Cry the Last Dance
Amazon Room, 10 heures 40. Le plus gros tournoi de poker du monde va démarrer dans un peu moins de quatre-vingt dix minutes. Après 56 épreuves réparties sur 37 jours, il est temps de se mettre en piste pour une dernière danse. Après toutes ces épreuves de Omaha, Stud, Razz, High-Low, Deuce to Seven, HORSE, il est temps de mettre tout le monde d’accord avec l’épreuve finale des championnats du monde : le Main Event des World Series of Poker, quarantième édition. Un tournoi à l’importance pouvant être comparée dans d’autres domaines aux Oscars, au Superbowl, à Roland Garros, au Salon de la l’Agriculture où la fête du Chien (organisée chaque année à Prisches, Pas-de-Calais)
Le départ du « Big One » fait toujours naître en moi des sentiments partagés. C’est aujourd’hui, alors que la première des quatre journées de départ va commencer, que l’on peut entrevoir la fin du festival. Deux longs mois s’achèvent. Pour les joueurs qui vont être éliminés aujourd’hui et durant les trois jours qui viennent, il n’y a plus de tournoi à jouer, rien que du vide : il va être temps de rentrer à la maison. Une petite poignée d’entre eux auront réalisé un profit. Une grande majorité aura perdu de l’argent, ou, au mieux « break even » et terminé « à jeu. » Pour les journalistes, il s’agit du tournoi le plus difficile et le plus important à couvrir : il arrive en dernier, alors que la fatigue a atteint son point maximal. Alors que beaucoup songent déjà à rentrer à la maison, c’est le moment où l’effort est maximal pour toutes les personnes impliquées : joueurs, organisateurs, et médias.
Je couvre aujourd’hui mon quatrième Main Event des WSOP. Si le décor et les principes de bases de l’épreuve n’ont guère changé depuis 2006, les temps sont cependant bien différents. Le plus gros tournoi de l’année a vu sa participation fluctuer au gré des législations et de l’humeur économique.
En 2006, le poker était en plein boom. Tous les sites de jeu en ligne qui comptaient était présents, et les satellites avaient tourné à plein régime durant les mois qui avaient précédé l’épreuve. Quand Jamie Gold fut déclaré vainqueur après deux semaines de combat, il avait battu pas moins de 8,772 joeuurs.
Avance rapide jusque l’année suivante : le monde du poker américain se réveille tout juste de la gueule de bois post-UGEIA. Une loi qui mit un brutal coup d’arrêt au développement du jeu en ligne outre-atlantique, en rendant compliquées les transactions financières entre les banques et les sites de jeu. A de rares exceptions, la plupart des sites de jeu en ligne fermèrent leurs portes aux américains, et le field du Main Event subit une baisse drastique pour la première fois de son histoire, avec presque 2,500 joueurs de moins.
L’année 2008 ne fut pas exactement celle du rebond. Le Main Event vit sa participation augmenter quelque peu par rapport à 2007, sans pour autant atteindre les sommets de 2006. Cette année fut surtout celle du retour en grâce des « beaux » vainqueurs, avec le couronnement d’un vrai pro, Peter Eastgate, le jeune danois effaçant des mémoires les souvenirs controversés laissés par les victoires de Jamie Gold et Jerry Yang.
Alors bien sur, la question reste la même chaque année : combien de joueurs ? J’ai appris par une source bien informée qu’ils n’étaient de 3,000 inscrits il y a 24 heures. Un chiffre qui ne veut rien dire, les joueurs ayant pris l’habitude de s’inscrire à la dernière minute. J’estime que ce chiffre va au moins doubler avant la cloture des inscriptions, dans trois jours, quatre heures après le départ du Day 1D.
Pour l’heure, c’est le Day 1A qui nous intéresse. Je serai au poste durant les cinq niveaux de deux heures prévus aujourd’hui. Nous suivront principalement les dizaines et dizaines de joueurs français au départ, en particulier les pros du Team Winamax. Manuel Bevand, Antony Lellouche, Davidi Kitai, Arnaud Mattern et Ludovic Lacay sont au départ aujourd’hui. Sans oublier notre cher Team Manager Yuestud, qui a décidé de tenter sa chance après des WSOP profitables financièrement.
En piste pour la dernière danse des World Series of Poker 2009 ! Comme en 2008, le Main Event s’arrêtera pour trois mois une fois la table finale atteinte. Voici les programme des deux prochaines semaines :
Vendredi 3 juillet : Day 1A
Samedi 4 juillet : Day 1B
Dimanche 5 juillet : Day 1C
Lundi 6 juillet : Day 1D
Mardi 7 juillet : Day 2A
Mercredi 8 juillet : Day 2B
Jeudi 9 juillet : repos
Vendredi 10 juillet : Day 3
Samedi 11 juillet : Day 4
Dimanche 12 juillet : Day 5
Lundi 13 juillet : Day 6
Mardi 14 juillet : Day 7 (jusque 27 joueurs)
Mercredi 15 juillet : Day 8 (jusque 9 joueurs)
Et, beaucoup plus tard :
Samedi 7 novembre : Day 9 (jusque 2 joueurs)
Mardi 10 novembre : Tête à tête final
Le Day 1 sera plus court que d’habitude, avec quatre niveaux au lieu de cinq (et songez qu’en 2006, six niveaux étaient joués jusque quatre heures du matin !)
Tapis de départ = 30,000
Niveaux = 120 minutes
Midi - Level 1 : 50/100
14h30 - Level 2 : 100/200
16h30 – Pause dîner 90 minutes
18h – Level 3 : 150/300
20h30 – Level 4 : 150/300, ante 25
22h30 – Fin du Day 1
Jack Effel (directeur du tournoi) et Jeffrey Pollack (commissionnaire) donnent le départ
Pollack présente aux joueurs la récompense ultime : le bracelet du Main Event – un bracelet différent, plus gros que celui donné aux 56 vainqueurs précédents
Tableau de bord
Plein de joueurs restants (sur plein au départ)
Blindes : 50/100
Tapis moyen : 30,000
En route pour le Main
[video]https://media.winamax.com/coverage/2009_WSOP_LasVegas/Day37.flv[/video]
Cours collectifs
[video]https://media.winamax.com/coverage/2009_WSOP_LasVegas/Day38.flv[/video]