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WSOP 2023-Main Event - 1A

Le doute n’est plus permis

Le 54e Main Event des World Series of Poker s'annonce comme le plus gros de son histoire

WSOP Main Event Winamax
Lorsqu'ils ont mis en route la 54ᵉ édition des World Series of Poker en début d'année 2023, les huiles de Caesars Entertainement n'affichaient qu'une seule ambition : que leur Main Event à 10 000 $ batte le score d'affluence de l'édition 2006. Dix-sept ans sans mettre à jour le record, cela commençait à faire long. Surtout après une édition 2022 où seulement 110 joueurs avaient manqué pour franchir la fameuse barre des 8 773 inscrits.
WSOP Main Event Winamax
Pour réaliser cet objectif et écrire un nouveau paragraphe dans le Guinness Book, les WSOP n'ont pas manqué d'idées. La promo "Main Event for Life" promet ainsi, en cas de record battu, un tirage au sort géant pour tous les participants à l'édition 2023 : le gagnant sera invité à toutes les éditions du Main Event au cours des trente prochaines années ! Nombre d'organisations majeures sont venues prêter main-forte pour gonfler le nombre de participants. Ainsi, le site international GG Poker a promis un minimum de 600 qualifiés via leurs satellites en ligne - le chiffre final tourne dépasse les 700. Sur les marchés français et espagnol, Winamax s'est quant à lui occupé de qualifier une soixantaine de joueurs en Expresso et sur des sats traditionnels. Et, plusieurs casinos et clubs du monde entier ont organisé des qualifs live au cours du printemps. Sans oublier, bien sûr, tous les satellites organisés sur place à Vegas, et sur le site WSOP.com accessible aux joueurs du Nevada et du New Jersey.

En ce 3 juillet, plus d'un mois après le lancement des WSOP 2023, après avoir navigué à travers des salles combles presque chaque jour au Horseshoe et au Bally's, après avoir observé une ébullition constante dans les salles de poker de tout Las Vegas, du Wynn à l'Orleans, du Venetian à l'Aria, personne n'a le moindre doute : cette 54e édition du Main Event sera bel et bien celle du record. Au sein de l'organisation, certains tablent sur un score supérieur à 9 300. Les plus optimistes en sont convaincus : un field à cinq chiffres est de l'ordre du possible.

WSOP Main Event Winamax
Le dernier témoignage de l'ambition des WSOP pour cette édition 2023, on a pu l'observer aujourd'hui à midi pile, quand Jamie Gold en personne s'est vu confier la tâche de prononcer les mots "Shuffle up and deal", et ainsi donner le coup d'envoi de la première des quatre journées de départ du tournoi. Si l'on fait appel au vainqueur de l'édition du record pour lancer les hostilités, c'est bien que l'on est convaincu que ce record est sur le point d'être battu !
WSOP Main Event Winamax
Dans un discours enthousiaste, le champion du monde 2006 a choisi d'insister sur le travail des organisateurs : "Ce qui s'est passé cette année - ce qui se passe chaque année, en fait - est un exploit incroyable. Tous les membres du staff, tous les croupiers, tous les organisateurs font un travail exceptionnel. Nous avons de la chance. Et c'est bien cette année que le record va être battu : cela sera le plus gros Main Event de l'histoire. Je me sens heureux, fier, et très très chanceux d'être là pour donner le coup d'envoi. A tout le monde : je vous souhaite bonne chance... sauf quand vous vous retrouverez face à moi à la fin de la table finale. Allez : shuffle up and deal !"

La structure du Day 1

WSOP Main Event Winamax
La structure du Main Event : du bien bel ouvrage, digne des Meilleurs Ouvriers de France

Le plus beau tournoi du monde n’offre évidemment rien d’autre que la plus belle structure du monde. Celle-ci n’a subi aucune modification par rapport à 2022. Normal : il n’y avait pas lieu de changer quelque chose de déjà parfait. Tous les participants entament ainsi le tournoi avec un stack de 60 000 aux blindes 100/200, BB ante 200. Durant l’intégralité du tournoi, les niveaux s’étaleront sur une durée XXL de 120 minutes. Entre chaque augmentation : une petite pause de 20 minutes, à l’exception de la troisième pause, qui durera 75 minutes. Le Day 1 se terminera aux alentours de minuit, heure locale (09h en France).



































Level Blindes BB Ante
1 100 / 200 200
2 200 / 300 300
3 200 / 400 400
4 300 / 500 500
5 300 / 600 600

Téléchargez la structure complète du Main Event

Main Event 2023 : le calendrier

WSOP Main Event Winamax
Un seul changement à noter, par rapport à l'année dernière, dans le déroulé de l'édition 2023 du Main Event. Mais un changement de taille : absent des dernières éditions, le Day 8 est de retour au programme. Il sera bien utile pour raccourcir quelque peu les dernières journées du tournoi (qui s'étaient parfois étirées un peu tard en 2022) et absorber la croissance de l'affluence prévue-slash-souhaitée par les organisateurs.

Lundi 3 juillet Day 1A
Mardi 4 juillet Day 1B
Mercredi 5 juillet Day 1C
Jeudi 6 juillet Day 1D
Vendredi 7 juillet Day 2A / 2B / 2C
Samedi 8 juillet Day 2D
Dimanche 9 juillet Day 3
Lundi 10 juillet Day 4 (jour de bulle)
Mardi 11 juillet Day 5
Mercredi 12 juillet Day 6
Jeudi 13 juillet Day 7
Vendredi 14 juillet Day 8
Samedi 15 juillet Pause
Dimanche 16 juillet Finale (jusque 4 joueurs)
Lundi 17 juillet Finale (jusqu'au vainqueur)

Historique 2003 - 2022 : le Main Event de l'ère moderne

Espen Jorstad (Norvège)
A sa naissance en 1970, l'aspect "World" de l'appellation "World Series of Poker" prêtait à sourire : le festival était exclusivement composé de joueurs américains, la majorité en provenance du Texas. Ce n'est plus du tout le cas de nos jours. La preuve : cela fait quatre éditions de suite que le Main Event est remporté par un joueur représentant le "reste du monde" ! Vainqueur incontestable en 2022, le Norvégien Espen Jorstad rendra sa couronne d'ici à deux semaines. Qui pour lui succéder ? Vous dévoiler lentement la réponse dans ces colonnes, article après article, tout au long des 14 prochains jours, sera notre unique tâche. Au boulot !

Année Vainqueur 1er prix ($) Joueurs
2003 Chris Moneymaker (USA) 2 500 000 839
2004 Greg Raymer (USA) 5 000 000 2 576
2005 Joe Hachem (Australie) 7 500 000 5 619
2006 Jamie Gold (USA) 12 000 000 8 773
2007 Jerry Yang (USA) 8 250 000 6 358
2008 Peter Easgate (Danemark) 9 152 416 6 844
2009 Joe Cada (USA) 8 547 042 6 494
2010 Jonathan Duhamel (Canada) 8 944 310 7 319
2011 Pius Heinz (Allemagne) 8 715 638 6 865
2012 Greg Merson (USA) 8 531 853 6 598
2013 Ryan Riess (USA) 8 361 570 6 352
2014 Martin Jacobson (USA) 10 000 000 6 683
2015 Joe McKeehen (USA) 7 683 346 6 420
2016 Qui Nguyen (USA) 8 005 310 6 737
2017 Scott Blumstein (USA) 8 150 000 7 221
2018 John Cynn (USA) 8 800 000 7 874
2019 Hossein Ensan (Allemagne) 10 000 000 8 569
2020 Damian Salas (Argentine) 2 550 969 1 379
2021 Koray Aldemir (Allemagne) 8 000 000 6 650
2022 Espen Jorstad (Norvège) 10 000 000 8 663

WSOP Main Event Winamax
L'homme de l'ombre numéro 1 des WSOP, votre principale source d'infos sur Twitter : Kevin Mathers alias Kevmath, community manager du compte WSOP tout au long de l'été

Level 1 : des qualifiés dans le grand bain

Level 1 : Blindes 100 / 200 BB ante 200 Main Event 10 000 $ (Day 1A)

Vivien Deleuze

Si le Team Winamax ne fera son entrée sur ce Main Event qu'à partir du Day 1B, cela ne veut pas dire que le field est complètement exempt de W rouges. À peine avons-nous mis les pieds dans la zone Silver, située juste à côté de notre banc de presse, que nous tombons sur Vivien Deleuze. Qualifié Expresso, le Parisien est pour la toute première fois du voyage à Las Vegas. Arrivé il y a trois jours dans le désert du Nevada, il n'a pas connu la préparation rêvée pour ce grand jour. "Je subis encore le jetlag, je me suis levé à 5 heures du matin." Un tour à la piscine de l'hôtel pour se réveiller et se mettre en jambe, et il était enfin temps de venir jouer le plus beau tournoi du monde. "Je joue de temps en temps avec des amis dans des casinos de province, mais c'est à peu près tout, résume-t-il au moment de lui demander son background de joueur. D'ailleurs, ils sont venus aussi, j'ai payé l'hôtel pour tout le monde. Ils vont sûrement aller jouer d'autres petits tournois." Vous l'avez compris, Vivien est tout sauf un joueur professionnel, et occupe au quotidien le poste de directeur de la photographie. "J'ai tourné récemment la série Kôkôrikô ! [avec Jean-Pascal Zadi, disponible sur Canal+, NDLR] et à la rentrée, je vais attaquer pour Netflix la Saison 2 de En Place," toujours avec Jean-Pascal Zadi. En attendant donc de voir son nom au générique, il peut se rêver en tant que héros de sa propre histoire sur ce Main Event.

Hamza Wajahat

Toujours dans le carré Silver, à trois tables de là, nous arrivons alors qu'un autre de nos qualifiés, Hamza Wajahat, est en plein coup. Un tableau J8Q9 résolument drawy a été distribué par la croupière, sur lequel le Français a choisi de miser à hauteur de 1 500 depuis la small blind. Le low-jack s'acquitte de la somme et les deux joueurs voient apparaître un 7 qui complète à merveille ce board. Nouvelle mise à 2 000 de Hamza, de nouveau payée. Les jeux sont retournés et notre qualifié a trouvé l'une des meilleures rivières possible pour son A3, tandis que son adversaire montre un peu dépité un Q9 avec lequel il se sentait sans doute beau. "Je suis un peu stressé, avoue celui qui se définit exclusivement comme un joueur online. Mais bon, j'ai tenté le coup en Expresso et je me suis qualifié, donc je n'allais pas ne pas venir !" Restaurateur du côté du Blanc-Mesnil il a donc quitté le Samsara, son restaurant indo-pakistanais, le temps d'une première escapade à Sin City. "Je devais venir avec un pote, mais finalement il n'a pas pu."

Fabrice Triolet

Eux, ce sont bien ensemble qu'ils se sont déplacés, et pour cause : Fabrice Triolet (photo) a remporté un package en Expresso, et son pote Olivier Hardy, deux ! "En même temps, c'est notre format, précise le premier. Cela fait 4-5 ans qu'on est pros. On a vécu un temps en Angleterre, et récemment on a déménagé au Portugal, à Bragança. C'est tout au nord-est du pays, ça nous rapproche de chez nous : moi je suis de Bayonne et lui d'Anglet." Présent à Vegas depuis le 20 juin, Fabrice a eu le temps de faire le tour des casinos de la ville. "J'ai ITM un tournoi au Orleans à mon arrivée, ensuite j'ai fait 173e du Mixed Hold'em/PLO, j'ai joué le 1K du Wynn, le 1 500 $ PLO High-Low et j'ai terminé 48e d'un PLO Mystery Bounty au MGM." Pour passer des Expresso aux tournois, les deux larrons se sont un peu entraînés sur les Winamax Series, "histoire de bosser un peu les ranges. Mais bon, sans me surestimer, parce qu'il y a largement meilleur que moi, je n'ai pas trop peur du field ici." Pendant ce temps, son compère Olivier était déjà impliqué dans un gros pot. Après avoir ouvert au low-jack et s'être fait payé par son voisin de gauche, il voit le bouton le relancer à 2 000, puis envoyer deux belles sacoches à 4 000 puis 10 000 (on rappelle qu'on joue aux blindes 100 / 200) sur un tableau 8837. Le Français finit par lâcher l'affaire, "tombant" à 50 000 jetons sur les 60 000 de départ soit... 250 blindes. C'est comme s'il ne s'était rien passé.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

"Hey dude, come on, seat open!" : signé ce joueur en table 629 qui nous a proposé de s'asseoir à côté de lui, devant un stack attendant toujours son propriétaire. Laisse-moi passer un coup de fil à mon employeur bro, et je reviens vers toi ASAP.

Joe Cada
1 : le nombre de Champions du Monde aperçus lors de notre bref premier tour de salle, le vainqueur de l'édition 2009 Joe Cada.

105 : le nombre de tables qui tournaient à 13 heures entre les zones Silver, Gold et Red du Horseshoe. Toutes n'étaient pas pleines et beaucoup d'autres n'étaient encore occupées que par des croupiers en attente de joueurs, mais à raison de neuf par table, cela vous donne une première idée de l'affluence, nettement supérieure à celle de l'an passé au même moment. La course au record a commencé.

Clément Surcouf - Chris Marcadet

Crédits photo : PokerNews

450 : le nombre de joueurs inscrits au Super Satellite à 1 100 $ qui s'apprêtait à démarrer dans la section Blue de la Ballroom du Horseshoe. Parmi eux, Léandry 'BigZoowAAp' Ainonkpo, Antoine Saout et Christopher Marcadet. "Il nous est arrivé un truc de fou avec Clément Surcouf [Kerrien, NDLR] au 1 100 $ Mystery du Golden Nugget. On passe tous les deux le Day 1 et on se met d'accord pour swap nos gains et un mystery bounty chacun. Arrivé au milieu du Day 2, il en avait quatre, mais déjà ouvert trois. On va donc ouvrir le quatrième ensemble. Les deux plus gros bounties à 100 000 avaient déjà été tirés et il en restait un à 75 000." Au vu de la photo ci-dessus, je vous laisse deviner quelle enveloppe a tiré le jeune Français. Bravo les gars et bonne chance !

Level 2 : des Français deux par deux

Level 2 : Blindes 200 / 300 BB ante 300 Main Event 10 000 $ (Day 1A)

Un vainqueur à part

Damian Salas
Au cours des prochains jours, on va s'efforcer de vous montrer tous les anciens vainqueurs du Main Event que nous allons croiser. En ce début de Level 2, Damian Salas est à l'honneur. Auteur d'un très beau deep run lors de l'édition 2017 (7e pour 1,425 M$), l'Argentin au style plutôt conservateur est entré dans le cercle des immortels trois ans plus tard, lors d'une édition hors-normes des WSOP : celle de 2020. En plein milieu d'une pandémie mondiale, les organisateurs des WSOP avaient refusé d'accepter une "année blanche" sans aucun vainqueur. Pour sauver les meubles, ils ont donc organisé une édition online du Main Event... mais dont la table finale fut jouée en live en décembre, en se débrouillant pour obtenir des autorisations de voyage exceptionnelles pour les finalistes. Comme ce Main Event de l'ère Covid s'est joué sur GG Poker, il n'était pas accessible aux résidents américains : seulement 674 inscrits ont été comptabilisés, formant la plus faible affluence de l'ère moderne. Des considérations dont Salas n'avait cure : il est sorti vainqueur d'une table finale autour de laquelle, chose rare, neuf pays différents étaient représentés. On l'a croisé en début de Level 2 avec un stack supérieur à celui de départ : 75 000.

Ce n'est pas à un vieux singe...

Billy Baxter
82 printemps au compteur, mais aucun signe d'essoufflement du côté de Billy Baxter. Il y a deux semaines, le spécialiste des formes de poker "lowball" (7 bracelets depuis 1975 en Deuce to Seven, Razz ou "Ace to Five") est passé tout près de remporter son premier titre WSOP en Hold'em, son très beau deep-run dans le tournoi Seniors ne s'arrêtant qu'à la seconde place. S'inscrivant sur le Main Event dès le Day 1A, Baxter a probablement conscience qu'il est le seul joueur du field ayant connu le plus gros festival de poker au monde à l'époque où il était le seul festival de poker au monde. 50 ans après le début de sa carrière de joueur de poker, le staker de Stu Ungar semble en avoir encore sous la pédale : on l'a croisé en début de Level 2 avec un stack ayant déjà gonflé de 60 000 à 90 000. - Benjo

Raise, re-raise, re-re-raise

Daniel Tordjman
On a repéré une première table où deux Français ont été placés face à face : celle de Daniel Tordjman (runner-up en PLO l'an passé - photo) et Bruno Fitoussi (qu'on ne présente plus). Bruno a monté le son sur ses Air Pods, en raison d'une voisine semble-t-il extrêmement bavarde (après cinq minutes d'observation, nous pouvons confirmer cette impression), tandis que Daniel tente un 3-bet à 1 500 au cutoff après une ouverture en début de parole du siège 2. La voisine de Bruno paie en SB, et la parole revient au siège 2 qui... 4-bet pour 10 000 tout rond, mettant à contribution les jetons rouges de 5 000. De gros pot il n'y aura pas : Daniel et la joueuse en SB abandonnent sans faire d'histoires. Quoi ? Vous vous attendiez à un 5-bet, un 6-bet, et puis tout le monde à tapis ? Pas si vite, l'ami : nous ne sommes qu'au Level 2, il va falloir tenir quinze jours. - Benjo

The French Quarter

Romain Lotti

"C'est le quartier des tables dégueulasses ici." La déclaration est signée Romain Lotti (photo), assis en zone Red de la Ballroom du Horseshoe, juste à côté de Tordjman et Fitoussi. Et par "dégueulasses" il faut comprendre "du genre un peu trop relevées pour un Day 1 de Main Event". "Surtout par rapport à l'autre salle," ajoute le Français expatrié à Vegas, présent depuis la toute première main. "C'est le seul tournoi où je viens dès le début." Après avoir foulé les deux moquettes, on ne peut qu'acquiescer, tant la moyenne d'âge semble sensiblement plus faible ici, et les visages connus bien plus nombreux. De l'autre côté de la table, on a notamment reconnu Simon Wiciak. "Et il y a deux autres Français," nous informe LURAKEN.

Hicham Malmouki

C'est ainsi que nous faisons la connaissance de Hicham Malmouki (photo). Troisième du Main Event des WSOP-Circuit de Marrakech en janvier pour 100 000 $, il a fait le voyage pour la première fois de ce côté de l'Atlantique. "Ça fait longtemps que je joue, mais je n'avais jamais pu venir ici," précise-t-il. Pour son premier Vegas, Hicham s'est concocté un programme d'une quinzaine de tournois, après une arrivée le 12 juin. Pour l'instant, son baptême du feu sur le Big One se déroule bien, comme en témoigne sa belle pile de jetons de 5 000.

Benoît Grobocopatel

Départ plus compliqué en revanche pour Benoît Grobocopatel. Sur la rivière d'un board Valet-7-3-6-Dame, nous l'avons ainsi vu payer avec une paire de Rois le tapis de 16 000 du joueur en grosse blinde. Dommage, ce dernier était max avec un beau 54. "Ça fait mal, mais bon, je ne vais pas me laisser abattre." Surtout pas !

Cédric Schwaederle

Dans la même rangée, on a aussi trouvé Cédric Schwaederle. Auteur de cinq places payées cet été, dont quatre sur les WSOP, CrazyDonkey est encore à la recherche de sa première vraie grosse perf' à Vegas. Il tentera surtout de faire mieux que l'an passé, où il était sorti du Big One après... deux niveaux et demi. - Flegmatic

Anecdotes, statistiques et citations à la con

File d'attente
Les files d'attente : un sujet de discussion quotidien aux World Series of Poker. Pas un jour sans que la discussion revienne sur le tapis sur les réseaux sociaux, à coups de messages énervés ou dépités et de vidéos opérant des travelings de plusieurs dizaines de mètres pour montrer les masses humaines patientant dans l'antichambre des salles de bal. Lorsque l'on organise le plus gros évènement poker de la planète, et lorsque ledit évènement n'en finit pas de battre ses propres records, il n'y a rien d'anormal à ce que quelques embouteillages se créent. Cependant, ces congestions pourraient être en grande partie évitées... si les joueurs étaient un peu mieux informés. C'est ce que nous a lâché un joueur croisé tout à l'heure, haussant les épaules devant la file d'attente pour les différents tournois satellites programmés aujourd'hui. "Vous êtes chez PokerNews ? Non ?... Mais, vous devriez quand même le dire sur votre blog : il faut que les joueurs sachent qu'ils peuvent s'inscrire sur leur téléphone, sur l'appli Bravo Poker ! Tout est automatique, il n'y a plus besoin de faire la queue. Je ne comprends pas pourquoi ils ne font pas plus de publicité pour cette appli !"

Zéro : comme vous l’a déjà dit Flegmatic, c’est le nombre de pros du Team Winamax attendus aujourd’hui. Rassurez-vous : on retrouvera notre équipe préférée presque au grand complet répartie entre les trois autres journées de départ du Main Event. Même Mehdi Chaoui a réussi à venir (la chose n’était pas acquise pour le Marocain, qui contrairement aux joueurs français doit demander un Visa afin de pouvoir visiter les USA), et seul Patrick ■■■■■ manquera à l’appel pour cause de concerts programmés en juillet. Stéphane Matheu et Melvin, les deux managers du Team, ont fait un sondage auprès des troupes : les Day 1B et 1C semblent être les populaires… même si Davidi Kitai va très probablement attendre le Day 1D pour se lancer.

« C’est pas possible que ça soit son vrai nom ! » - Signé : un reporter de PokerNews ayant croisé un joueur nommé… Idan The One. On ne saura pas si ce joueur israélien a effectivement fait une demande à l’état civil pour acquérir ce patronyme témoignant d’une confiance en soi très aigüe, mais toujours est-il que ce nom n’était pas annonciateur de son destin : dans le Big One 2023, Mister The One est déjà OUT.

Superman
Si le record d'affluence de l'édition 2006 va sûrement tomber cette semaine, il y en a un autre qui ne risque pas d'être battu : celui du nombre de joueurs déguisés. En 2006, on les comptait par centaines autour des tables du Day 1, en quête de leur quart d'heure de gloire sur ESPN. En 2023, ESPN n'est plus là et il nous a fallu chercher un bon moment avant de tomber sur cet honnête specimen de Superman.

Mots croisés

Si vous vous ennuyez pendant votre Main Event WSOP, rien de mieux qu'une petite grille de mots croisés.

Joueur freeroll

Et un joueur en freeroll, un ! Non, ce joueur américain répond au nom de Rob Johnson ne s'est pas qualifié d'une façon improbable, mais il a vu sa famille se cotiser pour lui offrir le buy-in à 10 000 $, histoire de lui permet de rayer le Big One de sa bucket list. "On a économisé pendant des années !," nous a confié l'une de ses six enfants, présente dans le rail en compagnie du reste de la smala avec des t-shirts spécialement floqués pour l'occasion.

Level 2 : les chevaux sont lâchés

Level 2 : Blindes 200 / 300 BB ante 300 Main Event 10 000 $ (Day 1A)

Rebei, un an après

Karim Rebei
Karim Rebei fut LA révélation de l'édition 2022 du Main Event... et ce alors qu'il n'a même pas participé à la table finale : son deep-run s'est arrêté net en 16e position. Rares sont les joueurs capables de marquer les esprits sur le Main Event sans avoir besoin de se qualifier pour la TF... Seule une poignée d'exemples nous reviennent en tête : la grande gueule William Kassouf (17e en 2016), le bad boy Justin Schwartz (14e en 2015), et puis... pas grand-chose d'autre. Mais là où ces deux joueurs sont restés mémorables avant tout à cause d'un comportement parfois limite, Rebei, que l'on n'avait jamais croisé auparavant, s'est rendu inoubliable avant tout par son style de jeu, sans avoir besoin d'endosser un quelconque rôle de méchant. Attaquant avant tout, bluffeur en diable, téméraire (parfois jusqu'à l'inconscience) : des funambules du No-Limit dans son genre, on n'en croise pas chaque année au Day 7 du Main Event. En 2022, lorsque nous avons voulu lui rendre hommage en dressant le best-of de ses plus beaux coups de folie/génie tout au long de son deep run, on n'a eu que l'embarras du choix pour constituer un top 5.

Un an après son incroyable parcours, Karim Rebei est de retour à Las Vegas. « Je n’ai pas beaucoup joué depuis un an, j’ai manqué de temps », nous dit-il en fin de Level 2. J’ai fait le circuit Triton à Chypre, c’est vraiment l’un des plus beaux endroits pour jouer au poker. Et là à Vegas, j’ai joué le Colossus avant-hier." La stratégie qui l’a rendu célèbre est toujours d’actualité. « J’étais chip-leader sur le Colossus : avant-même qu’ils ne puissent en parler sur PokerNews, j’avais déjà sauté ! »

Vous aurez peut-être remarqué un petit changement de look chez Rebei, à l’étage capillaire. Une décoloration d’ordre tactique, nous dit-il. « Idéalement, j’aimerais bien qu’on ne me reconnaisse pas comme le mec qui bluffait tout le temps l’an passé ! Du coup, j’ai tenté ça… » Ça fonctionne ? « Aujourd’hui sur le Main Event, j’ai l’impression que je passe inaperçu… En revanche sur le Colossus, beaucoup de joueurs sont venus me voir ! »

Il est bien trop tôt pour prédire à Karim Rebei une trajectoire similaire à 2022… mais avec 120 000 en guise de tapis après quatre heures de jeu, son Day 1A est lancé sur de bons rails. « J’ai eu des mains… et j’ai fait une dinguerie à Faraz Jaka ! Il me raise 14 000 sur le turn… Je lui fais 31 000. Avec du vent, bien sûr ! » Les fans peuvent donc être rassurés : le cru 2023 de Rebei est aussi tannique que le précédent. « Il faut aller chercher les coups. C’est comme ça que tu crées quelque chose, et que tu finis par prendre le contrôle. » - Benjo

Courbé l’Eychenne

Thomas Eychenne
Comme l’an dernier, Thomas Eychenne a opté pour le Day 1A afin de démarrer son Main Event. « Il n’y a pas de raison particulière, simplement, voilà, c’est parti, on se lance ! » Un choix qui lui avait plutôt bien réussi d’ailleurs. « Je m’étais fait livrer par un fou qui avait 6-bet shove paire de Valets. J’avais payé avec deux Rois et ça avait tenu. » Cette année aussi, La Watch est tombé sur un drôle de spécimen. Nous arrivons sur la rivière d’un board 87T25. C’est le moment choisi par la small blind, que l’on décrira comme un cinquantenaire américain typique de ce tournoi, pour faire tapis à hauteur de presque trois fois le pot : 56 000 dans un peu plus de 20 000. Le mal de crâne est instantané pour Thomas. "En fait, j’ai open UTG+1, payé trois fois, rembobine-t-il après coup, il a lead au flop et misé deux tiers turn."

Un adversaire situé du côté énervé de la force donc, et qui ne goûte que très peu à la réflexion du Français, alors qu’approche la deuxième pause de la journée. « Tu n’as pas les nuts, l’apostrophe-t-il. Tu vas faire quoi ? Payer avec une couleur à la Dame ? On sait tous que tu vas fold, alors pourquoi est-ce que tu ne nous fais pas gagner du temps à tous en abandonnant maintenant ? Laisse-nous profiter de notre pause. » Et encore, on vous épargne la traduction des nombreux « f-words » qui sont venus se greffer de-ci de-là. C’est alors que le break vient d’être annoncé que la clock est appelée… par Thomas. « Je ne voulais pas le faire ! Je lui ai simplement dit qu’il pouvait le faire s’il voulait, mais la croupière a mal compris. » C’est à dix secondes de la fin du compte à rebours que le La Watch finit par lâcher l’affaire. Tout fier, son voisin retourne alors A9, pour deux tirages quinte et flush manqués.

« Aaaaah, je suis en tilt, souffle Thomas. J’étais parti pour fold tout de suite et puis j’ai commencé à voir qu’il envoyait plein de tells de faiblesse. » « Et même après trois minutes, sa carotide n’arrêtait pas de tambouriner, » ajoute Alexis Lucarini, assis aux premières loges en siège 9. « Mais bon, au final, en foldant je me garde 85 000, alors que je si je fold et que j’ai tort je tombe à 29 000. La table est trop belle, il y aura d’autres spots… » En certaines circonstances, et surtout sur le Main Event, les jetons qui ne sont pas perdus ont plus de valeurs que les jetons gagnés. - Flegmatic

Ça chill pour Maxime

Maxime Chilaud
S’il avait fait le bon call, Thomas Eychenne aurait endossé le maillot de leader du clan tricolore. À la place, il le laisse à Maxime Chilaud, qui a doublé en deux niveaux son tapis de départ de 60 000. « Ça commence par un limp du joueur au siège 7, over limp par le bouton. Je fais 1 500 en small blind avec AK et il snap relance à 3 300. » Ce dernier mise de nouveau très vite 5 000 sur un flop Valet-6-5 avec deux piques et encore 25 000 sur le T turn. « À ce moment-là, j’ai environ 55 000, lui un peu plus. Je shove et il fold. Il devait avoir deux Rois ou deux As. » Effectivement, il y a des spots meilleurs que d’autres. - Flegmatic

Duel de géants

Martin Jacobson
L’un a remporté le Main Event des WSOP en 2014 devant 6 682 joueurs pour la rondelette somme de 10 000 000 $. L’autre a gagné en freeroll quatre ans plus tard la première édition du PSPC pour 5,1 millions.

Ramon Colillas
En ce lundi, Martin Jacobson et Ramon Colillas se font face dès le Day 1 de ce Big One. Il va être difficile de trouver aujourd'hui une table pesant plus lourd en billets verts. - Flegmatic

All-in rivière en overbet

Thi Nguyen
Le premier frisson sympa de ce Main Event 2023, on le doit à Thi Nguyen. Madame Jimmy Guerrero est au bouton et joue contre le joueur assis en petite blinde. Nous sommes sur la rivière d'un board comportant un brelan : 95855. Il y a 12 000 au milieu et la Thaïlandaise choisit de miser deux fois le montant du pot. Cela tombe bien : cela correspond exactement à la hauteur de son tapis (on devine ici que Thi n'a pas vécu un très beau début de Day 1A).
Thi Nguyen
Il s'agit du dernier coup avant la fin du Level 2 : son adversaire va utiliser presque la moitié du temps de pause pour prendre sa décision... Lorsqu'il s'autorisera enfin à cliquer sur "fold", 9 des 20 minutes de break étaient déjà écoulées...

Pas de showdown, donc, mais Thi Nguyen remonte à 36 000 sur ses 60 000 de départ. - Benjo

Au Texas, c’est des cow-boys

Doug Polk
Pour notre plus grand plaisir, Doug Polk est aussi divertissant à une table de poker live que sur sa chaîne YouTube. L’influenceur et joueur high stakes régale ses compagnons de jeu en racontant son déménagement au Texas, où il a ouvert un cercle de jeux.

« Je suis au volant de ma voiture, je me fais arrêter. Le flic regarde mon permis, je suis immatriculé dans le Nevada, je lui dis que je vis au Texas. Il me demande ‹ Est-ce que vous avez une arme à feu sur vous ? › Je lui dis que non, j’ai pas d’arme sur moi. Il me demande si j’ai une arme dans la voiture. Je lui dis que non, j’ai pas d’arme dans la voiture. Il me demande si je possède une arme tout court. Je lui dis que non, je ne possède aucune arme. »

La punchline de cette anecdote viendra de la réaction du flic : « Mais pourquoi, mec ? On est au Texas, ici ! » Si vous pensez que les Américains sont fous, sachez que les Texans sont pires. - Benjo

Statistiques, anecdotes et citations à la con

Jamie Gold

Jamie Gold a bien fait d’afficher ses ambitions au moment du shuffle up & deal : avec 150 000 jetons après seulement quatre heures de jeu, le Champion du Monde 2006 se place tout de suite dans le wagon de tête.

USA shiny
Le 4 juillet, date de l'indépendance américaine, n'est que demain, mais il n'y a pas de mal à prendre un peu d'avance pour célébrer la land of the free.

Level 3 : l’Amérique, je veux l’avoir

Level 3 : Blindes 200 / 400 BB ante 400 Main Event 10 000 $ (Day 1A)

Les croisés, tu connais

Matthieu Rodriguez

Cinq places payées, trois sur les World Series of Poker, deux au Wynn, pour des gains compris entre 2 800 et 5 200 $ : arrivé le 16 juin, Matthieu Rodriguez n'a pas chômé depuis, mais à l'image des Français cet été, il lui a manqué l'étincelle pour transformer ses bons résultats répétés, en quelque chose d'encore meilleur. "J'ai dû me reposer avant le Main Event, puisque je me suis blessé au genou, explique mezuuuuut. Quatre jours sans pouvoir jouer. Maintenant ça va mieux, mais je boire encore un peu." Quand on vous dit que le poker est un sport dangereux ! "Non, je me suis fait ça en jouant au foot. C'est la Coupe du Monde des joueurs de poker dans trois jours et on avait un entraînement pré-compet', pour établir la sélection. J'ai tenu deux minutes !"

Car oui, année après année, il s'agit de LA grosse confrontation entre nations qui agite le petit monde des joueurs de poker, avec des matchs toujours très tendus pour nos Bleus, surtout lorsqu'il s'agit d'affronter les Anglais ou les Brésiliens. Vous l'avez compris, pour Matthieu, la Coupe du Monde se vivra depuis les tribunes. "Je n'étais déjà pas favori pour intégrer l'équipe..." À la place, le sélectionner/joueur Ivan Deyra a choisi de retenu des habitués comme Paul Amsellem, Virgile Turchi ou Simon Wiciak. On se fait pas trop de souci sur le fait que le groupe vit bien. Balle au pied, on repassera donc pour Matthieu. Mais cartes en main, ce début de Day 1 se passe plutôt bien. "J'ai gagné un gros coup d'entrée en floppant brelan contre un joueur qui m'a 3-barrel avec hauteur As, et derrière, rien de fantastique." De quoi tout de même franchir la barre des six chiffres.

Un Français peut en cacher un autre

Alex Milgrom
Ce coup remporté par Matthieu, c'était justement face à ce joueur que l'on a d'abord cru Américain (comment nous blâmer ?), mais qui s'est rapidement révélé être Français. Alex Milgrom, puisque c'est son nom, vit depuis 21 ans aux États-Unis, dont trois à Vegas. "J'ai monté mon agence d'assurances, explique-t-il. Le poker, j'y joue de temps en temps, par ci, par là. J'ai quand même fait un beau deep run sur le 600 $ où il y avait plus de 6 000 joueurs [64e pour 5 000 $, NDLR]" Et la tenue alors ? "Ah ça, je l'ai faite moi-même ! C'est pour le 4 juillet quoi. En tout cas, il y a plein de gens qui n'arrêtent pas de venir prendre des photos ou des vidéos. Tu penses qu'il y a une chance qu'ils me mettent en table TV ? Qui est-ce qui décide ça ?" Avec pour l'instant le champion 2006 Jamie Gold solidement installé autour de la seule table actuellement streamée du Horseshoe, on ne va pas te mentir : cela risque d'être compliqué Alex.

Il va leur montrer qui c'est Ramon

De retour autour de la table de Ramon Colillas, nous voyons l'Espagnol face à une mise de 12 000 venue de son voisin de gauche sur le turn d'un board K85J. Ni une, ni deux, le vainqueur du PSPC 2019 répond par un check/raise à tapis, pour un total de 44 300. Son adversaire fait la grimace et finit par abandonner... AK. Une main qui aurait dû esquiver par mal de balles pour rester devant le T9 de Ramon, qui avait donc tout mis avec son monster draw. Décidément, ce n'est pas (encore) la journée des hero calls.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

106 : le nombre de tables dénombrées dans le Day 1A au milieu du Level 3. Ce qui correspond à un score d'affluence (tout à fait provisoire) d'environ 950 joueurs. Le score du Day 1A de 2022 (900 joueurs tout rond) est donc déjà battu. Et le guichet des inscriptions va rester ouvert toute la soirée...

Dragana Mackelprang
« Last woman standing » en 2021 avec une très honnête 65e place, la doctorante en pharmacie Dragana Mackelprang (anciennement Lim) a rejoint l'édition 2023 du Main Event dès le Day 1A.

Masseur
Un masseur au masculin, en train de prodiguer ses services à une joueuse, en l'occurrence l'Australienne Angelina Rich : voilà qui est suffisamment rare pour attirer l'œil de notre photographe Caroline Darcourt.

Level 4 : premières fautes de carre

Level 4 : Blindes 300 / 500 BB ante 500 Main Event 10 000 $ (Day 1A)

Le retour de Kenny

C'était l'an dernier que nous faisions connaissance avec Kenny Deffrasnes. Pour ce qui n'était alors que le deuxième tournoi live de sa vie, le Lyonnais expatrié à Cancún, spécialiste de cash game online, terminait onzième et meilleur Français du "3K 6-max", pour 42 000 $. Derrière, ont suivi trois places payées cet été-là, avant de nouvelles excursions poker en Floride, de nouveau à Vegas pour le WPT World Championship, à Marrakech en début d'année ou encore à l'EPT Paris. "Je vais peut-être aller jouer l'EPT Barcelone fin août, mais je ne sais pas encore," ajoute-t-il, ayant visiblement pris goût au poker live. À tel point que pour sa deuxième campagne WSOP, Kenny a tenu à être présent dès le coup d'envoi du festival. "Je suis là depuis le 30 mai. Je n'ai pas fait de gros résultats, j'ai accumulé plusieurs places frustrantes [6 ITM pour 38 425 $, NDLR], comme pas mal de Français j'ai l'impression. En tout cas après tout ça, j'étais K.O. J'ai pris trois jours de repos avant le Main." Il en aura sans doute bien besoin pour tenter d'améliorer sa 619ᵉ place acquise l'an passé.

Bonnant mal an

Clément Bonnant - Benjamin Ané
"Il va me falloir une belle place payée sur ce tournoi pour espérer ramener de l'argent..." L'été vegassien ne se déroule pas exactement comme prévu pour Clément Bonnant (à gauche). Présent à Sin City depuis un bon mois, le Maltais a pour l'instant enregistré trois places payées, avec comme meilleur résultat une médaille de bronze sur un tournoi à 1 000 $ du Golden Nugget, pour 18 000 $. Problème : "C'est la troisième fois que je joue le Main Event, je ne l'ai jamais cash." Sur ce Day 1A, il n'a pas forcément tiré la meilleure table du field, avec Benjamin Ané (à droite), trois fois payé sur le Big One entre 2013 et 2017, assis directement à sa gauche, ainsi que le nouveau prodige du poker suisse, vainqueur du High Roller d'ouverture à 25 000 $, Alexandre Vuilleumier.

Premier à décorder

Il en fallait bien un. À en juger par le vide observé en retour de dinner break là où se tenait auparavant Vivien Deleuze, le directeur photo est à notre connaissance le premier joueur français à trébucher sur ce Main Event. Il laisse nos trois autres qualifiés Hamza Wajahat, Olivier Hardy et Fabrice Triolet tenter de franchir cette première journée. À noter que pendant ce temps, un autre de nos W rouges, qualifié via un Championnat de son club du DL Poker, Dominique Lefebvre, vient de s'inviter en table finale du Mini Main Event avec le deuxième plus gros tapis. Conclusion attendue demain, avec un bracelet et un chèque de 550 000 $ à aller chercher.

Day 1A : un bout de galerie

On profite de l'arrivée à Vegas de Caroline Darcourt (il était temps !) pour vous montrer un maximum de visages du Day 1A.

Farah Galfond
Farah Galfond, épouse de vous-avez-deviné-qui. Avant de rencontrer le poker (et Phil), Farah a joué dans huit saisons de Les jours de notre vie, un très gros soap opera ricain du même genre que Les Feux de l’Amour

Valentin Messina
Valentin Messina s'est fait plutôt discret sur la scène live depuis sa presque-finale (15e) sur l'édition 2017 du Main Event. A la vue de cette photo, inutile de préciser qu'il fait partie des 900 et quelques joueurs ayant remporté leur siège sur GG Poker
Shaun Deeb
Avec 16 places payées depuis le début des WSOP, 4 finales et un bracelet en Mixed Games, Shaun Deeb fait la course dans le peloton de tête pour le titre de WSOP Player of the Year
Dominik Nitsche
On a failli passer à côté de Dominik Nitsche...

On avait découvert Tony Gregg en 2009, lorsqu'il avait chuté sur la toute dernière marche de la PCA face à Poorya Nazari. 14 ans et deux titres majeurs plus tard (un bracelet WSOP sur le One Drop et un WPT), le joueur de Caroline du Sud est moins présent sur le circuit, mais hors de question pour lui de dire non au Main Event

Juha Helppi
Juha Helppi fait partie de la toute première génération de pros à s'être formés exclusivement sur Internet, dès la fin des années 90. De nos jours, il fait régulièrement face à des joueurs qui n'étaient pas nés à l'époque de ses premières parties online... et pourra officiellement s'inscrire à un tournoi Seniors dans seulement quatre ans !
Kelly Minkin
Kelly Minkin est de retour après son congé maternité (félicitations !)
Johnny World
Vous aurez beaucoup plus de chances de trouver John Hennigan dans la Bobby's Room du Bellagio que dans la file d'attente pour s'inscrire à un tournoi... Ce qui n'empêche pas "Johnny World" d'afficher six bracelets - dont zéro en Hold'em - sur son étagère à trophées.

Level 5 : on a vu un coup de dingues

Level 5 : Blindes 300 / 600 BB ante 600 Main Event 10 000 $ (Day 1A)

Quatre tapis dans le vent

Alexis Lucarini

N'y allons pas par quatre chemins : dans toute notre vie de couvreur poker et en cinq Main Events WSOP, jamais il ne m'avait été donné d'assister à un coup comme celui qui s'est déroulé à la table d'Alexis Lucarini (photo) et Thomas Eychenne. Comme toutes les meilleures mains, celle-ci commence par un limp, en occasionnant... six de plus, dont les deux Français dans les blindes. Un simple flop 652 suffit à ce que l'action s'emballe au-delà du raisonnable. Après trois premiers checks, le joueur UTG+1 lance les hostilités en partant à tapis pour ses derniers 11 500 jetons. C'est ensuite au joueur qui avait causé un gros mal de tête à Thomas Eychenne quelques heures plus tôt de parler, qui décide de faire monter les enchères à 25 000. Ce n'était visiblement pas assez cher pour le bouton, qui annonce à son tour "all-in", alors qu'il couvre tous ses adversaires. La parole revient alors sur Alexis... qui paie sans sourciller. Thomas et le joueur UTG s'enfuient de ce bourbier, laissant le cut-off prendre la décision de rajouter ou non ses derniers 33 100 jetons... ce qu'il finit par faire, un brin désabusé. Le reste de la table n'en revient : dans un enchaînement de décisions digne de Casino Royale, c'est un pot monstrueux qui vient de se former, pouvant sceller le destin de pas moins de trois joueurs. Il est temps de retourner les jeux :

KQ chez le short stack, pour flush draw. 53 chez le cut-off, pour deuxième paire et tirage quinte flush. 55 chez le bouton, pour deuxième brelan. Et enfin 43 : la quinte chez Alexis, le jeu max à ce stade !

Personne n'en croit ses yeux, tout le monde a trouvé un petit, voire un gros quelque chose sur ce flop et peut encore gagner le coup. Pourtant, et c'est un petit miracle pour le clan français, un A et un 8 viennent compléter le board, laissant les positions en l'état. Alexis Lucarini encaisse donc un pot de presque 175 000 et se positionne comme le nouveau chipleader tricolore. Il n'y a décidément que le Main Event pour nous offrir des coups pareils ! - Flegmatic

Petit Samy devenu grand

Samy Boujmala

Qu'il parait loin le temps où nous faisions la connaissance de Samy Boujmala à l'occasion du Main Event 2018. Pour son premier Big One, le Sudiste avait terminé à une très honorable 375e place (sur 7 874), mais victime d'un vilain bad beat avec deux Rois perdant contre As-Valet. "Quelque chose nous dit qu'il ne compte pas en restait là," avait-on alors écrit, prophétiques. Si la confirmation a mis un peu plus de temps que prévu à se concrétiser, Samy est depuis entré dans une autre dimension, signant coup sur coup cette année une finale EPT (5e à Monte-Carlo) puis WSOP (6e du "3K 6-max"). Pour l'heure, les frissons attendront sur ce Main Event millésime 2023. "Je n'ai fait que tourner entre 50 000 et 70 000," précise-t-il, alors que nous l'avons compté à notre passage à... 60 000. Allez, l'important, c'est de trouver un sac pour le Day 2. - Flegmatic

Jaka dit j'ai rien

Faraz Jaka
Ouverture à 1 200 du cut-off. Call de la petite blinde. En BB : un certain Faraz Jaka (photo), qui 3-bet lourd : 6 700. Pas assez lourd, cependant, pour impressionner ses deux adversaires, qui paient.

Le flop tombe 3105. Check de la SB, Faraz ne souhaite pas c-bet. C’est donc le cut-off qui mise : 7 000 tout rond. La SB prend son temps avant de lâcher l’affaire. Faraz paie assez vite.

Turn : 2, aucune action, allons directement à la rivière, un 6.

Faraz s’empare de quatre jetons rouges et autant de jetons jaunes, composant une grosse mise de 24 000. « Combien ? » demande le cut-off, qui ne tarde pas à payer avec JJ. Une couleur loin d’être max mais qui convient parfaitement contre le AK bluffé par Jaka. A noter que ce ratage emiette à peine le tapis de Jaka, qui a semble-t-il vécu un très bon Day 1A : il pointe toujours à 180 000, soit trois stacks de départ. - Benjo

Guerrero en finale

Jimmy Guerrero
"Je suis déjà en table finale !" se marre Jimmy Guerrero. Façon de parler : sa table dans la zone Red vient de casser, et il y avait une place libre sur la table télévisée de PokerGo. Le tirage au sort a choisi Jimmy. « Elle est costaud, non ? » me glisse-t-il en s’approchant du podium muni de son stack de 108 000. Un peu, oui : j’y reconnais Tony Dunst, Farah Galfond, Dewey Tomko et Alex Keating. Un mélange de jeunes pros, de vieilles légendes et de people affutés.

Le runner-up de l’EPT Barcelone se les mettra pourtant dans la poche en deux temps trois mouvements, répétant la blague introduite dans le paragraphe précédent, puis relançant immédiatement après avoir pris place. En face : fold, fold, fold, fold… « Vous avez l’air gentils. C’est sympa de me la laisser ! » Nouveaux éclats de rire. Mais 3-bet de la grosse blinde. « Tu me montres si je fold ? » Jimmy plaisante, bien sûr. Comme d’habitude. Il abandonne. Il lui reste un peu plus d’une heure pour les faire marrer. Et si possible les dépecer. - Benjo

Rebei freezeout

Une absence qu’il nous a été impossible de manquer à la table du héros du premier paragraphe de cet article, Faraz Jaka : celle de Karim Rebei. On ignore comment la révélation de l’édition 2022 est passée de 120 000 à zéro jetons en cinq heures de jeu. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il va nous manquer sur cette édition 2023. Alejandro Lococo va devoir se trouver une nouvelle nemesis ! - Benjo

Statistiques, anecdotes et citations à la con

2 et 3 : le nombre de shots commandés en table 661, respectivement de tequila et de whisky. Quitte à finir la journée, autant la finir en beauté.

Se mouiller la nuque avant de plonger

Comme chaque année, le Main Event a commencé doucement, avec moins de 1 000 participants sur le premier Day 1. L'occasion de s'acclimater au plus gros tournoi de monde avant le raz de marée annoncé des prochains jours Main Event 10 000 $ (Fin du Day 1A)

WSOP 2023 Main Event coverage Winamax
On n'en voudra pas au néophyte qui, débarquant au casino Horseshoe aujourd'hui, s'est demandé s'il avait vraiment affaire au tournoi de poker le plus attendu de l'année. Moins de 1 000 joueurs inscrits sur la première des quatre journées de départ ! Alors que les organisateurs ont clamé haut et fort qu'ils cherchaient à battre le record de 8 773 inscrits enregistrés en 2006... il y a un truc qui cloche, non ? Non. C'est normal. C'est toujours comme ça. Le Main Event des World Series of Poker, il démarre lentement. Avec pas trop de monde. Et c'est très bien comme ça. Cela nous permet de mettre un orteil dans l'eau sans avoir à plonger tout à fait, de se mouiller la nuque et prévenir l'hydrocution. En attendant le raz de marée (prévu pour le Day 1C et surtout le Day 1D), le Day 1A est avant tout une journée d'acclimatation. On croise quelques stars, mais pas trop. On salue un clan français représenté par à peine 10 ou 15 % de ses membres. On repère quelques amateurs goguenards ayant enfilé leur plus beau déguisement. On plaint le malheureux se faisant éliminer le premier. On note nos premiers gros pots. On s'imprègne de l'ambiance. Et, à la fin, on commande une tournée, et on trinque au retour du plus beau tournoi du monde. Une compétition unique au monde qui va faire notre bonheur quotidiennement au cours des 14 prochains jours.

WSOP 2023 Main Event coverage Winamax
On vous dit qu'il n'y a pas grand monde sur le Day 1A, mais on a tout de même repéré pas mal de tricolores aujourd'hui... et on en a compté 23 ayant encore des jetons en fin de journée (on vous parlera des éliminés juste après). C'est un beau chiffre, et de bon augure pour la suite. Selon nos estimations, ce sont entre 275 et 325 joueurs Français qui vont participer à l'édition 2023 du Main Event.

Les chiffres reproduits ci-dessous ont pour la plupart été relevés alors qu'il restait encore quelques mains à jouer... Il se peut donc que les chiffres officiels (qui seront publiés ici même au cours de la matinée) différent quelque peu. En outre, ce listing est par nature incomplet : il y en a toujours qui passent entre les mailles de notre filet.

Thomas Eychenne 220 000 Maxime Chilaud 174 700 Jérémy Palvini 170 000 Jean Souprayenmestry 133 000 Alexis Lucarini 120 000 Thi Nguyen 120 000 Kenny Deffrasnes 105 000 Leo Soma 106 000 Jérôme Zerbib 102 000 Benjamin Ané 90 000 Olivier Hardy (Qualifié Winamax) 83 000 Hicham Malmouki 80 000 Fabrice Triolet (Qualifié Winamax) 77 500 Simon Wiciak 75 000 Karim Lehoussine 60 000 Daniel Tordjman 60 000 Romain Lotti 56 000 Jimmy Guerrero 50 000 Benoit Grobocopatel 48 000 Samy Boujmala 40 000 Valentin Messina 36 000 Bruno Fitoussi 27 000 Clément Bonnant 15 000

Jimmy Guerrero
Jimmy Guerrero doit se contenter de 50 000 (moins que les 60 000 au départ) au lieu des 170 000 dont il disposerait si sa paire d'As avait tenu contre les 9. "C'était brutal", a lâché Remko, le commentateur de PokerGo. "Le mec en face fait n'importe quoi, il 5-bet all-in pour 80 blindes !"

WSOP 2023 Main Event coverage Winamax
Pas une journée des plus agréables pour Bruno Fitoussi, dont le stack n'a jamais réussi à décoller au-dessus du starting stack. Mais il en faut plus pour faire perdre le sourire au plus infatigable des ambassadeurs du poker français.

Jérémy Palvini
Il est l'un des joueurs français les plus réguliers, surtout lorsqu'il s'agit de monter de belles piles de jetons lors des Day 1. Le toujours très actif Jérémy Palvini termine sans surprise parmi les leaders français du jour, avec 170 000 pions, soit presque trois tapis de départ.

Fabrice Triolet - Olivier Hardy
"On n'est pas au mieux là," souffle Fabrice Triolet (à gauche) avant de poser pour notre photographe Caroline Darcourt en compagnie de son pote et coloc Olivier Hardy. Pourtant, nos deux qualifiés Expresso franchissent ce Day 1 avec des tapis légèrement améliorés par rapport à la cave de départ : 77 500 et 83 000 respectivement. "Je suis au bout de ma vie là, poursuit un Fabrice éreinté par dix longues heures de poker. Et en plus, il faut que je rentre en vélo." Allez messieurs, la première partie du travail est accomplie, vous avez bien mérité vos trois jours de repos.

Romain Lotti
"Je me suis accroché, mais j'ai vraiment eu deux tables dégueulasses." Romain Lotti n'était pas mécontent d'en terminer avec ce Day 1, bouclé avec 56 000 jetons en tenaille entre Brian Hastings d'un côté et Andreas Klatt de l'autre. "De toute façon, c'est le Day 2, le plus important, théorise le local. C'est là où il faut monter des jetons pour être tranquille durant le Day 3 et passer la bulle." Une bulle qu'il appelle déjà de ses vœux. "Je n'ai jamais fait mieux que Day 3. Après, je ne connais pas. Donc mon objectif n°1 sur ces WSOP, c'est de faire l'argent ! Je serais vraiment dégoûté de ne pas y arriver."

Benoît Grobocopatel
Le miraculé du jour, c'est lui : Benoît Grobocopatel. "J'ai survécu autour de 10 000 pendant deux heures. Puis je suis tombé à 6 000 durant le dernier niveau, j'ai doublé une première fois avec les As contre les Rois, et ensuite j'ai floppé un brelan de 4 contre le chipleader pour doubler à nouveau." Résultat des courses : une remontada express qui le replace à 48 000, soit exactement 60 blindes pour le Day 2.

Clément Bonnant - Benjamin Ané
Parti timidement sur ce Day 1A, Clément Bonnant avait réussi à remonter la pente pour pointer à 80 000... jusqu'à un vilain setup joué contre son voisin de gauche et compatriote Benjamin Ané. As-Roi chez le premier, deux As pour le second, qui double pour laisser Clément autour des 15 000, ce qui ne représentera même pas vingt blindes vendredi. Cruel.

Justement, la structure du Main Event, aussi extraordinaire soit-elle, n'immunise pas contre une élimination dès le Day 1. Environ 30 % des participants n'atteindront pas le Day 2. Parmi les premiers déçus de cette édition, citons LA révélation de l'an passé, Karim Rebei, les qualifiés Winamax Hamza et Vivien, ainsi qu'Alex Milgrom, Joseph Cheong et Landon Tice.

Virgile Turchi
Virgile Turchi avait visiblement décidé de passer incognito sur ce Day 1A. Tellement incognito même qu'il a fini par quitter ce Day 1A alors que nous avions le dos tourné lors des dernières minutes de la journée. Porté disparu également en ce qui nous concerne, mais sans certitude sur son destin, Matthieu Rodriguez.

WSOP 2023 Main Event coverage Winamax
Outre Eli Elezra (photo), qualifié avec un stack modeste, les quatre anciens champions en lice aujourd'hui ont passé le cut (Joe Cada, Martin Jacobson, Damian Salas et Jamie Gold). On citera aussi John Henninghan, Faraz Jaka, Shaun Deeb ou encore Billy Baxter, tous montrés dans ces colonnes au cours de la journée.

Mardi 4 juillet : demandez la fête nationale !

Bière
En ce jour de fête d'indépendance de la nation américaine, le Day 1B du Main Event va bien entendu monopoliser notre attention au Horseshoe... mais il faudra aussi faire attention à ce qui se passe au Paris : il ne reste plus que 5 joueurs dans le Mini Main Event à 1 000 $, et le chip-leader est français. Jérémy Oleon nous est entièrement inconnu à ce stade, et avec une fiche Hendon Mob affichant 4 ITM et 3 653 $ de gains, il signera quoi qu'il arrive la plus grosse perf' de sa carrière mardi. Il y a plus d'un demi-million à aller chercher !

Benjo & Flegmatic

721 joueurs franchissent le Day 1A

CLIQUEZ ICI POUR LE CHIP COUNT COMPLET Day 1A : ??? inscriptions (ils nous ont pas dit !) / 721 restants (dont 33 Français) - Chipleader : Yehuda Dayan (USA) 389 900

Top 10

Doug Polk
Yehuda Dayan (USA) 389 900 Shota Nakanishi (Japon) 360 100 Hai-Chi Ho (Chine) 297 400 Doug Polk (USA - photo) 281 900 Neville Endo Costa (Brésil) 275 000 Samuel Gagnon (Canada) 271 000 Todd Collins (USA) 250 400 Rick Mechammil (USA) 247 600 Christine Do (USA) 237 300 Anirban Das (Italie) 236 900

33 Français

Thi Nguyen
11. Thomas Eychenne 225 500 13. Bertrand Rosique 225 000 19. Jérémy Palvini 210 000 48. Maxime Chilaud 174 700 75. Ariel Silveira 154 000 81. Emmanuel Houssais 151 500 107. Jean Souprayenmestry 136 200 156. Thi Nguyen 120 000 (photo) 157. Alexis Lucarini 119 300 166. Julien Labussiere 115 800

Leo Soma
177. Achille Samaran 113 700 182. Cédric Scwhaederle 113 000 205. Kenny Deffrasnes 107 700 210. Léo Soma 106 600 (photo) 234. Jérôme Zerbib 101 600 237. Benjamin Ané 101 100 291. Simon Wiciak 88 100 318. Olivier Hardy (Qualifié Winamax) 83 000 330. Matthieu Rodriguez 80 400 331. Martin Vialladesoleyrol 80 300

340. Hicham Mahmouki 78 400 345. Fabrice Triolet (Qualifié Winamax) 77 500 408. Karim Lehoussine 69 000 413. Dimitri Joubert 68 500 458. Florent Le Neillon 62 800 483. Daniel Tordjman 59 500 485. Benoît Grobocopatel 59 000 506. Romain Lotti 55 900 540. Jimmy Guerrero 50 300 566. Samy Boujmala 44 700

612. Valentin Messina 37 800 662. Clément Bonnant 27 100 686. Bruno Fitoussi 17 900

Reste du field (sélection)

Samuel Chartier
16. Faraz Jaka (USA) 213 100 52. John Hennigan (USA) 171 000 59. Jamie Gold (USA) 163 500 86. Dominik Nitsche (Allemagne) 149 600 108. Samuel Chartier (Canada - photo) 135 800 120. Jean-Robert Bellande (USA) 132 800 130. Sergi Reixach (Espagne) 128 400 170. Joe Cada (USA) 115 100 176. Juha Helppi (Finlande) 113 800 190. Brian Hastings (USA) 110 700
David Peters
216. Tony Dunst (USA) 105 700 245. Barny Boatman (UK) 100 000 256. Shaun Deeb (USA) 97 300 284. Matas Cimbolas (UK) 89 600 289. Alexandre Vuilleumier (Suisse) 88 500 385. Ramon Colillas (Espagne) 71 000 425. Eli Elezra (Israël) 66 800 429. Farah Galfond (USA) 66 200 503. Damian Salas (Argentine) 56 200 580. David Peters (USA - photo) 43 100

Blindes au départ du Day 2 : 400 / 800 / 800