Dans l’antichambre de la plus grosse finale de l’année
On perd sept joueurs durant la première heure et quart Pour nos Français commence une bataille à couteaux tirés Main Event (Day 7) - Level 31 (120 000 / 240 000) BB ante 240 000)
On a assisté à 7 éliminations durant les 75 premières minutes de jeu. Nos Français sont intacts !Les deux Nico prêts à mouiller le maillot
Deux maillots bleus sur « featured table » secondaire, à 36 left du Main Event. Alors que Nicolas Vayssières et Nicolas Dumont viennent d’attaquer leur 7e jour de combat, le livetard et le grinder ont fièrement revêtu les couleurs de l’équipe de France.Maillot extérieur pour Nicolas Dumont, arrivé pépère à 15 minutes du début de la finale, escorté par son collègue Louis Linard. Pas d’excitation particulière sur le visage du vainqueur EPT. « C’est la force tranquille, comme toujours » commente Labrik. Un dernier check du poing, puis Nico part ouvrir son sac, rempli de 5,2 millions de jetons, soit 23 blindes.
À sa table, il retrouvera un autre Nicolas. Un peu moins roué au live - même s'il vient de passer une semaine à emmagasiner une tonne d'expérience en accéléré - mais tout aussi redoutable cartes en mains. Nico Vayssières débarque dans la salle avec une concentration maximum, épaulé par ses amis du King 5, Antoine Goutard et Rosalie Petit. Si Chèvre Miel entre sur le terrain comme titulaire, Antoine jouera les Umtiti. Pas de tournois au programme pour « Luxurusein », aujourd’hui il est prêt à porter les bidons de café, donner de la voix, scruter chaque fait et gestes de ses adversaires et rapporter ses analyses lorsque les mains apparaitront sur le streaming. « On est là pour ça aujourd’hui, assure le grinder », presque aussi excité que son copain du KING5. À ses côtés, Rosalie se souvient : "Antoine a coaché Nico pendant un mois. Pour le remercier, Nico lui avait offert le maillot de Mbappe au PSG. Plus tard, Antoine a rendu la faveur en lui offrant le maillot de l'équipe de France au même nom. Et quand on a formé l'équipe KING5, c'est Antoine qui a intégré Nico."
Ce matin, Nico a aussi eu le privilège de recevoir les conseils d’une autre terreur du poker francophone. Un homme qui a déjà fait tomber les millions dans des tables finales à haute tension. « Davidi Kitai a pris quinze minutes pour m’appeler ce matin, confie Nico Vayssières. On a parlé de tout, technique, mental, mais surtout la manière d’aborder une journée comme celle-ci ». Classieux et généreux comme au premier jour, notre Génie à nous.
Le jeune joueur rejoint ses adversaires pour débuter le combat. 6,7 millions, soit 27 blindes, ce n’est pas fou pour démarrer la journée, quand on sait que Nico avait flirté avec les quinze millions hier après midi, mais c’est bien assez pour se défendre. Et la journée commence bien pour Vayssières, qui place un premier 3-bet light et quelques vols de blindes pour passer au-dessus des 8 millions de jetons. Pendant ce temps, Nicolas Dumont a tenté une première ouverture à 500 000, mais a du abandonner en voyant Jesse Lonis envoyant son tapis. Allez les Bleus ! - Fausto
Roongsak ne compte pas faire son sac
Un zoom sur le chiploser du tournoi. Roongsak Griffeth, amateur américain inconnu au bataillon, a l’honneur de vivre un Day 7 de Main Event. Pas favori des bookmakers donc mais l’amateur, lui croit toujours en ses chances. « J’étais complètement down au moment de ranger mes jetons hier soir. J’étais monté à plus de dix millions puis je n’ai plus gagné un coup sur le dernier niveau. Je n’avais plus le moral, j'étais abattu » confie ce double vainqueur des WSOP-C Cherokee.
Mais au moment d’attaquer la journée, Roongsak n’est plus le même homme. Premier joueur à rentrer dans l’Amazon Room, Griffeth semble gonfler à bloc pour renverser la vapeur. « J’ai profité d’un bon massage et les mauvaises ondes sont partis. J’ai pu parler à des amis entre hier soir et ce matin, et ils m’ont aidé à me remettre dans un état d’esprit positif. Maintenant, je réalise la chance que j’ai d’être ici. Avec mon petit stack, c’est le destin qui décidera, mais je suis en paix avec ça » pose l’Américain, tel un phénix qui renait de ses cendres.
Et le destin semble le récompenser. Dès la première orbite, le stack de Roongsak part au milieu. Open 600 000 de Koray Aldemir au bouton et tapis 2 millions chez Griffeth en SB. La parole vient sur Joshua Paige, qui prend cinq plaques jaunes, d’une valeur de 1 million et les envoie au milieu. Koray flaire l’embrouille et laisse la balle d’élimination à Joshua, qui retourne deux rois. Ca sent pas bon pour Roongsak qui tient 97. La table se lève pour assister peut être au premier busto, jusqu’à ce que vienne le flop A5Q.
« Mais oui, c’est maintenant, s’encourage Griffeth, à un trèfle du double up. - Belle main mon ami, elle est pour toi », répond étonnamment Joshua, comme s’il avait déjà perdu.
Visionnaire, le joueur voit le croupier dévoiler un 3 puis un 10 qui offre la flush à Roongsak, qui lâche un enthousiaste « Come-on ! » en levant le poing.
« T’inquiète pas, quand j’aurais gagné on sera bons amis » lâche Roongsak à son voisin, avant de se rasseoir, avec désormais une grosse vingtaine de blindes. - Fausto
Tres barriles
On a pu compter sur Ramon Colillas pour se servir de son gros stack et nous offrir une belle démonstration de force d'entrée de jeu. L'Espagnol relance UTG et se fait payer par Jareth East (MP) et le plutôt short-stack Jack Oliver (BB). À partir du flop, Colillas va envoyer trois salves successives : 510 000 sur J53, 2,6 millions sur 9 et enfin 7,9 millions sur la rivière 4. Cela représente le stack de départ de 131 joueurs, OKLM. Jack Oliver est son seul adversaire après le flop et les écrans de contrôle de l'équipe télé nous permettent de savoir avec précision combien de temps il a pris pour chaque décision : 45 secondes au flop, 44 secondes sur le turn, et.... 4mn50 sur la rivière ! L'Anglais abandonne, on ne verra pas de showdown. - BenjoUne première heure animée
On ne s'est pas ennuyés autour du podium télévisé en ce début de Day 7, loin de là, avec 7 éliminations en 75 minutes, rien que ça. On a dit au revoir à Jonathan Dwek (36e, c'était un flip - photo), Ronnie Abro (35e, 22 contre KK), puis Stephen Gerber (34e, K-10 contre As-Roi). Ensuite, Chance Kornuth a fait un beau strike dans un gros all-in préflop à trois joueurs : sa paire de 10 floppe le brelan pour battre le As-9 de pique de Matja Dobric (33e, photo) et le As-Dame de Matthew Schulte (32e). Derrière, Ruslan Dykshteyn et Denys Prydvor les ont suivis au guichet de payout (31e et 30e). Pour le dernier cité, il s'agit d'un bad beat horrible qu'on vous racontera dans l'article suivant. Ça pique pas mal. - Benjo29 joueurs restants - Tapis moyen 13,75 millions
Prochain payout 198 550 $