WSOP 2018 - Main Event - 2C

Level 6, il faut faire preuve de malice

Main Event Day 2C - Level 6 (300 / 600 ante 100)

Pollak up

Sur un board AK106, Benjamin Pollak pose un jeton de 5 000 en position d'UTG. Son unique adversaire est au bouton : il paie rapidement. La rivière est une blank : le 4. Pollak envoie 12 500 supplémentaires. Là encore, le bouton ne va guère prendre de temps avant de "vérifier" : c'est payé.

En toute simplicité, Pollak montre une paire d'As : il sait déjà qu'il a gagné, puisque son adversaire aurait bien été obligé de relancer s'il avait la seule main battant ce brelan max. Cette main permet au finaliste de l'édition 2017 de repasser au dessus de la cave de départ (50 000). A la droite de Pollak, un qualifié Winamax : Damien Cayet, qui a entamé la journée avec un confortable matelas de 92 000.

From Paris to Vegas

Frédéric Bertrand

La dernière fois que l'on a taillé le bout de gras avec Frédéric Bertrand, c'était après son élimination en deuxième place de la Finale du Winamax Poker Tour, défait par un intouchable Jérémy Routier. Quelques mois plus tard, le Clermontois a réinvesti une partie des 73 000 € qu'il s'est mis dans la poche à Paris pour disputer son deuxième Main Event. "Le premier, c'était en 2014, raconte l'intéressé. J'avais terminé autour de la 500e place pour un peu plus de 20 000 $ (547e pour 22 678 $ très exactement)." Arrivé depuis bientôt deux semaines, Fred' a depuis joué "cinq ou six tournois, dont un 1 500 et un 3 000 $ ici," mais c'est au au Venetian qu'il a décroché sa seule place payée du séjour (pour l'instant), une 18e place bonne pour 5 473 $. Ce matin, c'est avec 93 000 jetons qu'il a mis les pieds dans la Pavillion, après un Day 1C qui "aurait pu mieux se passer. J'ai eu pas mal de jeu, mais j'ai fait quelques erreurs sur des coups où j'ai perdu de la value. Mais bon, j'étais tombé à 30 000 après deux heures de jeu." On y croit Fredo !

Malheureux au tirage, chanceux au grattage ?

Alexandre Saulnier - Dominik Nitsche

S'ils ont franchi le Day 1 de ce Main Event haut la main, quelques-uns des Français engagés aujourd'hui n'ont pas obtenu la réussite espérée au moment du tirage du seat draw de ce Day 2. La première info nous a été transmise par l'ami Salette - que l'on salue - que vous connaissez probablement comme celui qui concote chaque année le programme de TOUS les tournois qui se déroulent à Vegas pendant durant l'été. "Mon pote Alexandre Saulnier est au Day 2C mais, par malchance, il aura Dominik Nitsche à sa gauche (ce qui peut aussi se transformer en chance si vous arrivez à prendre une petite photo souvenir)." Voilà qui est fait, en espérant avoir apporté un peu de blancheur à l'ami Alexandre.

Pierre-Guy Gentil - Patrik Antonius

On souhaite également bien du courage à Pierre-Guy Gentil, vainqueur KING5 de son état, et qui va devoir en découdre avec un certain Patrik Antonius, lui aussi assis directement à sa gauche.

Freddy Caisson - Cliff Josephy
Terminons avec Freddy Caisson, qui a lui aussi tiré un petit jeune qui débute à sa gauche, le November Nine Cliff Josephy.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Jeu de chie
Au risque de déprimer les fans de poker que vous êtes, voici les chiffres d'audiences d'ESPN pour la journée du 4 juillet, qui correspondait au Day 1C du Main Event. Le "Hot Dog Eating contest", j'imagine que vous savez déjà de quoi il s'agit. En ce qui concerne le "Cornhole", il s'agit du fameux jeu du "lancer de petit sac en toile de jute en direction d'un trou placé au sein d'un plan incliné à quelques mètres de distance". Un sport semble t-il tellement populaire aux States qu'il fait 50% plus d'audience que le plus gros tournoi de poker du monde. Bordel.

The WSOP Main Event drew 326,000 viewers July 4 on ESPN2, according to @ShowBuzzDaily

The Nathan’s Hot Dog Eating contest had 1,141,000 viewers on ESPN2.

The Cornhole ACL Pro Invitational drew 509,000 viewers on ESPN2, airing after the Nathan’s event.

— Kevin Mathers (@Kevmath) 6 juillet 2018

"Tiens, salut Chris ! T'es venu aujourd'hui, ça fait plaisir !" - Signé : un superviseur s'adressant à un croupier, puis continuant son chemin comme si de rien n'était. Le reste de la table explose de rire. Le Chris en question secoue la tête en soupirant : "Tous les jours je me fais troller, tous les jours..."

"Oula, je dois voter pour le Hall of Fame !" - Signé : le plus expérimenté des couvreurs Winamax qui vient de placer un thin brag en toute détente.

1 minute. Le temps de décalage du streaming sur lequel le joueur du siège 1 de la table 158 regarde Belgique - Brésil, par rapport aux écrans géants qui diffusent le match dans la Pavillion Room. Bonne chance pour ne pas se faire spoil.

15 : le nombre de tables de la Miranda Room ayant cassé durant la première heure de jeu (cela correspond à 135 éliminations). Avec seulement dix tables encore actives, la plus petite salle de tournoi n'a probablement plus qu'une heure à vivre, grand max.

Wolfmother Tee-shirt

Notre rocker préféré du jour, qui porte le tee-shirt du groupe australien Wolfmother, qui a tout simplement pondu l'un des meilleurs albums des années 2000, dans lequel se trouve notamment le méga tube Woman. High Five bro!

Level 6, le Brésil au supplice

Main Event Day 2C - Level 6 (300 / 600 ante 100)

Davidi Belgique
Sans quitter les yeux d'un des écrans de télé de l'Amazon Room, Davidi Kitai relance UTG pour 1 300, se fait payer, et... se met à agiter un jouet en plastique qui fait "clac clac" aux couleurs jaunes, noires et rouges, un grand sourire aux lèvres : il est 11h55 à Las Vegas, l'arbitre vient de siffler la fin du quarts-de-finale entre la Belgique et le Brésil. Les Diables Rouges font vivre à leur nation une journée d'ores et déjà historique : ils ont battu le mastodonte Brésilien 2 à 0, leur permettant d'accéder en demi-finales de la Coupe du Monde de football pour la deuxième fois de leur histoire !

Le 10 juillet prochain, la Belgique affrontera donc la France, vainqueur contre l'Uruguay deux heures plus tôt. C'est seulement la troisième fois que les deux voisins vont s'affronter dans la compétition sportive la plus suivie de la planète. La dernière fois, c'était en 1986 : les tricolores avaient battu les Belges 4-2 lors du match amical pour la troisième place.

Davidi Kitai
"C'est historique", a glissé Davidi entre deux relances, visiblement ému et excité. "Je crois qu'on peut les prendre, les Français..." Et pour être honnêtes avec vous : on le croit aussi, du côté des couvreurs Français, et on ne peut s'empêcher de trembler après avoir été témoins du parcours sans faute des Belges tout au long du mois de juin. Vivement mardi prochain ! D'ici là, il restera moins de cent joueurs dans le Main Event : Davidi en fera peut-être partie, mais il lui faudra d'abord remonter un stack amputé de moitié durant le premier niveau. La faute à un match beaucoup trop prenant ?

Une arrivée de star

phil ivey
Il s'en est fallu de peu pour que Phil Ivey ne soit en retard aujourd'hui. A 11h02, la star Américaine a été déposée par un ami conduisant zizaguant à fond la caisse dans le parking du Rio. J'ai bien failli me faire renverser ! Aux WSOP, les VIP empruntent la même entrée que le staff et les journalistes : celle des coulisses. Je n'ai pas pu résister à l'envie d'immortaliser cette brève rencontre. "Good luck pour le Day 2 Phil"... "Thanks Bro, you too !" Merci bro, je vais faire de mon mieux pour finir au sommet du chip-count... des flips racontés.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

"Les mecs qui bust, ils ont pas l'air contents." - Signé : un couvreur à qui on ne peut rien caché.

Vivian Saliba
On a perdu John Hesp durant le Day 2A/2B, mais son accoutrement a survécu, et quel modèle plus flamboyant de Vivian Saliba pour l’arborer ? La Seleção a dit au revoir à la Coupe du Monde mais heureusement, la Brésilienne est encore là pour leur rendre hommage. Si l’an passé, Vivian avait réussi à se glisser jusqu’en 421e place, elle va devoir batailler aujourd’hui, avec un petit tapis de 13 700 jetons seulement.

Jimmy Guerrero / Thi
Thi Nguyen dispose du meilleur boyfriend qui soit : en attendant la reprise de son side-event à 1 500$, Jimmy Guerrero lui apporte directement à table sa commande de boisson. C’est meugnon. « Elle est tombée à 10 000, mais elle est remontée en flèche depuis », nous glisse Jimmy.

Damien Cayet
En ce Day 2C, Damien Cayet a une cible sur la poitrine, littéralement. « Be careful what you wish for… »

Manub de merde
Nous n’avons pas encore trouvé Manuel Bevand au milieu des 400 tables du Day 2C. En attendant, nous vous proposons son sosie officiel de profil. Oui, on a osé. Non, on est pas fiers. Pardonnez-nous, après cinq jours de Main Event consécutifs, on commence à fatiguer un poil.

Adel Naoun
Même quand on est impliqué dans un coup, difficile de ne pas jeter un oeil à ce qui se passe pendant Belgique - Brésil. Pas vrai, Adel Naoun ?

François Pirault
Parmi les premiers sortants français du jour (préparez-vous, il devrait y en avoir une bonne quarantaine aujourd’hui, c’est statistique), on déplore Bernard Guigon, le qualifié Winamax Quentin Roussey, et le finaliste Top Shark François Pirault (photo)

Level 7, où l'on vous parle d'un Champion du Monde tombé aux oubliettes

Main Event Day 2C - Level 7 (400 / 800 ante 100)

Précurseur de Chris Moneymaker, nemesis de Phil Hellmuth

Robert Varkonyi
Chaque année, c'est la même chose : parmi tous les anciens vainqueurs du Main Event qui reviennent disputer le tournoi qui a changé leur vie, Robert Varkonyi est toujours, quoi qu'il arrive, le dernier que nous repérons. La situation s'est encore reproduite en 2018 : ce n'est qu'en milieu de Day 2 que nous sommes tombés sur le vainqueur de l'édition 2002, dont la dégaine sans prétention ne le distingue en aucun cas des milliers d'anonymes participant chaque année au tournoi de poker le plus populaire du monde. Il faut dire que la situation de Varkonyi est un peu particulière. Amateur pur avant son sacre à deux millions de dollars au Binion's Horseshoe (il s'agissait de son premier ITM !), l'ingérieur diplômé du prestigieux MIT de Boston a choisi de conserver ce statut ensuite : au cours des 16 années qui ont suivi, le natif de Hongrie n'a collecté "que" 300 000$ de gains supplémentaires, et ses apparitions en live sont sporadiques, c'est le moins qu'on puisse dire.

Pourtant, j'estime que Robert Varkonyi ne mérite pas de tomber dans l'oubli. D'abord parce qu'il est un peu une sorte de Chris Moneymaker avant l'heure : un an avant le comptable du Tenessee, Varkonyi avait le premier réussi à prouver que les amateurs pouvaient battre les pros à leur propre jeu, sur un field de plus de 600 joueurs. En 2002, les sites en ligne commençaient à prendre de l'ampleur, le World Poker Tour vivait sa première saison : on pouvait presque sentir arriver au loin le boom du poker, et il est évident que Varkonyi est arrivé juste un poil trop tôt. Question de timing ! Et la différence entre son histoire est celle de Moneymaker tient à très peu de choses. Un nom de famille moins « bankable », sans doute, un Main Event pas encore diffusé de façon étendue sur ESPN, le privant d'une notoriété certaine, et aussi un parcours moins éclatant : Moneymaker fut le premier joueur à gagner le Main Event après avoir remporté un satellite organisé sur Internet, ce qui avait grandement contribué à sa médiatisation dans le monde entier.

En revanche, il y a un point où Varkonyi et Moneymaker se ressemblent : ils n'avaient bénéficié d'aucun respect de la part des pros lors de leurs deep runs respectifs. Eliminé par Varkonyi, Phil Hellmuth avait lancé à la cantonade « Si ce mec remporte le tournoi, je me rase la tête ! » Heureusement pour tout le monde, la déclaration n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd : Phil a bien été obligé de s'éxecuter, aidé par le vainqueur en personne, accompagné de Becky Binion, fille du légendaire Benny. La preuve avec cette vidéo montrant un épisode oublié des WSOP, mais hautement croustillant - amusez-vous à compter le nombre de visages connus sur ce montage !

Show one

Aurélie Réard
Sur une rivière 5AQJ3, Aurélie Réard joue en heads-up contre son voisin de gauche : c'est une rencontre bouton-vs-petite blinde. Il y a quelque chose comme 15 000 au milieu : le voisin checke et Aurélie va bizarrement réfléchir très longtemps, plus d'une minute, avant de prendre sa décision. Sans doute parce qu'il s'agissait d'une décision cruciale : la Française finit par faire tapis. Un overbet valant quelque chose comme deux fois le pot. Son adversaire prendra moins de temps avant d'abandonner. Aurélie montre un énigmatique 4, mais précisons qu'elle a regardé ses deux cartes avant de choisir laquelle retourner face visible.

L'Argentine en rangs sérrés

Argentine
D'après les statistiques officielles fournies par l'organisation des WSOP, les Argentins ayant participé au Main Event sont au nombre de 24. La probabilité que deux des joueurs les plus titrés de ce beau pays se retrouvent à la même table était donc peu élevée. C'est cependant le résultat qu'a donné le tirage des tables du Day 2, où l'on peut observer Leo Fernandez (5e sur la All Time Money List avec 2,15 millions de dollars de gains) et Maria Constanza Lampropulos (3e avec 2,9 millions, on se souvient encore de son sacre aux Bahamas sur la dernière PCA en janvier dernier)

Un bracelet, ça change tout

jessica dawley
Aujourd'hui, Jack Effel a remis un bracelet WSOP au cours d'une nouvelle cérémonie : celui-ci est venu s'accrocher au poignet de la charmante Jessica Dawley, championne du Ladies Event. La cérémonie fut rapide et Jessica n'est pas du tout partie fêter ce bracelet dans tout Vegas, puisqu'elle participe au Day 2C : "Quand t'as le bracelet dans ta poche, tu ne joues pas le Main Event de la même façon. Je me sens comme libérée d'un poids, je me sens heureuse et légère pour jouer aujourd'hui, je me sens également très confiante, je souhaite à tout le monde de connaitre cette sensation, c'est le meilleur sentiment possible." L'Américaine a pour le moment légèrement fait fructifier son tapis, de 140 000 à 150 000 : rien de particulier à noter, si ce n'est peut-être la présence à sa table, deux crans à gauche, de l'Anglais Andrew Christoforou, 18e en 2016.

Tony Parker aux Hornets : qu'en pensent les fans ?

thomas larson
Alors que se terminait le match Belgique-Brésil, les médias Américains étaient déjà passés à la suite : breaking news, la star Française de la NBA Tony Parker s'en va rejoindre les Charlotte Hornets, après 17 ans de bons et loyaux services dans le Texas auprès des Spurs de San Antonio. TiPi jouera sous les ordres de Michael Jordan, le propriétaire de la franchise, aux côtés d'un autre Français : Nicolas Batum. 10 millions de dollars pour un contrat de deux : à 36 ans, on va dire que Tony Parker a plutôt bien négocié ce virage de fin de carrière. Mais est-ce que tout le monde est vraiment ravi de cette nouvelle, et en particulier les fans des Hornets eux-mêmes ? Ça tombe bien, nous sommes tombés sur un de ces fans autour des tables du Main Event : Thomas Larson. "Quoi ?? Tony Parker ? You can't be serious ! Mais il est super vieux ! Tu plaisantes, Jordan n'a pas pris Parker quand même ? " Bah si, mais où est le problème ? "Heu... il est vieux, comme je disais. Ce n'est vraiment pas la meilleure nouvelle, je suis déçu." On dirait que Tony aura fort à faire pour séduire son nouveau public !

N'oublions pas Achraf

Achraf ben salah
"Et moi alors, vous m'avez oublié dans les chipcounts ?" Aie la boulette ! Comment avons-nous fait pour ne pas répérer Achraf Ben Salah dans les chipcounts, alors qu'il est là depuis le début de ces WSOP ? C'est tout simple, les Américains n'ont semble t-il pas réussi à déchiffrer l'écriture du Français, remplaçant son nom et prénom par la mention "Did not report". Cela arrive chaque jour, ce n'est pas grave. Mais puisque nous parlons de basket aujourd'hui, un mot sur la tenue d'Achraf : c'est celle des Brooklyn Nets. Pratique pour se fondre dans la masse des Américains ! La stratégie fonctionne ? "Je suis revenu au tapis de départ, c'est un bon début, vu que j'étais parti avec 30 000 jetons." La route est longue, si longue, on ne cesse de le répéter, mais pour le coup, Achraf est un gambleur plutôt expérimenté : "J'ai fait le Marathon Event, souviens toi, 31e. La route pour aller au bout, je la connais et j'y retournerai !" Y'as plus qu'a.

Plutôt bof, Le Goff

damien le goff
Petite soupe à la grimace par ici, celle-ci est signée Damien Le Goff, shortstack après avoir pris un mauvaise départ, Damien concède avoir "fait un call de débile sur la rivière", lui faisant perdre 25 000, pour retomber à 22 000.

Chechin chilla

Serge Chechin
Cela fait presque un an jour pour jour que nous n'avions pas vu Serge Chechin. L'an passé, le Français avait achevé son beau parcours sur le Main Event en 850e place, après avoir notamment bouclé le Day 1B en tant que chipleader tricolore, en troisième place du classement général. S'il s'est fait plus discret cette année, Sergio a tout de même bouclé son premier jour avec un tapis de départ confortable de 131 400. "J'ai pas mal bougé, précise-t-il. Je suis monté à 72 000, tombé à 15 000 et ensuite je suis passé à 130 000 en une heure. J'ai craqué les As avec Dame-10 en trouvant une quinte sur le flop et j'ai doublé avec un brelan de 3 contre un mec qui m'a payé turn avec le flush draw max. Après ça, la fin de journée s'est passée tranquillement. Maintenant, il faut continuer jusqu'à la fin du Day 3." Voire peut-être même le début du Day 4, puisqu'avec l'affluence en hausse, il n'est pas dit que trois jours suffisent pour atteindre les places payées.

L'écolier modèle

Julien Ponche
Parmi la cohorte de nos qualifiés Winamax, certains prennent les choses un peu plus au sérieux que d'autres sur ce Main Event. Après une journée de repos bien méritée et avant de partir se coucher tôt pour arriver en forme ce matin à sa table en Brasilia, Julien Ponche a pris le temps d'étudier le profil de ses adversaires (ce que tout joueur un minimum consciencieux devrait faire dès qu'il en a l'occasion, mais nous ne sommes pas là pour juger) et de tout noter dans son précieux cahier.

Petit temps avant d'eteindre la lumière pour regarder et étudier le profils des adversaires de demain. On découvre des stacks assez équilibrés et quelques compétences en face de nous. Rendez dans la Brasilia, Table 15, Siège 8. Prêt, motivé, et confiant.#Plaisir#Focus @Winamax pic.twitter.com/x58jNuiuw7

— Julien Ponche (@JuPonche) 6 juillet 2018

"Pour l'instant, ça se passe bien : après un niveau, j'avais quasiment doublé, de 52 000 à 95 000, raconte cet agent de joueurs de foot. C'est même très tranquille, je n'ai pas encore découvert le côté débile du Main Event qu'on m'avait vendu, avec ces joueurs qui font n'importe quoi et en mettent partout." On a envie de dire que ce n'est pas plus mal pour l'instant. Sur ce tournoi, il faut aussi savor éviter les spots bourbax, comme dirait notre merguez préférée.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Une fois de plus, la longue pause quotidienne de 60 minutes a été programmée tôt : de 15h20 à 16h20. Vos couvreurs préférés partent donc dès maintenant se refaire une santé à l'une de nos adresses préférées : Roma Deli, probablement l'un des meilleurs restos Italiens de Vegas, racheté l'an passé par deux joueurs de poker de renom, Todd Brunson et Max Pescatori.

MAGA
Le slogan politique le plus tristement célèbre de ces dix dernières années a été detourné ad nauseam. Même le poker n'a pas échappé à des détournements. Ceci dit, ce monsieur n'a pas tort : avec ses tanks de plus en plus poussés, le poker se ralentit d'année en année. Plus vite, diantre !

Sombrero
Le plus beau look croisé jusqu'à maintenant sur ce Day 2C se trouve en Brasilia, avec ce joueur qui peut à tout moment placer un coup du sombrero.

Level 7, là où pas mal de rêves partent en sucette

Main Event Day 2C - Level 7 (400 / 800 ante 100)

sylvain loosli
Et si on faisait un petit point sur le Team ? Ils étaient trois à démarrer le Day 2C munis du logo Team Pro. Après quatre heures jours, les humeurs de chacun évolué. Sylvain Loosli ? Le plus en détente pour le moment, au beau milieu de la Pavilion. Parti avec 80 000, Sylvain possède désormais le double, grâce à une rencontre flush contre flush plutôt juteuse ! "J'ai tout raconté sur Twitter !" Ça nous facilitera la tâche, il n'y aura plus qu'à traduire, merci Sylvain.

Ce day 2 démarre bien! Après 1 niveau inintéressant, full DU sur un setup favorable: open early, je flat JTss btn BB call, As9s8x OR cbet mi pot je raise 3x, call puis il lead mi-pot 5s et shove river Qx. 86ss en face! @Winamax pic.twitter.com/eRBl0SImUG

— Sylvain Loosli (@SylvainLoosli) 6 juillet 2018

Traduction de la main en question : "Un joueur relance en début de parole, je flat JT au bouton et le joueur en BB call aussi. Sur A98, le relanceur initial place une mise de continuation à hauteur de la moitié du pot, et je prends l'initiative de le relancer en triplant la mise. Il paie puis prend les devants en misant à la moitié du pot sur un 5. Je paie et il fait tapis sur une rivière Q, je paie et il a 86 !"

Adrian Mateos
Retour dans l'Amazon Room pour découvrir que tout naturellement ou presque, Adrian Mateos a déjà effectué un come back de folie, passant de moins de 20 000 à 11h à près de 90 000 quatre plus tard. L'Espagne démarré sa journée en remportant un premier flip face à Joe Serock, installé juste en face de lui, puis il a déroulé ensuite, comme il le fait si bien tous les autres jours de l'année. Tiens, prenez l'exemple d'hier. Adrian Mateos était en pause du Main Event. Si vous pensez qu'il en a profité pour aller voir un spectacle du Cirque du Soleil, ou faire un tour dans le désert, vous vous mettez le doigt dans l'oeil. L'Espagnol est retourné à sa seconde maison, l'Aria, pour terminer (une fois de plus) premier d'un tournoi à 25 000$, c'était hier soir :

Pacto el 25k del aria por 250k$ Mañana Main event! @Winamax

— Adrián Mateos Díaz (@Amadi_17) 6 juillet 2018

On récapitule les performances d'Adrian à l'Aria depuis le début du mois de juillet 2009 (rappel : le mois de juillet 2008 est seulement âgé de six jours :

Hendon Mob
Ah ouais, quand même.

Autre fait marrant que l'on a appris aujourd'hui : présent à Vegas, le papa d'Adrian Mateos a changé ce matin son billet d'avion pour… ne repartir qu'apès la table finale, puisqu'il est estime que son fils a toute ses chances

Thi tue

thi nguyen
Journée catastrophique pour Thi Nguyen, qui a quitté le Main Event peu après la fin de la pause déjeuner. Un peu plus tôt, elle arrivait tout de même à garder le sourire malgré un run proprement grotesque : « Je me suis fait craquer les KK, les QQ, les AA et les Dix ! Et je suis encore vivante, c'est incroyable. » Evidemment, toutes ces mains ne se sont pas déroulées à tapis préflop, mais plutôt dans des coups développés, durant lesquelles Thi a simplement abandonné river… mais tout de même.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

Fire
Quand les couvreurs rentrent dans la voiture garée en plein soleil à 15h30

3 : le nombre de Julien français assis dans la Zone Blue de la Brasilia Room. En plus de Julien Ponche, dont on vous a parlé dans l'article précédent, on recense également Julien Polge et Julien Pérouse. Alors que le premier n'a pas démarré son premier Day 2 de Main Event de la meilleure des façons, passant de 120 000 à 80 000, le second a quadruplé son stack de départ, grimpant de 16 700 à environ 67 000. Et encore, nous l'avons vu laissé quelques pions en route : en bataille de blindes sur un board J93, le grand pote du vainqueur de l'EPT Monte-Carlo Nicolas Dumont place un check/raise de 2 200 à 7 200, check le turn et abandonne finalement sur une mise river de 16 000 de son adversaire.

Aussi 3 : le nombre d'éliminations française supplémentaires qui sont parvenues jusqu'à nos oreilles. Elles concernent notre ancien collègue Jean-Pierre Besançon, Lorenzo Lavis et le vainqueur KING5 Alexandre.

Level 8, soudain le doute m'habite

Main Event Day 2C - Level 8 (500 / 1 000 ante 100)

Good day sunshine

yorane kerignard
Un petit tour dans la Pavilon Room nous amène à rencontrer quelques Français pas vraiment malheureux en ce Day 2. C'est le cas de Yorane Kerignard par exemple, qui était parti avec 40 300 et qui pointe désormais à 130 000 : "Not a bad day", me confirme-t-il rapidement, "J'ai eu pleins de bonnes cartes qui ont connecté de bons flop, et à chaque fois les jetons allaient dans le bon sens : le mien." Yorane est un grand connaisseur de ce Main Event, lui qui avait notamment atteint la 23e place de ce tournoi 2014, pour près de 290 000$.
ness reilly
Face à lui, il jouera contre une compatiote ayant elle aussi connue les joies du deep run sur le meilleur tournoi de l'année : Ness Reilly, beaucoup moins bien fourni en jetons, avec une trentaine de millers de jetons.

Vas y coco, c'est bon

corentin hillon
Autre chemin réjouissant, celui qu'emprunte actuellement Corentin Hillon. "A la reprise, j'avais seulement 6 600 !" La belle histoire est en cours, il faut maintenant la conclure en terminant la journée. Sourire jusque-là, on peut faire confiance à celui qui porte fièrement le maillot de l'Equipe de France, pour rester focus jusqu'au bout. Ces jeunes qualifiés Français ont soif de victoire, ça se ressent et ça fait évidemment très plaisir de voir un tel combat.

Ferrero rushé

Tedeschi - Franco - Conan
Tiens donc, mais qui revoilà dans le rail de la Pavillion Room, le trio infernal Sonny Franco / Arthur Conan / Paul-François Tedeschi. Qu'est ce que vous faites là les gars ? "On rail Olivier Ferrero, qui est assis juste-là." Merci pour l'info, les mecs, puisqu'il semblerait bien que le finaliste de l'EPT Prague 2015, noté en tant qu'Américain dans le chipcount, soit passé entre les mailles de notre filet au moment de faire les comptes du Day 1.

Olivier Ferrero
Au moment où j'arrive à sa table, le Français (à gauche) est confronté à une mise de 16 000 sur un board A-4-2-3-5 offrant donc la quinte aux deux joueurs. Olivier finit par payer avec sa paire de 8 et se voit montrer K10. C'est un split. "T'aurais pu faire tapis en bluff, lui glisse alors Sonny depuis son petit scotter électrique ("on me l'a prêté !")

"Dis pas n'importe quoi toi !, lui répond Olivier en riant. « Et puis regarde où tu es, en plus ! » Touché droit au rail ! Parti avec moins de 20 000, Oliv' pointe à un peu plus de 50 000, juste devant un compatriote, Jean-Pierre Didier, culminant de son côté à 93 000.

L'hôpital qui se fout de la charité

Allen Kessler
Il a accumulé plus de 3,5 millions de dollars de gains sur le circuit live de 2001, mais ce n'est pas véritablement pour ça qu'on connaît Allen Kessler. Non, ce qui a fait la réputation du pro Américain, c'est son opinion. SES opinions. C'est simple : dès qu'il s'agit de poker, Kessler a un avis sur tout. Généralement un avis négatif. Pas un point de règle, pas un tournament director ni une structure qu'il n'a pas eu l'occasion de critiquer au moins une fois, sur Twitter ou de vive voix. Kessler, c'est le genre de mec qui est capable de râler sur l'absence d'un niveau 1 100 / 2 200 après le niveau 1 000 / 2 000, ou a propos de la couleur des assiettes au dinner break. J'exagère à peine.

Vouloir constamment améliorer les choses, après tout pourquoi pas. Seulement, il y a un paradoxe : cet homme qui n'a jamais, au grand jamais croisé une structure assez belle à ses yeux cumule un grand total de zéro ITM dans le tournoi offrant la plus belle structure du monde, autrement dit le Main Event. Ben alors Allen, quand est-ce que tu comptes t'y mettre ?

8.8m is nice, but I'm still looking for my first cash .... https://t.co/pYwhbLCnUv

— Allen Kessler (@AllenKessler) 5 juillet 2018

TV high like a boss

Feature Table Extérieure
Évidemment, avec trois tables au sein du plateau TV ESPN et un William Kassouf dans le field, les probabilités étaient très hautes que la chaîne américaine choisisse le Britannique pour apparaître sur l'une d'entre elles. Cela n'a pas manqué, l'animateur du Main Event 2016 s'est retrouvé sur l'une des tables extérieures en compagnie de deux Frenchies : le finaliste SISMIX Thomas Cazayous (siège 7) et Rony Halimi (siège 8).

Feature Table Hellmuth

De son côté, Phil Hellmuth truste le plateau central, accompagné du Belge Jonathan Abdellatif.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

"C'est fou, j'arrête pas de croiser des mecs que j'ai déjà éliminés. Le problème, c'est qu'ils ne s'en souviennent pas, ces coquins." - Signé : un couvreur vidéaste de retour après une journée passée à filmer dehors, donc sans possibilité de brag. Oh, et il n'a pas tout à fait dit "coquins."

"- Putain, dans le chip-count y'a un mec qui s'appelle Billy Chattaway !

  • Ah, c'est pas le mec de l'Eurodance des années 90 qui chantait 'What is Luck ?'" - Signé : deux couvreurs s'amusant de leurs propres blagues. N'ont-ils pas un job à faire, ces rigolos ?

    Bienvenue dans notre point habituel sur les récentes sorties françaises. À l'affiche aujourd'hui, Yoh_Viral et le vainqueur KING5 Loïc. « Il a 5-bet shove As-Roi et est tombé contre deux As, » dixit un Tapis_Volant qui est aussi capable de nous donner des vraies infos une fois de temps en temps.

Les sorties récentes : David Williams, David Plastik, Dominik Nitsche, Matthew Woodward, Vivian Saliba (snif), JP Kelly, Joe Serock, Thi Nguyen, Tony Ma, Kenna James

Woody All In
Nicolas Pons : « Rha, chui en tilt, j'étais monté à 110 000, et là j'ai 80 000. » Rho, c'est pas la mer à boire, Woddy All In, cela représente encore 80BB ! « Ouais, mais il reste une demi-heure avant la pause et j'ai super envie de fumer une clope ! » Histoire d'aider, on proposera au qualifié Winamax une bouffée sur notre cigarette électronique, mais Nicolas manquera de s'étouffer avec. « C'est mauvais pour la santé, ces machins-là ! »

Thi Nguyen
La mauvaise humeur et Thi Nguyen, ça fait deux. Pas du tout tiltée après avoir quitté le Main Event en milieu de Day 2, la Franco-Vietnamienne prend le temps de plaisanter avec le personnel au moment de récuperer son ticket d'entrée pour le side event PLO à 3 000 dollars

Antoine Labat
Le Main Event d'Antoine Labat continue de se dérouler à merveille : déjà l'un des plus gros tapis Français en début de Day 2 avec 168 000, le grinder pointe désormais à 230 000 après six heures de jeu

Joseph Teanatoga
Au chapitre « les Français d'Outre-Mer » : Joseph Teanatoga, qui nous vient de Thaiti et semble actuellement beaucoup plus à l'affut que son voisin

Dominik Panka
Ça sifflote tranquillement du côté de Dominik Panka. Le Polonais vit une journée plutôt sereine, assis devant son tapis de 260 000 jetons.

Un day 3 du Main Event, ça se prépare #chill #MandarinOriental #LasVegas pic.twitter.com/IC0c43hRGS

— Michel Abécassis (@MIK_22) 6 juillet 2018

Pendant ce temps, grosse journée en perspective du côté de Michel Abécassis, à fond derrière ses collègues du Team Winamax

Level 9, sur les Side Events, c’est la teuf

Main Event Day 2C - Level 9 (600 / 1 200, ante 200)

Gaëlle, lève toi

Gaëlle Baumann

Cela fait bien longtemps que le Main Event a déserté la Zone Tan de l'Amazon, poussé par le Day 2 d'un de ces petits tournois à 1 500 $ qui nous aurait pu nous paraître négligeable à côté du Big One, si Gaëlle Baumann ne s'était pas mise dans l'idée de réaliser un nouveau deep run de choix. Aux dernières nouvelles, O RLY compte 175 000 jetons, soit près de 60 blindes, alors qu'il ne reste plus que 72 joueurs sur les 1 351 au départ. Au moment de notre passage à table, l'Alsacienne a une fois de plus mis la main au milieu, en remportant un pot 3-bet par son voisin de gauche. Sur 74JQ4, le flop a été checké, avant que notre Pro ne mise 14 900 au turn et 39 000 river, faisant passant son adversaire.

Kenny Hallaert - Gaëlle Baumann

"Hier, je me suis retrouvée crippled à cinq blindes, raconte Gaëlle. J'ai dû ensuite faire tapis une dizaine de fois pour remonter à 16 blindes. Aujourd'hui, j'ai doublé tout de suite avec As-9 sur 10-6-3-2-As, bouton contre BB. Ensuite, le même mec shove au bouton avec Dame-7 off alors que j'ai Roi-Dame suité et il m'a même fait doubler une troisième fois. Il open encore au bouton, je 3-bet avec une paire d'As, et il shove après mon c-bet sur Valet-6-2 (dont un carreau) avec 107 pour deux backdoors rien." Après quatre min-cash valant un peu moins de 10 000 $, Gaëlle se verrait bien boucler son Vegas avec un petit bracelet au poignet et 323 472 $ dans le porte-monnaie. Pour l'instant, elle est assurée d'empocher 4 092 $ et devra se méfier du November Nine Kenny Hallaert, assis juste à sa droite. Sont également toujours en course sur ce tournoi, le stakhanoviste et spécialiste des perfs de dernière minute Jimmy Guerrero ainsi que le Canadien Mark Radoja.

Pot for bounty

Pavillion White

Puisqu'on y est, faisons le point complet sur les Side Events qui se déroulent actuellement au Rio. Depuis 15 heures, toute la partie White de la Pavillion Room est occupée par un tournoi qui en profite pour faire son apparition au programme des WSOP, une épreuve de Pot-Limit Omaha à 1 500 $ en format Bounty, récompensant chaque joueur d'un petit jeton de 500 $ pour toute élimination réalisée. Après 5h30 de jeu et encore 2h30 pour s'inscrire, 802 entrées ont été recensées, dont celle d'un certain Romain Lewis qui est allé se croustiller ce petit donkament. Et pourquoi pas comme on dit.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Antonin Teisseire

Oh tiens, Antonin Teisseire ! Ça va 'Tonin ? "Non." D'accord, merci T'onin. Précisons quand même que le vainqueur du WPO 2016 avait 85 000 devant lui après avoir commencé le Day avec 110 000.

Thomas Cazayous
"Je suis content que ma table ait cassé. Non seulement, en table TV c'est beaucoup plus lent, mais en plus il prenait tellement temps pour jouer..." - Signé : un Thomas Cazayous qui ne gardera pas un grand souvenir de son passage en table TV extérieure aux côtés de William Kassouf.

"C'est la dernière fois que je joue un tournoi qui dure huit jours.... Pfffff...." - Signé : un joueur semble t-il pas du tout satisfait de son stack de 40 000 en milieu de Day 2. Pourtant, il était en finale l'an passé. "Les trois premiers jours ne servent à rien dans cette épreuve."

Level 10, let's do this !

Main Event Day 2C - Level 10 (800 / 1 600 ante 200)

Par ici la bonne Choop

Victor Choupeaux
Bien caché dans un coin de la Brasilia Room, nous retrouvons Victor Choupeaux avec un stack de... Euh, attends, j'ai la berlue ? Non, je compte bien 460 000 après avoir ajusté mes lunettes. Serait-on en face du chip-leader Français ? C'est tout à fait possible. Et dire que Choop a failli sauter en toute fin de Day 2C, ne devant sa survie qu'à un adversaire choisissant de passer un full sur la rivière. "Figure toi que ce mec-là, il était assis à côté de moi ce matin !" Victor nous explique qu'il a marché sur l'eau tout au long du Day 2C, ce qui explique sa situation actuelle. Nous demandons au grinder londonien quel fut son plus gros coup de la journée. Il déroule :

« J'ouvre à 2 600 en milieu de parole. La SB paie, et la BB met 13 000. Je paie et trouve un flop Valet-3-2 avec un tirage couleur. Un flop qui résume d'ailleurs très bien ma journée ! La BB met 10K, je paie. Turn : un Dame. Je paie encore 35 000. Rivière : un 9. Il met 80 000. Je n'ai pas relancé… Et il a jeté ses cartes quand j'ai payé. »

A l'aise Sfez

eric sfez
Les joueurs du Day 2C découvrent en ce moment l'école Eric Sfez : qu'on se le dise, c'est un poker auquel ils ne sont pas forcément habitués. Finaliste sur une épreuve Turbo en 2015, l'expérimenté amateur (et par ailleurs spécialiste en backgammon et gin rami) tente de prouver qu'il peut aussi tenir la distance sur un tournoi au format XXL. Et pour ne jamais s'ennuyer, Eric Sfez a un truc bien à lui : il parle beaucoup, que ce soit par la voie classique ou par le biais de ses jetons ! Si bien que plus personne n'arrive à comprendre quand il bluff ou quand il a les nuts, et s'il parle un 'franglais' bien à lui parce qu'il a la main, ou parce qu'il veut faire passer son adversaire. Et à force de douter, ses adversaires se couchent les uns après les autres, et Eric récupère facilement tous les jetons. En ce moment, il gagne tous les coups : la technique du vieux renard du circuit fonctionne à merveille. Sfez peut se vanter d'avoir déjà monté un tapis de 410 000 à l'entame du dernier niveau de la journée.

Sur la photo ci-dessus, on peut le voir en pleine élimination du joueur au siège 1, déjà debout. Tout l'argent est parti sur un flop A-7-9. Eric a retourné 10 et 8 pour un tirage de quinte par les deux bouts. Son adversaire tremblait au moment de retourner son As-Roi pour TPTK. « Hoooold », crie-t-il à la croupière. Mauvaise pioche : celle-ci va immédiatement lui mettre un 6 sur la turn, histoire de compléter la quinte du Français. Drawing dead, monsieur. On souhaite bonne chance aux adversaires de Sfez.

Plus de peur que de mal

L'événement a secoué la Brasilia Room pendant quelques minutes. Alors qu'il s'était levé de table pour quelques étirements, Jérémy Saderne a été victime d'un court malaise et s'est effondré sur sa table, faisant valser et les jetons et précipitant l'arrivée des services de sécurité. « Ouais, c'était un sacré bordel, raconte le vainqueur du WiPT 2017, regaillardi quelques heures après l'incident. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, j'ai perdu connaissance l'espace de trois secondes. Ils ont essayé de m'expliquer , mais en Anglais, c'est un peu compliqué. C'est une histoire de fatigue je pense, combinée à une hygiène de vie pas dingue depuis que je suis ici. Je ne dors pas beaucoup et je mange très peu. Je vais essayer de faire plus attention à partir de maintenant. » C'est un fait connu qui saute plus que jamais aux yeux : le Main Event est un tournoi très exigeant physiquement. « C'est aussi ça qui est beau, » ajoute un Jérémy, un poil masochiste. Attention, tout de même : à partir de demain, le Main Event se joue en continu jusqu'au 14 juillet inclus. Soit huit jours de grind consécutifs.

Côté poker, les nouvelles sont un peu plus réjouissantes, même si le Sudiste vit une journée sage, bien différente de son Day 1. « Je suis monté un peu en début de journée, puis j'ai perdu un gros pot pour retomber à 150 000 et maintenant j'ai environ 210 000. Je me tiens tranquille. Ah si, j'ai quand même un coup un peu moustache à te raconter. Le joueur deux crans à ma droite ouvre à 1 800 (on était sur 400 / 800) et je 3-bet à 6 000 en SB avec une paire de 10. Check/check sur 10-9-2 rainbow, turn Valet qui ouvre un flush draw, je mise 16 000 (donc un petit overbet) et il shove 44 000 avec Dame-2 suité avec le flush draw du board. Il joue tout, les quintes, les flushes, mais finalement ça tient. » Allez, plus que quelques minutes à tenir avant de pouvoir filer au lit.

Bon, au pire, il reste le One Drop

Malgré un départ prometteur qui l'a vu rapidement se sortir de la zone rouge, Adrian Mateos Diaz n'a jamais rééllement réussi à exprimer son talent au cours du Day 2. Son dernier coup fut joué en début de Level 10, avec 40 000 unités restants suite à une rencontre entre AK et deux As : Adrian se retrouve à tapis sur le turn avec KJ sur AQ86 : face à As-10, il manque un tirage bien garni sur la rivière.

Le Main Event de la maquina espagnole est terminé, mais pas son été à Vegas : en attendant le monstrueux Big One for One Drop, le plus gros buy-in de sa carrière (coup d'envoi le dimanche 15 juillet), il lui reste encore quelques petites friandises : un 10K$ 6-max (mercredi), un 50K$ (vendredi prochain) et, on imagine, un ou deux de ces Highrollers en un jour de l'Aria où il brille si régulièrement depuis plus d'un mois.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

« Tiens, il joue Alexandre Luneau ? Parce que j'ai vu un joueur qui lui ressemble avec un logo Winamax. » - Signé : un confrère de PokerNews qui a visiblement confondu Alexonmoon avec notre Capitaine du KING5 Romain.

Plusieurs éliminations Françaises nous sont parvenues via Twitter…

Pas de nouveau deeprun dans ce main event. Sortie brutale 66 vs 99 sur 963. 180K pot.#WSOPMainEvent

— Valentin Messina (@valvegAAs) 7 juillet 2018

bust AQ#WSOPMainEvent

— paul guichard (@poloker06) 7 juillet 2018

Fabien Perrot
Tout n'est pas perdu, puisque Fabien Perrot affiche une banane éblouissante en fin de Day 2C, avec un stack de 24 000

Au moins 44 Français franchissent le Day 2C

Main Event - Fin du Day 2C

Selon notre recensement, ils étaient 91 Français au départ du Day 1C. Dix heures de jeu et cinq niveaux plus tard, nous avons réussi à en retrouver 44 via tous les moyens mis à notre disposition (nos yeux de couvreurs bioniques bien sûr, mais aussi réseaux sociaux, messages privées, signaux de fumée, téléphatie), au milieu de ce qui serait un field réduit à entre 1 500 et 1 600 unités.

On ne serait pas surpris d'en retrouver quelques-uns supplémentaires au milieu du chipcount complet, qui sera publié dans le courant de la nuit. En attendant d'en arriver là, et de publier le bilan écrit décalé de la journée, voici de quoi accompagner votre petit-déjeuner.

dealer

Le sac de jetons d'un Éric Sfez en pleine forme, ça pèse son poids. Pas vrai Charlene ?

Éric Sfez 551 600 Victor Choupeaux 521 600 Samuel Touil 405 500 Romain "Le-Capitaine" 335 200 (Vainqueur KING5) Laurent Polito 315 000 Christopher Chaudey 310 000 Alexandre Reard 302 700 Anthony Kazgandjian 267 000 Jérémy Saderne 260 000 Florian Ribouchon 251 000

Timothée Scotti

Sylvain Loosli (Team Winamax) 222 700 Johann Schmitt (Qualifié Expresso) 220 000 Timothée Scotti (Qualifié Winamax, photo) 220 000 Antoine Labat 218 000 Pierre-Guy Gentil (Vainqueur KING5) 155 000 Thomas Cazayous 150 000 Clément Genon 140 000 Manuel Bevand 140 000 Martial Blangenwitsch 135 000 Serge Chechin 135 000

Patrick Sacrispeyre

Antonin Teisseire 130 000 Joseph Teanotoga 125 000 Patrick Sacrispeyre (photo) 117 000 Alexandre Saulnier 112 000 Aurélie Reard 100 000 Yorane Kérignard 95 000 Boris Martin 95 000 Ness Reilly 84 200 Benjamin Pollak 74 000 Frédéric Bertrand 73 000

Damien Cayet (Qualifié Winamax) 46 300 David Benyamine 26 000 Julien Ponche (Qualifié Expresso) 24 000 Fabien Perrot 18 000

Mais aussi...

Davidi kitai

Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax) 44 700

Tapis moyen : 150 000 Blindes au Day 3 : 1 000 / 2 000 ante 3 00

Ceci n’est pas une conclu

Centre de convention du Rio, Las Vegas. La salle de presse des World Series of Poker se vide à toute vitesse. Le Day 2C du Main Event s'est achevé une demi-heure plus tôt. Il est 23h31 est l'heure est grave : tentant d'ignorer le bruit ambiant (histoires de bad beat, vidéos regardées avec le son plein pot, télé branchée sur une redif d'un vieux Federer-Djoko à Wimbledon), trois couvreurs Français sont penchés sur leur dernier article de la journée.

Salle de presse
- Quelle plaie, ces bilans de fin de journée. Je vois pas pourquoi on se fait chier à les écrire. On a déjà passé dix heures à raconter du poker, et il faut encore faire un résumé ? En plus, personne ne les lit, c'est toujours trop long. Les gens, une fois qu'il sont maté le chip-count et les photos, ils passent à autre chose. - C'est pas faux. Et je t'avoue que j'ai pas spécialement envie de traîner deux heures sur cette conclu ce soir : on vient de se taper cinq jours de suite, et on est à peine sortis du Day 2. Cinquante heures de poker ! Les joueurs du Main, eux, ils n'en sont qu'à vingt heures. - La prochaine fois, tu n'as qu'à t'inscrire au lieu de couvrir, ça règlera le problème. Bon, elle va pas s'écrire toute seule, cette conclu. On met quoi ? - Commence par les chiffres, faut toujours commencer par les chiffres. Y'avait 3 480 joueurs au départ à onze heures, il en reste combien à minuit ? - Merde, j'ai oublié de compter le nombre de tables à la fin. Attends : hier, il y a eu 55% d'éliminés. Suffit de calculer. Dans un tournoi de poker, la structure règne en maître : aucune raison que le pourcentage ne soit pas respecté une fois de plus. - OK, il ne doit pas rester plus de 1 700 joueurs, alors. Dans le tas, combien il reste de Français ? - On en avait compté 90 au départ, faudra préciser que c'est un record, et en plus il y en a un ou deux qui sont venus se rajouter in extremis, ils étaient notés comme Américains dans le chip-count. Si tu appliques la règle des 55%, il nous en reste une quarantaine. - Marrant, on a réussi à en compter 44 en fin de journée. Vu le nombre de joueurs qu'on ne connaissait pas du tout, ou pas bien en début de journée, ça serait drôle d'avoir réussi à tous les choper, comme hier. On verra bien quand le classement officiel sera publié. En tout cas, tu peux direct mettre nos chip-counts dans un post dédié. Puisque c'est la seule chose que les gens vont lire... - Des gros stacks ? - Eric Sfez semble être en tête du clan avec 551 600. 275 blindes ! Il a joué des coups à la Eric Sfez. Pas du tout GTO, j'adore ! C'est bien qu'il reste encore des joueurs prêts à tenter des coups de folie. Derrière, Victor Choupeaux. Le bon vieux Choop, il a failli bust hier contre un mec qui a heureusement eu la bonne idée de passer un full gagnant. Aujourd'hui, il se retrouve à la table du même mec, un hasard de dingue ! Il m'a dit qu'il avait marché sur l'eau toute la journée. - Un gars sûr. Il termine toujours avec un gros stack ! Et le chip-leader du Day 1C, Samuel Touil ? Il a spew ? - Non ! En tout cas pas encore. Ca fait toujours un peu peur quand un mec comme lui a plein de jetons. Ca peut descendre aussi vite que ça a monté. Mais là, il m'a juste dit qu'il avait chuté à 100 000 avant de finalement remonter à 300 000. Retour à la case départ, quoi !
WSOP
- Du côté des short-stacks, Pollak et Davidi m'ont dit un truc intéressant : avec le désert de cartes qu'ils ont traversé, ils auraient pu sauter cinq fois chacun aujourd'hui, si ils avaient reçu les mêmes cartes dans un tournoi normal. Davidi, par exemple, il a fait trois fois deux paires contre deux paires supérieures. Il a réussi à payer une fois, il a payé perdant les deux autres. Mais il est là. Comme a dit Antonin : "Ce tournoi, on le balance pas !" Tonin, il était tombé à 15 000, il finit à 120 000. Il s'est un peu fritté avec un mec, d'ailleurs, mais rien de grave. - Pollak était giga blasé, ça m'a fait un peu de la peine. Il a fait troisième l'an dernier, et là il se plaignait que c'est trop long. Dès le Day 2 ! - Peut-être qu'il aimerait bien commencer direct en finale. Enfin, il a été card dead. Sinon, y'a eu des grosses surprises ? Genre, un gros stack qui explose, ou un short qui remonte ? - Pas vraiment ! Dans notre liste de Français du jour, le plus gros stack à avoir sauté, c'est Julien Polge : il avait 200BB ce matin, mais des mecs avec 200BB qui sautent, y'en a eu un paquet aujourd'hui. - Faut penser à faire la liste des bustos : ElkY, Paul Guichard, François Pirault, Lorenzo Lavis, JP Bet, Pierre Merlin, Thi Nguyen... - Ouais, on en a une vingtaine de confirmés. Y'en a quelques-uns où je suis pas sûr, genre Woody All In, notre fan de Barry White préféré. - Sinon, Florian Ribouchon a changé. Il n'a commandé qu'un cocktail de la journée, et c'était tout à la fin. Peut-être pour ça qu'il finit à 251 000. Et j'ai discuté avec Timothée Scotti, le mec que j'avais rencontré à Clichy l'an passé, il avait fait runner-up de La Fièvre. Le chemin parcouru, c'est ouf ! Il a monté un gros stack. Ca me fait rêver... - Tente les sats, j'te dis ! Les couvreurs ont eu droit au bonheur l'an passé... En parlant du WiPT, le runner-up de cette année est encore là ? - Il est là. Et Vincent Lahalle, on a des nouvelles ? - La Halle aux Vêtements ?
WSOP
- Bon, j'espère qu'on verra son nom sur le chip-count officiel demain matin. Faudra parler aussi de Yorane Kérignard. Le guerrier discret ! Je l'ai croisé à chaque pause de la journée, à chaque fois il me disait qu'il perdait du terrain. Mais il s'est battu : il aura 45BB demain. - Putain, cette structure, c'est quand même le pied. Qui d'autre, de connu ? Polito, Réard, Saderne, Benyamine ? - Tous là. Et Manub aussi ! Je l'ai vu en début de journée, je l'ai perdu, les tables cassaient trop vite dans la Pavilion. J'étais tout content de le retrouver à cinq minutes de la fin. Il m'a dit qu'il était tombé à 17 000 au troisième niveau, il a chatté un coup, puis il a pu continuer à jouer. Il est dans la moyenne. J'aimerais bien qu'il claque une petite perf, notre retraité. - Pour le paragraphe Team Winamax, on a quoi ? - Adrian Mateos Diaz qui se mange les As et loupe un gros tirage, on le reverra bientôt pour les très gros tournois de la fin des WSOP, Davidi Kitai qui est resté super patient, il m'a dit qu'il était content malgré ses 22BB, et Sylvain Loosli qui triple sur la journée, tout le travail a été fait dès le début, plus ou moins. - OK, ça va aller vite. On aura sept pros du Team au Day 3, la moitié des partants, c'est un bon score quand on pense qu'il ne reste que 35% des inscrits au total. - Après, il faudra parler de ce qu'il s'est passé à l'international. On avait pas mal de grosses stars aujourd'hui. - Phil Ivey est passé, et même très bien passé : il figure presque tout en haut du classement. Le plus étonnant là-dedans, c'est qu'il a passé presque toute sa journée planqué dans la Brasilia au milieu des randoms, à faire ses piles de 10 de fishou. Mais il a bien fait le boulot. Normal, en même temps. - Et les Argentins sont pas mal aussi, Ivan Luca et Damian Salas ont plus de 300 000. Il en faudrait encore un en finale, ils ont bien mis l'ambiance l'an dernier. Et sinon : Ludovic Geilich et Loni Harwood ont des gros stacks, je les ai dans ma draft ! - A la fin, j'ai croisé Eugene Katchalov, Barry Greenstein, James Obst, Chris Moorman... tous au-dessus de la moyenne : il n'y a qu'à se baisser. - J'ai vu Cliff Josephy perdre le pot du chiplead en fin de journée. Il souriait parce que ESPN était là, mais je peux te dire que ça bouillonnait à l'intérieur. Du coup, j'ai chatté le chipleader je crois: Ignacio Sanchez, un Américain, avec 630 000.
Amazon Room
- Qu'est-ce qu'on a vu de fun, aujourd'hui ? C'était cool d'être à côté de Davidi Kitai quand l'arbitre a sifflé la fin de Belgique-Brésil. - J'ai vu passer un tweet de dingue. Aparemment, un mec a sauté... Et a été réintégré dans le tournoi ! - C'est impossible, ça. - Si : il était drawing dead dès le turn, mais quand le croupier a retourné la rivière, ils se sont aperçus que la rivière et les cartes suivantes étaient face visibles. Le superviseur a décidé que le coup était annulé, le mec a récupéré tous ses jetons, il a fallu aller le chercher, il était déjà parti. - Dingue. Il a passé le Day 2 ? - Tiens toi bien : il s'est retrouvé à tapis avec deux Rois contre Roi-Dame sur Roi-Dame-Dame. La dernière Dame est tombée ! - Il va passer le reste de sa vie à raconter cette journée. Du côté des Champions du Monde ? Il est là Varkonyi, le mec qu'on oublie le temps ? C'était bien de ressortir l'anecdote de 2002, quand il a rasé la tête d'Hellmuth qui ne croyait pas à sa victoire. - Varkonyi et Hellmuth seront au Day 3 ! Ce bon Robert a plus de 200 000, mais ça s'est un peu moins bien passé pour Hellmuth en table TV, il finit en dessous de la moyenne, après avoir touché des carrés toute la journée. Je sais pas comment il se démerde. - Varkonyi, j'aimerais bien le voir tenter un bluff un jour, juste pour faire un titre rigolo, mais il est beaucoup trop nit. - Ha, tiens, Woody All In vient de répondre à mon texto. 75 000 pour le Day 3 ! 37BB. - Et les meufs ? C'est important, les meufs. Vous seriez gentils de pas oublier Daria Feshchenko avec 89 000, la petite Brésilienne Bruna Unzueta avec 120 000, et la Polonaise Renata Colache avec 90 000. Et nos deux Françaises Aurélie Réard et Ness Kourdourli sont passées. - On n'oubliera pas, Steven. Bon, grosse journée demain ! Le Day 3, on sait pas encore trop si on aura la bulle en fin de journée, ou en début de Day 4. - Je penche plutôt pour le début de Day 4. Il y a 1 182 places payées, et environ 2800 joueurs au départ. Faudrait un sacré écrémage pour y parvenir en seulement cinq niveaux. - Tant mieux, je préfère attaquer la bulle en début de journée, quand je suis encore relativement en forme. C'est toujours mon moment préféré du Main Event. - Sinon, y'a le Little One Drop à 1 111$ qui débute demain. En même temps que le Main Event, je crois qu'ils se sont un peu chiés sur le coup, ça va être le bordel, les pauses vont être en même temps, y'a plein de joueurs qui se plaignent déjà. Et puis il y aura normalement la finale du side à 1 500$, mais vu qu'il reste encore 36 joueurs à une heure du mat je sais pas s'ils réussiront à aller jusqu'au bout demain. Il y a aussi le Day 2 du Omaha, on verra si Romain Lewis et Ivan Deyra ont passé le premier tour. - Il reste Gaëlle sur le 1500, non ? - Oui. On va peut-être vivre un très beau truc demain. - Génial. Il ne reste plus qu'à l'écrire, cette conclu. Qui s'y colle ? - Arrête tes conneries. On sait très bien que tu nous a refait le coup de la conversation en guise de conclu, t'es en train de taper depuis une heure, elle est faite, cette conclu. T'as tenté ça pour aller plus vite, mais ça t'a quand même pris une heure et demie. Maintenant, arrête de taper, souhaite une bonne journée au lecteurs, donne leur rendez-vous à onze heures, 20h en France, et on se casse d'ici. - OK.

Sachez qu’on vous lit, qu’on vous aime, merci les amis. :slight_smile:

Toujours aussi bons vos articles.
Continuez comme ça
GL aux français et aux joueurs de la team Wina.

67 Français sont au départ du Day 3

Strip Vegas
J'ai perdu environ 0,5 à chaque oeil en parcourant au peigne fin la liste des 2 786 joueurs du Day 3 pour y trouver tous les Français attaquant aujourd'hui le Day 3... Cela m'a pris plus d'une heure, et j'en ai trouvé 67 : cela représente 2,4% du field. C'est un record : pour mémoire, en 2017, 58 Français étaient au départ du Day 3 parmi 2 572 joueurs (2,25% du field).

A noter que 12 joueurs aparaissent anonymement dans le classement (plusieurs raisons possibles : ils ont écrit leur nom n'importe comment sur le reçu de fin de journée, ils n'ont rien écrit du tout, etc) : parmi eux, Yehoram Houri, que nous avons retrouvé en Amazon peu après le coup d'envoi.

  1. Éric Sfez 551 900

  2. Victor Choupeaux 521 600

  3. Smain Mamouni 481 500

  4. Mohamed Mokrani 480 000

  5. Samuel Touil 405 500
    68. Moundir Zoughari (WIP) 362 300

  6. Felix Merdinguer 355 000
    108. Romain « Le-Capitaine » (Vainqueur KING5) 335 200

  7. Laurent Polito 318 800

  8. Christopher Chaudey 308 100

  9. Alexandre Reard 302 700

  10. Jérémy Saderne 300 600
    243. Guillaume Dupuy (Qualifié Winamax) 270 900

  11. Anthony Kazgandjian 267 000
    262. Alexandre Amiel (Qualifié Winamax) 263 000

  12. Alexis Fleur 260 500
    292. Timothée Scotti (Qualifié Winamax) 254 500

  13. Florian Ribouchon 251 100
    322. Kamel Boukhalfa (Qualifié Expresso) 248 000

  14. Johann Schmitt 225 000

473. Sylvain Loosli (Team Winamax) 222 700
494. Antoine Labat 218 000
516. Carole Agostini 214 500
759. Nicolas Cardyn 184 500
826. William Reymond 175 700
846. Thomas Cazayous (Qualifié Winamax) 173 100
1019. Mathieu Rabalison 155 300
1022. Pierre-Guy Gentil (Vainqueur KING5) 155 100
1053. Clément Genon 151 600
1060. Martial Blangenwitsch 150 800

  1. Nicolas Noguera 143 300
    1208. Michel Abécassis (Team Winamax) 139 100

  2. Franck Eburderie 139 000

  3. Boris Martin 137 500

  4. Serge Chechin 134 100

  5. Manuel Bevand 132 000
    1350 Michel Pomaret 127 300

  6. Antonin Teisseire 126 300

  7. Joseph Teanatoga 125 800

  8. Pascal Rabany 119 500

  9. Patrick Sacrispeyre 117 000

  10. Axel Hallay 113 700

  11. Alexandre Saulnier 111 200

  12. Richard Quessette 106 100

  13. Vincent Lahalle 103 900

  14. Yorane Kérignard 92 200

  15. Samy Charni 89 200

  16. Ness Reilly 84 100

  17. Aurélie Réard 83 100

  18. Erwann Pecheux 83 100

  19. Frédéric Bertrand 80 000

  20. Paul-Pires Trigo 79 800

  21. Freddy Caisson 76 500
    2039. Nicolas Pons (Qualifié Winamax) 74 900

  22. Benjamin Pollak 74 500

  23. Vincent Grignon 71 800

  24. Tristan Forge 60 300
    2244. Damien Cayet (Qualifié Winamax) 46 300

  25. Philippe Narboni 44 000

  26. Benjamin Chalot 43 000

  27. Mickael Boulalavong 41 600

  28. François Tosques 28 500

  29. David Benyamine 27 800
    2712. Julien Ponche (Qualifié Expresso) 23 900

  30. Fabien Perrot 21 400

  31. Nicolas Dumont 15 900
    ???. Samy Boujmala : inconnu

Tableau de bord
2 786 joueurs au départ (sur 7 874 au départ)
Tapis moyen 141 000
Blindes 1 000 / 2 000 ante 300

On les lit jusqu’au bout vos articles, même la conclusion, et avec un grand plaisir renouvelé chaque année. Merci de nous faire vivre ces WSOP. On attend également avec impatience les prochains épisodes de « dans la tête d’un pro ».
Bon courage pour la couverture de la fin de WSOP et merci.