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WSOP 2010 - Main Event - Jour 2B

Jour 2B

62 français sont à suivre ce soir dans le Jour 2B du Main Event.

J.F. 166,175
David Benyamine 130,800
Alex Bonnin 127,275
Damien Luis 112,700
Joseph Berrebi 97,975
Thomas Demaria 96,800
Emile Yazbeck 95,200
Sebastien Chevillet 93,775
Damien Rony 77,100
Christophe Pereira 70,500

Nicolas Chappuis (Local Hero Winamax) 69,325
Pierre Lecanu 65,250
Michael Moutarde 64,700
Paul Testud 63,975
Stéphane Gérin 61,800
Leon Cohen 61,800
Antony Lellouche (Team Winamax) 61,500
Christophe Bernerd 59,600
Ludovic Lacay (Team Winamax) 59,075
Jean-Paul Pasqualini 56,475

Slimane Mamèche 55,000
Kevin Martinet 46,150
Gabriel Nassif 45,525
Sébastien Hoyez 45,100
Christophe Benzimra 44,125
Mohamed Zamiti 41,500
Pierre Rupin 40,975
Stéphane Piau 40,950
Julien Drochon 40,050
Antoine Saout 39,750

Alexandre Viard 39,225
Sylvain Taddei 37,350
Ahmed Debabeche 36,025
Nicolas Boulanger 35,775
Martial Blangenwitsch 35,000
Anthony C. (Qualifié Winamax) 34,100
Julien Ragosa 33,525
Damien Lhommueau (Qualifié Winamax) 33,225
Youcef Benzerfa 32,750
Dan Ghouzi 32,675

Vanessa Hellebuyck 31,825
Antonio Guerrero 29,925
Romain Arnaud 29,375
Nicolas Poloniato 27,500
Cyril Bensoussan 27,500
Sylvain Mazza 27,300
Eric Sagne 26,175
Dang Hai 25,200
Aldric Emie (?) 24,475
Jean-Luc Fournier 24,250

Xavier Jacquet (Local Hero Winamax) 23,350
Thomas Bonnet 22,150
Jacques Zaicik 22,525
Michael Maitre 19,175
Sylvain Biard 19,000
Malik Nouri 16,225
T.G. 14,200
Serge Nadjar 10,375
Jérôme Lhostis 9,200
Sylvain Guitton 8,900

Pierre Brenier 8,050
Farid Mekhfi (chip-count inconnu)

Benjo

Le programme du Main Event

Lundi 05/07, midi : Day 1A (766 survivants sur 1,125 au départ)
Mardi 06/07, midi : Day 1B (1,018 survivants sur 1,489 au départ)
Mercredi 07/07, midi : Day 1C (1,646 survivants sur 2,413 au départ)
Jeudi 08/07, midi : Day 1D (1,716 survivants sur 2,391 au départ)
Vendredi 09/07 : Day 2A (Day 1A + 1C : 1,200 survivants sur 2,412 joueurs au départ)
Samedi 10/07 : Day 2B (Day 1B + 1D : 2,734 joueurs au départ)
Dimanche 11/07 : repos et tournoi médias
Lundi 12/07 : Day 3
Mardi 13/07 : Day 4
Mercredi 14/07 : Day 5
Jeudi 15/07 : Day 6
Vendredi 16/07 : Day 7 (jusque 27 joueurs)
Samedi 17/07 : Day 8 (jusque neuf joueurs)

La structure du Day 2

Tapis de départ : 30,000
Niveaux : 120 minutes

Le plan aujourd’hui est de jouer quatre niveaux entiers. Nous avions arrêté le Day 1 au milieu du Level 5 : c’est là que nous reprenons le Day 2. Une pause-dîner de 90 minutes est prévue au milieu du level 7.

Level 5 : 200/400, ante 50 (une moitié)
Level 6 : 250/500, ante 50
Level 7 : 300/600, ante 75
Level 8 : 400/800, ante 100
Level 9 : 500/1,000, ante 100 (une moitié)

Benjo

Retour sur le Day 2A

Ils étaient 2,412 à prendre le départ hier midi… Seulement 1,200 ont survécu, et avancent jusqu’au Day 3. Nous avons conservé 33 des 56 français du Day 2A.

Le Top 10

Boulos Estafanous (USA) 340,100
Randy Dorfman (USA) 337,000
Jesper Hougaard (Danemark) 316,200
Rodney Sherry (USA) 316,000
Sam Abueid (?) 313,300
Cole South (USA) 304,200
Martijn Schirp (Pays-Bas) 303,500
Nick Rainey (?) 292,600
Alexander Wice (Canada) 291,100
Johnny Chan (USA) 281,600

33 français

36. Olivier Daeninckx (Local Hero Winamax) 212,600
55. Adrien Allain 193,200
70. Pierre Canali 189,100
98. Arnaud Esquevin 175,100
145. Fabien Dunlop 156,100
163. Imad Derwiche 150,500
202. Alexandre Lunueau 136,900
220. Fabrice Soulier 131,400
230. Kevin Michoud 129,300
270. Julien Lang Van 120,300

  1. Franck Ruet 102,800

  2. Dimitri Rassam 101,500

  3. Hugo Lemaire 96,000

  4. Nicolas Babel 91,300

  5. Marc Bariller 72,800

  6. Barbara Martinez 67,800
    680. Alexia Portal (Team Winamax) 63,400

  7. Julien Claudepierre 61,600

  8. Antoine Amourette 61,000

  9. Nazim Guillaud 56,700

  10. Germain Gillard 51,200

  11. Philippe Ktorza 49,000

  12. François Tardieu 48,500

  13. Olivier Matillo 45,200
    904. Paul Pirès-Trigo (Local Hero Winamax) 42,500

  14. Omar Karib 42,000

  15. Benjamin Pollak 36,100

  16. Joseph Teanotoga

  17. Guillaume Cescut 30,700

  18. Mercedes Osti 30,000

  19. Vincent Elkael 25,000
    1110. Vincent Pastout (Local Hero Winamax) 22,000

  20. Jessy Marillaud (Qualifié Winamax) 9,900

Benjo

Juste une mise en place
Level 5 - Blindes 200/400 ante 50

Chaque début de journée est synonyme d’une nouvelle table, qu’il faut prendre le temps d’analyser. Antony Lellouche ne reconnait par exemple qu’un joueur à sa table : Alex Roumeliotis, présent quatre crans à sa droite. Le joueur du Team Winamax trouve une paire de six second de parole et décide de relancer à 1,250 (nous sommes sur des blindes 200/400 ante 50). Tout le monde passe jusqu’à la grosse blinde, qui complète. Le flop est [Ad][Ks][6d] : Anto effectue un c-bet à 1,450 et… la blinde passe. « C’est ballot » sourit Anto.

Je retrouve Eric Sagne dans la Pavillon Room. Derrière une relance à 1,200, il décide de 3-bet à 2,900 depuis sa petite blinde avec As-Roi. C’est payé par son adversaire.

[4h][Jh][Jd]

« Psicho » décide de c-bet à 4,200 et est payé. Le turn, un [8d], est checké. Éric décide d’abandonner sur la rivière, un [Ts], en checkant. Son adversaire mise 11,500, une mise assez dissuasive pour le faire passer. Il chute à 18,000.

Ludovic Lacay a pour sa part débuté la journée aux côtés d’Ahmed Debabeche. Mais si, vous vous souvenez… « MrKast », le choriste de NTM ! « C’est pas le meilleur tirage » s’amuse Ahmed, « mais Ludovic est un joueur que je respecte beaucoup. » De son côté, Ludo a perdu un premier petit pot. Si j’ai bien compris, sa top paire s’est heurté à une paire de dames. Son tapis a chuté à 43,000.

Nos deux Local Heroes se montrent très actifs à leurs tables. Nicolas Chappuis est placé deux crans à gauche de Giarri Giaroni et a débuté en relançant les trois premières mains. Personne ne lui a opposé la moindre résistance. Même son de cloche pour Xavier Jacquet : « J’ai pris deux mains par tour » confie-t-il. « La table est docile pour l’instant. » Furax a ainsi pu faire grimper son tapis de 23,000 à 30,000.

Harper

Video : Olivier « WooooTe » Daeninckx

Le Local Hero Winamax a terminé la journée d’hier en tête du clan français, avec plus de 200,000 de tapis. Ecoutez le toulousain se confier à la caméra de Paco à mi-chemin du Day 2A.

[video]https://media.winamax.com/coverage/2010_WSOP_LasVegas/Day5_3.flv[/video]

All-in and a call, all-in and a call, all-in and a call
400 sortants en deux heures
Level 6 - Blindes 250/500, ante 50

L’immense Pavillion Room accueille nombre de nos français aujourd’hui… C’est donc par cette salle que j’ai entamé mes explorations aujourd’hui. Première constatation : le siège 2 de la table 139 est désormais vide. Il appartenait à un certain Antoine Saout. Un détour sur Facebook nous confirme ce que l’on craignait : le breton ne rééditera pas sa formidable performance de Novembre 2009, la faute à une confrontation entre les Dames et les Rois. Marrant : son collègue « November Nine » Phil Ivey est sorti suite à un coup en tous points similaire.

Je fais le tour de la salle pour repérer les français présents. Je croise Cyril Bensoussan, qui se cache sous sa casquette avec un petit tapis de 20,000.

David Benyamine continue de grimper, avec un sympathique carré de 2 qui lui a permis de faire sauter deux joueurs d’un coup. Je l’ai vu en outre limper UTG puis payer une relance à 1,500 venue du cut-off. Le flop est 8-7-4 dépareillé. David opte pour une line originale avec un donk-bet à 2,000. C’est payé. Le turn est un [5c] qui apporte un second trèfle. Le meilleur joueur français du monde donk-bet à nouveau (5,000), et s’adjuge le pot sans showdown.

Notre qualifié Winamax Damien Lhommueau a doublé d’entrée de jeu son tapis de 33,000 avec une paire de Rois (« Mon adversaire a As-Roi et attaque jusqu’à la rivière »), avant de redescendre à 47,000. Lui aussi a joué un coup plutôt original entamé avec un limp UTG. Il fait face aux blindes sur le flop [Jd][5s][3h] et la SB donk 1,200. La BB relance à 3,600, et Damien opte pour un 3-bet à 8,800. Intimidés, ses adversaires passent.

Kara Scott relance à 1,200 au bouton. Les blindes complètent. Flop [Kh][7c][4h]. Kara c-bet à 2,500, et la grosse blinde résiste, avant d’abandonner face à une nouvelle mise sur le turn [4s]. Bien joué, Kara, t’es la meilleure.

Thomas Demaria et Eric Sagne sont installés côte à côte sur un table près du rail, avec des tapis diamétralement opposés : le premier a commencé le Day 2B parmi les chip-leaders français avec presque 100,000, tandis que le second affichait un stack inférieur à celui de départ. J’observe Thomas relancer au cut-off. Les blindes complètent. Le flop est [9s][8h][2c] est le c-bet de Thomas est check/raisé par la petite blinde. Thomas paie et le turn est un [Tc]. Le français paie une autre mise. La rivière [8c] est checkée. Thomas retourne [Ts][9h] pour deux paires : contre les Valets de son adversaires, il était derrière au flop, devant au turn, avant de finalement perdre la main sur la rivière.

Benjo

Je pensais vous annoncer une bonne nouvelle avec le double up de Xavier Jacquet. Mais un de mes collègues vient de m’annoncer qu’il est sorti. Snif. Bon, vu que je n’ai pas la main de son élimination, revenons sur son petit moment de gloire de la journée : un carré, papa ! Derrière une relance à 1,500 du cut-off, Vanessa Selbst paie au bouton. Le local Hero Winamax, de grosse blinde, trouve [Kc][Kh] et squeeze pour 5,000. La parole revient au cut-off (« le fish de la table », nous dira plus tard Xavier) qui paie. Vanessa décide alors d’isoler en poussant son tapis. Xavier paie immédiatement (il ne lui restait plus que 17,000) et le cut-off jette alors… une paire de dames. Vanessa révèle [Tc][Ts] et le croupier peut donner un flop. Ce sera [Ad][Ks][Jh]. Poum, brelan ! Il reste désormais deux dames dans le paquet à Vanessa pour espérer faire une quinte. Mais le turn vient régler l’affaire : c’est un [Kd] donnant un carré à Xavier ! Pour les curieux, la river est un [9h]. Notre Fufu national doublait alors à 40,000 et, moins de dix minutes plus tard, nous apprenons sa sortie. Il nous en dira peut-être plus dans les heures suivantes.

Christophe Benzimra, présent à la table d’Andy Bloch, se montre très actif en ce début de journée : « J’ai passé un bluff qui m’a fait du bien. Je rate une couleur à la rivière mais un autre tirage rentre : j’essaie du coup de le représenter en misant 4,000 alors qu’il lui reste tout juste 7,000 ! Il hésite cinq minutes puis passe… »

Je retrouve Christophe quelques minutes plus tard sur un tableau [As][Js][Jh][Kc][3s]. Quatre joueurs sont dans le coup alors que le pot fait 3,500. Un premier décide de miser 5,000 et Christophe annonce « 2,500 », n’ayant pas vu la mise de son adversaire. Il se retrouve obligé de payer et les autres passent. Le vainqueur de l’EPT Varsovie révèle [7s][8s] pour une couleur alors que son adversaire possédait un brelan avec [Jc][5d] en main. « Je voulais le relancer mais le croupier me l’a interdit après mon erreur de mise » regrette Christophe, qui grimpe à 70,000.

Antony Lellouche et Nicolas Chappuis ne se sont pas encore retrouvés mêlés à des gros pots. Prenant tranquillement les blindes une à deux fois par tour, ils augmentent progressivement leurs tapis sans se mettre en danger.

Harper

Tableau de bord
2,332 joueurs restants (sur 2,734 au départ du Day 2B)
Blindes : 250/500, ante 50 pendant une heure encore

Les busts, c’est notre passion
Level 6 – Blindes 250/500, ante 50

Robert Iler, vous connaissez ? Non ? Je m’en doutais un peu. Cela fait bien longtemps que les championnats du monde n’attirent plus que des célébrités de seconde zone en mal de cachet, du genre Shannon Elisabeth. Bon, Robert Iler, c’était le fils de Tony Soprano dans la série du même nom. Un personnage qui, en l’espace de sept saisons, est passé du gamin insupportable à l’adulte insupportable, en passant par l’adolescent insupportable. Bref, un arc scénaristique dont rêvent la plupart des acteurs en devenir. Depuis la fin de cette mythique série, Iler est plus au moins au chômage, et occupe son temps libre en se faisant régulièrement arrêter pour possession de substances illicites. De temps en temps, il joue aussi au poker, comme en ce moment, avec un tapis dans la moyenne.

Robert Iler à la grande époque des Sopranos

Un joueur relance à 1,200 en début de parole. C’est payé par Ludovic Lacay, le cut-off, et Ahmed Debabêche de grosse blinde. Le flop est [Qc][Td][5h], et tout le monde checke jusqu’au cut-off, qui envoie directement son tapis au milieu pour 13,000 (un sérieux overbet). Debabêche se tâte trente secondes, et avance les jetons. Le relanceur initial passe, et Ludovic fait aussitôt tapis pour 22,400 au total. Debabêche est embêté. Visiblement muni d’une main médiocre, il est néanmoins obligé de payer : il y a moins de 10,000 à rajouter pour un pot qui en fait déjà 50,000.

Showdown !

Ludovic est en tête avec [Ad][Qd]
Le joueur à tapis est à tirage avec [Kc][Jc]
Ahmed est derrière avec [Js][Tc]

Turn [4c]
Rivière [Ac]

Le short-stack a trouvé une couleur, et Ludovic perd donc le side pot. Le joueur du Team Winamax possède en revanche la meilleure main contre Ahmed, ce qui lui permet d’éviter l’élimination. Au lieu de passer à 60,000, Ludovic perd quelques milliers sur cette main, tombant à 19,000. Plus tard, Ludovic va perdre un nouveau pot en misant 2,800 avec Q-J sur le turn Q-4-5-6. Un joueur le relance à 7,200, Ludovic passe et se voit montrer 7-8 pour la quinte max. Pendant ce temps, Ahmed Debabêche tombe à 15,000.

Cyril Bensoussan arrive à la table de Ludovic avec un air à la fois dépité et rigolard (si si, c’est possible) : « Frangin, c’est vraiment pas mon Main Event ! J’ai 10-10 sur 6-6-4-10-Q, je mise, le mec me fait tapis, je paie, il a le full aux Dames ! Me reste 4,000… En plus, il ressemblait à Fred de Omar et Fred. » Ah oui, ça doit être super tiltant, dites donc.

Vanessa Hellebuyck se rapproche dangereusement de la zone « short-stack » avec 15,000. Pendant ce temps, le qualifié Winamax Damien « Wintops » Lhommueau se bat avec 21,000. Paul Testud est stable avec 55,000.

J’arrive à la table de Damien Luis pour le voir impliqué dans un pot de bonne taille. C’est une guerre de gros stacks, en fait : Luis a entamé la journée avec plus de 100,000, et son adversaire aussi. Le board est [6c][8s][4h][Jh], et Luis checke. Son vis à vis mise 4,400. Après deux minutes de réflexion, Luis répond par un check/raise à 11,725. Il obtient un fold, et affiche clairement ses intentions belliqueuses en montrant un superbe [Kc][9s]. Good bluff.

Benjo

Tiens, cela faisait longtemps que l’ami Antony Lellouche ne nous avait pas gratifié d’une « spéciale. » Il nous raconte. « Avant cela, je tiens à préciser que j’étais tombé à 50,000. Je suis second de parole avec [2c][4c] et décide de relancer à 1,125 (sur des blindes 250/500 ante 50). Alex Roumeliotis défend en grosse blinde.

[Ac][Js][8s]

Je c-bet à 1,300. Il me fait alors une mini-relance à 2,600… C’est suspect. Selon moi, il prépare un éventuel bluff avec un tirage. Je décide donc de payer. Turn : [6h]. Il fait 3,600, ce qui est petit, et je le relance à 13,800. Là, je ne m’attendais pas à ça : il paie. C’est possible qu’en plus de son tirage couleur, il ait donc un tirage quinte avec une main comme [Qs][Ts]. River : [5d]. Il checke et j’envoie un petit 9,000. Il passe dans la seconde : je n’ai même pas souffert ! » Anto possède désormais un tapis de 70,000.

Je retrouve Nicolas Poloniato avec un tapis amoindri à 18,000. « J’ai perdu pas mal de coups… » confie Polo, « mais pas de soucis, ça va venir » poursuit-il avec le sourire. Je m’apprête à partir lorsqu’il m’intercepte : « Hé, t’as vu mon voisin de droite ? » Non ? « C’est Darvin Moon ! » L’improbable runner-up du Main Event 2009 a repris part au tournoi cette année. Et il est loin de faire de la figuration : avec un tapis de 75,000, il est bien au dessus de la moyenne !

Alex Bonnin est le français ayant terminé le mieux placé à l’issue du Day 1B. Pourtant, il n’a même pas eu le droit à une petite ligne sur Winamax. C’est pas scandaleux ça ? Voici donc « Opus170 », tout droit venu de Rouen. Membre de la communauté Club Poker, Alex est un très sérieux joueur de Cash-Game Heads-up, où il évolue dans des limites allant de 2$/4$ à 10$/20$. Cela explique surement son taux d’activité à la table. Restant près de lui durant cinq mains, je l’ai vu en relancer… cinq ! Entre deux antes posées, il a pris le temps de me résumer sa journée : « Un cauchemar… Quand je fais top paire, il y a brelan, quand je 4-bet pour vingt-cinq blindes, on me paie avec As-Dame… Bref, on est un peu à l’envers. » Pas tellement de quoi paniquer pour Alex, toujours très bien placé avec un tapis de 110,000.

Harper

Tableau de bord
2,187 joueurs restants (sur 2,734 au départ du Day 2B)
Blindes : 300/600, ante 75 pendant deux heures

Sauvé par le gong
Level 7 – Blindes 300/600, ante 75

Du spectacle, de la confusion, des cris, des pleurs, l’intervention des superviseurs, des caméras de télévision ne loupant pas une miette de l’action, et un dénouement abracadabrantesque : nous venons d’assister à une main qui vaudra son pesant d’or lors de sa diffusion sur ESPN.

Je suis arrivé alors que tout était terminé, ou presque, mais les joueurs ne parlaient encore que de ça. L’ami du Team Winamax Joël Benzinou était présent à la table au moment des faits, et m’a tout raconté.

« Une main incroyable, Benjo, le délire total… »

Je vais essayer de vous retranscrire le bazar du mieux que je peux.

Tout le monde passe jusqu’au siège 9, un joueur fantasque et véritable moulin à paroles. Il est de petite blinde et annonce qu’il va relancer sans prendre la peine de regarder ses cartes. De grosse blinde, il y a Prahlad Friedman (un excellent joueur qui fut déjà impliqué dans un fameux incident télévisé contre Jeff Lisandro lors du Main Event 2006, une histoire d’ante oubliée). Friedman 3-bet, et la petite blinde – il s’appelle Ted Bort – complète à toute vitesse.

Le flop est J-6-5 et Bort donk-bet 10,000. Friedman réfléchit, fait le show, et paie. Turn : un 9. Bort donk-bet à nouveau, faisant escalader les enchères à 25,000. Friedman va encore une fois payer après une interminable attente. La rivière est une brique sans importance, et Bort complète le classique triptyque avec une dernière mise, cette fois à tapis, pour 80,000.

C’est là que le bordel va escalader d’un cran, alors que la main est déjà commencée depuis un moment. Les minutes passent sans que Friedman ne semble vouloir prendre de décision. Après cinq minutes, un superviseur est appelé à la demande d’un autre joueur. Les caméras sont en marche : il ne reste plus que 60 secondes à Friedman pour prendre sa décision. Pendant ce temps, le show continue entre les deux joueurs : « J’ai le meilleur jeu », « Non, c’est moi », etc, etc.

Le superviseur compte les dernières secondes : dix… neuf… huit…

…trois… deux… un…

« CALL ! »

Friedman déclare son intention de payer à la toute dernière seconde. La petite blinde montre J-9 pour les deux paires max, et très probablement la main gagnante.

C’est là qu’intervient le superviseur : « La main est brulée, vous avez dit « call » après la fin du temps réglementaire. »

Stupéfaction chez toute la table :

« Quoi ? »
« Il a payé juste à temps ! »
« Il lui restait une seconde ! »
« Vous avez tout filmé, de toute façon ! Consultez les cassettes ! »
« Incroyable ! »
« La pire décision que j’ai jamais vue ! »

Le superviseur appelle son supérieur hiérarchique (l’excellent Charlie Ceresi) qui va entériner la décision : Friedman a parlé trop tard, et sa main est brulée. En conséquence, cela sauve son tournoi (et son gros tapis) : il est clair qu’il n’avait pas la meilleure main ici.

Charlie me confiera sa version des faits un peu plus tard : « Friedman a eu plus de cinq minutes pour prendre sa décision, y compris une minute durant laquelle nous avons régulièrement énoncé les secondes restantes. S’il voulait vraiment payer, il n’aurait pas du attendre la dernière seconde. Son annonce s’est faite pile à la limite, ce qui fait que nous avons préférer l’annuler. »

Benzinou et le reste de la table n’en démordent pas : c’est la pire décision possible, d’autant que les caméras d’ESPN ont tout vu. « C’est comme au foot », rigole Joël, « il n’y a pas d’arbitrage vidéo ! »

Si le call de Friedman avait été entériné, c’est un pot de plus de 200,000 (estimation à la louche) qui se serait formé. Et Friedman aurait été éliminé… Au lieu de ça, il joue désormais l’équivalent d’un freeroll.

J’ai hâte de voir comment cette main sera traitée par les monteurs d’ESPN. On peut être sur qu’elle passera à la télé…

Juste après cette main, Joël 3-bet avec As-Roi, et doit passer face à un 4-bet pour la moitié de son tapis (le belge possède 50,000). Son adversaire montre As-Roi aussi, et élimine un short-stack présent dans le coup avec deux Dames.

Prahlad Friedman l’a échappé belle

Autres nouvelles en provenance de la Pavillon Room

  • Cyril Bensoussan se débat avec 8,000, allez frangin, il faut pousser !
  • Martial Blanbenwitsch possède 50,000.
  • David Benyamine a été déplacé à une nouvelle table où il poursuit la construction de son gros tapis.
  • Slimane Mamèche est sorti dans des circonstances non élucidées.
  • Ludovic Lacay est remonté à 35,000 après avoir sorti un joueur (96 de carreau contre une paire 88, les tapis volent sur le flop 9-3-4)

Benjo

Décidément, nos Local Heroes sont au sommet de leur forme ! Après Olivier Daeninckx et Paul Pirès-Trigo, qui ont monté d’importants tapis, ainsi que William Pastout, qui a réussi à accéder au Day 3, c’est au tour de Nicolas Chappuis de posséder une montagne. Premier de parole, « Chawips » relance à 1,300. « C’est ma première paire d’as du tournoi » commente Nicolas. Seul Gianni Giaroni paie au bouton. Le flop est sympathique : [Ac][2h][3d]. Nicolas souhaite extraire immédiatement de la value et mise 2,000. Gianni va alors lui placer une mini-relance, pour 4,000. « A ce moment-là, je comprends qu’il est fort » analyse Nicolas, qui va tenter de mettre le plus vite possible tous les jetons au milieu, en relançant à 9,000. Gianni paie rapidement.

Arrive alors le turn : un [8c]. « Il lui reste 30,000 derrière » poursuit Nicolas. « Je décide donc de lui mettre la moitié du pot pour qu’il fasse tapis. » Et c’est exactement ce qu’il se passe : derrière la mise de 11,000 du Local Hero, Gianni envoie la sauce pour 30,000. Nicolas paie dans l’instant et fait face à un As-Roi sans aucune chance de l’emporter. Ce pot permet à Chawips de grimper à 135,000 !

Je vous présente le très sympathique Antonio Guerrero, un français de plus listé parmi les américains. En plus d’être un bon joueur de poker, Antonio est un fidèle lecteur de Winamax, et ça, c’est quand même une sacré qualité. Ayant débuté la journée avec un tapis de 30,000, il a déjà réalisé un petit profit, grimpant à 37,000. « Je crois que c’est la première fois que je suis dans le positif » s’amuse Antonio. « J’ai pris un petit pot sur Gabriel Nassif avec une paire d’as. Le pot est 3-bet et je check-raise au flop. Il passe. » Vous l’avez compris : Yellowhat est assis à la même table. Son début de journée fut assez compliqué : il a chuté à 30,000. Ah, sinon, Antonio m’a demandé de passer un petit coucou au LGJ Poker Club. Voilà chose faite.

Dans la deuxième partie de l’Amazon Room, je retrouve un tricolore au sommet de sa forme : Damien Rony. « Lynch » mise 7,050 (les deux tiers du pot) sur un tournant [Qh][4d][8c][9s]. Son adversaire ne veut pas lâcher l’affaire, ce qui pousse Damien a envoyé une nouvelle salve sur la river [Jh], à hauteur de 16,100. Cela lui suffit à remporter le pot. « Ça se passe vraiment bien » confie Damien, qui avait débuté la journée à 80,000. « J’ai désormais 200,000 de tapis » conclue-t-il avec un grand sourire.

Comment va Mr Anto Lellouche ? Je l’ai vu payer une relance à 1,300 depuis sa grosse blinde avec [Qd][Th] puis checker un flop [6h][4d][Qc]. Son adversaire a misé 2,000 et Anto s’est contenté de payer. Le turn est un [2h] : check des deux joueurs. River… [Jc]. Anto tente de rentabiliser sa main en misant 4,800. A sa grande surprise, il est payé par mieux : [Ad][Qh]. Il chute à 65,000.

Harper

Tableau de bord
2,097 joueurs restants (sur 2,734 au départ)
Blindes : 300/600, ante 75

Vidéo : Nicolas Levi en chute libre

Les WSOP sont terminées pour l’homme au chapeau, qui doit désormais trouver de nouveaux moyens de s’envoyer en l’air…

[video]https://media.winamax.com/coverage/2010_WSOP_LasVegas/Day5_4.flv[/video]

More and more drama
Level 7 – Blindes 300/600, ante 75

La tension générée par cette incroyable main entre Prahlad Friedman et Ted Bort n’est pas retombée, une heure après les faits. Semble t-il marqués par ce qu’il s’est passé, les deux joueurs ont perdu pas mal de jetons durant le niveau qui vient de se terminer. Et Bort semble avoir franchi la limite du tilt, à en juger par cette main jouée en bataille de blindes contre notre ami Joël Benzinou.

Le flop est [Jc][9c][8d], et Joël checke. Ted ouvre la mise avec le montant minimum : 600 (j’ignore s’il y a eu une relance préflop, étant arrivé trop tard). Joël répond avec un check/raise à 2,300. Ted ne se laisse pas démonter, et 3-bet rapidement à 10,600. Joël scompte ses jetons, et Ted tente la voix de l’intimidation en s’emparant d’une poignée de jetons de 5,000, comme s’il voulait annoncer qu’il paiera n’importe quelle mise. Cela n’effraie pas Joël, qui annonce un 4-bet à 25,000.

Joël Benzinou et Ted Bort

Une confusion de quelques minutes s’ensuit, avec le croupier qui ne sait plus où il est, se trompant dans le montant du pot et la monnaie à rendre aux joueurs. Une fois le problème écarté, Ted dit « I’m all-in », et Joël snap-call, créant un pot de 75,000. Le belge risque son tournoi, mais n’a pas trop de soucis à se faire : il a floppé la quinte avec [Tc][7s] et Ted ne peut montrer qu’une misérable top-paire avec [Jd][3h].

Joël va quand même prendre une petite suée avec l’apparition du [9d] sur le turn, mais la rivière est un [4c] et il peut doubler tranquillement son tapis.

Un signe sur que nous sommes en train d’assister à une gigantesque boucherie : les croupiers sans travail s’accumulent dans les couloirs de service du Rio. Une table qui casse, c’est un croupier de plus au chômage technique, et les tables cassent à toute vitesse, ces temps-ci. La Pavillion Room n’est plus qu’à moitié remplie : des joueurs comme Damien Rony ou le qualifié Winamax Damien Lhommueau ont trouvé de nouvelles tables dans l’Amazon Room.

La plupart des joueurs français restants dans la Pavillion sont short-stack. Cyril Bensoussan a doublé son tapis de 7,200 avec [Ah][Js] contre [Kc][Jh] (bouton contre grosse blinde). Eric Sagne fut plus malchanceux avec ses 12,000, trouvant une paire de Dames crucifiée par les Rois. Vanessa Hellebuyck se maintient avec 35,000, tandis que Ludovic Lacay reste patient avec un peu plus de 40,000. Thomas Demaria, lui, figure parmi les chip-leaders français avec plus de 160,000.

Benjo

Entre les tables de l’Amazon Room

* Nicolas Chappuis paie depuis sa grosse blinde un tapis du bouton. Ce dernier a envoyé 10,000 sur des blindes 300/600 ante 50 avec Dame-Trois. Chawips possède As-Valet mais s’incline au terme d’un tableau 9-T-J-7-K. Il chute à 108,000.

* Alex Bonnin continue de relancer toutes les mains. Ah, il me confie également avoir touché une couleur contre un brelan, ça aide. « Opus170 » possède 130,000.

* Anto Lellouche tente un bluff sur la river d’un pot n’ayant jamais été attaqué mais se fait payer par une hauteur as. « Ça suffit » dit Anto en tapotant la table. Le joueur du Team Winamax est assis derrière un tapis de 58,000.

* D’incessants gémissements proviennent de la table télévisée. Renseignements pris, il s’agirait de quelques demoiselles en délires suivant les progrès de Barry Shulman. On aura tout vu.

* Jay Rosenkrantz (une des quatre vedettes de Two Month Two Millions) est en train de rendre fous les joueurs de sa table, ne cessant de miser, relancer, voire même 4-better. Après avoir misé 12,600 (plus cher que le pot) sur un turn [Ks][6s][Th][9d], il réclame 34,000 à son adversaire sur une river [9h]. Ce dernier, claquant ses cartes sur la table, décide de passer As-Roi. « C’était un bon fold » avoue « Krants » sur son Twitter. Il possède 150,000.

* Gavin Griffin se fait slowroller. Ha ha. L’américain envoie tapis pour 12,825 dans un pot de 15,000 sur un tableau [8c][Js][4h][9s] et son adversaire hésite deux minutes avant de payer avec [4s][4c]. Gavin est encore en vie avec [Jh][Tc] mais, dégouté, ne porte même pas attention à la rivière. Il a raison : c’est un [Kh] qui l’élimine.

* Jean-Paul Pasqualini ne cesse de monter des pions. Il possède désormais un tapis de 110,000, dont au moins 25,000 en jetons de « 25 » et de « 100 », les unités servant pour les antes et les blindes.

* Alexandre Bonnin relance encore et prend un pot. Il monte à 140,000.

* Doyle Brunson effectue un parcours en toute discrétion. Il est amusant de voir « Big Papa » jouer à une table posée au milieu des autres, sans la moindre caméra ni même un journaliste suivant ses progrès. Il possède un tapis de 40,000.

Harper

Tableau de bord
2,097 joueurs restants (sur 2,734 au départ)
Blindes : 400/800, ante 100

Pas de ralentissement en vue
Level 8 – Blindes 400/800, ante 100
Ludovic Lacay est OUT

La dernière heure avant la pause-dîner a vu l’élimination de quelques français supplémentaires… En premier lieu le qualifié Winamax Damien Lhommueau. « Wintops » nous a confié avoir manqué une ribambelle de tirages, avant de trouver une main parfaite pour envoyer tous ses jetons au milieu : [Ah][Kh]. Damien joue un classique flip contre une paire de 8, et le flop apporte directement un 8. Damien a pris beaucoup de plaisir à jouer le Main Event. « C’était mon premier tournoi professionnel », indique t-il. « Je me suis qualifié pour pas un rond alors que je n’ai presque pas joué au poker cette année. Le conservatoire – piano – occupe la plupart des mes journées. Mais maintenant, je n’ai qu’une envie, c’est de revenir l’année prochaine ! »

Autre élimination tricolore à déplorer : celle de Martial Blandenwitsch. En tout cas, c’est ce que semble indique son siège libre en table 80.

Et puis il y a Ludovic Lacay… Oui, c’en est terminé pour le joueur du Team Winamax, un an après sa très belle demi-finale. Cuts s’était pourtant refait une belle santé, frôlant à nouveau le palier des cent blindes avec 70,000. « Le joueur à ma droite a fini par m’énerver », m’avait dit Cuts en souriant. « Alors je l’ai attaqué. Il relançait tous les boutons. Je le 3-bet avec [Ts][5s], il paie. Flop [9s][9d][8s]. Je checke avec l’intention de check/raise, mais il checke. Turn : [Ac]. Je mise 7,200, il paie. Rivière : [4c]. Je renvoie 16,000, et il passe. Main suivante, il relance 1,500 et cette fois je suis au bouton. Je 3-bet à 4,000 avec [Ac][Td], il paie. Flop [7c][4c][3d]. Il checke. Si je n’avais pas l’As de trèfle, j’aurais checké, mais là je mise 6,700. Il paie. Turn [7h]. Il donk-bet 12,800. Cela ne veut rien dire. Je paie. Rivière : [4d]. Il checke, je checke, et ma main est bonne. »

Mais quelques mains plus tard, Ludovic allait partir à tapis avec [Qc][Tc] sur un flop [Ad][9c][8c]. Son adversaire avait floppé le brelan de 9, et a logiquement payé. Turn : [4c], Ludovic trouve la couleur. Rivière : doublette de l’[Ac].

Il ne reste plus que 30,000 à Ludo, qui va ensuite perdre deux petits coups préflop puis 3-bet à tapis avec As-9 (pour 16,000 au total) contre Ahmed Debabêche. Son compatriote le paie avec As-Valet, et la meilleure main de départ tient.

Pendant ce Cyril Bensoussan continue de jouer les ninjas avec un micro stack de 9,000.

Benjo

Sinon, puisqu’on sait que vous adorez ça, voici la série en bref :

  • Dans la série « voyez un peu comme la France domine », on mène trois éliminations à une contre l’Angleterre : Eric Sagne, Youcef Benzerfa et Cyril Bensoussan forment notre équipe, contre John Dutie chez les outre-Manche ;
  • L’homme de ces World Series of Poker est encore parti pour faire des siennes : il possède un tapis de 140,000. Son nom ? Franck Kassela, bien entendu !
  • Dans la famille je-suis-français-et-j’ai-un-tapis-de-60,000, je voudrais Nicolas Poloniato, Paul Testud et Antony Lellouche.

Harper

Tableau de bord
1,841 joueurs restants (sur 2,734 au départ)
Blindes : 400/800, ante 100

*** PAUSE DÎNER ***

Les joueurs ont quitté les salles Amazon et Pavillion. Ils seront de retour vers 20h45, heure locale (5h45 chez vous).

Benjo

Plus que deux heures

Allez hop, on reprend, dans la joie et la bonne humeur. On va jouer la seconde moitié du Level 8, puis la première moitié du Level 9, et voilà, c’est fini. Short and sweet.

Benjo

Vidéo : Let’s get ready to rumble

Alexia, Johny001 et Tallix montent sur le ring… Voici le premier round !

[video]https://media.winamax.com/coverage/2010_WSOP_LasVegas/Day6__1.flv[/video]

Qui est IN, et qui est OUT
Level 8 – Blindes 400/800, ante 100

La Pavillion Room s’est progressivement réduite à une poignée de tables, où l’on peut encore trouver quelques français : Vanessa Hellebuyck (27,000, maitrise parfaite du short-stack, semble t-il), David Benyamine (de belles piles de jetons, et une nouvelle fiancée qui n’a rien à envier à son ex Erica), Thomas Demaria…

Doyle Brunson a fait sa sortie peu après le dîner, sous les applaudissements de la salle entière. Une scène qui témoigne du respect accordé au doyen des joueurs de poker professionnels.

Dans l’Amazon, Gabriel Nassif ne semble pas particulièrement passionné par cette fin de Day 2B. Il faut dire que son tapis de 24,000 (la moitié de ce qu’il avait a midi) ne lui permet pas une palette de moves délirante.

Paul Testud a trouvé une nouvelle table dans la zone Orange, et n’a plus que 10,000 de tapis. Je me demande ce qui s’est passé : l’ami Paulo avait jusque là tranquillement navigué avec plus de 60,000.

Tout au fond de la zone Bleue, Stéphane Gerin évolue avec une bande de randoms. Je l’observe payer une relance depuis la petite blinde. Son voisin de gauche fait de même, et les trois joueurs voient le flop [Kd][Jd][9d]. Tout le monde checke. Turn : [7c]. Stéphane donk-bet 3,400, et se fait payer par le relanceur initial. Rivière : [4s]. Stéphane revient à la charge en misant 7,200, et son adversaire passe aussitôt. Le marseillais pointe à 70,000.

Benjo

Quand on vous dit que Phil Galfond est un joueur exceptionnel, c’est parce qu’on le voit quotidiennement réaliser des lectures de ce genre : sur un tableau [Qc][Kd][Jd][As][6c] et alors que le pot contient 34,000, Phil fait face à une mise de 30,000. Il va alors longuement hésiter : s’il paie, le pot sera équivalent à une moyenne ! « Ça ressemble à un bluff, mais trop pour que ça en soit un… » commente l’américain. Il va alors étudier son adversaire sur toutes ses coutures et puis, au bout de quatre minutes, décider d’engager la somme avec… [Ad][4h] ! Un call qui s’avère judicieux : son adversaire était en plein carnaval avec [7d][9s] ! Ce pot permet à Phil de grimper à 210,000.

Autre joueur à la même hauteur de tapis : le français Christophe Benzimra. Il nous raconte sa folle progression : « Un joueur relance à 2,100 en milieu de parole et est payé trois fois : je décide de squeezer et envoie 8,500 depuis la petite blinde avec [As][5s]. J’ai une image sérieuse, je pense qu’ils vont passer… Mais non, les trois paient !

[Ad][Ts][3h]

J’envoie directement 25,000 histoire de prendre la température. Celui qui a relancé et payé en premier me paie pendant que les autres passent. Pourtant, je vois qu’il a l’air contrarié, je suis sûr qu’il n’a pas l’as. Du coup, j’envoie un deuxième barrel à 35,000 sur le turn [7c]. Il paie encore, toujours avec cette mine contrariée ! Je pense donc avoir la meilleure main : je fais tapis pour 40,000 sur la river [3s]. Il va hésiter près de cinq minutes puis payer avec deux rois ! » Et voilà le vainqueur de l’EPT Varsovie avec un tapis de plus de 230 blindes !

La partie est plus compliquée pour Joel Benzinou. « J’ai changé de table et ai perdu un pot d’entrée. Un joueur relance premier de parole et je me contente de payer avec une paire de dames en petite blinde. On checke un flop K-J-2 et je vais ensuite payer deux mises : 3,000 sur un tournant 7 et 6,000 sur une river 3. Il me montre As-Dame. » Le belge chute à 80,000.

Ah, sinon, avis aux forumeurs qui pensaient qu’on avait oublié David Assouline parmi les tricolores. Ce n’est pas le cas, puisque, comme annoncé, le canadien est bel et bien canadien. On lui souhaite tout de même bonne chance, à lui et à tous nos cousins québécois encore en course.

Lorsque Doyle Brunson est éliminé, c’est toute l’Amazon Room qui se lève pour l’acclamer… Même le type à la télé prend la peine de le regarder sortir. A l’année prochaine, Big Papa.

Harper

Tableau de bord
1,548 joueurs restants (sur 2,734 au départ)
Blindes : 500/1,000, ante 100

Fin du Day 2B
50% du field en moins

Ce second Day 2 fut à peu près identique au premier : en huit heures de jeu, la moitié des partants ont subi l’élimination. La Grande Faucheuse pokérienne ne fut pas tendre avec les pros en particulier : Chris Ferguson, Layne Flack, Doyle et Todd Brunson, Marco Traniello, Gavin Griffin, et Kirk Morrison furent parmi les grands noms à nous quitter. A l’inverse, des joueurs comme Jim Collopy, Vanessa Selbst, Florian Langmann, et William Thorson ont réussi à se constituer d’imposantes piles de jetons. Le chip-leader semble être David Assouline, avec presque 400,000.

Parmi les November Nine 2009, seuls Jeff Shulman et Eric Buchman ont survécu. Ils rejoindront Joe Cada au départ du Day 3, ce qui n’est pas le cas pour Phil Ivey, Darvin Moon, et Antoine Saout. Surprise, Robert Varkonyi est toujours en course. Pas mal pour l’un des champions du monde les plus décriés de l’histoire.

62 français étaient sur la ligne de départ du Day 2B, et comme hier, il nous a été impossible de tous les suivre. Nous pouvons néanmoins vous confirmer la survie d’un quart d’entre eux. De même, il y en a plusieurs que nous sommes certains de ne pas revoir au Day 3. Citons notamment Ludovic Lacay, le Local Hero Xavier Jacquet, le qualifié Winamax Damien Lhommueau, le presque champion du monde Antone Saout… Et aussi Eric Sagne, Cyril Bensoussan, Slimane Mamèche, et en toute fin de journée, Paul Testud et Nicolas Poloniato.

Sachant que le tapis moyen au départ du Day 3 sera d’environ 86,000, voici les chip-counts des joueurs français que nous avons pu repérer en fin de journée :

Jean-Paul Pasqualini 260,000
Damien Rony 218,000
Christophe Benzimra 210,000
David Benyamine 160,000
Ahmed Debabêche 119,300
Nicolas Chappuis (Local Hero Winamax) 80,000
Alex Bonnin 62,000
Antony Lellouche (Team Winamax) 61,500
Kris Pereira 55,000
Stéphane Gérin 52,000
Antonio Guerrero 52,000
Vanessa Hellebuyck 45,000
Gabriel Nassif 21,000
Anthony C. (Qualifié Winamax) 23,000

Ils seront environ 2,550 joueurs au départ du Day 3, une journée qui servira surtout à écrémer encore un peu plus le field avant les places payées (au nombre de 747) lors du Day 4. On retrouvera une soixantaine de français, parmi lesquels huit joueurs Winamax : Alexia Portal et Antony Lellouche pour représenter le Team, Paul Pirès-Trigo, Olivier Daeninckx, Nicolas Chappuis et William Pastout pour les Local Heroes, et Anthony C. et Jessy Marillaud chez les qualifiés online.

Tableau de bord
2,550 joueurs restants environ (sur 7,319 au départ)
Blindes : 500/1,000, ante 100
Tapis moyen : 86,000

Benjo

Dimanche, on fait rien comme des gros manches

Pour la première fois depuis le 26 mai, il n’y aura pas de coverage à suivre ce soir… Le Main Event s’arrête le temps d’une journée, durant laquelle nous autres médias joueront notre propre tournoi. Pas de buy-in, pas de prize-pool, juste un bon petit poker pour du beurre entre confrères. Bon, Harrah’s reverse tout de même 5,000$ au nom du vainqueur vers une oeuvre de charité locale, et le veinard recevra au passage un I-Pad. C’est déjà ça de pris, mais je serai surtout là pour l’ambiance et la détente.

Toujours est-il que dimanche, c’est repos. Je passerai peu avant le tournoi médias pour publier sur cette page la liste des joueurs français du Day 3, mais à part ça, je vous donne rendez-vous lundi à partir de midi (21 heures) pour les six dernières journées du Main Event des WSOP 2010 !

Benjo