redirection

WSOP 2023-Main Event - 1C

Level 1 : un jeu nommé patience

Level 1 : Blindes 100 / 200 BB ante 200 Main Event 10 000 $ (Day 1C)

WSOP 2023 coverage Winamax
C'est aujourd'hui qu'Espen Jorstad défend son titre de Roi de la planète poker, un an après une victoire sans bavures sur l'édition 2022 du Main Event. L'occasion, évidemment, de donner le coup d'envoi du Day 1C au micro tendu par le TD Jack Effel. "On m'a demandé de raconter une blague", a commencé le norvégien. "Mais je ne suis pas quelqu'un de drôle." À la place, Espen s'est fendu d'un conseil. "Depuis un an, on me demande régulièrement mon avis sur la meilleure manière d'aborder le Main Event. Ce que j'ai envie de mettre en avant, c'est la patience. Ce tournoi a une si belle structure ! En 2022, j'ai terminé le Day 1 avec à peine 30 % du stack, j'avais 17 000. C'est donc ça, mon conseil : prenez votre temps, et ne lâchez pas l'affaire !" Des paroles pleines de bon sens, ma foi !

La structure du Day 1

WSOP 2023 coverage Winamax
300 blindes en guise de tapis de départ, ça vous suffit ? Deux heures entières entre chaque augmentation, c'est suffisant ? À tournoi unique, structure exceptionnelle !

Level Blindes BB Ante
1 100 / 200 200
2 200 / 300 300
3 200 / 400 400
4 300 / 500 500
5 300 / 600 600

Téléchargez la structure complète du Main Event

Main Event 2023 : le calendrier

WSOP 2023 coverage Winamax
Après deux journées de départ ayant enregistré un peu plus de 1 000 joueurs chacune, on va au moins doubler la mise aujourd'hui... voire, peut-être, la tripler ! Ceci à la veille de l'incroyable déferlante que représente toujours le dernier Day 1D : vous pouvez être sûrs que la dernière journée de départ rassemblera 4 000 joueurs, grand minimum.

Lundi 3 juillet Day 1A
Mardi 4 juillet Day 1B
Mercredi 5 juillet Day 1C
Jeudi 6 juillet Day 1D
Vendredi 7 juillet Day 2A / 2B
Samedi 8 juillet Day 2C / 2D
Dimanche 9 juillet Day 3
Lundi 10 juillet Day 4 (jour de bulle)
Mardi 11 juillet Day 5
Mercredi 12 juillet Day 6
Jeudi 13 juillet Day 7
Samedi 14 juillet Day 8
Samedi 15 juillet Pause
Dimanche 16 juillet Finale (jusqu'à 4 joueurs)
Lundi 17 juillet Finale (fin)

Level 1 : pas toi Pierre, pas après tout ce que tu as fait

Level 1 : Blindes 100 / 200 BB ante 200 Main Event 10 000 $ (Day 1C)

Calamassue

Le premier tour de table est toujours très excitant. On arpente les sections de l’Event Center, à la recherche de visages connus. On sait que l'on va tomber sur des stars, des Français, des logos Wina. Tiens, voilà d’ailleurs Delphine ! Son compagnon Pierre Calamusa ne doit pas être très loin. Il est même déjà en train de jouer une main, filmée comme toujours par sa compagne pour la réalisation des Vlogs de Vegas. Tiens, le pot a l’air déjà gros. Comment ? Pierre retourne ses cartes. Deux Rois, battus par deux 10 sur un board hauteur 10. Il avance ses jetons verts, rouges… Il ne lui reste plus rien !

« Bon, et bien ce fut rapide » commente Pierre, avant de se lever de sa chaise, puis de livrer son petit récap’ devant la caméra de Delphine… après une main de Main Event.

Pierre Calamusa

À côté de l'ex Team Pro François Pirault, le siège désormais inoccupé de Pierre Calamusa

Delphine, les couvreurs, les voisins de table… Tout le monde semble assommé par la nouvelle. Pierre parvient étonnamment à encaisser le choc et garde le sourire au moment de raconter la main. « Je m'assoie à ma chaise au moment où le croupier est en train de donner les cartes, et je soulève deux Rois, reprend Pierrot. Ça open, call et je 3-bet à 3 000, payé deux fois. Le flop vient 1062. Je c-bet 3 000 et le relanceur initial check/raise à 8 000, je paie. Turn 6, il fait 12 000. Je le vois pas sur un 6. Il peut avoir carré, quelques fulls mais c’est pas dit qu’il raise 2-2 ou 10-10 au flop. River 3, il fait all-in pour environ deux tiers pot ».

Pierre n’a pas su trouver le fold sur cet énorme pot. Un coup de massue d’entrée pour LeVietF0u, le Team Wina et le clan français : Pierre Calamusa est éliminé dès sa première main du Main Event 2023. - Fausto

Un coup d’envoi peut en cacher un autre

Paul Amsellem
« C’est vrai que Pierre est éliminé ? J’ai cru que c’était un troll quand il s’est levé de sa chaise » raconte Paul Amsellem, qui a vu le joueur sortir depuis la table voisine. La rumeur se répand comme une traînée de poudre. Bientôt, on voit zChance44 ainsi qu’un autre qualifié se rapprocher du lieu du sinistre, comme pour voir de leurs propres yeux si la nouvelle est vraie. « C’est dur de trouver un bluff ici sur la première main » estime Amsellem. Pour les compatriotes, cette élimination brutale sonne comme un petit rappel à l’ordre : dans ce tournoi, il ne faut pas se presser ! Ce n’était d’ailleurs pas du tout le plan du grinder, qui entre tranquillement dans son match.

« Ça va être une longue journée, présage Paul, prêt à attaquer une grosse semaine. J’aurais préféré jouer le Day 1D, mais demain, on a la Coupe du monde qui s’enchaîne. On a un titre à défendre, avec à peu près le même groupe que l’année dernière : avec Ivan (Deyra), Simon (LURAKEN), François (Pirault)… C’est bien de pouvoir se lâcher avec cette compèt' entre deux jours de Main Event » commente le milieu de terrain, dont la qualité technique est vantée par tous les grinders tricolores. Qu’il s’agisse du Main Event ou de la World Cup of Vegas, on ne demande qu’une chose aux Français : ramener la coupe à la maison. - Fausto

Le baptême de feu d'un habitué

Hayg Badem
Les tables de Las Vegas n'ont guère de secret pour Hayg Badem. Cela fait six ou sept ans que cet amoureux des variantes exotiques est du voyage chaque été pour retrouver ses formats préférés, rarement proposés en Europe : Stud High-Low, Deuce to Seven, H.O.R.S.E... Le Main Event à 10 000 $ des WSOP représente cependant une grande première pour le finaliste du SISMIX 2019.

C'est le format Expresso (qui fêtera très bientôt ses 10 ans sur Winamax, on vous prépare une belle commémoration) qui a ouvert à Hayg les portes du plus beau tournoi du monde. Combien de tentatives ont été nécessaires sur cet Expresso spécial WSOP à 25 € l'entrée proposé au printemps ? "J'ai dû en faire entre 150 et 200", estime-t-il. Le chiffre aurait pu être bien inférieur... car Haygus est tombé sur le "jackpot package" seulement 24 heures après le lancement de notre campagne pour Vegas ! "J'étais en vacances avec JackEight dans le Vercors à ce moment, je vois que les Expresso WSOP sont disponibles. Mais j'ai fait une erreur, et j'ai raté la qualif.."

Une semaine plus tard, Haygus revient d'une home game parisien sur le coup d'une heure du matin. Il allume l'ordinateur. "J'ouvre deux tables. La première se lance tout de suite, c'est un jackpot à 50 €, un x2 donc. La deuxième ne se lance pas immédiatement. Quand elle apparaît, je tombe de ma chaise : c'est le package WSOP !" C'est grâce à des coups de chance typiques du format Expresso qu'Haygus va composter ton ticket pour Las Vegas. "J'ai bien chatté : avec As-4, je joue contre 55 et je trouve un board 9-9-6-6. Puis je bats deux Dames avec Roi-5."

Ce baptême de feu sur le Main Event constitue pour Hayg le point culminant d'un été XXL à Las Vegas : un mois sur place, soit son séjour le plus long à ce jour, avec plusieurs hôtels enchaînés au gré des allées et venues de divers groupes de copains. Sans surprise, Hayg a souvent privilégié les épreuves atypiques aux grandes congrégations en Hold'em. "Je n'ai pas joué le Monster Stack, ni le Millionnaire Maker. J'ai préféré le Stud à 1 500 $, le Deuce to Seven No-Limit à 1 500 $... Les deux gros tournois de Hold'em que j'ai faits, c'est le Gladiators et le Colossus. Jouer en 10-handed, ouais, bof..." Des perfs à noter ? Oui : une deuxième place à 8 000 $ sur le HORSE à 250 $ organisé tous les lundis hors du programme WSOP, dealé avec le spécialiste français du Omaha High-Low, Pascal Leyo. "Il y avait 200 joueurs, je suis assez content. Je reste négatif sur l'ensemble du séjour, mais ce résultat a bien aidé à me remettre presque à l'équilibre."

Hayg est parvenu à éviter le piège typique des longs séjours à Vegas, celui de jouer tous les jours jusqu'à épuisement. "J'ai pris plusieurs jours de pause où je ne faisais pas de tournoi. Sur mes jours off, le maximum c'était genre deux heures en cash-game. D'ailleurs, le cash-game ne s'est pas très bien passé cette année. Je perds 2 500 $ en ne jouant qu'en 1/2$ ou 1/3$, les plus petites tables de Vegas."

Erik Seidel
Le hasard du tirage au sort a placé Haygus face à l'une des plus grandes légendes du jeu : Erik Seidel. Ce qui ne semble pas impressionner le Français outre mesure. "J'étais déjà à sa table sur le Deuce to Seven No-Limit. Il a fait la finale, d'ailleurs..."

Peu importe ce qu'il se passe au cours des deux prochaines semaines, la fin du Main Event va représenter la fermeture d'une belle parenthèse pour celui qui n'est plus tout à fait un amateur, mais pas vraiment un pro non plus. "C'est la fin de mon congé sabbatique de six mois. Cela fait depuis le 12 mai que je vadrouille. J'ai visité la Colombie, puis l'Equateur, avant d'arriver à Vegas. Je reprends le travail le 1er août..." Un come-back au bureau avec un bracelet au poignet, voilà qui serait de taille à épater les collègues se contentant d'exhiber leur bronzage. - Benjo

Pas d'inspi, mais beaucoup d'envie

Maxime KING5

C'est le grand jour pour les vainqueurs du KING5 ! Harper a collé aux basques des runner-ups de Poker Dompé il y a quelques jours ; à notre tour aujourd'hui de ne pas lâcher d'une semelle la Team pas d'inspi. "C'est la première fois qu'on se rencontre en vrai. On ne connaissait même pas nos têtes, explique Maxime (photo). L'équipe est née d'un groupe de travail sur Discord, mené par Tom et Corentin. Ils cherchaient des joueurs en plus pour compléter la team, et c'est comme ça qu'on s'est trouvés." Amiens, Gap, Toulouse, Pas-de-Calais, Paris : si l'origine géographique des cinq membres est pour le moins disparate, tous partagent un même profil, celui de joueurs de MTT online ambitieux, en route vers la professionnalisation. "Je suis en transition vers le cash game live, tempère Maxime, qui exerce en même temps en tant qu'ostéopathe (j'ai un petit blocage au niveau des cervicales d'ailleurs en passant...). Il y a trop de variance en tournois, je préfère essayer de me dégager un revenu stable. Et sinon, ce ne serait pas un top reg' lui, à la gauche du croupier ?" Effectivement, attention à ne pas se frotter de trop près au redoutable Thomas Boivin.

Vincent KING5

Après des études de compta, Vincent a lui aussi pour objectif de se consacrer à plein temps au poker. "Je suis au milieu d'un test de six mois pour voir si je peux y arriver, précise-ce touche-à-tout. Je pense que je vais l'étendre un peu plus longtemps." Sur ce Main Event, il a trouvé en face de lui un certain Hadrien 'zChance44' (on vous en reparle plus bas).

"Désolé, je transpire un peu," s'excuse Tom en nous tendant une main moite. Hey, s'il y a un jour où l'on a le droit de ressentir un peu de pression avant un tournoi de poker, c'est bien à l'attaque de son premier Main Event. Avant cela, le moment "le plus stressant de [sa] vie" n'était autre que le heads-up final du KING5 qui a apporté la victoire à son équipe. "Avant ça, on a bien chatté pour intégrer le Top 8 ! Deux joueurs de la team avaient bust tôt, on n'était plus que deux, et pour nous qualifier, il fallait qu'on aille tous les deux en finale, dont une deuxième place... Et c'est ce qu'on a fait !" Lui aussi pourra discuter français à la table, par-dessus l'épaule du croupier, avec l'ex-rugbyman David Susigan.

Corentin KING5

Enfin, direction la section Orange de la Ballroom du Horseshose pour partir à la rencontre de Corentin, un autre petit prodige en pleine ascension. "Je joue depuis deux ans et demi, j'ai démarré tout en bas de l'échelle sur les plus petites limites, et maintenant je suis bien installé sur les 50 €," propulsé notamment par une troisième place sur le Sunday Surprise. "J'étais pas mal stressé vingt minutes avant le coup d'envoi du tournoi, mais là ça va mieux. J'ai gagné quelques petits coups et j'ai même fold un full !" Raconte-nous. "J'open paire de 7 au low-jack, payé par le bouton et la small blind 3-bet. On est 3-way sur un flop 8-8-2 et il c-bet 40% du pot. Je call pour set mine. Turn 9, il mise 3 000 dans 9 000. C'est pas cher, je call encore. River 8 il envoie un troisième barrel pour la moitié du pot. Je ne pense pas qu'il mise As-Dame ou As-Roi, je ne vois plus trop de bluffs chez lui, donc je passe. Je pense que c'est un bon fold." On laissera la folding police en juger, mais une chose est sûre : on a toujours le temps de trouver de meilleurs spots sur ce tournoi. - Flegmatic

ReviensMonAgno

Hadrien Gallois

Onze ans qu'Hadrien Gallois n'avait pas mis les pieds dans la Cité du Vice. À l'époque, il avait disputé le Main Event en tant que qualifié online. Aujourd'hui, c'est en chef de file du Winamax Stream Gang que zChance44 s'offre le Big One. "La ville n'a pas trop changé, reconnait le Toulousain. À part une augmentation globale des prix. En tout cas le niveau est toujours très faible, ce qui explique pourquoi j'en suis à 0% de places payées." Arrivé mi-juin, ViensMonAgno s'est concocté un programme forcément très axé poker. "J'ai beaucoup joué oui, juste fait un peu de piscine chez des potes, un bowling, pas mal de restos, mais je ne suis pas sorti de la ville." On lui souhaite maintenant d'y rester le plus longtemps possible, pourquoi pas jusqu'au 17 juillet ? - Flegmatic

Le Français bonus

Théo Sastre

"Qui est Français à cette table ?" Au moment de poser cette question autour de la table 591, notre photographe Caroline Darcourt cherchait à débusquer Corentin, le qualifié KING5. À la place, c'est un joueur mystère au siège 9 qui répond. "Je ne sais pas, il y en a deux.." Enchanté donc, monsieur... "Théo Sastre. Je suis un vieux de la vieille, explique-t-il. J'ai commencé il y a quinze ans, j'ai pas mal joué pendant 7-8 ans, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de live." Avant de remettre le pied à l'étrier cette année. "Je suis venu ici en janvier, ça s'est bien passé, j'ai fait deux finales au Venetian et je suis aussi allé aux Bahamas jouer le PSPC. J'ai gagné mon Platinum Pass sur un All-in Shootout !" Entrepreneur dans les médias du côté de Londres, après avoir quitté sa boîte il y a cinq ans, Théo s'offre donc un peu de vacances. "J'ai beaucoup bossé pendant cette période, donc là je me suis pris vingt jours. J'ai fait Top 100 sur le Salute to Warriors, et là c'est mon premier Main Event. J'aurais pu le jouer il y a cinq ans, mais j'avais passé deux très mauvaises semaines avant donc j'ai préféré m'abstenir." Histoire de compléter ce profil, Théo fait aussi partie de l'entourage d'un certain Fabrice Bigot. "On s'est rencontré sur un WPT Deepstacks à Bruxelles en 2018 où j'avais fait quatrième, et on se voit de temps en temps à Londres." Un joueur d'expérience, bien entouré... Voilà qui nous donne un joueur à surveiller ! - Flegmatic

Anecdotes, statistiques et citations à la con

"J'ai gagné la première main, je suis chip-leader !" - Signé Flavien Guénan, futur vainqueur du tournoi. Ou pas.

WSOP

Nous avons compté 33 tables en activité au casino Paris - la stat nous vient d'Alex de Winamax.es, qui a donc déjà complété son objectif de 10 000 pas quotidien pour nous ramener l'info depuis l'autre casino des WSOP. Ajoutées aux 258 tables actives au Horseshoe, elles nous permettent d'estimer le field du Day 1C à plus de 2 600 joueurs.

"Bien arrivé dans la ville du vice ! Que des timing au top, une correspondance d'une heure réussie avec succès et une valise qui arrive toujours en premier. Le cycle est bon." Signé un ShiShi a qui l'on souhaite de ne pas avoir run good trop tôt.

"On l’a fait ! Qualifié pour le Main Event WSOP à 10 000$ ! On jouera le Day1 D, quel rêve !" Signé Chris Marcadet, comptant parmi les nombreux joueurs passés avec succès via les satellites live organisés chaque jour en parallèle du Big One.

I have entered the @wsop Main Event!

Giveaway based on my finish:

1st: $1,000,000
Final Table: $100,000
Top 100: $10,000
Cash: $2,500
Bust: $1,000

Retweet + follow me to enter pic.twitter.com/Hns01kpQsk

— KMart (@KevinRobMartin) July 5, 2023

Envie de vous faire un million de dollars sans bouger de votre canapé ? On a peut-être un plan pour vous...

Level 2 : l’Expresso, voie rapide pour le Main Event

Level 2 : Blindes 200 / 300 BB ante 300 Main Event 10 000 $ (Day 1C)

Un pas en arrière, deux pas en avant

Kool Shen
"J'ai tenté un bluff qui n'a pas marché... Sur la rivière, la couleur rentre, alors je raise le mec en face. Il me paie avec brelan de Rois." Voilà comment Kool Shen a rapidement perdu un tiers de sa cave de 60 000 jetons. Heureusement, c'était reculer pour mieux sauter : en début de Level 2, on a croisé l'artiste avec 90 000. "J'ai fait deux fulls, ça aide... Je les ai bien rentabilisés." Bruno nous en raconte un, qui nous permettra d'apprécier une stratégie small ball qui sied bien au début du plus deepstack des tournois deepstack. "Il y a un raise et un 3-bet, je paie avec QQ. Derrière, celui qui a relancé le premier envoie un 4-bet !" Bruno n'a aucune intention de faire monter les enchères. "Ha non, surtout pas ! Déjà, ça me fait chier de payer. Il a souvent les As ou les Rois. Je paie pour setmine." Aucun brelan ne se matérialise sur le flop As-9-9, mais Bruno va tout de même payer un c-bet. "Le truc, c'est qu'il a misé trop petit." C'est sur le turn que Bruno trouve ce qu'il cherchait : une troisième Dame. "Il bet encore, je call. Rivière : une blank. Il check. Je value-bet 17 000, il paie perdant. Il avait sûrement As-Roi..." - Benjo

L’expresso entre les poteaux

Hugo Dupont
« Je ne peux pas dire que ma place ici soit hyper méritée, pose Hugo Dupont au moment de se présenter. Je sortais d’une session ratée, il était une heure du matin, j’étais en tilt et je lance un Expresso 25 €. Ça devait être le troisième Expresso que je lançais et là, tout s’est illuminé ». Hugo comprend qu’il a la possibilité de s’envoler pour Las Vegas pour un prix défiant toute concurrence.

Encore faut-il remporter le match à trois. « J’ai remporté un flip avec 77, puis derrière, je suis tombé contre un adversaire un peu scary. J’ai perdu un 70-30 pour la gagne mais je ne me suis pas affolé et ça s’est bien passé » se souvient Dupont désormais, engagé sur le plus grand tournoi de poker au monde. Ça tombe bien, la compétition ça le connait.

« J’ai été rugbyman professionnel. Je jouais à Bourg-en-Bresse et j’ai été international français en rugby à 7, informe le Lyonnais. J’ai pris ma retraite il y a un an, et je me suis mis au poker, de manière de plus en plus sérieuse. Je suis un amateur assidu. Ce que j’aime, ce sont les MTT. J’y ai un peu retrouvé cet instinct de compétiteur que j’avais ».

Comme avant une grosse rencontre de Top 14, Hugo n’a pas négligé la préparation d’avant-match. « Je savais que je ne pouvais pas me hisser au niveau technique des tops joueurs. Mais cela fait quelques mois que je suis une double formation, dont une sur la préparation mentale. Dès que je suis arrivé, j’ai mis en place toutes les routines pour être au top de moi-même ».

Afin de tâter les cartes et de tester le field américain, Hugo est allé faire un tour du côté du Golden Nugget. « Je me suis fait sortir par une mamie qui n’arrivait pas avoir les couleurs des cartes sur le board. Et hier, j’ai fait quelques tournois turbos ». Aujourd’hui, il risque d’affronter des joueurs un peu plus avertis, sur une structure un peu plus deep. Et ça lui réussit pour l’instant mieux qu’au Golden Nugget.

« J’ai joué un pot contre ce joueur à casquette. Il joue beaucoup de mains, ça m’a l’air d’être un millionnaire qui s’en fout un peu. J’ai flat AK en position et il a 3-bet dans les blindes. Il m’a en suite 3-barrel bien cher sur un board A23QA. J’ai payé et il a montré 76 ». Et voilà comment prendre un demi-stack de départ, dès le deuxième niveau de son premier WSOP. - Fausto

Quinze ans de poker pour un tournoi légendaire

C’est un des crânes chauves les plus connus du poker français. Et non, je ne parle pas de Sylvain Loosli. Comme le finaliste Main Event, il est passé à la télé pour des contenus de cartes, tout aussi légendaires que les épisodes WSOP d’ESPN, quoique moins internationaux. Ancien de la maison du bluff, “MoussAmaouche a traversé les époques du poker, sans jamais se dépêtrer de ce sourire et de sa bonhomie, aux tables comme en dehors. Pourtant, il a du attendre près de quinze ans avant de découvrir Las Vegas et les WSOP. Et c’est Winamax qui l’a envoyé.

« Je me suis qualifié sur un satellite, explique Mustapaha. J’avais fait un sat 10 € pour 50 €, 50 € pour 250 € et sur le satellite à 250 €… J’ai perdu. La semaine suivante, j’ai refait la même chose. 10 to 250 €, j’ai perdu encore. Du coup, j’ai remis 250 €, et cette fois, j’ai gagné le package à 12 600 €, face à 51 joueurs ». Amaouche est coutumier du fait. Déjà l’an dernier, il découvrait pour la première fois la capitale du jeu en gagnant… Un satellite sur Winamax. La version “low buy-in” cette fois, avec deux tournois à 1 000 $ et 1 500 $ inclus. Dorénavant, place au Main Event à 10 000 $. « J’avais prévu de venir dans tous les cas, mais j’hésitais pour le Main. Je me disais, est-ce que je le joue, est-ce que je ne le joue pas. Là, j'aivais plus à me poser la question. Et en plus, je suis en freeroll. Quel kiffe ! »

Son terrain de chasse habituel si situe plutôt sur les tables de cash games. Mais “Mousstyk” est loin d’être perdu en tournoi, comme le prouve son premier deep run du séjour, sur le massif 3 500 $ du Wynn. « Il y avait un million à la gagne, et j’ai fait 30e, se félicite Amaouche, qui réalisait tout simplement il y a une semaine son meilleur score en carrière. Sur le premier niveau du Main, j’ai bien pris le temps d’observer la table… Et c’est “insane” comment le niveau est faible. Certains joueurs jouent vraiment face-up. J’étais au courant au départ, même même si tu t’y attends, il faut le vivre pour le comprendre ». - Fausto

Les bons comptes font les bons pros

C'est notre première occasion de croiser François Pirault depuis janvier, et sa décision de s'éloigner du Team Winamax. Mais à dire vrai, le Top Shark 2021 n'a jamais réellement quitté nos esprits, ayant gagné le last longer de la dernière saison en date de Dans la Tête d'un Pro, avec 13 épisodes à sa gloire et une sixième place sur le Freezeout à 5 000 $ de l'édition 2022.

Le premier niveau de l’ex-Team Pro s’est passé à merveille. Pas de gros coup explosif, mais plutôt une sucession de petits coups. « Mes bluffs sont passés… » Question value bets, On_The_Road nous raconte cette paire d’As 3-bet au cutoff pour 2 200 après une ouverture 600 du joueur UTG. "Flop Roi-6-6 offsuit, je fais 1 500, il check/call. Turn : Dame qui ouvre un tirage couleur, je fais 4 500, il check/call. Rivière : un 9 dépareillé. J’envoie 14 000, il check/fold…"

François s’est programmé un séjour à Vegas assez long - un mois - mais moins intensif que celui de ses collègues plus portés sur le live. « Je n’ai pas joué énormément de tournois. » À voir sa fiche de résultats, on pourrait croire le contraire : quatre ITM sur les WSOP (dont un deep-run frustrant sur le massif Millionnaire Maker, 49e), plus un min-cash au Golden Nugget. Son fonds de commerce reste le poker en ligne. Comment ça se passe, d’ailleurs ? Comme à son habitude, François nous dévoile des chiffres très précis (qu’il avait déjà publiés les réseaux sociaux) : « J’ai joué 4 000 tournois depuis le début d’année. Je suis positif de 53 000 €. » Pas dégeu ! Mais, s’empresse d’ajouter le toujours très modeste François, « près de la moitié du profit est dû au rakeback. Et si tu additionnes tout, j’ai buy-in pour plus de 700 000 € de tournois. 53K de gains pour 700K engagés, ce n’est pas un ROI si élevé que ça au final ! » - Benjo

Francois

D'un record à l'autre ?

Si un sondage était fait auprès de tous les participants à ce Main Event pour savoir qui était de la partie en 2006, année d'un record d'affluence qui ne devrait plus tenir que quelques heures, ils ne seraient pas nombreux à lever la main... mais Alexandre Coutant, oui. "Oui, j'étais là, je m'étais fait sortir en fin de Day 1, se remémore-t-il. Cela fait 25 ans que je viens à Vegas au moins une semaine chaque été. C'est une sorte de contrat tacite avec ma femme. Cette année, je suis même venu en avril."

Sa deuxième participation au Big One, fairlex - son pseudo sur le Club Poker - la doit à un Expresso Qualifier à 25 € sur Winamax. Mais il a fallu travailler dur pour décrocher le précieux package. "Je suis surtout un joueur d'Expresso, avec ma vie de famille et mes deux enfants, je n'ai le temps pour les MTT. Mais je n'ai pas tenté tout de suite la qualif' pour Vegas." C'est en quelque sorte grâce à Haygus qu'Alex est parti en chasse du sésame. "Je vois sur le CP qu'il est tombé sur une première table qualificative, puis une deuxième une semaine plus tard et qu'il l'a gagné. Donc je me lance." À raison de quelque chose comme entre 50 et 100 tables par soir pendant une dizaine de jours. "Un soir, alors que j'avais déposé 2 000 €, je tombe à 500 après m'être bien fait défoncer par le même joueur. Je tente alors le tout pour le tout sur un Nitro à 500 €, je tombe sur un x3 et je le gagne pour revenir presque à jeu." Il est alors un peu plus de 2 heures du matin, et Alexandre s'offre une dernière chance. "Je lance deux Expresso Qualifiers, le premier est un x2 et quelques minutes plus tard, le deuxième se lance : c'est la table du package ! Mais par contre je me retrouve contre le fameux joueur qui m'a martyrisé toute la soirée." Une forte adversité qui ne l'a donc pas empêché de s'imposer.

Croisé au début du deuxième niveau, notre qualifié préfère pour l'instant la jouer tranquille. "J'ai ouvert As-Roi off UTG, je me suis fait 3-bet à 2 400... et je me suis cassé en courant ! J'ai aussi perdu le minimum avec top paire contre brelan floppé. Et là j'ai repris un peu en faisant flush river." Un jeu plus que small ball savamment calibré. "J'ai prévu de jouer tight jusqu'au dinner break et ensuite j'accélèrerai." Une stratégie comme une autre. Attention tout de même à ne pas se faire exploiter par ce requin malin d'Ivan Deyra, assis trois crans à sa droite. "Je n'ai pas joué un seul coup pour l'instant. J'observe," nous glisse ValueMerguez. Avant de passer la seconde à son tour ? - Flegmatic

Pas de chichi pour ShiShi

Parmi les derniers arrivés du clan français à Vegas, ShiShi. Le coanimateur du CP Radio a ainsi posé ses valises dans le désert du Nevada hier, pour venir grossir les rangs de la Team Kill Tilt, représentée jusque-là par Flavien Guénan (assis quelques tables plus loin) et Sylvain Loosli. Alors Mika, pas trop jetlagué ? "Non, tranquille, je me suis réveillé à 6h30 mais je me suis rendormi tranquillement jusqu'à 8 heures. C'est la gestion de sommeil de festival ça, j'ai l'habitude." Tout juste arrivé à Sin City, le Francilien est très vite rentré dans le bain, réussissant à ne perdre que 15 000 jetons... avec full max contre carré. Mais il a pour l'instant d'autres problèmes. "J'ai Calvin Anderson deux crans à ma droite qui me fait des misères. Il open 100% des mains." Patience, toujours. - Flegmatic

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Shulman Saliba
Un bien beau duo croisé dans la salle "Red" du Horseshoe : la pro brésilienne Vivian Saliba et Nick Shulman (dont le quatrième bracelet a été remporté en Stud en début de festival)

Dude still trails @phil_hellmuth amirite? pic.twitter.com/mTLytB2h6e

— Chad Holloway (@ChadAHolloway) July 5, 2023

Comme le dit si bien le confrère américain Chad Halloway, si les médias se mettent à inclure les bouffeurs de hot-dog dans les classements des plus beaux palmarès du sport, il n'y a plus aucune raison d'en exclure les joueurs de cartes !

Double up! Quads vs nut flush yhaaaaa pic.twitter.com/hoxUweHL4J

— Haygus Հայկ (@haygus) July 5, 2023
On devine un début de Day 1 sans prise de tête chez Hayg Badem

Level 2 : le t-shirt à 20 millions de dollars

Level 2 : Blindes 200 / 300 BB ante 300 Main Event 10 000 $ (Day 1C)

De l’Atlas à Vegas

La dernière recrue du Team est également le dernier logo Winamax à avoir foulé le sol de l’aéroport Harry Reid (anciennement McCarran). Entre la lourdeur administrative, les complications fiscales avec le Maroc, et tout simplement, la flemme, Mehdi Chaoui a même failli ne pas se présenter. « C’est surtout moi qui ai mis du temps à faire les démarches » confesse Chaoui, qui a dû opter pour un séjour raccourci, autour des dates du Main Event.

Mehdi Chaoui
« Au Maroc, on doit payer 30%, donc c’est compliqué de faire beaucoup de volume. Mais c'est le Main Event, quand même. Il y a une aura qui entoure ce tournoi. J’ai aussi prévu de faire le 10 000 $ 6-max qui me tente beaucoup ».

Pour prendre la température de Vegas, Mehdi s’est assis les premiers jours sur quelques tables de cash game. « J’ai deux amis, Naoufel, et Sacha [Rymland] qui sont des très bons joueurs de cash. On est allé faire de la 20/40, les tables sont plutôt belles ».

Avec son compatriote Naoufel, Mehdi se lance aujourd’hui dans son premier Main Event WSOP, dont la structure et la profondeur semblent parfaitement lui convenir. « Deux heures de niveau, ça me va très bien. J’ai des bases solides en joueur de cash-game. Ça ne m’étonne pas d’ailleurs de voir des joueurs de cash percer à chaque fois ce tournoi, explique Mehdi, qui ne va pas pour autant muserler son style agressif. Ça fait 30 minutes que je joue, j’ai déjà 3-bet quatre fois ». Chaoui a mis du temps à atterrir, mais quelques secondes seulement pour entrer dans son Main Event. - Fausto

Sous les casquettes de Rémi

Difficile d’accoler une seule profession à Rémi De Rossi. Préparateur physique, entraineur d’athlétisme, grinder, directeur de club sportif, le sudiste multiplie les casquettes en tournant autour de ses deux passions, le sport et le poker. Aujourd’hui, c’est celle de grinder que revêt De Rossi, pour sa grande première dans le paradis du jeu. « Je me suis qualifié sur PMU en remportant la Super Crown : celui qui gagnait le plus de Powerfest s’envolait pour Vegas et le Main Event. J’en ai gagné sept ».

Un bon run sur ces Series et voilà le Sudiste sur le plus gros tournoi de sa vie. Pourtant, des MTT, il en a déjà joué un bon paquet. « Je joue de temps en temps à Cannes ou à Aix, mais je suis surtout un joueur online » précise Rémi, qui a un temps pensé à la case professionnel. Exilé en Angleterre durant son Master, le joueur grind de manière assidue, monte une petite roll et se qualifie pour le Party Poker Millions à 5 300 $. « Ça s’est joué à un tournoi. Je me disais, si j’arrive dans l’argent, je me mets à fond au poker. Finalement, j’ai perdu et je suis rentré ».

Le rêve de professionnel s’est envolé mais les cartes ne l’ont jamais vraiment quitté. Rémi joue régulièrement en MTT, en cash-game Omaha, il a un temps tenté le format Expresso et se perd même dans quelques home-games de Mixed-games bien exotiques avec ses amis grinders.

Le voilà en place pour le Main Event, un jour et demi seulement après une arrivée mouvementée. « J’ai une petite fille qui a six mois, je devais la faire garder par ma belle-mère, puis ensuite, j’ai eu des soucis d’avion. 27 heures pour venir, en étant bloqué à l’aéroport de New-York ! ». Démarrage corsé également sur ce Day 1C puisque Rémi a perdu un gros coup d’entrée. « J’aurais même pu tout perdre, j’ai fait nut flush contre seconde flush. Heureusement, le mec a décidé de check-back turn, alors qu’il n' y avait même pas une doublette. Il me reste encore 47 000. Par contre, si je bust, est-ce que je peux re-entry demain ? ». Malgré toute son expérience pokeristique, Rémi n’est pas encore tout à fait au point sur les us et coutumes du Main Event WSOP. - Fausto

Elle a tout compris

Marie-Laure Bock
"Je reste tranquille, c'est un jeu de patience." À peine quatre heures de jeu disputées sur son tout premier Main Event, mais Marie-Laure Bock a déjà compris l'essence de ce tournoi. "Je joue serrée, j'ai identifié 2-3 joueurs plus faibles que les autres, j'essaie de les jouer en priorité. Mais je ne veux surtout pas m'embarquer dans des coups compliqués, d'abord parce que je n'ai pas le niveau, ensuite parce que j'ai largement le temps." Cette modestie, la Française la doit probablement à son statut sur ce tournoi, qualifiée Expresso pour 25 €. "J'en fais pas mal, j'aime bien ça, avec quelques tournois de temps en temps, mais vraiment à un niveau récréatif. Ça fait une dizaine d'années que je joue," avec donc un premier Vegas à la clé, étendu sur deux semaines. "J'ai joué le Ladies et quelques autres tournois sur le Strip," sans place payée à la clé, ce à quoi elle va donc tenter de remédier ici, tandis que son mari, venu avec elle... est occupé à jouer ailleurs. "Il a fait troisième d'un 200 $ au Golden Nugget et il a aussi ITM le Colossus. Lui aussi joue beaucoup sur Wina." - Flegmatic

Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour se faire bien voir

Lorsque l'on est un joueur anonyme parmi des milliers d'autres, quelle est la probabilité qu'on se retrouve en table télévisée sur le Day 1 du Main Event ? Proche de zéro. C'est sûrement ce que c'est dit Matt en se levant ce matin. En Floride, Matt bosse dans l'industrie du CBD, un produit dérivé du cannabis (légal dans la plupart des pays, car ne contenant pas de THC, la molécule responsable du high). Et Matt a des gros clients. Du genre qui lui rapportent 20 millions de dollars de business par an. L'un de ces gros clients, en apprenant que Matt allait jouer le Main Event, l'a tanné pour qu'il emmène un Vegas un t-shirt de sa société. "Si tu passes en table télé, tu porteras le t-shirt, ça me fera de la pub !" Matt a répondu "ouais ouais t'inquiète", a pris le t-shirt, et... a évidemment laissé le t-shirt dans sa chambre à l'Aria avant de partir au Horseshoe jouer le Day 1C.

La suite, vous l'avez peut-être devinée : le Day 1C démarre, Matt se retrouve assis à côté de Daniel Negreanu. S'il y a bien un truc qui est sûr à 100 % de se produire au Day 1 du Main Event, c'est bien la présence de Negreanu en table télé. Du coup, Matt commence à paniquer. Il va bientôt arriver en table TV, et il ne porte pas le putain de t-shirt. Soudain, il commence à réaliser qu'il est peut-être en train de mettre en danger son contrat à 20 millions de dollars, lorsque son gros client réalisera que Matt n'en avait rien à foutre du t-shirt. 20 millions de contrat contre 12 millions pour le vainqueur du Main Event : le calcul est vite fait.

Bref, Matt n'a pas eu trop le choix : en plein milieu du Level 2, il a sauté dans un taxi direction l'Aria, a sorti le t-shirt de la valise, et a fait le chemin en sens inverse. Il était de retour au Horseshoe pile pour le coup d'envoi du Level 3, et du stream. C'était moins une. - Benjo (merci à Arnaud Mattern pour les détails de l'anecdote)

Level 3 : play, deep run, repeat

Level 3 : Blindes 200 / 400 BB ante 400 Main Event 10 000 $ (Day 1C)

Revoir son ex tous les cinq ans

Sylvain Loosli
Tous les joueurs aiment le Main Event des WSOP. Mais plus rares sont ceux que le Main Event aime. Certains pourtant on su nouer une romance avec ce tournoi. Des liaisons longues de plusieurs jours, le temps de percer quelques-uns de ses secrets et qui reviennent à chaque saison comme un amour de vacances.

Sylvain Loosli fait partie de ces petits chanceux. Pour lui, l’histoire d’amour a commencé en 2013, avec cette 4ᵉ place marquant l’histoire du poker français. La flamme s’est ravivée cinq ans plus tard, en 2018, lors d’un nouveau deep run, où le champion tricolore portait alors les couleurs du Team Winamax.

Le destin aurait-il décidé de réveiller cet amour tous les cinq ans ? Dans ce cas, nous sommes dans une bonne année pour voir Sylvain Loosli deep run à nouveau le plus grand tournoi du monde.

Inutile de s’emballer dès le Day 1, mais Loosli est en tout cas l’un des Français ayant pris l’un des meilleurs départ. « On a gagné quelques beaux coups » confirme le joueur, assis devant puis de deux tapis de départ. « J’ai open 99 au HJ, payé par bouton et grosse blinde. Flop 952, je check, bouton mise, BB paie, et je check-raise 3x. Bouton fold et BB call. Turn 6, je fais 5 500 dans 11 000 et il me check-raise à 14 000. Je call. River Q, il check et je value-bet deux tiers pot ».

Une séquence finement menée par notre représentant Kill Tilt, qui mène le trio dans la Ballroom du Horseshoe, où ses collègues Flavien Génan et ShiShi grind, quelque part au milieu de cette marmaille de tables.

« Je leur ai donné quelques conseils pour deep run » souffle Sylvain, avant de reprendre le grind, avec déjà 125 000 jetons. - Fausto

La value du retard

Robin Guillaumot
La majeure partie des inscrits débute le Main Event dès la première seconde du tournoi. Les grinders diront qu’ “il y a beaucoup trop de value, les gens font trop d’erreurs 300BB deep”. Les physionomistes prendront la température de la table, en profilant d’entrée chacun de leurs adversaires. Les puristes respecteront la tradition en écoutant le générique d’Ennio Morricone (remixé) et en assistant au shuffle-up and deal. D’autres n’ont que faire de ces simagrées ! Le temps est précieux et on ne va pas le gâcher à jouer aux cartes 350 BB deep. C’est en tout cas le parti pris par Robin Guillaumot.

Le grinder, qui s’était fait remarquer avec un coup magistral lors de la bulle de ce même tournoi il y a deux ans, a attendu le milieu de l’après-midi pour prendre son siège, débarquant ainsi au milieu du 3e niveau, sur les blindes 200 - 400. « La première fois que je l’ai joué, j'étais trop excité, j’ai sauté direct (au sens qu'il s'est inscrit d'entrée), rappelle Robin. Mais j’ai vu avec le temps à quel point les journées peuvent être longues. Je n’ai pas envie de jouer dix heures. Ce sont les derniers niveaux de la journée qui sont importants », argumente Robin, qui a ainsi pu prendre le temps de bien faire toutes ses routines.

Arrivé tardivement, Robin a eu la chance de trouver « une table incroyable » où il a pour l’instant « remporter 100% des coups joués ». Une flush bien valorisée avec un parpaing 1,5 fois le pot river, puis deux petits bluffs sur des bonnes lectures de range adverse et voilà déjà 85 000 jetons dans le stack du retardataire. - Fausto

Máximo valor

Henrique
Ils sont neuf joueurs espagnols ayant réussi à décrocher leur qualification pour le Main Event via les satellites Winamax. Rappelons, histoire de brag un peu, que nous disposons depuis bientôt 10 ans d'un deal d'exclusivité avec les WSOP, qui nous permet de proposer chaque année un beau programme de qualifs. Enrique est l'un des 33 joueurs en ayant profité. Son Day 1C est parti sur de bonnes bases : on l'a croisé en début de Level 3 assis derrière un tapis de 110 000. Le Madrilène nous résume en vitesse un As-Dame off joué très agressivement au bouton : "Je squeeze après une relance et des cold calls. Un payeur. Flop As-8-8. Je c-bet, c'est payé. Turn 3. Je bet encore 1/3 pot, c'est payé. Rivière, un 6 ou 7 ? Je sais plus, mais c'est une blank. Je fais tapis. Il paie. Je sais pas avec quoi... J'ai vu un 2, c'est tout. En tout cas je l'ai éliminé !" - Benjo

C'est loin mais c'est beau

Espen Jorstad

Quand on travaille depuis le banc de presse situé au fond de l'Event Center du Horseshoe, se rendre dans la Ballroom du Paris ressemble à une sinécure. On a le choix entre se frayer un chemin entre les joueurs déçus et les nombreux touristes qui déambulent entre les machines à sous et les rues faussement parisiennes en carton pâte, ou tenter le fameux raccourci à travers les couloirs de service vides et glauques pour déboucher pile à l'entrée de la zone allouée aux WSOP. Dans les deux cas, comme on dit chez moi, c'est pas la porte à côté. Mais une fois sur place, le spectacle a de quoi laisser bouchée bé même le plus chevronné. En plus du tenant du titre Espen Jorstad, nous y avons croisé pas moins de trois autres Champions du Monde, et non des moindres. Koray Aldemir s'amuse dans son coin, tandis que Ryan Riess tape ainsi le carton avec Niall Farrell, et que Joe McKeehen en découd avec Maxime Parys. On a aussi croisé le n°1 de la All Time Money List Justin Bonomo, le n°4 (et n°1 européen) Stephen Chidwick, et un W rouge double détenteur de bracelet João Vieira. Au vu de cette densité pas si lointaine de celle d'un Main Event EPT, ceux qui ont tiré un siège au Horseshoe peuvent s'estimer heureux. - Flegmatic

Le plus heureux de la salle

Victor Choupeaux

"J'ai 36 000 mais j'étais tombé à 8 000, je suis l'homme le plus heureux de cette salle." Le Main Event de Victor Choupeaux aurait pu connaître la même trajectoire que le reste de ses WSOP - "J'ai tout blank" - mais fort heureusement pour tout le clan français, les cartes ont fini par en décider autrement. "J'ai gagné un flip vingt blindes deep avec As-Dame contre deux 9 et j'ai gagné un bon pot avec brelan. J'ai paire de 7 sur un flop Valet-7-2 avec un flush draw, je paie un c-bet en 3-way. Turn 8 qui fait rentrer la flush, il check/call. River brique, je check/back et il avait paire de 10, pour gutshot et flush draw turn." Avant cela, Choop avait "call mourant" avec une paire d'As dans un pot 3-bet sur Dame-3-2-2-Dame et "tenté un bluff qui n'est pas passé contre Roberto Romanello." Mais tout cela est désormais de l'histoire ancienne, avec un tapis remonté à 90 blindes. - Flegmatic

La théorie selon Jarry

Tom Jarry

Il a beau avoir choisi le Day 1C pour faire son entrée sur le Main Event, Tom Jarry n'est plus très sûr d'aimer son choix. "Les tables ne sont pas très belles ici, souffle Tarym. J'arrive et qui je vois deux crans à ma gauche, Bencb." Pour les néophytes du poker international, l'Allemand Benjamin Rolle est connu pour être tout simplement l'un des meilleurs joueurs de la planète, en tout cas sur les tables online. Tom dispute aujourd'hui ce Big One en solo, sa femme Sarah Herzali ayant quant à elle choisi d'opter pour le 1D. "Elle ne se sentait pas suffisamment en forme ce matin." Et elle n'est pas terrifiée à l'idée d'affronter le très frustrant 10-handed ? "On en fait beaucoup à ce sujet, mais tout le monde ne va pas jouer en 10-handed tout le monde. Et avec le rééquilibrage des tables, ce ne sera pas si dérangeant. En plus il y aura beaucoup plus de récréatifs et ce seront les mêmes qui seront sur le Day 2. Je pense que c'est un choix assez sous-estimé." - Flegmatic

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« Ca fait dix ans que je joue le Main Event et je n’ai jamais vu un mec relancer "in the dark". Lui, il le fait à chaque orbite ! » - Signé : un Américain me pointant du doigt l’un de ses voisins. Omar Lakhdari serait-il à sa table ? Du tout ! En revanche, la stratégie a l’air de tout aussi bien réussir à Shaw Cunix (c'est de lui dont il s'agit), désormais monté sur 245 000 jetons. On ne mentionnera pas que pour monter ce tapis, il a par exemple payé un gros 3-bet avec 75o pour briser la paire d’As (et le moral) de notre ami rugbyman Hugo Dupont.

18 : c'est le nombre de tables en activité que nous avons recensé dans la section Black du Paris. Un chiffre qui ne devrait faire qu'augmenter, puisque la majorité des enregistrements tardifs y sont dirigés.

Binion's Horseshoe

Voilà un choix de t-shirt qui envoie un message clair : "Gamin, va falloir respecter mes relances parce que j'en suis pas à mon premier barbecue." Rappelons que l'édition 2004 des WSOP fut la dernière organisée au Binion's Horseshoe, avant le déménagement au Rio. Première édition post-boom Moneymaker

Phil Laak
Autrefois omniprésent dans l'écosystème du poker au milieu des années 2000, le Phil Laak est aujourd'hui une espèce rare, menacée par les jeunes grinders online et autres théoriciens GTO ayant rendu obsolète son approche fun et exploitante du poker. Cependant, les afficionados peuvent encore observer leur espèce préférée en de rares occasions, notamment le Main Event des WSOP.

Level 4 : Chaoui, c’est fini

Level 4 : Blindes 300 / 500 BB ante 500 Main Event 10 000 $ (Day 1C)

Mehdi Chaoui

« Il n’y a rien qui a marché » résume sobrement Mehdi Chaoui. Pour son premier Main Event, notre Team Pro n’a pas tenu le premier diner-break. Après deux spots de bluff ratés, le Marocain s’est pris un enchainement de set-ups entrainant une élimination précoce. « J’ai une grosse main avec AA, raconte le joueur. Je 3-bet bouton vs UTG, je fais 1/3 sur K52, 3/4 sur turn 10 et 2/3 sur river 2. Il jam par-dessus, je fold, et il me montre KK ».

Tombé à 13 000, Mehdi trouve une nouvelle premium pour remonter la pente. 3-bet QQ MP contre UTG, cold call du bouton et UTG se joint à la fête. Avec un PSB devant lui, Mehdi envoie tout dès le flop J83. Problème, UTG tenait J8 pour une double paire flopée, qui tiendra et sortira Mehdi Chaoui de ce Main Event WSOP.

Mehdi prendra sa revanche sur les quelques beaux 10 000 $ qu’il reste à son programme, avec notamment celui du Wynn et bien sûr, le gros 6-max de fin de festival. - Fausto

Padawan Youtubeur

Dans le paysage médiatique du poker français, un joueur-youtubeur est devenu incontournable au fil des années. Un certain Johan Guilbert venu de Sarreguemines. Cette année, un jeune padawan tente de marcher dans les pas de Yoh Viral. Enfin, pas du point de vue du Main Event, puisque Yoh a busté en fin de Day 1 après une journée en enfer. En revanche Mathieu Chofardet suit le chemin du Lorrain d’un point de vue de son ascension sur les réseaux et sur sa chaine Youtube.

« J’ai lancé en janvier dernier ma chaine “Passion Poker”. Ça a commencé à marcher et j’ai fait de plus en plus de vidéos » affirme le vidéaste, qui met en scène ses différentes expériences poker, online comme en live. Mathieu travaille également sur des projets avec Yoh Viral et anime régulièrement les sessions online sur sa chaine Twitch.

Sur ce Main Event, il aurait également pu suivre le chemin funeste de son mentor, dont la pente descendante s’est achevée sur l’ultime main du Day 1B. « J’ai perdu la moitié de mon stack contre un carré. J’ai “callé” un peu light » sourit Mathieu. Après s’être fait raise sur un flop Q43, Chofardet décide de payer avec son A4 pour voir la turn 3, ainsi que la river 2. Après un dernier barrel payé, son adversaire montrera 33, légèrement devant sa deuxième paire.

Le producteur de vidéos a pu trouver le spot du come-back peu avant le diner-break. Après un 3-bet AK bouton, Chofardet envoie 3-barrel bien pesés sur AK627. Son adversaire lâche l’affaire sur la dernière street mais Chofardet revient près des 50 000 jetons. - Fausto

La confiance règne

C'est un Florian Ribouchon d'humeur badine que nous avons croisé dans la section Black du Paris. "C'est quand même un beau championnat de cartes, a-t-il admis en regardant autour de lui. Jusque-là, je l'ai joué cinq fois mais je n'ai cash qu'une fois. Et dire que cette année je vais le gagner. C'est quand même fou, non ?" Comme à son habitude, le Sudiste est blagueur mais a bien sûr des raisons d'être confiant, après avoir fait partie des deux millionnaires façonnés par le Millionaire Maker. "Je ne dirais pas que je suis plus relâché que les années précédentes, je reste concentré, mais au moins je ne compte pas sur ce tournoi pour sauver mon été."

Mais pour aller au bout de ce Big One, il va falloir être fort physiquement. "J'ai joué cinq jours de suite sur le Milly, j'étais mort. Alors imagine dix jours de Main Event... Je vais faire un AVC." Florian a donc développé sa tactique pour s'économiser, ajoutant un argument de poids dans la balance des défenseurs du Day 1C par rapport au 1D. "Tu as le droit à un jour de repos entre ton Day 1 et ton Day 2, puis entre ton Day 2 et ton Day 3. Là où si tu fais le 1D, tu dois enchaîner Day 2 et Day 3 et ensuite ça ne s'arrête plus. Ce jour off, si tu te retrouves à deep run, je pense qu'il peut faire la différence."

Comme bon nombre de joueurs présents dans cette zone bien spécifique du Paris, le Français n'a pas été épargné par le tirage de table. "J'ai été changé et je me suis retrouvé à la gauche de [l'actuel leader du classement Player of the Year] Ian Matakis. Bon, il s'est fait sortir sur un setup, mais sans surprise, il est très fort. On ne fait pas 17 TF (sick) comme ça en claquant des doigts. Je pense qu'ils ont dû mettre dans cette salle ceux qui se sont inscrits aujourd'hui et les late reg, alors que les joueurs inscrits la veille ont été placés au Horseshoe." Une théorie qui se tient. On n'hésitera pas à revenir vers toi pour d'autres questions liées à l'organisation de ce tournoi Florian. - Flegmatic

Statistiques, anecdotes et citations à la con

100 : c'est l'âge du plus vieux joueur qui participera à ce Main Event 2023. Vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, Gene Calden établi un nouveau record de séniorité sur le Big One.

"Il a survécu à la Seconde Guerre Mondiale, mais survivra-t-il au dinner break ?" Signé, un membre de la rédaction très porté sur l'humour noir.

Level 4 : objection, votre honneur

Les courbes se croisent

Mustapha Kanit

Nouvelle coupe pour une nouvelle vie pour Muss' ?

Sinon, des nouvelles positives des membres du Team Winamax, ça vous dit ? Alors que Pierre Calamusa et Mehdi Chaoui échouaient à rejoindre le premier dinner break - à plus ou moins quelques minutes près - Mustapha Kanit et João Vieira se sont retrouvés pour aller manger avec des tapis équivalent, autour de 75 000. Pourtant, les dynamiques de leurs trois premiers niveaux ne pouvaient pas être plus opposées. D'un côté, notre Italien préféré tombait à 30 000 "après deux gros folds" avant de se refaire la santé.

João Vieira

De l'autre, Naza montait rapidement un tapis de 141 000, avant d'en laisser filer presque la moitié. Complétons le quatuor avec un Romain Lewis pointé à 50 000 - "Il ne s'est rien passé ces dernières heures" - et un Kool Shen qui mène la danse avec 115 000 pions. Allez, plus que deux heures à tenir pour tout ce beau monde et le Team W signera un joli Grand Huit en deux jours. - Flegmatic

Tremblez devant le tigre Anclevic

Samuel Anclevic
Tel un fauve sur son territoire, Samuel Anclevic impose sa domination sur la table… Sans même besoin donner de coups de griffes, juste en montrant les crocs. Assis devant plus de 100 000 jetons, Samuel Anclevic n’a en effet aucun gros pot, aucune HH croustillante à me raconter.

« Je te jure, je n’ai fait que des petites coups. 5 000 par ci, 8 000 par là, 4 000 par ci » insiste Samuel, me montrant même l’historique de discussion avec un pote grinder où il informe de l’évolution de son stack en temps réel. « Tu vois. Puis, j’ai l’impression que mes adversaires ont accepté l’idée de ne plus me jouer ». Comment ça ? « Genre, il y avait cet Américain en début de Day qui m’a un peu chauffé. Il m’a regardé en me disant “je sens qu’on va jouer un gros pot toi et moi. Et après ma bonne séquence, il m’a dit “en fait, non” ». Les joueurs se défileraient-ils devant le runner-up WSOP ? - Fausto

L’avocat monte à la barre

Un nouveau venu dans le peloton de tête tricolore. Un homme bien connu du monde du poker, pas forcément pour tenir les jetons, mais surtout pour conseiller ceux qui les tiennent. Avocat spécialisé dans la fiscalité du jeu Cédric Seguin revêt aujourd’hui la robe de joueur, comme chaque année sur le plus beau tournoi du monde. Et la grind fonctionne plutôt bien aujourd’hui.

J’ai pris un gros coup avec deux dames qui trouve brelan contre deux paires. On est parti tapis, mon adversaire était drawing-dead. Puis là, je viens d’avoir un autre gros coup, informe Cédric, tout en sortant l’appli notes de son téléphone, sur laquelle il note chacun des pots intéressants qu’il joue.

« Limp LJ 500, j’iso 2 000 JJ et je suis payé par bout et LJ. Le flop vient AAJ, check, check et bouton bet 1 000. LJ fold, je just call. Turn 8, check-check et river 7, je fais 1 500, il taisez 6 700. Il lui reste 15 000 derrière, je fais tapis et il me call A5.

Voilà comment passer la barre des 140 000 jetons. Nouveau bon départ pour Cédric, qui a toujours passé les premiers jours du tournoi… Sans jamais trouver l’argent. « Je suis assez malchanceux sur mes Main jusqu’à aujourd’hui. Il y a deux ans, je sors au Day 3 avec deux Rois contre deux As. Et l’année dernière, fin de Day 2, je sors avec deux As contre deux Rois », se remémore Cédric. De douloureux souvenirs. Il est temps de rompre le charme. - Fausto

Statistiques, anecdotes et citations à la con

Dario Sammartino
On dit que l'histoire ne retient que les vainqueurs, mais nous ne sommes pas près d'oublier la deuxième place de Dario Sammartino sur le Main Event 2019, après un heads-up enflammé face à Hossein Ensan.

Tony Miles
Et que dire de Tony Miles, dont le duel contre John Cynn, le plus long de l'histoire des WSOP — dix heures, cette plaie ne se refermera pas de sitôt — nous avait emmené jusqu'aux premières lueurs du jour.

Melanie Weisner
301e en 2013, 127e et avant-dernière femme en lice en 2016e, 309e en 2017 et 780e en 2018 : Melanie Weisner est ce qu'on appelle une valeur sûre sur le Big One. Ajoutera-t-elle une cinquième place payée à sa collection cette année ?

Andreas Kniep
Après sa 18e place en 2021 et sa 4e place sur le Milly Maker (à chaque fois éliminé sur une horreur venue d'un autre monde), on rêve d'un nouveau deep run d'Andreas Kniep, ne serait-ce que pour revoir son rail venir mettre le feu au plateau TV.

Level 5 : sayōnara et au revoir

Level 5 : Blindes 300 / 600 BB ante 600 Main Event 10 000 $ (Day 1C)

World Wide Youtuber

Masato Yokosawa

Vous ne connaissiez probablement pas Masato Yokosawa - et votre serviteur non plus avant que notre photographe Caroline Darcourt ait le bon goût de lui tirer le portrait - mais le monde si. Ou en tout cas, une bonne partie du Japon, comme le prouvent ses 778 000 abonnés sur YouTube, qui font sans doute de lui, le YouTuber poker n°1 au monde. Et le succès ne se dément pas : chaque nouvelle vidéo de "World Wide" dépasse tranquillement le demi-million de vues, et ce avec un rythme de publication d'une à deux vidéos par semaine. Le tout, avec une réalisation dynamique toute japonaise ainsi que des titres et sous-titres en anglais pour rendre le contenu accessible au public occidental. Du vrai travail de pro. Il faut dire que Masato se donne les moyens. "Il est suivi en permanence par deux vidéastes qui se relaient pour le filmer à sa table," m'explique notre confrère de PokerNews Yuri, aux premières loges au Paris pour assister au Masato-Show.

Cartes en main, ce n'est pas mal non plus, avec un million de dollars engrangés depuis 2013, un palmarès ouvert il y a dix ans avec une victoire sur le WPT 3 000 $ à Jeju, six autres titres acquis majoritairement en Corée et des visites régulières en Europe sur le circuit EPT, avec comme point d'orgue une finale sur le High Roller à 10 300 € de Prague en 2019 - remporté par ailleurs par le n°1 de la All Time Money List nippone, Tsugunari Toma. En ce qui nous concerne, nous l'avons vu payé au bouton sur une ouverture d'un joueur en milieu de position, puis deux barrels sur un tableau Q526, avant de refuser la troisième sacoche sur une river K, avec ce qui ressemblait à une paire de Valets. Pas sûr que ce coup-ci se fraie un chemin vers le prochain vlog. - Flegmatic

La faim justifie les moyens

Mickaël Muselli

Il y a ceux qui remportent en Expresso leur package pour le Main Event des WSOP en un claquement de doigts (nous n'en avons pas rencontré mais supposons qu'ils existent) et les autres. Mickaël Muselli se situe davantage dans le second camp. "J'en ai joué 800 avant de décrocher la qualif' !, raconte-t-il. Et avant de prendre le package, je n'étais down que de 600 €. Moi qui ne suis pas du tout un habitué du format, j'ai bien run. J'ai sali quelques regs..." La stratégie était simple pour Mika : "Je passais mes après-midis à faire ça, et le soir j'enchaînais avec la session MTT de d'habitude." Joueur régulier de notre room et de nos festivals live, avec comme meilleures perfs une 13e place à Dublin en 2019 et une demi-finale au SISMIX en 2017, celui qui est aussi un visiteur fréquent du casino de Namur dispute ses tout premiers WSOP, et donc son tout premier Main Event. Avec une réussite que l'on qualifiera de toute relative. "Je n'ai fait que perdre des petits coups, tente-t-il de résumer, assis devant un stack d'environ 12 000. Mais bon, j'ai un style très conservateur, je ne lâche rien. Ce qui est dommage, c'est que la table fold trop, et je n'ai pas réussi à en profiter quand j'avais plus de stack." Allez Mickaël, l'important c'est de passer la journée. - Flegmatic

Le coup qui fait mal au Youcef

« Attends, t’as pas vu le coup que s’est pris Youcef ? » me demande Slimane Mamèche. À défaut de grinder des jetons, Slimane nous sert d’assistant couvreur dans le fond de la Ballroom. Bon copain avec Youcef Benzerfa, Slimane a vu son poteau vivre l’enfer sur la table voisine. Plus que des mots, une photo suffit à décrire l’horreur.

AA Vs AA

« Sur un 10 000 $, tu te rends compte… Alors qu’il avait 80 000, enchaine Slimane, qui raconte tout de même la séquence. On est au début du niveau 3, le mec démarre avec un limp. Youcef iso 1 400, le mec re-raise, Benzerfa click back et l’autre fait tapis direct, pour 70 000 ! »

AA contre AA, une séquence de pique back-door et Youcef voit son beau stack s’écrouler sur cette rencontre ignominieuse. « Je l’ai retrouvé dans la chambre, il était comme un fou. Mais bon, on lui a raconté qu’un gars se l’était prise sur le Big One for One Drop (Connor Drinan, contre Cary Katz), pour 1 million. Ça l’a un peu rassuré ». - Fausto

Quertelet au citron meringué

Corentin Quertelet

C’est une première bien sucrée que déguste Corentin Quertelet. Flegmatic vous présentait en début de journée le vainqueur du KING5. Au moment de le retrouver en fin de journée, le jeune grinder a bien bossé. 190 000 jetons devant lui, à l’aube du dernier niveau. "J’ai été pas mal aggro, c’est mon style habituel," déclare le membre de la team Pas d'inspi.

« J’ai eu d’abord un spot un peu chanceux où je 3-bet avec Q9 en BB, et ça vient trois carreaux. L’autre trouvera la quinte et je lui prends tout son stack. Et là, je viens de prendre un bon pot pour passer les 180 000.

Ça open UTG, call SB d’un joueur un peu CS et je trouve deux dames en BB, poursuit le joueur. Je décide de faire 6x, soit 6 000 et la SB me paie. Flop hauteur 8, je fais mi pot pour garder les hauteurs As, il call. Turn 9, j’envoie PSB, il call et river J, je fais un sizing un peu milky genre mi-pot et il me call en deux-trois secondes ».

Quant à ses collègues du KING5, ils n’ont pas la même réussite, mais toute l’équipe est encore en vie à une heure de la fin du Day. - Fausto

Statistiques, anecdotes et citations à la con

Gaëtan Balleur

1 : le nombre de joueurs que l'on a aperçu en train de lire le coverage Winamax. Et un bon point pour Gaëtan Balleur (photo) !

"C'est le winning ticket !" Signé, un Davidi Kitai enjoué comme un jeune premier après avoir retiré son ticket pour le Day 1D. "On verra demain si le choix a été judicieux, mais je suis persuadé qu'on ne va pas jouer en 10-handed toute la journée."

Breaking news: on a vu un joueur se faire éliminer après avoir tenté le coup de la veste. Si même les vieux tours ne fonctionnent plus...

Tom McEvoy
Nous ne disposons chaque année que d'un seul et unique spot pour prendre en photo Tom McEvoy, le vainqueur du Main Event en 1983. Chaque année, on le prend !

Joe McKeehen
Joe McKeehen est considéré comme le vainqueur du Main Event le plus antipathique de l'ère moderne, notamment envers les journalistes. Pour des raisons que l'on ignore, il les déteste en bloc et inconditionnellement. Devant l'objectif de Caroline Darcourt, l'américain fait honneur à sa réputation.

Chemise
Concours de la Plus Belle Chemise : here comes a new challenger!

Veste
Ah non, lui, il est hors-concours. Que les chemises on a dit.

Au Day 1 il n’y a pas de bons calls, il n’y a que des bons folds

Main Event 10 000 $ (Fin du Day 1C)

Day 1C
C'est à Espen Jorstad qu'est revenu l'honneur de donner le coup d'envoi de la troisième et dernière journée de départ du Main Event. En guise de conseil, le champion en titre s'est contenté d'un mot-clé simple : patience. "La structure est très belle, vous avez le temps." Pierre Calamusa n'a pas entendu ce discours frappé au coin du bon sens. Peut-être qu'il aurait dû. Prenant place quine minutes après le coup d'envoi, Pierre s'est immédiatement engagé dans un gros pot avec en main une paire de Rois. Sur la rivière, confronté à une mise all-in, il ne pouvait battre qu'un bluff. Son adversaire n'était pas en bluff, transformant le marathon de neuf jours de Pierre en un crash fatal, au bout de seulement deux minutes.

Probablement sans le vouloir, les autres joueurs du Team Winamax allaient passer le reste de la journée à prendre le contre-exemple de Pierre. Tel Kool Shen jouant une paire de Dames le plus doucement possible, tant le risque d’une paire de Rois ou d’As en face était grand. Tel Romain Lewis abandonnant tranquillement une paire de Rois dès le flop devant une grosse mise adverse. Tel Joao Vieira se retrouvant deux fois dans une confrontation overpaire versus brelan, et perdant à chaque fois le minimum. Tel Mustapha Kanit retenant ses coups. Tous ont été récompensés de leur prudence : ils seront au Day 2. Ce qui nous inspire une réflexion : sur le Day 1 du Main Event, les plus beaux coups de poker que l’on peut jouer impliqueront plus souvent un bon fold qu’un bon call. - Benjo

Le Team W a tout de même bien bossé

Joao Vieira
À l’autre bout du casino, Joao Vieira a passé la journée à grinder dans la vaste Paris Ballroom. Pour un résultat positif : 89 600 jetons mis dans le sac, soit près d’un tapis de départ et demi.

« C’est pas mal… Mais bon, j’avais quand même 93 000 après la deuxième main du jour », rappelle le Portugais, qui avait connu un très beau début de journée. Aurait-il passé le reste de la soirée à fold et à attendre ? Ce n’est pas le genre de la maison. « J’ai passé un Day 1 super actif, reprend le double bracelet WSOP. Je grindais bien, j’étais monté jusqu’à 147 000 après trois niveaux. Puis je me suis pris une succession de coups très compliqués. J’ai down plus de 80 000 en un niveau. Et encore : j’aurais pu tout perdre. J’ai eu deux configurations d’overpairs contre brelan. Heureusement, j’ai vite vu que les joueurs ne préféraient pas me jouer. Donc s’il revenait sur moi, c’est qu’ils avaient du jeu ». - Fausto

Romain Lewis
Pour Romain Lewis en revanche, cette journée est à ranger dans le classeur « pénible ». Après quatre niveaux entiers sans grands frissons, et un stack ayant légèrement fondu à 50 000, le dernier niveau lui a coûté cher, au point d’empaqueter seulement 15 900 jetons. C’est toujours 15 900 de plus que son pote Mehdi Chaoui, dont le premier Main Event a tourné court. Pour son baptême du feu, le Marocain n’a pas passé la première pause dîner. Heureusement que Mustapha Kanit était là pour défendre l’honneur des lions de l’Atlas. Avec 142 400 pions, l’Italo-Marocain du Team mène le quatuor au W rouge du jour, devant les 112 700 jetons de Kool Shen. Les quatre d’hier ajoutés aux quatre d’aujourd’hui qui font huit : on espère désormais que Davidi Kitai, Alexane Najchaus et Leo Margets vont tirer leur épingle du jeu demain lors du Day 1D pour former un onze de rêve ! - Flegmatic

Pour le meilleur et pour le Kill

Kill Tilt
Une autre équipe s’est fait remarquer aujourd’hui : le trio des coachs Kill Tilt, qui disputaient pour la première fois le Main Event en bande organisée. Honneur au doyen, celui qui connaît le chemin : avec 110 000 « in the bag », le finaliste de l’édition 2013 Sylvain Loosli était satisfait de sa journée. « Il y avait pas mal de profils intéressants à ma table, c’était sympa d’essayer de trouver les stratégies pour les exploiter. » Un example de ces profils atypiques ? « Un monsieur de 80 ans qui jouait une main sur deux, et ne foldait sur aucun 3-bet. Bonjour la dynamique ! Il m’a hero-call avec cinquième paire quand je bluffais avec l’As en bloqueur… Un peu plus tard, il a snap-call son tapis avec Q-10 sur J-10-8, j’ai fait all-in avec deux As, il fait le 10 turn ! »

Flavien Guenan, lui, est un dilettante du Main Event. « C’est mon cinquième… et le premier depuis 2016. » Journée sympa ? Plutôt honnête, avec 97 000 jetons ensachés. « C’est OK, de terminer avec autant. Surtout que j’ai perdu plein de gros coups tout à la fin. » L’objectif est clair pour le Grenoblois : quitter Las Vegas dans le vert pour la première fois.

Au milieu de ces vieux routards de Vegas, un petit nouveau : ShiShi. Cette première expérience sur le Main Event est conforme à ce qu’imaginait l’animateur de Club Poker Radio. « Je n’ai pas été surpris. J’avais compris que ce tournoi à une âme, et c’est comme ça que je l’ai vécu. La musique western quand tu arrives, le discours avant le coup d’envoi… Du coup, quand j’ai fait mon premier bluff, j’étais comme stressé. C’est à dire, je me suis vu en train de faire le bluff, dans ma tête je me suis dis, « woah, t’es en train de bluffer au Main Event. » Bon, je me suis fait snap call donc j’ai pas trippé très longtemps [rires]. » S’étant remis d’une confrontation full vs carré qui ne lui a finalement pas coûté beaucoup, ShiShi termine en tête du clan Kill Tilt, avec 144 000. « J’avais un seul top reg à ma table, Calvin Anderson, au final c’est uniquement contre lui que j’ai gagné des jetons ! » Le Français a aussi pu goûter au poker à l’américaine, dont le goût est plus sucré qu’en Europe. « L’ambiance est ultra-bonne ! Tout le monde discute, c’est léger, pas de prise de tête du tout… Et quand ils se prennent un bad beat, c’est pas grave ! Personne ne se plaint. Vraiment, une super expérience. »

Concernant sa façon d’aborder un tournoi tentaculaire tel que le Main Event, ShiShi offre un point de vue subtil… et qui nous ramène à ce qu’on écrivait en début d’article, à propos de la patience, des coups que l’on joue, des coups que l’on ne joue pas. « En fait, ta technique importe moins que ta stratégie. Il faut éviter le danger. Le Main Event, c’est un paquebot que tu manoeuvres tout doucement… » - Benjo

Pas d’inspi, plein de jetons

KING5
Trois sur quatre pour les vainqueurs du KING5, c’est ce qui s’appelle un joli score. Pendant que Vincent voyait ses rêves de deep run s’écourter - tout comme Hadrien ‹ zChance44 › Gallois, au terme d’une journée très compliquée - ses compères Corentin et Tom montaient de joyeuses pilasses. « J’étais card dead toute la dernière heure, » arrivait tout de même à se lamenter le premier, pointé autour de 190 000, vite rattrapé au bond par ses deux potes. « T’as pas le droit de dire ça !, le reprend Maxime, qui ferme la marche avec 27 000. J’étais monté à 90 000, redescendu à 60 000, remonté à 95 000 et je n’ai pas gagné un coup après le dinner break. Aucun de mes draws ne sont rentrés et je n’ai rien touché pendant le dernier niveau. » Entre les deux, c’est Tom (photo) qui semble le plus content de sa journée. « Mon début de tournoi était extraordinaire, sourit-il. J’ai commencé par faire brelan dans un pot 3-bet, ce qui aide pas mal pour monter des jetons. Après ça, je me suis senti vraiment en confiance, j’ai montré à chaque fois les papiers, ce qui m’a permis de faire plusieurs bluffs par la suite. » Maintenant, place au repos, avant de revenir de plus belle pour le Day 2. - Flegmatic

KING5

À la table d’à côté, un autre qualifié, Expresso cette fois, a trouvé un sac. Ça fera 30 100 jetons pour Peter Fossey. « Mais bon, il parait que le champion de l’an dernier était passé avec 17 000 alors… »

Winamax
Un brin frigorifiée après avoir passé la journée à côté de l'une des gigantesques bouches d'aération de l'Event Center du Horseshoe - pour l'anecdote, certaines tables sont carrément laissées vacantes car bien trop exposées à la soufflerie délirante de l'engin - Marie-Laure se contente elle aussi d'un tapis de 62 200. "J'aurais pu avoir plus, mais la table était très sérieuse. L'essentiel, c'était de passer la journée."

Un Français sauvage apparaît !

Ludovic Heude
Ce qu'il y a de bien lors des fins de journées, c'est que les langues se délient. C'est ainsi que nous avons fait la connaissance in extremis avant le bagging de Ludovic Heude. "Je suis venu exprès pour le Main Event, explique celui qui se présente comme un ami de Michael Rodrigues. On est voisins, on habite tous les deux à L'Isle-Adam, dans le 95." Mais si le Franco-Portugais est en plein rush cet été - quatre tables finales, rappelons-le - Ludo dispute quant à lui son tout premier tournoi WSOP. Après trois campagnes EPT manquées à Prague, Paris et Monaco, cet habitué du Club Barrière, où il a signé deux victoires en live, est cette fois bien mieux rentré dans son match. "J'ai bien touché, j'ai fait les bons sizings, quelques arrachages, et j'ai aussi craqué les As avec une paire de 6 dans un pot 3-bet. Enfin, je fais brelan turn et full river, mais mon adversaire n'a pas payé mon value bet." Cela fera donc un joli tapis de 135 000 pour poursuivre sa route au Day 2. "Je suis un peu crevé là, confie-t-il, encore victime du jetlag. Mais on se prendra un petit verre après le Day 5." Avec grand plaisir Ludo ! - Flegmatic

Brèves de fin de Day

Samy Dubonnet
« J’ai 5-bet tapis 100 blindes avec As-Roi et mon adversaire à folder deux Rois » - Sonny Franco, qui n’en revient toujours pas - 115 000 jetons.

« Les Day 1 c’est tranquille ? Y'a pas de tranquille : quand tu te sens bien, tu accélères et c’est tout. » - Omar Lakhdari, fidèle à sa philosophie - 184 000 jetons.

« C’est quand même mieux que si j’étais pas venu » - Tom Jarry, auteur d’une belle plue-value de 1 900 jetons par rapport aux 60 000 qu’on lui avait donné au départ. Il n’y a pas de petit profit.

« Le Blue Martini, c’est le meilleur plan. Une boîte qui passe du gros hip-hop, un peu “ghettoish” et ça twerk dans tous les sens » - Samy Dubonnet (photo) avait préparé son Main Event en faisant la bringue dans les coins underground de Vegas - 89 600 jetons.

Un aperçu approximatif du chip-count français… (la version complète et précise sera mise en ligne cet aprem) :

Omar Lakhdari 184 000
Shi Shi 144 000
Samuel Anclevic 135 000
Corentin Ropert 126 200
Eric Sfez 120 000
Sylvain Loosli 110 000
Flavien Guenan 97 000
Alex Réard 91 800
Pierre de Almeida 88 000
Baptiste Carteau 88 000
Samy Dubonnet 86 900
Robin Guillaumot 83 000
Slimane Mameche 81 800
Maxime Parys 76 200
Ivan Deyra 73 000
Tom Jarry 61 900
François Pirault 57 800
Alexandre Coutant (Qualifié Winamax) 49 000
Hayg Badem (Qualifié Winamaxà 46 000
Arnaud Enselme 30 000
Jean-Robert Autran 21 000

Ils retenteront leur chance l’an prochain : Pierre Calamusa, Mehdi Chaoui, Hadrien “zChance44” Gallois, Rémi De Rossi, Nico Dumont, Victor Choupeaux, Pierre Merlin, Rémi Castaignon, Maria Ho, Andreas Kniep, Vanessa Selbst, Koray Aldemir…

Stephen Chidwick
Le regard de tueur de Stephen Chidwick, qui passe sereinement la barre des 100 000 au bout de ce Day 1

Ori Hasson
Un Israélien qui aime la France. Enfin, qui aime surtout raser les tournois français, comme l’an dernier lors de l’APO 2500. Ori Hasson monte un beau tapis et sera du Day 2 avec 94 500 jetons

Vivian Saliba
Une nouvelle qui donne envie de mettre fin au coverage dès ce soir: Vivian Saliba est déjà éliminée de ce Main Event WSOP

Inigoat
Il nous avait fait vibrer sur la table télé du Sismix. Nous n’aurons malheureusement pas le plaisir de revoir les moves diaboliques d’'Inigoat” Naveiro, éliminé dès le premier jour de son premier Main Event

Day 1D : demandez le raz de marée !

WSOP
Comme depuis le début de ce Main Event, nous manquons de données officielles à vous donner au niveau de l’affluence de cette journée. Mais à en croire nos confrères de PokerNews, ce Day 1C a attiré plus de 3 000 joueurs, ce qui représente une augmentation colossale de 66% par rapport à l’an dernier. 1 000 + 1 000 + 3 000 (pour simplifier) : le compte est bon Bertrand, et on ne devrait avoir aucun mal à dépasser ces fameuses 8 773 entrées de 2006. Le record va tomber, ce n’est plus qu’une question d’heures. Reste maintenant à connaître la hauteur de la vague qui va s’abattre sur les salles du Horseshoe et du Paris. On veut les cinq chiffres !

Benjo, Flegmatic & Fausto

2 326 joueurs franchissent le Day 1C

Day 1A : 1 038 joueurs (officiel) / 720 restants (dont 33 Français) Chipleader : Yehuda Dayan (Israël) 389 900

Day 1B : 1 118 joueurs (officiel) / 819 restants (dont 33 Français) Chipleader : Jean-Pierre van der Spuy (Afrique du Sud) 287 000

Day 1C : Environ 3 080 joueurs / 2 326 restants (dont 82 Français) Chipleader : Christopher Brammer (Royaume-Uni) 386 100

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 1B

Top 10

Chritopher Brammer
Christopher Brammer (Royaume-Uni) Michael Banducci (USA) 292 600 Lawrence Chang (USA) 280 900 Roman Valerstein (USA) 273 300 Michael Pinto (USA) 266 600 Daniel Kirsch (Canada) 252 800 Tom Cannuli (USA) 248 100 Adrian Buckley (USA) 245 000 Patrick Beuter (USA) 244 200 Keith Cummins (USA) 244 000

82 Français

54. Corentin Quertelet 192 100 86. Bruno Soutavong 176 900 93. Allan Tirel 166 000 175. Mohamed Aissani 153 900 176. Selim Oulmekki 117 400 190. Romain Bremond 151 000 204. Christopher Chaudey 148 200 217. Mathieu Choffardet 146 300 233. Mathieu Rabalison 143 900 235. Joseph Sabe 143 800 242. Mathieu His 142 900

Bruno Lopes
282. Samuel Bifarella 136 500 291. Ludovic Heude 135 000 292. Tom Dupuy 134 700 344. Corentin Ropert 126 200 412. Eric Sfez 118 600 445. Sonny Franco 115 200 471. Benjamin Pollak 113 400 473. Bruno Lopes (Team Winamax) 112 700 492. Franck Calonnec 110 200 500. Sylvain Loosli 109 800 576. Cédric Seguin 103 800

Alexandre Réard614. Thibault Letort 101 200
653. Cyrille Rousset 99 000
661. Gaëan Balleur 98 100
662. Théo Devidal 98 000
665. Pierre De Almeida 97 600
676. Flavien Guénan 97 000
680. Simon Roboh 96 700
772. Alexandre Réard 91 800
808. Guiseppe Zarbo 89 900
846. Baptiste Carteau 87 600
854. Samy Dubonnet 86 900

Florian Ribouchon
859. Florian Ribouchon 86 500
870. Théodore Mcquilkin 85 800
918. Robin Guillaumot 83 000
930. Joseph Teanotoga 82 600
949. Slimane Mamèche 81 800
1063. Jérôme Arnaud 76 500
1067. Maxime Parys 76 200
1096. Ludovic Periaux 74 900
1125. Ivan Deyra 73 500
1130. Lionel Barracano 73 400
1140. Rabah Aitabdelmaler 73 000

François Pirault
1161. David Susigan 72 100
1207. Gregory Ravise 70 400
1222. Edouard Sacrispeyre 69 700
1225. Elie Nakache 69 300
1244. Hayg Badem 68 700
1372. Jean Clere 62 500
1386. Tom Jarry 61 900
1411. Bastien Joly 60 600
1422. Lorenzo Santos Rodriguez 60 000
1457. Benjamin Souriau 58 000
1463. Francois Pirault 57 800

Arnaud Mattern
1481. Yoan Merlo 56 900
1490. Arnaud Mattern 56 500
1538. Mike Alonso 54 400
1579. Alexandre Coutant 52 500
1596. Gregoire Boissenot 51 900
1612. Patrick Evrard 51 000
1638. Kevin Abecassis 50 100
1641. Adel Ben Messaoud 50 000
1727. Alexis Nicolai 46 000
1755. Ilhan Duman 43 800
1781. Nicolas Plantin 42 400

Jean-Robert Autran
1825. Moeid Khawaja 40 500
1837. Gregory Teboul 40 000
1861. Julien Loire 38 700
1882. Mikael Ifergan 37 500
1896. Mustapha Amaouche 36 600
1977. Hugo Dupont 32 100
2013. Peter Fossey 30 100
2018. Arnaud Enselme 29 800
2077. Maxime Viel 26 800
2141. Fatih Kiyica 22 900
2180. Jean-Robert Autran 20 400

Romain Lewis
2242. Romain Lewis (Team Winamax) 15 900
2252. Gregory Benac 15 000
2289. Antoine Lapeyre 10 900
2304. Matthieu Rigolot 8 300
2307. Steven Onan 7 900

Le reste du field (sélection)

Mustapha Kanit
74. Josh Arieh (USA) 181 200
148. Eric Froehlich (USA) 158 500
182. Sergio Castelluccio (Italie) 152 000
218. Phil Laak (USA) 146 100
238. Roberto Romanello (Royaume-Uni) 143 100
246. Mustapha Kanit (Italie, Team Winamax) 142 400
283. Fabian Quoss (Allemagne) 136 100
385. Ronnie Bardah (USA) 121 400
389. Stephen Chidwick (Royaume-Uni) 121 100
428. Shannon Shorr (USA) 116 500

Niall Farrell
432. Mike Matusow (USA) 116 200
470. Brian Rast (USA) 113 400
484. Joe McKeehen (USA) 111 500
503. Melanie Weisner (USA) 109 500
518. Dan Shak (USA) 108 300
584. Peter Jetten (Canada) 103 400
587. Alex Foxen (USA) 103 400
659. Niall Farrell (Royaume-Uni) 98 600
678. Christoph Vogelsang (Allemagne) 96 800
703. Andre Akkari (Brésil) 95 300

Joao Vieira
737. Ben Lamb (USA) 93 700
797. Tom McEvoy (USA) 90 400
813. Joao Vieira (Portugal, Team Winamax) 89 600
831. Todd Brunson (USA) 88 200
838. Eric Baldwin (USA) 88 000
874. Sergio Aguero (oui, l’ancien footballeur, Argentine) 85 500
908. Govert Metaal (Pays-Bas) 83 700
964. Justin Bonomo (USA) 81 100
1187. Alec Torelli (USA) 71 400
1208. Amnon Filippi (USA) 70 400

nick Schulman
1240. Joe Serock (USA) 68 900
1252. Ryan Riess (USA) 68 100
1255. Nick Binger (USA) 67 900
1286. Nick Schulman (USA) 66 700
1302. Steve Zolotow (USA) 65 900
1384. Espen Jorstad (Norvège) 62 000
1427. Angel Guillen (Mexique) 60 000
1461. Manig Loeser (Allemagne) 57 900
1507. Pavel Plesuv (République Tchèque) 55 600
1769. Michael Gathy (Belgique) 43 000

Daniel Negreanu
1813. Dario Sammartino (Italie) 41 200
2016. Gianluca Speranza (Italie) 29 900
2032. Noah Schwartz (USA) 29 000
2090. Daniel Negreanu (Canada) 25 900
2106. Allen Cunningham (USA) 25 300
2124. Matt Berkey (USA) 24 000
2139. Keven Stammen (USA) 23 000
2156. Jose Ignacio Barbero (Argentine) 21 700
2183. Benjamin Spragg (Royaume-Uni) 20 200
2259. Tom Marchese (USA) 14 300
2292. Antonio Buonanno (Italie) 10 700

Blindes au départ du Day 2 : 400 / 800, ante 800

WSOP : le coverage Winamax