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WSOP 2009 - Jour 6

Day 6 : potteurs de tous pays, unissez-vous

Midi : Event #5 - Pot-Limit Omaha 1,500$ (Day 1)
Aujourdh’ui : un nouveau donkament à 1,500 dollars, et dans une variante encore plus riche en action que le Hold’em, s’il vous plaît. En Omaha, tous les pretextes sont bons pour partir à tapis sur le flop, où l’on sera souvent favori avec un gros tirage (couleur et quinte « wrap ») face à une main faite comme un brelan. L’Amazon Room est bien remplie avec environ 800 joueurs au compteur. J’ai repéré de nombreux joueurs pros autour des tables : beaucoup d’entre eux font leur entrée officielle aux World Series 2009. Comme par exemple Clonie Gowen, Marc Vos, Brian Devonshire, Praz Bansi, Matt Graham, Kevin Saul, Eric « rizen » Lynch…

Quid des français ? Une petite collection de joueurs parisiens habitués des tables de PLO de l’Aviation Club de France sont au départ : Jean-Marc Thomas, Xavier Laszcz, Michel Leibgorin… Eric Koskas a été éliminé durant la première heure à la table de David Sklansky et Sorel Mizzi. J’ai vu voir le coup. Eric possède 1,200 sur des 4,500 de départ, et relance UTG avec

[Ks][Kc][6d][6c]. Il est payé par quatre joueurs.

Flop [9h][7s][4s]

Eric mise le pot (900, ce qui ne lui laisse qu’un jeton de 25) Un gros stack paie, et Sorel Mizzi fait tapis (pour un peu plus que ce que possède Eric) Bien sur, moumouth paie, et le gros stack fait de même.

Showdown :

Gros stack [Ac][Qs][5s][8d] pour un tirage ventral, un tirage couleur, et une over-card.
Mizzi [8s][6s][8c][7h] pour une paire de 8, une paire de 7, un tirage couleur, et un tirage par les deux bouts.

Arrêtons nous un instant pour calculer les probabilités de victoire de chacun :

Eric : 28,4%
Gros Stack : 38,5%
Sorel Mizzi : 33,1 %

Comme on peut le voir, Eric possède avec sa paire de Rois la meilleure main au moment où les tapis partent au milieu, mais les multiples combinaisons rendues possibles par les quatre cartes de chacun font qu’il est celui qui a le moins de chances de remporter le coup !

Ainsi, le turn est un [6h], et la rivière un [2c]. Le gros stack a trouvé sa quinte par le ventre, et élimine d’un coup Sorel et Eric.

Donkament à 1,000$ : un troupeau de 760 joueurs au départ du Day 2

Nous sommes à quelques minutes du redémarrage de l’énorme épreuve « Stimulus » à 1,000 dollars. Les deux premières journées du tournoi ont vu le field de 6,000 joueurs rétrécir à 760. J’ai repéré une poignée de français dans la liste des survivants :

Georges Djen 37,100
Nicolas Iken 32,500
Eric Haber 25,500
Jean-Paul Seatelli 22,500
Paul Lascar 4,700

Je reconnais deux de ces noms. Georges Djen est le fondateur du magazine LivePoker, et possède déjà une expérience des gros fields aux World Series. En 2007, il terminait 11ème sur 2,778 d’une épreuve à 1,500 dollars, aux portes de la table finale, pour un gain de 33,000 dollars. Eric Haber est un avocat parisien, spécialisé dans le droit des jeux en ligne. On l’a récemment vu atteindre les trois dernières tables lors de l’EPT de Deauville : son parcours s’était arrêté sur un méchant bad-beat.

Le tapis moyen est de 24,000 à la reprise. Les places payées, au nombre de 621, devraient être atteintes assez rapidement.

Nos favoris pour les WSOP 2009
Aujourd’hui : un petit génie disputant ses premiers championnats du monde

Paris, octobre 2006. Soren Kongsgaard arrive au 104, avenue des Champs Elysées. A l’intérieur du vénérable Aviation Club de France, personne pour reconnaître ce grand gamin blond au visage de poupon. Et pour cause, le lycéen de 19 ans dispute sa première partie en cercle, et ne parle pas un mot de français. A son retour au Danemark, il devra expliquer ses absences à ses professeurs, mais pour le moment, Soren n’a qu’une chose en tête : jouer au poker en live, après une éducation intensive sur internet.

Le tournoi du jour est un 500 euros, No Limit Hold’em. 159 joueurs sont en course, créant un prize-pool de 73,000 euros, ce qui, même pour l’époque, était déjà une somme modeste pour Soren, habitué aux gros prize-pools des tournois online du dimanche. Mais qu’importe : après une douzaine d’heures de jeu, Soren se retrouve en tête à tête, contre un certain… Nicolas Levi. Le norvégien remporte le duel final. Une amitié se forme avec le duo Robusto, un an avant la formation du Team Winamax.

« Par la suite, on croisant souvent Soren lors des compétitions du circuit. Il grindait les MTT online pour se payer des tournois live », raconte Arnaud Mattern. « Lors d’un Main Event sur un gros site, il a atteint la deuxième place, pour plusieurs centaines de milliers de dollars. Quand on appris que le vainqueur avait prêté son compte à Sorel Mizzi en plein milieu du tournoi, il a été disqualifié, et Soren a pris la première place. Ce qui nous a fait beaucoup rire : on le charriait en lui disant que même lorsqu’il est éliminé second, il arrive quand même à remporter le tournoi ! »

Une finale à Copenhague, une seconde place dans un side-event à Dublin, une victoire lors du Scandinavian Open: les résultats s’enchaînent à toute vitesse. A Goa, pour l’Asian Poker Classic, Soren retrouve à nouveau Nicolas autour d’une table finale.

Puis est venu Monte Carlo, en avril 2007 : six mois après son entrée sur le circuit, il était grand temps pour le danois de réaliser sa première percée majeure : après quatre jours de compétition intense face aux meilleurs joueurs du monde, Soren Kongsgaard se hissait en troisième place de la Grande Finale de l’European Poker Tour, empochant plus de 600,000 euros.

Désormais reconnu comme l’un des futurs grands par le public et les médias, Kongsgaard n’allait pas s’endormir sur ses lauriers, enchainant trois victoires consécutives en Espagne, au Danemark et en Autriche, rajoutant plus de 400,000 dollars de gains à son palmarès.

Ce n’est que cette année, après trois ans passés sur le circuit, que Soren Kongsgaard a atteint la majorité lui permettant de jouer au poker en Amérique, faisant de lui l’un des rares joueurs à pouvoir se vanter de débarquer pour la première fois à Vegas avec déjà 1,5 millions de gains de carrière sous la ceinture.

Un jeune type sympa, monstrueux talent au poker, et ami du Team Winamax : bref, notre favori officiel du jour, après Jason Mercier et Lex Veldhuis. Soren va t-il secouer les WSOP 2009 ? Nous prenons les paris.

Pour la gloire

Le Tournoi des Champions, qui réunissait hier l’ensemble des vainqueurs du Main Event des WSOP depuis sa création (moins quelques absences) a repris aujourd’hui sur le podium ESPN. Ils ne sont plus que dix vainqueurs encore en course : chacun d’entre eux a reçu une longue ovation méritée de la part du public venu en masse pour être témoin de ce grand moment.

Carlos Mortensen est notre chip-leader. Tom Mc Evoy et Doyle Brunson ne sont pas loin. Phil Hellmuth entame la partie avec un tapis minuscule de trois grosses blindes, qu’il engage immédiatement avec [Ts][5s] contre la paire [2c][2h] de Carlos. Le tableau n’apporte aucune aide au champion du monde 1989, qui, fait rare, quitte les lieux de manière gracieuse. « Je n’avais jamais fait ça », a t-il lancé. « Je suis arrivé. J’ai serré la main de tous mes adversaires. J’ai joué une main… Et j’ai serré la main de tous mes adversaires ! »

L’ensemble de cette finale très particulière sera filmée par ESPN. Le vainqueur ne recevra aucun prix en monnaie sonnante et trébuchante, mais un trophée au nom de Jack Binion, l’un des papas des WSOP, et une Corvette « vintage » modèle 1970.

Pour le symbole, j’espère une victoire du grand Doyle.

Au moins trois français payés dans le donkament à 1,000$

J’ai observé l’éclatement de la bulle du tournoi à 1,000 dollars dans la Brasilia Room. Avec plus de 600 joueurs rentrant dans l’argent, la logistique lourde était de sortie durant la période du « main par main ». Pour que les superviseurs puissent contrôler la progression des coups autour des 60 et quelque tables, chaque croupier devait se lever une fois le coup terminé. Puis, quand chacun des uniformes blanc et noir était debout devant sa table, le départ de la main suivante était donné.

Ce petit manège s’est poursuivi pendant une bonne trentaine de minutes. C’est que, pour la majorité des joueurs en course, il s’agissait là de leur premier espoir de « cash » aux championnats du monde. On voulait éviter l’élimination à tout prix : certains étaient prêts à se laisser tomber à moins de deux grosses blindes.

J’ai profité de la lenteur du procédé pour trouver au milieu de la foule un joueur amateur français : Nicolas Yken. Le membre du club « Toulouse Poker » s’est qualifié sur Internet, et réalisera donc quoi qu’il arrive un joli profit. Au moment de la bulle, Nicolas possède 50,000, doit un peu plus de fois la moyenne. Un tapis conséquent qui lui permet de punir les joueurs trop timides, notamment sur cette main où Nicolas relance avec [Kh][Qd] de grosse blinde, après que le bouton et la SB aient limpé. Nicolas empoche le coup et montre ses cartes, beau joueur.

Nicolas Yken

Plus loin, Georges Djen est lui aussi en mode « accumulation », frais et dispos pour second ITM aux World Series. Eric Haber fait aussi partie du joyeux club des payés. Enfin, pas encore, il reste encore un joueur à éliminer, comme l’annonce le superviseur en chef au micro. Certains commencent déjà à célébrer, mais la vraie explosion n’arrive que cinq minutes plus tard, quand tombe l’annonce officielle. Personne ne prête attention au malheureux perdant, tandis que 621 joueurs laissent éclater leur joie, de concert avec la famille et les amis réunis derrière la barrière. Chacun de ces joueurs recevra au moins 1,894 dollars, mais, plus que l’argent, c’est la satisfaction d’être rentré dans les points aux championnats du monde qui apporte un grand sourire sur leur visage. Beaucoup d’entre eux pousseront leur tapis durant les minutes qui vont suivre la bulle, et bientôt, une longue file d’attente se formera à la la caisse, où la position finale des joueurs sera enregistrée.

Georges Djen

Pendant ce temps, les pros veillent, soucieux de tenir leur rang et conserver leur gagne pain face aux amateurs : le chip-leader actuel n’est autre que le terrifiant JC Tran, un vrai poids-lourd du No Limit. Parmi les payés, j’ai aperçu Brian Micon, Liv Boeree, Tony Ma…

La partie se poursuivra dix heures durant. On ne devrait compter qu’une centaine de survivants aux alentours de minuit.

Dinosaurs

Le Stud, une variante en voie de disparition ? On est en droit de se poser la question, alors que commence le plus gros tournoi des WSOP dans cette discipline : une compétition à 10,000 dollars l’entrée. Quarante-cinq minutes après le départ des hostilités, seulement 128 joueurs au compteur – ils étaient 158 lors de l’édition 2008 remportée par l’obscur Eric Brooks. Pas exactement un succès, tandis que les deux épreuves de Omaha organisées en début de festival ont toutes les deux enregistré une progression de leur nombre d’inscrits.

Si, comme chacun le sait, c’est le Hold’em qui a lancé le grand boom du poker des années 2000, le Stud (et ses dérivés : Hi-Low et Razz), dont le poker à deux cartes est pourtant issu, n’a jamais gagné le coeur des joueurs de la génération internet. Seuls quelques regulars peuplent les tables des gros sites online, où l’action « high-stakes » est quasiment inexistante. En live, le Stud ne survit que dans les casinos de Las Vegas et du nord-est des Etats-Unis (Atlantic City et New York sont des berceaux naturels de la discipline) Mais c’est surtout grâce à la popularité des formats « Mixed Games » que l’on joue encore au Stud aujourd’hui. Sans le regain d’intérêt envers le HORSE ces dernières années, peut-être que le Stud aurait connu un destin similaire au poker fermé. C’est en tout cas l’avis de mon collègue Pauly : « Le Stud reste intéressant quand il est joué en rotation parmi d’autres variantes : Omaha, Deuce to Seven, Badugi… Joué seul, il manque d’action. »

Alors bien sur, en ce qui concerne l’épreuve d’aujourd’hui, il faut prendre en compte le buy-in élevé. Ils sont de nombreux fans de Stud à ne pas disposer de la bankroll suffisante pour participer à l’épreuve. Aussi, dans les épreuves de Omaha, Stud, Razz, etc « pas chères » à 1,500 dollars, on retrouve de nombreux joueurs de Hold’em ayant décidé de s’amuser un peu. Mais ici, à 10,000 dollars l’entrée, point de joueurs récréationnels. C’est d’une affaire de spécialistes qu’il s’agit.

Autour de la quinzaine de tables disposées dans la Brasilia Room, de nombreux grands noms, mais aussi et surtout, beaucoup de joueurs d’un certain âge que je ne reconnais pas. Des anonymes, réguliers des cash-games de Vegas, de Los Angeles et Atlantic City, qui ne manqueraient pour rien au monde l’unique épreuve de Stud « high-stakes » de l’année. Et aussi : quatre français que voici.

David Benyamine ne quitte ses parties de golf que pour disputer les plus grosses épreuves (buy-in mini : 5,000 dollars) Le voici aujourd’hui à une table qu’on dirait tout droit sortie de la Bobby’s Room du Bellagio : Nick Schulman, Barry Greenstein, et Jennifer Harman.

Bruno Fitoussi a démarré son tournoi à la table de l’autrichien Markus Golser et Eric Drache. Ce dernier est un ancien pro reconverti dans la production de shows télé (Poker After Dark, High Stakes Poker…) C’est aussi l’un des meilleurs joueurs de Stud de l’ancienne génération. Il y a vingt ans, Doyle Brunson disait de lui : « Eric est le huitième meilleur joueur de stud au monde. Le problème, c’est qu’il joue uniquement contre les sept premiers ! »

Patrick Bueno est arrivé à Vegas hier. A la table d’Eric Lindgren et John Cernuto, il aura à coeur d’attendre à nouveau une table finale aux WSOP, un an après son exploit lors du HORSE à 50,000 dollars.

Oriane Teysseire est une mordue, une fanatique, une fondue de Stud : « C’est mon jeu ! » Celle qui dirige le Cercle Gaillon à Paris (petit frère de l’ACF) ne dispute que quelques tournois par an, tous en Stud, et ne pouvait donc pas manquer l’épreuve du jour, dont elle fut finaliste en 2007.

Le reste du casting, en vrac : Bill Chen, Michael DeMichele, Mel Judah, Rob Hollink, Bill Edler, Marco Traniello, Katja Thater, Chad Brown, Cindy Violette, David Chiu, Chau Giang, Sam Grizzle, Hasan Habib, Thor Hansen, Tim Pham, Michael Mizrachi, Jeff Lisandro, Daniel Negreanu, Shawn Sheikan, David Singer, Mark Seif, Max Pescatori…

Pot-Limit Omaha 1,500$ : aux portes de l’argent
Un français avec un bon tapis – Jason Mercier écrase ses adversaires

De retour dans l’Amazon Room après avoir déménagé dans la villa Winamax. Michel, Johny et Tallix sont arrivés cet après-midi depuis Londres, et nous avons maintenant assez de membres du Team à Vegas pour peupler cette extravagante maison, gigantesque avec des lits pour trente personnes, deux cuisines, deux salons, une piscine avec plongeoir et toboggan, un jacuzzi, etc. Je publierai quelques photos demain.

Je me dirige immédiatement dans le coin sud-ouest de l’Amazon Room, où la bulle est sur le point d’éclater. Seulement neuf heures de jeu ont suffi pour passer de 809 à 85 joueurs. 81 seront payés. Parmi eux, un français : Claude Marbleu avec un tapis de 90,000. On avait rencontré le toulousain (bien connu de Cuts et Arnaud) lors des WSOP 2008, où il avait disputé (et cashé) quelques épreuves de spécialistes.

Je repère quelques têtes connues comme Shannon Shor (37,000), Robert Mizrachi (le frère de Michael), Eric Chen, Allen Cunningham et Josh Arieh avec un gros stack.

Mais la véritable sensation vient de Jason Mercier. L’américain, favori du Team pour les WSOP 2009, domine absolument la compétition avec un tapis au montant incalculable, sauf par les ordinateurs de la NASA, et encore. Regardez la photo pour en juger.

Le plus incroyable, c’est que le vainqueur de l’EPT San Remo était aujourd’hui au départ du Day 2 du donkament à 1,000 dollars, avec un tapis dans la moyenne. Comment a t-il fait ?

« Je me suis pointé à midi, et ai commencé l’épreuve de Omaha. Au bout de deux heures, j’avais triplé mon tapis. J’ai marché jusqu’à la Brazilia Room pour jouer le 1,000. J’ai tenu jusqu’à la bulle où j’ai sauté avec deux Dames contre deux As. Je suis revenu dans l’Amazon, et ai repris le travail. »

Jason interrompt son récit pour relancer au bouton. La grosse blinde annonce « pot », et Jason paie (le croupier met un temps interminable pour compter le montant du pot, et se trompe à plusieurs reprises.)

Le flop est [Ac][Jh][4h]. La grosse blinde annonce aussitpot « pot », ce qui correspond à son tapis. Jason ne se fait pas prier pour payer (une somme qui ne le mettra pas en danger, vu la taille de son tapis) avec un gros tirage :

[Kd][Qh][Th][6h]

Son adversaire possède [Ad][Kc][Ks][Tc].

Le turn est un [Kh], Jason complète la tirage, et son adversaire manque son full sur la rivière.

Bien que relativement inexpérimenté en Omaha, Jason possède une petite expérience dans la discipline, ayant atteint la finale de l’épreuve dédiée lors des WSOP Europe en septembre dernier.

Les jetons unité de 100 n’ont pas encore été retirés par les superviseurs, ce qui rend le tapis de Mercier encore plus impressionnant

Un français de plus dans les points : Claude Marbleu

Matthew Graham est un américain que je connais depuis trois ans. A l’époque, « mattg1983 » était déjà l’un des pros online les plus accomplis du circuit. Après avoir remporté son premier bracelet l’année dernière, Matt a commencé à ressentir une certaine lassitude. « Ouais, je ne joue presque plus online, ces temps-ci », dit-il, malgré le logo tout neuf qu’il porte sur le t-shirt, signe de la récente signature d’un contrat de sponsoring. « Pendant cinq ans, j’ai joué 60 à 75 heures par semaine. Maintenant, je veux ralentir un peu, investir mon argent, sponsoriser des joueurs de talents, et… jouer à des variantes que je ne connais pas, comme le Omaha ! » Matt Graham possède 55,000 de tapis (deux fois la moyenne) à la bulle de cette variante qu’il « ne connait pas. »

Amarillo Slim heads-up vs Doyle Brunson

Un duel innatendu entre les deux plus anciens champions du monde encore en activité. A voir absolument… Réalisé par mes amis de RawVegas.tv :

Watch Doyle Brunson vs Amarillo Slim Scooter Race at the 2009 WSOP on RawVegas.tv

Le Tournoi des Champions prend fin

A mon retour dans l’Amazon Room, ils n’étaient plus que trois en course dans le prestigieux tournoi des vainqeurs du Main Event. Exit mes chouchous Doyle, Hellmuth, Seed et Mortensen. Ne restaient plus que Dan Harrington, champion en 1995 et auteur des traités les plus respectés sur le No Limit de tournoi, Tom McEvoy, premier vainqueur issu des satellites en 1983, et Robert Varkonyi, qui avait démarré en 2002 la nouvelle tendance des WSOP : celle des amateurs qui remportent le Main Event.

Le vainqueur final ? McEvoy, qui remporte son premier titre depuis ce qui semble être une éternité au terme d’un duel express contre Varkonyi. Dommage, il s’agissait d’un freeroll. Sa récompense : le trophée Jack Binion, et une Corvette rouge modèle 1970.

Et pendant ce temps, les donkeys sautaient, sautaient…

Pas grand chose à vous dire sur l’épreuve boucherie à 1,000 dollars, dont la troisième journée se termine au moment où j’écris ces lignes. 99% des participants ont sauté après une vingtaine d’heures de jeu : ils ne sont plus que 60 encore en course. Voici l’un d’entre eux, avec un très beau stack :

World Championship Stud à 10,000$ : à pas d’escargots

Belle structure et format Limit obligent, huit heures de jeu dans le Championnat du Monde de Stud n’auront permis de se débarasser que 31 des 142 inscrits. Parmi eux, les français David Benyamine (alias le MJFDM) et Patrick Bueno.

Bruno Fitoussi et Oriane Teysseire sont quant à eux encore bien en vie. Le premier possède 38,000 (8,000 de plus que le tapis de départ). La seconde possède 15,000.

J’ai regardé deux coups en entier, mais je suis trop fatigué pour vous les raconter. Mettre au propre une main de Stud est un exercice reservé aux reporters expérimentés et au top de leur forme physique : ce n’est pas à 2h55 du matin que je me risquerai à tenter cet exercice périlleux (sept cartes par joueur à noter, dont trois cachés qu’il faut attraper à toute vitesse quand ils les retournent à la fin du coup, l’ordre dans lequel les joueurs agissent change selon la force qu’affiche leur tableau, etc, etc)

A la place, je vais introduire un nouveau favori officiel (c) du Team Winamax (c). La Russie est à l’honneur en ce début de WSOP, avec la victoire de Vitaly Lunkin dans l’épreuve à 40,000 dollars : battons le fer tant qu’il est chaud en mettant nos billes sur un de ses jeunes compatriotes, Alexander Kostritsin (photo ci-dessus). Veneré par Cuts, Alexander a déjà eu maintes occasions de prouver son grand talent en remportant le Main Event de l’Aussie Millions en 2008, puis l’épreuve de HORSE du même festival l’année suivante. Lors des WSOP de l’année dernière, Alexander terminait en troisième place de l’épreuve de Stud à 10,000 dollars. Ce soir, le russe n’est pas à la fête avec un petit tapis, mais cela ne nous empêchera pas de le placer dans le club très fermé des favoris officiels (c) du Team Winamax (c)

Day 7, demandez le programme

Midi : Event #7 – No-Limit Hold’em 1,500$ (Day 1)
Quoi ? Déjà un nouveau donkaments, alors que la boucherie à 1,000 dollars n’est pas encore terminée ?

14h : Event #4 – No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 3)
Objectif : la table finale

14h : Event #5 – Pot-Limit Omaha 1,500$ (Day 1)
Avec un Jason Mercier très bien stacké, que l’on suivra de près…

14h : Event #6 – World Championship Stud 10,000$ (Day 2)

17h – Event #8 – No-Limit Deuce to Seven 2,500$ (Day 1)
Une épreuve qui sera marrante à couvrir, avec un buy-in plus faible que lors des années précédentes (où l’on jouait pour 5,000 dollars, et avec recaves illimitées !). On devrait donc retrouver plus de joueurs, dont beaucoup de novies prêts à s’envoyer en l’air…