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WSOP 2023-Main Event - 2ABC

Level 6 : du rêve à la réalité

Level 6 : blindes 400 / 800, ante 800 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

WSOP
Un des aspects du Main Event que nous avons à peine effleuré au cours du Day 1, et qui pourtant est crucial si l'on veut comprendre pourquoi c'est un tournoi unique au monde : souvent, le Main Event ne ressemble en rien à une partie de poker à 10 000 $ l'entrée. Les centaines de tables du premier jour sont enveloppées d'une atmosphère légère, presque doucereuse. Les joueurs et joueuses qui ne se connaissaient pas la veille bavardent aimablement à propos de leurs vies, de leur métier, de leur famille. Les pots ne sont pas encore très gros, et personne n'a envie de sauter trop vite : alors les pros et les amateurs mélangés nouent des amitiés sans enjeu, on profite de la profondeur de la structure pour prendre son temps, avant que les enjeux ne deviennent trop importants.

Cette camaraderie que le poker sait si bien générer va commencer à s’estomper aujourd’hui. Pour les quelque 7 000 joueurs ayant franchi le Day 1, le rêve se poursuit. Mais, pour beaucoup, la réalité va bien vite les rattraper. C’est que, contrairement au Day 1, aujourd’hui personne ne démarre sur un même pied d’égalité. La marge de manœuvre de beaucoup de joueurs n’est plus la même que la veille. Les blindes vont continuier d’augmenter, la profondeur des tapis va se réduire. Il va falloir prendre des risques. Il va falloir se mettre en danger. Et dès ce soir, on comptera par milliers les joueurs et les joueurs qui se seront réveillés, leurs rêves retombés sur terre.

La structure du Day 2

WSOP
Aucun changement de durée entre le Day 1 et le Day 2 : cinq niveaux de deux heures sont au programme, entrecoupés de pauses de 20 minutes (sauf la troisième, qui s’étalera sur 75 minutes). La journée s’achèvera avec des blindes ayant plus que doublé… ce qui nous amène logiquement à penser que l’on va perdre plus de la moitié des 3 865 partants du jour. Un chiffre qui n’inclut pas les retardataires qui vont s’inscrire aujourd’hui (voir ci-dessous).

































Level Blindes BB Ante
6 400 / 800 800
7 500 / 1 000 1 000
8 600 / 1 200 1 200
9 1 000 / 1 500 1 500
10 1 000 / 2 000 2 000

Téléchargez la structure complète du Main Event

Main Event 2023 : le calendrier

WSOP
Un sacré casting rien que dans la file d'attente pour les inscriptions tardives : Liv Boeree, Igor Kurganov et Dario Sammartino

Avec plus de 9 000 inscrits, il est déjà acquis que nous avons affaire au plus gros tournoi de l’histoire du poker. Mais ce n’est pas fini : les inscriptions sont encore possibles aujourd’hui… et demain, jusqu’en milieu d’après-midi ! Va-t-on franchir la démente barre des 10 000 inscrits ? En coulisses, ils sont déjà très nombreux à le penser…

































































Lundi 3 juillet Day 1A
Mardi 4 juillet Day 1B
Mercredi 5 juillet Day 1C
Jeudi 6 juillet Day 1D
Vendredi 7 juillet Day 2ABC
Samedi 8 juillet Day 2D
Dimanche 9 juillet Day 3
Lundi 10 juillet Day 4 (jour de bulle)
Mardi 11 juillet Day 5
Mercredi 12 juillet Day 6
Jeudi 13 juillet Day 7
Samedi 14 juillet Day 8
Samedi 15 juillet Pause
Dimanche 16 juillet Finale (jusqu’à 4 joueurs)
Lundi 17 juillet Finale (fin)

Level 6 : poignées de main et présentations

Level 6 : blindes 400 / 800, ante 800 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

Le Nevada, terre de cactus

Assaini

Comme chaque été, Mohamed Assaini a débarqué à Vegas pour son pèlerinage annuel. Cette fois affublé d'un logo qu’on ne lui connaissait pas, mais qu’on a déjà vu hier sur le superbe T-shirt de Bernard Elfvering. Bah alors, Moa, tu as chopé ton buy-in Main Event dans les bars de Red Cactus ? « Non, je les ai rencontrés cette année et c’est moi qui les accueille dans mon bar, La Calle Ocho, dans le neuvième arrondissement » m’explique le reg parisien. Taulier de rade et passionné de poker : le mariage était tout naturel. On a malheureusement perdu Bernard sur le dernier niveau du Day 1, mais l’association permettant de passer de votre bar de quartier au Main Event compte donc toujours un représentant, et il est plutôt bien stacké.

« J’ai monté 147 900 au Day 1, informe le joueur. Ca a été assez tranquille, et j’ai pris un gros coup en milieu de journée. Je défends ma blinde avec 44, l’autre avait A-K, je fais le 4, et il fait l’As ». Bon départ pour Mohamed, qui avait commencé son Vegas avec un très gros deep run sur le millionnaire-Maker, dont il terminait 66e, pour 20 758 $. - Fausto

La triplette de belle grind

On a déjà eu l'occasion de parler du premier Main Event de notre dernière recrue Mehdi Chaoui, précocement éliminé durant le Day 1. Derrière, on a découvert son ami Sacha Rymland, gros joueur de cash game et auteur d’un début de Day 1 tonitruant (avant de se calmer par la suite). La triplette se complète cependant d’un troisième jeune loup. Un homme qui s’est d’ailleurs fait connaître avant les deux autres, lorsqu’à 18 ans, il remportait l’UDSO Paris.

Roboh
Un “game-changer” pour le Parisien qui jouait là l’un de ses tout premiers tournois Live. Depuis, Simon Roboh a pris de l’expérience, connu les downswings, de nouveaux succès et même ajouté un autre titre UDSO sur sa route de joueur professionnel. Les trois copains d’enfance sont aujourd’hui trois pros aguerris et respectés, chacun dans leur style et leur domaine. Tous les trois goutent ensemble, pour la première fois, à la saveur du Main Event WSOP.

« Tout le monde me disait “tu vas voir, tu vas sentir des trucs, des émotions folles”… Mais en vrai, pas tant que ça, nuance Simon. C’est un tournoi de poker. C’est vrai que ces salles immenses sont impressionnantes, mais avec les EPT, on est déjà un peu habitué ». Les débuts se déroulent pour l’instant sans encombre, le grinder ayant ajouté sur le premier jour un demi-stack de départ à sa masse de jetons. Il espère poursuivre sa progression linéaire aujourd’hui, sur une table peu intimidante. « Il n’y a pas un mec qui a l’air compétent… Enfin, sur le papier ». Méfions-nous des apparences... - Fausto

Get up, step up

Revelly

Nicolas Dumont nous avait fait rêver il y a deux ans lors de la dernière édition du Rio. En l’absence du guinder-basketteur, éliminée dès les premiers niveaux du Day 1, un autre représentant de la Team “Step-up” espère percer le field du plus beau tournoi du monde. « Ça fait quelques temps que je boss avec Julien (Pérouse, fondateur du groupe de coaching) et avec Audrey (Verloome) », explique Stéphane Revelly.

Grinder semi-pro ayant fait ses classes sur les rooms en ligne, Stéphane a débarqué dimanche pour son premier Vegas. Venu spécialement pour le Main Event, il a beaucoup sué dès les premiers niveaux pour passer à l’arrache l’épreuve du premier jour. « J’étais en mode jet-lag, j’ai eu une table très difficile, avec quatre regs européens plus Brian Rast et j’ai eu plein de spots compliqués. Je suis déjà très content d’être encore là » affirme le joueur, qui a tout de même réussi à qualifier un stack sensiblement égal à celui dont il disposait au début. « J’ai regardé les profils de ma nouvelle table, elle a l’air un peu plus facile aujourd’hui ». Il est temps d’enclencher la marche avant. - Fausto

Chaudey s'est chauffé

Avec le Day 2 du Main Event vient la publication du "seat draw" officiel sur le site des WSOP, un document qui n'existe pas sur le Day 1. Cet énorme PDF de 76 pages (rassemblant les 3 865 qualifiés des Day 1A, 1B et 1C) nous permet de repérer des joueurs encore inconnus de nos services. Par exemple Christopher Chaudey... que l'on retrouve en table 462 du Horseshoe avec un solide tapis de 148 200.

Le Français est basé à Dakar, dont le casino accueille régulièrement nombre de compatriotes. Antony Lellouche est le plus célèbre d’entre eux, s’étant installé là-bas après la fin de ses années folles de joueur MTT au sein du Team Winamax. « Antony, il est comme un frère. Je vois souvent Pierre [Calamusa] aussi, il aime bien venir à Dakar. »

Affichant plus d’un million de dollars de gains sur Hendon Mob, Christopher vient tout juste de signer le plus gros ITM de sa carrière de récréatif, au cours de ces WSOP : une 12ᵉ place bonne pour 70 000 $ sur un tournoi à 3 500 $ organisé au Wynn. « Je joue pour le plaisir. Mes trois endroits préférés ? Macao, Vegas et Barcelone, j’y vais tous les ans. »

Christophe entame le Day 2 avec un gros stack, après être revenu de loin lors du Day 1. « Je suis tombé à 20 000… puis j’ai trouvé des bons spots, et j’ai pas mal chatté. La dernière main de la journée, je suis à tapis avec As-Dame contre As-Roi, je trouve la Dame rivière ! C’était contre un mec assez connu ici dans le monde du sport, un influenceur très sympa. Attends, je retrouve son nom. Eric Nathan, de BarStoolSports. On a bien discuté, il m’a filé une casquette…. » - Benjo

Sabe, c’est bien

Le début de Day 2 nous a aussi permis de faire les présentations avec Joseph Sabe, muni d’un tapis aussi réjouissant que Christopher : 143 800. « Je suis né à Lille, actuellement je vis au Liban, à Beyrouth », explique Joseph. « Je suis un joueur de cash-game avant tout. J’aime bien le Bellagio et Chypre. Je vais sur les EPT pour le cash-game. Les tournois, je joue seulement les plus gros. » Par exemple, l’épreuve à 3 500 $ du festival Wynn Millions organisée en mars 2022, où Joseph est reparti avec le trophée, et plus d’un demi-million de dollars. - Benjo

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Le premier niveau du Day 2ABC a malheureusement été cruel pour deux membres du Team Winamax : Maxime Manzone et Adrian Mateos ont déjà rangé leurs affaires dans le plus gros tournoi du monde. C’est le cas aussi pour Tom Marchese et Jose Barbero.

Ils ont attendu que le record soit officiellement battu avant de les sortir : les boutons « dealer » commémorant le plus gros Main Event de l’histoire du poker. Ils sont offert à chacun des joueurs sur la ligne de départ du Day 2… Mais si les éliminés du Day 1 souhaitent quitter Vegas avec le leur, ils devraient pouvoir en obtenir un au magasin de souvenirs du casino Paris :

If you busted on Day 1 of the Main Event and would like to receive this card protector, the retail store just outside of the Paris entrance will make these available to the busted players, hopefully by tomorrow afternoon. pic.twitter.com/CBYSDWoYAR

— Kevin Mathers (@Kevmath) July 7, 2023

Adrian Mateos attend encore son premier bracelet de l'été... en attendant, la maquina a bel et bien soulevé un trophée hier : l'Espagne est sortie vainqueur de la traditionnelle Coupe du Monde de Football des joueurs de poker !

Poker players from 15 countries competed on different kind of green ?in the World Cup Las Vegas #soccer tournament hosted by @LVIndoorSoccer.

We were there to catch the intense ??Spain vs ??Israel FINALS, plus some words from Koray Aldemir & Adrian Mateos @Amadi_17 ??… pic.twitter.com/2TyzYI7OM7

— Poker Org (@pokerorg) July 7, 2023

Level 6 : la reformation de la Team Partouche ?

Level 6 : blindes 400 / 800, ante 800 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

Vietnam, micro-stakes et Scott Blumstein

Loic Muller
« J’habite au Vietnam, j’y ai ouvert une agence web il y a plus de quinze ans, démarre Loïc Muller pour se présenter. Je joue au poker depuis quinze ans aussi, même plus. Mais en amateur. Je grind les toutes petites limites online et de temps en temps des tournois live. Il y a les APT, c’est un beau circuit, le plus ancien d’Asie, avec de belles structures. Le Main, c’est mon tout premier, c’était un truc que je devais cocher dans ma liste ».

L’expérience est pour l’instant très positive. Auteur d’un très beau Day 1, Loïc revient aujourd’hui avec un sac de 148 000 jetons. « J’ai fait un full contre full contre un joueur assez âgé et assez nit. C’était très tôt donc le pot n’était pas non plus monstrueux, mais derrière, j’ai globalement gagné pas mal de petits pots », poursuit Loïc, qui a même ponctué la session en se jouant d’un joueur de marque.

« Sur la toute dernière main du jour, je prends un pot intéressant à Scott Blumstein. J’open deux AA en MP et lui me 3-bet au bouton. Je décide de flat parce que sur la dernière main, je pense qu’il a beaucoup de bluff dans sa range, surtout que la table était assez calme et que je sentais qu’il essayait d’en abuser, pose Muller. Le flop vient 846, il c-bet, je call, turn brique, check-check et river, je fais 1/3 en value. Et là, il me raise. Je réfléchis, mais ça ne représente vraiment rien. Je call et il montre Q10 ». Laisser s’empaler un champion du monde sur ses deux flèches ? Ça aussi c’est coché. - Fausto

Un bien beau trio

Légendes
Sur cette photo, trois légendes du poker français. Vous n'aurez eu aucun mal à reconnaître Sylvain Loosli, November Nine en 2013, et Julien Martini, quadruple détenteur de bracelets. Le mec au milieu vous donnera peut-être un peu plus de mal... Les anciens, vous voyez ? Team Partouche, 2010, les années rock'n'roll du point .fr, l'argent coulait à flot, le champagne aussi. Vous vous rappelez du temps où un vrai pro, c'était quelqu'un capable de mettre full bankroll en 5/10 après une soirée bien arrosée ? Julien Labussiere, c'était ça. "Je ne suis plus pro depuis 2019", précise un Nori semble-t-il assagi. Quitte à ne jouer qu'un tournoi par an, autant que ce soit le plus gros du monde, non ? Ceci étant dit, cela fait maintenant un mois que Labussiere en fout un peu partout à Vegas, avec des ITM sur trois épreuves des WSOP et un autre au Wynn. Sur le Day 1 du Main Event, Nori a monté un bien beau stack de 115 000. On espère assister à de belles retrouvailles avec son ancien coéquipier Antonin Teisseire lors du Day 3. - Benjo

Not so late reg

La dernière fois que je le croisais, lors de l’EPT Monte-Carlo, Ben Pollak argumentait sur l’inutilité de jouer un Day 1. La dépense de temps et d’énergie sur des niveaux qui impactent peu le stack incitent souvent le champion français à se présenter sur les tournois seulement à partir du Day 2. Pourtant, le finaliste de l'édition 2017 (3e pour 3,5 millions) est bel et bien venu jouer le Day 1C. Alors Ben, on ne reg plus au Day 2 ?

« J’ai failli ! Je suis arrivé, j’ai vu les trois heures de queue, j’ai voulu repartir tout de suite. Heureusement, j’ai pu envoyer un message à Greg Chochon qui m’a aidé. Les tournois ne se gagnent pas au Day 1, mais c’est vrai que sur le Main Event, ce n’est pas la même chose. C’est très fishy et puis... tu as envie de faire partie du truc d’entrée ».

Et ce Day 1, il s’est passé comment ? « En ultra jet-lag, j’ai joué avec un seul œil » répond Benjamin. Même borgne, le finaliste Main Event 2017 a tout de même monté un stack de 100 000 jetons. Qu’est-ce que ça va être avec deux yeux ! D’ailleurs on en a combien aujourd’hui ?

« Un et demi, coupe son voisin Sonny Franco, qui se charge de répondre à la place de son compatriote. Deux, c’est pour le Day 3 ». - Fausto

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« -Are you an American star ? - No, I’m just French. »

La réponse, pleine de justesse, de Loïc Muller à ses adversaires du jour, qui se demandent pourquoi le joueur attire l’attention des journalistes et photographes Winamax.

Ils ont quitté le Day 2ABC durant le premier niveau : Brian Rast et Daniel Negreanu.

Maxime Manzone
Le premier Main Event du Top Shark 2023 Maxime Manzone s’est achevé au cours du Level 6

Liv Boeree
Le poker pro, c'est fini depuis longtemps pour Liv Boeree. L'ex égérie de PokerStars et championne EPT est retournée à son premier amour : la science, que la diplômée en astrophyshique (hé oui) traite via des podcasts et documentaires. Son dernier Tweet : "Bon, est-ce que quelqu'un peut me rappeler comment on joue au poker ?"

Bertrand Rosique
L’un des Français les mieux classés à l’issue du Day 1 : Bertrand Rosique, avec 225 000. Un joueur qui n’aime perfer qu’à Vegas, on dirait : 23 de ses 25 résultats en live ont été signés ici !

Bicyclette
Voilà un objet encore plus rare à Vegas qu'une horloge dans un casino, ou un repas à moins de 1 500 calories dans un restaurant.

Level 7 : Team W qui rit, Team W qui pleure

Level 7 : blindes 500 / 1 000, ante 1 000 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

Deux Days, deux ambiances

Gaëlle Baumann
Comment ça va, Gaëlle Baumann ? Bien mieux que sur le Day 1 ! Le premier tour tout en souffrance d'O RLY semble désormais loin derrière. Récupérant ce matin un stack amputé de moitié (24 600), Gaëlle est parvenue à le booster en un rien de temps. C'est assise derrière 136 000 que je la retrouve trois heures après la reprise.

« C’est tout droit aujourd’hui, on dirait. Tout passe. J’ai réussi un gros bluff, et j’ai gagné plein de petits coups. » Est-ce une meilleure table, ou des meilleures cartes, qui expliquent cette bonne dynamique ? « La table est pareille. Mais hier, j’ai été card dead pendant très longtemps. J’ai joué tellement de coups contre les nuts. »

Gaëlle n’a pas eu à patienter très longtemps pour trouver le double up propice à redémarrer le moteur : « Sur Q-9-3-x, un joueur me check/raise avec As-9, j’ai As-Dame. » Voilà de quoi redonner la banane à celle qui a par deux fois raflé le titre de Last Woman Standing sur le Main Event. - Benjo

The French Aussie

Il faisait partie des (plutôt) gros stacks français qui nous avaient échappé sur le tout premier jour de tournoi. Pourtant, Anthony Cierco est loin d’être un inconnu. D isons qu’il évolue plutôt loin de nos contrées… « Je suis né à Alabi, mais je vie depuis cinq ans en Australie. Et avant, j’étais en Thaïlande pendant deux ans » explique ce grinder globe-trotter.

Il fut un temps où Anthony était plus proche de notre circuit national. Multiple finaliste Pro Dream, il était notamment dans les petits papiers de PMU il y a de ça huit ans. « J’ai failli être Team Pro. Au moment où Erwann Pecheux et Brian Benhamou sont arrivés, j’étais dans le bureau » confie le joueur, qui dit ensuit s’être « éclipsé » pendant quelques années.

À l’autre bout du monde, Cierco a poursuivi sa carrière, passant un temps par le cash-game, avant de faire la transition vers les MTT à partir de 2018. Depuis deux ans, le grinder revient à Vegas, réalisant même un gros deep run sur le Million Dollar Bounty (38e sur plus de 14 000 joueurs).

Cette année, le joueur focus le Main Event, sur lequel il réalise pour l’instant un excellent départ. « Le Day 1 était très bien, très calme. Mes tables étaient assez faciles, j’ai pu jouer un style tight agressif et j’ai déroulé toute la journée. J’ai notamment eu un beau spot pour passer près des 140 000. Open UTG + 1, call LJ, call CO et je paie KJ au bouton. Le flop vient Q910, magnifique, et l’OR c-bet 1/3, call, call et je call aussi. Turn 5, 2-barrel 3 500, call, call et cette fois, je fais 14 500, seul l’OR call. River 3, j’envoie all-in, pour à peu près le pot et il me paie avec 1010 ».

Anthony poursuit sur la même pente, tout en tranquillité. Après un petit pique à 170 000, le grinder de Gold Coast s’est stabilisé autour des 150 blindes, à l’entame du septième niveau. - Fausto

Pas de cartes, pas de remontada

Romain LEwis
Il était venu short, il est resté short et il est reparti. Volontaire et appliqué, Romain Lewis n’a pas pu remonter la pente descendue lors du Day 1. Notre Team Pro a pourtant joué de patience sur sa première table, descendant près des 10 000 jetons avant d’envoyer une première fois le tapis. Un duel de blindes K6 contre J9, ça tient et Romain conserve ses chances de retour. Card-dead pendant une heure, il est finalement envoyé au Horseshoe, puisque le Paris se vide peu à peu de ses tables du Main.

Dans la nouvelle salle, Romain s’accroche comme un diable et trouve quelques spots pour se maintenir autour des 20 000 jetons. Le spot de la remontée se présente enfin. Tapis avec A-Q, payé par J-J… Et rien. Le flip de l’espoir sera finalement celui du busto.

Romain aura encore quelques occasions d’aller chercher une perf sur cette édition, en mode short-handed, avec notamment un 3 000 $ PLO, pour se rappeler aux bons souvenirs des tournois WSOP à quatre cartes. Et bien sûr, le 10 000 $ 6-max du bouquet final. - Fausto

LaWatch manque une balle de chiplead

« J’ai perdu un pot pour monter à 400 000 » s’alarme Thomas Eychenne, qui m’arrête tandis que je passe à côté de sa table. Voilà des chiffres bien affolants sur des blindes 500 - 1 000. « On était dans un pot 4-bet, j’ai J-J et ça vient J109. Je check-raise tapis et il me paie avec deux Rois, sans carreaux. Turn K ! ». Une turn bien répugnante, qui laisse tout de même de nombreuses possibilités de partage, mais son adversaire terminera en full sur la river 9.

Heureusement, LaWatch avait eu la bonne idée de grinder pas mal de jetons sur les premiers niveaux du jour. Retour à 225 000, soit le stack avec lequel il avait démarré la journée. - Fausto

Murmurer à l’oreille du couvreur

Giuseppe Zarbo
Giuseppe Zarbo, raconte-nous une belle histoire ! Du genre de celles que tu nous racontes chaque été sur ce qui est clairement ton tournoi préféré, celui où tu t’appliques plus que nulle part ailleurs… avec une clean sheet d’ITM sur quatre éditions consécutives (2011 à 2014) et un money finish supplémentaire en 2022. En guise de réponse, l’Italien me montre son téléphone, et les messages envoyés à un ami. « J’ai esquivé un bon coup », peut-on y lire. Une histoire d’As-Dame assortis joué doucement préflop - pas de 3-bet - et qui trouve un flop Dame-5-3 : Giuseppe parvient à perdre une douzaine de blindes seulement contre un brelan de Dames.

On range le téléphone et on cesse de discuter, car le croupier nous rappelle à l’ordre : une nouvelle main vient de débuter. Giuseppe Zarbo y défend sa grosse blinde face à une ouverture du bouton (c’est payé aussi par la SB). Flop AK3 : Giuseppe check/call un c-bet de 2 000. Le turn 8 est checké. Rivière : un autre 8. Cette fois, c’est Giuseppe qui mise, et pas qu’un peu : 10 000. Il obtient un fold rapide.

En rangeant ses jetons, il me demande : « Tu avais vu ma main ?. » Non, surtout pas : je ne regarde jamais les mains des joueurs. Giuseppe chuchote : « As-2 off. » Je le quitte alors qu’il range un tapis de 108 000, plus de 100 BB. - Benjo

Abby, toute sorte d’ABI

Hier, elle jouait le Media Event, un freeroll où le vainqueur repart avec 500$ de goodies et un sac à dos WSOP. Aujourd’hui, elle joue le Main Event, un tournoi où le vainqueur repart avec 10 000 $ et le titre de champion du monde. Mais, qui est donc Abby Merk, cette grande blonde dont le sourire illumine les fields de freerolls comme ceux des tournois high stakes ? « Normalement, je joue des tournois moins chers. C’est mon premier Main et c’est le plus grand tournoi que j’ai jamais joué », confie la native de Chicago qui s’est lancée comme pro depuis six mois.

Avant ses perfs, c’est pour ses vidéos autour des tables de poker que Merk s’est fait connaître. « Je crée du contenu, des vidéos face caméra pour Pokernews, et sur ma chaine AbbyPoker. C’est surtout sur Tik Tok qu’on peut voir ce que je fais ».

Pour l’instant, les jetons décollent moins que les vues. Mais rien d’alarmant, Abby dispose toujours du tapis de départ à l’approche du niveau 8. - Fausto

Dabou se remet vite debout

Il n’a pas doublé, il n’a pas triplé… Il a décuplé son stack en une heure. Tombé dans la zone rouge, avec moins de 19 000 jetons au moment de démarrer le niveau 500 - 1 000, Maxime Parys a profité du poids de sa chute pour rebondir et décoller dans le ciel du tournoi.

Un premier double-up avec A-J contre A-10, une petite flush bien valorisée pour repasser au-dessus du tapis de départ et derrière, voilà le spot de folie.

« Je défends 9-9 en grosse blinde sur un open UTG + 1 et ça vient 985. Il fait 1 700, je fais 6 000, il call. Turn A. Normalement, je dois check, mais contre ce profil, asiatique un peu CS, j’envoie 12 000, il call. River Q, ça fait rentrer J-10, mais je pars pour value. 27 000 et il tank-call-muck ».

Une séquence savament menée par « Dabou » qui revient des enfers pour s’installer déjà sur un petit nuage de deux averages. - Fausto

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Chemise
Entre deux mains, Arnaud Mattern nous envoie quelques soumissions pour le concours de la plus belle chemise

Guy Fieri
On sait que vous mourriez d'impatience à l'idée de découvrir quelle célébrité un peu has been les WSOP ont réussi à recruter pour la cérémonie de présentation du bracelet. L'an passé, ils avaient dégoté Vince Vaughn. Un acteur dont les meilleurs films sont derrière lui depuis longtemps, certes, mais quand on a fait "
Swingers", on peut se permettre de ne plus faire grand-chose derrière. Cette année, c'est Guy Fieri qui s'est chargé de la présentation. Guy Fieri ? Un chef cuistot ultra-médiatique aux Etats-Unis... mais guère réputé pour la qualité de ses établissements, plutôt portés sur le gras qui tâche. On vous laisse lire cette critique gastronomique du New York Times pour vous faire un avis.

Level 8 : la remontada, ou pas

Level 7 : blindes 600 / 1 200, ante 1 000 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

Dans les tentacules de Luraken

Tel un monstre marin, il attrape les vaisseaux de jetons dans ses larges tentacules. Simon Wiciak ouvre sa gueule de prédateur le temps de dérouler les boards, puis les broie d’un coup d’un seul au moment de la river. Par trois fois, Luraken a englouti ainsi les navires égarés en table 511.

Sur le premier, il trouve deux Rois après un open UTG et un flat UTG +1. Squeeze depuis le bouton et le flop vient 955. C-bet 50%, payé par l’OR. 2-barrel 80% sur la turn 10, payé encore et Luraken se contente de ce pot déjà gros sur la river Q.

« Il a beaucoup de 9-9, 10-10, Q-Q, et quelques A-A en trap. Je value contre très peu de mains, dont celle qu’il avait, mais je ne l’imaginais pas » commente le joueur. En l’occurrence, un A-Q bien audacieux qui a payé deux grosses streets avec… Rien.

Une première victime, mais Simon Wiciak a encore de l’appétit. Un pot 4-bet payé avec KQ, un flop roi-high et Luraken prendra la coup sur la turn. Mais c’est surtout le troisième spot qui est fort en gout.

Une bataille de blindes avec « un joueur que je considère comme un reg ». Open 3,5x, call avec J10. 1085 sur le flop, c-bet 1/3, payé. Facile. Turn K, 2-barrel 2/3, payé. Moins facile mais quand même. River A, 3-barrel 2/3. Là, moins facile, mais Simon trouvera un nouveau call pour voir son adversaire retourner Q6. Double ventrale ratée, et voilà comment passer de 88 000 à 250 000 en trois petits niveaux. - Fausto

Richez retrouvé(e)

Clément Richez
À l’instar de Maxime Parys, Clément Richez fait dans la remontée fantastique. Pourvu de 15 000 jetons au moment de démarrer la journée, le taulier de la Team ATM s’est reconstruit un stack en une après-midi. « J’ai double-up dès la deuxième orbite avec A-K contre K-J puis derrière j’ai enchainé plein de pots. Je fais + 20k, +30k, +20k. J’ai pas mal touché, mais du coup, mes adversaires ont pensé que j’étais un gros “dégèn”. J’ai continué à toucher, par exemple des deux paires river, j’envoyais des bet pot et ils me payaient ». 180 000 jetons pour l’homme aux mille tatouages. - Fausto

Et si on se revoit pas...

François Pirault
Le rêve américain est terminé pour François Pirault (photo), Matthieu Rodriguez, Justin Bonomo, John Henninghan, Isaac Haxton, Liv Boeree, Arnaud Enselme, Clément Kerrin, Humberto Brenes, Jamie Kerstetter, David Peter, Jeff Lisandro, le tenant du titre Espen Jorstad, et des centaines d'autres joueurs... Le coup d'envoi du Day 2 a marqué le véritable démarrage de la machine à bustos.
Moundir
Avec un stack de 80 000 ensaché en fin de Day 1, Moundir savourait la promesse d'un Day 2 qui débuterait avec 100 BB. Las : ce capital s'est progressivement réduit pour tomber aussi bas que 3 BB. Notre aventurier préféré a failli croire à la remontada, parvenant à doubler une fois, deux fois, et même trois. Mais le come-back en est resté là, comme il le raconte sur son Insta. - Benjo

Visages du Day 2ABC

John Duthie
Une légende de l'ombre en Europe, et désormais un personnage très rare sur le circuit : John Duthie. Le fondateur de l'European Poker Tour a entamé le Day 2ABC avec presque 100 000
Todd Brunson
Todd est dorénavant seul pour représenter la dynastie des Brunson sur les World Series of Poker. A 54 ans, le fiston n'a guère remporté plus d'un bracelet WSOP. Mais sa priorité a toujours été le cash-game...

Robbie Jade Lew
Héroïne du coup de poker le plus célèbre de l’année 2022 (et aussi le plus controversé), Robbie Jade Lew s’est inscrite directement au Day 2ABC.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« Y’a ce joueur qui a deux As sur les blindes 600 - 1 200. Il veut raise 2 700, mais il se trompe de jetons, et il fait 27 000 » - Signé : Mickael Rodrigues racontant le moment d’égarement d’un joueur, peut-être un peu troublé après avoir ouvert la meilleure main du poker.

Il y en a qui dépensent 10 000 $ pour participer au Main Event, et tenter de gagner 12 millions de dollars au prix de 90 heures d’effort. Puis il y en a qui mettent 40 balles dans une random machine à sous d’un casino moisi, et ramassent en quelques minutes une somme identique.

A Las Vegas local named Jesus won $10,488,726 playing slots this morning at the Cannery Casino.

He put $40 into the machine. pic.twitter.com/UJ9hZFhI4B

— Las Vegas Locally (@LasVegasLocally) July 7, 2023

Regardons le bracelet 2023 d'un peu plus près :

One thing's for sure...

This year’s Main Event Champion is definitely going to Flavortown. pic.twitter.com/jsY5gjY6mu

— PokerGO (@PokerGO) July 8, 2023

Level 9 : Daddy ElkY

Level 9 : blindes 1 000 / 1 500 BB ante 1 500 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

Des cheveux roses au carnet rose

ElkY
Les anciens qui me lisent (les gens comme moi, quoi) auront peut-être pris un coup de vieux en apprenant la nouvelle. Mais, un coup de vieux du genre réjouissant, que l'on accueille avec un grand sourire, et une pincée de douce nostalgie.

Le 19 juin, à l'âge de 42 ans, Bertrand Grospellier est devenu papa. Qu'il semble si proche, pourtant, le temps où l'on a assisté à l'arrivée d'ElkY dans le monde du poker live. C'était il y a, quoi ? Presque 20 ans. OK, pas si proche… Mais, dans notre tête : c'était hier. A l'époque, sur le circuit EPT, les rumeurs les plus folles courraient sur ce grand échalas post-ado aux cheveux qui changeaient de couleur à chaque tournoi (un coup du rose, un coup du bleu, pour revenir blond la fois d'après). Un professionnel des jeux vidéos, qu'ils disaient. Mais, à l'époque on ne savait même pas que c'était possible, de gagner sa vie manette en main ! Ha, non mais attends, en Corée du Sud il y a toute une industrie dédiée à ça, qui pèse des millions ! Et lui, ce gamin, il est parti là-bas, sans parler un mot de la langue. Il sortait à peine de l'école, il est arrivé avec son sac à dos. Il a appris la langue, déjà, et ensuite il a appris à battre les Coréens à Starcraft, le jeu vidéo le plus compétitif de l'époque. Là-bas, il a bossé dur, plus dur que n'importe qui, il s'est battu pour se faire une place, et il est devenu l'un des leurs, il est devenu une légende. Il cliquait plus vite que tout le monde. Et un jour, il s'est mis à cliquer au poker. Là aussi il cliquait plus vite que tout le monde, sur plus de tables que tout le monde.

18 ans et une avalanche de titres plus tard (deux bracelets, un gros WPT, un très gros EPT), c’est un ElkY qui n’a plus rien à prouver qui débarque en dernière minute à Vegas. Après une petite sauterie organisée par son sponsor, le voilà en late reg au Day 2ABC. « Mon premier tournoi de l’été ! » Il ne s’est même pas écoulé trois semaines depuis que Jenny, aka Madame ElkY - rencontrée après son élimination du Main Event 2021 - a accouché d’une adorable Zyra. Comment se portent-elles ?

Our baby girl Zyra is here

Born on June 19, both baby and mom are doing amazing pic.twitter.com/hRzJzEiRQW

— ElkY (@elkypoker) June 24, 2023

Comme un charme, on dirait. "Elles sont restées à Séoul, évidemment.". À Séoul ? "Oui ! J'habite désormais en Corée du Sud à plein temps." Revenir là où tout a commencé pour bâtir son avenir : ne serait-ce pas une sorte de... retour vers le futur ?

On devine qu’ElkY n’a pas passé beaucoup de temps à jouer au poker ces derniers temps. Tu te souviens des règles, au moins ? Bertrand nous jette une hand history avec les mêmes éclats de rire et le débit mitraillette qu’à la grande époque : « Première main je relance As-4 de pique, flop As-As-2, ha ha ! » - Benjo

Chauves du nord

Patrik Antonius / Ivan Deyra
Je ne sais pas pour vous, mais moi, chaque fois que je vois Patrik Antonius, je pense à Gus Hansen. Et inversement. C’est comme ça : de par leur âge, leur palmarès, leur aura et leur époque, les deux plus célèbres chauves du poker scandinave sont irrémédiablement liés. Du coup, devant cette photo d’un Antonius assis derrière un énorme stack, et à côté d’Ivan Deyra, vous vous demandez sûrement : mais au fait il est où, le Gus ? Les inscriptions vont bientôt fermer !

On a la réponse. Elle ne va pas vous plaire. Gus Hansen ne jouera pas le Main Event. Ce n'est pas que le Danois est à l'autre bout du monde en train de plumer un milliardaire turc au backgammon, de jouer au tennis à Monte Carlo, ou de surfer sur la côte australienne. Non : Gus Hansen est de l'autre côté du Strip, au Bellagio. C'est là qu'on l'a croisé hier durant le dinner break. Derrière les baies vitrées de la Bobby's Room, évidemment, assis face à Scott Seiver et une poignée d'autres gros joueurs non identifiés.

On n’a pas osé entrer nous-mêmes dans le Saint des Saints des high stakes pour poser la question à Gus… On savait qu’on allait se faire jeter. Alors on a envoyé une copine. Dix minutes plus tard, la copine est revenue avec la mauvaise nouvelle : « Il dit qu’il est dans un « cash-game spirit » actuellement, je sais pas trop ce que ça veut dire. En tout cas, il est pas dans le « tournament spirit ». Il a une grosse partie demain. Et il a essayé de me draguer, aussi. » Bon, nous voilà tout de même rassurés : The Great Dane n’est plus en guête de gloire de bracelets, mais pour le reste il n’a pas trop changé. - Benjo

Level 9 : cabotinage en règle

Level 9 : blindes 1 000 / 1 500 BB ante 1 500 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

Chien

Le show Omar s’exporte à l’international

Il n’est pas vraiment habitué à Las Vegas ni aux Américains. D’aventure, c’est plutôt dans les clubs de chez nous, ou du côté de Marrakech qu’Omar fait son spectacle. Et bien je peux vous dire que la version anglaise fait un tabac. Avec 470 000 jetons, Omar est tout simplement en train de rouler sur sa table. Et le comble, c’est que le public local raffole de ses « lakhdarines », même quand le franco-algérien lui sous-tire tous leurs jetons.

Au moment où je le vois dans le coin de la Ballroom, Omar envoie une relance poignée à 35 000 (une grosse vingtaine de blindes) sur un bord K4A84. « Quoi ? Tu as encore les Rois ? » s’exclame son opposant américain, qui semble avoir un petit historique avec le joueur. « What ? 2 kings or one king ? » répond Lakhdari avec un accent des plus remarquables.

« What do you have ? » riposte Omar, provoquant un silence chez son opposant. « Ah you wanna talk but you don’t wanna talk » poursuit le joueur. Son opposant finira par réagir d’un coup d’un seul avec un call. Omar montre A10 et son opposant claque le AJ sur la table, en pensant avoir gagné le pot. Mince, il n’avait pas vu que le 4 avait doublé. Partage. Décidément, Omar les a déjà bien troublés.

« Il touche la river à chaque fois, m’informe son voisin. C’est une vraie luck-box.
- Il raise et c-bet tous le temps, enchaine l’autre voisin. What’s your name ? »

  • Johnny, répond Omar.
    - Ha, Johnny French !

    J’ai rarement vu autant de ferveur autour d’un joueur français. Tout le monde à son mot à dire sur Omar, qui continue de relancer deux mains sur trois. Mais c’est quoi alors cette histoire de “Kings” ?

    « J’ai eu plusieurs coups contre un joueur avec les Rois, explique Omar. Sur le premier, il me check-raise turn sur un board Q763 et je fold les Rois. Sur un deuxième, il me check-raise encore turn sur 10732. Cette fois, je paie et river K, il envoie tapis. Je snap et il avait 10-10. La meilleure main a gagné ».

    Lakhdari mettait alors la main sur un pot à plus de 200 000 jetons. Le voilà à plus de 470 000, à envoyer des relances poignets en buvant son thé, tandis que tous ses adversaires le regardent en l’appelant Johny. En un festival, Lakhdari a déjà conquis l’Amérique. - Fausto

    Palvini reprend son grisbi

    Jérémy Palvini

    « Oh, il a fallu que tu arrives pour que je gagne un coup ! » se rassure Jeremy Palvini en me voyant arrivé sur le bord de sa table. Le Marseillais était sur une pente dangereuse. « J’ai perdu cinq coups d’affilé, presque 100 000 jetons ». Rien de grave, ça fait toujours 270 000 pour Palvini, qui vient de prendre un petit coup UTG contre BB et enchaine dès la main suivante.

    Limp de la SB 1 500 et Jeremy iso à 5 200. Payé. Le flop vient A83, c-bet 4 500, payé. Turn K, 2-barrel envoyé, pour un peu plus de 12 000 jetons, payé encore. River J, Jeremy envoie une lignée de jetons verts, signifiant à son voisin, “tu mets tes 35 000 au milieu ou tu te barres”. Son adversaire prendra la deuxième option. Voilà comment repasser la barre des 300 000 en cinq minutes de temps. - Fausto

    Deuxième course d’un triathlète

    Greg Ravise
    Il y a une semaine, je m’asseyais dans la Poker Room de l’Orleans pour le traditionnel 300$ du week-end. À ma gauche, un joueur français, châtain bouclé, barbe négligemment rasée mais surtout étrangement compétent, relativement au field de ces tournois. Un coup d’œil à sa Hendon Mob me fait comprendre qu’en effet, j’ai affaire à un joueur qui a déjà joué quelques beaux tournois. Il répond au nom de Greg Ravise.

    Une semaine plus tard, me voilà sur le coverage du Main Event… Et qui vois-je au milieu de la foule ? Cette même barbe, ce même visage, sauf qu’on est passé d’un 300 $ de l’Orleans au plus beau 10 000 $ de l’univers. « Je l’ai qualifié sur le satellite à 500 balles, m’explique Greg. J’ai run comme de ouf. J’ai fait deux fois les Rois contre les Dames, on m’envoyait tapis quand j’avais des mains énormes. » Et voilà comment Ravise se retrouve à jouer un nouveau Main Event WSOP, huit ans après.

    « J’avais sauté au Day 2 sur un flip », se souvient l’ancien membre d’Europoker. A l’époque, je jouais en semi-pro. Depuis, le travail m’a rattrapé. Je suis coach de triathlon au RMA Paris (Racing Multi-Athlon) et puis j’ai une femme et deux enfants » explique le joueur. L’eau a coulé sous les ponts, mais la passion est toujours intact.

    A deux heures de la fin de journée, Greg conserve toutes ses chances de qualification. « J’étais descendu à 24 000. J’avais perdu trois coups à 10 000 un peu bêtement, puis j’ai pu revenir à 55 000. Et là, j’ai été chanceux : je viens de faire deux dames contre As-Roi en bataille de blindes ». Ravisé passe la barre des 100 000 ! - Fausto

    Du bon As

    Samy Dubonnet
    Samy Dubonnet nous accueille à sa table avec une moue dubitative. « Pas facile aujourd’hui… J’ai 90 000. Mon plus haut c’était 160 000, mon plus bas 66 000. » Samy va probablement atteindre ses 10 000 pas quotidiens avant la fin du Day 2 : « J’ai changé trois fois de table. Celle-là est la meilleure. »

Il ne le sait pas encore, mais Samy à démontrer la véracité de cette information. Min-raise à 3 000 en début de parole, payé par le bouton et la BB. Pas de c-bet sur le flop A55, pas de mise du tout en fait : on passe directement au turn, un 7. Cette fois, ça mise, Samy mise : 7 000. Check/call de la BB. Rivière : 9. Plus le temps de niaiser chez Samy, il ne lui reste plus qu’une mise : ça sera 22 000. Presque tout ce qu’il reste en face. Long tank adverse… et ça finit par cliquer sur « call ». Les cartes de Samy apparaissent en un éclair : AA.

La BB ne montrera qu’une carte, elle est cruelle, car il n’y en avait plus qu’une comme ça : l’A. Dubonnet, du bon As : le voilà qui repasse au-dessus de 120 000, alors que va commencer le dernier niveau. - Benjo

Enclave high roller

HR
Avec la réduction progressive du nombre de tables, et l’élimination de pas mal d’amateurs anonymes, on commence à voir coaguler de belles petites formations de grands noms du poker. Témoin la table 453, où j’ai repéré pas moins de trois top pros. Plutôt rare pour un Day 2 de Main Event. Ainsi, vous n’aurez aucun mal à reconnaître sur cette photo Alexandre Réard, Stephen Chiwdick et Manig Loeser. On a déjà vu des tournois à 50 000 € avec des tables plus faciles…

Stephen Chidwick
C'est le deuxième cité qui sera le héros du coup observé lors de notre passage en fin de Level 9. Le Britannique 3-bet à 11 000 depuis le cut-off, face à l'ouverture d'un joueur âgé en début de parole. Le vieux ne se démonte pas et revient par-dessus pour 27 000. Je n'ai pas besoin de vous préciser que Chidwick fixe intensément son adversaire avec son regard de cyborg de l'apocalypse robotisée, car on ne lui connait pas d'autre regard à une table. Et c'est en gardant le même air qu'il va cliquer un petit 5-bet : 57 000.

J’aurais bien aimé vous dire que le papi qui lui fait face à répondu avec un min 6-bet à 86 000, mais non : Chidwick remporte le coup préflop. « Intéressant », rigole un adversaire à table. Des trois high stakeurs assis à cette table, Réard est pour le moment le plus en difficulté avec quelque chose comme 60 000. - Benjo

Level 10 : on lâche rien

Level 10 : blindes 1 000 / 2 000 BB ante 2 000 Main Event 10 000 $ (Day 2ABC)

Le retour du King

Bruno Fitoussi
Il a laissé un tour d’avance au peloton avant de démarrer la course. Parti avec 15 000 jetons après un Day 1 raté, Bruno Fitoussi a dû cravacher pour démarrer, enfin, son Main Event 2023. Ça valait le coup. Le deuxième tour de piste de Bruno est complètement dingue.

Une pointe de vitesse pour passer de 15 000 à 80 000 après le deuxième niveau du jour. Fitoussi croit revenir dans la course, puis se prend le mur au retour de pause et perd tous les coups. Le King doit encore tout reconstruire, en repartant même de plus bas : 7 000 jetons, tout juste 6 pauvres blindes. On connait cependant la résilience de Fitoussi. Un joueur d’expérience, qui sait faire preuve de patience et qui ne lâche rien.

« J’ai réussi à revenir sans monter trop de cartes… Enfin, j’ai quand même passé deux flips au départ » confesse Bruno, qui a tenu avec 5-5 contre K-J puis 7-7 contre A-J. Revenu à 35 000, Fitoussi retrouve la confiance, enchaine les coups gagnés et en quelques heures, le King a reconstruit son palais. « J’ai trouvé un peu de jeu. J’ai eu deux fois deux As, j’ai eu un K-Q qui a bien payé et ce coup que tu viens de voir à l’instant ».

Open de Bruno UTG +1 et le siège 9 paie en position. Le flop vient 244, check du Français et son opposant demande 5 000. Payé. Turn J, check et check-back. River 6, Bruno reprend l’incitative : 21 500, très léger overbet qui mettra le doute chez le siège 9. Son adversaire prendra deux bonnes minutes pour observer Bruno. Sa décision est prise : Payé. Fitoussi retourne alors lentement son KJ, provoquant une déception manifeste chez vilain. Après comptage, ça fait 180 000 chez Fitoussi, complètement de retour dans ce Main Event. - Fausto

Faire du pion sur les degens

HIcham Mahmouki
Une table de "nits" permet de grinder tranquille. Difficile cependant de prendre des beaux pots à des joueurs sérrés sans toucher de gros jeux. « J’avais une table très calme, confirme Hicham Mahmouki. Mais pour faire du pion, il y a le mec deux crans à ma gauche. C’est un vrai dégen ». Le Sudiste a en effet trouvé un spécimen rare. Un récréatif qui n’a pas froid aux yeux et qui sait rapidement faire gonfler les pots.

« J’ai joué un énorme coup contre lui. On avait déjà une grosse “dyna”, il m’avait déjà cold-4-bet une fois et m’avait obligé à passer deux Rois sur la turn. Là, ça fait open UTG+1 2 500, call derrière et je fais 11 500 lowjack. Et là, il me re cold-4-bet 27 000. J’avais A-K, j’ai 5-bet shove 135 000… Et il m’a payé A-Qo ! »

Un call bien couillu pour 135 blindes. Heureusement, le croupier ne fera apparaitre aucune femme sur le board et Hicham s’envole dans les hauteurs du tournoi. « Derrière, ça s’est bien passé. J’ai pris des petits pots chez les autres, et il y a toujours ce jour qui sur-joue tout. Parfois ça te met dans des spots chiants, parfois dans des spots favorables ». 370 000 pour l’acolyte de Samy Boujmala. « Pour un premier Main Event, c’est pas mal, non ? ». On confirme. - Fausto

La récré est sifflée

5 pros du Team Winamax sont déjà qualifiés pour le Day 3 Le premier Day 2 se termine avec moins de 1 700 joueurs restants Plus de la moitié des partants du jour ont été éliminés Main Event 10 000 $ (Fin du Day 2ABC)

Team Winamax Day 5
En regardant cette photo, il n'est pas bien difficile de deviner qui a monté un gros tapis aujourd'hui

« Je te nique ! » « Toi aussi, je te nique ! » L’espace d’un instant, dans le brouaha de la fin du Day 2ABC, on croit que Kool Shen est en train de nous rejouer des vieux sketchs des Inconnus. Non : le co-fondateur de NTM est simplement en train de comparer son stack de fin de journée avec celui des joueurs qu’il croise. Avec ses 225 000 jetons accumulés au cours d’une solide journée de grind tout en maîtrise, il nique beaucoup de monde. Lorsque Joao Vieira le rejoint, c’est avec une pointe d’appréhension qu’il lui demande son chip-count. La réponse du Portugais arrive dans une VF presque parfaite : « Dou-cents vinte-quatreu millou ». Une seconde passe, le temps que Bruno soit bien sûr, puis : « Alors I fuck you too ! » Les deux se marrent comme des gamins, avec la légèreté de deux potes venant de franchir une nouvelle journée sur le plus long tournoi du monde.

Pourtant, tout le monde n’était pas à la fête au sein du clan W. Mustapha Kanit était le plus dépité des cinq pros convoqués pour la photo souvenir. « Purée, c’est dingue ! Toute la journée, je n’ai pas de mains, je bluffe, je bluffe, je bluffe pour m’en sortir. Alors quand je reçois les Rois tout à la fin, je peux te dire que je suis prêt à miser une maison. » L’Italien s’est mangé les As. Résultat : ça sera un Day 3 avec 31 000, même pas 15 blindes. Chez Gaëlle Baumann non plus, on n’avait pas envie de blaguer. En début de journée, le baromètre était au beau fixe avec un short-stack se transformant en plus de 100 blindes grâce à de jolis coups. La suite fut moins heureuse, avec une chute progressive jusqu’à ce coup charnière contre Josh Arieh, une minute avant le gong : munie d’un Dame-10 ayant fait top paire, Gaëlle hésite à transformer sa main en bluff sur la rivière avec un check/raise. Elle opte finalement pour un call prudent, et perd à la pointure contre Dame-Valet. Rageant : un bluff aurait sans doute poussé Arieh à l’abandon.

Avec 141 000, Estelle Cohuet est seulement « break even » sur le Day 2. La Top Shark balaie très vite un élan de frustration par un grand sourire : 57 blindes c’est déjà très bien pour se remettre au travail dans deux jours, et envisager les places payées pour son premier Main Event. Terminons en redonnant la parole à Joao : « C’était une bonne journée, j’ai eu quelques gros setups, comme 66 contre 44 sur 6-4-2. C’était plutôt agréable. J’ai même eu un pic à 330 000, mais la dernière heure a été plus compliquée. J’ai perdu plusieurs petits coups en faisant des grosses mains qui ne gagnaient pas. Et encore, j’aurais pu saigner bien plus. » - Benjo

Dickerson, chipleader au mille drapeaux

]En début de journée, un homme s’est tout de suite emparé de la flamme de la délégation bleue. Un grinder à part dans le paysage pokeristique français, et qui s’était déjà remarqué il y a quelques mois lors du dernier EPT Paris.

Simon
« Oh là, j’ai eu tellement de mains que je ne sais plus trop lesquelles te dire » s’excuse presque Jules Dickerson, encore émoussé par ces dix heures de bataille. Il ne peut cependant omettre le coup qui l’a propulsé dans les altitudes. « J’ai eu deux dames, contre deux Rois, contre As-Roi à tapis pré-flop et je fais carré de Dames ».

Voilà des signes qui ne trompent pas. Jules réalise le strike du jour sur cette main magique, bonne pour plus de 200 000 jetons. « À ce moment-là du tournoi, c’est beaucoup. Ça m’a permis d’avoir une longueur d’avance et derrière, j’ai bien grind ». Fort de sa position de chipleader, Jules n’a pas appuyé plus que de raison pour maintenir son avance. « J’ai joué mon jeu naturel. Même avec 300 blindes, le Main Event reste un jeu de survie. On est encore des milliers de joueurs » rappelle Dickerson, pas du genre à s’enflammer.

Le garçon ne semble pas du tout intimidé par la pression qui entoure le Main Event ou par sa position en jetons. Le joueur a déjà connu les très grosses tables de cash game, les tournois Super High Roller, a grindé dans toutes les grandes places du poker mondial… Mais ça, c’était avant. « Je ne joue plus depuis un et demi, affirme Jules. On s’était croisé à l’EPT Paris (où il terminait notamment 2e du High Roller à 50 000 € pour 623 briques), mais je ne joue que pour le plaisir. Ça serait arrogant de ma part de me présenter encore comme un joueur de cash-game. ».

Les tournois de poker ne sont que quelques stops entre ses voyages, pour lesquels il a dédié ses deux dernières années. « Je voyage beaucoup avec ma copine. Pas pour le business ou le poker, juste pour découvrir de nouvelles cultures. On a fait presque toute l’Asie ces derniers-moi, et j’ai prévu de visiter 13 autres pays dans l’année prochaine, cette fois du côté de la Turkey, Georgia… ». Si Jules emploie des noms anglais, c’est qu’il a grandi entre différents pays. « Je suis né en Angleterre, j’ai grandi, entre l’Angleterre et la France, j’ai des origines scandinaves, mon père a longtemps vécu au Kenya… Je suis très international, je n’ai pas vraiment d’attache avec l’Europe ».

Jules ne nous en voudra pas de le considérer comme chipleader du clan bleu… - Fausto

Brèves de fin de Day 2ABC

Hayg Badem
En toute fin de journée, on a vu Hayg Badem retenir son souffle de longues minutes face à un adversaire réfléchissant à payer ou non sa mise de 20 000 sur un board 63J82. C’est finalement payé. Hayg est-il en bluff ? Non : avec J10, il a trouvé un value bet monté fin. Son adversaire a call avec moins bien…

Marie Laure Bock
On reverra Marie-Laure Bock au Day 3. La joueuse amateur qualifiée Winamax franchit une deuxième journée avec 76 000 (30 BB)
Grégoire Auzoux
Incroyable tour de manège dans lequel s'est embarqué Grégoire Auzoux aujourd'hui. En nous montrant son tapis de 200 000 en fin de journée, il hausse les épaules : "C'est con, j'avais 600 000 à un moment." Mais le résident Maltais complète rapidement l'information par une autre qui vient changer radicalement notre perception de sa journée : "Enfin, je suis content quand même. Je suis arrivé ce matin avec 12 000 !"

Clément Bonnant
« J’ai eu deux fois deux As et deux fois, je me suis fait 4-bet à tapis » : Clément Bonnant, plutôt agile : quand il s’agit de décocher les flèches. - 150 000 jetons

Andre Akkari
Le capitaine de la Seleçao montre l’exemple. André Akkari qualifie un beau 240 000 pour le Day 3 et emmène dans son sillon les dizaines de Brésiliens encore présents dans ce Main Event

Todd Brunson
La légende Doyle observe ce Main record depuis le ciel, mais la famille Brunson est toujours représenté par le fiston Todd. Le taulier du Roma Deli poursuit sa route avec un stack solide de 219 000 jetons.
Jonathan Therme
Ils seront aussi au Day 3 : Jonathan Therme (photo), Clément Van Driesche, Samy Dubonet, Omar Lakhdari, Jamie Gold, Valentin Messina, Paul Amsellem, Greg Ravise, Corentin Ropert, ElkY, Mehdi Ferrah, Samy Boujmala, Julien Martini, Nori... À noter : la Team Kill Tilt est toujours au complet : Sylvain Loosli, Flavien Guenan et ShiShit arriveront groupés au Day 3.

Theo Vidal (380 000) nous confie être plutôt bon à tapis préflop : « J’ai gagné tous les coups all-in, j’ai rasé la table et surtout, j’ai mis le plus beau bad beat de ma vie ! A-K contre A-A et flop 10-J-Q ! Je regrettais mon spew puis quand j’ai vu le flop, je me suis dit que ça allait » Même réussite du côté de Valentin Oberhauser : « J’ai pris deux As contre deux Rois pour monter à 450 000. Au moins, c’est coché ».

Fabrice Bigot
Plus de 50 % des partants du Day 2 ne reviendront pas pour le Day 3. Ça fait plus de 2 000 bonhommes : on ne vous dressera pas la liste complète, on citera seulement Maxime Manzone, Romain Lewis, Adrian Mateos, Daniel Negreanu (busto par Joao s'il vous plaît), François Pirault , Moundir, Arnaud Enselme, Romain Lotti, Clément Kerrien, Matthieu Rodriguez, Antoine Saout, Alexandre Réard, Ivan Deyra, Alexandre Amiel, Benjamin Chalot, Fabrice Bigot, et enoit Grobocopatel.
WSOP
On se penchera sur le classement officiel des survivants du Day 2ABC à notre réveil samedi. Puis il sera temps de lancer le Day 2D... avec 3 202 joueurs sur la ligne de départ (dont 65 français), auxquels il faudra ajouter l'ultime vague de "late reg". Durant l'après-midi seront révélés les chiffres officiels de la participation. Avec toujours le même espoir du côté de l'organisation : franchir la barre des 10 000 inscrits !

Benjo & Fausto

1 877 joueurs franchissent le Day 2ABC

Day 2ABC : au moins 3 865 joueurs / 1 877 restants (dont 83 Français)

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 2ABC

Top 10

Patrik Antonius
Christopher Brammer (UK) 879 000 Julio Belluscio (Argentine) 825 500 Beqir Salihu (USA) 801 000 John Sofillas (USA) 780 000 Nick Marchington (UK) 716 000 Heitor Saraiva (USA) 665 500 Sachin Joshi (UK) 635 500 Andrew Hulme (UK) 610 000 Patrik Antonius (Finlande - photo) 584 500 Nikita Luther (USA) 572 500

83 Français

205. Corentin Quertelet (Qualifié Winamax - photo) 309 000
63. Jules Dickerson 434 500 93. Jérémy Palvini 400 000 94. Omar Lakhdari 400 000 95. Christopher Chaudey 395 500 99. Theo Devidal 387 500 145. Anthony Cierco 355 500 205. Corentin Quertelet (Qualifié Winamax - photo) 309 000 219. Corentin Ropert 304 000 242. Samuel Bifarella 296 000 249. Léo Soma 294 500
Florian Ribouchon
250. Daniel Tordjman 294 000 265. Florian Ribouchon (photo) 288 500 338. Maxime Parys 261 000 472. Mathieu Choffardet 228 000 474. Emmanuel Houssais 226 500 486. Bruno Lopes (Team Winamax) 225 000 491. Bruno Soutavong 224 000 498. Grégoire Auzoux 223 500 505. Maxime Chilaud 222 000 515. Joseph Sabe 220 000
Thomas Eychenne
534. Sylvain Loosli 217 000 595. Tom Dupuy (Qualifié Winamax) 204 000 607. Mikael Angel Berrio ("ShiShi") 203 000 624. Giuseppe Zarbo 201 000 640. Jérôme Zerbib 197 000 644. Gaëtan Balleur 196 000 648. Simon Wiciak 194 500 700. Hayg Badem (Qualifié Winamax) 184 500 720. Dimitri Joubert 181 000 728. David Susigan 180 000 743. Thomas Eychenne (photo) 177 500
Estelle Cohuet
755. Lorenzo Santos Rodriguez 176 000 756. Martin Vialladesoleyrol 176 000 757. Joseph Teanatoga 176 000 804. Adel Ben Messaoud 170 000 830. Jean Souprayenmestry 164 000 955. Clément Bonnant 147 000 995. Estelle Cohuet (Team Winamax - photo) 141 500 1030. Mohamed Aissani 137 000 1052. Bruno Fitoussi 134 500 1083. Bertrand « ElkY » Grospellier 130 500
Julien Martini
1086. Clément Richez 130 000 1092. Nicolas Plantin 128 500 1099. Samy Boujmala 128 000 1103. Julien Martini (photo) 127 500 1130. Mathieu His (Qualifié Winamax) 123 000 1332. Paul Amsellem (photo ci-dessous) 122 500 1140. Damien Le Goff 121 500 1153. Cyrille Rousset 120 000 1172. Flavien Guénan 118 500 1210. Kenny Deffrasnes 112 000
Paul Amsellem
1235. Quentin Guivarch 109 000 1247. Grégory Ravise 107 500 1252. Clément Van Driessche 107 000 1314. Baptiste Carteau 100 500 1321. Allan Tirel 100 000 1322. Lionel Barracano 100 000 1333. Arnaud Mattern 97 500 1386. Sonny Franco 90 500 1414. Meddi Ferrah 87 000 1428. Thibault Letort 85 000
  1. Robin Guillaumot 79 000

  2. Adrian Amorella 76 500
    1499. Marie-Laure Bock (Qualifiée Winamax) 76 500

  3. Samy Dubonnet 75 500

  4. Edouard Sacrispeyre 73 500

  5. Rabat Air Abdelmalek 70 000

  6. Grégory Fournier 70 000

  7. Mathieu Rabalison 67 500

  8. Thomas Cazayous 67 500

  9. Achille Samaran 67 000

  10. Valentin Messina 64 000

  11. Alexis Lucarini 57 500

  12. Jonathan Therme 57 000

  13. Selim Oulmekki 56 000
    1663. Gaëlle Baumann (Team Winamax) 55 000

  14. Julien « Nori » Labussiere 53 500

  15. Vincent Robert 49 000

  16. Benjamin Ane 41 500

  17. Axel Hallay 38 000

  18. Theodore McQuilkin 35 500

  19. Hicham Mahmouki 29 000

  20. Bastien Joly 24 500

    Reste du field (sélection)

    Alex Foxen
    33. Stephen Chidwick (UK) 472 500

  21. Sergi Reixach (Espagne) 434 500

  22. Billy Baxter (USA) 434 000

  23. Doug Polk (USA) 433 000

  24. John Duthie (UK) 431 000

  25. Alex Foxen (USA - photo) 384 000

  26. Johnny Chan (USA) 372 500

  27. Mark Teltscher (UK) 287 500

  28. Mike Matusow (USA) 263 500

  29. Josh Arieh (USA) 254 000

Eli Elezra
388. Jamie Gold (USA) 248 000 413. Joe Cada (USA) 241 500 481. Jason Koon (USA) 225 500 490. Joao Vieira (Portugal, Team Winamax) 224 000 524. Eli Elezra (Israël - photo) 219 000 525. Todd Brunson (USA) 219 000 567. Barny Boatman (UK) 210 000 592. Shaun Deeb (USA) 204 500 597. Tony Miles (USA) 204 000 660. Scott Blumstein (USA) 192 500
Mustapha Kanit
672. Alexandre Vuilleumier (Suisse) 189 000 920. Ryan Riess (USA) 151 000 948. Damian Salas (Argentine) 147 500 1098. Martin Jacobson (Suède) 128 000 1356. Phil Laak (USA) 94 000 1831. Mustapha Kanit (Italie, Team Winamax - photo) 31 000 1865. Tom McEvoy (USA) 20 000

Day 1A : 1 038 joueurs (officiel) / 720 restants (dont 32 Français) Chipleader : Yehuda Dayan (Israël) 389 900

Day 1B : 1 118 joueurs (officiel) / 819 restants (dont 32 Français) Chipleader : Jean-Pierre van der Spuy (Afrique du Sud) 287 000

Day 1C : 3 077 joueurs (officiel) / 2 326 restants (dont 93 Français) Chipleader : Christopher Brammer (Royaume-Uni) 386 100

Day 1D : Environ 4 100 joueurs / 3 202 restants (dont 65 Français) Chipleader : Nicholas Rigby (USA) 408 800

Corentin Ropert
Corentin Ropert 304 000
Josh Arieh
Josh Arieh (USA) 254 000
Joe Cada
Joe Cada (USA) 241 500
Bruno Lopes
Bruno Lopes (Team Winamax) 225 000

Joao Vieira
Joao Vieira (Portugal, Team Winamax) 224 000