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WSOP 2009 - Main Event - Jour 3

Le programme du Main Event

Vendredi 3 juillet : Day 1A (821 survivants sur 1,116 partants)
Samedi 4 juillet : Day 1B (655 survivants sur 873 au départ)
Dimanche 5 juillet : Day 1C (1,106 survivants sur 1,696 au départ)
Lundi 6 juillet : Day 1D (1,816 survivants sur 2,809 au départ)
Mardi 7 juillet : Day 2A (607 survivants sur 1,476 participants)
Mercredi 8 juillet : Day 2B (1,436 survivants sur 2,924 participants)
Jeudi 9 juillet : repos
Aujourd’hui : Vendredi 10 juillet : Day 3 (2,044 joueurs au départ)
Samedi 11 juillet : Day 4
Dimanche 12 juillet : Day 5
Lundi 13 juillet : Day 6
Mardi 14 juillet : Day 7 (jusque 27 joueurs)
Mercredi 15 juillet : Day 8 (jusque 9 joueurs)

Et, beaucoup plus tard :

Samedi 7 novembre : Day 9 (jusque 2 joueurs)
Mardi 10 novembre : Tête à tête final

La structure du jour

Midi - Level 10 : 600/1,200, ante 200
14h30 - Level 11 : 800/1,600, ante 200
17h – Level 12 : 1,000/2,000, ante 300
18h30 - Pause-dîner
20h00 - Level 13 : 1,200/2,400, ante 300
22h30 – Level 14 : 1,500/3,000, ante 400
0h30 – Fin du Day 3

Top Ten

Amir Lehavot (USA) 610,500
Peter DeBaene (USA) 465,000
Troy Weber (USA) 453,200
Dan Bilzerian (USA) 439,500
Franklin Grigsby (USA) 424,400
Gabe Walls (USA) 417,900
Michael Thuritz (Suède) 395,400
Andrew Gaw (Philippines) 386,800
Eric Cloutier (Canada) 383,500
Jason Brice (USA) 376,100

Plus de cinquante français au départ du Day 3

Estelle Denis 245,100
David Benyamine 228,800
Nicolas Ragot 223,000
Bertrand Grospellier 207,900
Patrick Hanoteau 199,900
Alexandre Roos (Staff Winamax) 198,600
Antoine Amourette 186,100
Antoine Saout 178,500
Romica Mihailov 168,800
Ludovic Lacay (Team Winamax) 165,400
Julien Brécard (Team Manager Winamax) 149,000

Fabrice Souleir 145,800
Nicolas Levi (Team Winamax) 144,500
Germain Gillard 119,800
Alexia Portal (Team Winamax) 119,300
Viry Lue 107,700
Otto Richard 107,400
François Balmigère 106,700
David Jaoui 102,800
Quentin Lae 97,100
Karim Le Houssine 96,100
Gabriel Gouttiere (Qualifié Winamax) 91,300
Michael Loublier (Qualifié King5 Winamax) 90,700
Loic Degrou (Qualifié King5 Winamax) 87,200

Smain Mamouni 84,000
Anthony Roux (Team Winamax) 82,700
Renaud Desferet (Local Hero Winamax) 80,300

Michel Leibgorin 79,400
Christophe Schaming (Staff Winamax) 76,100
Stéphane Gérin 74,000
Martial Blangenwitsch 71,100
Nicolas Duffort 66,900
Thomas Fougeron 66,700
Gregory Schmourlo 65,000
Patrick Bruel (Team Winamax) 64,500
Mathieu Jacqmin 61,400
Benjamin Pollak 59,900
Rémy Biechel 56,400
Antoine Dugast 55,600
Julien Eliz 55,500
Sebastien Hoyez 54,000
David Damianthe (Qualifié Winamax) 41,400
Jacques Zaicik 38,600
Vincent Boesen 37,400
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 35,100
Frédéric David 33,300
Loic Bellabarba 31,700
Eric Sagne 29,600
Romain Donne 28,500
Antoine Sgroi 25,200
Laurent Manzi 20,000
Joel Ranieri 18,200
Steven Maurouard 7,600

Les choses sérieuses commencent

Le Day 3 est toujours ma journée préférée du Main Event… Après six jours de lente progression, durant lesquelles seulement deux « vraies » journées sont disputées, le Day 3 permet d’observer pour la première fois tous les joueurs restants réunis dans la même salle. Enfin, on va voir le field se rétrécir, perdre de son gigantisme pour atteindre taille humaine.

C’est aussi la journée la plus frustrante pour les joueurs : des centaines d’entre eux vont être éliminé aujourd’hui. Ils auront joué entre 20 et 28 heures de poker, sans gagner un centime. Aucun autre tournoi au monde ne voit ses participants accomplir un tel effort pour ne rien recevoir en échange.

Ils sont 2,044 au départ aujourd’hui : après dix heures de jeu, il ne devrait en rester que 800 environ. En tout cas, c’est la ligne de parti que j’ai fixée avec mon collègue Pauly. Il a pris « l’over », j’ai pris « l’under ». 648 joueurs seront payés : la bulle éclatera au cours du Day 4, et ce sera le moment le plus excitant des World Series of Poker !

Tableau de bord
2,044 joueurs restants (sur 6,494 au départ)
Blindes : 600/1,200, ante 200 pendant deux heures
Tapis moyen : 96,000

Première heure en Brasilia

J’ai commencé mon exploration du Day 3 par la Brasilia Room, où évoluent de nombreux joueurs français. Première mauvaise nouvelle, mon patron Christophe Schaming a été éliminé dès la deuxième main de la journée. Couleur contre full, ouch. Christophe évoluait en compagnie de Gabriel « Gabiche60 » Gouttiere, mais la table a depuis été cassée : j’ai donc perdu trace du qualifié Winamax. Même topo pour la table de Benjamin Pollak.

En table 164, Nicolas Ragot vient de passer chip-leader des français. Avec [Qs][Qc], Arctarus sur-relance à 10,000 après une relance et un call adverses. Le premier joueur passe, et le second fait tapis pour 50,000 de plus. Nicolas paie, bien sur, et trouve une confrontation facile contre une paire de 9. Plus tard, il défend sa blinde avec [Kc][7d] et trouve un carré ! « I’m just lucky », qu’il dit à son adversaire. Ce dernier n’a pas apprécié.

Le hasard du tirage au sort des 228 tables actives en ce début de journée a placé deux joueurs du Team Winamax à la même table : Cuts et Tallix. Ludovic se demande si les places payées seront atteintes ce soir. Je lui réponds que personnellement, cela m’étonnerait, mais que l’on s’en approchera tout de même fortement. J’ai vu Tallix payer une relnce à 4,500, puis passer après un 3-bet adversaire. Le tapis des deux joueurs n’a pas bougé au cours de la première heure de jeu.

Sur un turn [4c][Ts][2c][7h], Estelle Denis mise 2,400 depuis les blindes. Son adversaire relance à 11,500, et Estelle jette aussitôt ses cartes. A la table de la présentatrice télé, Chris Ferugson et le néerlandais Marc Naalden.

Antoine Saout est l’un de ces bons joueurs français encore peu connus sur le circuit live. Votre serviteur a pu affronter lors de l’European Deepstack Championship à Dublin. Il a commencé le Day 3 avec un tapis de 178,500.

Dans la Brasilia Room, j’ai aussi vu Patrick Hanoteau, Antoine « solody » Amourette, Germain Gillard et Fabrice Soulier.

Tableau de bord
1,683 joueurs restants
648 places payées
Blindes : 600/1,200, ante 200
Tapis moyen : 115,750

Appetite for Destruction

Le premier niveau du Day 3 fut d’une brutalité sans nom : presque 400 joueurs sont passés de vie à trépas durant ces deux heures. Parmi eux, le joueur du Team Winamax Nicolas Levi.

L’homme au chapeau avait pourtant commencé la journée avec un confortable tapis de 144,000. « Je relance, on me sur-relance, je passe, on me montre QQ. Je relance, on me sur-relance, je passe, on me montre encore QQ. Je relance, on me sur-relance, je passe. Après ces trois coups, il ne me reste déjà plus que 110,000. »

Vient le coup charnière. Nicolas relance, on le sur-relance. Cette fois-ci, il paie. Après tout, il est au bouton, et détient une paire de Valets [Js][Jd].

Le flop est [Ad][8d][6h]. « Je paie le continuation-bet, qu’il va faire avec n’importe quelles cartes. »

Turn [Kd]. Check/check.

Rivière : un petit carreau qui donne une couleur à Nicolas, la deuxième meilleure. « Mon adversaire checke. Je mise 24,000. Il check/raise à 110,000. Je passe… Et il me montre la Dame de carreau pour le jeu max. »

Ensuite, Nicolas « squeeze » avec [As][Ks], et est obligé de check/folder un flop manqué. Il ne reste plus que 50,000 au joueur du Team Winamax quand il fait tapis avec [Ah][Kh] à nouveau, après la relance à 3,000 d’une joueuse adverse. Cette dernière paie avec une paire de Dix, et Nicolas perd la coin-flip. On ne pouvait pas faire pire comme enchaînement de coups malheureux.

Mon collègue Aurélien Guiglini, lui, avait commencé le Day 3 avec un petit tapis, et a patienté jusqu’à trouver une main plus que correcte pour mettre ses jetons au milieu : TT. Il s’est retrouvé face à QQ et AQ, et aucun miracle n’est venu le sauver.

Tableau de bord
1,620 joueurs restants (sur 6,494 au départ)
Blindes : 800/1,600, ante 200
Tapis moyen : 120,000

Au pied des géants

Deux de nos joueurs Winamax sont actuellement assis dans l’ombre de véritables légendes du poker.

Alexia Portal a vu arriver Phil Ivey à la fin du premier niveau. Une apparition qui ressemble à l’amère cerise sur le gâteau d’une journée qui a bien mal commencé. Alexia a en effet trouvé As-Roi trois fois en deux heures : « Cela m’a couté 50,000 », dit-elle. « Je double un short-stack sur un coin-flip, ensuite je tombe contre AA, et après, un autre coin-flip après qu’un joueur paie ma sur-relance préflop avec just une paire de 4. »

Avec 400,000 de tapis Phil Ivey est l’un des premiers joueurs de marque à se détacher dans le Main Event 2009. Difficile de ne pas le placer parmi les favoris, même si le tournoi commence à peine. Avec son talent infini et sa réussite actuelle, Ivey sera définitivement à suivre durant la deuxième partie de l’épreuve.

Moins fourni en jetons mais toujours à surveiller, en raison de sa capacité à tenir de longues distances avec un petit tapis : Phil Hellmuth. Un mec qui a gagné plein de bracelets, je crois. En face de lui, l’un de nos qualifiés Winamax Gabriel Gouttiere, pas au mieux mais toujours en course avec 73,000.

Level 11

Renaud Desferet relance à 4,100 en début de parole. Il est payé une fois… deux fois… trois fois… quatre fois ! Il y a donc déjà plus de 20,000 au milieu quand le flop tombe

[Th][Tc][6h]

Check de la grosse blinde. Renaud mise 10,500. Payé très vite par son voisin de gauche. Les autres s’en vont.

Turn [2h] : Check/check

La rivière est un dangereux [Jh], apportant quatre coeurs sur le tableau. Cela motive Renaud à miser 23,200. Son voisin avance une énorme pile rouge largement suffisante pour mettre Renaud à tapis. Le joueur Winamax jette aussitôt ses cartes avec un sourire en coin : pris la main dans le sac !

Après ce coup, Renaud tombe à 55,000.

La table commune Tallix/Cuts a quitté la Brasilia Room pour atterrir, intacte, juste devant le banc de presse en Zone Orange. Il s’y est déjà passé des tonnes de choses, et Ludovic est tellement prêt de ma table qu’il n’y a qu’à se retourner et me faire signe pour que j’arrive aussitôt.

Un exemple : un joueur relance. Un autre paie. De grosse blinde, Tallix squeeze pour 15,000 de plus. Le relanceur original 4-bet pour 25,000 de mieux. Fold du joueur pris en sandwich. L’action revient à Tallix qui fait tout simplement tapis, pour 75,000 supplémentaires !

Long temps de réflexion chez son adversaire, qui finit par passer. Durant le coup, une joueuse s’est un peu impatienté, et a fini par demander le temps, alors qu’elle n’était même pas dans le coup. Un attitude assez mal vue, qui a été punie par les Dieux du poker cinq minutes plus tard : elle a trouvé KK pour sauter contre la paire d’As de Ludovic.

L’excellent Nick Schulman (vainqueur de l’épreuve 2-7 à 10,000 dollars) est arrivé tout de suite après pour remplacer cette joueuse.

Tallix = 160,000
Ludovic = 345,000

Parmi les joueurs de la Zone Bleue, Patrick Bruel, Alexandre Roos et Julien « Yuestud » Brécard. L’un est short, l’autre non. Affaire à suivre…

Tableau de bord
1,485 joueurs restants (sur 6,494 au départ)
Blindes : 800/1,600, ante 200
Tapis moyen : 131,000

Use your illusion

Quelques minutes à peine après avoir publié l’article précédent, j’ai retrouvé Renaud Desferet dans le patio en compagnie des éliminés Winamax du jour, Nicolas Levi et Aurélien Guiglini. Fin de tournoi banale pour le new-yorkais (qui bluffait avec [Ac][6c] dans le gros coup raconté tout à l’heure) : Renaud a envoyé ses dix dernières blindes avec AQ, et s’est retrouvé contre KK.

Histoire similaire pour David Jaoui, que j’ai croisé dans la Zone Rouge peu avant la pause avec un tapis de 40,000. « Journée dégeulasse », a t-il dit. « Dans vingt minutes, soit j’aurai sauté, soit j’aurai doublé. » C’est la malheureusement la première option que Jaoui fut contraint de « choisir », trouvant une paire de 9 pour envoyer ses jetons, et rencontrant lui aussi une paire de Rois. « Je suis quand même satisfait de mes dix jours à Vegas », m’a t-il dit. Il y a de quoi : avec deux places payées et une finale valant 90,000 dollars, Rayons X fait partie des rares joueurs français qui ont réalisé un profit net durant les WSOP.

Toujours assis avec Phil Hellmuth (qui possède désormais un tapis impressionnant), Gabriel Gouttiere est très en difficulté : le tapis ne devrait pas tarder à partir au milieu.

A côté, une table de la mort s’est formée, attirant des dizaines de spectateurs. On y trouve David Levy, Ricky Forenbach, et surtout Phil Ivey et ElkY, tous deux possédant un énorme tapis de 400,000 environ. Le temps nous dira si les deux terreurs vont s’éviter, ou au contraire essayer de tailler l’un et l’autre en pièces. Cette main nous donnera peut-être une indication :

Ivey relance au bouton. Payé par ElkY de grosse blinde. Flop [Js][Ks][5s]. ElkY check/call. Turn [9d]. Check/check. Rivière [Kh]. ElkY mise 16,500, et Ivey passe immédiatement.

A noter que ce dernier semble exaspéré par la présence massive de fans pressés contre la barrière. J’ai été témoin de quelques petits gestes d’énervement (du genre, s’emparer du bouton « dealer » et le claquer sur le tapis)

Juste avant la pause, Tallix a relancé au « hi-jack », et Cutsy a 3-bet au bouton. Tallix est revenu par-dessus pour 30,000 de plus. Ludovic passe, et demande « T’a quoi ? »

« - Valet-Dix. »
« - J’avais As-Dame, la prochaine fois tu te prend tapis. »
« - Tapis 180,000 ? Un peu gros, non ? »
« - M’en fous. »
« - Allez, tu gagnes tous les coups, j’ai le droit aussi de temps en temps. »

Ludovic gagne en effet tous les coups, possédant actuellement 370,000, un tapis qui le place à portée des poids lourds du jour, Ivey et ElkY. Le joueur du Team Winamax s’est bien entendu montré très actif. Voici un coup joué parmi tant d’autres :

" Le bouton relance. De petite blinde, je 3-bet avec [Ac][3s]. C’est payé. Flop [9s][9d][8s]. Je mise 9,600. Payé. Turn [4c]. Je mise 22,500. Mon adversaire relance à 60,000. Il lui reste 60,000. Je mets mon tapis au milieu. Il passe. "

Yuestud possède 150,000, et dit ne pas voir une seule main jouable.

Patrick Bruel s’est tiré du pétrin. Tombé aussi bas que 16,000, le 14ème membre du Team Winamax a trouvé une paire de 2 pour battre une paire de 7 (brelan au flop), puis a fait un carré avec une paire d’As en main. Ayant retrouvé de la profondeur, Patrick a ensuite pu joueur quelques coups de moindre importance.

Tableau de bord
1,386 joueurs (sur 6,494 au départ)
Blindes 1,000/2,000, ante 300
Tapis moyen : 140,000

Les riches s’enrichissent
Un joueur du Team Winamax passe la barre du demi-million

J’arrive à la table Tallix/Cuts pour voir un gros pot en train de se jouer.

Le flop est [9d][8d][7h], et Ludo vient de miser 18,000.

Tandis que les autres joueurs réflechissent, je reconsitue rapidement l’action en regardant les positions et l’argent au milieu : le joueur UTG a relancé, payé par Ludo et les deux blindes. Sur le flop, tout le monde a checké jusque Ludo.

Sa mise trouve un seul payeur : le relanceur initial, qui mise ensuite 60,000 sur le turn [3h].

Sans hésiter, Ludo envoie deux grosse piles de jetons rouges de 5,000, suffisantes pour mettre son adversaire à tapis pour 40,000 de plus. Ce dernier n’est pas rassuré du tout en payant avec sa paire de Rois. A raison : Ludo a floppé deux paires avec [9c][7c].

« All-in and a call table 77 ! », crie le croupier. Un superivseur arrive, et donne l’ordre de retourner la rivière.

Un [Td] qui ne change rien. Ludovic élimine un joueur de plus, et remporte énorme pour passer à plus de 572,000 : un joueur du Team Winamax est chip-leader en ce Day 3 !

Un peu plus tôt, Tallix jouait lui aussi un gros pot qui s’est passé différement. Après avoir payé de grosse blinde une relance de Nick Schulman (deux autres joueurs avaient fait de même), Tallix a « donk » bet le flop [8c][6c][2s], pour 15,000. Payé par le bouton. Turn [7c]. Tallix double la mise, passant à 32,000. Payé encore. Rivière [2h]. Il y a une couleur sur le board, une paire, et plus de 120,000 au milieu. Tallix checke. Son adversaire réfléchit un long moment, et fait de même.

Anthony montre une paire de Cinq jouée agressivement sur le turn (tirage de quinte par les deux bouts). L’autre montre une paire de Dix gagnante.

Tableau de bord
1,224 joueurs restants (sur 6,494)
Blindes : 1,000/2,000, ante 300
Tapis moyen : 160,000

Ceux qui partent, et ceux qui montent

C’est au tour d’Alexia Portal de nous dire adieu dans ce Main Event… La joueuse du Team Winamax n’a pas réussi à remonter la pente après un départ chargé en coups malheureux. Sur la dernière main, Alexia floppe le tirage couleur max sur K-x-x, et fait face à un petit Roi. Le turn et la rivière n’apportent aucune de sa douzaine d’outs, et Alexia est éliminé.

Même sort pour Jacques Zaicik, qui se retrouve à tapis contre deux joueurs avec [Ah][6h] sur le même flop avec deux coeurs. Le premier joueur (short-stack) possède K-x et le second joueur (couvrant Jacques) est derrière avec [Qh][Jh]. Une dame sur le turn scelle la fin de l’histoire pour Zaicik.

La photo ne rend pas bien compte de l’ampleur du phénomène, mais il y avait vraiment beaucoup de monde pour regarder la table Ivey/ElkY… Elle a été ensuite cassée, ce qui a provoqué la dispersion des « railbirds ». Même chose pour la table d’Hellmuth derrière. Avant que ses joueurs ne s’éparpillent autour de leurs nouvelles tables, j’ai eu le temps de voir le qualifié Winamax Gabriel Gouttiere, à qui il ne restait plus que 15,000, soit à peine sept grosses blindes. « Je ne vois vraiment aucun jeu », a t-il déploré.

Benjamin Pollak relance à 5,300 UTG+1. Il est payé deux fois. Tout le monde checke le flop [Qd][6d][8c]. Turn [Kc]. Check de la grosse blinde, check de Pollak. Le troisième mise 15,000. Les deux autres paient.

Rivière [5d]. Check collégial. La grosse blinde montre [Jd][9d] et Pollak jette ses cartes en soupirant.

« MagicDeal » possède 100,000 après ce coup perdu, soit tout de même plus que ce qu’il avait au départ.

J’ai retrouvé Estelle Denis et Julien Legros assis côte à côte en Zone Orange. Il semblerait que le tapis d’Estelle en ait pris un sérieux coup, pour tomber à 150,000 environ. Legros, lui, pointe à 120,000, et fait des hauts et des bas depuis le début du Day 3. « C’est une table assez difficile », m’a t-il dit.

Tallix a éliminé un joueur short-stack avec As-Roi pour remonter à 90,000.

Après sa 104ème place en 2008, Kara Scott est bien partie pour aller loin dans le Main Event 2009. La présentatrice de l’EPT pointe à plus de 300,000.

Tableau de bord
1,161 joueurs restants (sur 6,494 au départ)
Blindes : 1,200/2,400 ante 300 après le dinner-break
Tapis moyen : 167,000

Pause-dîner

Après quatre heures de jeu, il est temps pour les 1,100 et quelques joueurs restants de prendre un break. Wow, on a assisté à 900 éliminations durant les deux premiers niveaux !

La partie reprendra à 20 heures 15, heure locale.

Le top 10 selon www.worldseriesofpoker.com :

Rifat Palevic 635,000
Brian Hansen 625,000
James Akenhead 625,000
Christian Tardea 615,000
PEter Kremenliev 595,000
Eli Adler 590,000
Gabe Walls 590,000
John Jammer 590,000
Kyle Wilson 580,000
Ludovic Lacay (Team Winamax) 570,000 (en fait, 645,000 officiellement, Ludo vient juste de passer me voir)

Il reste 1,000 joueurs et Ludovic Lacay est le chip-leader
Cuts premier joueur à dépasser le million en jetons ?

Cette fois-ci, c’est du sérieux. Les préliminaires du Main Event sont terminées, et l’on commence à avoir émerger de potentielles belles histoires. De gros tapis sont en train de se former, tandis que l’on va bientôt passer sous la barre des 1,000 joueurs. Les noms font rêver : ElkY, David Benyamine, Phil Ivey… et, loin devant eux, un joueur du Team Winamax, habitué à occuper le haut de l’affiche lors des grands tournois : Ludovic Lacay.

Cuts avait commencé le Day 3 à la table de Tallix avec un tapis confortable de 165,000. Trois niveaux et un dinner-break, il s’approche dangereusement du million grâce à une combinaison imparable d’agression et de bonnes cartes.

Le dernier coup de maître en date s’est produit avec en main une paire de Rois. « Un joueur limpe en début de parole, chose qu’il fait toujours avec les petites paire. Je relance au bouton. » Payé par Nick Schulman et par le limpeur.

Flop [As][Kc][4s]

« Un flop « overkill » : comment faire de l’argent là dessus ? Je décide de checker derrière mes deux adversaires, histoire de les laisser toucher un petit quelque chose. »

Turn [Tc], ouvrant un tirage couleur.

« Le limpeur mise 9,000. Aussitôt, je relance à 25,000 pour rentabiliser ma main si je fais face à un brelan. C’est payé. »

Turn [Th]. N’en jetez plus : Ludovic possède désormais un full.

« Il mise 30,000. Je sais qu’il a un gros jeu, probablement une paire de 4. Je peux donc me permettre de relancer cher. Je mets 115,000. »

Son adversaire paie, et muck en voyant la main diabolique de Ludovic, qui passera de longues minutes à empiler ses jetons. Il possède désormais 908,000, très loin devant son poursuivant direct (qui tourne autour de 600,000)

Quelques statistiques… Ludovic possède un tapis équivalant à :

  • 380 grosses blindes
  • 5 fois le tapis moyen
  • le tapis moyen quand il ne restera plus que 215 joueurs

Tableau de bord
1,053 joueurs restants (sur 6,494 au départ
Blindes : 1,200/2,400 ante 300
Tapis moyen : 185,000

Characters

Planqué sous une visière noire de golfeur, vêtu d’une veste sombre, Bobby Baldwin passe plutôt inapercu dans la Zone Orange de l’Amazon Room. Pourtant, le champion du monde 1978 est l’un des hommes les plus influents de Las Vegas. Et probablement plus riche que tous les joueurs de sa table combinés. Ou même de la salle. Après une brillante carrière au poker, Baldwin a en effet opéré une transition remarquable de l’autre côté de la barrière, grimpant les échelons dans l’industrie du jeu végassienne, pour terminer aux commandes du groupe MGM Mirage, contrôlant les plus beaux casinos de la ville : Bellagio, Mirage, Mandalay Bay, Golden Nugget… Probablement le champion du monde ayant réussi le mieux sa reconversion.

Quotidiennement, les plus grosses parties de poker de la planète se déroulent au Bellagio dans une salle portant son nom… Et, si Baldwin n’a guère le temps de jouer au poker, trop occupé qu’il est entre ses réunions avec le comité de direction du Bellagio, ses parties de golf et ses voyages en jet privé, il ne rechigne pas à disputer une partie de temps en temps. Et les joueurs de la Bobby’s Room sont unanimes : Baldwin joue rarement, mais il joue encore TRES bien.

Baldwin dispute un seul tournoi par an, et possède actuellement un short-stack. Je l’ai vu posser son tapis de 28,000 sur la rivière [3d][6c][Kc][Ad][2h]. Son adversaire, qui ne possédait guère plus, a réfléchi longtemps avant de finalement payer. Bobby a retourné [Kd][Ks] pour un brelan floppé, et l’autre a montré un As en soupirant.

Avec le tenant du titre Peter Eastgate, Dennis Phillips est l’un des rares finalistes de l’édition 2008 du Main Event encore en course. Phillips a terminé en troisième place l’année dernière, où il avait fait figure de Chris Moneymaker, version 2.0. Un comptable du Missouri qualifié pour 200 dollars, l’histoire n’est pas neuve.

Philips possède un tapis de 251,000, et est un vrai sympa, un grand ambassadeur de notre jeu favori. Hier, il honorait le tournoi médias de sa présence, et a tout l’après-midi servi pizzas et bières aux joueurs éliminés.

Tableau de bord
999 joueurs restants (sur 6,494 au départ)
Bientôt 1,500/3,000, ante 400
Tapis moyen : 195,000

Level 13

Un retirage de table a placé deux joueurs Winamax côte à côte. Malgré l’important nombre de tables encore en activité, c’est la deuxième fois que cela se produit aujourd’hui. Notre Team Manager a placé Julien Brécard a la droite de Patrick Bruel. Le premier possède 160,000, le second 100,000. Pour Patrick, l’heure n’est pas à la fête. « J’ai perdu deux coups horribles, dont l’un où j’ai très mal joué. »

Dans la Zone Orange, pas mal de joueurs intéressants encore en course… Trond Eidsvig, Tom Schneider, Noah Boeken… Estelle Denis est stable autour de 160,000, tandis que son voisin Julien Legros a semble t-il pris un méchant coup pour passer short-stack.

C’est une fois de plus Emerick Mineau qui m’a tenu au jus sur ses coéquipiers du King 5. Ils étaient deux au départ du Day 3. Michael Loublier nous a malheureusement quittés rapidement, mais Loic Legrou est toujours en course, ayant fait grimper son tapis de 87,000 à 400,000. Emerick m’a confié que son ami avait floppé un brelan de Neuf contre un joueur qui détenait les As. Ça aide !

Après être passé chip-leader, Ludovic s’est fait bluffer, mais n’a perdu « que » 40,000. Une paille ! Le coup : « Je flat-call une relance de petite blinde avec As-Roi – aucun intêret à sur-relance, mon adversaire a pas mal de jetons. Le flop est K-Q-x. Je check/call 12,000. Turn T. Je check/call 18,000. Rivière 6. Je check, et ne complète pas les 32,000, me pensant battu par plein de mains. Mon adversaire me montre A7 dépareillés.

Depuis, Cuts s’est fait détrôner de son poste de chip-leader par… un certain ElkY, qui fut le premier joueur à dépasser la barre du million.

Et Benyamine, et Soulier, et les autres ?, je vous entends déjà demander. Bonne question. Partons à leur recherche… Que d’évenements aujourd’hui !

Le top 10 selon www.worldseriesofpoker.com

Bertrand « ElkY » Gorspellier 1,1 million
Owen Crowe 1,03 million
Gabe Walls 955,000
Ludovic Lacay (Team Winamax) 870,000
Saar Wilf 785,000
James Akenhead 665,000
Alexander Kostritsyn (Favori du Team) 632,000
Tony Cavezza 620,000
Peter Kremenliev 610,000
Eli Adler 604,000

Tableau de bord
945 joueurs restants
648 places payées
Blindes : 1,500/3,000, ante 400 après la pause
Tapis moyen : 206,000

Séance de rattrapage

Un petit tour dans la Zone Bleue de l’Amazon Room m’a permis de croiser de nombreux français que j’ai négligés aujourd’hui, actualité chargée oblige.

Antoine Amourette souffre avec 90,000. A sa droite, l’excellent anglais Jeff Kimber avec un gros tapis. A sa gauche, le runner-up du Main Event 2006 Paul Wasicka. Solody avait fait grimper son tapis jusque 300,000, mais cette époque glorieuse est depuis longtemps révolue. Avec trente grosses blindes, la situation n’est pas désespérée, mais reste tout de même préoccupante.

Rémy garde son éternel sourire collé sur le visage, avec plus de 140,000 de tapis.

Arrivé à la table de Thor Hansen, ElkY a construit d’impressionnantes pyramides qui n’en finissent pas de croître. « Tu te rappelles ce matin, quand la table était si facile ? C’était le bon temps », a lancé un joueur en direction de Thor.

Je ne sais pas comment Sorel Mizzi a fait, mais il a réussi à shipper son tapis au milieu avec [Ks][6s] au cut-off, contre le hollandais Steven Van Zadelhoff qui possédait [As][Kc]. La logique a été respectée, et le tapis de Mizzi, auparavant impressionnant, est plus ou moins réduit à néant.

Fabrice Soulier et Nicolas Ragot sont assis côte à côte au fond de la salle. Après être monté à plus de 400,000, Arctarus se sent maintenant petit avec 170,000. « C’est dur, j’ai perdu tellement de coups. », lâche t-il. Fabrice, lui, garde le sourire avec 200,000. Il est habitué des « deep-run » au Main Event, et sait que le tournoi ne se gagnera pas ce soir.

Le dernier qualifié King 5 en course Loic Degrou est en grande forme avec 480,000. Non loin, Patrick Hanoteau fait lui aussi partie du club des favoris français avec 380,000. Germain Gillard est à la traîne avec 120,000.

Le tapis de Phil Ivey m’a semblé un poil moins gros que lors de mon dernier passage.

En Zone Rouge, Jason Alexander (Seinfeld) a sauté, Benjamin Kang est ultra-short, et Kristy Gazes n’est pas au top non plus.

Alexandre Ross - mon boss - toujours en course avec un joli tapis de 300,000

Un favori du Team avec un tapis énorme : Alexander Kostritsyn

Tableau de bord
837 joueurs restants (sur 6,494 au départ)
Blindes : 1,500/3,000, ante 400 pendant encore 42 minutes
Tapis moyen : 232,000

La montée en puissance des français
Deux de nos meilleurs tricolores en tête des WSOP

Le plus gros tournoi du monde a connu aujourd’hui sa première journée véritablement passionnante, tandis que le field de départ de 2,044 joueurs s’est rapproché à toute vitesse des places payées, sans toutefois les atteindre. Les éliminations se sont succédées à cadence ultra-rapide durant dix heures, et quand le superviseur a finalement sifflé une trêve, ils n’étaient plus que 800.

Parmi eux, de nombreux français pour qui le parcours s’est achevé de la manière la plus frustrante qui soit, ayant joué plus de vingt heures de poker sans pouvoir en tirer le moindre profit. Nicolas Levi et Alexia en firent partie, la réussite n’ayant pas été de leur côté en ce début de journée. Citons aussi des joueurs tels que David Jaoui, Renaud Desferet, Jacques Zaicik, Thomas Fougeron, Eric Sagne, Nicolas Ragot, Julien Legros ou Stéphane Gérin.

D’autres joueurs sont sortis de notre radar pour ne plus jamais y réapparaitre. Sans pouvoir confirmer leur élimination, nous pouvons penser que ceux-là ne reviendront pas samedi pour le Day 4 : les qualifiés Winamax David Damianthe et Gabriel Gouttiere, Michel Leibgorin, Martial Blangenwitsch, ou Joel Ranieri.

Ne paniquez pas, amis lecteurs. Derrière cette déprimante rubrique nécrologique se cachent quelques belles histoires côté tricolore. Le qualifié du King 5 Loic Degrou sera présent au Day 4, de même que Mathieu Jacqmin, Patrick Hanoteau, David Benyamine, Julien « Yuestud » Brécard et mon patron Alexandre Roos. Tous possèdent des tapis confortables. Un peu moins bien fournis en jetons, mais néanmoins toujours en vie : les joueurs du Team Winamax Patrick Bruel et Anthony Roux, mais aussi des gens qu’on aime bien comme Germain Gillard, Benjamin Pollak, Antoine Amourette, et la journaliste télé Estelle Denis. Il faudra attendre quelques heures pour connaître la liste complète des survivants, mais je m’attends dors et déjà à voir beaucoup de français entrer dans les places payées samedi.

Au final, que retiendra t-on de cette journée ? Deux de nos meilleurs joueurs de tournois français ont travaillé d’arrache-pied pour se faire une place au sommet. En milieu de journée, presque simultanément à leurs tables respectives, Ludovic Lacay et Bertrand Grospellier ont remporté plusieurs gros coups successifs. A partir de là, ce fut l’escalade, et leur jeu agressif couplé à un rush de bonnes cartes les ont rendu intouchables. Avec plus de 1,3 millions de tapis, ElkY termine le Day 3 en tant que probable chip-leader, et Cuts n’est pas loin derrière avec 897,000. Après avoir eu tous les succès du monde sur les circuits EPT et WPT, ElkY ne fait pas secret de ses ambitions : les WSOP, et le bracelet, qu’il n’a pour l’instant jamais pu approcher ne serait-ce que de loin. Cela pourrait peut-être changer… Car soyez-en convaincu : maintenant qu’il est aux commandes avec moins de 800 joueurs restants, ElkY jouera son meilleur poker. Et le meilleur poker d’ElkY avec un gros tapis est ce qui se rapproche le plus d’un poker imbattable. Je sais, je sais, on est encore loin, très loin du but. Mais on peut tout de même commencer à s’enthousiasmer un peu, non ?

Quant à Cuts, hé bien, ce n’est pas la première fois que l’on voit le pro du Team Winamax avec un gros tapis à ce stade d’une compétition majeure, non ? Rares sont les joueurs aussi terrifiants dès lors qu’il disposent d’un tas de jetons important. Expert dans l’art de rentabiliser n’importe quelle main gagnante, même la plus mauvaise, Ludovic a joué un poker de grande classe aujourd’hui, s’impliquant dans 60% des coups sans jamais un perdre un seul.

Entretien à la « Alain Delon » avec Cutsy… Qui dit « troisième personne » dit « second degré », bien entendu :

Est-ce que Ludovic Lacay est le meilleur joueur du monde ?
Si on se base sur ses résultats, on peut dire que Ludovic Lacay est en effet le meilleur joueur du monde… avant les places payées seulement !

Est-ce que Ludovic Lacay se voit déjà en haut de l’affiche ?
Ludovic Lacay se voit en haut de l’affiche toute l’année. Il a déjà pris un rendez-vous chez le tailleur pour le costume qu’il portera en table finale !

Est-ce que Ludovic Lacay a chatté aujourd’hui ?
Les cartes réussissent à Ludovic Lacay, comme Ludovic Lacay réussit aux cartes. Ainsi est fait le monde.

Est-ce que Ludovic Lacay va blow-up demain ?
Certes, il est vrai que Ludovic Lacay a déjà blow-up dans le passé, mais là, ça va quand même être dur… Pour voir le « blow-up », il faudra d’abord qu’il y ait « set-up », et il faudra pas mal de set-ups pour lui faire fondre son gros tapis.

Est-ce que Ludovic va arriver demain déguisé en Jules César ?
Si Jules César avait joué les WSOP, il serait arrivé déguisé en Ludovic Lacay.

Vous avez aimé l’action du Day 3 ? Alors vous aimerez celle du Day 4, qui s’annonce passionnante avec l’entrée dans les places payées, toujours un grand moment du Main Event. Mon contact au sein de l’organisation m’a soufflé que l’on jouera quatre niveaux demain… Sauf si l’on atteint le chiffre de 400 joueurs restants, auquel cas la journée s’arrêtera plus tôt. Chouette, moi je dis.

A très bientôt !

Tableau de bord
788 joueurs restants (sur 6,494 au départ)
648 places payées
Blindes : 2,000/4,000, ante 500 au départ du Day 4
Tapis moyen : 247,334

Top Ten : Vive la France !

1/ Bertrand « ElkY » Grospellier (France) 1,380,500
2/ Ludovic Lacay (Team Winamax) 896,000
3/ Jason Brice (USA) 858,500
4/ Benjamin Jensen (Danemark) 796,000
5/ Kasper Cordes (Danemark) 796,000
6/ James Akenhead (UK) 794,000
7/ Billy Kopp (USA) 792,000
8/ Tyler Patterson (USA) 784,000
9/ Adam Bilzerian (St. Kitts) 767,000
10/ Christian Heich (Allemagne) 735,500

Joueurs notables dans le top 500
En gras, les champions du monde

  1. Kenny Tran (USA) 666,500
  2. Mads Andersen (Danemark) 625,000
  3. Nasr El Nasr (Allemagne) 545,000
  4. Kevin Saul (USA) 523,000
  5. Justin Bonomo (USA) 517,500
  6. Dennis Phillips (USA) 510,000
    75. Phil Hellmuth (USA) 485,000
  7. Kara Scott (UK) 456,600
  8. Steven Van Zadelhoff (Pays-Bas) 446,500
  9. Ramzi Jelassi (Suède) 417,000
  10. Mike Sexton (USA) 414,000
  11. Phil Ivey (USA) 371,000
  12. Prahlad Friedman (USA) 365,000
  13. Dan Shak (USA) 354,500
  14. Kelly Kim (USA) 346,000
  15. Alexander Kostritsyn (Moscou) 340,500
  16. Joe Serock (USA) 333,000
  17. Eugene Katchalov (USA) 327,000
  18. Burt Boutin (USA) 302,500
  19. Erik Van Den Berg (Pays-Bas) 302,500
  20. Sander Lylloff (Danemark) 300,500
  21. Joe Sebok (USA) 297,500
  22. Sorel Mizzi (Canada) 297,000
  23. Paul Wasicka (USA) 294,000
    249. Peter Eastgate (Danemark) 292,500
  24. Antonio Esfandiari (USA) 283,500
  25. Salvatore Bonavena (Italie) 281,500
  26. Andy Black (Irlande) 277,500
  27. Hevad Khan (USA) 272,500
    340. Joe Hachem (Australie) 239,500
    352. Chris Ferguson (USA) 232,500
  28. Cole South (USA) 228,500
  29. Thierry Vandenberg (Pays-Bas) 209,500
  30. Isaac Baron (USA) 208,500
  31. Nick Schulman (USA) 194,000
    420. Bobby Baldwin (USA) 193,500
    435. Dan Harrington (USA) 187,500
  32. Rolf Slotboom (Pays-Bas) 181,500
  33. Noah Boeken (Pays-Bas) 180,500
  34. Surinder Sunar (UK) 167,500
  35. Thor Hansen (Norvège) 164,000
  36. Vitaly Lunkin (Russie) 159,500

Français : la liste des 22

  1. ElkY 1,380,500
    2. Ludovic Lacay (Team Winamax) 896,000
  2. Loic Degrou (Qualifié King 5 Winamax) 585,500
  3. Antoine Saout 452,500
  4. David Benyamine 381,500
    219. Alexandre Roos (Staff Winamax) 309,000
  5. Patrick Hanoteau 298,500
  6. Fabrice Soulier 289,500
  7. François Balmigère 280,500
    283. Julien Brécard (Team Manager Winamax) 274,500
  8. Patrick Bruel (Team Winamax) 245,500
  9. Mathieu Jacqmin 204,500
  10. Rémy Biéchel 181,000
  11. Quentin Lae 164,000
    504. Anthony Roux (Team Winamax) 157,500
  12. Antoine Dugast 147,500
  13. Luc Viry 117,000
  14. Romica Mihailov 105,500
  15. Antoine Amourette 103,000
  16. Estelle Denis 102,500
  17. Benjamin Pollak 36,500
  18. Germain Gillard 34,500