Level 11 : la grande réunification
Level 11 : 1 000 / 2 500 BB ante 2 500 Main Event 10 000 $ (Day 3)
Après six journées d'introduction (quatre Day 1, deux Day 2), tous les survivants du Main Event évoluent désormais au même rythme. Mais avec 2 993 joueurs sur la ligne de départ du Day 3, c'est dans pas moins de trois salles différentes qu'ils sont répartis, au Bally's et au Paris.
Ça part de là
On commence ce Day 3 par une bonne nouvelle : notre Team Pro le moins bien loti en jetons, Loic Debregeas, a trouvé un spot de double up après tout juste cinq minutes de jeu. Après avoir poussé une première fois son tapis sans être payé, il voit un joueur relancer en middle à 5 500, et son voisin français, Laury Vanlerberghe, payer. En fin de parole donc, _Winda décide de pousser ses dernières 11,8 blindes (oui, Loïc calcule précisément) au milieu. Le bouton 4-bet shove juste derrière pour environ 87 000, et les deux premiers joueurs passent. Avec A




Mieux vaut tard que jamais
Croisé par hasard à la fin du Day 1D alors qu'il emballait un joli stack d'environ 100 000 jetons, le toujours discret Rabah Ait Abdelmalek sera l'un des gros tapis français au départ du Day 3, avec 290 000. Et même s'il est un habitué du circuit EPT, c'est bien la première fois qu'il vient tâter du jeton à Las Vegas. « Je suis dans la maintenance de camions, j'ai pris des congés, et me voilà. » En habitué des tournois de haut niveau, on peut lui faire confiance au Parisien pour ne faire aucune erreur aujourd'hui : « Je vais commencer par jauger la table, si elle est passive je vais jouer aggro, si elle est agressive je vais attendre. » Rabah va en tout cas essayer de surfer sur la vague d'un Day 2 très réussi grâce notamment à une « bonne table », après avoir de son propre aveu davantage « souffert » lors d'un Day 1 où il est tombé à 40 000. « Mais j'avais réussi à monter 100 000 lors de la dernière heure. »Qualifié pour ce Main Event après avoir pris son ticket sur un satellite à 1 100 $, Rabah, posé à Vegas depuis la mi-juin, est venu avec un de ses amis, une figure bien connue du cash game live français mais qui souhaite rester discret. Il loge au Bellagio, un bon spot pour se reposer entre deux grosses sessions de cash game en Omaha (son format de prédilection) à la Kings Room du Paris. « Mais je ne joue quasiment pas depuis le début de l'année, j'ai juste fait l'EPT Prague, précise Rabah. Durant le séjour, j'ai déjà fait 25e du 3 500 $ Wynn Championship pour 26 716 $. Pour une première fois, ça se passe bien, je suis content. » Plus qu'à continuer sur sa lancée pour espérer faire encore mieux… - Rootsah
Florian Gaiement
Deux Français heureux dans les couloirs menant à la Bally’s Ball Room. Florian Guimond marche aux côtés de Max Chilaud. Les deux grinders ont des raisons d’avoir le sourire. Ils s’apprêtent à démarrer un Day 3 de Main Event, et sur leur nouvelle table les attend un sac de jetons bien remplis. « Frappuccino loco » en main, 'LaTwice' débarque détendu et motivé, espérant prolonger le run favorable qui l’accompagne depuis le début de tournoi. « J’ai fait beaucoup de paires, débute Guimond. J’ai décollé deux Rois contre deux Dames pour terminer le Day 1 à 160 000. Puis au Day 2, j’ai trouvé un full river avec deux As quand mon adversaire faisait quinte max. Une fois que j’avais du stack, j’ai pu beaucoup ouvrir et beaucoup c-bet » explique le finaliste FPS Monaco, qui reprend la journée avec un gros tapis de 595 000 jetons. Et alors, au menu du jour ? « Ça doit être la seule table où il n'y a qu’un Américain à table. J’ai trois mecs de Hong-Kong, un Japonais, un Mexicain, un Russe, un Canadien ». Un seat-draw bien international, qui méritera quelques rounds d'observation avant de que La Twice n’ajuste sa stratégie. - Fausto
Soma prêt à regravir les sommets
Le premier héros français de ces WSOP avait annoncé son ambition. Dans une interview accordée à Winamax, Léo Soma confiait la nécessité de rehausser ses objectifs, chamboulés par le gain précoce de ce bracelet. « Pour pas refaire un deep run sur un field massif ? » proposait le joueur, en évoquant la suite de son premier Vegas déjà réussi.
Un mois après son coup d’éclat sur le Monster Stack, Léo n’a pas trouvé trop de runs à se mettre sous la dent. Spécialiste des tournois deeps, le champion du Monde s’est astucieusement gardé son quota de chance pour le plus gros morceau du programme.
« Pour l’instant ça s’est bien passé. J’ai pris mon temps en début de tournoi, puis j’ai eu un gros coup en début de Day 2 où j’ai payé pour ma survie. Ca fait open CO 2 500, je flat 33
BT et la SB squeeze 8 500. On joue 90 000 en tout, je paie et ça vient 3
J
Q
. C-bet 7 200, je just-call, turn 4
, il check, et je la joue tricky avec un check-back. River A
, il check encore, je fais 17 500 et là, il me check-raise tapis pour 72 500. Je m’y attendais pas à celle-là, j’ai tanké pendant au moins six minutes. Son move ne faisait pas beaucoup de sens. Je me disais que Roi-Dix ne jouait pas comme ça, peut-être deux As, mais il aurait sûrement deux barrels, ou bien lead river. Le problème, c’est que c’est difficile de lui trouver des bluffs aussi. J’ai fini par payer et il a montré Roi-Dame ».
Fort de son gros stack, Léo a pu mettre le turbo pour grimper jusqu’à 340 000. Mais une rencontre fâcheuse As-Roi contre deux Rois l’a fait redescendre à 200 000, un tapis tout de même encore très solide pour poursuivre son numéro sur ces World Series. - Fausto
Cavelier seul
Si la table 603 attire l'attention grâce à la présence de la sympathique Mario Konnikova, un petit Français se cache en siège 7 : Matteo Cavelier. Si vous n'avez jamais croisé ce jeune grinder aux tables de Las Vegas, c'est normal : il a eu 21 ans, l'âge légal pour jouer aux Etats-Unis, il y a une semaine à peine ! « J'avais prévu de venir à Vegas tout de suite, en solo. C'est un peu comme quand j'ai eu 18 ans : je me suis directement créé un compte sur Winamax. » Car entre le poker et Matteo, le coup de foudre a été immédiat : « J'ai commencé par regarder les vidéos de High Stakes Poker sur Youtube avec Tom Dwan et les autres, ça m'a donné envie de jouer. Ensuite, j'ai regardé tout ce que j'ai pu trouver. Depuis que j'ai commencé, je suis hyper passionné. » Si Matteo s'est donc plongé à fond dans le poker et déclare ses impôts en France comme un pro, celui qui réside à Evreux est encore étudiant en école de commerce à Compiègne, « la même que celle d'Alexandre Luneau, l'un des mes joueurs préférés avec Phil Ivey », précise-t-il pour l'anecdote. Concilier les deux activités me demande une grosse organisation, je n'ai pas le temps de faire grand-chose d'autre."En attendant de marcher sur les traces de l'un des meilleurs joueurs de cash game online de l'histoire, Matteo tente de faire son trou sur Winamax, où il grinde en NLHE de la 1/2 € à la 5/10 €, en plus de quelques tournois. En live, son expérience est quasi nulle : son premier tournoi ever était le Million Dollars Bounty juste avant le Main Event… un Main Event qui vous l'aurez compris, se passe très bien pour l'instant : « Je n'avais pas prévu de le jouer, mais j'ai pris le ticket sur un satellite à 2 000 $ qui se jouait durant le Day 1D, j'ai donc commencé au Day 2 ABC. » Dix heures plus tard, Matteo avait monté un tapis de 305 000 : « Ça s'est super bien passé, la table était fun, on est même passés en table TV ! » En espérant que bientôt, ce soit bien Matteo qui monopolise le feu des projecteurs… - Rootsah
Un loir peut en chacher un autre
Une trentaine de tables du Day 3 évoluent à l'écart de l'agitation du Main Event, dans la grande salle de bal du Paris bien vide en cette heure matinale. Pour peu, on aurait presque l'impression que c'est un autre tournoi qui se joue, l'une de ces boucheries matines à 200 balles prisées par les papys américains couche-tôt. Mais non : il s'agit bien du plus beau tournoi du monde, et il nous faut marcher les 800 mètres qui séparent le Bally's du Paris afin d'aller saluer les dix Français démarrant le Day 3 dans cette salle. Parmi eux : Julien Leloire. « Ne me confondez pas avec Julien Loire », plaisante-t-il en évoquant son quasi-homonyme. « Cela m'embêterai pour lui qu'on m'attribue ses beau résultats ! » Leloire est modeste : le palmarès de l'entrepreneur comprend tout de même quelques belles sorties en live, dont une victoire sur un side event de l'EPT Monte Carlo en 2012, et des faits d'armes dans plusieurs cercles parisiens.Quand il ne joue pas au poker, Leloire investit dans des boîtes à Paris : une salle de sport par-ci, un caviste par-là… De quoi donner le mal du pays à l'auteur de ces lignes, qui a hâte de rentrer à la maison pour s'offrir une bonne bouteille de blanc français pas surtaxé à mort, comme par exemple l'un de ces grenaches du sud-ouest qui conviennent à merveille à la saison estivale. Mais soyons honnêtes : il n'est pas bien difficile de trouver du bon vin à Vegas, les voisins californiens ayant depuis longtemps développé un savoir-faire viticole reconnu internationalement. Leloire a d'ailleurs deux recommandations : « Le domaine de La Cote, un très bon équibalent du Bourgone, et les vignobles de Joseph Phelps, qui d'ailleurs était Français. » Côté poker, Leloire entame le Day 3 avec plus de 200 000. « J'étais monté à 383 000, mais sur les quatre dernières heures hier, je n'ai vu aucune carte ! » C'est la beauté du Main Event : on peut très bien être card dead pendant des heures et tout de même avoir 80 blindes pour entamer le troisième tour. - Benjo
La structure du Day 3
Cinq niveaux de deux heures, des pauses entre chaque, bla bla bla vous connaissez la chanson. Prenez tout de même le temps d'apprécier l'incroyable lenteur de la progression des blindes : en dix heures de jeu, elles vont à peine faire plus que doubler.Level | Blindes | BB Ante |
---|---|---|
11 | 1 000 / 2 500 | 2 500 |
12 | 1 500 / 3 000 | 3 000 |
13 | 2 000 / 4 000 | 4 000 |
14 | 3 000 / 5 000 | 5 000 |
15 | 3 000 / 6 000 | 6 000 |
Téléchargez la structure complète du Main Event
Main Event 2022 : le programme
Le bout du tunnel est encore loinQuestion cruciale, quoi doit déjà être dans les têtes de pas mal de joueurs : la bulle va-t-elle éclater aujourd'hui ? Notre avis : peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Une réponse de Normand justifiée par nos expériences passées sur le Main Event : au cours des six ou sept dernières éditions, on a vu la bulle arriver aussi souvent en fin de Day 3 qu'en début de Day 4. Au passage, le timing pourra aussi être influencé par les organisateurs et/ou les diffuseurs du stream, qui ont tout le pouvoir de, par exemple, rajouter un niveau de jeu ce soir si le Day 3 se termine pas très loin de l'argent. En un mot comme en cent : wait and see. Au minimum, on peut être certains que la moitié des 2 993 joueurs au départ aujourd'hui ne reviendront pas demain…
Dimanche 3 juillet | Day 1A |
Lundi 4 juillet | Day 1B |
Mardi 5 juillet | Day 1C |
Mercredi 6 juillet | Day 1D |
Jeudi 7 juillet | Day 2A / 2B / 2C |
Vendredi 8 juillet | Day 2D |
Samedi 9 juillet | Day 3 |
Dimanche 10 juillet | Day 4 (jour de bulle) |
Lundi 11 juillet | Day 5 |
Mardi 12 juillet | Day 6 |
Mercredi 13 juillet | Day 7 |
Jeudi 14 juillet | pause |
Vendredi 15 juillet | Finale (jusqu'à 4 joueurs) |
Samedi 16 juillet | Finale (fin) |