’autre sur des coups forts en gueule, le triple champion WSOP envoyant sans cesse des triples tonneaux dans la tête de Luraken. La preuve par trois.

Open de Yuri, défense de Simon A10 et le flop vient Q64. C-bet 1/3, payé et A sur la turn. Cette fois Dzivielevski : 125% pot pour suivre, ce que fera Wiciak. River J, 3-barrel envoyé, encore une fois en overbet, pour la quasi-totalité du tapis adverse. Simon trouve la force de payer et voit son adversaire retourner… K8. Air total. 1-0 pour la France.

Quelques orbites plus tard, Dzivielevski repart de plus belle. Encore un open, encore une défense, cette fois avec 98 et le flop vient 943. Quasi la même séquence de 3-barrel. 1/3 sur le flop, 100% sur la turn 6 et encore un gros péchon river 8. Avec ses deux paires, Wiciak n’a d’autres choix que de payer mais cette fois, Yuri a les papiers avec son 3-3. Égalisation pour le Brésil.

Avec plus de 125 blindes chacun, les deux hommes se lancent dans un troisième affrontement au retour de diner. Open Yuri UTG, flat CO de Wiciak et le flop vient K106. C-bet 1/3, call du Français pour voir la turn Q. Yuri 2-barrel à 50%, call. River 3, 3e barrel, pour 50% encore. Payé par Wiciak qui voit son adversaire retourner… A10dc. Pourquoi pas, mais ce n’est pas bon contre le KQs adverse. 2-1 pour la France, 650 000 jetons pour Luraken.

Palvini, la belle vie le zin

Jérémy Palvini
Depuis le premier jour, il domine le chipcount comme la "Bonne-Mère" domine la cité phocéenne. « Ça se passe bien » confirme Jérémy Palvini, assis devant 2,5 averages. Cela représente 750 000, et c’est presque deux fois plus que le deuxième en jetons. Plutôt agréable comme situation à 300 left de la bulle.

« Et franchement, je n’ai aucun gros coup, je n’ai même pas fait un coup à tapis, même pas avec un shortstack » se défend Palvini, qui se frotte la barbe en cherchant une HH éventuelle, avant de relancer un énième coup UTG.

La BB défend et le flop vient 1087. C-bet 7 000, payé. Turn 2, Jeremy fait plus gros : 35 000 pour suivre. Payé encore. River 4. Jeremy prend une pile de verts et la fait glisser devant lui : Tapis pour les 120 000 et quelques restant à son opposant. Mal de crâne, tank, fold et Palvini prend un nouveau pot sans showdown. « C’est comme ça que tu fais en fait depuis tout à l’heure ? » demande-je au Marseillais, qui répond par l’affirmative. « Ça fait une heure que j’attaque 80% des coups. Et j’ai zéro résistance ». 130 blindes pour le Marseillais.

Paul décolle

Paul Amsellem
On retrouve Paul Amsellem dans un coin de la salle de la salle de bal du Horseshoe, où la température approche désormais de celle d'un sauna - forcément, elle est pleine à craquer de joueurs et de railbirds émoustillés par l'approche de la bulle. Le grinder avait entamé la journée avec un stack en dessous de la moyenne (50 blindes tout de même), mais ça n'a guère duré : "J'ai doublé dès les premières mains ! D'abord je recois les As, mais personne ne paie ma relance. Derrière, paire de 7. J'ai une pensée pour Chevre.Miel, c'est sa main fétiche, et j'ouvre à 5 500. Derrière un vieux me 3-bet, mais il fait pas cher, genre 13 500. Je paie : flop 7-6-3. Un peu content !"

Paul check, comme il se doit, et paie une mise d’1/4 du pot. « Turn : 5 qui ouvre un flush draw. C’est moi qui mise, il paie. Rivière : 6, j’ai le full. J’ai 77 000 de tapis, je tank un peu et je mets 60 000. Et là, dingue, il me met le tapis. Ben payé hein, c’est toujours 17 000 de pris en plus. » Il avait quoi ? « Deux Rois ! »

Avec ses 400 000, Paul Amsellem est installé au-dessus de la moyenne (390 000) alors que le dernier niveau du Day 3 va débuter. - Benjo

Anecdotes, citations à la con et derniers bustos en date

Au retour du dîner, on a appris l’élimination de Joseph Sabe, le Lillois installé au Liban, de même que Cédric « IllicoBusto » Danneker, Samy Boujmala, Georges Holmes, et Tony Miles. Un autre sortant, mais ça fait un moment celui-là : Joao Vieira. Il ne reste plus que trois pros du Team Winamax en course alors l’on vient de passer sous la barre des 2 000 joueurs.

« Jouer le Main Event des WSOP, submergé par des gens en train de vivre un évènement unique dans leur vie, est épuisant. Je suis maintenant au Wynn, dans le tournoi à 10K des losers. Personne n’est content d’être là. Personne n’a prononcé la moindre parole à part pour annoncer les mises. Je suis dans mon élément. » - Signé : un Isaac Haxton qui devrait se mettre au stand-up.

On a vécu notre premier « moment TV » : un coup ultra-long attirant l’attention des joueurs des tables adversaires, et filmé par un opérateur de PokerGO muni d’une magnifique caméra Steadycam. C’est Patrik Antonius qui est monté dans le tank, réfléchissant une plombe sur un board 54J28. Le Finlandais a misé 70 000, mais s’est fait revenir dessus par son adversaire, qui a cliqué sur « all-in ». Antonius joue 230 000 derrière et est couvert. Après de longues minutes, c’est un fold qui est capturé par la caméra. Soupir de tout l’auditoire : purée, tu nous a fait attendre pour ça ?

Au compteur, alors que démarre le Level 15, le dernier de la journée : 1 701 joueurs.

Level 15 : ce soir ou demain

Level 15 : 3 000 / 6 000, BB ante 6 000 Main Event 10 000 $ (Day 3)

Guichar Merlin

Le premier est du bon côté du rail, le second est venu en soutien : Paul Guichard et Pierre Merlin

23h15 à Las Vegas, le compteur affiche 1 593 joueurs alors que le programme prévoit très exactement 70 minutes de jeu avant la conclusion du Day 3. On se rapproche de la barre fatidique des 1 508 joueurs restants, synonyme d'enclenchement du processus "hand for hand" et donc de la bulle. Mais va-t-on l'atteindre avant le gong ? Surtout : les organisateurs sont-ils vraiment prêts à enclencher la bubble machine alors que minuit approche, et donc prendre le risque de prolonger la journée d'une heure, deux heures, voire plus ? La réponse ne va pas tarder.

Davidi a pris du dessert

Davidi Kitai
Davidi Kitai a bien mangé, et pas seulement pendant la pause-dîner. Au retour du resto, Kitbul s'est payé un joueur contre lequel il avait déjà bataillé précédemment. "C'est le vieux contre qui j'ai foldé top-paire contre ses deux paires, et aussi contre qui j'ai doublé. Au retour de la pause, je fais doubler un short à 10BB avec Roi-Dame contre paire de 5. Trois mains plus tard, j'ouvre UTG avec 10-10, et là, le vieux fait tapis pour 130 000 ! Normalement, c'est un fold, en partie parce qu'on est proche de l'ITM. Mais là, il vient de perdre un gros coup, et puis on a notre historique. Soudain j'ai un flash : il a 99 et je vais l'éliminer facilement. Je réfléchis… puis je paie, je suis calme au moment de prendre ma décision, je suis certain. Il montre 88. Je le sors."

À la table de Davidi, un certain Joe Cada, alias l’homme qui a privé la France du titre de Champion du Monde de poker en 2009 via Antoine Saout, très en deveine lors du 3-handed. « J’ai fait un full contre lui, ça m’a permis de monter. J’envoie trois barrels avec As-Roi sur As-As-5-Roi-Dame, il ne paie pas le dernier…. » - Benjo

Bientôt sur Kill Tilt TV

Kill Tilt

Timothé et sa caméra ne quittent pas d’une semelle le trio Sylvain Loosli / ShiShi / Flavien Guénan. L’épopée vegassienne des coachs Kill Tilt feront l’objet d’un documentaire long format. Sortie prévue à la rentrée !

Vandeborne, le retour du flahute

Jean-Marie Vandeborne

Un joueur qu’on avait pas vu depuis belle lurette. Enfin, que personnellement, je n’avais jamais vu. En effet, j’étais trop jeune pour voir Jean-Marie Vandeborne évoluer sur le circuit. Et pourtant, il l’a fait pendant un paquet d’années. « J’ai été pro pendant dix ans, mais depuis deux ans, je travaille comme Project Manager chez GGPoker », m’explique le joueur belge, jadis vainqueur d’un PokerStarsLive à Namur.

C’est d’ailleurs sur la room des Negreanu, Elky et compagnie que Jean-Marie a gagné sa place pour le plus grand tournoi du monde. « Je me suis qualifié sur un satellite à 55$. J’ai eu un premier jour difficile, que j’ai qualifié avec 34 000. Ca a mieux marché sur le Day 2, et là, je suis monté progressivement à deux cent septante mille ». Vous l’aurez compris, notre ami Jean-Marie est belge. Comme un certain membre du Team, qu’il connaît plutôt bien. « Davidi, on jouait au foot ensemble quand on avait dix ans » se souvient Jean-Marie. Les deux vieux copains sont toujours en course sur ce Main Event et pourraient bien se retrouver, on l’espère, sur un Day 4 Main Event. - Fausto

La bulle ? Quelle bulle ?

ShiShi

Pendant que certains commencent à sueur à grosses gouttes à mesure que leur tapis fond et que les places payées se rapprochent, d’autres arborent un grand sourire sur leur visage, aussi larges que leurs piles de jetons sont hautes et nombreuses. C’est notamment le cas de ShiShi, nouveau leader du clan français, avec 1,2 million de jetons. « Toutes les planètes sont alignées aujourd’hui, c’est un truc de fou, commente le coanimateur du CP Radio. J’ai eu une progression ultra fluide de niveau en niveau, je n’ai fait que grimper. Et maintenant, j’ai une bonne table pour détruire la bulle. Il n’y a qu’un seul vrai bon joueur, il est à ma gauche, et c’est un spécialiste de cash game, donc il ne comprend pas trop les logiques de bulle. Je lui laisse quand même quelques spots d’open de temps en temps. » Le coach Kill Tilt parle déjà comme un vieux routard des MTT, lui qui s’est lancé il y a un an seulement dans le monde des tournois. Avec déjà, un Day 4 de Main Event WSOP coché sur son CV. En espérant mieux.

Mohamed Aissani

Alerte hero call ! Sur ce qui ressemblait à un tableau avec deux trèfles et une doublette (la croupière a rangé les cartes avant que l’on ait pas les noter convenablement), Mohamed Aissani a payé une mise de son voisin d’en face avec… une paire d’As, sans trèfle. Un pur bluff catcher, ce qui tombait plutôt bien, puisque son adversaire était en train d’essayer d’arracher le coup avec As-Roi, sans trèfle non plus. « Euh, tu me voyais sur quelle main ?, » demande ce dernier, décontenancé par ce call. Pas franchement familier de la langue de Shakespeare, l’ambassadeur Red Cactus doit attendre que sa voisine Estelle Cohuet lui fasse la traduction, avant de bredouiller : « Une paire ! » Quelle que soit la raison de sa décision : c’est gagné, c’est bien joué comme on dit dans mon home game du jeudi soir. Plus de 800 000 jetons pour Mohamed à une cinquantaine de places de l’ITM.

Kalidou Sow

Même après avoir perdu avec As-Valet contre une paire de Valets sur un flop As-Valet-X, Kalidou Sow continue de truster le groupe de tête, avec un tapis de 710 000. - Flegmatic

Poser ses balls sur la table, par Adrien Guyon

Adrien Guyon

Faire le nit en attendant que la bulle éclate ? Très peu pour Adrien Guyon. La pression, il la boit plus qu’il la subit. La preuve sur ce coup magistrale où le joueur a claqué ses cartes sur la table, et ses balls avec.

Open du chipleader au bouton, qui vient d’arriver à table et qui relance littéralement 100% des mains. Adrien défend avec son QJ et ses 26 blindes, « J’ai hésité à tout lui mettre pré-flop » commentera après coup le joueur, révélant déjà ses intentions. Le flop vient A83, c-bet 10 000, payé. Avec hauteur dame et flush backdoor, tout à fait. Turn 10, 2-barrel 39 000. On ne va pas chercher une double ventrale pour ce prix-là. Au temps, y aller franc : tapis 130 000. Le move du Français laisse le chipleader dubitatif. Après deux minutes de tank, il finira par jeter sa main, l’occasion pour le français de montrer fièrement sa main. « I am ready to bust » lâche Adrien, devant le regard hagard de ses adversaires américains. 220 000 pour Guyon.

« Le chipleader venait d’arriver à table, donc il ne savait pas qui j’étais, contextualise le runner-up WPO Bratislava. Les autres, ils étaient au courant. Ca fait des heures que j’en mets partout. Malheureusement, j’ai perdu un pot gigantesque, où je ne suis pas très content de ce que j’ai fait. C’est dommage, j’aurais pu avoir un beau tapis à la bulle. Là, c’est lui qui va pouvoir en mettre partout ». - Fausto

Dickerson comme une évidence

Jules Dickerson

Chipleader du clan français au début du Day 3, Jules Dickerson termine parmi les plus gros stacks tricolores 5 niveaux plus tard. La simple observation des deux extrémités laisserait penser que le joueur a survolé la partie toute la journée. Point du tout, il a failli toucher le fond pour rebondir encore plus haut.

« Je suis monté jusqu’à 900 000 en passant des flips. Puis je prends un énorme coup de bambou avec deux As, contre un mec qui trouve la quinte river. C’était un pot à 1 million ! » résume Jules, qui retombe alors près des 250 000. « J’ai repris un peu de jetons en grindant puis je passe un nouveau coup important à tapis avec A-Q contre K-K. Et là, je viens de faire deux paires avec A9. Je ne sais pas ce que le mec avait, mais il a payé jusqu’au bout ».

Dickerson retrouve son rôle de porte-drapeau : 900 000 pour le grinder-citoyen du monde. - Fausto

Anecdotes, citations et bustos récents

Omar Lakhdari

« Je me suis chauffé avec le petit fish à ma gauche, explique Omar Lakhdari, en montrant d’un signe de la tête son voisin Nick Petrangelo. Il ne m’a pas laissé faire ce que je voulais ». Omar, ayant légué beaucoup de jetons au Top Reg américain.

« En fait, c’est bon. J’ai compris comment il jouait la bulle le petit fish. Le retour de bâton, c’est international » - Omar, ayant repris beaucoup de jetons au Top Reg Américain.

Hicham Mahmouki

« C’est une journée qui avait mal commencé mais qui est en train de bien se finir » - Hicham Mahmouki (photo), retrouvant des couleurs après avoir passé A-K contre K-K à 100 left de la bulle.

Salle Vide
La salle principale du Horseshoe est désormais entièrement vide, à l'exception des trois tables du plateau TV : les organisateurs ont choisi de regrouper l'ensemble des joueurs restants dans la grande salle de balle à côté. Logique : il y a plus de place, la bulle sera bien plus facile à gérer.

Marie-Laure Bock

Ils ne verront pas la couleur de la bulle, ni de l'argent : Valentin Messina, Flavien Guénan, Julien Pérouse, Marie-Laure Bock (photo), Clément Bonnant, Samy Boujmala, Joseph Sabe, Patrick Sacrispeyre, Gaëtan Balleur, Alexandre Servies...

La bulle au ventre

Les places payées devront attendre ! Le Day 3 s'arrête aux portes de la bulle, provoquant un mécontentement quasi-général Le casting français comporte plus de 50 acteurs : il y a du haut niveau ! Main Event 10 000 $ (Fin du Day 3)

WSOP
Il est minuit et demi à Las Vegas, et les murs des WSOP tremblent de la grogne des joueurs du Main Event. Ils sont 1 517, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus, emplissant la gigantesque salle de bal de leur mécontentement. Ils huent, ils sifflent, ils crient en direction du pauvre superviseur venant de leur annoncer au micro que la journée était terminée. Le Day 4 s'achève sans que l'on ait atteint le chiffre de 1 507 joueurs restants, synonyme de places payées. C'est officiel : la bulle devra attendre demain. Une poignée de joueurs applaudissent, tout de même.

Au sujet de cette décision controversée, les avis divergent au sein du clan francophone. « C'est tout de même mieux d'arrêter la journée maintenant », lâche ElkY, muni d'un stack proche de la moyenne. « Quand la bulle commence, on ne sait jamais combien de temps elle va durer. Si c'est un quart d'heure, OK je veux bien jouer. Mais si ça dure deux heures ? On ne sait pas. En plus, on était pas encore vraiment à la bulle, il manquait encore dix sortants. »

WSOP
Julien Martini aborde la question sous l'angle économique, estimant que la décision pénalise les joueurs amateurs. « Cela leur fait une journée supplémentaire, donc des frais supplémentaires, qui dans cette ville sont colossaux. Il y en a qui avaient prévu leur avion demain en se disant, si je suis dans l'argent, je décale, sinon je me barre de cette ville de fous. Les regs, ils s'en fichent, ils sont là jusqu'au bout. » Pas faux, mais cet argument de la journée supplémentaire contrainte et forcée ne concerne vraiment qu'une petite dizaine de joueurs : ceux qui vont devoir attendre demain avant de faire la bulle, plutôt que dès ce soir...

Conforme à son personnage, Erwann Pécheux se fait encore plus virulent. Mais non sans présenter des arguments intéressants. « Ce n'est pas respecter les joueurs que de procéder comme cela, dit-il en prenant la défense des petits tapis. C'est horrible. Il y a potentiellement des short-stacks qui venaient de payer les blindes et qui vont tirer au sort le siège en BB demain, et de retrouver à tapis « blind » ou presque. Et puis, le redraw va annuler toute la dynamique de la journée, et potentiellement rendre la partie encore plus nit. » Avec ses 67 000, moins de 9 BB, Erwann entamera le Day 4 en bas de tableau mais ne sera probablement pas en danger de faire la bulle : son premier ITM sur le Big One est à portée de main. « Si je ne reçois pas les As, je fais l'argent 100 % du temps. Et même si j'ai les As, je suis quand même ITM 80 % du temps. »

Davidi Kitai est plus lapidaire mais partage l’avis de Julien et Erwann : « C’est complètement nul ! Il fallait continuer… » En revanche, lorsqu’on le lance sur la controverse de la veille, le payout, le Belge s’écarte de la meute : « Je l’aime bien, ce premier prix de 12 millions ! Il force à jouer la gagne. Et moi, je joue toujours la gagne ! » - Benjo

Révèle le joueur de tournoi qui est en toi

On le connaît en tant qu’animateur des CP Radio, en tant que visage de la chaine Youtube Kill Tilt, on le sait gros joueur de cash game, festivalier infatigable, danseur accompli… Mais joueur de MTT ? Qui plus est sur le plus gros MTT du monde ?

ShiShi
Cette nouvelle casquette portée par Shishi a de quoi étonner. Pendant des années, Mickael Busto se moquait avec son acolyte Comanche de ce format vulgaire, imbibé de variance, loin de la noblesse du format cash game. Il y a quelques mois, Shishi a pourtant retourné sa veste. Coaché par ses compères de Kill Tilt Sylvain Loosli et Flavien Guénan, pas malhabiles en MTT, le joueur de cash game entamait une transition, avec l’objectif de se diversifier, mais surtout, de créer du contenu pour la chaine Youtube.

Shishi est ainsi suivi depuis son arrivée par la caméra de Timothée. Son objectif a capté son débarquement à Vegas, son inscription, ses sorties en montagne, mais surtout, chacune des mains de son Main Event. Le moment où par exemple, il payait un tapis (et la moitié du sien) avec deux Rois contre deux As et faisait le Roi au flop pour s’envoler dans les hauteurs du tournoi. Peut-être l’un des coups les plus vibrants que Shishi ait jamais joué de sa vie. Mais aussi, cette fin de journée explosive, où fort de son gros stack, Mickael a terrassé la table, pour terminer la journée avec un tapis titanesque de 1 175 000 jetons.

« J’ai écrasé la bulle, déclare l’intéressé. Je suis arrivé sur ma dernière table avec 700 000. En trois heures, j’ai pris un demi-million. J’ouvrais presque toutes les mains, je n’avais pas tant de résistance et quand j’en ai eu, j’avais une main. J’ai pu faire quelques plays, j’ai remporté presque tous les coups… C’était l’autoroute ».

En l’occurrence, l’autoroute vers le Day 4 du Main Event WSOP, que le néophyte en tournoi attaquera donc dans la peau de chipleader du clan français, avec 150 blindes. La série vidéo prévue risque de proposer du beau contenu. Et il se pourrait bien qu’elle se rallonge de quelques épisodes. - Fausto

Un Team W entre ombre et lumière

WSOP
Joli tir groupé pour les trois joueurs restants du Team Winamax. Pendant que Mustapha Kanit, João Vieira et Gaëlle Baumann voyaient leurs rêves de Day 4 s’effrondrer avant le dîner, Davidi Kitai, Kool Shen et Estelle Cohuet ont tous courbé l’échine à un moment ou un autre de cette journée, pour terminer autour de la moyenne. Avec 380 000 jetons placés dans le sac, Kitbul finit quasiment à son zénith. « Je suis très satisfait de moi, confiait le Génie, surtout après être tombé à 14 blindes. » Un full bien valorisé contre le Champion du Monde 2009 Joe Cada scellera même cette belle remontée.

WSOP
Constat inverse pour Bruno Lopes. « Je finis à 315 000, mais j’avais 400 000 au plus haut. J’ai tenté un dernier bluff un peu dégueu sur le dernier. J’ai envoyé deux barrels contre un mec qui avait floppé top paire et flush draw. C’était compliqué de le faire passer !, conclut-il dans un fou rire. J’ai essayé de mettre un peu la pression quoi. » Rien de bien méchant pour le rappeur, en route vers sa cinquième place payée sur le Big One.

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Elle, c’est le premier Main Event des WSOP qu’elle dispute, mais elle franchit une à une les étapes comme une vieille briscarde. Estelle Cohuet sera également au Day 4, avec 272 000, soit 34 blindes. « Ma table était un peu plus commode que ce à quoi je m’attendais, résume Dourbie. J’ai commencé par jouer des petits coups, certains gagnés, d’autres perdus. L’idée est de préserver mon stack de 140 000. » Puis est venu ce coup aussi libérateur que stressant, un 3-way all-in avec une paire de Rois contre deux short stacks (dont le King Bruno Fitoussi), qui l’a fait doubler à 300 000. « À partir de là, je me suis maintenu entre 360 000 et 280 000. » Une stratégie volontairement small blind, qui sied à merveille à ce tournoi à la lenteur incomparable. « C’est bon, on peut y aller maintenant ? » Oui Bruno, on vous libère, à demain. - Flegmatic

Combien de Français au Day 4 ?

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On va bien entendu publier le chip-count officiel dans la journée, mais en attendant, on a compté plus de 50 Français avec nos propres yeux en fin de journée… Ils étaient 123 à midi : la proportion d’éliminés (voir plus bas) est conforme à cette du field global.

Leo Soma 1 000 000
Julien Martini 870 000
Jules Dickerson 850 000
Jérémy Palvini 840 000
Anthony Cierco 650 000
Clément Richez 700 000
Hayg Badem (Qualifié Winamax) 600 000
Thomas Eychenne 560 000
Grégory Fournier 550 000
Arnaud Mattern 550 000
Jonathan Therme 475 000
Giuseppe Zarbo 470 000
Omar Lakhdari 400 000
Lorenzo Santos Rodriguez 400 000
ElkY 386 000
Hicham Mahmouki 350 000
Sylvain Loosli 338 000
Loïc Debregeas 334 000
Kool Shen (Team Winamax) 315 000
Estelle Cohuet (Team Winamax) 272 000

Tristan Forge 231 000
Paul Guichard 200 000
Dimitri Joubert 155 000
Samuel Anclevic 120 000
Jean Lhuillier 97 000
Yannick Cardot 97 000
Adel Ben Messaoud 90 000
Rabat Ait Abdelmalek 80 000
Erwann Pécheux 67 000

Ils seront aussi au Day 3 : Baptiste Carteau, Sonny Franco, Paul Amsellem, Mesbah Guerfi, Grégory Caubet, David Susigan, Bruno Soutavong, Samuel Anclevic, Jérôme Finck, Adrien Guyon, Lionel Lesur, Mohamed Aissani, Corentin Ropert, Corentin Quertelet, Maxime Parys, Quentin Guivarch, Tom Dupuy, Simon Wiciak, Elie Nakache, Christopher Marcadet, Théo Devidal….

Du KING5 au Day 4

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Deux vainqueurs du KING5 aux portes des places payées sur quatre présents cet été : si la stat se confirme, on serait potentiellement sur un taux d’ITM inédit pour les meilleurs freerolleurs de l’année. Ça passe ainsi pour Corentin Quertelet (photo) et Tom Dupuy, pointé à 291 000. « J’ai eu un début de journée plutôt très cool, rembobine ce dernier, où je suis passé de 200 000 à 400 000. Après ça j’ai été card dead les quatre dernières heures, sauf quand j’ai reçu deux As, au moment de ma vie où j’avais le moins envie de recevoir deux As. » Forcément, on ne vit pas une entrée dans l’argent sur un Main Event de la même façon selon que l’on soit un top reg du circuit ou un aspirant joueur pro. « Je ne peux pas me permettre de dire non à 15 000 $, donc je vais juste serrer les fesses. Il n’y a pas de honte à faire le lâche, » confesse-t-il en reprenant une expression chère à notre Belge préféré. « En tout cas c’est une expérience extraordinaire. » - Flegmatic

Le chip-leader est Espagnol

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Notre collègue de Winamax.es Álex est aux anges. Non seulement 27 Espagnols vont vraisemblablement atteindre les places payées, mais le chipleader du Day 4 est également ibérique. Ce qu’on sait sur lui pour l’instant ? Il répond au nom de Toni Mallol, compte 100 000 $ de gains live sur Hendon Mob acquis en 2009, porte fièrement la moustache et n’aime pas sourire à notre photographe Caroline Darcourt. À noter que notre qualifié Expresso Rene Lazaro est, lui aussi, toujours de la partie, avec un stack presque aussi colossal de 1,5 million. Viva España! - Flegmatic

Brèves de Day 3

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Maxime Parys a mangé un set-up imparable avec deux Rois contre deux As à quelques encablures de la bulle. Plutôt que de monter près du million, il a du suer pour gagner sa place au Day 4. Mais Dabou a de la ressource et s’est reforgé un petit 300 000 pour reprendre la partie.

ZArbo
Pendant que l’Event Center se vidait de toutes ses tables, Giuseppe Zarbo, lui, est resté sous ls lumières du plateau télévisé presque toute la journée. Il a du croiser le fer avec Dario Sammartino, Eli Elezra, Laura Cintra… Et il leur a fait plutôt mal : 467 000 pour le plus français des italiens.

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Il a donné le coup d’envoi de ce Main Event record, il est toujours vivant au moment de la bulle. Et même très vivant : 878 000. Seul problème pour le champion 2003 : il est également qualifié pour le Day 2 du Main Event du casino MGM, qui débutera à la même heure ! On est surs à 100 % qu’il préfèrera tout de même viser le doublé sur les WSOP, tout comme Joe Hachem, Scott Blumstein et Johny Chan, tous encore en lice.

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Après avoir cumulé 3 millions de dollars de gains sur les WSOP et remporté le Mystery Bounty du Wynn devant 3 000 joueurs, Chance Kornuth monte un tapis de 1,8 million à l’aube du Day 4 du Main Event, soit le deuxième plus gros tapis sur les 1 517 joueurs encore en lice. Et vous, il est comment votre été ?

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La fatigue se fait sentir sur les dernières heures du jour, largement passées à stole, en attendant de savoir si oui on non, on jouera cette satané bulle. Pour se redonner de l’énergie, Dylan Weisman a une technique bien à lui.

Jonathan Therme
Pendant que tout le monde s'agitait et pérorait dans la ballroom du Horseshoe, Jonathan Therme a terminé son Day 3 en jouant un petit home game devant les caméras du plateau télévisé avec un certain Jason Koon. Dans le plus grand des calmes. Littéralement.
Hayg
Hayg Badem a bien boxé avec Leo Soma en fin de journée. Le Champion WSOP a forcé le qualifié Winamax a jeter un brelan de 8 sur une rivière dangereuse faisant rentrer la quinte max et la couleur. Soma lui jure avoir fait tapis avec la dite quinte, plus le blocker couleur. Hayg n'est pas convaincu... mais éliminera un joueur cinq minutes plus tard avec deux As contre As-Roi, lui permettant de terminer la journée à 600 000.

Galerie : dans l'attente de la bulle

Minuit dans la ballroom du Horseshoe : les joueurs se demandent encore s'ils vont devoir pousser jusqu'aux places payées...

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Bon, ce n'est pas le tout, mais il y en a qui sont fatigués. Rendez-vous lundi à midi (21h en France) pour le Day 4. Ne soyez pas à la bourre : la bulle va arriver très rapidement.

Fausto, Flegmatic & Benjo

Toutes les photos de Caroline Darcourt

1 517 joueurs franchissent le Day 3

Chaises
Day 3 : 3 542 joueurs / 1 517 restants (dont 59 Français)

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 3

Top 10

Antonio Mallol Heredia (Espagne) 1 899 000 Chance Kornuth (USA) 1 887 000 Liran Betito (Israël) 1 775 000 Pei Li (Chine) 1 742 000 Nicholas Rigby (USA) 1 719 000 Pavel Dyachenko (Canada) 1 706 000 Michael Duek (USA) 1 678 000 Nicholas Lee (Canada) 1 639 000 Mason Vieth (USA) 1 602 000 Michael Monroig (USA) 1 552 000

59 Français

Nakache
48. Mickael Berrio Busto "Shishi" 1 175 000 58. Léo Soma 1 135 000 134. Julien Martini 870 000 143. Jeremy Palvini 840 000 173. Clément Richez 786 000 195. Florian Ribouchon 764 000 209. Théo Devidal 729 000 288. Kalidou Sow 628 000 295. Hayg Badem (Qualifié Winamax) 625 000 300. Elie Nakache (photo) 618 000
Cierco
311. Jules Dickerson 610 000 324. Anthony Cierco (photo) 601 000 355. Thomas Eychenne 562 000 365. Arnaud Mattern 553 000 417. Omar Lakhdari 515 000 420. Gregory Fournier 513 000 436. Gregpry Caubet 502 000 ​449. Simon Wiciak 490 000 450. Lorenzo Santos Rodriguez 490 000 468. Maxime Parys 479 000
Loic Debregeas
472. Jonathan Therme 475 000 479. Giuseppe Zarbo 470 000 601. Bertrand "ElkY" Grospellier 386 000 637. Corentin Quartelet (Qualifié Winamax) 359 000 674. Sylvain Loosli 338 000 684. Loic Debregeas (photo) 334 000 698. Hicham Mahmouki 325 000 728. Bruno "Kool Shen" Lopes (Team Winamax) 315 000 778. Sonny Franco 295 000 790. Thomas Dupuy (Qualifié Winamax) 291 000

Guerfi
824. Damien Le Goff 277 000 837. Estelle Cohuet (Team Winamax) 272 000 851. Jérome Finck 268 000 939. Tristan Forge 231 000 960. Adrien Guyon 225 000 1002. Paul Amsellem 208 000 1054. Paul Guichard 189 000 1068. Mesbah Guerfi (photo) 185 000 1078. Antoine Delorme 183 000 1080. Baptiste Carteau 181 000
Ropert
1082. Christopher Marcadet 180 000 1099. David Susigan 176 000 1111. Bruno Soutavong 170 000 1171. Corentin Ropert (photo) 152 000 1085. Dimitri Joubert 148 000 1258. Selim Oulmekki 123 000 1263. Samuel Anclevic 122 000 1339. Bastien Joly 98 000 1342. Yannick Cardot (Qualifié Winamax) 97 000 1343. Jean Lhuillier 97 000
Pecheux
1369. Kenny Defrasnes 89 000 1384. Martin Vialladesoleyrol 86 000 1399. Adel Ben Messaoud 83 000 1421. Mohamed Assaini 73 000 1428. Lionel Lesur 71 000 1440. Erwann Pécheux (photo) 67 000 1451. Rabah Ait Abdelmalek 65 000 1490. Quentin Guivarch 43 000 1505. Clément Cure 23 000

Reste du field (sélection)

Stephen Chidwick
11. René Lazaro (Espagne) 1 544 000 16. Chris Brewer (USA) 1 447 000 22. Faraz Jaka (USA) 1 378 000 47. Andrey Pateychuk (Russie) 1 179 000 64. Stephen Chidwick (Royaume-Uni) 1 106 000 70. Yuri Dzivielevski (Brésil) 1 059 000 82. Jason Somerville (USA) 1 026 000 86. Juan Maceiras (Espagne) 1 004 000 103. John Racener (USA) 950 000 116. Minh Nguyen (USA) 914 000 123. Victor Ramdin (USA) 897 000

Chris Moneymaker139. Christian Harder (USA) 850 000 167. Lander Lijo (Espagne) 797 000 178. Chris Moneymaker (USA) 778 000 185. Marton Czuczor (Hongrie) 771 000 186. Rami Boukai (USA) 771 000 214. John Duthie (Royaume-Uni) 727 000 243. Dominik Nitsche (Allemagne) 680 000 265. Jonathan Abdellatif (Belgique) 650 000 272. Alex Foxen (USA) 637 000 292. Sergio Aido (Espagne) 628 000

301. Scott Blumstein (USA) 618 000 310. Doug Polk (USA) 610 000 343. Jason Koon (USA) 580 000 357. Gary Benson (Australie) 561 000 390. James Obst (Australie) 536 000 473. Darryll Fish (USA) 474 000 478. Patrik Antonius (Finlande) 471 000 512. Niall Farrell (Royaume-Uni) 446 000 585. Joe Kuether (USA) 398 000 608. Harrison Gimbel (USA) 383 000

611. Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax) 382 000 614. Amit Makhija (USA) 377 000 618. Dario Sammartino (Italie) 373 000 620. Joe Hachem (Australie) 373 000 624. Sean Winter (USA) 371 000 629. Michael Mizrachi (USA) 367 000 630. Johnny Chan (USA) 367 000 641. Joseph Elpayaa (USA) 355 000 642. Mark Teltscher (Royaume-Uni) 354 000 654. Toby Lewis (Royaume-Uni) 348 000

Manig Loeser670. Sergi Reixach (Espagne) 341 000 675. Alec Torelli (USA) 338 000 680. Bill Klein (USA) 337 000 697. Tony Dunst (USA) 325 000 875. Cliff Josephy (USA) 260 000 885. Joe Serock (USA) 256 000 886. Joe Cada (USA) 255 000 901. Manig Loeser (Allemagne) 246 000 904. Barry Greenstein (USA) 245 000 916. James Romero (USA) 240 000

Jamie Gold
941. Upeshka De Silva (USA) 230 000 963. Nick Petrangelo (USA) 225 000 1060. Jamie Gold (USA) 187 000 1062. Jeff Gross (USA) 186 000 1104. Daniel Barriocanal (Espagne) 174 000 1137. Ludovic Geilich (Royaume-Uni) 162 000 1146. Michael Adamo (USA) 159 000 1160. Ben Lamb (USA) 154 000 1176. Ryan D'Angelo (USA) 150 000 1270. Tony Cousineau (Canada) 120 000

1291. Jeff Shulman (USA) 111 000 1330. Allen Kessler (USA) 101 000 1351. Barny Boatman (Royaume-Uni) 95 000 1366. Jason Mercier (USA) 90 000 1452. Paul Newey (Royaume-Uni) 65 000 1459. Mihai Manole (Roumanie) 61 000 1501. Fabian Quoss (Allemagne) 29 000

Day 1A : 1 038 joueurs (officiel) / 720 restants (dont 32 Français) Chipleader : Yehuda Dayan (Israël) 389 900

Day 1B : 1 118 joueurs (officiel) / 819 restants (dont 32 Français) Chipleader : Jean-Pierre van der Spuy (Afrique du Sud) 287 000

Day 1C : 3 077 joueurs (officiel) / 2 326 restants (dont 93 Français) Chipleader : Christopher Brammer (Royaume-Uni) 386 100

Day 1D : Environ 4 100 joueurs / 3 202 restants (dont 65 Français) Chipleader : Nicholas Rigby (USA) 408 800

Day 2ABC : Environ 4 100 joueurs / 1 877 restants (dont 85 Français) Chipleader : Christopher Brammer (Royaume-Uni) 879 000

Day 2D : Environ 4 100 joueurs / 1 661 restants (dont 38 Français) Chipleader : Maurice Hawkins (USA) 941 000