WSOP 2022-Main Event - 5

Le regard dans le lointain

Pendant que certains n'ont pas tenu longtemps, d'autres espèrent durer une journée de plus Level 21 : 15 000 / 25 000 BB ante 25 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Chien Day 5
333 joueurs au compteur, 80 minutes après le lancement des hostilités : le Day 5 a débuté sur un rythme d'une élimination toutes les cent secondes.

Best score ever : done

Chechin
S'il confie avoir vécu une journée difficile hier, cela n'a pas empêché Serge Chechin de terminer au dessus de la moyenne avec un stack de 1,635 millions. "J'ai donné un million dans le 4e niveau, mais je l'ai repris dans le dernier." ITM pour la troisième fois en quatre tentatives sur ce Main Event, qu'il a joué pour la première fois en 2017, ce joueur qui se contente d'habitude de s'inscrire à des tournois entre 500 et 1 200 € en France, en Espagne et en Italie a une nouvelle fois buy-in ce Main Event : "Je n'ai jamais réussi à me qualifier. En revanche, j'avais gagné un package pour le dernier EPT Prague, où j'ai fini 58e." Avec un gain assuré de 40 900 $, il a d'ores et déjà battu son meilleur score sur le tournoi, et encaissera le plus gros gain de sa carrière. - Rootsah

Tu ne joueras jamais seul

Girardin
Il ne pensait même pas atteindre ce Day 5 : mais le qualifié Winamax Alex Girardin est bel et bien présent dans la salle de bal du Bally's. Et s'il est venu seul à Vegas, il n'est pas pour autant esseulé : "Il y a énormément de gens qui me suivent, et j'ai passé une partie de mon temps à leur répondre : les anciens du poker club de Dijon dont j'étais membre, mes amis d'Epinal. Ils me supportent comme si c'étaient eux qui jouaient à ma place." Alex, qui nous confie n'avoir dormi que 5 heures à cause de "l'excitation" et du temps qu'il a passé à se remémorer ses mains de la veille et son passage en table TV, est fin prêt pour continuer à envoyer du rêve à ses followers. - Rootsah

Une revanche à 40 000 $

Kevin Campbell
C'est une belle histoire qui s'étire sur deux Main Event consécutifs : celle de Kevin Campbell. Bubble-boy de l'édition 2021 suite à un bad beat improbable, l'Américain avait vécu cette déconvenue comme un signal d'alarme : il fallait qu'il remette de l'ordre dans ses affaires et abandonne le poker lifestyle et ses excès pour se trouver un boulot. Comme il nous l'a raconté après la bulle de l'édition 2022 (franchie avec succès cette année), c'est un homme changé qui est revenu à Las Vegas disputer le Main Event en freeroll, suivant le privilège qui accorde au bubble-boy une invitation à la prochaine édition. Son histoire s'arrête aux alentours de la 350e place. "Paire de Valets noire UTG.... Je fais tapis pour 21 BB. Payé par le bouton ou le cut-off, derrière un joueur reshove, il a deux Rois." Des projets, après avoir collecté ce prix de 40 000 $ ? "Je vais aller mettre fin à mes jours ! T'inquiète, t'inquiète, je déconne." C'est dans un éclat de rire que le sympathique bonhomme nous quitte. Il va nous manquer ! - Benjo

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Cinq minutes, c’est le temps qu’aura tenu Patrick Clarke dans ce Day 5. L’Irlandais possédait pourtant un beau tapis de 60 blindes au moment de reprendre la bataille. On lui a même servi deux Rois d’entrée pour se mettre dans le bain. Malheureusement, le croupier donnait dans le même temps deux As à Pierrce McKellar. Un board sans saveur et le chipleader du Day 1C et vainqueur High Roller WPO Dublin sort le premier de ce Day 5.

Pescatori
Ils n'ont pas tenu plus d'une heure aujourd'hui : Matas Cimbolas, Victor Ramdin (une paire de Six qui ne tient pas contre As-4 à tapis préflop) qui n'égalera donc pas sa 68e place de 2008, et Max Pescatori (photo) : "J'ai 3-bet jam A-Q après une ouverture d'un joueur débutant, visiblement. Avec mon stack de 440 000, je n'avais pas trop le choix, je ne pouvais pas min-raise ou ce genre de choses... Il a mis du temps avant de me payer avec A-K." Le Pirate Italien, qui signe tout de même sa 6e place payée sur ces WSOP, ne battra pas non plus son record : une 148e place en 2017. Ils remportent tous les deux 36 000 $.

"Ils ont l'air de bien s'amuser à ma table, mais j'espère qu'il vont perdre un coup à un moment !" Signé : un Antoine Labat plutôt du genre discret, mais qui va devoir s'accommoder de la présence du volubile Alex Keating deux crans à sa gauche, qui met l'ambiance comme à son habitude.

Igor D'Ursel
A priori une seule élimination à recenser dans le clan tricolore pour le moment : celle d'Igor d'Ursell, qui avait entamé le Day 1 avec 60 BB. Nous n'avons pas plus d'infos sur le sujet..

La structure du Day 5

Dodo
On va se coucher tard ! Enfin, encore plus tard... Les organisateurs ont en effet annoncé leur intention de faire jouer cinq niveaux et demi aujourd'hui, soit une heure de plus... au moins. Avec cette manœuvre, le staff cherche à gagner du temps sur les jours suivants en faisant tomber le nombre de joueurs restants aussi bas que possible dès ce soir. Ils savent que certains Day 7 (la journée où l'on atteint la finale) se sont déjà étirés jusque cinq ou six heures du matin car ils avaient débuté avec trop de jouerus...

Level Blindes BB Ante
21 10 000 / 25 000 25 000
22 15 000 / 30 000 30 000
23 20 000 / 40 000 40 000
24 25 000 / 50 000 50 000
25 30 000 / 60 000 60 000
26 50 000 / 80 000 80 000

Téléchargez la structure complète du Main Event

Main Event 2022 : le programme

Go Gamble
94 % des 8 663 participants au Main Event ont déjà été éliminés... Mais cela prendra pas moins de cinq jours pour se débarrasser des 6 % restants.

Dimanche 3 juillet Day 1A
Lundi 4 juillet Day 1B
Mardi 5 juillet Day 1C
Mercredi 6 juillet Day 1D
Jeudi 7 juillet Day 2A / 2B / 2C
Vendredi 8 juillet Day 2D
Samedi 9 juillet Day 3
Dimanche 10 juillet Day 4
Lundi 11 juillet Day 5
Mardi 12 juillet Day 6
Mercredi 13 juillet Day 7
Jeudi 14 juillet pause
Vendredi 15 juillet Finale (jusqu'à 4 joueurs)
Samedi 16 juillet Finale (fin)

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

La piraterie n’est jamais finie

Des pirates en plein pillage, des mousquetaires en plein duel, ce Day 5 de Main Event propose des batailles aussi intenses pokeristiquement que cinématographiquement.

Level 21 : 15 000 / 30 000 BB ante 30 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Scotter Clark

Le Capitaine Clark s'accroche à son mât

C’est assurément l’un des visages marquants de ce Main Event. Ou devrais-je dire l’un des déguisements marquants. Depuis maintenant une semaine, un homme perce le field comme le Black Pearl perfore les océans. Il attire la lumière comme Jack Sparrow attire les ennuis et enquille depuis le début du voyage les flasques de rhum et les tonneaux de jetons : Le Capitaine Clark est sur le pont.

Scotter Clark

« La croisière est très agréable, on s’amuse beaucoup » commente le joueur, qui ne quitte pas un instant son personnage. « Je suis passé par toutes les émotions. Il y a beaucoup de vagues dans l’océan, parfois les flots sont turbulents, parfois ils sont plus calmes. Aujourd’hui, j’ai dû me battre pour me maintenir à flot ».

Scotter Clark n’en est pas à sa première piraterie. Dans ses nombreuses aventures pokerisitques, le natif de l’Iowa revêt son costume fétiche. Et il faut dire qu’il est sacrément réussi. Du bandana jusqu’aux bottes, en passant par le compas, l’étui à pistolet et même la coupe de la barbe, Scotter Clark est habité par le personnage de Pirate des Caraïbes, dont il imite même la voix durant les interviews. « Un pirate reste un pirate pour toujours. Et les pirates sont les meilleurs joueurs de poker. Nous volons, nous pillons, nous nous battons, nous violons ! » énumère le capitaine, sans pour autant être sûr que cette dernière habitude puisse aider de quelconques façons dans la grind.

Scotter Clark

Durant ce Day 5, Scotter doit affronter des vents forts et une mer imprévisible. Arrivé avec une quinzaine de blindes, le pirate est parti à l’abordage à de nombreuses reprises pour piller les blindes adverses. L’un de ses assauts a fait mouche ! Son As-Dame contre JJ a trouvé brelan sur le flop Q4Q. Petit tangage sur la turn 3 mais la river K lui permettait de dresser un nouveau mât de jetons. Le bateau de Scotter Clark flotte toujours dans ce Main Event et comme la saga Walt Disney, le joueur se verrait bien prolonger la série d'un nouvel épisode. - Fausto

L'épée et le fleuret

Chilaud

Deux fines lames du circuit français rangées dans la même armurerie. Pour ce nouveau concours d’escrime à Vegas, Max Chilaud et Florian Guimond partagent la même villa. Le premier a déjà connu bien des batailles. Son épée lourde et puissante avait même transpercé le field américain sur ce même tournoi il y a maintenant six ans, avec une 211e place pour son record de gains en Live. Loin d’être rouillé, Max Chilaud montre encore son adresse cette semaine, en parvenant au Day 5 avec l’un des plus gros stacks de l’armée française.

Son acolyte mousquetaire est plus jeune, plus bondissant. Un fleuret neuf qui a déjà entaillé quelques jolis morceaux du circuit, sur le Crazy Eight de l’an dernier, ou encore sur le FPS du dernier Monaco. Malgré sa jeunesse, Florian Guimond virevolte avec l’insouciance et la technique des meilleurs mousquetaires, et parvient pour la première fois au Day 5 du plus gros tournoi du monde.

Guimond

Au moment de ranger leur arme, Max et Florian peuvent partager leurs souvenirs de guerre, autour d’une bière sur la terrasse de leur caserne. « On s’est parlé avec Max pour échanger sur nos sensations, mais on s’est dit qu’il est encore un peu tôt pour que ce soit une vraie performance » confie La Twice. « On est encore loin, confirme Max, assis deux tables derrière celle de son frère d’arme. Bien sûr, on est déjà content et on est conscient de la chance nécessaire pour arriver jusque-là. On est prêt à faire ce qu’il faut pour que ça continue ».

Pour l’instant, ça continue plutôt bien pour Chilaud qui a trouvé le super spot d’entrée pour consolider son stack déjà imposant. Un corps à corps avec Christoph Csik. Attaque de l’Américain 50 000, fouetté 155 000 du Français, parade-riposte 425 000 et tapis annoncé par Chilaud. L’Américain avait déjà avancé la moitié de son tapis et paie avec As-Roi. Un peu maigre face au deux Barbus du Français qui achève Christoph pour compter désormais 2,5 millions de jetons. - Fausto

Herzali c'est fini

Herzali

Jolie démonstration de résistance de Sarah Herzali. Depuis deux jours, l'ex-Team PMU a vaillament défendu ses changes malgré un stack boiteux. En fin de Day 4, elle trouvait une belle occasion de revenir avec Q8 vs 88 sur un board Q765, mais le croupier donnait un 4 river pour le split. Tombée sous les dix blindes aujourd'hui, Sarah a trouvé un premier double up avec J10 contre 54 en bataille de blindes mais le deuxième spot fut fatale à la joueuse. Avec 12 blindes au départ du coup, tout part sur un flop 979. paie le check-raise tapis avec son QQ mais Alexandre Mantovani avait trouvé le brelan avec A9. La joueuse sort peu avant la 300e place pour un gain de 40 900 $. - Fausto

Des malheurs de gazelle

Gaëlle Baumann est éliminée aux alentours de la 300e place Level 21 : 15 000 / 30 000 BB ante 30 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Gaëlle Baumann
Avec 27 blindes pour attaquer le cinquième jour du Main Event, le plan de jeu de Gaëlle Baumann n'offrait que peu d'options. Celle qui avait déjà atteint par deux fois cette phase de ce tournoi au cours de sa carrière savait qu'il lui faudrait rester patient et ronger son frein en attendant qu'une brèche s'ouvre. Le spot favorable est venu sous la forme d'un As et d'un Roi, reçus alors que la joueuse du Team Winamax jouait 22 blindes. Les jetons sont comme il se doit partis avant le flop... pile au moment où un autre joueur s'était vu distribuer deux Rois.

Gaëlle Baumann
Interview post-élimination avec Kara Scott

Pas de miracle pour Gaëlle : après une inoubliable 10e place (2012), une réjouissant 102e place (2016), ce nouveau chapitre de son histoire d’amour avec le plus beau tournoi du monde s’achève aux alentours de la 300e place parmi les 8 663 participants. Aucun regret sur sa sortie, évidemment. Non, la main qui va probablement la suivre pendant un moment et occuper ses pensées s’est produite un peu plus tôt. Un spot où O RLY avait une belle occasion de tenter un hero call avec hauteur As-Roi. En fin de compte, Gaëlle a fini par abandonner, se rappelant que son adversaire avait « float » le flop alors qu’il y avait trois joueurs dans le coup. Il ne pouvait pas faire ça avec une hauteur Roi, n’est-ce pas ? Hé bien : si… - Benjo

Gaëlle Baumann

Duo de choc

Mathieu His aime raconter des hand histories. Ça tombe bien, nous on aime les raconter (et c'est un peu notre métier). Il nous livre ainsi son premier gros coup de la journée, lui qui est passé de 735 000 à 1 200 000 et pense qu'il est assis à l'une des meilleures tables du field restant : "Quentin Guivarch open UTG+1 18 BB deep, j'ouvre deux Rois et je flat en middle. Un papy en big blind défend, et tout le monde check le flop K-8-J. Le turn 2 ouvre un flush draw à coeur, et papy lead 75 000. Je paye, et la river est une Dame de coeur, qui fait donc rentrer la flush. Il mise 160 000 et je paie." Voilà un très bon départ pour le grinder, logé au Harra's et qui confie aussi avoir passé une très bonne nuit.

Guivarch
Mais ce n'est pas tout : pendant qu'on discutait avec Matthieu, une autre bonne nouvelle nous est parvenue en provenance de sa table : le double up de Quentin Guivarch ! Le pro PMU a mis ses derniers 420 000 au milieu avec 66, et se fait payer par AJ. Téléphone à la main pour filmer la scène, Jilano voit le croupier dérouler un board 26954 qui lui permet de remonter à près de 900 000 jetons ! "Je suis très en forme, j'ai passé une très bonne nuit", assure le grinder. On espère que notre duo continuera à faire des misères à leur table... - Rootsah

Max n'est plus une menace

Max Altergott
Cela faisait un bail qu'on n'avait pas vu Max Altergott. Et pour cause, au moment de rejoindre le payout, celui qui avait activement participé à l'éclosion de l'école du poker allemand il y a une dizaine d'années semble avoir laissé les tapis verts de côté. "J'habite à San Diego maintenant, et cela faisait très longtemps que je n'avais pas joué au poker", explique l'ex-régulier des tournois high stakes. On se souvient notamment qu'il avait crevé l'écran en remportant le High Roller à 100 000 € de l'EPT Monte Carlo en 2013, pour 1,746 millions de dollars, avant de finir 3e de ce même tournoi trois ans plus tard pour 947 000 €. En tout cas, Max continue à se faire plaisir sur le plus beau tournoi de la planète : déjà ITM en 2016, 2018 et 2019, il en ajoute une 4e à son palmarès dans le Big One en prenant la 336e place de cette édition 2021, bonne pour 40 900 $, son second plus gros gain sur ce tournoi. - Rootsah

Le verre à moitié vide

Samuel Dray
326e : tel sera le classement final de Samuel Dray dans ce Main Event des WSOP 2022. Mais même s'il a battu plus de 95% des joueurs au départ du tournoi, le Français ne semblait pas en avoir grand-chose à faire : "Aujourd'hui, c'était soit je montais des jetons, soit je sautais, explique-t-il. C'est un peu frustrant de buster maintenant, car j'avais une belle table. J'espérais mieux. Finalement, j'ai 4-bet shove 30 blindes avec A-Q dans une confrontation bouton vs small blind. Il avait Q-Q, je pense que c'était un joueur très faible. Je ne pense pas que je pouvais me sortir de ce spot. Mais que je bust 300e ou 150e, c'est pareil." Samuel remporte tout de même 40 900 $, ce qui lui permettra de retenter sa chance l'année prochaine, ou bien de continuer à grinder quelques tournois à Vegas. "Ça dépendra de mon mindset. Sinon, je rentre." Pour revenir plus fort en 2023 ? - Rootsah

Le mage Davidi

Davidi Kitai est dans la salle ! Pas pour le Main Event (puisque notre Belge préféré a été éliminé durant le Day 2), mais pour entamer le Day 2 d'un des nombreux tournois de consolation au programme de la fin des WSOP, le Hall of Fame à 1 979 $ (le buy-in correspondant à l'année de création de ce cercle des immortels du poker. On en profite pour demander au Génie ses prédictions pour la deuxième moitié du field.

« Parmi tous les Français, je vois bien Maxime Chilaud. Il sait ce qu’il faut faire et je pense qu’à dix joueurs restants, il sera chip-leader. D’ailleurs, tu vas voir que pour la dixième place, ça sera comme d’habitude : il y aura un Scandinave avec un énorme stack qui va tout perdre en quelques heures. Chaque année, je visualise ce qu’il va se passer et ça se produit toujours ! Le Belge en haut du chip-count, Johan Schumacher, il est coaché par Mickael Gathy. Je prévois aussi une grosse perf aussi pour Florian Guimond et Antoine Lapeyre » - Benjo

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Lois Dufouleur, shortstack du clan français au départ du Day 5 avec 500 000, a profité du premier niveau pour doubler son tapis. « J’ai défendu K9 avec 11 BB, et le flop est venu 10-9-2. J’ai open shove, je me suis fait payer par K-Q, et ma main a tenu. » Le voilà revenu à 530 000, vu qu’il avait précédemment perdu quelques plumes.

Ramon Colillas
Le vainqueur du PSPC 2019 était sur la bonne voie pour rééditer son deep-run de 2021 (14e sur 6 650) : las, le parcours de Ramon Colillas s’est arrêté en 297e place

Évaporation et liquéfaction

250 survivants. En quatre heures de jeu, un gros tiers du field s'est déjà évaporé. 15 Français reste accrochés à ce Main Event, en attendant que l'orage passe, ou perché sur leur petit nuage.

Level 22 : 15 000 / 30 000 BB ante 30 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Alex est flex

Girardin
On vous parle beaucoup de lui, mais il faut dire qu'en plus d'avoir le bon mot facile, Alexandre Girardin ne cesse de nous donner du grain à moudre cartes en mains : alors qu'il avait 400 000 à la première pause de la journée, le voilà qui pointe à 2,1 millions ! "D'abord, j'ai misé trois fois sur un tableau K-8-2-10-Q, en faisant tapis sur la river. Mon adversaire avait K-8, j'avais deux Dames..." Ensuite, nous le voyons défendre son hi-jack après une ouverture UTG, tout comme le bouton. Les deux joueurs payent le continuation-bet à 60 000 de la relanceuse initiale sur un flop K106, avant un check collégial sur le turn K. La river est une Q, sur lequel Alex envoie 170 000. Le bouton paie, l'OR passe et Alex retourne 98 pour la flush, tandis que son dernier adversaire montre A-J pour une quinte insuffisante. "Je vais devoir décaler mon avion, conclut le qualifié Winamax, qui a pris "1,7 million en une heure." Sky is the limit, comme on dit par ici. - Rootsah

La bête tondue

Papo

À sa table, Benjamin fait face à une belle bête, « la bête du Hardcore ». C’est ainsi qu’on l’appelle dans les montagnes andines. Rappeur, freestyleur et joueur de poker à ses heures perdues, MC Papo se révélait au monde entier, et à nos reporters, l’année dernière sur ce même tournoi. Le spécialiste de l’impro et vainqueur de « la Batalla do Los Gallos » faisait l’exploit d’atteindre la finale du plus grand tournoi du monde après un run magnifique où l’Argentin a fait parler son style plein d’originalité et d’agressivité.

Dès l’édition suivante, MC Papo se retrouve encore au Day 5 d’un Main Event. Mais les choses ont bien changé depuis ces six derniers mois. Cette fois, c’est dans la peau de Team Pro qu’Alejandro Lococo se présente sur le tournoi, floqué de multiples patchs Pokerstars. Déjà très connu sur le continent sud-américain, le rappeur a acquis une notoriété nouvelle grâce à son entrée tonitruante dans le monde du poker.

Papo
Après sa finale de Main Event, Papo a enchaîné les performances aussi impressionnantes que lucratives. Une victoire sur un 500 $ à Punta del Este en Uruguay en février, une win sur l’Eureka Main Event de Prague pour 417 briques, puis un deuxième pique rouge, neuf jours plus tard sur un 2 000 $ pour 88 bâtons de plus.

En six mois, Alejandro Lococo est passé de rappeur passionné de poker à ambassadeur mondial du jeu, en intégrant déjà le Top 10 de la All-Time Money List nationale.

Ce matin, c’est (encore) dans la peau de superstack que la "Bestia Del Hardcore" est arrivé. Dans sa chasse du jour, Papo a connu quelques complications, au point de se faire peler une belle partie de ses jetons.

Open en début de parole à 60 000 et la parole arrive sur Papo en grosse blinde. L’Argentin 3-bet à 225 000 et trouve un call de son adversaire pour voir le flop K83. C-bet 275 000, payé. Turn 2, Papo fait encore 275 000 puis sur la river 7, c’est tout le tapis de son adversaire qui est demandé, pour 1,1 million de jetons. Une seconde plus tard, le jeton du call était posé. Les Deux As de l'Argentin tombent sur un brelan de 88 chez George Turner, qui s’empare d’un pot monstrueux.

Derrière, Alejandro paiera en SB puis paiera un 3-barrels du CO sur un board 98299, avant de muck après que son adversaire a révélé 1010. En dix minutes, la bête est tombée de 3,2 millions à 600 000 jetons. - Fausto

Constant dans sa progression

L’horizon se désépaissit et Benjamin Constant maintient le cap. Le représentant du Club Pierre Charron gratte quelques bons coups pour se maintenir autour des cinquante blindes, après bientôt quatre heures de jeu dans ce Day 5.

Benjamin défend avec 99 au bouton suite à un open early et découvre un flop 1063. Il accueille un premier barrel, puis un deuxième sur la turn 4, pour voir apparaitre un quatrième pique sur la river K. Cette fois, c’en est trop pour son adversaire qui check-back derrière le Français avant de muck ses cartes, une fois que Constant a affiché sa couleur. 1,5 million de jetons pour Benjamin, dont la table s’apprête à casser. « J’aimerais bien aller en table télé » confie le joueur. « Pour l’expérience, et puis ça permettra aux copains à Paris de suivre ». - Fausto

Lois éclate

Dufouleur
Lois Dufouleur s'était accordé un sursis en doublant un peu plus tôt. Malheureusement, cela n'a pas suffi pour espérer aller très loin dans ce Main Event. Selon Serge Chechin présent à sa table, le Français a tout envoyé au milieu avec K-Q contre deux 9, qui ont tenu. Lois termine 313e de ce Main Event pour 40 900 $, sa troisième place payée à Las Vegas cet été et le plus gros gain de sa carrière en live, devant sa seconde place à l'UDSO Lyon 2018. - Rootsah

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Talal
Parmi les derniers sortants, le joueur de high-stakes Talal Shakerchi (photo), ainsi que les vainqueurs EPT Martin Finger et Ognyan Dimov.

Quentin Guivarch a perdu 7 blindes en payant le tapis d'un shortstack avec As-10. Ce dernier avait As-8, et a fait 2 huits au board.

"Il avait un seul p..... d'out ! Un seul ! P.... de tournoi !" Signé : un joueur parlant aux oiseaux au guichet du payout. Quand on vous dit que le Main Event déchaîne les passions...

Le meilleur joueur d'échecs du monde Magnus Carlsen est toujours à Vegas. Il est venu faire un tour dans le rail pour voir où en était ce Main Event, où pour rappel il n'a pas passé le Day 1. C'était il y a une semaine, autrement dit trois mois dans la bulle temporelle unique d'un reporter depêché à Las Vegas.

"C'est la première fois que j'ai des jetons de 100 000 !" Signé : un Alex Girardin qui profite des avantages de son gros tapis, lui qui est repassé au-dessus de la moyenne.

Sous la barre des 250 joueurs

Level 22 : 15 000 / 30 000 BB ante 30 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Selon nos calculs, ce sont 12 joueurs Français qui viennent d'entrer dans le Top 250 du Main Event. Après les trois éliminations racontées ci-dessous, les espoirs tricolores reposent sur Karim Rebei, Pierre De Almeida, Maxime Chilaud, Serge Chechin, David Rotschild, Matteo Cavelier, Florian Guimond, Antoine Lapeyre, Mikael Guenni, Antoine Labat, Alexandre Girardin et Mathieu His. A titre de comparaison, durant l'édition 2019 du tournoi (la dernière avec une affluence comparable), il est étaient encore trois…

Le bon piège au mauvais moment

« It was a bad idea to trap you ! »

Beau joueur, Benjamin Constant garde le sourire tandis qu'il observe, sans pouvoir d'aucune manière l'empêcher, le croupier transférer les deux tiers de ses jetons dans la direction d'Alejandro Lococo.

En suractivité depuis plusieurs orbites après être passé de 5 millions à 500 000 en tout juste deux coups (on n'ose pas écrire « en tilt » mais on vous autorise à le penser), le rappeur argentin a envoyé son tapis sur la rivière d'un board 10K67J. Une dernière mise de 695 000, venant compléter une trilogie de barrels, que Constant a snap call avec AK. Sans hésiter, car c'était le plan : piéger le rappeur en tilt avec top-paire top-kicker. C'était sans compter sur ce 7 sur le turn transformant la pocket paire de Papo MC en brelan : ses deux derniers barrels étaient en full value.

Les officiels comptent et recomptent : après avoir payé son dû à Lococo, Constant n'a plus qu'une quinzaine de blindes devant lui. La table est cassée : on lui donne un rack en plastique pour l'aider à transférer son maigre pécule à une table où se trouve déjà Maxime Chilaud. Constant n'y restera assis que quelques minutes.

Benjamin Constant
"Je voulais le piéger", explique Constant à propos de ce coup fatidique joué peu avant sa sortie aux alentours de la 250e place. "Il était en tilt complet, cela faisait trois orbites qu'il jouait toutes les mains." Le poker, c'est aussi une question de timing.

Le dernier coup du Français est académique mais néanmoins frustrant : « A3, tapis pour 10 BB, payé par KJ. Pour enfoncer le couteau dans la plaie, le flop tombe petit cœur, petit cœur, petite carte noire… et puis Roi noir, Roi noir ! »

Le Main Event de Benjamin Constant, son quatrième mais le premier dans les places payées, s'arrête après cinq jours aux alentours de la 250e place. Déjà un joli résultat pour un amateur qui, de son propre aveu, ne joue que « deux fois par an. » Et l'associé du Club Pierre Charron peut se satisfaire d'avoir été capable de compenser son manque d'expérience par une bonne adaptation en temps réél. « J'ai joué exactement comme devrait jouer quelqu'un qui ne joue pas beaucoup au poker : patient, serré-agressif, j'ai attendu les spots. Pour se défendre comme des bons joueurs, il faut jouer en position, toujours en position, seulement en position. C'est ce que j'ai appris sur les trois premiers jours. »

Pas trop de regrets ? « Non ! On a tellement d'occasions de sauter en cinq jours… Et puis, ce n'est qu'un jeu de cartes ! » - Benjo

So close

Fabrice Bigot
Ils ont bust à quelques secondes d'intervalle, quelques minutes après Loni Hui : Fabrice Bigot (248e, photo) et Quentin Guivarch (247e) ne verront pas le dinner-break de ce Day 5. Pour Fabrice, c'est la conclusion sans appel d'une « journée en enfer. J'ai eu trois spots close, où à chaque fois j'ai pris la mauvaise décision, car il y avait du jeu en face. Et sur la dernière main, la small blind limp, et j'iso-raise avec 7-4 off. Je c-bet un quart du pot sur A-K-4, et il paye. Puis il donk-jam sur un turn K qui ouvre un deuxième flush draw, pour l'équivalent du pot… Je tank-call avec 7-4, et il a K-9. » Autant dire que le vainqueur de l'UDSO Paris 2021, qui s'il se consolera avec un gain à quatre chiffres qui lui permettra de rembourser une partie de son Vegas, était un peu déçu au bureau des payouts. « Il y avait moyen de faire mieux aujourd'hui. Mais j'ai amassé de l'expérience pour le live, et il me reste un WPT Venetian à 5 000 $ à jouer les prochains jours. »

Pour Quentin Guivarch, tombé à dix blindes, la journée n'aura pas non plus été idéale. Mais lui aussi retiendra certainement des leçons de son premier Main Event qui constitue son 3e ITM WSOP de l'été, épargnant au manager du Team PMU de décaler son billet d'avion (bon retour en France, Greg !). Les deux joueurs encaissent 46 800 $ pour leurs efforts. - Rootsah

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Un chip-leader qui valait 10 millions

Level 23 : 20 000 / 40 000 BB ante 40 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Main Event Day 5
A table ! Les 199 derniers joueurs du Main Event sont en pause pour 75 minutes. C'est à peu de choses près la moitié seulement du continent de départ il y a six heures.

Karim, le porte-drapeau anonyme

Karim Rebei
Depuis le premier jour, son nom navigue tout en haut du chipcount. Inconnu au bataillon, Karim Rebei mène le contingent français sans faire de bruit malgré ses lourdes piles de jetons. C’est seulement au Day 5 que nous faisons plus ample connaissance avec cet amateur, qui comme chaque jour, a encore considérablement étoffé son tapis, au point de reprendre le chiplead de ce Main Event à 224 joueurs restants.

Rebei est un récréatif assidu, qui a joué un peu partout sur la planète. Il est rare de le voir dans les casinos parisiens, mais peut-être l’avez-vous déjà croisé au Casino de La Mamounia (Marrakech) où Rebei a ses habitudes. « J’habite entre Dubai et le Maroc » explique Karim, qui travaille dans le développement informatique. « Je joue au poker depuis que je suis tout petit. Au début, je jouais des bonbons avec ma sœur, qui est d’ailleurs la meilleure joueuse de Stud que je connaisse. Moi, je suis plus spécialiste de Omaha et de Chinois ».

Ticket PSPC et braquage à Vegas

Son parcours d’amateur l’a mené dans de nombreux casinos. À Namur, Barcelone, Rozvadov, Monte-Carlo ou Marbella, Karim a décroché quelques petites perfs pour alimenter sa roll. À Londres, il remportait même un Pass pour les Bahamas en s’adjugeant un MegaStack Pokerstars Live. « J’étais chipeleader jusqu’au niveau 6 » se souvient Karim, qui n’a malheureusement pas trouvé l’ITM aux Caraïbes.

Mais de toutes les destinations, c’est à Vegas que Karim signe ses plus gros braquages. Vainqueur d’un Deepstack Championship Series en 2018, il trouvait cette même année une finale sur un massif MSPT à 3 500 $ au Venetian, pour 126 briques. Le voilà de retour sur sa terre de prédilection, pour frapper un nouveau gros coup.

Des jetons, des grosses flushs, du bonus

« Je suis déjà venu trois fois, mais c’est la première fois que je joue le Main Event » affirme Karim, qui préfère normalement les tournois de taille plus humaine. « Pour l’instant, ça se passe très bien, j’ai été dans le groupe des chipleaders depuis le 1er jour jusqu’à aujourd’hui, raconte le Franco-Algérien. Là, j’ai démarré avec 3 millions et j’ai touché de grosses flushs. Les mecs ne m’ont pas payé jusqu’au bout, mais il y avait beaucoup de jetons au milieu ».

Résultat des courses, 8 millions de jetons pour notre amateur français, à l’aube du dinner break. « Jamais je n’aurais pensé aller jusque-là. Déjà faire l’argent, c’était mission accomplie, mais là, ce n’est que du bonus ». Avec un stack et une trajectoire pareille, le bonus pourrait bien se prolonger de quelques jours. - Fausto

Le retour de "Sick Call Kenny"

Kenny Tran
"Hey, what's up ?" Jamais le dernier à taper la discute, Kenny Tran tique un tantinet quand on lui répond : "And you, 'Sick Call Kenny' ?" Car si vous ne suiviez pas encore le poker en 2007, vous ne savez peut-être pas que Kenny est avant tout connu, outre sa tendance à la parlotte, pour sa capacité à réaliser des hero calls. Il en avait fait une éclatante démonstration lors du Main Event cette année-là, où il avait notamment déjoué deux gros bluffs : avec la top paire sur un board contenant quatre cœurs alors que le tournoi était déjà bien avancé, mais aussi avec une paire de 2 sur un tableau 10-2-3-6-5, alors qu'on lui demandait son tapis. Il avait d'ailleurs terminé 17e du Main Event cette année-là, en plus d'avoir atteint la finale du HORSE Championship à 50 000 $. Mais s'il a remporté le Heads-up Championship des WSOP l'année suivante, Kenny, parfois qualifié de fish pour ses lectures incertaines, n'a jamais vraiment confirmé son talent par la suite, si ce n'est lors de quelques parties télévisées. Ces dernières années, il avait disparu des feuilles de résultats en tournois live, son dernier ITM remontant à 2017.

Mais sur ce Main Event, il semble en tout cas avoir retrouvé sa forme d'antan, sans même avoir besoin de calls improbables : une heure avant le dinner-break, on l'a vu doubler dans un pot énorme avec un brelan de Rois, pour pointer à 6,5 millions. Kenny doit cependant composer avec un adversaire lui aussi bien fourni en jetons à sa table : Matteo Cavelier, qui pointe à 6 100 000. "Surtout, ne lui dites rien à propos de ma réputation", nous implore Kenny, qui sent bien que son jeune adversaire était encore un enfant quand il se faisait connaitre sur le circuit : précisément, il avait... 6 ans. - Rootsah

Et un sick call, un ! (à partir de 2'46)

Florian y a cru

Florian Guimond
Florian Guimond, lui, fait plutôt partie de la jeune génération. S'il a déjà un peu d'expérience sur le circuit et qu'il a atteint une finale WSOP l'an passé, cet excellent grinder vit son premier deep run dans le Main Event. Et il n'est pas le dernier à jouer des gros pots... Nous le voyons relancer en position UTG, payé par le joueur UTG+1 et la grosse blinde. Sur le flop 8910, les trois joueurs check. Mais la SB fait directement tapis pour 150 000 sur le turn 6 ! Un énorme overbet, que Florian va pourtant payer après une trentaine de secondes d'hésitation. Il en faudra un peu moins au joueur UTG pour s'aligner, créant ainsi un pot de 1,5 million, avec encore deux joueurs en jeu pour la river 4. "La Twice" décide de miser 450 000, et se fait payer assez rapidement. Confiant, il retourne Q10 pour la flush, tandis que le joueur UTG+1 montre... 74. Pensant ramasser tout le pot, Florian voit la SB retourner A8 et pousse un soupir..."Je pensais qu'il avait tout le temps le 7 pour faire ça", s'étonne Guimond, qui au final ne perd ni ne ramasse d'argent dans cette main. En revanche, il aura gagné une bonne dose d'émotions... - Rootsah

Cavelier au galop

Matteo Cavelier
L'autre inconnu tricolore qui a pris ses habitudes dans la stratrosphère du tournoi, c'est Matteo Cavelier. Le jeune grinder de Compiègne, débarqué à Vegas à tout juste 21 ans poursuit son incroyable numéro dans ce Main Event. Il vient encore de remporter un énorme coup pour s'approcher désormais des 5 millions de jetons.

« J’open 99 au CO et le bouton me 3-bet. Je paie et ça vient Q93 tout à pique, détaille Matteo. Je check-raise 275 000 sur 100 000, il call et turn 2, j’envoie tapis alors qu’il lui reste 1 million de jetons. Il me snap-call avec AQ et le brelan tient ».

Malin, rapide, efficace, le move de Matteo permet au Français de frapper désormais à la porte du Top 10 provisoire. - Fausto

Lapeyre mystère

Antoine Lapeyre
Il était notre Français incognito du jour (chaque année, il y en a un) : Antoine Lapeyre. Entré dans les places payées sans apparaître au classement officiel en fin de Day 3, Lapeyre y réapparaissait comme par magie en fin de Day 4, avec un stack de 1,3 million. Son élimination en 259e s'est produite dans des circonstances tout aussi brumeuses : on avait le dos tourné, on n'a rien vu. Heureusement notre confrère Florence Mazet a l'info : "44 contre JJ, 13 BB deep, open shove cut off en table TV secondaire, payé par le bouton." Lapeyre remporte 46 800 $. - Benjo

Le Day 5 vu par Caroline

Day 5
Ne jamais négliger l'aspect physique, jamais
Mikael Guenni & David Rotschild
Un double up à 300 restants du plus gros tournoi du monde, il convient de le capturer pour l'éternité
Day 5
Ouste, les jetons désormais sans réelle valeur : c'est à bord d'un chariot que débarquent les jetons "high roller" (valeur : 100 000, couleur : lavande)
Day 5
A priori, ce monsieur a gagné le coup
Day 5
L'info poker en continu
Lucia Navarro
On a perdu Lucia Navarro en 241e place : l'Espagnole a joué ses dernières blindes avec un Dame-10 rencontrant les Rois
Day 5
Il n'y a pas que les joueurs qui ont les yeux rivés sur la clock, pour vérifier quand tombera leur prochaine pause...
Day 5
Une des 182 photos de "La Dame avec le Chien" capturées par Caroline aujourd'hui
Day 5
L'objectif ultime des 197 joueurs restants : la table télévisée, où le Champion du Monde de poker sera couronné le samedi 16 juillet

Anecdotes, statistiques et citations à la con

"C'était mon premier coup à tapis payé dans ce tournoi !" Autant dire qu'il vallait mieux le gagner, et c'est ce que Serge Chechin a fait quand ses deux Valets envoyés à tapis préflop ont fait brelan pour battre les Rois de son adversaire. Le Français pointe à 2 400 000.

Antoine Labat

"On dirait qu'ils font Day 5 tout le temps !" Signé : Antoine Labat, qui commence visiblement à en avoir marre des bavardages de ses voisins de table (dont un certain Alex Keating). Celui qui a déjà été jusqu'au Day 8 pointait à 1 800 000 une heure avant le dinner-break, et a monté le son de ses Air Pods.

Pas le temps de digérer

Level 24 : 25 000 / 50 000 BB ante 50 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Mains Day 5
Les ventres pleins des 197 joueurs revenus de pause-dîner n'ont pas freiné l'action, qui a repris de plus belle dès le passage aux blindes 25 000 / 50 000. Quelques extraits :

Sur un turn 42103, Scotter Clark mise mais se fait check/raise à tapis par son adversaire. Le cosplayeur tendance Jack Sparrow se tâte, puis décide finalement d’y aller avec sa pocket 66. Il pousse un juron de pirate en voyant la main en face : A5, soit le deuxième jeu max. Le 5 miracle n’apparaît pas sur la rivière : le « Last Deguisement Standing » est éliminé aux alentours de la 185e place, sous un chorus de « Nice playing with you » de la part des autres joueurs à table. Avant de partir, Clark remet à son bourreau un petit camion-jouet paraphé de ses encouragements pour la suite du tournoi. Mignon.

Alex Keating
On a perdu le joueur le plus bavard du field : avec As-6, Alex Keating s'est vu beau sur un board 5-As-As-Dame-Roi. Sauf qu'en face, on lui a montré As-Roi... L'argent est parti sur le dernier tour d'enchères. À la table, Antoine Labat peut enlever ses Air Pods. Ah non : "Je les ai perdus à la pause !" On lui fait remarquer qu'on a croisé deux joueurs dans son cas depuis notre arrivée à Vegas : les deux fois, ils ont retrouvé leurs écouteurs au bureau des objets trouvés.

Au hi-jack, Florian Guimond ouvre à 115 000. Son voisin de gauche 3-bet à 525 000 : une grosse relance qui correspond de facto à son tapis - le mec s’est laissé quelques jetons derrière. La grosse blinde se tâte un moment, un long moment, mais finit par abandonner. Guimond paie rapidement, mais sans enthousiasme particulier. On comprend pourquoi lorsqu’il retourne sa main : 77. Le Français ne joue même pas un flip : en face il y a deux Rois qui restent en tête. Avec cette perte sèche de 590 000, Guimond tombe à 1,4 million, mais fait rire toute la table avec cette remarque lancée au joueur en BB : « J’aurais préféré que tu paies ! »

Antoine Labat, toujours : sur un board 33668, le finaliste de l’édition 2018 fait face à une mise qu’il paie avec As-8. Le genre de main qui ne bat qu’un bluff ou un value bet très thin. Et c’est la deuxième option qu’avait choisie son adversaire en misant avec une paire de 5.

Chilaud tombe de haut

Chilaud
Superstack il y a encore deux niveaux, Maxime Chilaud a pris l’eau avant le dinner break avant de couler au moment de la digestion. La chute se produit en deux temps.

Open en début de parole et Maxime décide de call AQ en SB, la BB complète. AK10 sur le flop et c-bet petit de l’OR, payé par Maxime, la grosse blinde se couche. Check sur la turn 5 puis l’action repart de plus belle sur la river 8. Lead cher de Maxime, pour 310 000 et raise de son opposant pour 760 000 jetons. Chilaud entre dans le tank mais finira par payer la mise, avant de muck ses cartes lorsque son adversaire retournera 88, pour un brelan river.

Tombé sous les 30 blindes, Chilaud rend les armes au retour de pause sur une rencontre pré-flop. Ses Valets ne trouveront rien pour craquer les deux Rois de Tzur Levy. Le grinder sort en 189e position, pour 53 900 $ et améliore légèrement son high score… acquis sur le Main Event 2016, bouclé en 210e position. - Fausto

Rebei prolonge la folie

Rebei
Les moves de Karim Rebei causent de sacrées secousses. Juste avant le dinner-break, le Franco-Algérien provoque un accident dont il se sort in extremis sur un run-out glissant.

Open de Rebei qui se prend un 3-bet 220 000 de Stephen Jaeger. Le Français paie pour voir le flop A65. C-bet 250 000 et tapis chez Karim, pour un gros 2 millions effectifs. Mal de crâne chez l’Américain qui entre dans un long, très long tank. Il observe son adversaire, se prend la tête dans les mains, ne veut pas croire à ce spot où on lui demande de jouer les 50 blindes qu’il lui reste devant lui. Mais hors de question de se laisser marcher dessus ! Stephen prend son courage à demain et paie en retournant AK.

Il faudra tenir face au K3 de Karim qui a mis pression maximum avec son tirage couleur. Les deux joueurs se lèvent : 4 turn et 2 river, pour une quinte backdoor. Rebei éjecte brutalement l’Américain pour retrouver le chiplead, avec désormais plus de 10 millions de jetons ! Les blindes comment à se faire sentir sur le reste du field, mais Karim compte 4 averages et 262 blindes. Une avance démentielle, qui devrait lui permettre de poursuivre ses moves acrobatiques… En table télévisée, où la table de Karim Rebei vient d’être invité pour la reprise de la partie. - Fausto

Du côté de la perfide Albion

Au moins deux représentants du Royaume-Uni continuent de défendre l’Empire britannique à 170 joueurs restants…

John Eames
Je fais partie de la minorité de journalistes qui avait repéré John Eames dans le field dès le coup d'envoi du Day 1. Il avait éliminé d'un tournoi deep-stack organisé à Drogheda, petite bourgade irlandaise où un très jeune Team Winamax s'était rendu tâter cartes et jetons en février 2008... Brelan contre brelan : lui a dû oublier depuis environ 11,9 ans, moi non. À l'époque, il était très jeune (moi aussi d'ailleurs), mais son talent pour le No-Limit était certain. Au retour du dîner, Eames était assis derrière un stack de 1,5 million (30 blindes)
Chris Dasilva
Chris Dasilva parcourt en long et en large tout ce que l'Angleterre compte de festivals, et s'autorise régulièrement des voyages en Europe et à Vegas. Habitué à perfer en mid-stakes, il signe ici son premier deep run sur le Big One. On l'a récemment croisé assis derrière un tapis de 27 blindes.

Les éliminés du Day 5 : récap partiel

Ils remportent 53 900 $ 189e : Maxime Chilaud (France)

Ali Imsirovic
Ils remportent 46 800 $ 229e : Ali Imsirovic (USA - photo) 241e : Lucia Navarro (Espagne) 247e : Quentin Guivarch (France) 248e : Fabrice Bigot (France) 252e : Loni Harwood (USA) 255e : Benjamin Constant (France) 259e : Antoine Lapeyre (France)

Ils remportent 40 900 $ 297e : Ramon Colillas (Espagne) 298e : Tala Shakerchi (UK) 301e : Ognyan Dumov (Bulgarie) 302e : Gaëlle Baumann (France, Team Winamax) 303e : Martin Finger (Autriche) 313e : Lois Dufouleur (France) 314e : Sarah Herzali (France) 326e : Samuel Dray (France) 327e : Jacqueline Burkhart (USA) 329e : William Reynolds (USA) 336e : Max Altergott (Allemagne)

Ils remportent 36 000 $ 352e : Kevin Campbell (USA) 363e : Igor D'Ursel (France) 365e : Max Pescatori (Italie) 366e : Victor Ramdin (USA) 373e : Matas Cimbolas (UK) 376e : Patrick Clarke (Irlande)

Anecdotes, statistiques et citations à la con

"Le Chinois, il veut me marcher dessus ! Il m'a relancé en montrant 10-2 ! Je viens de lui mettre un 4-bet avec As-Valet, là." Pierre De Almeida, racontant ses duels pré-flop animés à ses potes du rail.

Jake Schindler ne remportera pas le Main Event 2022. L'Américain a tenté le re-raise en bluff avec A9 sur un tableau 234K6. Malheureusement pour lui, Fabian Carreno tenait 55. Une sortie qui évite une éventuelle interview malaisante si le joueur accusé de triche prolongeait son aventure jusqu'en table finale.

Tour de France

Level 24 : 25 000 / 50 000 BB ante 50 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Cool stories, bro

His
Si vous voulez une hand history, allez voir Mathieu His : le grinder, pointé actuellement à 3 millions, a toujours quelque chose à nous raconter, alors que nous venons de le voir remporter un petit coup avec une quinte. "Un moment, le joueur UTG+1 relance, et je 3-bet avec deux Dames. Il call et je c-bet mi-pot sur 9-3-4. C'est payé. La turn est un 3, et je check behind car je le sens très serein. Sur la river 2, il mise 40% du pot et je paye, il a deux Rois, je ne pouvais pas m'en sortir."

Ensuite, avec 37 BB au départ du coup, le streamer open en milieu de parole avec Q10, le cut-off flat et la BB complète. Tout le monde check le flop AKQ, et après un check Mathieu propose une mise de 3/4 du pot, soit 275 000, sur un turn J qui ouvre un deuxième flush draw. Mathieu se fait raise à 600 000, il envoie la boite, et son adversaire, à qui il ne reste plus que 500 000 derrrière, décide de passer. "Il m'a dit qu'il avait aussi la quinte mais qu'il ne voulait pas y aller et perdre contre une flush sur la river," explique un Matthieu visiblement interloqué. Il a engagé la moitié de son tapis !" Bon, on ne va pas s'en plaindre... - Rootsah

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Labat
"Les joueurs de poker disent toujours la vérité, surtout quand on ne leur demande rien !" Signé : un Antoine Labat qui est actuellement compté à 3,8 millions.

Comme à son habitude, Mikael Guenni nous résume succinctement l'évolution de son tapis depuis le dinner-break. "Je me maintiens à 1,5 million. C'est dur."

Matteo Cavelier est compté à 4,3 millions (86 BB).

"Il n'aime pas trop quand quelqu'un a plus de jetons que lui." Signé : Kris Pereira, dans le rail de Karim Rebei sur une des tables TV, et qui semble satisfait que ce ne soit pas le cas. "Il a déjà fait le boulot, on lui a dit de rester sage maintenant, il n'a plus besoin de forcer."

Kenny Tran est peut-être le seul joueur du field qui est assis sur une chaise de croupier. Cela lui permet de dominer sa table par la taille...

De Almeida
Pierre de Almeida possédait 1,6 million à la pause. Il explique notamment avoir relancé A2 au bouton, et avoir été payé par la grosse blinde. Pierre envoie 100 000 sur un bon flop A9K, et 300 000 sur le turn 5 qui lui donne les nuts, et alors qu'il lui reste 1,2 million. Ça tombe bien, son adversaire check/raise all-in avec K-5, qui ne trouve pas de full sur la river. Et voilà le qualifié Winamax avec 3,2 millions !

"On va voir ce que les cartes veulent faire de moi." Signé : un Alexandre Girardin qui aura une vingtaine de blindes à l'amorce du dernier niveau de la journée. - Rootsah

17 minutes de réflexion et un bluff de champion

Level 25 : 30 000 / 60 000 BB ante 60 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Accrochez-vous, le Main Event est en train de prendre un virage serré direction Crazy Town ! Aux commandes du bolide : un charismatique Argentin qui prouve encore qu’il n’a pas peur de faire crisser les pneus.

Complètement Lococo

Lococo 1
On l’a déjà vu, Alejandro Lococo est un joueur actif à une table de poker. Pas du genre à forcément attendre les bonnes mains. Mais plutôt à prendre son destin entre ses siennes, de mains. Et en cette fin de Day 5, son destin s’appelle Karim Rebei. Car dans un coup de mutant qui entre directement dans les annales de ce Main Event, l’Argentin s’est hissé parmi les énormes tapis de ce Main Event, dépouillant à l’occasion notre Français pourtant le mieux loti en jetons au retour du dinner-break. Difficile de raconter ce coup irrationnel, qui a duré plus de 17 minutes : même le croupier qui a dealé la main nous avouait qu’il avait eu dix fois le temps de s’endormir, et ne se souvenait plus du début de la main une fois celle-ci terminée. Pas spécialement passionnant pour lui peut-être, mais le public, qui s’est massé autour de la seconde table télévisée, ne s’y est pas trompé, tout comme les joueurs à table : « C’est le coup le plus incroyable que j’ai jamais vu », lâchera même l’un d’entre eux.

Allez, on rembobine : pour commencer, Alejandro Lococo relance en fin de parole, à 120 000, et Karim défend sa big blind. Le croupier déroule un flop à accident : 987. Mais les deux joueurs checkent sagement : jusqu’ici, tout va bien. Car c’est bien au turn K que le coup va entrer dans une autre dimension : 140 000 chez Karim, relance à 485 000 chez l’Argentin. On se dit que tout pourrait s’arrêter ici… Sauf que notre Français envoie un 3-bet à 1 135 000. Lococo n’en reste pas là, il annonce une relance, mais se trompe dans les montants : ce sera donc un min 4-bet à 1 785 000 ! Rebei, joueur, envoie le 5-bet à 4 000 000. Après une interminable réflexion, l’Argentin annonce… all-in pour 5 710 000 au total ! Oui, un 6-bet à tapis au turn, le tout à 140 left du Main Event, et sans une fold equity conséquence… Karim lâche un « Oups », et Alejandro se planque sous son hoodie, s’allongeant presque sur la table.

Lococo 2
Malgré le fait qu'il n'ait pas grand-chose à rajouter, Karim choisit de passer après deux minutes de réflexion. Il s'est donc écoulé plus de 17 minutes entre l'action au flop et la fin de ce coup ! Lococo claque alors un énorme AJ sur la table pour un bluff monstrueux, et crie un "Let's go ! Fucking poker ! Fucking poker !" qui résonnera encore longtemps dans les oreilles du public témoin de cette main massive, gonflée, hors du commun. L'Argentin monte ainsi à plus de 10 millions, tandis que Karim perd plus de la moitié de son tapis, pour tomber à 4,6 millions. Ouch, on respire un coup : on vient tout simplement d'assister au coup du tournoi. En attendant le prochain que nous réserve Lococo ? - Rootsah

Lococo 3

Rotschild remplit la cuve

David Rotschild
Ouvrir une paire de dames est toujours agréable. Voir une dame fait encore plus plaisir. Mais se faire raise alors qu’on a touché full max floppé sur Q99, c’est carrément l’extase.

David De Rotschild vient de vivre ce bonheur à 150 left d’un Main Event WSOP. Tandis que le Français C-bet à 80 000, son opposant augmente les enchères à 230 000. David paie tranquillement pour laisser son adversaire s’empaler. Ce qu’il fait sur la turn 3. On le comprend, vilain tient A9. Une river brique et le David double son stack sur cette rencontre imparable. 3 200 000 pour le jeune amateur, qui prolonge le plaisir des vacances sur le “Big One”. - Fausto

Aldemir, fini de rire

Koray Aldemir
« Impossible de faire une finale de Main Event back-to-back » affirment les néo-statisticiens. La taille du field, la variance auraient rangé les doublés à la Stu Ungar dans la case des exploits qu’on ne réalisera plus jamais. (ND Benjo : Impossible n'est pas Mark Newhouse, finaliste deux fois de suite à l'ère des mega fields, en 2013 puis 2014) En réfléchissant ainsi, la percée de Koray Aldemir dans ce Main Event semblait anecdotique. Au mieux, on pouvait sourire de voir l’Allemand toujours en vie au Day 4, puis au Day 5 de cette nouvelle édition. Mais à 150 left, fini de rire. L’Allemand est plus que de la partie, après un come-back où il a sur mêler le talent et la réussite du champion.

Peu avant le break, il place un bluff colossal sur un board 7Q36J. Le joueur envoie 765 000 dans 1,2 million avec un tirage raté K4 en se laissant 10 blindes derrière. Face à lui, Eshaan Bhalla a lui aussi raté sa flush mais son J2 a trouvé une paire, suffisante pour remporter ce pot massif.

Mais la pression mise par Koray lui fera coucher sa main. Le champion revient à 3 millions… Et même à 4. Cette fois c’est pré-flop qu’Aldemir pousse les jetons, en payant le tapis de Matthew Ezrol qui a 3-bet shove pour 20BBs avec QQ. C’est devant le AJ du tenant de titre, qui ne trouve aucun as sur le flop 843. En revanche, il en trouvera un au turn, puis un river pour terminer en brelan et mettre fin au parcours de l’Américain. 80 BBs pour Koray Aldemir, qui peut toujours croire à ses rêves de doublé. Et pourquoi pas retrouver Alejandro Lococo en finale, qui lui avait livrer son stack en 7e position. Le rappeur argentin poursuit son tournoi de fou, en revenant déjà au delà des 3 millions après avoir frolé la corecctionelle il y a trois heures.

La Twice à la trappe

Florian Guimond
Un bon set-up d'entrée et puis... Plus rien. Florian Guimond a vécu une suite de Day 5 bien complexe, ne trouvant aucun spot pour freiner sa lente chute. Sur la dernière heure, il, défend A3 en BB, call un barrel sur J63, check-check turn 10. Florian optera pour un gros bet 400 000 sur la river K. Problème, son opposant venait de toucher TPTK avec AK. Tombé à 10 blindes, il sortira quelques mains plus tard dans un duel As-Roi contre 10-9 suités, qui deviendra paire puis couleur.

Très peu de regrets sur le visage de Florian au moment de sortir. Le grinder retient les émotions de ce beau parcours, conscient de la chance qui l’a accompagné durant ce run, et qui l’a quitté en milieu de Day 5. « On était encore assez loin » relativise Guimond, qui se console avec un joli chèque de 62 500 $, pour son premier ITM sur le Big One, en attendant de nombreux autres. - Fausto

Anecdote, statistiques et citations à la con

Dan Smith est toujours dans ce Main Event. Shortstack toute la journée, il vient même de trouver le double up grâce à cet étonnant Zilong Zhang, qui a payé son tapis de dix blindes avec… 82. Le flop J84 lui a donné raison, mais la turn Q sauvait Dan Smith en lui offrant la top paire avec son KQ. River 6 et revoilà l’homme au Stetson près des 1,5 million.

60 000 : la valeur de la grosse blinde au 25e niveau du tournoi… qui correspond également au tapis de départ au Level 1.

Galerie photo : la fin du Day 5

Main Event 10 000 $ (Fin du Day 5 - 123 joueurs restants)

Day 5
Caroline a tellement mitraillé aujourd'hui qu'il serait impensable de ne pas vous livrer une sélection de clichés supplémentaires n'ayant pas trouvé leur place dans un de nos articles. Merci Caro !

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

Day 5

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Derniers jetons dans la bataille

Level 25 : 30 000 / 60 000 BB ante 60 000 Main Event 10 000 $ (Day 5)

Jetons

Un demi dernier niveau pour boucler la journée. Une heure de jeu pour tenter d'arracher son ticket pour le Day 6. Pour les moins dotés en pions, c'est l'heure de la prise de risque, récompensée pour certains de nos tricolores, ou au contraire, fatale !

La sauce His grillée

« Je suis card-dead » me confie Mathieu His, observant à côté de la table son stack en berne. Depuis plusieurs niveaux, le Français ne fait que folder et attend sagement son spot. Il se rassoit, découvre sa main puis open au CO. Enfin une main ? Elle a intérêt à être solide : snap 3-bet du bouton et 4-bet tapis de la BB !

His

Avec deux Valets, c’est payé par Mathieu qui voit la mauvaise nouvelle : Deux Rois chez l’Anglais Sam Elia, qui couvre le Français de peu. Cinq cartes plus tard, Mathieu sort de ce Main Event autour de la 150e place pour 62 500 $.

Un score tout à fait honorable. Et même carrément énorme lorsqu’on sait que le joueur s’est qualifié sur un Expresso. Gros joueur de MTT, "Gobbzilla" avait en effet enchaîné les Expresso pour aller pêcher le package… qui a mordu au 30e essai. Pour étoffer son planning, il avait même remporté le package pour jouer quelques Sides grâce au satellite du mardi soir. Un Vegas en freeroll dont Mathieu repart les poches pleines et la tête pleine de souvenirs de ce superbe deep run. - Fausto

"T’es un gagnant Serge !"

Les Day 6 de Main Event peuvent se jouer à un flip. Serge Chechin l’a bien compris et a eu la bonne idée de remporter le sien, pour s’offrir le deep run de sa vie. Un duel 1010 contre KJ, que Serge remporte avec la manière sur un board A77104 pour faire doubler ses dix dernières blindes. Déjà assuré de réaliser le plus gros gain de sa carrière, Serge reviendra demain avec 1 500 000 pour prolonger son parcours de vainqueur. - Fausto

Cinq jours de bonheur

Girardin

"Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais cru arriver jusque-là". C'est peu dire qu'Alexandre Girardin peut être fier de sa performance. Alors qu'il y a deux jours, assis derrière un petit tapis, ce joueur qualifié sur Winamax via un Expresso à 25 € nous confiait qu'il était déjà content d'être arrivé au Day 3, comme si son tournoi était déjà terminé. Mais il a su prolonger le plaisir deux jours de plus, pour finalement être éliminé en fin de Day 5. "Ma dernière table était injouable, avec l'Argentin Lococo. Quand je bust, il me reste 1 million, soit 11BB. J'envoie tout avec As-6, et je suis payé par une paire de Rois. Je touche le 6, mais bon, il fait le Roi." Le joueur d'Epinal a fait ce qu'il a pu, et avec encore des étoiles plein les yeux quelques minutes après son élimination en 127e place, il a bien mérité d'aller récolter son gain de 62 500 $, qui va faire bien plus que lui financer son récent mariage. La lune de miel risque d'être mémorable... - Rootsah

Si près mais si loin

Retour sur les déçus d'un Day 5 riche de plus de 250 éliminations Main Event 10 000 $ (Fin du Day 5 - 123 joueurs restants)

Au terme de onze heures de jeu supplémentaires, le Main Event a de nouveau fait un bond de géant : des 380 joueurs revenus ce lundi au Bally's, seuls 123 ont emballé des jetons peu avant une heure du matin. Avant de nous tourner vers le futur, revenons quelques instants sur ceux pour qui le marathon s'est arrêté aujourd'hui, aux portes du Top 100.

Gaëlle Baumann
Le run du Team Winamax dans le Main Event s'est arrêté avec l'élimination en 302e place d'une joueuse qui empruntait ce long chemin pour la troisième fois en dix ans. Le premier spot de Gaëlle Baumann - un As-Roi joué à fond avec 22 blindes - fut aussi le dernier : en face, il y avait les Rois. Le vrai regret : cette main un peu plus tôt, où O RLY a hésité à tenter le hero call rivière avec hauteur As-Roi. Elle a finalement abandonné... Elle a eu tort.
Campbell
Enthousiaste communicatif chez Kevin Campbell malgré sa sortie rapide en 352e place, mais compréhensible : son Main Event 2022 s'est beaucoup mieux passé que le précédent, où un bad beat ignoble avait fait de lui le bubble boy. Une déconvenue qui l'avait poussé à changer radicalement de vie...
Sarah Herzali
Short-stack durant deux longues journées, Sarah Herzali a vaillamment défendu ses jetons jusqu'à la 314 place. Une résistance qui lui rapporte 40 900 $.
Fabrice Bigot
248e place pour Fabrice Bigot. Qualifié via Winamax, le pro a apprécié l'expérience particulière du Main Event, tournoi interminable et au field le plus hétérogène qui soit. Mais il ne cache pas que son vrai objectif dans le poker est ailleurs : pouvoir défier un jour les meilleurs joueurs de tournoi du monde dans les compétitions les plus chères...
Pirate
Félicitations à Scotter Clark, qui a battu le record de durée pour un joueur déguisé dans le Main Event (le précédent record était d'un seul jour). En revanche, une sale rumeur nous est parvenue après sa sortie en 195e place et la publication de notre interview du bonhomme : le faux Jack Sparrow se serait fait escorter du casino et sommé de ne plus revenir. Motif avancé : son costume incluait de fausses armes en plastique ! Aucun humour, ces vigiles.
Maxime Chilaud
Davidi Kitai en faisait son favori : Maxime Chilaud est pourtant tombé de haut aujourd'hui, passant d'un stack énorme à rien du tout en quatre heures. Une top-paire au flop contre un full rivière, deux Valets contre les Rois et voilà, 189e place : rappel, si besoin en était, à quel point le poker de tournoi peut être violent.
Noah Schwartz
Pour son premier ITM sur le Main Event depuis 2013, Noah Schwartz n'est pas parvenu à améliorer son highscore (52e place) : aujourd'hui, il s'est incliné en 173e position.
Ali
Fin (provisoire) de la controverse qui agitait depuis trois jours la communauté américaine : fallait-il mentionner dans le coverage officiel des WSOP les progrès de joueurs récemment accusés de graves actes de tricherie ? Les deux joueurs concernés, Jake Schindler et Ali Imsirovic, se sont arrêtés aujourd'hui en 173e et 299e places, respectivement.
John Juanda
25 millions de dollars de gains, cinq bracelets WSOP... mais incognito durant cinq jours de Main Event : c'est l'exploit réalisé par John Juanda, que nous avons fini par repérer quelques heures avant sa sortie en 168e place. Un comportement typique de l'ancienne tête de gondole de Full Tilt, qui portait déjà le masque en permanence bien avant que cela ne soit "à la mode".
Christophe de Meulder
Premier ITM sur le Main Event pour Christophe De Meulder : le charismatique Belge atteint une 135e bonne pour 62 500 $.
Brian Rast
L'un des joueurs les plus expérimentés du field fut l'un des derniers à sauter ce soir : Brian Rast, 23 millions de gains en live, cinq bracelets, et une 134e place qui ne représentera qu'une goutte d'eau dans un palmarès irréel.

Les sortants français du Day 5

Ils remportent 62 500 $ 127e : Alexandre Girardin (Qualifié Winamax) 129e : Mathieu His (Qualifié Winamax) 156e : Florian Guimond

Il remporte 53 900 $ 189e : Maxime Chilaud

Ils remportent 46 800 $ 247e : Quentin Guivarch 248e : Fabrice Bigot (Qualifié Winamax) 255e : Benjamin Constant 259e : Antoine Lapeyre

Ils remportent 40 900 $ 302e : Gaëlle Baumann (Team Winamax) 313e : Lois Dufouleur 314e : Sarah Herzali 326e : Samuel Dray

Il remporte 36 000 $ 363e : Igor D'Ursel

Et aussi : Patrick Clarke, Matas Cimbolas, Victor Ramdin, Max Pescatori, Jacqueline Burkhart, Martin Finger, Ognyan Dimov, Talal Shakerchi, Ramon Colillas, Loni Harwood...

Vers l’oasis dans le désert

On vous présente les marathoniens du Main Event en quête d'un second souffle 123 joueurs ayant encore quatre jours de combat devant eux avant le titre suprême... ... dont sept Bleus encore dans le vert

Karim Rebei, poker panache et gros tapis 8 500 000 (106 BB)

Karim Rebei
Un nom qui se balade dans le haut du chipcount depuis une semaine. Un livetard qu’on ne connaissait pas, mais qui a roulé sa bosse dans les casinos des cinq continents. Vivant entre le Maroc et Dubai, Karim Rebei a saigné les tournois réguliers de La Mamounia, connu la perf à six chiffres à Vegas sur un MSPT Venetian, et fait l’exploit de remporter un ticket PSPC en s'adjugeant l’étape londonienne en 2018. Cette fois, il s’offre un Day 6 de Main Event, après quelques swings de haute voltige. On l’a vu gagner un semi-bluff audacieux pour s’emparer du chiplead, perdre un combat de merguez en plein bluff face à l’incorrigible MC Papo - assurément LA main de la journée, peut-être même du tournoi - puis revenir dans la locomotive du tournoi en enchaînant les bons pots et les set-ups. Un profil atypique, qui pourrait bien prolonger ses habitudes dans le haut de tableau de ce Main Event. « Je me rends compte vraiment du fait que c’est énorme grâce à tous les messages que je reçois de mes potes. Ils m’envoient plein d’encouragements, ils vibrent beaucoup, peut-être plus que moi, déclare Karim en sortant de la "featured table", où il a boxé avec Lococo toute la journée. Demain, il y aura encore plus de tension, mais je ne suis pas du genre à regarder les paliers. Je vais jouer au poker. Peut-être que je ferai des erreurs, que j’aurai des set-ups, mais je jouerai comme je pense que je dois jouer ». - Fausto

Matteo Cavelier, comme un grand 6 150 000 (76 BB)

Matteo Cavalier
Pour Matteo Cavelier, ce Day 5 a été marqué du sceau de la fluidité, comme c'est le cas depuis le début de son tournoi d'ailleurs : "J'avais 1,58 million au départ, et je termine à 6 150 000. Honnêtement, à part un gros coup, ça n'a été que du grind." Et en plus de monter des jetons, le Normand a apprécié l'ambiance régnant à sa table. "Kenny Tran, il est génial. La table était très sympathique. Bon, ça ne se battait pas beaucoup, j'en ai profité." Du haut de ses 21 ans (il les a fêtés il y a seulement une semaine !), Matteo, qualifié pour ce Main Event via un satellite live joué juste après son anniversaire, a en tout cas tenu la dragée haute à des adversaires plus expérimentés, faisant montre d'une belle tenue de table durant la journée. Le natif d'Evreux est en tout cas en train de s'offrir le plus beau des cadeaux d'anniv'... - Rootsah

Antoine Labat, qui peut le battre ? 4 790 000 (59 BB)

Labat
"C'est mon jubilé !" Antoine Labat, lui aussi, prolonge le plaisir dans ce Main Event, qu'il a pour rappel déjà deeprun en 2018, en atteignant la 9e place sur un coup resté dans les annales. "J'ai vécu une bonne journée. Forcément, j'ai multiplié mon stack par 4 [il termine à 4 790 000]. Bon, je suis un peu blasé, car j'étais à 6,2 millions et j'ai perdu tous les coups lors du dernier niveau. Notamment ceux à tapis, comme c'est le cas depuis un an." Le Parisien, jamais avare de bons mots (au passage, merci de nous aider à remplir notre rubrique "citations à la con") ne vise en tout cas rien d'autre que la victoire."Si je gagne les dix millions, j'arrête le poker professionnel", affirme ce joueur complet, qui explique jouer "un peu de tout, online et en live. Cette semaine, j'ai aussi joué au Bellagio par exemple." En tout cas, il connaît le chemin... - Rootsah

David Rothschild, dans son nouveau domaine 4 485 000 (56 BB)

David Rotschild
Le stack de Pierre De Almeida (voir ci-dessous) aurait pu être encore plus gros si David De Rotschild ne l’avait pas un peu entaillé. Les deux noms se sont régalés ensemble toute la fin du Day 4 et ont eu le plaisir de se retrouver sur cette fin de Day 5. Mais cette fois, les deux Français n’ont pas hésité à aller au clash. Open en début de parole, payé par De Almeida au bouton et payé par De Rotschild en BB. C-bet 200 000, payé deux fois sur le flop A107 et l’action s’enflamme encore sur la turn Q. Check du relanceur initial, 350 000 chez Almeida et 1 million chez Rotschild, qui ramassera le pot sur ce move puissant. Il avouera à son compatriote que sur ce coup, il était en bluff, non sans agacer De Almeida, qui interprétera ce move comme un coup de Trafalgar, ouvrant ainsi les hostilités entre compatriotes. Venu en gambling session avant d’attaquer son stage d’études, David semble, malgré son peu d’expérience, parfaitement affuté à l’exercice du live et a profité de son image sérieuse et de la tension montante pour placer quelques bluffs, lui permettant de mettre 4,4 millions de jetons dans le sac pour le Day 6. « J’ai peu d’expérience c’est vrai, mais j’ai quand même bien grindé online. Je suis assez confiant dans mon jeu, je sais ce que je fais… Bon, si tu écris ça, je vais passer pour le mec trop sûr de lui, s’interrompt David. Mais je joue mon jeu. Maintenant, on attend juste que les étoiles s’alignent ». - Fausto

Serge Chechin, reçu 20 sur 20 3 520 000 (44 BB)

Serge Chechin
Une heure avant la fin du Day 5, Serge Chechin tenait presque le discours d'un joueur déjà éliminé. "Bon, c'est quand même pas mal, 3 ITM en 4 participations au Main Event !" Il est vrai qu'avec seulement dix blindes restantes suites à un bluff manqué (en face, il y avait full), difficile de ne pas se projeter vers un futur négatif. Et puis la partie a repris pour une dernière petite heure, et ces pensées défaitistes se sont envolées. Une première paire de 10 qui double contre Roi-Valet... puis une seconde paire de 10 qui ne se tient bien droite contre un joueur tentant le bluff turn avec hauteur Valet. Faisons les comptes : deux paires des 10, cela fait une note de 20 sur 20 pour la fin de journée du joueur originaire de Mulhouse, qui grind le circuit un peu partout en Europe durant son temps libre. "I'm happy!", sourit-il en emballant 44 belles blindes. Le tournoi de de Chechin complètement relancé : on va pouvoir continuer d'observer la stratégie appliquée et patiente de celui qui fait du diagnostic immobilier dans le civil. - Benjo

Pierre De Almeida, dernier des qualifiés 3 300 000 (43 BB)

Pierre De Almeida
L’année dernière, il arborait un sweat PMU, en hommage à la room pour laquelle il a longtemps été responsable de l’offre. Cette année, il se présentait avec un sweat Winamax, room sur laquelle il a obtenu son ticket pour le Main Event, pour la modique somme de 250 €. Ce qui ne change pas, c’est sa capacité à deep run le plus gros tournoi du monde. Pour la deuxième année consécutive, Pierre De Almeida se retrouvait en effet au Day 5 du Main Event. Celui qui s’est lancé comme grinder à plein temps a cette fois passé l’épreuve, avec un stack conséquent. De belles tourelles de jetons qu’il explique en un mot cher à Benoit Paire : « La chaaaatte », une expression que Pierre a tenté de faire apprendre, avec un certain succès, à ses voisins américains. De Almeida a notamment décollé sur cette défense de blinde dans un coup 3-way. C-bet, payé, payé sur le flop 589, et check-raise de Pierre suite au 2-barrel de Asher Conniff. 1,1 million sur 325 000, qui seront payés. La river J entrainera un check du Français, qui pourra révéler son 103 après le check-back adverse. "Plus on se rapproche, plus on sent que la pression et le niveau des tables augmentent, confie le joueur au moment de ranger ses 42 blindes pour demain. J’ai du mal à exprimer mes émotions tellement je suis épuisé, mais Day 6, c’est vraiment beau ! » - Fausto

Mikaël Guenni, prouve que tu existes 920 000 (11,5 BB)

Mikael Guenni
Le jeu shortstack, Mikaël Guenni sait faire. Alors qu'il n'a fait que perdre des pions au retour du dinner-break, celui qui dispute son 4e Main Event a su résister pour attendre LE spot susceptible de le remettre dans la partie. Et il est arrivé à 30 minutes de la fin de la journée : après une relance UTG, Mikaël découvre AK avec 360 000. 20 secondes plus tard, son tapis est payé par Roi-Valet, et aucun Valet ne vient enterrer ses espoirs. Un dénouement heureux pour une journée "compliquée. J'ai doublé au début, puis je n'ai pas vu de jeu de la journée. J'ai aussi perdu un gros pot avec brelan contre brelan supérieur." Mais l'essentiel est fait pour ce joueur de live par excellence : emballer des jetons pour le Day 6. Il reviendra avec 920 000. - Rootsah

Et les autres ?

James Hobbs
James Hobbs : 0 bracelets, 0 ITM WSOP, mais... un statut de chip-leader acquis durant la seconde partie de la journée. Le joueur venu de Kirkwood, Missouri va entrer dans le Top 100 avec plus de 150 blindes
Femme
Hobbs est talonné par Efthymia Litsou, joueuse basée dans l'état de New York plus habituée aux tournois "one day" à 500 balles qu'au marathon poker de l'année. Le Main Event : plus que jamais une machine à réaliser les rêves.
MC Papo
Des montagnes russes vertigineuses, un bluff de mutant et un stack de colosse pour boucler la journée. Voilà comment le rappeur MC Papo poursuit sa route vers un back-to-back de table finale Main Event WSOP. Alejandro Lococo entamera le Day 6 avec le quatrième stack.
Tzur Levy
Tzur Levy continue de monter les marches du circuit international avec un deuxième ITM consécutif sur le plus gros tournoi. Autrement plus conséquent cette fois. 6,4 millions pour l’Israélien.
Kenny Tran
Avec 80 blindes, Kenny Tran est plus que jamais en course pour ravir tous les joueurs de poker ayant chopé le virus au milieu des années 2000, à l'époque du grand boom mondial : il en fut l'un des acteurs les plus divertissants avec son style de jeu à base de hero calls et gros moves. Voyons voir s'il peut ajuster sa stratégie aux tendances actuelles sur la dernière ligne droite avant la finale...
Koray Aldemir
Koray Aldemir défend chèrement son titre. La réussite et le talent étaient au rendez-vous de ce Day 5, qu’il franchit avec un tapis solide de 47 blindes
Chris Dasilva
Globe-trotteur du circuit mid-stakes, le Britannique Chris Da Silva reviendra au Day 6 avec 45 BB
Schumacher
Encore une solide journée pour Johan Schumacher : le protégé de Mickael Gathy a empaqueté 38 BB

Dan Smith
Longtemps short-stack, Dan Smith doit en partie sa survie à une improbable confrontation entre Roi-Dame et 8-2 : en table TV, le non moins improbable Zilong Zhan avait payé le shove all-in de l'Américain qui représentait tout de même 11 blindes. "Qu'est-ce qu'il se passe, c'est le Main Event et ils jouent comme si c'était le tournoi Lucky 777 $ !" a rigolé un confrère de PokerGO. Smith remontera en selle avec 25 blindes

123 joueurs franchissent le Day 5

Croupier - Jetons

Day 1A : 896 joueurs / 631 restants (dont 18 Français) Chipleader : Cedrric Trevino (USA) 317 800 Day 1B : 879 joueurs / 634 restants (dont 24 Français) Chipleader : Patrick Hagenlocher (USA) 332 800 Day 1C : 1 860 joueurs / 1 376 restants (dont 41 Français) Chipleader : Patrick Clarke (Irlande) 397 200 Day 1D : 4 370 joueurs / 3 294 restants (dont 89 Français) Chipleader : Hao Chen (USA) 580 100 Day 2ABC : 2 789 joueurs / 1 260 restants (dont 49 Français) Chipleader : Gavin Munroe (USA) 1 061 500 Day 2D : 3 749 joueurs / 1 733 restants (dont 58 Français) Chipleader : Muhammad Abdel Rahim (USA) 936 500 Day 3 : 2 993 joueurs / 1 299 restants (dont 56 Français) Chipleader : Aaron Mermelstein (USA) 2 059 000 Day 4 : 1 299 joueurs / 380 restants (dont 20 Français) Chipleader : Taylor von Kriegenbergh (USA) 5 305 000 Day 5 : 380 joueurs / 123 restants (dont 7 Français) Chipleader : James Hobbs (USA) 12 505 000

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 5

Top 10

Croupier

James Hobbs (USA) 12 505 000 Efthymia Litsou (USA) 11 675 000 Aaron Mermelstein (USA) 10 680 000 Alejandro Lococo (Argentine) 10 020 000 Gerald Morrell (USA) 9 775 000 Dingxiang Ong (Singapour) 9 500 000 Jorge Hou (Panama) 9 500 000 Philippe Souki (UK) 9 425 000 Robert Minor (USA) 9 160 000 Imran Bhojani (Afrique du Sud) 8 635 000

7 Français

Karim Rebei

13. Karim Rebei 8 150 000 29. Matteo Cavelier 6 150 000 44. Antoine Labat 4 790 000 50. David Rothschild 4 485 000 63. Serge Chechin 3 520 000 66. Pierre De Almeida 3 330 000 119. Mikaël Guenni 980 000

Le reste du field (sélection)

Jetons

12. Tzur Levy (Israël) 8 340 000 58. Koray Aldemir (Allemagne) 3 800 000 60. Chris Da Silva (UK) 3 600 000 64. Gabi Livshitz (Israël) 3 400 000 70. Johan Schumacher (Belgique) 3 100 000 81. Damian Salas (Argentine) 2 435 000 93. Dan Smith (USA) 2 030 000 117. Timur Margolin (Israël) 1 095 000

Blindes au départ du Day 6 : 40 000 / 80 000 / 80 000 (pour une heure)