WSOP 2018 - Main Event - 3

Level 11, ils s’en vont à toute vitesse les gonzes

Plus de 250 éliminés en 70 minutes ! Main Event Day 3 - Level 11 (1 000 / 2 000 ante 300)

Chapitre 2 : la réunification

Foule Pavillion
Si l'on devait découper le livre du Main Event des World Series of Poker en chapitres, on pourrait dire qu'aujourd'hui, nous tournons la page pour débuter le second chapitre. Le premier fut constitué des Day 1 et Day 2 : cinq journées de poker au total (mais deux seulement pour les joueurs !) durant lesquelles nous avons fait connaissance avec les personnages de l'histoire. Comme dans un polar scénarisé par Quentin Tarantino, nombre de ces personnages ont quitté notre roman dès les premières pages : le taux d'élimination global observé sur ces cinq premières journées approche les 65% !

Le deuxième chapitre de notre histoire débute avec la réunification de tous les joueurs encore en course, pour la première fois rassemblés dans le Centre de Convention du Rio. Finis, les flights signalés par les lettres de l'alphabet, finies les journées de pause pour les uns tandis que les autres sont au charbon : désormais, le Main Event va se jouer en continu, aucune journée de pause n'est prévu avant qu'on détermine le vainqueur. Un moment qui ne se produira que le 14 juillet, dans huit jours !

Les 2 786 joueurs attaquant aujourd'hui le Day 3 ont déjà vingt heures de poker dans les pattes : ils peuvent être fiers du travail déjà accompli, mais il leur reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Pour l'heure, ils peuvent d'ores et déjà penser aux places payées, au nombre de 1 182. Une question les hante peut-être déjà : la bulle éclatera t-elle aujourd'hui ? Réponse de normand : peut-être, peut-être pas. Au cours des trois derniers éditions du Main Event, les places payées ont été atteintes dès la fin du Day 3, mais en 2017, cela s'était fait au prix de l'ajout d'un sixième niveau supplémentaire en dernière minute. Si les organisateurs procèdent de nouveau à un tel choix (qui en a fait râler plus d'un dans nos rangs : on avait terminé encore plus tard que d'habitude), alors on peut supposer que l'un des moments les plus excitants et festifs du poker se produira ce soir. Sinon… sinon, il faudra sûrement attendre demain.

Le Day 3 a débuté, comme les journées précédentes, à onze heures (20h chez vous en France). Que s'est-il passé durant la première heure ? Réponse ci-dessous. Spoiler : nous avons principalement assisté à des éliminations. Forcément ! C'est écrit d'avance : plus de la moitié des 2 786 joueurs en lice aujourd'hui vont être éliminés au cours des douze heures à venir.

(Et le troisième chapitre de notre histoire, me demanderez-vous ? Oh, nous avons le temps : il s’agira bien entendu de la table finale, qui s’étalera sur trois soirées les 12, 13 et 14 juillet.)

Kamel le magicien

Kamel Expresso
Parmi nos trois qualifiés Expresso à avoir gagné leur place pour le Day 3, il en est un que nous n’avions pas encore eu la chance de rencontrer. L’occasion était donc parfaite d’échanger enfin quelques mots avec Kamel, avant que sa table en Pavillion Yellow ne casse. D’autant qu’il est arrivé avec 248 400 jetons au Rio aujourd’hui, soit plus de 120 blindes. « J’ai eu beaucoup de chance !, avoue d’entrée de jeu l’intéressé au moment d’évoquer sa qualification sur notre site. Je suis tombé à une blinde, et je suis remonté ! En fait, j’avais arrêté de jouer pendant six ans, et c’est un pote qui a pas mal gagné sur Winamax qui m’a convaincu de reprendre. » Résultat des courses, une grande première à Vegas et donc un premier Big One pour celui dont le plus gros tournoi jusqu’alors était un PPT à Nice.

Après avoir terminé son Day 1 autour des 100 000 jetons, Kamel a connu une bonne rencontre dès son début de Day 2 : flush over flush, avec AJ contre Q10. « Et encore, il y avait un troisième joueur dans le coup avec qui avait aussi un flush draw et qui a abandonné au turn. J’aurais pu prendre encore plus ! » Arrivé à Vegas la veille de son Day 1 après « une escale de 12 heures à Manchester », Kamel avoue prendre son pied à Sin City… mais ne compte pas y rester trop longtemps. « Je suis un gambleur moi, c’est dangereux ici. Il y a mêmes des machines à sous dans les toilettes ! » Sur ce tournoi cependant, celui qui n’a dépensé que 6 € pour gagner sa place ici préfère prendre les choses par étapes : « Je ne suis pas gourmand, un min-cash, ça m’irait très bien. » Encore une dizaine d’heures d’efforts !

Des stars trépassent

Phil Hellmuth
La liste des éliminés s’allonge très rapidement en ce début de journée, et les stars ne font pas exception à la règle. Ma nouvelle copine d’ESPN, qui me lâche info sur info sans s’arrêter, m’a notamment annoncé que Michael Mizrachi, Jason Mercier ou encore Scotty Nguyen avaient déjà rendu les armes. Ce n’est pas encore le cas de Phil Hellmuth, dont aperçoit le sac de jetons en photos : il n’a simplement pas encore débarqué au Rio, plus d’une heure après la reprise… Cette nouvelle copine d’ESPN m’a aussi précisé qu’elle mettrait bien la table de Liv Boeree sous les projecteurs, ou pourquoi pas celle de Melanie Weisner et Davidi Kitai. Encore une table à potentiel de caméras ? Oui : celle d’Aurélie Reard, qui joue aujourd’hui avec Ashton Griffin et Patrik Antonius. De toute façon, avec le nombre de tricolores encore en lice, il ne serait pas étonnant d’en retrouver quelques-uns en table TV aujourd’hui.

Chaud d’action

pedro KING5
Début de journée au taquet pour Pedro, l’un des qualifiés du KING5. Sauf que… tout ne se déroule pas exactement comme prévu pour l’instant : « Je suis le paillasson de la table », se plaignait-il, « je suis chaud d’action, mais je ne gagne pas un coup, c’est un peu la catastrophe. J’ai perdu la moitié de mon stack en une heure. En même temps, ça 3-bet des mains comme 32o, qu’est ce que tu veux faire ? » Ah un table de reg, Pedro va devoir batailler s’il veut entrevoir la porte des ITM.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

Taux d’éliminations durant la première heure de jeu : 3,6 par minute ! Après 70 minutes de jeu, le compteur est déjà tombé à 2529 joueurs restants. 257 éliminations en un peu plus d’une heure, et 29 tables cassées : c’est proprement irréel !

Leo Margets

Mauvais début de journée pour Leo Margets, qui a perdu 30 000 pions en faisant doubler un short, sa paire de Dames se faisant craquer par Roi-Dame.

Phil Ivey
Phil Ivey aussi a perdu un peu de sa superbe, lassant échapper 100 000 jetons sur un setup on ne peut plus classique : paire de Rois contre paire d'As.

Kelly Minkin
Grand sourire en revanche pour Kelly Minkin, dont la muraille de jetons continue d'impressionner.

How Much
À la table du qualifié online Nicolas Pons, on a trouvé un joueur à l'ambition toute relative. Pour info monsieur, la 932e place rapporte 17 025 $.

Peluche du jour
Le mec avec une peluche trop mimi du jour.

Le premier éliminé Français du jour est un joueur Winamax, qualifié via nos Expressos. Beau parcours tout de même ! Julien a rapidement été suivi par un autre short-stack : Fabien Perrot.

Cela aura duré une main. 1ere main on raise AIPF l'Open avec QQ. AA en face. Fin de la belle aventure. Merci à tous pour les soutiens. J'ai tellement apprécié et vécu ce tournoi! Hâte de revivre du top tournoi live! @Winamax #MainEvent

— Julien Ponche (@JuPonche) 7 juillet 2018

Level 11, ça sent la journée à rallonge

400 éliminés en deux heures ! Main Event Day 3 - Level 11 (1 000 / 2 000 ante 300)

Le compteur a chuté de 2 786 à 2 356 joueurs en seulement un niveau de jeu : un rythme qui donne le tournis, et que l'on ne peut observer qu'une fois dans l'année, sur le Main Event. Forcément, cette statistique concerne pas mal de Français (voir plus bas).

Info de la plus haute importance : les organisateurs ont pris le micro au retour de la première pause pour annoncer que le Day 3 se poursuivrait jusqu'à l'entrée dans l'argent. L'objectif est donc non pas de jouer cinq niveaux, mais de tomber à 1 182 joueurs restants. Il y a du boulot ! Et il est possible que cela nécessite l'ajout d'un niveau supplémentaire au programme. Comme dirait un chansonnier du service public : on n'est pas couchés.

Cayet décolle

Cayet
Damien Cayet pouvait-il mieux démarrer ce Day 3 ? Pas sûr au vu du double up qu'il vient de trouver pour se sortir d'une zone disons « rouge orangée. » Au hi-jack, notre qualifié online envoie ses 17 dernières blindes avec As-Valet et s'est fait payer par As-Roi dans les blindes. Alors que nous étions prêt à rouvrir la rubrique nécrologique, Skualos a été sauvé par… trois Valets, qui se sont invités sur le flop. Le carré, tout de suite. « En mode fanboy complet, j'ai pris le board en photo pour la première fois de ma vie, » lâche Damien. On peut encore dire « Bonne chance » après ça ? « Ah oui ! J'ai encore du chemin à faire, donc je prends tout ! »

« Tiens, voilà ce que tu vas pouvoir gagner, » lui glisse peu après Antonin Teissiere à sa table, en lui tendant son portable montrant une photo de lui avec le bracelet de Champion du Monde au poignet. « Wow, mais il n'est pas sous scellé ! » « Je peux te dire que non !, enchaîne 'Tonin. Rien que le bracelet vaut 350 000 $ apparemment. » « Ah oui donc même si tu finis broke, tu peux toujours le revendre pour te mettre bien. » « C'est ce que Eastgate à fait, se met à raconter Antonin. Il l'a vendu à Tony G… qui en a fait un collier pour un chien ! » Quand on vous dit qu'il est impossible de s'ennuyer à la table de 'Tonin.

Comme on a dit !

Weisner Kitai
Parmi les six membres du Team Winamax encore debout, on peut compter sur Davidi Kitai par exemple. Le semi-finaliste du Mondial 2018 a débuté sa journée avec un tapis plutôt modeste de 44 000 jetons (22BB). Deux heures plus tard, le génie Belge peut se vanter d'avoir pratiquement triplé son tapis d'origine, pour passer à 130 000 : « J'ai grindé jusqu'à 55 000, puis j'ai gagné QQ contre AK. Le flop est venu avec deux trèfles, histoire de sweat ! » Mais le croupier n'a pas été aussi cruel, et Davidi est reparti de plus belle, grimpant même jusqu'à 145 000.

145K premier break du jour3 #WSOPMainEvent Je respire !! @Winamax

— Kitai Davidi (@KitBul) 7 juillet 2018

Ça part en table TV

Koon Lacey
Après le break, le vaisseau ESPN devrait normalement décoller sous peu de temps, si tout se passe bien. Mais pour ça, il faudra un capitaine à bord, quelqu'un qui devra tenir la barre, faire le show pendant les coups qu'il joue, mais aussi pendant qu'il ne joue pas. A ce petit jeu là, il parait que Phil Hellmuth aura finalement les honneurs des caméras, ce qui veut dire qu'on aura un tricolore à ses côtés, François Tosques en l'occurence. "Ce n'est pas terrible ça la table TV... Mais si je bust, au moins tout le monde le verra !"
Filatov
Autre table TV, et je sens que celle-ci sera sur le podium principal, celle où l'on retrouve au siège 1 Anatoly Filatov (photo), maquillé aux couleurs de son pays (la Russie), ainsi que le specialiste des High Rollers, et accessoirement un type génial, Jason Koon, et enfin, la caution féminine sera assurée par Lacey Jones.

Pierre pérenne

Aux abois après une heure de jeu sur ce Day 3, notre vainqueur KING5 Pedro s'est refait la cerise dans la foulée. Dans le jargon, on appelle ça un "whine for win." "J'ouvre avec 8-7 suité et je me fais 3-bet pour la quinzième fois aujourd'hui, raconte celui que ses parents ont appelé Pierre-Guy. J'ai la position, je paie. Flop Roi-Dame-8, il c-bet je call. Turn 7, il shove alors qu'il me couvrait, je call encore et il montre As-Roi. Il avait une main le pauvre mais je ne peux quand même pas fold toute la journée !," conclut-il, presque désolé. Le voici de retour au dessus du tapis moyen, avec 180 000.

Brèves de Brasilia

Saderne
J'arrive à la table de Jérémy Saderne alors qu'un board 3J96K est intégralement dévoilé. Jérémy à la parole, il y a pas mal de jetons au milieu : le vainqueur WiPT réfléchit, réfléchit, et réfléchit encore. Il n'y aura pas d'argent supplémentaire investi dans le pot : Jérémy check, et son unique adversaire aussi. Le KQ du Français est la main gagnante : on ne verra pas celle de l'autre joueur.
Ferguson
Sur un board J1048Q, Chris Ferguson est de BB et fait face à une mise de 15 000 envoyée par son voisin de gauche. Gros pot, donc. Le Champion du Monde honni finit par payer. Son adversaire retourne aussitôt T9 pour une quinte plutôt bien chattée. D'autant que Jesus/Satan montre QQ : il était devant jusqu'à la rivière. Ferguson tombe à 170 000 après cette main.
Kerignard
Bataille de blindes à la table de Yorane Kérignard ! Le Français est de petite blinde et attaque préflop. Son voisin est client. Après trois cartes 7K4, Yorane envoie 5 000, mais se fait relancer à 11 000. Yorane paie, et j'aime bien ce qu'il va faire sur le turn Q, sans pour autant savoir ce qu'il avait en main pour faire cela : miser 16 000 directement, sans laisser l'initiative à la BB. Cette dernière abandonne après un petit temps de réflexion.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

400 : le nombre d'éliminations observées durant les deux premières heures du Day 3 ! Cela représente un taux de sortants de 3,4 par minute de jeu. La salle Pavilion est en train de se vider à toute vitesse...

2 : le nombre de jetons verts de 25 000 en possession de Florian Ribouchon, ce qui a le don de faire halluciner Victor Choupeaux. « Waw, mais je ne pensais qu'ils ne les donnaient qu'au Day 6 ! » « Et toi, c'est quoi ton délire avec tes énormes piles ? C'est nul, » enchaîne un Florian qui ne sait visiblement pas que Choop aime empiler ses jetons par quarante. « Il suffit de multiplier par deux mec ! » Ah, les joueurs de poker et leurs petites habitudes.

Joao Vieira

João Vieira en Pavillion Room, une image qui appartient désormais au passé. Le Portugais a été déplacé dans la Zone Orange de l'Amazon, juste à la droite d'un certain Randy Eklund, qui a monté un tapis de plus de 530 000. Bonne chance Naza !

bertrand amiel
Parmi les premiers éliminés du Level 12 qui vient de débuter : le runner-up du dernier WiPT Frédéric Bertrand, qui avait entamé son Day 3 à la table d'Alexandre Amiel

nicolas dumont
Fin de parcours pour le vainqueur de l'EPT Monte Carlo 2018, Nicolas Dumont. J'ai demandé à ses voisins, personne n'avait l'air d'avoir remarqué qu'il avait bust. J'ai demandé à une collègue Canadienne, elle m'a répondu "il avait 15 000 la dernière fois que je l'ai vu". Il semblerait que Nicolas ait sauté dans l'anonymat le plus complet.

paul pires trigo
Un brelan contre une quinte, un énorme tirage qui ne rentre pas et un walk avex deux Dames en BB... Paul Pires Trigo ne vit pas le début de Day 3 qu'il s'était surement imaginé, mais il continuera néanmoins de lutter après le break, avec 14 blindes sur la table : "Zone de confort !", préférait-il en rigoler. [EDIT : "PPT" a malheureusement perdu un "random flip" (je cite) tandis que nous préparions cet article]

cory albertson
Parmi ceux qui ont débuté leur journée comme ils en rêvaient, on va pouvoir ajouter ce joli barbu roux, Cory Albertson. Le Texan était parti avec 475 000 et a presque déjà doublé son tapis (!) à la table d'Alexandre Amiel et Frédéric Bertrand

Erwann Pecheux
Pour soutenir et parler des Français, vous pouvez aussi compter sur Florence et sa page PokerReport.eu

ZZZZZ
Aperçue à la table de Tom McEvoy : une joueuse semble t-il déjà crevée. Courage : encore huit heures à jouer aujourd'hui !
Guignol
Petit cachottier, cet Aurélien Guiglini : on pensait que le chef produit chez Winamax avait quitté Vegas en quatrième vitesse pour retourner à Paris organiser le lancement du site en Espagne. Au final, on le retrouve en course au Day 3, déguisé en joueur Américain random. Ou pas.

Level 12, I've got the blues

Main Event Day 3 - Level 12 (1 200 / 2 400 ante 400)

WSOP
2 070 joueurs au compteur avec trente minutes restantes dans le Level 12 : nous avons donc perdu plus de 280 joueurs supplémentaires en 90 minutes ! Cela représente 3,1 éliminations par minute : le rythme faiblit à peine. Parmi les récentes sorties, on compte une joueuse du Team Pro.

Leo férrée

Mon Espagnol est un poil rouillé, mais le langage poker est universel : ce sont bien de sales rencontres qui ont mis fin au parcours de Leo Margets.

Se acabó el sueño del Main. Pensaba que estaría más jodida pero no. Perdí QQ < KQ y QQ <AK. Es una putada grande estar out pero me gusta que todo el curro q he hecho para no frustrarme por cosas q no puedo controlar sirva. A seguir currando y luchándolo! Y GL a los que seguís!!

— Leo Margets (@LeoMargets) 7 juillet 2018

Joao se prend un uppercut

Joao
On vous parlait de Joao Vieira un peu plus tôt, en vous expliquant qu'il avait été déplacé en Amazon, à côté d'un joueur en possession d'un énorme tapis, celui de Randy Eklund. Et bien... ce n'est pas du tout le joueur en question que Joao a affronté lors du coup en question qui va nous intéresser, mais plutôt un Espagnol inconnu au bataillon. Accrochez vos ceintures, car l'action est folle.

Derrière une ouverture de ce monsieur à 5 200, qu'on appelera Carlos pour la fluidité du post, Joao 3-bet à 16 600. Carlos réfléchit un peu et clique à nouveau : 45 200. Le Portugais du Team entre « dans le tank », tout en se renseignant du tapis de son adversaire : « J'ai 150 000 derrière », lui repond-il. Le Team Pro Winamax va alors cliquer à 73 500, après deux minutes de réflexion… et Carlos va payer assez vite.

Il y a déjà plus de 150 000 au milieu de la table lorsque le flop 859 fait son apparition. Les deux joueurs ayant suffisamment cliqué avant le flop, tous deux s'accordent sur un check, pour voir un 3 débarquer. Ni une, ni deux, Carlos s'apprête alors à miser très vite, ce sera 35 000. Joao ne fait pas trop de cinéma, et paie pour voir arriver une belle carte… le 2. C'est à Carlos de parler et encore une fois, il agira très rapidement : il mise 35 000. Joao semble ne pas tout comprendre mais jette tout de même rapidement un jeton au milieu de la table. Carlos claque ses cartes et la table en même temps, pour que tout le monde découvre 64 pour une belle hauteur 6 au flop, qui n'a fait que s'améliorer, street par street. Joao tombé à 80 000 après ce coup, et semblait légèrement tillté. C'est dur à dire mais… il va falloir refaire tout le travail de sape effectué depuis le début de journée.

Sacré petit père !

Sacrispeyre
Un Français est heureux en ce moment. Il est grand, il est chauve, mais ne porte pas de logo Winamax. On parlera de Sylvain Loosli plus tard : pour le moment, c'est Patrick Sacrispeyre qui nous intéresse. Laissé pour mort sur le bas côté de la route hier, avec un tapis de 7 000, le Français est revenu du royaume des morts pour passer cette journée avec 117 000. Et au milieu de ce level 12, on pouvait le compter à 170 000, après s'être quelque peu fait livrer par son voisin Loren Klein : « Il m'a fait doubler en faisant tapis avec hauteur 4, quand j'avais As-Roi. Bon ok, il avait tirage couleur, mais heureusement ce n'est passé, j'ai eu chaud ! » Patrick va disputer cette partie en charmante compagnie, puisque Samantha Abernathy s'est également incrustée à la fête, elle sera installé deux crans sur sa droite.

Fleur et les mutants

Alexis Fleur
Pas grand-chose à signaler après trois heures de jeu du côté d'Alexis Fleur, mais ce qu'il y a de bien avec le runner-up du SISMIX 2016, c'est qu'il a toujours quelque chose à raconter. « Il y a eu un coup de mutant à ma table, explique le Parisien entre deux coups de fourchette dans son plat All American Dave. Le siège 5 fait n'importe quoi. Je te la fais très vite : open d'un joueur 4 100, payé une fois et le siège 5 squeeze à 11 200 en BB. Tout le monde paie. Flop J42, c-bet 11 200, payé par le siège 1 qui avait call préflop. Turn J, check, bet 27 000, raise 60 000 et call. River 5, et la BB check/call 80 000 avec 63, alors que l'autre avait AJ. » Je te jure, personne à table n'a compris. Un énorme pot qui permet à ce joueur, un certain Gary Leibovitz, de grimper au-dessus des 550 000.

Aurélie est bien partie

Aurélie Quélain
Quand on passe de 83 000 (41BB) à 215 000 en l'espace de trois heures, cela mérite amplement un cliché pour la postérité. Le Day 3 d'Aurélie Réard s'est fichtrement bien lancé grâce, notamment, à deux coups clés.

« Je n'ai pas été à tapis, enfin, si, mais je couvrais mon adversaire », explique Aurélie en me montrant son iPhone : toutes ses mains y sont scrupuleusement annotées. « Le premier coup, j'ai deux Dames de petite blindes. Le joueur Français UTG, Vincent Grignon, ouvre à 12 000. Derrière, UTG+3 shove pour 25 000. J'étais pas si rassurée, je me demande ce que j'aurais fait avec deux Valets… Mais là, j'ai shove. La BB avait 90 000. Le Français UTG a fold en se laissant 28 000, et j'ai gagné le coup contre As-10 de coeur. »

Un peu plus tard, Aurélie trouve une nouvelle premium, As-Roi. « Un joueur open au hijack, c'est payé par le bouton. De petite blinde, je fais 21 000. La BB shove avec A10. » Aurélie paie et voit se dérouler un board Roi-6-4-10-6. « J'ai eu peur quand le 10 est apparu turn. Le joueur a hijack a dit qu'il avait fold pocket 6, mais on ne sait jamais si on peut les croire, dans ces cas-là… »

Pollak flippe

Pollak
Benjamin Pollak relance à 5 000 en début de parole. Au bouton, un joueur augmente les enchères à 15 000. La réponse de Pollak ? Tapis, pour un peu moins de 100 000. Le finaliste de l'édition 2017 se fait payer, et je me sens privilégié d'assister à un coup si rare à ce stade d'un tournoi (sic) : As-Roi contre deux Dames. Pollak trouve un Roi sur le turn pour le maintenir dans la partie.

Au passage, petit point sur le dernier carré des Français de l'édition 2017 :

Antoine Saout : éliminé en début de Day 2
Valentin Messina : éliminé sur le Day 2
Benjamin Pollak : 210 000
Alexandre Réard : 350 000

Statistiques, anecdotes et citations à la con

Aperçu sur l'une des rares tables encore actives dans la Pavilion Room (nous en avons compté 26 en début de Level 12) : David Benyamine, avec un stack dépassant les 75 000. Plus de trois fois ce qu'il avait il y a trois heures, donc : la machine est relancée !

Dans la Pavilion Room, nous avons perdu la trace de Mickael Boulalavong : un autre joueur est assis au siège qu'il occupait en début de Day 3. Un sortant Français de plus, semble t-il : Boulalavong avait 20BB.

Boris

Bataille de couvre-chefs tricolores en Brasilia Room. Tapez 1 pour le chapeau de paille de Boris Martin...

Casquette
...ou tapez 2 pour la casquette Superman psychédélique de Mathieu Rabalison.

Tirs au but

"Il est horrible ce penalty, Poutine ne va pas être content !" "Il va le flinguer c'est sûr !" On s'amuse bien en Brasilia Room devant la séance de tirs au but entre la Croatie et la Russie.

3 : le nombre de types qui étaient en train de regarder ladite séance plutôt de bosser. Oui, je compte aussi le mec qui était en train de prendre la photo.

« Vous êtes chiés, d'écrire que les side events sont des boucheries dont tout le monde se fout. C'est pas des boucheries, il sont beaux ces tournois ! » - Signé : un Ludovic Riehl actuellement engagé sur le Day 1A du Little One Drop à 1 111$. Promis, Mikedou, en cas de deep-run, nous serons là pour parler de toi. Pendant ce temps, Gaëlle Baumann a terminé en 30e place de l'une de ces boucheries, l'Event #66 à 1 500 dollars. O RLY remporte 7 915 dollars pour son sixième ITM de l'été !

« Excusez-moi ! » - Signé, un joueur Français venant de bousculer… un plot de sécurité. Il est temps que ce Vegas se termine.

Filatov
Quand t'es en table TV du Main Event des WSOP, mais que t'as aussi une autre priorité, c'est la séance de tirs au but de ton équipe ! Le Russe Antaloy Filatov a tremblé, surement un peu pleuré intérieurement, et désormais, il va pouvoir parfaitement se concentrer sur les cartes.

Joueuse
En apercevant cette joueuse - inconnue - dans l'Amazon Room, nous avons eu une vision du futur : elle ira jusqu'à la 221e place du Main Event. Oui, nous sommes aussi voyants à mi-temps.
Good Times Roll
Une traduction littérale du célèbre mantra (et titre d'un standard de la musique noire) "Let the Good Times
Roll". Pourquoi pas.

Level 12, on est pas si loin du flouze

Main Event Day 3 - Level 12 (1 200 / 2 400 ante 400)

Brasilia
1 979 joueurs au compteur après quatre heures de jeu (deux niveaux), comme la chanson des Shamshing Pumpkins : nous ne sommes plus qu'à 800 éliminations des places payées "seulement" !

L'épreuve des gros pots

La Moune
"J'ai le coeur qui bat à fond, t'imagines même pas !" La température monte du côté de Moundir, qui continue d'engranger des jetons avec une régularité désarmante. "Je viens de jouer un coup de fou, s'excite notre WIP en chef. Le joueur UTG limp et le bouton ouvre à 6 000 (on est sur 1 000 / 2 000). Je suis de small blind avec K10 et je fais 16 000. Là-dessus, le limpeur 4-bet à 45 000. Bouton fold et je paie. Flop 10-6-4, check chez moi, 35 000 chez lui. Turn 8, check chez moi, 35 000 chez lui. River magique, Roi. Il fait 10 000, je relance à 45 000 et il fold. Il me dira ensuite qu'il avait une paire d'As, mais je ne sais pas si je dois le croire."

Propulsé à plus de 400 000 grâce à ce coup, après être descendu à 220 000, la Moun' empoche ensuite un autre pot sous nos yeux. UTG, il ouvre à 5 500 et se fait payer par les deux joueurs dans les blindes. Seule la BB s'acquitte du c-bet à 7 000 sur J28 et la turn 7 est checkée par les deux hommes. Le J river incite l'adversaire de notre aventurier à envoyer une grosse mise à 22 500. Snap call de Moundir qui retourne un J10 largement devant le AQ adverse. Tout se passe à merveille.

En cas de doute, appelez Jack

"Compliqué", nous dit Woody All In par texto lorsqu'on lui demande comment se passe son Day 3. "J'ai 80 000. Du coup, j'ai commandé une Corona. Après j'attaque le Jack." Le qualifié Winamax reste fidèle à une stratégie certes peu recommandable, mais déjà testée avec succès lors de la grande époque du Multiplex Poker version radio : s'aider avec quelques remontants alcoolisés. On se souvient notamment d'une émission mémorable où Nicolas avait atteint l'argent sur le Highroller de Winamax... en dormant ! Attention à ne pas finir attaqué par les renards, Woody !

Woody Eli
« Je suis à sa table [Eli Elezra, NDRL], » ajoute Woody. "J’ai tenté d’imiter De Niro pour faire comme dans Les Affranchis !"

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Les sorties récentes : Ashton Griffin, Timothy Adams, Greg Merson, Mihai Manole…

On a voulu compter le Davidi ensemble, à la pause : « Là ça fait setante, là ca fait nonante… et 200 patates à la pause ! »

Mais pourquoi ce maillot de France 98 en plein milieu de l’Amazon ? « Parce que même si j’habite au milieu des Etats-Unis j’ai adoré cette époque ! »

Maria Lampropoulos

Maria Lampropoulos est à tapis pour 42 400 sur le turn d'un board J266. Son adversaire met plusieurs minutes avant de payer avec un KJ qui domine le J10 de la Championne de la PCA 2018. Hasta luego, Maria.

damian salas

Finaliste l'an passé, Damian Salas est un "July 9" heureux aujourd'hui, avec déjà 600 000 en sa possession, soit près de trois fois la moyenne. Et l'an passé, t'avais combien à la bulle Damian ? "Euuuh... je ne sais pas". Merci Damian, bonne chance pour la suite.

timothee scotti

Vous savez ce que ça veut dire quand un joueur remplit les petites fiches ? Ça veut dire qu'il a intéret d'être beau sur lui, car dans quelques minutes, Timothée Scotti sera en table télévisée ! La star de sa table ? La légende Johnny Chan, dix bracelets au compteur ! Il sera installé à la droite de Timothée.

nicolas cardyn

Petite vérif' de l'état de santé du tapis de Nicolas Cardyn : ma foi, ça va. Avec 220 000 en sa possession, à la fin de ce niveau, le Français vit une journée assez douce et agréable pour le moment.

Pavilion
Une élimination de plus ! Symbolique, celle-là : la Pavilion a sauté ! Il ne reste plus aucune table du Main Event dans la plus grande salle de poker des WSOP, désormais entièrement dédiée à des tables de cash-game diverses, et le Day 1A du One Drop 1 111$. Le Main Event est confiné aux salles Amazon et Brasilia : ce soir, au moment de la bulle, seule la vénérable Amazon sera active.

Chip race
Le passage du niveau 12 (1 200 / 2 400 ante 400) à 13 (2 500 / 5 000 ante 500) rend désormais caducs les jetons noirs de 100 : en conséquence, la pause va durer un peu plus longtemps, car la manoeuvre va prendre un certain temps. Pour faciliter la tâche des superviseurs, la coutume veut qu’un joueur de la table récupère un maximum des jetons condamnés durant les dernières orbites du niveau. C’est Cliff Josephy qui s’est acquitté de la tâche à sa table.

Level 13, un peu chère cette poterie en terre glaise

Main Event Day 3 - Level 13 (1 500 / 3 000 ante 500)

1 719 joueurs au dernier pointage, cela nous donne donc 260 sortants supplémentaires depuis notre dernière mise à jour. Oui, c'est ahurissant et on commence à se demander quand tout cela va bien se ralentir.

Les Valets sont de sortie

Mohamed Mokrani

"J'étais blessé, mais ça va mieux." Tombé un temps à 400 000, sur les 480 000 qu'il avait pour attaquer ce Day 3, Mohamed Mokrani s'est chargé d'empocher les 130 000 derniers jetons d'un joueur qui s'est un peu chauffé avec As-Dame. "J'avais limp avec une paire de Valets et j'ai fait carré." Déjà le deuxième côté français depuis le début de journée, après celui d'un Damien Cayet qui a malheureusement pris la porte depuis. On ne souhaite évidemment pas le même sort à un Mohamed qui semble pour le moment bien mener sa barque.

Joseph Teanotoga

"Je viens de doubler à 125 000 avec deux Valets contre une paire de 8." Avec un peu plus de 250 000 devant lui désormais, Joseph Teanotoga se replace dans la course à son sixième ITM de l'été.

Eli le kakou

Guillaume Dupuy

Dans l'article précédent, on vous montrait une photo de Nicolas Pons accompagné d'Eli Elezra. Il se trouve qu'un autre joueur français, lui aussi qualifié Winamax, est assis autour de la même table que le vétéran américain, Guillaume Dupuy. "J'avais 270 000 ce matin, et là j'ai 360 000," précise l'intéressé. Pas grand chose à signaler donc, à part peut-être... "J'ai fait doubler ce bon vieux Eli ! Il a c-bet all-in pour 50 000 dans un pot qui faisait 10 000 avec un flush draw. J'avais brelan, j'ai payé. Et depuis il est bien remonté !" Incontestablement, et ce depuis des années, Elezra fait partie de ces joueurs avec qui il est difficile de s'ennuyer. "Il avait misé 10 000 $ sur la Russie, il était plus intéressé par le match que par le tournoi !"

Tom Souillé

boris martin

Parfaitement planqué sous son chapeau de paille depuis le début des WSOP, Boris Martin est du coup totalement reconnaissable au loin, et ça, c'est toujours plus facile à suivre de loin. Comment ça va amigo ? "Moyen pour être tout à fait honnète. J'ai commencé avec 137 000, et rapidement, j'ai perdu deux gros pots, me faisant redescendre à 85 000. J'arrive à remonter à 150 000 derrière, mais depuis, c'est de nouveau la descente aux enfers. La table est bonne, c'est dommage, mais je n'ai pas de stack, je ne peux rien faire." Tombé à 15bb, Boris sait que la suite de son tournoi sera plus facile à gérer, il n'a plus qu'à sélectionner de bonnes mains. Encore faut-il les recevoir.

bad beat

"COME OOOON !" Quand un bruit sourd retentit dans la salle, il faut vite courir pour voir les dégats de près, car après ça, les cartes sont vite retournées par le croupier. Là en l'occurence, le monsieur qui s'envoie sa petite bouteille d'eau cul sec sur la photo, vient de rentrer un petit 2-outers river, dans un pot qui devait contenir pas loin de 400 000 jetons. "Pour gagner le Main Event, il faut avoir de la chance aussi", glissait-il discrètement à son voisin. Joie chez l'un, maladie c'est l'autre, ce sont les aléas du poker. Et au milieu de tout ça, sur cette table, un joueur n'a pas bougé une oreille pendant ce coup, peut-être aussi parce qu'il possède déjà toute cette expérience nécessaire qui lui permet de passer outre ce genre d'émotions, il s'agit de Laurent Polito. On l'a compté aux alentours de 450 000, plus de deux fois la moyenne.

escobar

A-t-on vraiment envie de lui mettre un bad beat à lui ?

Haro sur les short-stacks !

Observées en simultané dans la zone Orange de l'Amazon Room, deux démonstrations de l'importance d'avoir un gros stack à l'approche de la bulle... Et des heures difficiles que s'apprêtent à vivre tous les joueurs gravitant à 100 000 et moins.

#1 : Sur un flop 842, le capitaine des vainqueurs KING5 Romain est au bouton, et c-bet 6 000. La grosse blinde (un joueur avec 99 000) paie, puis prend l'initiative sur le turn 8 avec une mise de 9 000. C'est payé par Romain.

La rivière est un 7. La BB checke. Est-il en train de rendre les armes devant un tel board ? Oui : Romain avance deux piles de jetons oranges, largement de quoi mettre à tapis son adversaire, qui abandonne après avoir hésité une minute, préférant conserver ses 30BB.

#2 : Eric Sfez (plus de 450 000) est assis face à Thomas Cazayous (110 000 environ) : les deux Français viennent de s'affronter. Je n'ai vu que la fin du coup : sur un flop AQ2, Thomas engage 15 000 de BB (il me semble bien qu'il s'agissait d'un check/raise après une défense préflop), et Eric répond tout aussi simplement que Romain lors du coup raconté juste au dessus : tapis. Là aussi, il obtiendra un abandon. Le qualifié Winamax tombe à moins de 100 000.

Des coups de ce genre, on risque d'en voir pas mal jusqu'aux places payées…

Monster Truck Gif
Les gros stacks face aux short-stacks : une allégorie

Statistiques, anecdotes et citations à la con

"Shawn Deeb qui me regarde avec mépris en voyant mon matos de gitan. Dois je lui rappeler que je l’ai own ?" - Signé : un Tapis Volant se promenant entre les tables avec sa caméra, mais semblant définitivement bloqué sur "son" Main Event 2016.

Sick, sick burn de Barny Boatman envers William Kassouf, qui a semble t-il prétendu que son surnom à la maison était "The Iron", en Français "Le fer", car "je repasse mes adversaires. "Réponse du fondateur de la Hendon Mob : "Faut que tu saches : c'est pas comme ça qu'on t'appelle."

Kassouf is rattling off his standard attention seeking drivel at the next table. “Back home they call me the iron, because I iron people out.” I’ve got news for you mate. That’s not what we call you.

— Barny Boatman (@barnyboatman) 7 juillet 2018

Quand un croupier se barre en plein milieu d'une main pour, on suppose, ne plus jamais revenir : les superviseurs prennent le relais en catastrophe.

LOL! One dealer just yelled something, slammed the table, ripped off his WSOP patch and ran out!! Now the floor boss is dealing. #WSOPMainEvent pic.twitter.com/Y2p2VVIw0x

— Alan Widmann (@hotted89) 7 juillet 2018

Que s'est-il passé ? Un pro nous donne peut-être un élément de réponse : une engueulade avec un joueur.

Played live poker for a long time and just witnessed a dealer get white hot mad at a player. Floor comes by and cools it down. Two minutes later dealer gets even more mad and storms off flailing his arms in disgust. Never seen this before. Can’t help but laugh. Getting tense!

— Adam Levy (@Roothlus) 7 juillet 2018

Level 13, des millionnaires qui pèsent

Main Event Day 3 - Level 13 (2 000 / 4 000 ante 500)

Amazon Room
1 504 joueurs au compteur à 18 heures : nous avons perdu 200 joueurs supplémentaires depuis notre dernier article, qui date pourtant d'il y a une heure seulement ! Nous ne sommes plus qu'à 322 éliminations des places payées. C'est désormais certain : la bulle viendra dès ce soir, peut-être même sans qu'il soit nécessaire d'allonger la durée du Day 3. Cette frénésie d'éliminations (couplée à l'excellente structure, bien entendu), fait que le tapis moyen représente actuellement 65 belles et grosses bindes. On vous a déjà dit que le Main Event est le plus beau tournoi du monde ?

Le niveau 14 sera le dernier avant la pause-dîner. Combien de joueurs seront concernés par cette pause ? 1400 ? Moins ? En tout cas, la tension et l'excitation grimpent à toute vitesse dans les salles Amazon et Brasilia !

Bernabeu à guichets fermés

bernabeu
Peu nombreux sont les millionaires pour l'instant sur ce tournoi, mais on est quand même allé en dénicher un, celui qui peut prétendre au statut de chipleader à la fin du treizième niveau Samuel Bernabeu. Déjà sixième au départ de la journée, l'Espagnol a su tirer profit de son image pour engranger un énorme pot contre un de ses voisins qui était lui aussi bien doté en jetons.

« En clair, il a floppé la couleur contre un joueur qui avait top pair, explique mon confrère espagnol Álex, et ensuite tout est parti au milieu. » 700 000 pions d'un côté, 500 000 de l'autre, et voici qui nous donne un leader à plus de 1,2 million. « C'est un vrai maniac, enchaîne Álex, il joue énormément de mains. » On peut donc penser que son adversaire n'a pas voulu le croire. Aux dernières nouvelles, il serait encore en train de s'en mordre les doigts, recroquevillé au find fond de son lit. Pour être tout à fait complet, sachez que les deux autres millionaires sont Américains, et répondent aux noms de Frank Flowers et Cory Albertson (le barbu roux dont on vous parlait plus tôt).

MIK, ça pique

Michel Abécassis
« Bust KK<a9 100k= »" aipf=«  » em=«  »>". Laconique, le message est tombé sur le tchat du Team à 17h33, très précisément : le Day 3 de Michel Abécassis, et son Main Event par la même occasion, se terminent trop tôt.

Quelques minutes plus tôt, nous étions pourtant en train de discuter avec un MIK22 encore en course, certes short (50 000, soit 16BB) mais de bonne humeur. « J'ai joué serré, mais j'ai perdu tous les coups que j'ai joués. Plus je descends, plus je joue sérré… Mais c'est pas désespéré ! J'entends des joueurs qui disent 'je souffre' alors qu'il ont 300 000. On a le temps… Faudrait justement trouver une main. » Avant de perdre son dernier coup (en trouvant une main, justement : une paire de Rois qui ne tient pas contre As-9 pour 100 000 au pot - rageant), Michel n'avait reçu qu'une main véritablement jouable au cours des cinq premières heures de jeu : As-Roi. « J'ai 3-bet, et me suis fait 4-bet contre un joueur sérré. J'ai passé… Il m'a montré les As ! »

Thomas casanier

La journée en enfer de Thomas Cazayous a pris fin après un peu plus de cinq heures de jeu aujourd'hui. « J'étais tombé à huit blindes, explique l'ancien candidat Top Shark. Je shove UTG avec A6 et la joueuse à ma gauche me paie avec A8. Le flop vient avec trois carreaux. En plus, c'était la première fois du tournoi que je mettais mon tapis en jeu. Honnêtement, aujourd'hui je n'ai fait que hero fold. Le pire, c'est que mes adversaires ont très souvent montré et qu'ils avaient à chaque fois. Par contre, sur un open du bouton à 5 000, je 3-bet de grosse blinde avec une paire de Valets et il fait 80 000 (on a tous les deux 160 000 au départ du coup). Sur n'importe quel autre tournoi, je mets tout. Mais là, j'ai tank pendant dix minutes avant de fold face up. Il avait les As. »

Si la frustration est légitime, Thomas a-t-il tout de même pris le temps d'apprécier son tout premier Main Event ? « J'ai passé deux journées et demi très longues et assez épuisantes, donc bon… Mais voilà, il y a 8,8 millions à aller chercher, ça fait rêver. Tu gagnes celui-là, tu as fini le jeu. » Ce ne sera donc pas pour cette année pour Thomas, qui va vraisemblablement partir se consoler demain avec un tournoi de PLO en 6-handed à 3 000 $.

Quoi de neuf, docteur ?

saderne
Les toubibs s'inquiètent : Jéremy Saderne va t-il bien depuis ses mésaventures de la veille ? Très bien, merci pour lui : « J'ai dormi, enfin, il le fallait. Huit heures de sommeil, ça répare un peu ! » Conscient d'avoir un rythme de vie plus que moyen depuis un mois qu'il est à Las Vegas, le vainqueur du WiPT 2017 va tenter de mettre de côté toutes les tentations de Vegas pour les quelques jours qu'il rlui este à jouer au poker ici. « Pour le moment j'ai 300 000, soit exactement autant que lorsqu'on a repris à 11h. Mais j'ai une table très compliquée, ce n'est pas évident. »

Loosli, ça tire

loosli
« Je ressens pas mal la fatigue là, ça commence à être dur », confie Sylvain Loosli au beau milieu de la Brasilia. Parti avec 222 000, le November Nine 2013 est d'abord tombé à 130 000, avant de remonter à 260 000. « La table n'est pas très bonne, mais c'est plutôt cool ». Face a lui : l'excellent Irlandais Dermot Blain.

Posay Lovey

raphael lovey
Tiens, un joueur qui lit le coverage Winamax sur son téléphone, et qui ne semble pourtant pas être Français : « Oui, je suis suisse, c'est normal que tu ne me trouves pas dans tes listings. » Enchanté, une fois ! Raphael Lovey est un voisin à nous, joueur de poker avec un gros tapis sur ce Main Event, et en plus, il est amateur de coverage en Français, on est un peu obligé de lui rendre hommage non ?! « Là j'ai 520 000, mais ça n'a pas toujours été facile. J'ai commencé à 230 000, tombé à 60 000, remonté à 250 000, en faisant notamment JJ contre TT et… un autre coup dont je ne me souviens pas. Puis avec Q9, j'ai trouvé une flush river pour doubler à nouveau et attendre les 500 000. Voilà où j'en suis. »

Anecdotes, statistiques et citations à la con

sale blue amazon
On dit adieu à la partie bleue de la Brasilia. Et un pincement au coeur en plus, histoire d'un peu plus nous rappeler que les WSOP ne vont pas tarder à se terminer. Bon, il reste tout de même dix jours non stop, nous ne sommes pas si préssés.

20 : le nombre de joueurs Français ayant sauté depuis le début du Day 3. Un chiffre qui est peut-être plus important, certains de « nos » joueurs ayant la fâcheuse tendance à bouger de table, puis à sauter alors que nous avions le dos tourné. Parmi les joueurs dont nous n'avons pas de nouvelles (bonnes ou mauvaises) : David Benyamine, Benjamin Chalot, et Philippe Narboni.

Brutale, la sortie du vainqueur du premier Event Online de l'été, le Français (expatrié aux US) William Reymond :

I’m out! Set over set vs @JakeCody crippled me. Thanks @wsop, I had a blast #WSOPME pic.twitter.com/cLjoQkTbHv

— William Reymond (@WilliamReymond) 8 juillet 2018

L'élimination de Phil Hellmuth (sur un petit bad-beat en table TV : As-Roi contre As-9), vécue depuis la salle de poker du Wynn dont les écrans diffusent bien entendu le Main Event :

#ScenesFromTheWynn pic.twitter.com/bEBT6SIlVf

— Kevin Mathers (@Kevmath) 8 juillet 2018

Level 14, attention à ne pas tomber dans un coupe-gorge

Main Event Day 3 - Level 14 (2 000 / 4 000 ante 500)

1 332 joueurs au compteur : les places payées n'ont jamais été aussi proches ! Un truisme, je sais, mais les faits sont là : une fois de retour du dîner, nous ne serons plus qu'à 150 éliminations du moment fatidique. Il sera alors temps pour nous d'affûter nos crayons et de partir à la recherche de tous les joueurs Français encore en course, histoire de vérifier que tout le monde est là. Ils quelque chose comme quarante tricolores à pouvoir encore prétendre à ajouter leur nom au palmarès du Main Event…

Alexandre et le millionaire

Alexandre Amiel
Alexandre Amiel ouvre à 8 000 en milieu de position et trouve deux payeurs : le bouton et la grosse blinde. Une fois le flop 1089 tombé, le Français place un c-bet à 15 500, dont seul s'acquitte le joueur en BB, après un long tank. Le turn est un 4 sur lequel notre serial qualifier demande le tapis d'environ 100 000 de son adversaire, qui s'écarte sans demander son reste.

« J'avais deux Valets rouges, glisse-t-il après coup. C'est beaucoup plus difficile aujourd'hui qu'hier. Surtout parce qu'il y a à table ce joueur qui avait monté plus d'1,5 million [Cory Albertson, NDLR]. Il jouait tous les coups : 3-bet, squeeze, c-bet et barrels avec des merguez, c'était très dur de jouer. J'étais tombé à 150 000, là je suis bien remonté à 350 000, mais j'ai dû faire beaucoup de pot control. J'ai sûrement perdu un peu de value mais bon. »

Toujours est-il qu'Alexandre semble bien parti pour décrocher sa toute première place payée sur un tournoi WSOP.

Double muck

Un coup intéressant… Bizarre, mais intéressant.

Victor Choupeaux est au cut-off et ouvre à 8 500. C'est payé par le bouton, puis la grosse blinde.

Le flop AQQ et le turn 3 sont checkés : alors que je m'apprête à fuir à toute vitesse pour ne pas avoir à assister à la conclusion de ce qui ressemble à un coup de chie sans intêret, la BB mise 10 000 et Choop me surprend avec une relance très rapide à 42 000.

Aussi étonné que moi, le joueur en BB se tâte un moment, puis finit par… payer.

Showdown ! Showdown ? Non. Car c'est la fin du coup qui me laissera le plus perplexe : en voyant la BB payer, Victor rend immédiatement ses cartes au croupier. La BB fait de même : les règles ne l'obligent absolument pas à montrer ses cartes pour gagner le coup et empocher les jetons, puisque celles de Victor sont mortes.

Malgré ce bluff manqué, le stack de Victor reste haut, très haut avant la bulle : 410 000, soit 82 blindes après le dîner.

Scotti baby

chan scotti
Demandez à Timothée Scotti ce qu'il pense de sa vie de joueur de poker en ce moment même, au beau milieu de ce 14e niveau du plus beau tournoi du monde, lui qui s'est qualifié sur Winamax pour 500€ il y a exactement deux mois : les jetons s'accumulent, 340 000 s'il vous plait (85BB), les stars s'assoient à ses côtés, et la télévision s'est même incrustée dans sa partie, puisque Timothée est récemment venu s'installer au beau milieu de la table principale de l'Amazon, sous les projecteurs de la chaîne sportive numéro 1 aux USA : siège 5, avec le quatrième plus gros tapis. Presque « Like a boss », comme disait William Kassouf ici même il y a deux ans.

« Franchement, les caméras tu les oublies très vite. Je suis très concentré, prudent. Là par exemple, je viens de gagner un très beau pot à l'instant, j'ai floppé nuts ! J'ai open QJ, c'est venu ATK et j'ai trois barrels sur deux briques ensuite. Il a fold, je ne sais pas ce qu'il avait ! » Mais du coup on l'a su à la télé, don't worry baby, puisque ESPN ne diffuse qu'avec 30 minutes de décalage : c'est un petit KQ qui s'est retrouvé face à Timothée. Bien ambitieux, l'Américain Hye Park, de ne pas vouloir croire son voisin Français.

scotti espn
Evidemment,Timothée Scotti n'illumine que nos yeux de Français avertis, soyons réaliste deux minutes : la véritable star de cette table se nomme Johnny Chan, avec 288 000 jetons, un tapis un poil au dessus de la moyenne. La légende Américaine est égale à elle même, très sobre, plutôt efficace et avec une aura qui suffit pour éclabousser cette table télévisée, même si nous ne sommes définitivement pas convaincus par cette tenue de pilote de NASCAR, complète avec un tas de logos randoms de marques dont on n'a jamais entendu parler. Assisterons-nous à une grosse rencontre entre Chan et Scotti ? Est-ce que Timothée a déjà vu Rounders ou simplement cette vidéo de Chan contre Seidel pour le titre des World Series en 1988 ? Est-il impressionné quand même ?! On va le laisser digérer cette journée, et on ne manquera pas de lui demander une fois qu'il validera sa qualif' pour le Day 4.

scotti polge
Qui n'a jamais imaginé un jour vivre cette situation : le petit check de bro dans le rail ! Eliminé lors du Day 2, Julien Polge est venu saluer Timothée, pas tous les jours qu'on vit ça entre potes.

Le PMU perd ses pouliches

Deux sorties Françaises de plus ! Les nouvelles nous viennent de Greg CM, notre confrère chez PMU, et elles sont loin de le réjouir : elles concernent Erwan Pecheux, membre de longue date de l'équipe aux canassons, et François Tosques, ancien de l'écurie. Les deux n'ont jamais rééllement disposé de beaucoup de jetons aujourd'hui. « Erwan est tombé a 4BB après une confrontation 55 contre deux As - l'autre joueur avait 13BB - puis a tout mis avec J7 assortis contre As-Roi assortis, il était drawing dead au flop. » Et en ce qui concerne François Tosques ? « As-Roi contre deux Dames. » On ne peut plus classique ! La bonne nouvelle pour nous, c'est qu'on va enfin pouvoir profiter de Greg pendant la pause-dîner : notre couvreur roux préféré est dégagé de ses obligations managériales pour la soirée.

Labat au loin

joueur
Autre table télévisée et autre Français, avec la présence d'Antoine Labat sur une table TV secondaire. Il y a moins de strass mais quelques paillettes tout de même, il arrive même parfois que les énormes caméras d'ESPN tournent leurs engins de caméras du futur dans la direction de cette table. Surtout quand un animal fait du bruit. Ce joueur en photo ci-dessus est en train de régaler cette table à sa façon (on cherche son nom, promis), et selon le Français, on devrait bien s'amuser en regardant les épisodes à la télé : « Le siège 8 a bien animé, c'est sur que ça fera un bon show TV. » Côté poker, Antoine n'est pas aussi confortable que son collègue Timothée, mais il s'accroche bien évidemment, c'est le Main Event : « J'ai 200 000 et je suis très content comme ça, tout à l'heure je suis tombé à 50 000, tu vois l'idée, on s'en contente d'un coup. De toute façon, là, ce n'est pas très compliqué. Tu fold ou alors tu joues et tu mets tout, et puis c'est tout ! » Technique aggro par ici… qui peut fonctionner si jamais le collègue en siège 8 lâche un peu de lest sur la route, qui sait ?

antoine labat
La dernière table télévisée rassemble, entre autres, Antonio Esfandiari et Daniel Alaei, qui possèdent le même tapis, 265 000.

Number eight, number eight, number eight

Tom McEvoy est au bouton et paie un min-raise (8 000) d'une joueuse située au hi-jack.

Le flop tombe Q53. La joueuse check.

« Eight », dit McEvoy.

C'est payé. Turn : 7. La joueuse check.

« Eight. »

C'est payé. Rivière 3. La joueuse check une dernière fois.

« Eight ». Un vrai disque rayé, celui-là. Son adversaire abandonne.

Le champion du monde 1983 pointe à 150 000 environ.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

« Austin est une ville incroyable ! » « En plus, ils font des super barbecues là-bas. » « Oh man, tu peux les sentir juste après être descendu de l'avion. » Si vous aimez la viande et que vous ne saviez pas où passer vos prochaines vacances, cette suggestion vous est offerte par la table 404.

Minute Sharknado en table 533. « Je me suis fait un marathon Sharknado une nuit ! Bon je t'avoue qu'au bout du quatrième, ça devient compliqué de garder les yeux ouverts, » lance Steffen Sontheimer. « Mais qu'est-ce que c'est Sharknado ?, » demande une Ness Reilly intriguée, avant d'exploser de rire une fois s'être faite expliquer le concept de ce vrai-faux nanar (grosso modo, un film à propos d'un ouragan rempli de requins qui fonce sur Los Angeles) par son voisin de droite. Ça sent la future soirée canapé très bientôt.

Beat the Best

L'essence même de ce Main Event résumée en un tee-shirt. S'il y a bien un tournoi où les amateurs peuvent battre les Pros à leur propre jeu et ressortir avec gloire et fortune, c'est bien le Big One.

Avec moins de quarante tables encore actives, la Brasilia est désormais très calme. Bientôt, elle le sera tout à fait. L'un des derniers Français encore en course dans cette salle est Franck Eburderie. Le businessman affiche un stack confortable de 260 000 : c'est plus que ce qu'il avait en début de journée. On vient de le voir tenter une relance UTG pour 9 000. La parole arrive à la SB qui 3-bet pour 25 000. "Tu veux que je paie ?" demande Franck avec le sourire. Pas de réponse : le Français abandonne, montrant au passage une paire de 6. "Oui, je veux bien que tu paies", répond tardivement la SB en rigolant.

Aperçu dans le Day 1A du Little One Drop : Nicolas Cardyn. Puisque nous n'imaginons pas une personne censée tenter un improbable multitabling entre le plus gros tournoi du monde et une épreuve à mille balles, nous allons ranger celui qui termina 74e en 2017 dans la colonne « OUT ».

Vu en table TV, depuis la salle de presse : un double-up d'un Antonio Esfandiari qui en avait bien besoin, avec seulement 25BB à l'approche de la bulle. Le Magicien a sué : muni de JT, il fait face à une grose mise sur un turn AJ97. Il est devant contre le 108, mais il ne le sait pas. Tout du moins, il n'en est pas certain. Après un tank de 3mn30, montre en main (un compteur est affiché sur l'écran), Esfandiari va finir par prendre la bonne décision : tapis ! Il est payé, mais la rivière est une bonne grosse brique.

Level 15, certains commencent à se triturer les méninges

Main Event Day 3 - Level 15 (2 500 / 5 000 ante 500)

1 204 joueurs au compteur avec 56 minutes à jouer dans le dernier niveau (théoriquement) du Day 3 : nous ne sommes plus qu'à 22 joueurs de la bulle, et les organisateurs ont décrété une pause impromptue, le temps de rapatrie les trois dernières tables de la Brasilia, et de bien recompter tout le monde. Il est probable que ce post soit notre dernier avant celui de la bulle. Pour des news en temps réél, surveillez nos comptes Twitter et Facebook !

1,2 million : Moundir affole les compteurs !

moundir

Qu'il est loin l'aventurier de Koh-Lanta qui courait en maillot de bain pour les spectateurs de TF1. Toujours aventurier, toujours héros, Moundir a cependant changé de tenue.Désormais joueur de joueur de poker, et se bat au milieu d'une marée humaine, espérant décrocher le Totem d'une vie. Les poteaux de Moundir, ce serait la table finale du Main Event. Tous en rêvent, mais seulement neuf y arriveront, et à la fin, il n'en restera qu'un. Finalement, il ne manque que Denis Brogniart, et on comprend pourquoi Moundir est comme un poisson dans l'eau ici. En attendant, épreuve d'un autre genre est en cours, une qu'il devrait remporter les doigts dans le nez : l'entrée dans les places payées.

« J'ai 1,2 million, c'est absolument magique », me glisse-t-il calmement, dans un mélange de concentration, de peur aussi un peu, d'espoir et de pas mal d'attente, alors que la moyenne tourne autour des 320 000. « Je relance au moins trois mains sur quatre, et j'en gagne pas mal. À chaque fois que je suis en value, je suis payé, dès que je place des overbets, je suis payé. Bien sûr que j'ai des bonnes cartes aussi, mais qu'est-ce que je me fais livrer, surtout quand je suis max ! En tout cas, je suis plus déterminé que jamais. »

Dans une petite bulle où il n'y a de la place que pour lui, Moundir est au boulot, sérieux, appliqué, un petit sourire de temps en temps en direction des adversaires, le regard de méchant quand il pose quelques jetons oranges au milieu de la table. « Il faut qu'on continue ! », clame-t-il, « il faut qu'on avance tous ensemble ». Mais c'est qui « tous » ? « Ce sont les gens de clubs, les gens passionnés, ceux que je rencontre tous les jours. C'est pour eux et avec eux que j'y arriverai. C'est ce que je leur dis sur les réseaux sociaux, le soutien est incroyable et indispensable. »

Il vrai que si vous avez la chance de pouvoir suivre ses aventures sur Facebook ou Instagram, vous ne serez pas déçu. Grand habitué et amateur de la vidéo, Facebook Live est devenu l'une de ses grandes passions. On y retrouve à peu près… toute la vie de Moundir, et autant vous dire que sur ce Main Event, il se régale.

sean marshall
Face à notre WIP, cet homme m'interpelle : « Hey moi aussi je suis Français ! » Plait-il ? « Je m'appelle Sean Marshall. Je sais ça ne fait pas très Français, et pourtant. » Sean a vécu les dix premières années de sa vie à Fontainebleau, en région parisienne, avant de s'envoler aux États-Unis. Il a néanmoins gardé un très bon Français, et a promis à Moundir qu'il ferait tout pour le rattraper. Bon, avec 120 000, rien n'est gagné, mais on suivra ça de près aussi.

Joue-la comme Davidi

Joao Vieira
Mais où était donc João Vieira au moment de quitter le Rio pour un dinner break bien mérité, et alors que tous ses collègues du Team l'attendaient dehors ? « Pour ma défense, je suis arrivé en retard car j'étais dans une très grosse main, avec un très gros call à réaliser. #Bragging, » s'est ainsi justifié le Portugais dans le chat du Team Winamax. « J'ouvre UTG avec une paire de 4, et mon adversaire - un fish agressif - me 3-bet. Flop 3-3-2 avec un flush draw. Il mise, je call. Turn 6 rainbow : idem. River Valet qui fait rentrer le flush draw : idem, et je l'ai eu ! » Un temps en péril après avoir perdu un gros coup que l'on avait raconté dans ses colonnes, Naza114 s'offre une belle remontada et pointait autour des 500 000 au moment de partir en pause.

Joue-la comme toi-même

Davidi Kitai
Au cut-off, Davidi Kitai décide de 3-bet de 11 000 à 33 000 une ouverture d'un joueur en milieu de position. Le Belge place ensuite un c-bet à 18 000 sur 10102 avant que le turn 4 ne soit checké. À peine la river 8 distribuée que l'adversaire du Génie place, un par un, sept jetons de 5 000 au milieu. « Ce n'est pas un string-bet ça ?, » demande Kitbul, sans obtenir gain de cause. Il ne faut qu'une poignée de seconde à Dav' pour payer et se voir montrer AQ, pour une maigre hauteur As, largement battue par le monstre que retourne notre Pro, une paire de 7. Voilà comment se replacer à 320 000, soit pile la moyenne alors qu'il ne reste plus qu'une trentaine d'éliminations avant la bulle.

Peu après, Davidi reprend un gros pot, faisant longuement réfléchir son voisin de gauche avec une mise de 52 000 sur une rivière 631022. Le mec regarde ses jetons, regarde ses cartes, regarde la clock, puis regarde finalement Davidi encaisser le pot.

Envoie-moi au ciel, Scotti

Scotti
Il a peut-être quitté la table télévisée, mais cela ne l'empêche pas de continuer à assurer le spectacle, Timothée Scotti. Aux côtés de mon vieux poto Américain Jim Collopy, le qualifié Winamax a joué un très gros pot à cinquante éliminations de la bulle. Muni de KQ, Timothée a « barrélé » flop, turn et rivière sur un board 99J210. Autrement dit, il était en bluff complet jusqu'à trouver une très belle quinte. Le plus beau : son adversaire a lui-même tenté un bluff sur la rivière, sur-enrichérissant à 155 000 sa mise de 55 000 ! Après quelques instants, Timothée a calement annoncé « call » : « You win », a répondu son adversaire pris en flag.

Joyeux bordel !

Matthew Hopkins est le bubble-boy du Main Event 2018, au milieu d'un délicieux foutoir 36 Français - au moins - atteignent les places payées 4 membres du Team Winamax sont au Day 4 Main Event Day 3 - Level 15 (2 500 / 5 000 ante 500)

Bulle
De la même manière qu'une finale de n'importe quelle compétition sportive ne vaut que pour être gagnée, une bulle, a fortiori celle du Main Event ne veut que pour être franchie. Et si vous demandez leur avis aux 1 182 joueurs qui sont entrés dans les places payées ce soir, ainsi qu'aux quelques centaines de croupiers, superviseurs, membres du staff et des médias, la bulle du Main Event 2018 ne fut ni meilleure, ni pire qu'une autre. À défaut de nous avoir offert du suspense (aucun bad beat encaissé, et, parmi les quelques coups à tapis, un As-Roi qui bat deux Dames et la rencontre de deux paires d'As), elle nous a au moins donné son lot d'animations. La faute, comme souvent, à des joueurs indisciplinés, qui ont eu bien du mal à respecter la consigne leur stipulant de rester sagement assis à leur table - n'est-ce pas Alexis Fleur ?

Bulle Feature Table
Alors qu'une seule élimination nous séparait de l'ITM, il a fallu patienter durant une absurde mais nécessaire pause de vingt minutes - avec l'augmentation des blindes, l'organisation a dû procéder à un chiprace des jetons de 500 (saluée par les huées des joueurs , même ceux qui n'avaient rien compris à ce qu'il se passait) avant que le je ne puisse reprendre. C'est finalement sur l'une des tables TV extérieures que tout s'est débloqué : là, un certain Matthew Hopkins a cru bon de 3-bet shove son As-5 off pour ses huit dernières blindes et est tombé contre le As-Dame de Bryce McVay.

Bulle Matthew Hopkins
Comme le veut la tradition, Hopkins s'est vu remettre, par le directeur de tournoi en chef de ces WSOP Jack Eiffel, son siège d'une valeur de 10 000 $ pour le Main Event 2019. Un lot de consolation auquel n'a pas eu le droit Sam Taylor, sorti quelques minutes auparavant - brelan contre full ! - et qui repart de ce Big One bel et bien brocouille (comme on dit dans le Bouchonnois). Applaudissements nourris, scènes de liesse diverses et variées (voir ci-dessous), séance de bagging et direction la sortie de l'Amazon Room, histoire de profiter d'une nuit de sommeil qui sera forcément bien trop courte, avant de refaire le chemin inverse pour être de retour à son siège dimanche à 11 heures. On vous laisse savourer ce moment en images avec avec le Facebook Live signé Veunstyle.

LE FACEBOOK LIVE DE LA BULLE

Bulle
Bulle
Bulle People
Axel Hallay Bulle
Tournée
Jetons
Bulle

Survivre
Survivre un coin-flip à la bulle : la plus délicieuse des sensations

Que faire quand on rentre dans l'argent ? On vous donne la check-list

Lever les bras
1/ Lever les bras bien haut est un bon début.
Applaudir
2/ Applaudir, comme Franck Eburderie, est au-to-ma-tique.
Romain
3/ N'oubliez pas de faire des check de bro avec vos adversaires, vous venez de passer une journée entière à stresser en leur compagnie.
Joao
4/ Allez-y, checkez bien tout le monde, il ne faudrait pas oublier quelqu'un, ça ferait mauvais genre.
Les proches
5/ Vos proches se demandent depuis un moment si vous avez enfin fini par passer cette foutue bulle. Vous pouvez enfin les appeler, et pourquoi pas Facetimer en direct, histoire qu'ils profitent à distance de l'ambiance phéniménale de ce moment unique dans l'année d'un joueur de poker.
Bulle
6/ J'espère que vous avez pensé à appeler le serveur dix minutes plus tôt, histoire qu'il arrive pile au bon moment le plateau rempli de bières.
Photo
7/ Après, il sera temps de prendre en photo votre stack pour le publier sur les réseaux sociaux, ou dans votre groupe Whatsapp de potes de poker, comme le fait Anthony Kazgandjian.
Pedro
8/ Après tout cela, il sera temps de sourire pour l'objectif des reporters Winamax et, pour certains, se dire qu'on vient de vivre la meilleure journée d'anniversaire qui soit. N'est-ce pas, Pedro du KING5 ?

Mec Fatigué
9. Pour certains, il était temps que la journée se termine. Et pour nous aussi d'ailleurs. Sauf que nous, on a encore un peu de boulot...

36 tricolores dans les places payées

Français ITM Main Event 2018
Ils étaient 67 sur la ligne de départ du Day 3 parmi 2 786 compétiteur (et même 68, si l'on compte Sean Marshall, expatrié Américain ayant conservé son passeport Français, que nous avons repéré en toute fin de journée) : au final, ils auront été 35 à tenir la distance tout au long des dix heures de la journée, et reviendront lundi au Rio pour entamer une nouvelle phase du tournoi. Félicitations à tous les Français ITM dans le Main Event ! Et, tout de même, un gros "GG" à ceux dont le parcours s'est arrêté avant la bulle, et qui ont manqué ce moment toujours magique, comme Michel Abécassis, Nicolas Cardyn, Erwan Pecheux, Damien Cayet, Nicolas "Woody All In"...

Eric Sfez a confirmé ses excellentes disposition de la veille : on retrouve ce joueur au style agressif et aux méthodes atypiques en tête du clan Français pour la deuxième journée consécutive. Il est rejoint par un Martial Blangenwitsch en feu tout au long du Day 3, et un Timothée Scotti qui a rendu fier tous les joueurs Winamax en tenant tête à nombre de pros reconnus aujourd'hui.

Autre ascension fulgurante aujourd'hui : celle de Moundir. Notre aventurier préféré atteint les places payées pour la première fois en deux participations avec l'art et la manière, ayant remporté nombre de gros pots en succession - à un moment, on l'a même vu au dessus du million. Ce résultat est déjà une très belle performance en soi pour notre WIP, pour qui le Main Event représente une sorte de Graal depuis qu'il s'est pris de passion pour le poker, mais vu la hauteur de son tapis, on peut parier que son histoire est loin d'être terminée.

Pas mal de visages familiers peuplent le classement ci-dessous (encore incomplet, mais cela sera corrigé très vite) : Laurent Polito, le serial-qualifié Winamax Alexandre Amiel, Sylvain Loosli, un Victor Choupeaux qui a souffert aujourd'hui, Alexandre Réard, Patrick Sacrispeyre… Et aussi pas mal de « nouveaux » qui signent leur premier ITM sur le plus beau tournoi du monde - nous avons déjà pu faire connaissance avec plusieurs d'entre eux. Les vainqueurs du KING5 intègrent deux de leurs membres au classement, et le finaliste de l'édition 2017 Benjamin Pollak entame un second deep run consécutif.

Team Winamax
Mustapha Kanit, Sylvain Loosli, Moundir, Joao Vieira, Davidi Kitai et Alexandre Amiel

Bref, du beau monde, et si l'on ajoute la présence de trois des étrangers du Team Winamax (et une quantité industrielle de grands joueurs du monde entier), on obtient largement de quoi saliver d'avance à l'aube du quatrième tour. Mais attention : les short-stacks sont nombreux parmi les Français ! Avec des blindes à 3 000 / 6 000 en début de Day 4, nous comptons au moins dix représentants avec 20BB ou moins.

Note : les tapis ci-dessous sont pour la plupart approximatifs, ayant été relevés durant la période de « main par main ». Dès ce soir, nous publierons les chiffres issus du classement officiel.

Eric Sfez 1 326 000
Martial Blangenwitsch 1 100 000
Samuel Touil 1 030 000
Timothée Scotti (Qualifié Winamax) 840 000
Axel Hallay 800 000
Moundir (WIP) 750 000
Laurent Polito 450 000
Alexandre Amiel (Qualifié Winamax) 400 000
Carole Agostini 380 000
Anthony Kazgandjian 365 000

Sylvain Loosli (Team Winamax) 350 000
Pierre-Guy Gentil (Vainqueur KING5) 345 000

Benjamin Pollak 260 000
Freddy Caisson 245 000
Samy Charni 230 000
Victor Choupeaux 210 000
Samy Boujmala 210 000
Alexandre Saulnier 170 000
Alexandre Réard 130 000
Franck Eburderie 103 000

Nesrine Reilly 95 000
Michel Pomaret 90 000
Patrick Sacrispeyre 85 000
Felix Merdinguer 80 000
Romain « Le-Capitaine » (Vainqueur KING5) 75 000
Alexis Fleur 60 000
Jérémy Saderne 55 000
Aurélie Reard 55 000
Antonin Teisseire 45 000

Et aussi : Mohamed Mokrani (qualifié Winamax), Nicolas Noguera, Joseph Teanotoga, Michel Pomaret, Smain Mamouni, Antoine Labat, et Sean Marshall.

Eliminés hors des places payées : Florian Ribouchon, Nicolas Cardyn, William Reymond, Thomas Cazayous, Mathieu Rabalison, Michel Abécassis, Serge Chechin, Manuel Bevand, Pascal Rabany, Vincent Lahalle, Erwann Pecheux, Frédéric Bertrand, Paul-Pires-Trigo,
Nicolas Pons, Vincent Grignon, Tristan Forge, Damien Cayet, Mickael Boulalavong, François Tosques, Julien Ponche, Fabien Perrot,
Nicolas Dumont, Clément Genon, Christopher Chaudey, Johan Schmitt, Guillaume Dupuy, David Benyamine, Philippe Narboni, Benjamin Chalot, Richard Quessette, Yorane Kérignard, et Boris Martin.

A l'international
Ben Yu 1 040 000
Chris Moorman 969 000
Phil Ivey 827 000
Ludovic Geilich 760 000
Brian Yoon 758
James Obst 615 000
Kristen Bicknell 565 000
Antonio Esfandiari 499 000
Shaun Deeb 474 000
Ivan Luca 425 000
Manig Loeser 384 000
Loni Harwood 318 000
Dominik Panka 307 000
Barry Greenstein 262 000
Joe Cada 211 000
Tom McEvoy 207 000
Johnny Chan 162 000
ainsi que Patrik Antonius.

Tableau de bord
1 182 joueurs restants (sur 7 874 au départ)
Blindes : 3 000 / 6 000 ante 1 000
Tapis moyen 333 000
Prix assuré : 15 000 $

Rendez-vous à 20h (11h à Vegas) pour la suite du Main Event ! En parallèle se tiendront deux finales :

La finale de l'Event #66 (NLHE 1 500$) avec six ricains que je ne connais pas, et plus de 300K$ à la gagne.
La finale de l'Event #67 (PLO Bounty 1 500$), sans Romain Lewis, qui signe tout de même sa meilleur perf sur un tournoi de Omaha : 23e pour 3 946$, plus un paquet de bountys récoltés !

Il y aura aussi la « suite du début » du Little One Drop (Day 1C et Day 1D) et le coup d'envoi d'une autre épreuve de PLO, à 3 000$ cette fois. Bref, une journée bien chargée, mais on va surtout se concentrer sur le Main Event. On vous laisse avec cette courte mais magique vidéo montrant l'un des meilleurs joueurs du monde au moment de réaliser qu'une pause de vingt minutes va avoir lieu juste avant la bulle. Phil Ivey est un joueur de poker comme les autres, finalement.

When they announce a 20-minute break on the stone bubble of the Main Event. @philivey pic.twitter.com/KuwwrM3MJv

— PokerNews (@PokerNews) 8 juillet 2018

1 182 joueurs franchissent le Day 3

Day 3 : 2 786 joueurs (sur 7 874 entrées) / 1 182 restants (dont 36 FR) - Chipleader : In Sun Geoum (USA) 1 696 000

CLIQUEZ ICI POUR LE CLASSEMENT COMPLET ET DÉFINITIF DU DAY 3

Top 10

John Hesp

Ce chipcount détaillé vous est offert par John Hesp - qui n'a pas fait l'argent cette année mais qui est content quand même. Thank you John!

In Sun Geoum (USA) 1 696 000 Frank Flowers (USA) 1 624 000 Alexander Wong (Canada) 1 431 000 Samuel Bernabeu (Espagne) 1 418 000 Éric Sfez (France) 1 390 000 Michael Lavenburg (USA) 1 356 000 Julius Malzanini (Allemagne) 1 292 000 Alexandro Tricarico (Belgique) 1 289 000 Kaylen Lebaron (USA) 1 284 000 Barbara Enright (USA) 1 260 000

36 Français

Martial Blangenwitsch

Éric Sfez 1 390 000 Martial Blangenwitsch (photo) 1 100 000 Samuel Touil 1 013 000 Axel Hallay 868 000 Timothée Scotti (Qualifié Winamax) 833 000 Moundir Zoughari (WIP) 716 000 Nicolas Noguera 689 000 Laurent Polito 455 000 Sean Marshall 426 000 Lilou Agostini 415 000

Samy Charni

Alexandre Amiel (Qualifié Winamax) 400 000 Anthony Kazgandjian (photo) 360 000 Sylvain Loosli (Team Winamax) 355 000 Pierre-Guy Gentil (Vainqueur KIN5) 345 000 Smain Mamouni 285 000 Benjamin Pollak 259 000 Freddy Caisson 244 000 Kamel Boukhalfa (Qualifié Expresso) 239 000 Samy Charni (photo) 231 000 Victor Choupeaux 222 000

Samy Boujmala

Samy Boujmala (photo) 208 000 Antoine Labat 185 000 Alexandre Saulnier 166 000 Alexandre Reard 158 000 Franck Éburderie 138 000 Patrick Sacrispeyre 108 000 Joseph Teanotoga 99 000 Nesrine Reilly 93 000 Félix Merdinger 82 000 Michel Pomaret 81 000

Romain "Le-Capitaine" (Vainqueur KING5) 75 000 Alexis Fleur 62 000 Mohamed Mokrani 60 000 Aurélie Reard 58 000 Jérémy Saderne 52 000 Antonin Teisseire 49 000

Reste du field (sélection)

Davidi Kitai

Ben Yu (USA) 1 040 000 Paul Volpe (USA) 989 000 Chris Moorman (UK) 969 000 Chino Rheem (USA) 904 000 Phil Ivey (USA) 827 000 Kelly Minkin (USA) 795 000 Ludovic Geilich (UK) 760 000 Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax, photo) 703 000 João Vieira (Portugal, Team Winamax) 635 000 Bart Lybaert (Belgique) 626 000

James Obst (Australie) 615 000 Patrik Antonius (Finlande) 609 000 Kristen Bicknell (Canada) 565 000 Shaun Deeb (USA) 511 000 Antonio Esfandiari (USA) 499 000 Cliff Josephy (USA) 497 000 Jonathan Duhamel (Canada) 450 000 Ivan Luca (Argentine) 425 000 Eugene Katchalov (Ukraine) 367 000 Loni Harwood (USA) 318 000

Mustapha Kanit

Dominik Panka (Pologne) 307 000 Liv Boeree (UK) 279 000 Barry Greenstein (USA) 262 000 Mustapha Kanit (Italie, Team Winamax, photo) 258 000 Todd Brunson (USA) 219 000 Lacey Jones (USA) 215 000 Joe Cada (USA) 211 000 Tom McEvoy (USA) 207 000 Johnny Chan (USA) 162 000 Melanie Weisner (USA) 89 000

Tapis moyen : 307 000 Blindes au départ du Day 3 : 3 000 / 6 000, ante 1 000