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WSOP 2022-Main Event - 2

Level 6 : les cash-gameurs sortent du bois

Level 6 : 400 / 800 BB ante 800 Main Event 10 000 $ (Day 2A/B/C)

Même remixée à la sauce électro, la ritournelle western d’Ennio Morricone qui accueille chaque matin les joueurs du Main Event ne se démodera jamais. Parmi les 2 641 qui reprennent le combat aujourd’hui, un paquet de bons, pas mal de brutes, et sûrement une poignée de truands. À nous la charge d’identifier qui est qui au cours des dix heures que durera ce Day 2A/B/C. Un qui n’a pas réussi à dégainer son Colt assez rapidement sur son premier duel de la journée : Guillaume Diaz. Avec moins de 12 blindes dans son barillet, le pro du Team a manqué sa cible avec As-Roi : la paire de Rois adverse, elle, a fait mouche en plein cœur.

Vador Phil, Enselme du côté obscur

Dark Vador
Le Day 2 ABC a commencé depuis à peine dix minutes quand soudain, la musique de Star Wars retentit dans la TV Room du Ball’ys. Les journalistes s’arment de leurs iPhones en se ruant vers les barrières bordant la salle, une attaque se prépare… Bam ! Les portes de la régie s’ouvrent d’un coup d’un seul en faisant apparait une silhouette funeste : Dark Vador est là.

Il mesure près de deux mètres et avance d’un pas déterminé, perçant la horde de médias pour rejoindre la Bally’s Ball Room. Serait-ce JungleMan en train de refaire son cinéma ? Absolument pas, le jeu d’acteur serait bien meilleur et le costume bien moins grand. Pas de doute, c’est bien la légende Phil Hellmuth.

Cette entrée théatrale est à l’image du personnage : Excessive, clivante. Quelques fans applaudissent la performance en criant « The Greatest ! », mais une grande majorité de spectateurs huent l’homme aux seize bracelets. Sans trop de mauvais esprit, cependant : c’est juste pour le troll.

Hellmuth Enselme
Dark Vador parvient jusqu’à la galaxie Blue, vole entre les tables pour et s’arrête devant son vaisseau, numéroté 410, où l’attendent une armée de photographes. Phil s’assoit aux postes de commandes, au siège 1 et débute la partie. « Je ne peux pas voir mes cartes ! » s’exclame le joueur, visiblement perturbé par la noirceur du déguisement. Jungleman avait conservé son personnage de la première à la dernière minute lors de sa victoire historique sur le Poker Players Championship. Phil Hellmuth, lui, fait tomber le costume dès la première main.

Au siège 2, un homme a vu débarquer une légende du poker déguisée en Dark Vador, atterrir juste à côté de lui. Et il ne l’a pas regardé un seul instant. Arnaud Enselme a en effet hérité du siège voisin de Phil Hellmuth, mais il est davantage préoccupé par son stack que par l’arrivée de la star. Avec 11 400 jetons au moment de démarrer la journée, le Team Pro Unibet n’est pas frais et il doit vite trouver les spots pour retrouver de la hauteur.

Sur la main suivant l’entrée de Helmuth, Arnaud envoie d’ailleurs le tapis au cut-off. La SB paye les 11 000 et retourne As-Dame. Arnaud retourne d’abord son 9, seule carte qui semble pouvoir le sauver puisque le Français possède lui aussi un As, dominé. Mais c’est une dame qui tombe au flop, et même un full qui aux dames par les as qui mettra fin au parcours de Enselme, après seulement dix minutes de jeu. - Fausto

Le Main Event, un tournoi taillé pour les cash-gameurs ?

Kenny Defrasnes
Trois semaines après son deep-run sur l’Event 33, une 11e place à 42 000 $ en 6-max qu’avait racontée Flegmatic, nous retrouvons Kenny Deffrasnes au Bally’s. Pourtant pas un monstre d’expérience en MTT, le Lyonnais expatrié à Cancun se retrouve de nouveau dans une position enviable, ici celle d’un joueur très bien classé au départ du Day 2 du Main Event des WSOP. Ses inscriptions à des tournois live se comptent encore sur les doigts des mains, mais Kenny est parvenu à monter un stack de 154 000 durant le Day 1. Au Mexique, le Français se concentre surtout le cash-game, aux limites 5/10$ et 10/20$, et c’est là que s’arrête le paradoxe : avec ses 300 blindes de départ et ses niveaux de deux heures, le Main Event des WSOP est bel bien un tournoi taillé pour les cash-gameurs. Régulièrement, des experts de la discipline y brillent, battant les vieux routards du MTT qui se retrouvent souvent perdus sur des spots deep turn ou rivière super deep qu’ils n’ont pas l’habitude de jouer sur les tournois à 1 500 $ des WSOP. Côté Français, il y a au moins un exemple célèbre : Sylvain Loosli, qui avait découvert les WSOP en 2013 après des milliers d’heures de vol en CG online : sa 4e place avait amorcé une transition très profitable vers le terrain du MTT.

Venu à Las Vegas avec d’autes potes de Cancun pour disputer son tout premier Main Event, Kenny entame le Day 2 avec un autre expert en cash-games assis à sa droite, mais moins bien stacké celui-là : Sergi Fernandez, héros de la saison madrilène des Winamax Live Sessions et muni d’un tapis de 47 700. - Benjo

"L’occasion ou jamais"

Bruno M
Un autre « primo-accédant » au Main Event ayant vécu un joli Day 1 : Bruno Mandagaran. En temps normal, le Parisien travaille dans un secteur très chargé durant la période estivale, ne laissant que peu d’opportunités pour s’échapper plusieurs semaines à Vegas : la restauration. « Mais, récemment, j’ai pris un congé sabbatique. Ma boîte a été cool avec moi. La période du Covid, ça n’a pas été facile, j’ai dû tenir la boutique dans un contexte compliqué. Alors avec ma copine, on s’est donné plusieurs mois pour beaucoup, beaucoup voyager. » Et sur le tracé de ce voyage, il y avait Las Vegas. « Je n’ai jamais été pro, mais j’ai toujours été fanboy ! J’ai été biberonné aux vidéos des WSOP. Aux coverages de Winamax aussi, d’ailleurs. Alors en étant à Las Vegas pendant le Main Event, ça aurait été dommage de ne pas le faire. Je suis plutôt un joueur de cash-game. Mais c’était l’occasion ou jamais.… »

Après avoir joué des tournois moins chers comme le Colossus et le Tag Team, la première expérience de Bruno sur le Main Event vécue autrement qu’en spectateur se passe merveilleusement bien jusqu’à présent. « Sur les trois premiers niveaux du Day 1, il ne s’est pas passé grand-chose. Puis j’ai gagné quelques coups sans showdown, et là la dynamique s’est inversée. J’ai commencé à jouer plus large, et au Level 5, je me suis mis à sur-relancer avec des mains de merde. En fait, sur le dernier niveau, je suis passé de 80 000 à 150 000. Alors qu’au dîner, j’avais moins de 50 000 ! Mes tables n’étaient pas nulles, contrairement à que semblent vivre pas mal d’autres joueurs sur le Day 1. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir été à la rue… »

Bruno n’est pas un pro des cartes, mais son entourage en comporte plusieurs. « On est une bande de 8 ou 10 potes, dispersés dans les hôtels de Vegas. Il y a Julien Sitbon, Nicolas Nogueira » L’amateur programmé son vol retour le 10 juillet, suivant une tactique bien connue des habitués des WSOP. « Le 10 juillet, on sera dans l’argent : à ce moment-là, changer mon billet d’avion serait le cadet de mes soucis… » Un menu problème qu’on lui souhaite de vivre d’ici trois jours. - Benjo

L’expat’ de Medellin

Lorsque vient le Main Event, de nombreux expats français sautent dans un avion pour rejoindre Las Vegas. Depuis la Californie, Mannathan ou Seattle comme Alexandre Servies, ceux qui ont fait carrière sur le sol Américain rejoignent la ville où tous les rêves sont permis, au beau milieu du désert du Nevada. Mais d’autres expatriés venus des Amériques, profitent de l’occasion pour traverser la frontière américaine.

Gabriel Devidal
« J’habite à Medellin depuis deux ans, pose Gabriel Devidal. Mon père est colombien, ma mère est française, j’ai grandi à Lyon mais j’ai bougé en Colombie pour le boulot, je touche à toutes sortes de business. ».

C’est la première fois que Gabi met les pieds à Vegas. Il a débarqué avec son pote Romain (Piraux), rencontré au Mexique et lui aussi résident à Medellin, pour vivre l’expérience World Series. « C’est absolument génial. J’aime bien quand c’est long, deep… Je suis plutôt un joueur de cash-game et là, j’ai l’impression de jouer en CG. Mais surtout j’aime bien parce que c’est un 10 000 $ et les gars ne jouent vraiment pas bien » remarque l’amateur, qui a fort bien commencé le tournoi.

« Ma table était trop bien sur le Day 1, pose le Franco-Colombien. J’avais “Poker Bunny”, tu vois qui c’est ? Elle envoyait des moves ultra-agro contre des papys américains, genre deux fois le pot river, et elle se faisait snap-call par deux paires. J’avais genre quatre vieux, un mec qui ouvrait 90% des mains et Poker Bunny. Y’a que sur le Main Event que tu peux avoir une table comme ça ».

Gabriel a monté des jetons progressivement, en connaissant une petite accélération en milieu de journée. « J’ai fait un brelan. Il y avait un brelan en face, mais j’avais un meilleur brelan » raconte Gabriel, révélant par la même occasion le manque de synonyme pour cette combinaison pokeristique. 150 000 pour attaquer le Day 2, mais sur la table du jour, aucun papy en vue. - Fausto

Thi time

Thi Nguyen
« Le Day 1 est passé assez vite » observe Thi Nguyen. Curieux : on connaît la patience de la grindeuse, capable d’attendre des mains pendant des heures aux tables de cash-game, mais avec ses niveaux de deux heures, le Main Event n’est le genre de tournoi qu’on décrit comme rapide. « C’est que j’ai sauté du 10k PLO à 17H. Du coup, j’étais un peu chaude, tu vois, raconte Thi en me faisant un signe de la tête décrivant un état de tilt. Je suis arrivé sur le Main vers 18H et en cinq heures, j’ai monté 2 tapis et demi. ». Efficace.

Nguyen a profité d’une table « cool », où elle a pu dérouler son style de jeu agressif sans trop de résistance. « J’ai eu aussi deux As contre deux Rois pour prendre 25 000 d’un coup » ajoute la joueuse. La revoilà aujourd’hui, enthousiaste et bien stackée, en condition idéale pour envoyer les pralines dont elle a le secret. - Fausto

La structure du Day 2

Day 2
Des blindes un peu plus chères : c’est la seule différence entre le Day 1 et le Day 2. Pour le reste, rien ne bouge : on jouera cinq niveaux de deux heures, chacun entrecoupés de pauses de vingt minutes, sauf la troisième qui durera 75 minutes. Et vers 23 heures 30, tous ceux à qui il reste encore des jetons auront le plaisir de les emballer une nouvelle fois.



































Level Blindes BB Ante
6 400 / 800 800
7 500 /1 000 1 000
8 600 /1 200 1 200
9 1 000 /1 500 1 500
10 1 000 /2 000 2 000

Téléchargez la structure complète du Main Event

Main Event 2022 : le programme

Main Event 2
Rappelons que ce premier Day 2 rassemble les survivants des trois premières journées de départ. Initialement, seuls les joueurs des Day 1A et 1B devaient revenir aujourd'hui, mais la trop grande disparité entre le field du Day 1D et les trois autres a poussé les organisateurs à anticiper le retour des survivants du Day 1C.

Dimanche 3 juillet Day 1A
Lundi 4 juillet Day 1B
Mardi 5 juillet Day 1C
Mercredi 6 juillet Day 1D
Jeudi 7 juillet Day 2A / 2B / 2C
Vendredi 8 juillet Day 2D
Samedi 9 juillet Day 3
Dimanche 10 juillet Day 4 (jour de bulle)
Lundi 11 juillet Day 5
Mardi 12 juillet Day 6
Mercredi 13 juillet Day 7
Jeudi 14 juillet pause
Vendredi 15 juillet Finale (jusqu'à 4 joueurs)
Samedi 16 juillet Finale (fin)

Level 6 : Hellmuth, la menace fantômatique

Level 6 : 400 / 800 BB ante 800 Main Event 10 000 $ (Day 2A/B/C)

Un pétard mouillé, cette entrée tardive de Phil Hellmuth. Tel un Empereur Palpatine s’évaporant dans un gouffre à la fin de la trilogie originelle, Dark Vador s’est perdu dans l’hyperspace alors que son vaisseau venait à peine de décoller. Hellmuth n’est cependant pas la seule star à être tombée à zéro durant le premier niveau du Day 2 : citons aussi Sorel Mizzi, Stephen Chidwick, Qui Nguyen, et Joe Cada.

Pontin rattrape son retard

Mathieu Pontin
On vous l’a dit, les inscriptions pour le Main Event ne se limitent pas au Day 1 : que ce soit sur le Day 2A/B/C ou sur le Day 2D, il est possible d’arriver avec quatre heures de retard maximum, et entamer le tournoi avec, à l’extrême limite, un stack de 50 blindes, ce qui n’est pas si mal. A en juger par la file d’attente bien fournie observée dès 11 heures dans la salle de bal du Bally’s, ils sont nombreux à s’être motivés pour le Big One en dernière minute. Parmi eux, au moins un Français : Mathieu Pontin, grinder de 25 ans redouté sur les tables de Winamax (pseudo : lapoooonte) sur lesquelles il a d’ailleurs chopé son package pour Vegas. Son retard est le fruit d’un choix bien calculé : tout juste arrivé à Las Vegas, Pontin a préféré se ménager un peu de temps pour se reposer et s’habituer aux neuf heures de décalage horaires, plutôt que jouer fatigué le Day 1.

Après coup, on ne pourra que saluer cette décision : en un niveau, le jeune pro a déjà largement comblé son retard, ayant déjà monté un stack de 147 000. À en juger par les hand histories qu'il me débite au rythme d'une mitraillette durant la première pause, Pontin a enchaîné presque autant de spots en deux heurs que beaucoup de ses adversaires durant les dix heures du Day 1.

« Je suis à la table de Mickael Gathy, il y a plein d’action. Premier coup, je suis de BB vs le cut-off, je flop deux paires avec 106, je check/call deux fois mais le turn vient Valet, la rivière Valet : pire carte possible, je check/fold sur le troisième barrel. »

La suite : « AK, UTG+1 fait 1 800, c’est payé, je 3bet 7 200, payé, fold. Flop Roi-Dame-8, je c-bet ça fold. » Attends Mathieu, réserve moi juste les gros coups, j’ai plus de 80 joueurs à suivre aujourd’hui moi ! « Gathy fait 1 800, c’est payé une fois, je fais 7 200 avec deux Dames, Gathy fold et l’autre fait tapis ! Je snap-call : il a 66. » Voilà qui est déjà plus juteux. Encore une ? Pontin nous a gardé le meilleur pour la fin : « Deux Rois, Gathy fait 1 800 en MP, je mets 5 800 au cutoff, cold call du bouton. Je le mets sur 99, 10-10, les Valets, les Dames, et aussi As-10, As-Dame suité, ce genre de main. Gathy paie aussi. Flop 8-7-7 Gathy check, je mets 1/4 du pot. Le bouton relance, Gathy fold. Je flat call : je veux garder ses bluffs. Turn 6 : je check, il met 26 000 en se laissant 40 000 derrière. Je pourrais shove mais je préfère encore call, toujours pour ne pas perdre ses bluffs. Il a rarement une quinte ici. Rivière : un 2, check/check. Il muck ! » - Benjo

Michael Gathy
Mickael Gathy, alias le surhomme du poker belge, le seul capable de gagner plus de bracelets que Davidi Kitai…

« Y’a 100 millions sur cette table ! »

Benjamin Constant
Doubler son stack sans même envoyer le tapis. C’est la douce expérience que vient de vivre Benjamin Constant. Arrivé avec 77 000 jetons, l’associé du Club Charron a découvert une table de choix au moment de s’asseoir dans l’Event Center. Justin Bonomo et Jake Schindler dans sa diagonale, Anton Wigg trois sièges à gauche. « Y’a 100 millions sur cette table ! » commente assez justement Benjamin, prêt à boxer contre les millionnaires. « Schindler et Bonomo jouent assez en ligne pour l’instant. Ils ne sont pas les plus embêtants, mais bon, on sait qu’ils ne vont faire aucune erreur. Anton Wigg est un peu plus aggro, il a déjà pris plusieurs spots de 3-bet », observe Constant, qui s’est imposé comme le grand vizir de cette table de Rois.

Schindler Bonomo
« J’ai eu un spot marrant, commence l’amateur. Bonomo open UTG 1 800, Yannick (l’autre français de la table) paie et je 3-bet 4 200 avec 66. Le joueur au CO cold-call, Bonomo fold et le Français paie. Flop. 569, UTG +1 lead 4 000, je call, CO call. Turn 2, il lead encore 15 000, j’hésite un peu, mais je just-call, CO call. River magique 9, nouveau lead 15 000. Là, je just call pour essayer d’induce un shove derrière moi en pensant qu’il a couleur, mais il just call avec 43, alors que UTG +1 muck ses cartes ».

L’autre français en question répond au nom de Yannick Galley. Posté au siège 1, le Provençal a la position sur Jake Schindler et Justin Bonomo, assis juste à sa droite. Alors ça fait quoi d’avoir deux Tops mondiaux comme voisins sur un Main Event ? « Ca m’a réveillé quand j’ai vu ça ce matin, j’étais tout excité, réagit Yannick au moment de la pause. Je me demande encore si j’ai pas eu de chance au seat-draw, ou si au contraire, j’ai de la chance pour l’expérience ». Pour l’instant, les deux Français profitent du moment, sans pour autant partir à la pêche aux requins. - Fausto

Nutsr se réveille à l’heure

Bon départ pour le Team franco-cambodgien. Les trois joueurs alignés sur ce Day 1ABC ont tous pris des jetons, avec Boris Berthomet en chef de file, auteur d’un départ canon. « J’ai trouvé des spots de value » résume sobrement LeBordelaii. Mais en plus de trouver des mains, Boris a valorisé comme un cochon.

Boris Berthommet
Open A9 UTG et c’est défendu par la BB, quand vient le flop J86. « Je c-bet pot, affirme Berthomet qui trouve un call pour voir une jolie turn 5. « 2-barrels 66% et river A, je fais 40 000 dans 30 000 ». L’overbet sera payé et Boris entame sa remontée.

Quelques minutes plus tard, même adversaire, même arme, même dégât. On change juste les positions. Dans un duel de blindes, Boris check-back son 73 et fait de même sur le flop QJ10. Sur la turn J, il reprend les bonnes habitudes. Overbet 4 000 dans 2 400 puis 20 000 river 6 et encore une fois, Boris trouve un client. Déjà bien stacké en début de journée (133 000), LeBordelaii se propulse dans les hauteurs du tournoi avec 250 000 jetons alors qu’arrive les blindes 1 000 - 2 000.

Les collègues ne se portent pas mal non plus. Parti avec 20 000 jetons, Kawsashenko a trouvé un brelan de deux contre top paire pour décoller d’entrée. Quelques coups de grind et voilà qu’il pointe à 72 000 jetons au moment de la première pause. Progression plus tranquille pour le champion de monde Léo Soma qui possède 89 000 jetons, sur les 73 000 qui lui avait été confiés. - Fausto

Sylla sur la bonne voie

On retrouve l’un des héros Français du Day 1C au milieu de la salle de bal du Bally’s. Ahmed Sylla est dans la même forme olympique qu’il y a deux jours : « J’ai deux tells sur deux joueurs. Je les ai tous cernés. J’ai fait un hero call ! » Comme Mathieu Pontin, le comédien a vécu un début de Day 2 très rythmé, sauf que lui parfait déjà de très haut : 170 000 et non les 60 000 de départ.

Sylla
Résultat : après un full, après une paire de Rois qui a résisté aux attaques sur un board dangereux, et après un gros call rivière avec la deuxième paire, c'est avec 300 000 que Sylla entame le Level 7. Soit 300 blindes, rien que ça. Avec un tel capital, on peut comprendre le peu d'empressement de Sylla à rejoindre sa table après la première pause... - Benjo

Un tournoi chasse l'autre

Alex Romero
De remontada il ne sera pas question pour Alex Romero : arrivé au Day 2 avec trente blindes, le dernier des Top Shark a joué sa dernière main avant la première pause de la journée. Nos collègues de Winamax.es nous rencardent : "Je l'ai vu sauter. J'étais en train de noter sa compo de table lorsqu'il relance au bouton avec ses 20 BB. La grosse blinde, qui le couvre et contre qui il a déjà perdu un pot aujourd'hui, fait tapis. Alex paie avec As-9. En face : AK." Pas de miracle sur le board, c'est même l'inverse puisque deux Rois supplémentaires vont s'y glisser turn et rivière.

Très exactement 56 minuts après avoir posté le mot « bust » sur le Whatsapp du Team, Alex nous faisait parvenir une nouvelle update : « In Wynn 1,1k ». Vous l’avez compris, l’Espagnol ne va pas se laisser abattre par ce Main Event inachevé : venu à Vegas pour faire le plus de volume possible, il continuera d’enquiller les tournois à un rythme de stakhanoviste jusqu’à la toute fin de son séjour. - Benjo

File d'attente
La (longue) file d’attente pour les inscriptions directes au Day 2 a permis au Main Event de dépasser les 8 000 inscrits. Il reste encore une petite (toute petite) chance de dépasser les 8 773 joueurs de l’édition 2006…

Level 7 : happy birthday to you, Jackie

Level 7 : 500 / 1 000 BB ante 1 000 Main Event 10 000 $ (Day 2A/B/C)

Jacqueline Burkhart
On le lit çà et là sur Twitter : l'édition 2022 du Main Event manquerait un peu d'ambiance. Le buzz habituel peine à faire entendre son bourdonnement. Même si, depuis nos postes d'observateurs, nous restons aussi occupés que d'ordinaire à courir entre les tables et vous présenter un maximum de joueurs (et n'avons donc que peu de temps pour véritablement prendre du recul et humer l'ambiance), nous ne pouvons donner tout à fait tort aux critiques. C'est vrai : pour le moment, il manque un truc. Même l'entrée de Phil Hellmuth, traditionnellement un moment sympa (si ce n'est ridicule), n'a reçu aujourd'hui qu'une majorité de quolibets en guise de réactions. On espère que l'ingrédient mystère qui fait le sel du Main Event fera son grand retour au cours des jours à venir. On ne se fait pas trop de souci : nous n'avons pas encore vu la bulle, nous n'avons pas encore vécu la course effrénée vers le top 100, nous n'avons pas encore noté de pot à un million, et encore moins à dix millions.
Jacquelin Burkhart
En attendant, nous pouvons remercier les amis de Jacqueline Burkhart, venus perturber le calme du Day 2A/B/C pour offrir à la pro américaine une fête d'anniversaire improvisée. Ballons, cotillons, et chapeaux que tous ses adversaires ont aussi tôt coiffé afin de se joindre à la teuf. L'un d'eux a même proposé de se charger de la confection du gâteau ! Burkhart fête son anniversaire à la table d'Ahmed Sylla avec un tapis avoisinant les 130 000. - Benjo

La croisière paisible d’Adrien Allain

Adrien Allain
Au moment d’arriver au port, Adrien Allain n’a que peu de moyens pour démarrer son voyage. Un petit bateau de pêcheur de 62 000 jetons, loin d’être clinquant, mais assez efficace pour parcourir les fields et tirer du gros. Toujours aussi fin navigateur, Adrien prend les bons vents et deux niveaux plus tard, le voilà déjà sur un deux mats bien plus imposants, riches en denrées et en jetons. Une embellie qu’il doit à une météo favorable.

« Je suis tombé sur une table vraiment faible, inique le jadis vainqueur de la grande régate d’Amnéville en 2011. Les joueurs sont très passifs, aucun 3-bet et les deux seuls compétents ont peu de stack ». Une situation idéale pour augmenter la vitesse.

« J’ai eu un bon spot où je 3-bet As-Dame au Hijack contre UTG +1. Je fais 6 000 sur 2 000 puis le flop vient 742. Je c-bet 4 500, payé, turn K, 2-barrels 14 000, il paie encore et river , il me donk-bet 14 000. Je paie et il me montre KJ ».

Le finaliste EPT trouvera également un autre spot sur une défense de BB avec A10. Il accueillera un c-bet adverse à 2 000 sur le flop A65, check-check turn A, puis sur la river J, Adrien fera 10 000. Overbet, call-muck et à l’aube de la deuxième pause, Allain a doublé la taille de sa caravelle, désormais estimée à 120 000 jetons. - Fausto

Elky revient dans la partie

ElkY
Le faux départ d’hier a été vite corrigé. Attaquant le Day 2 avec 25 000, soit une trentaine de blindes, Elky Grospellier a trouvé rapidement le spot de la remontée. Un open avec paire de 4, un board KJ47J et 3 barrels plus tard, la légende du poker français trouve le double up. « La table est beaucoup mieux qu’hier où il y avait de bons joueurs, et où je n’ai trouvé aucun spot. Là, c’est plus tranquille, j’ai pu remporter pas mal de petits coups » commente le Français, qui compte à présent 90 000 jetons devant lui. - Fausto

Slowroll involontaire

Victor LiveIsRigged
3 joueurs au Day 2 sur cinq pour les vainqueurs du King 5. Victor « LiveIsRigged » Hoogstel (photo) et Sébastien « MooveOnUp » Varenne, deux membres éminents de La Singerie, sont de retour aujourd’hui pour poursuivre leur freeroll sur le plus beau tournoi du monde (le troisième larron sera de retour demain pour le Day 2D). En bons copains, les deux joueurs ne se lâchent pas d’une semelle. Ils sont arrivés tous deux avec 118 000 jetons. Au moment de les retrouver quatre heures plus tard, ils trônent tous deux, devant 187 000 jetons, précisément.

« J’ai slowroll un mec sans faire exprès, j’ai mal lu le board » déclare Victor, premier des deux que je croise. Qu’est-ce que c’est que ce binz ? « J’ai payé 77 en positon, ça vient 722. Il c-bet, je call, turn Q, il 2-barrel je call et là vient la river 2. Dans ma tête, je me dis que je me suis fait counterfeit. Il m’envoie un 3e barrel, j’ai l’impression que je suis mort, puis après quelques secondes, je me rends que c’est bon. Je fais all-in et il me snap tapis 1010. Il faudrait peut-être que je me prenne un café ». -

Sébastien Varenne
Quelques tables plus loin, le collègue Sébastien (photo) suit le même chemin. « J’ai doublé au début sur un énorme coup, un pot à 200 000. C’est mon voisin super aggro à ma droite. Il en fout partout, il raise beaucoup de mains, j’ai fini par le trap avec deuxième flush ». Après leur décollage, la Singerie se stabilise autour des 150 blindes, à l'entame du niveau 600 - 1 200. - Fausto

Derrière chaque bon couvreur se cache un bon indic

Depuis son poste d'observation en table 657, ce n'est pas une, mais deux récits d'éliminations que nous a déroulés Benjamin Constant durant le Level 7. L'occasion de rappeler que notre travail ne vaudrait pas grand-chose sans toutes les précieuses conversations que nous accordent les joueurs, souvent au beau milieu de leur partie. Pour la plupart très généreux de leur temps et de leurs infos, ils nous rencardent régulièrement sur leurs progrès, mais aussi ceux de leurs adversaires et/ou amis. Qu'ils en soient touts remerciés.

Constant nous a tout d’abord appris l’élimination du compatriote Yannick Galley : « Les Rois, contre les As de Schindler ! Il avait perdu des jetons avant, il avait 80 000. » Soit la moitié de son stack en début de journée. On peut donc très bien entamer un Day 2 avec 200 blindes et rester moins de quatre heures à table.

Autre élimination : celle de Grégory Benac. Là encore, Constant n’a eu aucun mal à obtenir l’info : lui et Benac sont associés au sein du Club Pierre Charron. « Une horreur. Il 3bet avec deux As. C’est payé. Flop Roi-9-8, il c-bet, l’autre shove. Grégory joue 45 000, il paie. En face 9 et 8…. » - Benjo

Deuxième étoile pour les Bleus du poker

Foot FR
Nouvelle victoire de la France dans la Coupe du Monde des joueurs de poker ! Désormais une tradition indéboulonnable lors des WSOP, la compétition lancée par Timothy Adams a vu les Bleus s’emparer une nouvelle fois du trophée, grâce à une formation où l’on reconnaît nombre de joueurs qui seront au Day 2D du Main Event demain : le rugbyman David Susigan, Paul Amsellem, Ivan Deyra ou encore Benjamin Hammann. 14 nations étaient engagées, dont un Royaume-Uni fort en nombre, et donc autorisé à aligner deux équipes. Chez les tenants du titre autrichiens, on pouvait reconnaître Fedor Holz. Les Argentins ont bien entendu aligné José Barbero. Et Adrian Mateos a fièrement représenté le drapeau rouge et jaune en compagnie de Juan Pardo, Mario Navarro, Carlos Sanchez et consorts.

Foot FR
Après un clean sheet lors des phases de poule (quatre victoires devant le Royaume-Uni, le Canada, le Brésil, et la Suisse), les Français ont tout aussi bien géré les quarts puis les demi-finales. La finale s'est conclue par un score sans appel de 2-0 face aux Espagnols. Les Bleus du poker accrochent une deuxième étoile à leur maillot : un exploit que seuls les USA avaient réussi jusqu'ici. - Benjo

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Tom Bedell
Pour trouver un tell sur ce joueur, même Davidi Kitai devrait se lever de bonne heure... (Assez curieux que cela soit autorisé au passage).
Tom Bedell
Vous l'avez découvert dans les Winamax Live Sessions espagnoles : ce diable de Tom Bedell est venu à Vegas pour faire perdre la tête aux Américains. Cependant, le joueur de Benidorm avait entamé le Day 2 avec seulement 30 blindes : vu son style ultra-agressif, le Norvégien a soit sauté depuis longtemps, soit quintuplé ses jetons.

Level 8 : au Main Event et nulle part ailleurs

Level 8 : 600 / 1 200 BB ante 1 200 Main Event 10 000 $ (Day 2A/B/C)

"Je me suis laissé envahir par les émotions du Main Event !"

Il y est presque. Encore quelques secondes, et Samy Dubonnet aura réussi son bluff. Un très gros bluff. Un bluff taille ME, comme Main Event. Cela fait déjà trois minutes qu'il a envoyé son tapis - 60 000, tout de même - sur la rivière avec hauteur 10 : son tirage de quinte par les deux bouts n'a rien donné, ne lui laissant qu'une seule option pour remporter un pot garni par un 3-bet adverse préflop, puis deux barrels flops et turns. Cela fait déjà trois minutes qu'il reste de marbre face à un adversaire qui le couvre. Une minute plus tôt, la "clock" a été demandée, et un superviseur s'est pointé, annonçant le protocole habituel : 60 secondes restantes pour réfléchir, pas plus.

C’est à voix haute que son égrenées les dix dernières secondes. "Ten… Nine… Eight… Seven.."

Et soudain, à cinq secondes du but, la ligne d’arrivée dans le viseur : le stress. Le flip. Le drame. Bouffée de chaleur et mains moites.

Samy Dubonnet
Samy se décompose. Samy déraille. Il va rater son bluff ! Son adversaire va payer et l'éliminer du Main Event !

Mais non. Tel un mauvais rêve dont on se réveille en sueur, réalisant que ce n'était qu'un cauchemar, Samy peut souffler. La clock est tombée à zéro. La main de son adversaire est brûlée. Ce dernier les retourne comme pour leur dire adieu : une paire de Valets.

Samy l’a échappé belle. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’étais calme tout du long, je me tenais bien, mon cœur battait normal. Et puis boum. Je me suis laissé envahir par les émotions du Main Event ! » Les bluffs sur le plus gros tournoi du monde ont un goût unique. Et sur celui-ci, Samy a vécu en simultané le Ying et e Yang du poker : il a tremblé comme s’il allait tout perdre… mais il a bel et bien triomphé.

Après ce coup mémorable de tension, et pas mal d’autres joués plus classiquement (lisez : en value), Samy Dubonnet pointe à un très confortable étage : celui des joueurs avant plus de 300 000 unités. - Benjo

Nakache, artiste polyvalent

Elie Nakache
« J’ai fait des choses, j’ai fait des paires, j’ai fait des couleurs » énumère Elie Nakache, qui nous dévoile toute sa palette d’oeuvres du jour. L’artiste a repeint son stack en y ajoutant un peu de vert et de rouge, les deux pigments les plus prisés sur ce début de Main Event. Durant ce Day 2, Elie a également montré ses talents dans d’autres disciplines. Sculpteur de boards, peintre de jetons, mais aussi tapissier et taxidermiste. Le joueur a en effet empaillé deux adversaires sur des confrontations à tapis. A10 contre KJ, ça passe, A7 contre A9, ça passe. Tout réussit à cet artiste, dont le côté sur le marché a déjà dépassé les 140 000. - Fausto

Chilaud apprend les règles aux Américains

C’est en forgeant qu’on devient forgeron, et c’est en jouant qu’on devient joueur de poker. Évidemment, il est tout de même conseillé de lire les règles avant de s’aligner sur un MTT mais combien de joueurs ont appris certaines subtilités du jeu sur un Home Game ou un petit tournoi régulier du coin. Et pourquoi pas les apprendre directement sur le plus beau tournoi du monde ?

Maxime Chilaud
Illustration avec un coup de Maxime Chilaud, qui va permettre à son adversaire de réviser ses bases. Open d’un Américain UTG + 1, call MP, call bouton, et le Français complète avec Q10 depuis la grosse blinde. Q33 sur le flop, tout le monde check et Max passe à l’attaque sur la turn 7. 5 000 dans 12 000… Et clic de l’Américain qui fait 10 000.

Les deux autres joueurs fold et Chilaud complète, pour voir une river Q. Lead 10 000 du Français et tapis 35 000 de son adversaire. Max paie et retourne son full, tandis que son adversaire retourne 77, avant de commencer à célébrer. Stupéfaction à la table, qui gagne l’américain en question au moment de voir que les jetons se dirigent vers le Français. Il a beau avoir deux sept dans les mains et le Français une seule dame, le full de Chilaud est bien supérieur au sien. « On a dû lui expliquer qu’il avait perdu, il s’est pris la tête dans les mains. Et il est parti… ».

Quelques orbites plus tard, Chilaud trouve un autre coup, face à un joueur maîtrisant parfaitement les règles, mais peut-être un peu moins les sizings. Open 4 000 bouton sur les blindes 600 - 1 200, défendu par Max en BB puis c-bet 8 000 sur le flop 94Q. 2-barrels 16 000 sur la turn J et riposte de Chilaud qui fait 45 000. Payé par son adversaire. River 4, Max envoie une autre praline à 50 000, snap fold cette fois par son adversaire. Nouveau bon pot pris par le Français qui compte plus de 210 000 jetons. - Fausto

Plutôt bien Lotti

Romain Lotti
Dans le coin de l’Event Center, un héros français de ces WSOP. Romain Lotti, finaliste du 1 500 $ Monster Stack devant plus de 6 000 joueurs est de retour dans la salle qui l’a vu accomplir ses rêves de TF WSOP. Depuis son exploit, le joueur de cash-game basé à Vegas a eu le temps de redescendre de son petit nuage. « J’ai pris un jour de pause et le lendemain, j’étais aux tables, confie Romain. J’avais pas la tête à faire la fête ou à spew. Le spew, ça sera plutôt un gros voyage une fois le festival terminé ».

Avant de tirer le rideau, il y a tout de même un Main Event à jouer. « Pour l’instant, ça se passe mieux que le premier. J’avais qualifié le Day 2 avec 20 000 et j’étais sorti au bout de deux heures. Là, j’suis arrivé avec 124 000, c’est pas la même chose ».

Le Franco-Italo-Américain a augmenté son stack continuellement depuis le coup d’envoi. « J’ai eu une table très tranquille. J’ai pris des jetons petit à petit, sans besoin de créer de gros pots, ça a rarement été aussi facile », se permet le grinder. Malheureusement pour lui, la sélection est en train de se faire. « Il y avait un bon client au siège 2 qui a été remplacé par cet Anglais (il ne le sait pas encore, mais ce joueur répond au nom de Ben Heath, la terreur britannique des High Stakes) et il y a le Français qui est arrivé au siège 8 (Max Chilaud)", détaille Romain, qui compte 150 000 jetons à l’aube du diner-break. - Fausto

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Level 9 : qui qui qui sont de sortie ?

Level 9 : 1 000 / 1 500 BB ante 1 500 Main Event 10 000 $ (Day 2A/B/C)

Day 2
Concept pas trop compliqué à exécuter pour un reporter fatigué par les tapas de la pause-dîner : faire la tournée d'une vingtaine de joueurs dont il n'a pas encore parlé en ce Day 2A/B/C. L'idée derrière la tête de ce reporter avec un poil dans la main, c'est qu'après sept heures de jeu, il va en trouver plein, de ces joueurs, remplacés par d'autres, et dix minutes lui suffiront pour constituer une petite liste de bustos. Une photo, trois mots rigolos, et zou : il va s'écrire tout seul, ce premier article post-digestion !

Sauf que non : tout le monde était bien assis à sa place, aucun des joueurs que j’avais notés sur mon carnet ne manquait à l’appel. Rémi Castaignon, Leo Soma, Mathieu Selides, ElkY, Jérémy Saderne, Axel Hallay, Jérôme Zerbib, Antoine Labat… tous encore IN à trois heures de la fin de la journée. Bon, si j’en ai tout de même trouvé un. Un qui manquait, je veux dire : personne à la table 510 ne répondait au signalement de Yehoram Houri. En fin de compte, pour choper des infos, le mieux reste de scroller sur son tél comme les homo connectivus que nous sommes devenus. Rageant lorsque l’on s’est tapé tout le voyage pour voir les choses de visu, mais cela m’aura permis d’apprendre, de la bouche du cheval, l’élimination de Victor Choupeaux. Un spot couillu : Choop a squeeze préflop avec As-Roi contre le « maniac » de la table (je cite) puis envoyé 3 barrels sur Q10462. « Snap call par 45, adieu le pot de 400 000. » Ouille.

Dans la même temps, Samy Dubonnet nous apprend l’élimination de Tom Jarry qui d’après Fausto n’aurait quasiment jamais dépassé le tapis de départ. (« A un moment j’avais un gros 65 000 », aurait-il confié à Fausto). Aussi, on aurait perdu Roger Taieb, d’après le chip-count de PokerNews. - Benjo

Un setup, deux setups…

Giuseppe Zarbo
Giuseppe Zarbo a beau être caché au fond de la salle de bal du Bally’s, difficile de passer à côté de son tapis de 360 000 qui attise même la curiosité des journalistes du site officiel des WSOP. « J’avais 147 000 en début de journée », explique le Franco-Italien en racontant une progression régulière (dans un premier temps) puis un gros coup de Nitro avec deux Rois en main. « En face il y a AK, mais c’est pas parti préflop. Je 3-bet à 14 500 après une relance et un call, payé une fois. » Flop : Q72. « Je mets 16 000, il call, puis je fais tapis sur le turn. River : pas d’Ace, pas de pique. » Un peu plus tôt, Zarbo trouvait le plus délicieux des runouts avec Roi-Valet en main : « flop Roi-Valet-8, turn Roi, j’ai pris tous les jetons d’une joueuse qui avait deux 8. » Qu’est-ce que c’est beau le poker, quand c’est facile comme ça. Et si vous pensez qu’il livetard comme Zarbo est incapable de multitabler comme les jeunes, sachez que demain, lors de sa journée de pause avant le Day 3, il sera au Day 2 du gros 1 100 $ avec deux fois la moyenne. Solide. - Benjo

Bigot remet le couvert

Fabrice Bigot
Comme l’année dernière, Fabrice Bigot se fait remarquer dès les premiers rounds et s’installe dans le gang des chipleaders français avec plus 300 000 jetons.

« J’ai trois spots intéressants » affirme Yepaki, qui pré-mâche le travail des couvreurs avec ces sélections pertinentes. Un peu de chance, un peu de hero-fold et un peu de “un adversaire a totalement craqué et m’a livré tous ses jetons”.

Sur la première, tout va très vite. Open bouton, call SB et 3-bet grosse blinde d’un reg compétent. « Je décide de 4-bet jam avec mon A5 pour ses 35 BB. Il a deux Dames, je fais l’As ». Voilà pour la chance.

Sur la seconde, il se fait 3-bet par un papy américain fidèle à l’image qu’on a des papys américains (grosse serrure). « En position il me fait 8 500 sur 2 000, je call avec deux Dames. Flop 626, il mise 16 000 dans 18 000, je call. Turn 2, il fait tapis léger overbet, je fold, et il montrera deux Rois ». Voilà pour le hero fold.

Sur la troisième, Fabrice joue contre un « Brésilien floqué GG poker, le genre de profil qui en met partout ». Open AK UTG du Français qui se fait snap 3-bet par son voisin. La parole revient sur Fabrice qui paie pour voir un K87. « Il fait 50%, je call, turn 4, il fait petit, ce qui est catastrophique, je call river 5, il fait tapis genre 60 000 dans 50 000, je snap-call et il me montre AQ ».

Voilà pour le craquage du Brésilien, qui livre son stack à Fabrice, à plus de 200 BB à l’entame du niveau 1 000 - 1 500. - Fausto

Abou était presque à bout

Abou Sy
« J’étais à une table où le siège 1 (Michael Banducci) était injouable. Pré-flop, flop, turn, river, il mettait une pression sur tout le monde. J’ai essayé de le bouger une ou deux fois, je me suis vite calmé », raconte Abou Sy, qui a vu son malheur écourter par les floors. « Ma table a cassé, et là, je me retrouve avec une table géniale. Je me sens libéré ! Je peux open pas mal de mains et ça monte tranquillement » s’enthousiasme Sy, qui vient de passer la barre des 200 000 jetons. - Fausto

Vous reprendrez bien un peu de Thi ?

Thi Nguyen
« Avec moi, où ça s’écroule, ou ça monte fort » assumait Thi Nguyen en début de journée pour illustrer son style agressif. Pour l’instant, le stack de la joueuse prend la bonne direction. Après s’être installée dans la locomotive, Thi a coupé les maillons qui la rattachaient au reste du train pour partir seule en tête, sur les rails du chiplead. « J’ai eu de la chance, confesse Thi tout en modestie. J’ai fait deux Rois contre deux Dames pour un pot à 240 000 ». Au Day 1, on lui avait confié un stack de 300 blindes, deux jours plus tard, Nguyen possède un stack de… 300BB, sauf que les blindes viennent de passer à 1 000 - 1 500, contre 100 - 200 au départ. À côté d’elle, Frank Kalfon ne vit pas le même tournoi.

« Je vois rien, je suis card-dead et même quand je vois des cartes, je touche rien ! » rumine Frank, qui conserve tout de même 20 blindes, soit un quinzième du stack de sa voisine. - Fausto

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« Mais jamais de la vie c’est aussi grand que le Rio ici ! » - Signé : un touriste visitant les salles de tournois du Bally’s. On en déduit qu’il n’a pas encore mis les pieds dans celle du Paris.

« Je dors ! J’attends demain. Ou de craquer les As. » - Signé : un Guy Pariente pas du tout pressé avec son tapis de 100 000. Pourquoi pas : le Main Event est l’un des rares tournois où cette stratégie ultra-attentiste a des chances de fonctionner.

« Si ça vous intéresse, y’a Romain Lewis qui a 500 000. Enfin je sais pas trop. Peut-être qu’il a 200 000 en fait. » - Signé : un collègue qui n’a pas passé les 15 dernières années à faire des chip-counts.

Winda : « J’ai une table magnifique, ils font des 7x pré-flop, ils open-fold deux Dames face-up… J’espère que je vais pas me faire rattraper par la structure ». T’inquiète pas Loïc, les niveaux durent deux heures, régale-toi.

Deux As contre deux Rois pour un pot à 200 000 jetons sur un Main Event. N’est-ce pas le spot dont tout le monde rêve ? Cédric Seguin l’a eu… Et s’est pris le Roi au flop. « Il reste un 1 100 $ au Wynn, si tu veux Cédric » propose un grinder lors de la pause clope. Snap-call de l’avocat spécialisé dans le poker, qui saute dans le premier taxi.

Tom Jarry
Le vainqueur du FPO Paris 2020 et commentateur Tom Jarry n’a guère vécu de sensations sur cette édition du Main Event

Victor Choupeaux
Victor Choupeaux est OUT : lorsque l'on est prêt à poser ses c**** sur la table, il faut accepter que parfois elles y restent

Level 10 : ligne d’arrivée en vue

Level 9 : 1 000 / 2 000 BB ante 1 500 Main Event 10 000 $ (Day 2A/B/C)

Romain Lewis entame son ascension

Romain Lewis
C'est un Day 2 en forme d'étape de plat qu'a vécu Romain Lewis, avec de longues passées à stagner aux alentours de son tapis de départ, un peu plus de 100 000. "J'ai eu beaucoup de spots pour multi-barrel en bluff, explique le Bordelais, mais à chaque fois j'ai refusé d'envoyer la dernière mise." Ce qui signifie beaucoup de petits pots perdus. "C'est dommage car au showdown, le joueur a montré des mains qu'il aurait foldé sur un bluff, je pense. D'ailleurs, tu trouves pas qu'il ressemble à un peu à George Bush ?" Hmm, un peu, oui, mais pas autant que Steve Brecher. (qu'est-ce qu'il devient ce dernier, d'ailleurs ?) "Mais après, à force de discuter avec de lui, je me suis dit que peut-être il n'était pas le genre de mec à folder sur le troisième barrel." Peu importe : après le dîner, Romain a enfin pu changer de braquet et envoyer un premier vrai beau troisième barrel qui lui a permis d'entamer son ascension dans le Day 2. Toujours contre le faux ancien président américain : "Je 3-bet avec As-4 assortis. Flop : As-9-3. Je c-bet 6 500 dans 21 000, il paie. Turn : 4. Bingo ! Je mets 16 500, il snap call. Rivière : 10. Tout le board est dépareillé, j'envoie 37 500. Snap call encore, et muck." Avec un tapis désormais fixé à 200 000, Romain peut espérer une belle place au classement général du Day 2A/B/C. - Benjo

Loire : à contre-courant

Loire
Même en terminant chipleader du Day 1B, Julien Loire n’avait pas eu le droit à une photo, ni même une ligne autre que son chipcount dans notre coverage. Pour qu’on parle enfin de ce grinder, il a fallu attendre un Day 2… Plutôt médiocre pour sa part, puisque le joueur n’a pas joué une grosse main de la journée. Son gros stack, il se l’est construit en un seul jour, le tout premier.

« J’ai late reg et j’ai doublé dès la première main » déclare le natif d’Amiens, aujourd’hui exilé en Angleterre. Je suis tombé sur un joueur qui a clairement over play. J’open 88 EP, je me retrouve 5-way et ça vient 1086, tout le monde check jusqu’au bouton. Il stab, je check-raise cher, il paie. Turn 10, je fais 80% pot, il snap-call et river 5, je shove pour environ un PSB et il paie 109 ».

À peine arrivé, le Lillois démarre la partie avec un double stack qu’il ne cessera de faire fructifier tout le long du Day 1B, pour terminer la journée avec 254 000 jetons.

De quoi retourner à villa de bonne humeur, et en bonne compagnie. « On est une coloc Australo-Franco-Belge, avec Michael Gathy, Heidi May et les frères Schumacher. On se connaît depuis plus de dix ans, à l’époque de PokerStrategy » raconte Julien, qui mène pour l’instant le quatuor, tous en lice sur ce Day 2. Le grinder online tentera d’améliorer son score de 2019, où pour son premier Main Event, Julien avait trouvé l’ITM. - Fausto

Tout n'est pas si facile

Kool Shen
« J’ai loupé le spot à 300 000 ! » s’insurge Kool Shen dans la zone de pause, où s’entassent des fumeurs de tous les continents. Le rappeur aurait-il perdu un énorme coup ? Pas du tout, juste un pot de 20 blindes, qui l’empêche en effet de passer la barre des 150 BB. « J’ai la quinte max, le mec a deux paires, tout part sur la turn, il me fait le 9 » poursuit Bruno, qui compte encore un très bon stack de 230 000 jetons.

« La table est bien, j’ai remporté pas mal de petits pots et j’ai placé un gros bluff » résume le rappeur, qui m’explique le coup en une mesure avant de se faire avaler par la foule qui rentre dans la salle « Je 3-bet As-Dame, je fais 1/3 sur 9910, je fais très cher turn J et river brique je fais 100 000, il fold ». Pour les sizings exacts, on repassera mais ça très exactement 115 blindes pour attaquer le dernier niveau du jour. - Fausto

Clic-clac, merci Kodak

NIcolas Torossian
"S'il te plaît, vous pouvez me prendre en photo ? Hier vous n'avez pas vu, le joueur à côté de moi ne voulait pas..." Effectivement, notre article du Day 1C à propos de Nicolas Torossian ne comportait aucun cliché : voilà qui est chose faite. Comment se passe ce Day 2, que le Parisien avait entamé avec 83 500 ? "Ça a commencé difficilement, au début j'étais à côté de Florian Ribouchon, on a joué deux spots où j'ai foldé dans le doute. À la pause il m'a dit que c'étaient des bluffs..." Derrières les choses empirent avec une paire de Rois craquée par As-10. "Je suis tombé à 40 000. C'était dur mentalement." Mais c'est derrière un tapis de 100 000 que l'on a retrouvé l'employé de Zoom (vous savez, la boîte dont on a tous installé le logiciel pendant le confinement) durant l'avant-dernier niveau : la fin de son Day 2 se passe un peu mieux. "C'est mon seul tournoi des WSOP, je viens exprès. En 2019 j'étais stacké, cette fois je me le suis offert..." - Benjo

Dans la tête d'un fan

Tony Le
"Trop cool, la série Dans la Tête d'un Pro !" Hé, mais d'où vient ce compliment lancé alors qu'on se promène entre les tables, notre t-shirt Winamax bien visible ? D'un certain Tony Le, actuellement en course dans ce Day 2A/B/C. Le Canadien participe à son quatrième Main Event, et se déclare fan absolu de notre série. "Je n'ai jamais vu de meilleur contenu dans le poker. C'est tout bonnement incroyable de pouvoir écouter et essayer de comprendre comment pensent les joueurs que j'admire. C'est très généreux de leur part de partager leurs raisonnements de cette façon. Tu penses pas qu'ils perdent de l'edge en faisant ça ? Moi, je ne le ferais pas..."

Venu de Vancouver, Tony se décrit comme un joueur de cash-game live, habitué à fréquenter les salles de sa ville à la rechercher de parties à 5/10 $, parfois 10/20 $. DLTDP, ça aide à mieux jouer en cash-game ? « Oui, beaucoup. La série m’a aidé à mieux réfléchir, à organiser mes process pour rechercher les meilleures décisions. Et c’est pareil pour les tournois, même si je n’en joue pas beaucoup. »

Le joueur préféré de Tony ? « Adrian… et aussi Davidi. Ils sont tous les deux brillants. Surtout Adrian, qui donne beaucoup d’infos, détaille ses raisonnements. C’est dingue le nombre d’infos qu’il est capable de retenir. J’ai bien aimé Joao aussi, surtout la saison où il gagne le bracelet. Pouvoir être dans sa tête au moment de gagner, c’est un privilège unique. »

Tony a une question pour nous. « Il est là aujourd’hui, Adrian ? J’aimerais bien le saluer. » On lui répond que la maquina sera là demain, pour le deuxième Day 2. Peut-être Tony et son héros se retrouveront à la même table lors du Day 3 ? « Dans ce cas, j’en saurai plus sur son jeu qu’il n’en sait sur le mien ! » - Alex

Résister à la fatigue, déjà

Le chemin est encore très loin mais le poids et la taille du Main Event se font déjà sentir sur les épaules de bien des participants Il va falloir trouver le second souffle pour tenir jusqu'au 16 juillet Main Event 10 000 $ (Fin du Day 2A/B/C)

Day 2ABC
L'haleine de la Redbull. Les yeux rougis et les paupières qui battent plus lentement. Les bouches qui baillent. Le visage qu'on enfouit dans les mains quelques secondes, avant d'essayer de relever la tête pour jouer la prochaine main. Peu avant minuit, c'est une immense chape de fatigue qui s'est abattue dans les deux salles de poker du Bally's, où nombre de tables étaient désormais vidées au terme de dix heures de poker qui ont vu le field des 2 642 joueurs des Day 2A/B/C se réduire de plus de moitié. Pourtant, tous avaient entamé cette journée dans la foulée d'une, deux, voire trois journées de pauses consécutives. Cette fatigue générale était-elle bien justifiée ? Pourquoi le Main Event semble-t-il plus crevant que tous les autres tournois, alors qu'il n'en est encore qu'à ses chapitres d'introduction ? Hypothèse : parce que chacun sait combien le chemin est encore très, très long. Autre hypothèse : parce que prendre des décisions avec un tapis de 60, 100, voire 200 blindes, cela demande plus d'énergie que de reshove 15 blindes avec As-Roi. Ce soir, tous les joueurs restants ont deux journées de poker dans les pattes : arrivé là, n'importe quel autre tournoi serait au pire déjà fini, et au mieux dans ce "money time" où toutes les décisions se font à 10 ou 20 blindes et où de grosses sont en approche, garantissant un état d'alerte maximal et un influx d'adrénaline constant chez tout le monde. Rien de tout cela en fin de Day 2 sur le tournoi le plus deep du monde : à ce stade, le bout du chemin n'est rien de plus qu'une date sur un calendrier. Et pour tout vous dire, nous aussi sommes bien crevés. Avant d'aller chercher le second souffle du marathonien, dressons le bilan de quelques acteurs de cette journée.

Team W : François et Romain terminent fort

Ils étaient six à monter sur le ring aujourd’hui. À la fin du deuxième round, quatre sont encore debout. Romain Lewis (345 000), François Pirault (254 000), Kool Shen (162 000) et Loic Debregeas (23 000) auront le droit de reprendre le combat samedi. En revanche, pas de Guillaume Diaz ni d’Alejandro Romero, nos deux combattants ayant raccroché les gants en début de partie, sans pouvoir relever leur shortstack.

François Pirault
Les deux premiers cités ont trouvé un sursaut d’énergie dans les dernières minutes. Pendant de longues heures, François Pirault s’est contenté d’esquiver les coups, en attendant l’ouverture pour placer enfin son attaque. Elle est venue lors des cinq dernières mains et là, On_The_Road s’est lâché. Crochet droit, crochet gauche, direct, et un énorme uppercut pour mettre Dan Zack KO et passer de shortstack à chipleader de la table.

« J’ai remporté les cinq dernières mains d’affilée. Un 3-bet, deux c-bet qui passent mais c’est surtout le dernier coup qui me fait décoller. Dan Zack open 4 500 UTG sur la blinde d’un qualifié très tight, je paie A9 en position et BB défend. C-bet 8 000 sur le flop KJ4, je paie, BB fold. Turn 9, il fait 32 000, je call et river 5, il fait 27 000. Je prends mon temps, puis je jam pour 78 000. Il paie assez rapidement, je n'ai pas bien vu ses cartes, mais il me semble qu’il a deux cartes rouges, peut-être une couleur aussi ». Peu importe ce qu’avait Zack, l’Américain met un genou à terre sur ce dernier coup de Pirault, tandis que notre Team Pro peut lever haut son sac, avec 254 000 jetons, soit 100 blindes pour le Day 3. Un petit évènement, puisqu’en quatre participations, c’est la première fois qu’On_The_Road atteint ce stade de la compétition.

Romain LEwis Benjo
Dans le money time, Romain Lewis n’est pas mal non plus. « J’ai fait la sieste après le dinner break et j’ai commandé une pinte pour le dernier niveau, le fameux “beer level”, explique le champion WSOP. Et là, j’ai joué beaucoup plus de mains ! ». Non pas que notre Team Pro était emporté par l’ivresse : il a simplement trouvé du jeu et quelques bonnes inspirations pour soutirer des jetons à ses adversaires. « J’ai pris quelques petites values et un bluff dans un pot 4-bet. Ca fait vraiment plaisir, je n’avais jamais vraiment passé un bon Day 2, et là, c’est un très bon Day 2 » se félicite Romain. - Fausto

Winda
Situation inverse chez Loïc Debregeas, qui, malgré une table en apparence manœuvrable, a subi les assauts répétés d'un joueur très actif assis à sa droite. Ce dernier passera même tout près de porter l'estocade au Top Shark sur l'une des dernières mains de la journée, trouvant un brelan au moment où Loïc avait floppé deux paires. "Quand il mise rivière, c'est un snap-call, il n'y a que cinq combos qui me battent et il aurait joué pareil avec un tirage couleur raté, la top paire du flop, etc. J'aurais même pu relancer, en fait : j'aurais tout perdu !" _Winda n'aura que dix blindes pour entamer le Day 3, mais le dernier entrant dans le Team souhaitait rester positif. "Je n'ai pas vraiment de regrets sur la journée. Et pour le Day 3, eh bien... on ne sait jamais, ça peut partir de là !"

Enfin, Kool Shen. Le rappeur nous a servi le même couplet qu'en fin de Day 1, c'est-à-dire celui d'un joueur rageant contre des occasions manquées. Il est vrai que si cette confrontation entre sa quinte et deux paires ne s'était pas achevée par un full chez l'adversaire, Bruno aurait pu grimper à 300 000. Mais on a essayé de le rassurer : avec 162 000, il n'est pas si loin de la moyenne (180 000 environ) et jouera plus de 60 belles blindes au lancement du Day 3. - Benjo

Français : un bilan (très) partiel

Jérémie Saderne
Non, Jérémy Saderne n'a pas terminé au tapis : c'est avec quasiment la moyenne qu'il reprendra le combat samedi

Après un petit ralentissement le temps de la digestion du dinner break, Thi Nguyen a ré-appuyé sur l’accélérateur dans la « TV room » du Bally’s pour terminer la journée avec plus 450 000 jetons. La grindeuse est suivie de près par Max Chilaud, auteur d’une journée impériale agrémentée de plusieurs coups étonnants. Samy Dubonnet a fait le travail en milieu de journée avant de se stabiliser au-dessus des 120 blindes. Plus de 100 blindes également pour Rémi Castaignon et Benjamin Constant, qui finit la journée avec un carré de Dames pour retrouver de la hauteur. Jérémy Saderne a connu plus de souffrances, mais a su faire preuve de patience pour remonter sur le dernier niveau. Il reviendra avec 60 blindes samedi, juste un peu plus qu’Abou Sy et Mathieu Laponte, qui ont pris quelques sales coups sur la fin de journée. - Fausto

Dans la salle de bal du Bally’s, c’est dans l’agitation qu’Ahmed Sylla a joué ses derniers coups tout en nous contant ses malheurs : une paire de Dames qui se mange les Rois, une paire d’As abandonnée sur un flop dangereux, un voisin de gauche montant un stack de plus de 600 000… Soucieux de préserver à tout prix ses chances au milieu de la tempête, le comédien a joué la sécurité en foldant plus souvent qu’à l’accoutumée. Après une journée en tous points inverses à la précédente, il emballe un tapis amoindri de 83 500. Mais en gardant le sourire et en voyant le verre à moitié plein : "C’est toujours plus de 30 blindes !"

Quentin Roussey
Mission accomplie en revanche pour Quentin Roussey, qui transforme l’essai et conforte sa position parmi les leaders du clan français. Adrien Allain n’est pas bien loin, tandis que Rosalie Petit peut se satisfaire d’avoir transformé un starting stack en plus de 200 000 unités. De son côté, le vainqueur KING5 Victor Hoogstoël tombe en dessous du seuil des 60 000. "J’ai joué de très gros pots… deux avec les As. Je redescends de 200 000, mais bon : j’étais tombé à 15 000 aussi !"

En attendant la publication du classement officiel, un petit extrait collecté par nos soins en fin de journée :

Thi Nguyen 450 000
Quentin Roussey 445 000
Maxime Chilaud 375 000
Fabrice Bigot 365 000
Romain Lewis (Team Winamax) 345 000
Adrien Allain 320 000
Samy Dubonnet 313 000
Rémi Castaignon 280 000
Jonathan Fhima 270 000

Florian Ribouchon
Florian Ribouchon 260 000

François Pirault (Team Winamax) 254 500
Benjamin Constant 250 000
Rosalie Petit 205 000
Romain Lotti 205 000
Kool Shen (Team Winamax) 162 000
Jérémy Saderne 159 000
Jérôme Zerbib 158 000
Nicolas Torossian 155 000
Abou Sy 144 000
Mathieu Pontin (Qualifié Winamax) 125 500
Grégoire Boissenot 105 000
Ahmed Sylla 83 500
Gabriel Devidal 80 000
Victor Hoogstoël (vainqueur KING5) 50 000
Loïc Debregeas (Team Winamax) 23 500

Blindes au départ du Day 3 : 1 000 / 2 500 BB ante 2 500

En ce qui concerne le statut de ElkY, Thomas Eychenne, Leo Soma, Kenny Deffrasnes, Bruno Mandagaran, Mathieu Selides, Giuseppe Zarbo, bref plein de monde, on vous confirmera tout ça dès la publication du classement officiel. Restez branchés !

Ils n’iront pas au Day 3 : Grégory Benac, Elie Nakache, Cédric Seguin, Victor Choupeaux, Tom Jarry, Michael Gathy, Roger Taieb, Meddi Ferrah, Julien Sitbon, Guillaume Diaz, Yannick Galley, Yehoram Houri, Arnaud Enselme…

Kelly Minkin
Ils et elles seront au Day 3 : Patrik Antonius, la future maman Kelly Minkin (photo), Xuan Liu, Ryan Riess, Freddy Deeb, Dylan Linde, Mike Matusow, Jeffrey Lisandro, Elio Fox, Joe McKeehen, Kenny Hallaert, Sergio Aido…

José Alberto López
Double motif de satisfaction pour les collègues de Winamax.es : non seulement le qualifié José Alberto Lopez avance jusqu’au Day 3, mais en plus c’est lui qui mène les troupes espagnoles ! Et dire qu’il s’était inscrit au satellite complètement par erreur…

Karim Rebei
Il est noté comme Algérien sur le site officiel, mais il vit et a fait ses études en France : avec un tapis de presque un million et une activité constante durant le Day 2A/B/C, Karim Rebei est notre quasi chip-leader mystère du jour. Affaire à suivre…

Breaking news : le record est encore en jeu !

WSOP
Un organisateur nous glissait l’info en fin de journée : « La dernière fois, on a eu 350 inscriptions tardives sur le dernier Day 2. Là, il nous en manque environ 450 pour battre le record d’affluence. C’est encore possible. Ca va être juste, mais ça joue encore ! » On garde le champagne bien frais et le sabre dans le fourreau, donc.

Benjo & Fausto

1 260 joueurs franchissent le Day 2ABC

Day 1A : 896 joueurs (officiel) / 631 restants (dont 18 Français) Chipleader : Cedrric Trevino (USA) 317 800 Day 1B : 879 joueurs (officiel) / 634 restants (dont 24 Français) Chipleader : Patrick Hagenlocher (USA) 332 800 Day 1C : 1 860 joueurs (officiel) / 1 376 restants (dont 41 Français) Chipleader : Patrick Clarke (Irlande) 397 200 Day 1D : 4 370 joueurs (officiel) / 3 294 restants (dont 89 Français) Chipleader : Hao Chen (USA) 580 100 Day 2ABC : 2 789 joueurs (officiel) / 1 260 restants (dont 49 Français) Chipleader : Gavin Munroe (USA) 1 061 500

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 2ABC

Top 10

Cartes Jetons

Gavin Munroe (USA) 1 061 500 Karim Rebei (France) 932 000 Nicholas Howard (USA) 810 500 Ariya Iwato (USA) 755 500 Steven Stolzenfeld (USA) 708 500 Ayaz Mahmood (USA) 618 000 Franco Gasparini (Argentine) 584 000 Sergio Castelluccio (Italie) 570 500 Aliaksandr Shylko (Rép. Tchèque) 558 500 Richard Lee (USA) 555 500

49 Français

Romain Lewis

2. Karim Rebei 932 000 35. Thi Nguyen 475 000 49. Quentin Roussey 445 500 60. Giuseppe Zarbo 415 000 85. Maxime Chilaud 375 000 91. Fabrice Bigot 365 000 109. Igor Dursel 345 000 110. Romain Lewis 345 000 145. Adrien Allain 322 000 166. Antoine Lapeyre 311 000

  1. Samy Dubonnet 308 500

  2. Matteo Cavelier 305 000

  3. Jonathan Fhima 293 000

  4. Rabah Ait Abdelmalek 290 000

  5. Rémi Castaignon 285 500

  6. Benjamin Constant 265 500

  7. Florian Ribouchon 259 500
    270. Francois Pirault 254 500

  8. Antoine Labat 232 000

  9. Rosalie Petit 223 500

    Sylvain Loosli

    417. Cyril Peralez 204 000

  10. Léo Soma 200 000

  11. Romain Lotti 187 000
    501. Sylvain Loosli 183 000

  12. Sébastien Varenne 181 500

  13. Thomas Eychenne 165 000
    588. Bruno ‹ Kool Shen › Lopes 162 000

  14. Nicolas Torossian 161 500

  15. Julien Loire 160 000

  16. Romain Bremond 159 000

    Jérémy Saderne

    605. Jérôme Zerbib 158 000
    621. Jérémy Saderne 155 000

  17. Thomas Deleiris 154 000

  18. Bruno Mandagaran 138 500

  19. Abou Sy 127 000

  20. Mathieu Pontin 125 500
    ???. Quentin Guivarch 119 000

  21. Eric Bensimhon 116 000

  22. Harry Touil 102 000

  23. Steven Onan 96 000

    Virgile Turchi

  24. Grégoire Boissenot 85 000

  25. Ahmed Sylla 83 500
    991. Virgile Turchi 82 000
    1 053. Gabriel Devidal 70 000
    1 084. Benjamin Souriau 63 000
    1 106. Victor Hoogstoël 57 000
    1 133. Kenny Deffrasnes 52 000
    1 181. Ludovic Periaux 44 000
    1 238. Loic Debregeas 23 500

    Le reste du field (sélection)

    Aylar Lie

    37. Jesse Sylvia (USA) 469 000

  26. Fahredin Mustafov (Bulgarie) 427 000

  27. Timur Margolin (Israël) 384 000

  28. Ali Imsirovic (USA) 379 500

  29. Kelly Minkin (USA) 363 500

  30. Ognyan Dimov (Bulgarie) 359 000

  31. Kevin Gerhart (USA) 347 500

  32. Giuseppe Pantaleo (Allemagne) 333 000
    165. Aylar Lie (Norvège) 311 000

  33. Ryan Riess (USA) 275 500

    Virgile Turchi

    240. Dan Smith (USA) 267 500

  34. Jared Jaffee (USA) 254 500

  35. Gianluca Speranza (Italie) 247 500

  36. Cary Katz (USA) 240 000

  37. Sergio Aido (Espagne) 238 000

  38. Freddy Deeb (USA) 231 500
    332. Benny Glaser (UK) 229 500

  39. Mike Watson (Canada) 228 500

  40. Asi Moshe (Israël) 227 500

  41. Anatoly Filatov (Russie) 218 500

    Anton Wigg

    383. Anton Wigg (Suède) 213 500

  42. Dylan Linde (USA) 210 500

  43. Paul Michaelis (Allemagne) 187 000

  44. Ben Lamb (USA) 180 500

  45. Igor Yaroshevskyy (Ukraine) 178 500

  46. Jennifer Shahade (USA) 177 000

  47. Maurice Hawkins (USA) 173 000

  48. Ludovic Geilich (UK) 144 000

  49. Elio Fox (USA) 140 500

  50. James Romero (USA) 130 000

    792. Jake Schindler (USA) 121 000

  51. Seth Davies (USA) 118 000

  52. Joe McKeehen (USA) 118 000

  53. Kenny Hallaert (Belgique) 96 000

  54. Talal Shakerchi (UK) 85 000

  55. Brian Rast (USA) 82 000
    1 073. Brian Hastings (USA) 65 000
    1 204. Jacqueline Burkhart (USA) 37 000
    1 216. Matthias De Meulder (Belgique) 32 000

    Blindes au départ du Day 3 : 400 / 800 BB ante 800

Level 6 : World of Series of Grosse File d’Attente

Level 6 : 400 / 800 BB ante 800 Main Event 10 000 $ (Day 2D)

Patientez, un record va peut-être se pointer

Attente Day 2D
"Je dois faire la queue ? Mais pourtant je suis déjà inscrit !" "Euuuuh... c'est la file d'attente pour le Main Event ? Vous êtes sûr ?" "Bonjour, sur mon ticket il y a écrit "Late", vous savez où se trouve la table "Late" ?" "Où est la fin de la file d'attente ? Je ne la vois pas." "Fuck me !"
Attente Day 2D
Aux alentours de onze heures, votre serviteur s'est transformé en agent de la circulation du Main Event, en compagnie de Kevmath, le taulier de la twittosphère poker. Il nous a fallu guider des dizaines de retardataires arrivant dans une salle de bal de Bally's qui ressemblait au quai de la ligne 13 un jour de mouvement social. Les attendait une queue longue comme un serpent tropical, dont on ne pouvait voir ni le début ni la fin. Chacun de ces joueurs avait déjà réglé son inscription de 10 000 $, mais il leur restait encore une dernière étape cruciale avant de commencer la partie proprement dit : atteindre le bureau des "Late Registration", où leur serait remis leur seat draw et leurs jetons. "A vue de nez, tous ces joueurs ne seront pas assis avant deux heures", a glissé Kevmath. À ce moment-là, leur tapis de 60 000 ne vaudra plus que 50 blindes...
Attente Day 2D
Mais en soi, cette cohue et de bon augure : ces 400 et quelques joueurs (estimation non-officielle) arrivés à la toute dernière minute pour disputer le Main Event nous rapprochent un peu plus du record de 8 773 inscrits établi en 2006.

To the over 400 players who purchased a Late Registration seat for Day 2D of the Main Event, your patience is appreciated as we get everyone seated as quickly as possible.

— WSOP (@WSOP) July 8, 2022

Les inscriptions vont rester ouvertes durant les deux premiers niveaux du Day 2D. Alors viendra moment de faire les comptes... et de découvrir si ce putain de record est battu ou non.

Dumont, drafté parmi les premiers

Nicolas Dumont
Il fut le deuxième meilleur français du Main Event 2021 organisé à l'automne (23e pour 242 000 $) : Nicolas Dumont est de retour à Las Vegas. Et maintenant que le Big One a retrouvé son créneau estival habituel, le vainqueur de l'EPT Monte Carlo 2018 peut goûter de nouveau à son plaisir favori à Sin City : la NBA Summer League. Las Vegas ne dispose pas de franchise NBA (pas encore !), mais chaque été les rookies les plus talentueux du pays se rendent dans le Nevada pour le championnat d'inter-saison. L'occasion pour les entraîneurs de tester de nouvelles combinaisons et mettre en avant les jeunes talents les plus prometteurs. "J'ai vu les Magic d'Orlando contre les Rockets de Houston, c'était très intéressant, car il y avait le joueur drafté le premier cette saison, Paolo Banchero. Il y aura aussi un Français, Killian Hayes, qui joue pour les Pistons de Detroit." En somme, Nicolas Dumont vient à Las Vegas pour assouvir sa passion pour le basket : ce Main Event des WSOP ne représente rien de plus qu'une coïncidence..."Oui, c'est un peu ça", sourit l'amateur. Sur le Day 1, je n'ai pas eu mal à la tête une seule fois, je n'ai joué que des petits pots. Je suis arrivé il y a quatre jours, j'ai eu le temps de faire une 20e place sur un tournoi au Venetian." Sur ce Day 2D, Nicolas Dumont entame le deuxième quart-temps avec un tapis de 138 000, soit 172 blindes. - Benjo

Faire une pause, c'est important

Virgile Deblangy
Depuis le début de ce Main Event, on a déjà spotté pas mal de qualifiés Winamax ayant remporté leur ticket à 10 000 $ sur des Expresso à 25 €. Et à chaque fois, l'histoire est assez improbable. Celle de Virgile Deblangy est bien dans la lignée des précédentes. "Je ne jouais plus du tout en Expresso, et je m'y suis remis pour essayer de gagner le ticket. Un jour, j'étais en pause à mon travail, j'en ai lancé trois ou quatre. La connexion était mauvaise, mais je suis tombé sur le bon. Et sur la première main, je double avec deux Dix contre deux Valets, le 10 tout de suite au flop !" Et voilà donc l'Amiénois au Day 2 du plus beau tournoi de la planète pour son premier voyage à Vegas, qu'il a tenu à ne pas faire en solo : "Je suis venu avec Madame, on est arrivé il y a trois jours et on a déjà visité la Valley of Fire." En temps normal, Virgile est davantage un joueur online : "Ce n'est que mon dixième tournoi live à peu près, j'ai juste fait un 1 000 $ une fois. Sinon, je joue en MTT sur Wina sous le pseudo Abagnale.f, j'ai gagné deux Wina Series, fait 2e du Main Event, j'en ai gagné beaucoup d'autres." S'il n'est donc pas le plus expérimenté de sa table sur le poker en dur ("J'ai checké, ils comptent tous entre 100 000 et 600 000 $ de gains en live et jouent entre 500 et 5 000 $ de buy-in"), le joueur de 33 ans, qui a vécu du poker pendant cinq ans dans le passé ("Mais j'ai arrêté pendant un an, on a acheté une maison...") et y joue depuis une dizaine d'années, a tout de même des arguments à faire valoir. Après un Day 1 qui s'est plutôt bien passé, malgré un dernier niveau difficile, Virgile joue ce tournoi "sans pression. Tout est parti de 25 €... Aujourd'hui, je vais attendre les bons spots et être patient." Ce tournoi risque en effet de durer un peu plus longtemps qu'un Expresso... - Rootsah

À l'instinct

Steve Berdah
Steve Berdah, lui, est un joueur bien plus expérimenté en ce qui concerne le poker en live. "J'ai beaucoup joué en cash-game Omaha au cercle Gaillon notamment, mais aussi à l'ACF, même si cela fait quatre ou cinq ans que j'ai arrêté pour me concentrer sur les tournois. Je crois que j'ai touché mes premières cartes à huit ans, et je joue au poker depuis que je suis en âge de le faire. Je fais généralement deux ou trois déplacement par an sur le circuit, notamment pour les EPT à Barcelone et Monte-Carlo, qui sont les plus beaux. Je fait les tournois de 2 000 à 10 000 €. C'est ma troisième fois à Vegas, et mon deuxième Main Event." Arrivé il y a dix jours en compagnie de son meilleur ami Mickael Guenni, lui aussi en lice dans ce Day 2D, Steve s'est donc donné le temps de récupérer du jetlag, pour faire parler ses qualités de joueur de live. "Je suis un joueur instinctif, explique le Parisien. Je ne suis pas un matheux, je ne parle pas le langage poker, même si je regarde des vidéos pour progresser. Mais je n'ai pas de coach." En tout cas, Steve adore jouer ici aux Etats-Unis : "Je n'aimais plus trop la mentalité des tables de cash game parisiennes, pas très friendly... C'est mieux en Espagne, c'est mieux ici. Il fait beau, il y a une super organisation..." Après avoir entamé le Day 2 avec un tapis de 80 400, Steve est en tout cas bien rentré dans sa partie : durant la dizaine de minutes que nous avons passé avec lui, nous l'avons vu relancer, 3-bet et déjouer un bluff adverse en payant deux mises sur un tableau 5-10-6-3-3, la dernière pour environ 11 000 jetons. Son adversaire annonce "hauteur 9", et Steve montre un K-10 bien suffisant pour emporter le pot. "J'ai eu de la chance au tirage, il n'y a pas de gros tapis, et la table n'est pas trop aggro. J'aime bien." Steve pointe donc 110 000 jetons après 45 minutes de jeu. Et de faire parler encore plus son instinct - Rootsah

Après le foot, le poker ?

Julien Perouse
Julien Pérouse a démarré la journée juste au dessus des 100 000, et semble également plutôt satisfait de son seat draw, lui qui a direct buy-in ce Main Event : "C'est full américain, il n'y a aucun pro. J'étais pratiquement chipleader, j'ai chatté le tirage." Le plan pour la journée ? "Rester solide et discipliné", même si Julien a déjà été contraint de montrer un petit bluff en BvB, ce qui va lui donner une image "bluffy", selon ses propres termes. "Je vais restrer dans ma zone, même si je devrais m'adapter à mes adversaires". Objectif ? Remporter un second titre de champion du monde sur ce Vegas : "Je faisais partie de l'équipe qui a gagné la Coupe du Monde de foot des joueurs de poker hier. Un bon Day off..." Mais le plus dur commence : remporter un titre qu'aucun Français n'a jamais accroché à tableau de chasse. - Rootsah

Pas de jetons, mais beaucoup de kiff

Moins bien loti en jetons que la majorité de ses compères français, Hassan Fares a commencé la journée avec 17 400. "Je n'ai pas eu de jeu au Day 1, et quand j'en ai eu j'ai raté les flops", déplore le regulier des tournois de Marrakech. Mais pas de quoi doucher l'enthousiasme d'Hassan, qui malgré sa grande expérience du poker en live ne vit actuellement que son second voyage à Las Vegas en compagnie de ses amis de Dakar. "Je kiffe ! Je suis arrivé il y a dix jours pour absorber le décalage horaire. En attendant le Main, j'ai fait un 1 700 $ et un 3 500 $ au Wynn, dont j'avais fait 14e la dernière fois. La prochaine fois, je viendrai mieux préparé..." Mais Hassan, qui avait encore perdu quelques plumes quand nous sommes passés, le voir, compte bien "se battre" pour revenir dans la partie. "Si je remonte, ce sera une autre histoire". Une belle histoire, assurément. - Rootsah

Ici c'est Paris

Taille du Day 2D oblige, la salle de bal du Paris est beaucoup plus remplie qu'hier. Nombre de Français vont entamer leur Day 2D très, très loin de nous (nos postes de travail sont au Bally's, à environ un kilomètre de marche), parmi lesquels deux très gros stacks, et le détenteur d'un bracelet WSOP :

Mathieu His
Mathieu His a multiplié son stack par cinq durant le Day 1 (316 000). À sa première table du Day 2D est installé un certain Adrian Mateos, bien moins fourni lui (62 000).
Steve Savio
Steve Savio est arrivé à Las Vegas fort de trois victoires en lives acquises dans le sud de la France en 2022 : une bague WSOP Circuit (Cannes, en avril), un High Roller FPO (La Grande Motte, en mai) et un Mini Unibet DeepStack Open (Aix-en-Provence, juin). Savio entame le Day 2 avec 260 500.
Thomas Cazayous
Il fut l'un des héros d'un été 2019 riche en bracelets pour le clan français : Thomas Cazayous. Le vainqueur d'un 6-max à 3 000 $ avait fait l'impasse sur les WSOP organisés durant l'automne 2021 : le voilà de retour juste à temps pour le Main Event, avec un tapis de 115 000 monté durant le Day 1D.

La structure du Day 2D

TV crew
Cinq niveaux de deux heures, des blindes qui augmentent sans se presser et des pauses entre chaque Level. À noter : la taille gigantesque du field du jour (3 296 joueurs) a provoqué un petit retard à l'allumage. Une petite vingtaine de minutes qui décaleront la fin du Day 2D aux alentours de 23h45.

Level Blindes BB Ante
6 400 / 800 800
7 500 /1 000 1 000
8 600 /1 200 1 200
9 1 000 /1 500 1 500
10 1 000 /2 000 2 000

Téléchargez la structure complète du Main Event

Main Event 2022 : le programme

Jeff Platt
C'est aujourd'hui que les inscriptions pour le Main Event vont - enfin ! - se terminer, à la fin du Level 7. On devrait être fixés quant à l'affluence totale aux alentours de la pause-dîner... Record ou pas record ? Plus que quelques heures de patience pour le savoir !

Dimanche 3 juillet Day 1A
Lundi 4 juillet Day 1B
Mardi 5 juillet Day 1C
Mercredi 6 juillet Day 1D
Jeudi 7 juillet Day 2A / 2B / 2C
Vendredi 8 juillet Day 2D
Samedi 9 juillet Day 3
Dimanche 10 juillet Day 4 (jour de bulle)
Lundi 11 juillet Day 5
Mardi 12 juillet Day 6
Mercredi 13 juillet Day 7
Jeudi 14 juillet pause
Vendredi 15 juillet Finale (jusqu'à 4 joueurs)
Samedi 16 juillet Finale (fin)

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Level 7 : tic toc tic toc tic toc

Level 7 : 500 / 1 000 BB ante 800 Main Event 10 000 $ (Day 2D)

Il reste aux derniers indécis trois heures pour rejoindre le Main Event, et apporter sa contribution à l’établissement d’un nouveau record ! Aux dernières nouvelles, il ne manquerait plus qu’une centaine d’inscrits pour dépasser les 8 773 joueurs de l’édition 2006…

Beam me up, Scotti

Timothée Scotti
Nous arrivons à la table de Timothée Scotti au moment où celui-ci vient de placer un bet de 7 000 depuis le hi-jack, sur un turn 2965. Son seul adversaire est de BB et s’empare de deux jetons pour placer un check/raise à 26 000. Un montant qui ne lui laisse pas beaucoup de jetons derrière. Scotti prend tout le temps de la réfléxion, et finit par relancer pour un total de 57 000. Le reste du tapis adverse part, il est temps de retourner les jeux :

88 pour le joueur à tapis,
K9 pour Scotti qui a donc pris la bonne décision.

La rivière est une brique complète. On perd un joueur, tandis que Scotti (que nous avions rencontré ici à Vegas en 2018, après sa 229e place sur le Main Evnet) passe la barre des 230 000 jetons. - Benjo

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« Hé, bonjour Matthias ! » - Signé : un reporter Winamax à l’adresse de l’un des frères De Meulder venant à sa rencontre hier, en début de Day 2A/B/C. Problème : le reporter s’est immédiatement rendu compte qu’il ne savait pas s’il venait de croiser Mathias, ou bien Christophe. C’était déjà régulièrement le cas lorsque les deux jumeaux les plus célèbres du poker belge tournaient sur le circuit EPT, au début des années 2010. Quoiqu’il en soit, ils seront au Day 3 demain, avec un stack de 213 000 (pour Christophe) et 32 000 (pour Matthias).

« J’ai fait le circuit EPT à l’époque… Hé bien croyez-moi, les buffets du petit-déjeuner dans les hôtels cinq étoiles étaient de la merde. De la merde ! » - Signé : le toujours aussi bougon Tim Vance, qui ne s’est jamais remis d’avoir chatté un EPT à Copenhague il y a quatorze ans.

« Pas la force de faire la queue maintenant. Quelqu’un veut jouer en 100/200 $ au Paris ? » - Signé : un Doug Polk qui vient d’atterrir à Las Vegas mais n’a guère envie de se farcir l’attente pour late reg.

Dan Cates
Le Day 2A/B/C avait eu son Dark Vador avec Phil Hellmuth : le Day 2D a vu débarquer Dan Cates en late reg et en tenue de dragon. On espère au vainqueur du PPC 50K un Main Event un peu plus long que celui de Phil (moins de deux heures !)

Benjo Pierre
Votre serviteur monitorant les progrès de Pierre Calmusa. Rien à signaler après trois heures de jeu : LeVietF0u oscille aux alentours des 90 000, soit presque 100 blindes à ce stade du Day 2D

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Level 7 : dernier appel avant fermeture des portes

Level 7 : 500 / 1 000 BB ante 1 000 Main Event 10 000 $ (Day 2D)

Ultime salve de news avant la clôture des inscriptions !

Quand faut y aller, faut y aller

Mathieu Rabalison
Au poker, il faut parfois poser les "balls" sur le tapis. C'est exactement ce que vient de faire Mathieu Rabalison, sur la dernière main avant la première pause. Tombé à 65 000 après avoir débuté la journée à 146 000, en perdant notamment deux Valets contre deux Dames, le Français commence par payer une relance d'un joueur en early avec 54, puis mise 1 700 sur un flop 974. Payé, avant que son adversaire ne lead le turn 6, pour 2 000. Mathieu suit encore, et après un check adverse sur la river J, le Français décide carrément d'overbet à tapis pour 52 000 avec sa maigre paire de 4, transformée en un bluff osé. Son opposant passe gentiment 9-8...

Le vainqueur de l’UDSO Divonne (2018) nous explique son raisonnement : « Ces joueurs-là, ils aiment miser leur équité dès le début. Quant il check river, il n’a pas deux paires par exemple. Par contre, l’erreur aurait été de faire 15 000. Là, avec mon tapis, je lui demande une très grosse partie de son stack. Contre ce genre de profils, il faut faire ce genre de coups, si tu n’as rien touché river, comme moi ici. En plus, c’est la dernière main avant le break, il m’a vu perdre des coups avant… Ce n’est pas un play GTO, c’est un play de live. Même si parfois on n’a pas envie, il faut prendre ce genre de décisions. En tout cas, ça fait plaisir de prendre ces spots », sourit celui qui nous confie être ici en vacances grâce à ses RTT. « Mais je suis là pour gagner, même si j’ai envie de rentrer, car je suis papa depuis peu, et partir grinder trois semaines, ce n’est plus la même chose. » Malgré le besoin de revoir sa progéniture, on sait désormais que Mathieu n’hésitera pas à prendre les décisions qui s’imposent pour rester encore quelques jours à Vegas… - Rootsah

Par où t’es rentré, on t’a pas vu sortir

Arthur
Dans ce Day 2D placé sous le signe des retardataires, on en connaît un qui a particulièrement soigné son entrée tardive. Car l’avion d’Arthur Coirault n’avait même pas encore atterri à l’aéroport de McCarran que des milliers de joueurs avaient déjà été éliminés. « Je suis arrivé hier soir », confirme le Français, qui travaille à Londres comme courtier dans le secteur des matières premières (dont une en particulier qui fait tant l’actualité ces jours-ci : le gaz). Si Coirault s’est couché tôt après avoir check-in son hôtel, sa journée de vendredi a commencé bien plus tôt que celles de ses adversaires. « Avec le jet-lag, je me suis réveillé à trois heures du matin. J’ai fait un peu de sport, puis je suis venu ici. » Aux aurores se tenait le satellite de la dernière chance pour les WSOP… « Coup d’envoi à huit d’heures du matin, 1 100 $ l’entrée, niveaux de dix minutes. Super turbo ! » Peut-être pas très bien réveillé, Arthur n’a pas très bien joué sa première main, c’est rien de le dire : « J’ai paire de 9, le flop tombe Roi-5-6, je veux miser 400… mais je mets 4 000 ! Le tapis de départ était de 10 000… »

Pour gagner l’un des 5 tickets en jeu, Arthur sera donc passé par la case re-entry. Mais après 90 minutes de queue au bureau des Late Regs, l’essentiel est fait : il s’est glissé au sein du plus beau tournoi du monde juste avant que les portes ne se referment. Un vieux rêve, selon lui. « J’ai toujours voulu jouer le Main Event. Mais ces dernières années, je me suis marié, j’ai eu des enfants, j’ai manqué de temps. » Arthur était de la partie au WPO Madrid, mais il n’est plus le joueur assidu qu’il était. « J’ai commencé jeune, j’ai fréquenté le Wagram, les vieux cercles parisiens. Aujourd’hui, j’ai 34 ans, je suis un récréatif…. » - Benjo

La guerre de Boutot

Stéphane Boutot
Cela faisait trois ans qu’il attendait ça :Stéphane Boutot est enfin venu faire son premier Vegas. Son voyage était prévu de longue date, et il profite même de la chambre d’un ami, Thomas De Leiris, qui a gagné son package sur un autre site français. Avec Stéphane, nous avons affaire à un bon régulier de Winamax, qui a notamment terminé 8e du 4 Million Event en septembre sous le pseudo de « L0sProblemos » « Je fais les sessions du dimanche, je joue les Series. Ici, je suis arrivé pour le Mini Main Event. Je joue le Main Event notamment grâce aux gains du 4 Million Event [plus de 30 000 €, NDLR] et je suis stacké. » Ingénieur en informatique dans la vie et connu sur le forum ClubPoker sous le pseudo de Nutsinho, Stéphane Boutot est également l’un des précurseurs du Twitch Poker en France : « J’ai démarré en 2010, j’étais l’un des premiers streamers poker, j’avais 40 viewers, mon pseudo était Mysticyta. » En live, le résident castrais a également une petite expérience : il joue souvent à La Grande-Motte, et a fait le dernier SISMIX. « J’ai aussi joué le FPS Etudiant en 2011, c’est là où j’ai rencontré Thomas, et c’est un peu là où j’ai démarré. » Pour l’instant, le baptême du feu de Stéphane se passe plutôt bien : « Je suis actuellement à 117 000, avec un pic à 130 000, après avoir démarré la journée avec 108 000. Je suis aussi descendu à 80 000 en perdant un pot avec les As contre Valet-Dix, qui a fait deux paires au flop. » (Si vous voulez plus de hand histories, on vous invite à consulter son compte Twitter). En tout cas, Stéphane profite de son moment, car il avoue qu’il n’est pas près de revenir à Vegas de sitôt après la naissance de son premier enfant. « Pour l’instant, j’ai monté des jetons sur tous les tournois que j’ai joué, sans faire ITM. J’aimerais bien un premier drapeau américain ! » À sa table, Matthieu Rodriguez a en revanche quitté ce Main Event, avec 7-7 contre 9-9 pour ses 13 dernières blindes. - Rootsah

Une sortie trop cash

Pierre Gineste
On l’a déjà évoqué à plusieurs reprises dans ce coverage : sur le Main Event, on a le temps. Ce ne semble pas être le cas de Pierre Gineste. Le Français a ainsi tenté LE gros bluff de son tournoi durant le level 7 : « Le cut-off relance à 2 000, je 3-bet 6 500 au bouton avec 52, et il paye. Je c-bet à 2 000 sur A-J-8, il suit. Sur le turn J, je mise le pot, environ 19 000, et il paye. Sur la river, un As, je fais tapis, je le couvre légèrement, et il paye avec A10. » Pierre avait cependant un objectif bien précis pour tenter le diable dans ce Day 2. « Je suis épuisé. Au Day 1, je dormais sur la table. Alors c’était soit je montais un gros tapis, soit je rentrais à la maison. » C’est malheureusement le deuxième scénario qui va se produire : après avoir doublé une première fois ses derniers 14 000, Thomas 3-bet shove au bouton avec K9, mais tombe contre As-Roi, et quitte donc son premier Main Event. « Il faut tenter des choses », conclut-il. Joueur de cash game online sur des limites oscillant entre la NL500 et la NL5000 de temps en temps, Pierre va pouvoir aller se reposer avant de s’attaquer aux tables de cash de Vegas. - Rootsah

La quinte maman !

Gaelle Baumann
« Regarde, elle avait 30 000, et elle a plein de jetons maintenant ! » Notre photographe Caroline est enthousiaste en voyant le tapis de Gaëlle Baumann, qui nous explique comment elle a opéré cette remontada : « J’ai gagné des petits pots pour remonter à 70 000, puis après une relance UTG je paye au cut-off avec Q10. Les blindes payent, et le flop vient AJ2. Après deux checks, UTG mise 3 600, je paye, la small blind relance à 9 000, la BB passe, et le joueur UTG suit. Je paye également pour voir le turn, un magnifique K. La small blind mise 21 000, le joueur UTG passe, et je suis. Sur la river 6, il shove et je paye donc pour mes derniers 36 000. » Voilà donc un double-up rondement mené qui permet à la Strasbourgeoise de continuer à croire à un nouveau deeprun dans ce tournoi qui lui réussit si bien. - Rootsah

Anecdotes, statistiques et citations à la con

On passe à côté de Simon Wiciak, qui pointe à 160 000 après avoir débuté à 119 000. « J’ai relancé à 1 600 deux Rois, payé trois fois. J’ai c-bet 1 600 sur A-K-8, c-bet à 2 000 sur le flop, fait le pot, soit environ 8 000, sur le turn. et enfin demandé le tapis de mon adversaire sur une brique river. Il lui restait 25 000. » En tout cas, LURAKEN est à l’aise à sa table, qu’il qualifie de « bonne ». « Je me sens bien, je n’ai pas besoin de forcer aujourd’hui. »

Lui n’est venu que pour jouer ce tournoi : installé au Venetian, Guillaume Dupuy dispute son troisième Main Event. « J’ai démarré à 80 000, et je suis à 110 000 maintenant, renseigne le régulier de nos festivals live. J’ai quasi fait la bulle en 2018… Mais là, j’ai une bonne table, avec que des Américains. Il y a quatre joueurs moyens-faibles, la stratégie est de disputer des coups contre eux, et de rester deep, avec un tapis au dessus de 80 blindes. Ce tournoi permet de prendre son temps. »

Johnny Chan
Arrivé tardivement en ce Day 2D, comme des centaines d’autres joueurs, Johnny Chan n’a pas tardé à catapulter son stack de 60 000 au-dessus de la barre des 200 000. Largement retraité des WSOP, le décuple détenteur de bracelets n’a semble-t-il par perdu le coup de main.

Cap Haddock Croisé dans la file d’attente au Paris : Nicolas Burtin. Avec huit mois de retard sur ses camarades des shérifs, Cap_Haddock va enfin profiter de son package freeroll remporté sur le KING 2021 !

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Level 8 : l’orga nous fait languir

Level 8 : 600 / 1 200 BB ante 1 200 Main Event 10 000 $ (Day 2D)

Nous partons en pause-dîner sans aucun chiffre de participation définitif à se mettre sous la dent, ni le prize-pool ! Grouillez-vous les orgas, toute la planète poker s'impatiente !

Matthieu paye sa tournée

Matthieu Teffaud
"J'ai appris à jouer dans un bar. C'est vraiment là que j'ai chopé le virus du poker." Voilà comment se présente Matthieu Teffaud, quand nous allons à la pêche aux infos pour en savoir plus sur ce joueur plutôt volubile. Et pour cause : Matthieu est le vainqueur 2022 de Red Cactus, un circuit qui organise des tournois de poker gratuits dans les bars de France et de navarre. "On joue tous les mardis." Le but ? Se qualifier pour des finales régionales, et ensuite la grande finale nationale, qui offre un package pour le Main Event des WSOP à son vainqueur. Et ce package, c'est bien Matthieu qui l'a gagné, en venant à bout de plus de 200 joueurs dans un winner-takes-all hyper deepstack sur deux jours, et surtout à fort enjeu. Autant dire que l'on n'a pas affaire à un simple chattard : "J'ai aussi gagné un autre challenge pour aller jouer un EPT, et j'ai déjà remporté des tickets sur Winamax, notamment pour le Wonder8 au Club Montmartre. Je n'ai pas déposé d'argent sur un compte de poker online depuis quatre ans."

"C'est un vrai joueur de live, renchérit son pote Lahcene, son premier supporter, venu avec lui pour ce périple et avec qui il partage sa chambre au Venetian pour ce séjour. Il est bon sur les tells, il fait de bonnes lectures, il arrive vite à cerner qui est qui à table, il est bon sur la connaissance des profils. Et il n'a pas d'orgueil à table. En plus, il a une liste de choses à respecter pour ce tournoi, particulièrement celle de jouer son jeu. Son autre point fort est aussi de faire parler les gens à table, même si là c'est un peu plus difficile en anglais. Et depuis le début, c'est pas de sorties, et pas d'alcool." Il y aurait pourtant de quoi se perdre à Las Vegas, d'autant que Lahcene n'est pas le seul à supporter la star : "Nous sommes une dizaine, explique Matthieu. Les autres jouent les tournois annexes, on est la Team de Maisons-Laffitte. On vit notre rêve. D'habitude, on ne joue même pas d'argent." Si vous voulez faire plus ample connaissance avec le personnage, vous pouvez aussi écouter son passage sur Club Poker Radio en avril (S22, EP15). Matthieu possède encore une cinquantaine de blindes pour poursuivre son rêve dans ce tournoi. - Rootsah

Wait and see

Jérémy Malod
Vous vous souvenez de Jeremy Malod ? On espère que oui, cela voudrait dire que vous avez suivi nos compte-rendus quotidiens des WSOP 2021. En novembre dernier, Malod terminait ainsi runner-up d'un 1 500 $ Six-Handed en début de WSOP, pour ce qui reste à ce jour sa seule et unique ligne Hendon Mob pour un gain de 193 177 $. Après avoir tenté sa chance dans le Main Event l'an passé, ce joueur professionnel de cash-game live, qui grinde en 5/10 $ au Bellagio depuis son arrivée à Vegas, remet le couvert cette année. Mais pour l'instant, pas grand-chose à signaler : "Mon tournoi n'est pas très animé depuis le départ, je suis monté à 100 000 au maximum, mais j'ai 70 000 maintenant. La table joue très serré, il y a pas mal d'amateurs et je ne veux pas m'emballer." Le calme avant la tempête ? - Rootsah

Kitbul serre les crocs

Davidi Kitai
Lui aussi patiente, en attendant l'occasion propice : Davidi Kitai vit une journée assez compliquée. "Mon voisin de gauche m'a 3-bet au moins 15 fois. J'ai vu les showdowns, en fait il sur-relance dès qu'il a un peu de jeu. J'ai une bonne table, mais je suis mal placé. Mais je connais ce tournoi par cœur, je joue beaucoup de mains pour provoquer des accidents, ça fait deux jours que je cherche le gros spot comme ça. Et comme je suis assez actif, ils ne vont pas hero fold contre moi. Je vais les avoir." Pour l'instant, son voisin semble en tout cas avoir pris l'ascendant : on vient de voir Davidi passer sur une mise de 50 000 à la river de son adversaire, après un de ses tanks signatures. Il se garde tout de même un stack décent pour espérer aller au bout du tournoi de ses rêves. - Rootsah
Uğur Özgür Seçilmiş
En regardant le seat draw du Day 2D, on comprend que Davidi soit embêté par son voisin : Uğur Seçilmiş n'est rien de moins que l'un des finalistes du dernier Main Event. Le Turc avait atteint la cinquième place. Aussi assis à la table de Davidi : un Kenney. Mais pas Bryn : il s'agit de son frère Tyler

Should I stay or should I call ?

La décision la plus importante du Main Event de David Tuchman, c'est maintenant qu'il doit la prendre. Sur un board 556410, le commentateur historiques des retransmissions en ligne des WSOP a misé 6 000. Problème : le joueur en BB s'est réveillé avec un check/raise à 34 500. Un montant supérieur au tapis restant de l'Américain, plutôt short avec ses 24 000. Ces 20 BB, doivent-elles partir au milieu ou pas ?

La main de Tuchman est très forte, mais ne constitue en aucun cas un motif pour snap-call : A5, pour un brelan floppé. Tuchman se tâte un bon moment, posant à plusieurs la question « Got a five ? » sans provoquer la moindre réaction en face.

Finalement, Tuchman pose sa petite pile de jetons. C’est un call. La BB reprend vie, retournant aussitôt un 65 qui n’aurait pas pu demander meilleur flop. Bonne nouvelle : ce soir Tuchman sera à l’heure pour son prochain shift dans la régie de PokerGO. Pas sûr que cela cela suffise à le consoler, cependant. - Benjo

MC Papo
En novembre 2021, il était l'invité surprise de la finale du Main Event : Alejandro Andres Lococo, star du rap argentin aux 3 millions de followers Instagram. Si à l'époque il avait explosé en vol en 7e place après le move de trop, on n'a cessé de le recroiser au sommet depuis, notamment à Prague, où il s'est payé le luxe de remporter deux tournois en une semaine dans le cadre de l'EPT, dont le fameux Main Event Eureka pour 418 000 euros. Le Day 2 du Kool Shen d'Amérique du Sud a débuté au Paris avec 152 000.

Level 9 : bon, il vient ce prizepool ?

Level 9 : 800 / 1 600 BB ante 1 600 Main Event 10 000 $ (Day 2D)

Toujours pas de nouvelles de l’affluence et de la répartition des prix ! Mais, mais, mais : au retour du dîner les clocks du Main Event affichaient un chiffre de 80 782 475 dollars en guise de dotation totale. Si l’on divise ce chiffre par 10 000 $ (en enlevant préalablement le rake de 6,75 %), on obtient une affluence de… 8 663 joueurs. Si ce chiffre est confirmé, alors on sera passé à seulement 111 joueurs du record !

La pire carte du paquet

Pierre Calamusa
"C’était la seule rivière qui pouvait m’éliminer !" rigole Pierre Calamusa en terminant le récit de la main qui a précipité son élimination avant la pause-dîner. Rembinons :

« Un reg ouvre au cut-off 2,2x, donc 2 600. De BB, je défends avec 103, j’ai 40 000 de tapis. »

Flop : K104. Personne ne mise.

« Turn vient le 2. Je mise 3 000 dans 6 000, il me relance à 11 000, je paie. »

Rivière : K. Pierre a trouvé la couleur.

« Je donk-bet all-in. Il a K2 ! » Effectivement, il n’y avait pas vraiment d’autre rivière sur laquelle Pierre aurait pu tout perdre. « Je saute aussi sur un 3 », précise-t-il tout de même. - Benjo

En pleine lucarne

Laurent Azout
"J’ai démarré le poker en 2007, mais j’ai dû jouer six tournois dans ma vie." Mais alors, que fait Laurent Azout aux tables de ce Main Event ? "En fait, je joue en Omaha en cash-game high stakes, explique le banquier d’affaires, qui nous glisse avoir déjà croisé la route de Winamax dans le cadre de son métier. « J’ai déjà fait l’EPT Monaco une fois, mais je suis un gambler, j’ai besoin d’action. En plus, mon métier me prend beaucoup de temps, j’ai rarement le temps de jouer. Là, j’avais une lucarne, et j’ai la chance d’avoir les moyens de me le payer, alors je suis venu le jouer et retrouver quelques amis, avec qui je joue au Club Charron. Je n’ai pas joué au Texas depuis un an, depuis le Main de l’an passé en fait, où j’avais sauté au Day 1. Je suis là juste pour le kiff. Surtout si tu avances dans le tournoi ! » Pour l’instant, Laurent doit pourtant se contenter du minimum d’action syndical : « Je n’ai pas eu de swings, pas de rencontres terribles, même si j’ai fait quelques moves. Mais ça peut aller vite dans les deux sens. De toute façon, il faut chatter, non ? » On ne va pas te contredire, Laurent… Et si finalement, le septième tournoi était le bon ? - Rootsah

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Jungleman nous a fait une Hellmuth : tout comme Poker Brat hier, Dan Cates n’a pas tenu plus de quelques heures dans son nouveau costume (cette fois, il s’était mis dans la peau d’un dragon). On préfère Jungleman quand il nous fait du Jungleman. Tant pis, à l’année prochaine !

Tony Dunst
Parmi les centaines de joueurs arrivés juste avant la clotûre des inscriptions : Tony Dunst. Depuis longtemps associé au circuit World Poker Tour, le double champion WSOP a pris la place, en 2017, de Mike Sexton (RIP) dans la cabine des commentateurs aux côtés de Vince Van Patten

Adrian Mateos
Après avoir joué une bonne partie du Day 2D au Paris, Adrian Mateos a récemment été déplacé, comme bon nombre d'autres joueurs, dans le "boss de fin" des salles des WSOP, celle du Ballys abritant le plateau TV. Il y a bien été accueilli, trouvant rapidement un spot facile (KK vs JJ) pour doubler son tapis à 150 000

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

8 663 joueurs : on a frôlé le record

L'édition 2022 du Main Event est la deuxième plus populaire de l'histoire Il s'en est fallu d'une centaine de joueurs pour que le record de 2006 soit battu Level 9 : 800 / 1 600 BB ante 1 600 Main Event 10 000 $ (Day 2D)

WSOP Main Event
Poteau ! Les World Series of Poker sont passés très, très près de battre leur propre record sur leur tournoi emblématique, le Main Event. Avec 8 663 inscriptions, il n'a manqué qu'une poignée de joueurs - 111 très exactement - pour que les chiffres de l'historique édition 2006 soient rangés aux archives. Et avec la publication des chiffres officiels, peu après la pause dîner du second Day 2, ce sont bons nombres d'observateurs (dont nous !) qui sont eux passés tout près de manger leur chapeau : dès le milieu du Day 1D, nous affichions déjà la certitude que le record n'avait pas la moindre chance d'être battu. C'était sans compter sur une vague de retardataires d'une ampleur inédite. En effet, 659 joueurs ont choisi de sauter le poker deep-stack du Day 1 pour s'inscrire directement au Day 2 !

659 inscrits en toute dernière minute : il y a seulement vingt ans, cela représentait presque au chiffre près l’affluence du Main Event 2002 remporté par Robert Varkonyi. Et probablement que les organisateurs eux-mêmes ont été surpris de voir débarquer autant de joueurs prêts à sacrifier leur stack de départ pour ne jouer qu’avec 60 ou 50 blindes, en témoignent les longues files d’attentes observées au moment du coup d’envoi… Record our pas record, il convient de féliciter les organisateurs des World Series of Poker pour avoir su une fois de plus gérer avec aplomb un raz de marée de joueurs tel qu’on n’en observe nulle part ailleurs, et de se réjouir de la bonne santé de notre jeu préféré : plus que jamais, la planète a envie de Texas Hold’em sans limite de pot joué dans des salles pleines pour des millions.

La dotation du Main Event 2022

WSOP Main Event
Record ou pas record, les 80,7 millions de dollars du prize-pool font du tournoi phare de la planète poker une compétition plus richement dotée que l’US Open de golf (12,5 M$), l’US Open de tennis (57,3 M$) ou encore les World Series de baseball (66 M$). 1 300 joueurs seront récompensés cette année. Comme en 2019, le vainqueur deviendra plus riche de 10 millions… après avoir disputé un petit heads-up à 4 millions. Gloups. Pour consulter l’échelle des prix dans son intégralité, cliquez ici.

































































































Rang Prix
Vainqueur 10 000 000 $
Runner-up 6 000 000 $
3e 4 000 000 $
4e 3 000 000 $
5e 2 250 000 $
6e 1 750 000 $
7e 1 350 000 $
8e 1 075 000 $
9e 850 675 $
10e 675 000 $
20e 323 100 $
30e 262 300 $
50e 176 200 $
75e 101 700 $
100e 62 500 $
200e 53 900 $
300e 40 900 $
500e 28 400 $
750e 21 000 $
1 000e 17 000 $
1 300e 15 000 $
1 301e rien (ou, plus probablement,
une invitation pour l’édition 2023)

La répartition des inscrits

WSOP Main Event
Alors comme ça, vous êtes de plus en plus nombreux à bouder les 300 blindes au départ du Main Event ? Il est pourtant le seul tournoi au monde à vous les offrir !

Jour Inscrits
1A 896
1B 878
1C 1 860
1D 4 370
2/A/B/C 148
2D 511

Affluence
On est encore loin des 10 000 inscrits prédits par certains (je veux dire : par moi), mais si l'on observe le trend depuis dix ans (à l'exception de la période Covid), on a envie de rester confiant quant au fait que ce chiffre soit atteint un jour... Chiche ?

Comme au WPO

Victor Briffard
Les joueurs de cash game semblent eux aussi apprécier ce Main Event : il faut dire que la super structure pourrait a priori les avantager, eux qui ont l'habitude de manier des centaines de blindes. Victor Briffard, grinder en cash game online hautes limites sur Winamax, spécifiquement en NLHE Heads-Up et Full Ring, est l'un deux, et sait a priori comment manoeuvrer dans ce tournoi : "Le premier jour, les joueurs sont très sticky, alors ce n'est pas forcément une bonne idée de jouer des mains marginales, ce n'est pas une bonne stratégie. On peut ouvrir des merguez à l'approche des places payées, mais ça n'a pas d'intérêt pour le moment." Le joueur de 29 ans se contente donc pour l'instant de gagner "des petits pots. L'objectif est de passer le Day. Mais j'aimerai bien jouer un gros pot, ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Pour l'instant, je me maintient avec des petits bluffs..." Il est vrai que son stack varie depuis le début de la journée, et le joueur de Besançon n'a pas fait grossir les 99 000 qu'il avait baggué à l'issue du Day 1D, avec un stack de 80 000 jetons, après être descendu à 40 000. Victor, venu à Vegas avec des amis dont certains sont aussi en course dans ce tournoi, vit son premier trip à Sin City : "Les autres années, je n'avais pas forcément la bankroll. Bon, là j'ai vendu un peu d'action." Il s'était auparavant chauffé sur le Mystery Bounty. "En tout cas, je reviendrai. J'ai fait le Winamax Poker Open à Madrid, un tournoi à 500 € donc, et le niveau sur ce 10 000 $ est similaire." Mais le gain promis au vainqueur un poil plus élevé... - Rootsah

Décollage retardé

Guyon
Les anciens pros Winamax ne s'arrêtent pas pour autant de jouer le plus beau tournoi du monde, à l'image d'Adrien Guyon, qui en est à son troisième Big One. Pour l'instant, la journée ne se passe pas super bien pour le coach, puisqu'il pointe à 100 000 après avoir démarré avec 160 000, et être tombé à 50 000. Mais pas de quoi l'inquiéter pour autant, même s'il avoue s'être calmé sur un table où "ça clique un peu." "La structure est folle. C'est dingue de se dire que même avec 100 000, on est encore bien pour le Day 3." Cette année, c'est d'ailleurs l'objectif d'Adrien, pour commencer, lui qui a bust en fin de Day 2 sur ses deux premiers essais dans ce tournoi. Problème, il avait pris son avion de retour demain, car il ne comptait pas jouer le Main. "Mais j'ai tenté deux sats, et j'ai pris le ticket sur le deuxième. Maintenant, je dois savoir à quel jour je vais décaler, sachant que de toute façon demain mon escale est de 47 minutes et qu'il sera donc impossible d'attraper ma correspondance, vu qu'on l'a ratée à l'aller alors qu'on avait 1h30 de marge... Je vais assurer le coup en le décalant à lundi, ça correspond au Day 5." Il faudra au moins ça pour se payer un nouveau billet. En business cette fois ? - Rootsah

Anecdotes, statistiques et citations à la con

C'est peut-être l'un des joueurs de tournois les plus sous-estimés de la planète, avec près de 20 millions de dollars de gains en tournois live mais un profil souvent resté dans l'ombre depuis son apparition sur le circuit il y a plus de dix ans : Tom Marchese ne signera pas sa première place payée sur le Main Event cette année.

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Level 10 : y’en a un peu plus je vous l’mets quand même ?

Level 10 : 10 00 / 2 000 BB ante 1 600 Main Event 10 000 $ (Day 2D)

Main Event Day 2D

Des buffets au Main Event

Laury
On ne peut pas le rater avec son maillot de l'équipe de France : Laury Vanlerberghe est toujours en lice avec 80 000, un tapis quasi similaire à celui qu'il avait ce matin (90 000). "Mais j'ai pas mal swingué, précise le Strasbourgeois. Je suis monté à 140 000, mais je n'aime pas trop ma table : en face, il y a deux joueurs qui ont fait 10e (Demo Kiriopoulos) et 12e (Arkadi Onikoul) du tournoi l'an passé ! Au début, j'étais bien, j'avais même gagné les trois premiers pots de la journée. Mais maintenant, j'attends les spots." Car Laury n'a certainement pas envie de s'envoyer en l'air pour son premier Main Event, lui qui nous avoue avoir enfin eu les moyen de se le payer cette année, alors qu'il se contentait jusqu'ici de grinder les tournois à 1 000 $ (il a notamment joué le Mini Main Event pour se chauffer il y a quelques jours). "La structure est vraiment trop belle, je vais le refaire tous les ans. On peut vraiment jouer au poker."

Arrivé à Vegas le 29 juin avec son frère, qui est rentré depuis, Laury, qui alterne entre le Cosmolitan et le Paris pour son logement sur place, est en tout cas un habitué des WSOP, et de Las Vegas. "On y partait déjà en vacances en famille il y a plus de dix ans, même si je ne pouvais pas jouer. On adorait les buffets des grands hôtels... Puis un jour mes frères ont voulu essayer le poker." Durant un temps, Laury a même grindé les tables de cash game online, en NL400, depuis la Thailande, après avoir notamment fait un stage poker avec Kill Tilt. "J'ai été pro pendant trois ans, Je gagnais bien ma vie, mais j'ai aussi un travail dans le e-commerce, et j'adore ça. Je ne joue presque plus online." Pour être compétitif dans ce Main, Laury a tout de même fait le nécessaire pour retrouver les bons réflexes, se formant aux tournois grâce au visionnage de vidéos. "Je prendrai des risques si il le faut." Plus qu'à imiter les Bleus en devenant à son tour Champion du Monde... - Rootsah

La cabane est tombée sur le chien

Susigan
C'est un David Susigan passablement énervé que nous retrouvons au premier rang de la Balls Room : "Je commence à tilter, le mec en face de moi n'arrête pas de toucher ! déplore l'ex-rugbyman. Je suis toujours devant, et ça fait deux heures qu'il touche toutes les rivers. Il n'y a rien à faire, il chatte tout." Résultat, David est passé d'un tapis de 180 000 à seulement 47 000 pour attaquer la dernière ligne droite de la journée. Il va falloir maintenant remonter des jetons pour essayer de battre sa meilleure perf sur le Main (sa seule place payée sur le Big One, d'ailleurs) : une 503e place en 2013, il y a près de dix ans, bonne pour 24 480 $. - Rootsah

Que d'émotions !

Thomas Cartier
Il était dans les plus gros tapis français à la fin du Day 1D avec 169 000 jetons... mais désormais, ce n'est plus la même limonade pour Thomas Cartier, assis derrière un stack de 70 000. Pourtant, il nous raconte avoir vécu un très bon début de journée : "J'avais une table géniale, j'ai monté 100 000 juste en grindant pendant cinq heures, pour pointer à 260 000. J'étais intouchable. Quand tu en arrives là, tu te projettes un peu. Mais j'ai perdu un pot de 100 000 juste avant le dinner-break, et je suis ensuite descendu à 40 000 sur ma nouvelle table, plus difficile, car il y a plus de regs. Un sacré ascenseur émotionnel ! Bon, là, je me suis remis d'attaque. J'ai déjà reshove pour 30 BB, c'était la première fois que je partais à tapis depuis le début du tournoi." Ne reste plus qu'à rejoindre au Day 3 ses compagnons de son équipe KING5 La Singerie, Victor et Seb, qualifiés hier lors du Day 2 ABC. - Rootsah

Filez-nous les jetons !

This represents 200 big blinds in The Main. We need more chips! pic.twitter.com/cRx6DeYD0l

— Jeff Platt (@jeffplatt) July 9, 2022

Avec ce Tweet, le présentateur des WSOP sur PokerGO Jeff Platt se fait l'écho de bien des joueurs et spectateurs : il n'y a pas assez de jetons sur le Main Event cette année ! On ne parle pas de la structure (plus deep que jamais) mais bien de la quantité de chips en circulation, qui a été réduite au-delà du confortable. Les jetons des dénominations les plus petites (100, 500, 1 000) se sont raréfiés, remplacés par les jetons chers (5 000, 25 000), qui ne servent pas encore sur chaque pot. En plus de faire ressembler la table télévisée à un home game entre brokes, cette rationalisation de l'outil numéro 1 du poker force les joueurs à constamment se faire de la monnaie à table, ce qui ralentit l'action. Rendez-vous les tours de jetons de la grande époque ! On est sur le plus gros tournoi du monde, bordel. - Benjo

Il aimerait bien gagner juste une place

Kevin Campbell
Il avait permis à Caroline Darcourt de prendre quelques-uns de ses plus beaux clichés des WSOP 2021 : on a retrouvé le bubble-boy du dernier Main Event Kevin Campbell. C'est sans avoir mis à la main à la poche que l'Américain rejoue le Big One, en vertu de la tradition des WSOP d'inviter le joueur terminant à la place du con lors de l'édition suivante. Et pour l'instant, son freeroll se passe bien, en témoigne ce tapis de 200 000 zieuté à 90 minutes de la fin du Day 2D. - Benjo
Bryn Kenney
Le numéro 1 de la All-Time Money List (57 204 865 $ de gains en tournois live !) est toujours en piste dans ce tournoi, et pas pour faire de la figuration : Bryn Kenney est compté à 600 000

WSOP : le gros reportage Winamax

WSOP : la galerie photo de C. Darcourt

Le Main Event reprend des couleurs

Ambiance festive pour la dernière journée d'introduction du Main Event Des centaines de retardataires ont fait gonfler l'affluence jusqu'à un quasi-record La dotation colossale permet à chacun de rêver d'un jackpot à 10 millions de dollars d'ici au 16 juillet Main Event 10 000 $ (Fin du Day 2D)

Woooo
La sauce commence à monter sur le Main Event. Enfin, après six jours ! L'ambiance un poil plus détendue et rigolarde observée durant ce Day 2D peut s'expliquer de deux façons... D'abord : la dotation (quasi record) de 80 millions de dollars a été révélée aujourd'hui. L'annonce au micro du premier prix de 10 millions de dollars n'a eu aucun mal à injecter de l'énergie dans les deux salles du Bally's. Et puis, les profils des joueurs y sont peut-être pour quelque chose. Aujourd'hui était la journée des retardataires, des je-m'en-foutistes prêts à sacrifier le poker deep stack du Day 1 pour entrer dans la partie directement au Day 2, des mecs qui n'ont pas de temps à perdre avec la lenteur des premiers niveaux. On a envie de croire que parmi ceux-là, qui se comptaient par centaines, il y en a beaucoup avec beaucoup plus de gamble dans le sang que la moyenne. Une journée fun, donc... légère de rires, comme ceux provoqués par l'Américain en photo ci-dessous, short-stack toute la journée, mais semble-t-il pourvu d'une réserve infinie de double-ups, chacun fêtés comme il se doit. Mais aussi une journée lourde d'action. Et forcément, malgré l'ambiance festive, il y en a qui ne se sont pas amusés autant qu'ils l'auraient voulu.

Démonstration avec le Team Winamax : au cours d’une journée où quelque chose comme la moitié des 3 900 participants ont sauté, notre équipe n’alignera demain que de deux des quatre pros présents sur la feuille de match aujourd’hui (plus le quatuor Kool Shen / Romain Lewis / François Pirault / Loic Debregeas, déjà qualifié à l’issue du premier Day 2). Aujourd’hui on a dit au revoir à Pierre Calamusa, dont le Main Event n’a jamais décollé et s’est arrêté après qu’il ait trouvé la seule rivière du paquet qui pouvait l’éliminer. En toute fin de journée, c’est Davidi Kitai qui a vu son 17e Main Event stoppé net après avoir subi les assauts répétés de son voisin de gauche, Uğur Seçilmiş, finaliste du Main Event 2021 de son état. On vous en reparle plus bas.

Team Winamax
Deux éliminés, mais deux qualifiés, donc. Et qui ont vécu un Day 2 bien plus sympathique. Adrian Mateos, par exemple, a enfin lancé la maquina après un Day 1 trop calme pour lui. Son tapis est passé aujourd'hui de 60 000 à 339 000, lui permettant de savourer le goût unique du Main Event. "C'est le meilleur tournoi du monde. J'adore ce tournoi. J'adore le field. Je me sens en total confort, et je suis tellement confiant que j'ai trop trop hâte de revenir jouer demain. Je me sens bien. Il faut qu'on fasse un deep-run !"

Gaëlle Baumann
Une journée de montagnes russes : Gaelle Baumann a eu droit à son lot d'émotions dans cette journée. Après avoir commencé avec 30 000 jetons, remonté quelques pions puis être retombée au stack de départ, notre Team Pro a connu un joli rush pour retrouver les cimes du classement : "J'étais longtemps à 300 000, et je perds un très gros pot où je me fais suckout juste avant la fin pour retomber à 134 000. Derrière je reprends un gros pot direct pour récupérer une partie et finir à 217 500. Ma table n'était pas incroyable et je suis contente de mon jeu, j'ai fait des bons folds, et j'ai run good." Un tapis multiplié par sept après dix heures de jeu : on prend, évidemment. De quoi espérer une belle journée demain avec un stack au dessus de la moyenne, histoire de continuer son histoire d'amour avec ce Main Event.

Sarah Herzali
"She's a great player ! One hell of a bluffer !" Les adversaires de Sarah Herzali ne tarissaient pas d'éloges au moment de ranger les jetons à minuit. Et avec un tapis de 375 000, pas loin de 200 blindes, les compliments semblaient mérités. Mais comme souvent avec elle, la sudiste a préféré la jouer modeste, mentionnant une journée "moins facile que le Day 1, où j'avais run good." Mais ses décisions difficiles se sont montrées lucratives, comme ce brelan que Sarah n'a pas lâché sur une rivière où toutes les quintes étaient possibles. Pour le reste, peu de showdowns à recenser, pas beaucoup d'éliminations fracassantes : pour Herzali, ce Day 2 fut placé sous le signe d'un grind discret mais manifestement efficace.
Nicolas Vayssieres
"Ça ressemble à une fin de journée parfaite, non ?" À deux heures de la fin de la journée, Nicolas Vayssieres affichait un tapis identique à celui de départ. A 23 h 30, c'est 250 000 qu'il mettait en sachet. Le meilleur Français de l'édition 2021 a su tirer profit de son expérience sur le plus long tournoi du monde : "Après 18 heures de jeu au total, si tu as le tapis de départ c'est encore 30 blindes. C'est beaucoup ! Pour tenir il ne faut pas regarder les stacks des joueurs qui montent, il faut se concentrer sur le sien, se dire que c'est bien." Et rester patient en attendant le spot favorable, qui s'est présenté sous la forme d'un full double up contre un joueur agressif et un poil énervé... qui devait sûrement l'être encore plus après avoir trouvé un brelan pile au moment où Nico avait le full.

Alexandre Girardin
Un bon paquet d'autres Français se sont qualifiés pour le Day 3 de ce Main Event... Et on ne sait pas si ce sont les émotions générées par le plus beau tournoi du monde où le fait d'avoir passé la journée dans une bulle de poker, mais plusieurs d'entre eux ont semblé avoir besoin de s'exprimer après ce Day 2. On pense en premier lieu au vainqueur Red Cactus Matthieu Teffaud (32 500), dont on vous racontera l'incroyable destin plus en détails demain et qui est soutenu par le rail le plus fourni du poker français dans ce tournoi : "C'était la pire journée de ma vie au poker ! Je suis descendu à 12 BB... Quand tu 3-bet shove, ça fait des émotions. Je n'ai pas eu beaucoup de jeu, mais c'est une super expérience, à la fin j'avais envie de folder sans regarder mes cartes pour dire que j'ai fait Day 3 ! On occulte parfois toutes les émotions que procure le Main Event. C'est le tournoi de ma vie." Qualifié sur Winamax via un Expresso à 25 balles, Alexandre Girardin (photo) a vécu une journée aussi nerveuse que sur nos Sit&Go Turbo à jackpot. "J'ai fait les montagnes russes, comme d'hab'." Tombé à 40 000 après être monté à 140 000, son manège s'est arrêté aux alentours de 100 000. Pour Steve Berdah (58 500), la journée a également été difficile : "J'ai souffert, après être grimpé à 140 000. L'essentiel est de passer au Day 3." Avec 104 000, son pote Mickael Guenni était dans le même état d'esprit : "J'ai tenu." Même son de cloche également pour Marc Inizan, qui s'en sort bien avec un stack de 97 000 malgré un Day 2 compliqué : "J'ai passé ma journée à faire des hero folds. Je n'ai eu que des spots pourris. C'est presque miraculeux de finir avec ce stack, d'autant que j'ai encore perdu quelques jetons sur une des dernières mains. Mais un double-up demain, et c'est reparti !" Laurent Azout était également satisfait : "Je termine à mon plus haut point de la journée, 145 000. Ça aurait pu tourner mal à la fin, mais je finis du bon côté de la barrière."

Serge Chechin
Un vieux loup de mer qui grille à l'arrivée nombre de jeunes requins désormais short-stacks : Serge Chechin, auteur d'une belle poussée vers le haut du classement durant ce Day 2D

Serge Chechin 380 000
Sarah Herzali 375 000
Alexandre Réard 375 000
Eric Nakache 232 000
Timothée Scotti 229 000
Gaëlle Baumann (Team Winamax) 217 500
Guillaume Dupuy 210 000
Ludovic Sultan 183 500
Thomas Cazayous 171 000
Adrien Guyon 170 000
Laurent Azout 145 000
Thomas Cartier (Vainqueur KING5) 125 000
Mickael Guenni 104 000
Alexandre Girardin (Qualifié Winamax) 100 000
Marc Inizan 97 000
Ugo Faggioli 95 000
Antonin Teisseire 88 000
Steve Berdah 58 500
Paul Amsellem 53 000
Julien Perouse 45 000
Jeremy Palvini 43 000
Stéphane Boutot 40 000
Matthieu Teffaud 32 500
David Susigan 29 000
Benjamin Ane 26 000
Jonathan Therme 25 000

Comme d'habitude, ce listing est très partiel : le classement complet sera publié dès qu'il sera disponible.

Blindes au départ du Day 3 : 1 000 / 2 500, ante 2 500

Ils ne seront pas au Day 3 : Matthieu Rodriguez, Pierre Gineste, Pierre Calamusa, Aurélien Guiglini… Ainsi que : Joe Hachem, Dan Cates, Maria Lampropulos, David Tuchman, Anthony Zinno, Dietrich Fast, Natasha Mercier, Kathy Liebert, Jason Wheeler, Alex Livingstone, Moshin Charania, Johnny Chance, Jeremy Ausmus, Robert Campbell, Vanessa Kade, Doug Pok

Ils seront au Day 3 : Dario Sammartino, Koray Aldemir, Lori Harwood, Damian Salas, Bryn Kenney, Ramon Colillas, Melanie Weisner, David Peters, Scotty Nguyen…

Mak Newhouse
Il fut l'auteur en juillet 2014 de l'un des plus mémorables tweets de l'histoire du poker : "Je viens de m'inscrire au Main Event. Pas moyen que je termine encore à la putain de 9e place." Un tweet suivi, évidemment, par... une autre neuvième place. Après quelques années d'absence, le double "November Nine" Mark Newhouse a fait son retour sur un tournoi pour lequel il éprouve certainement des sentiments doux-amers.
Finalistes
Le tenant du titre Koral Aldemir sera au Day 3... de même que ses dauphins George Holmes et Jack Oliver, que l'on a aperçus se tomber dans les bras en milieu de journée.
Phil Laak
Mais, mais, mais, ne serait-ce pas l'une des plus célèbres personnalités poker des années 2000 qui jouait incognito en ce Day 2D ? Oui : Phil Laak est de retour, semble-t-il vieilli et assagi. Mais sait-on jamais, peut-être que le showman qui est en lui se réveillera bientôt pour faire jubiler les nostalgiques dans mon genre.
MC Papo
Il est encore trop tôt pour prédire à Papo MC le même destin improbable que sur l'édition 2021 du Main Event, mais force est de constater qu'avec un stack de 443 000, le rappeur argentin déroule un flow parfaitement calé avec le beat d'un tournoi qu'il connaît désormais comme sa poche.
Davidi Kitai
Via un message vocal sur Whatsapp, Davidi Kitai nous explique ce qu'il s'est passé lorsqu'il a floppé sa première grosse main de la journée contre le fameux Uğur Seçilmiş : "Il m'a 3-bet 43 fois dans la journée. Dès que je relançais, c'était automatique ! Après le dinner break, je me suis dit qu'il fallait que je relance beaucoup plus tight. Je reviens, j'ai paire de 9, il me 3-bet, je shove, il fold. Paire de 10, il 3-bet, je 4-bet shove, il passe. As-Roi, il 3-bet, je shove, il passe. Et là je me rends compte, en fait il continue à me 3-bet même quand je lui résiste ! Peut-être qu'il avait un problème avec moi, je sais pas... Puis il est passé de 350 000 à 50 000. Il s'est fait défoncer, il jouait trop de mains, trop agro, on l'a attrapé. Là, il passe en mode serrure, il ne joue plus. C'est là que je trouve une paire de 5 au hijack. Je relance, il 3-bet à 11 000. Moi j'ai 60 000. J'hésite à 4-bet all-in mais je me dis, non, il a resserré, il faut just epayer. Le flop vient 3-5-6. J'ai brelan. Je check, et il check. Souvent il faisait ça quand il avait un petit quelque chose. Turn : 4, pas la plus belle, mais en même temps il va comprendre que j'ai pas souvent de 7 dans ma range quand je call un 3-bet, j'ai plutôt des grosses cartes ici. Je mise, il call. Rivière : un As. Une belle carte car il peut avoir payé le turn avec As-Roi, As-Dame, As-6, As-4, ce genre de mains. J'ai décidé de faire tapis, en value. Je n'ai pas beaucoup de 7 dans ma range. Hé bon... il avait Roi-7 dépareillés, ce voyou ! Il m'a eu... Il m'a eu, il m'a eu, il m'a eu."

Selfie Winamax
Le Day 2D, c’est dans la boîte ! Restez branchés pour le bilan chiffré. Le Day 3 verra tous les survivants réunis pour la première fois : coup d’envoi à 11 heures (20 heures en France)

Benjo & Rootsah

1 733 joueurs franchissent le Day 2D

Day 1A : 896 joueurs (officiel) / 631 restants (dont 18 Français) Chipleader : Cedrric Trevino (USA) 317 800 Day 1B : 879 joueurs (officiel) / 634 restants (dont 24 Français) Chipleader : Patrick Hagenlocher (USA) 332 800 Day 1C : 1 860 joueurs (officiel) / 1 376 restants (dont 41 Français) Chipleader : Patrick Clarke (Irlande) 397 200 Day 1D : 4 370 joueurs (officiel) / 3 294 restants (dont 89 Français) Chipleader : Hao Chen (USA) 580 100 Day 2ABC : 2 789 joueurs (officiel) / 1 260 restants (dont 49 Français) Chipleader : Gavin Munroe (USA) 1 061 500 Day 2D : 3 749 joueurs (officiel) / 1 733 restants (dont 58 Français) Chipleader : Muhammad Abdel Rahim (USA) 936 500

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 2D

Top 10

WSOP
Muhammad Abdel Rahim (USA) 936 500 Marsel Backa (USA) 738 000 Ryan Torgensen (USA) 731 500 Mauricio Solano (USA) 674 000 Bryn Kenney (USA) 665 000 Jared Hyman (USA) 661 500 Shota Nakanishi (Japon) 643 000 Michael Huynh (USA) 640 500 Mathieu His (France) 616 000 Florian Guimond (France) 595 000

58 Français

WSOP
462/8 Mathieu His 616 000 484/6 Florian Guimond 595 000 P190/9 Serge Chechin 406 500 P196/2 Alexandre Réard 392 000 550/4 Sarah Herzali 375 000 533/1 Benjamin Hammann 373 000 437/8 Julian Milliard 263 000 Eliott Kessas 259 500 578/5 Nicolas Vayssieres 249 000 Simon Wiciak 247 000

Sylvain Cisterna 247 000
P170/3 David Rothschild 235 500
476/3 Emmanuel Nakache 232 500
P216/2 Cédric Muller 232 000
681/4 Timothée Scotti 229 500
534/2 Pierre De Almeida 227 000
538/7 Gaëlle Baumann (Team Winamax) 217 500
520/9 Guillaume Dupuy 212 500
P214/1 Julien Leloire 210 000
P193/3 Nicolas Noguera 203 000

P148/2 Jonathan Azoulay 200 000
P169/9 Stéphane Dosseto 200 000
P190/3 Steve Savio 200 000
464/2 Lois Dufouleur 192 000
P176/6 Ludovic Sultan 183 500
P205/1 Cédric Angosto 183 000
P188/9 Thomas Cazayous 171 000
P156/5 Samuel Dray 170 000
661/5 Florent Le Neillon 161 500
478/3 Lyor Yiflach 158 500

P210/3 Adrien Guyon 158 000
643/6 Laurent Azout 143 500
609/1 Adel Naoun 130 000
424/8 Thomas Cartier 125 500
604/2 Laury Vanlerberghe 124 500
P156/7 Paul Amsellem 115 000
593/3 Ugo Faggioli 114 300
679/5 Adrien Amorella 110 000
537/4 Mickael Guenni 104 000
P180/2 Anthony Soules 100 000

P205/3 Alexandre Servies 99 500
437/1 Alexandre Girardin 97 500
575/9 Marc Inizan 93 500
497/9 Julien Labarriere 93 500
658/8 Antonin Teisseire 88 500
512/1 Franck Makaci 82 000
675/9 Thomas Pinaud 81 500
P213/6 Victor Briffard 75 000
549/4 Dimitri Joubert 60 000
583/6 Steve Berdah 58 500

426/8 Julien Perouse 45 000
P198/1 Jérémy Palvini 43 000
P207/4 Ange Besnainou 40 500
441/2 Elie Mosaki 38 000
P178/3 Yannick Durand 36 200
633/1 David Susigan 34 500
472/3 Matthieu Teffaud 32 500
416/2 Benjamin Ane 26 000

Le reste du field (sélection)

Euuuuh… on verra au Day 4.

Blindes au départ du Day 3 : 1 000 / 2 500 BB ante 2 500