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WSOP 2009 - Jour 5

Deux bracelets au programme du Day 5

Midi – Event #4 : No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 1B)
Des 2,998 joueurs qui avaient pris le départ du Day 1A samedi, seuls 375 ont survécu après dix heures de jeu. Un chiffre hallucinant qui témoigne de la violence des affrontements dans cette épreuve à la structure relativement rapide et au niveau de jeu très faible. Le chip-leader provisoire est un random de Salt Lake City possédant 132,000 (plus de quarante fois le stack de départ !) Après moult recherches, j’ai déniché un unique français dans la liste des survivants : un dénommé Paul Lascar (ça ne s’invente pas), avec un tapis minuscule de 4,700 qui le place en 362ème position.

La deuxième journée de départ a démarré il y a une heure, dans des conditions similaires à celles d’hier : les couloirs de l’Amazon Room bouillonnent d’agitation, chaque table est occupée à ras-bord, et le bruit des jetons couvre tous les autres sons. Parmi les français au départ, Fabrice Soulier et Rémy Biechel ont déjà été éliminés. Pas de honte à avoir : le secret pour réussir dans ce genre d’épreuve réside aussi dans la capacité à pouvoir prendre des risques très tôt.

Panique ce matin dans notre chambre de la Trump Tower : peu avant midi, nous sommes prêts à partir quand Nicolas Levi se rend compte qu’il a perdu son ticket pour l’épreuve. Après quelques minutes de flottement, nous arrivons à la conclusion que Nicolas, lorsqu’il s’est inscrit mercredi en « tir groupé » pour une dizaine d’épreuves, à tout simplement oublié celle qui nous intéresse aujourd’hui. Le tournoi est archi-complet, mais Croc décide de jouer son va tout et se rend au Rio avec moi. Ses chances sont très fines, mais miracle sur place : un ami superviseur va lui dégotera une place en dernière minute ! Il n’a pas encore joué une main qu’il « run » déjà « good » : chapeau, Nicolas !

Comme lors du Day 1A, dix niveaux d’une heure seront aujourd’hui, pendant lesquels presque 90% du field sera décimé : un massacre à déconseiller aux âmes sensibles.

14h – Event #2 : Special 40th Annual No-Limit Hold’em (finale)
Pour le casting complet et les biographies de cette finale assez sick, voyez notre reportage d’hier :

https://www.winamax.fr/team-winamax_tournois-live_wsop-2009-jour-4

Mon attention se portera en priorité sur ce tournoi. Je compte passer une bonne partie de l’après-midi assis sur les gradins pour ne pas louper une miette de l’action. Je ne sais pas encore si je serai en mesure de vous proposer des mises à jour régulières sur Twitter. Quoi qu’il en soit, il s’agit là d’une des seules finales que filmera ESPN pour la télévision, et de quelle belle finale il s’agit !

14h – Event #3 : Omaha High-Low 1,500$ (Demi-finales)
Scoop ! Il reste un français en course parmi les 19 joueurs qui vont reprendre la partie tout à l’heure. Pascal Leyo est un trader expatrié à New York, fan de poker depuis plusieurs années. Son ami Xavier Laszcz, que je mentionne régulièrement dans ces colonnes, l’a convaincu de se rendre à Vegas pour disputer ses premiers WSOP. Pascal entamera la partie avec un tapis en dessous de la moyenne, à la table de Freddy Deeb et Sebastian Ruthenberg. La finale commencera aussitôt les demi-finales terminées : on devrait assister au couronnement d’un vainqueur tard dans la soirée. A part les quelques noms sus-cités, je ne reconnais personne dans le casting des 19 demi-finalistes.

16h – Tournament of Champions – Freeroll commémoratif
Il s’agit du tournoi réunissant les vainqueurs des Main Event, dont je vous ai parlé hier. J’imagine que Greg Raymer sera plus qu’heureux de le manquer, trop occupé qu’il sera à disputer la finale du tournoi à 40,000 dollars. Pour le reste, je jeterai un oeil curieux et amusé à cette épreuve « pour du beurre » qui réunira tout de même un casting assez exceptionnel, et inédit, avec plusieurs types qu’on ne voit guère plus autour d’une table de poker.

(photo : IMPDI for WSOP 2009)

Ambiance électrique pour la première grosse finale des WSOP 2009

C’est avec la finale de l’épreuve anniversaire à 40,000 dollars que les World Series of Poker ont réellement pris leur envol. A quatorze heures, le podium ESPN était envahi de spectateurs et de fans, prêts à assister à une partie de poker historique. C’est qu’on a affaire là à un casting de rêve, composé de quelques uns des meilleurs joueurs de la jeune génération on-line, rejoints par un champion du monde emblématique, et l’un des plus respectés représentants de la vieille garde.

La tension et l’enjeu étaient palpable tandis que les joueurs arrivaient un par un sur la scène. Pas un siège de libre dans les gradins. Dans le fond, debout, des dizaines de spectateurs lambda. Sur les gradins, la famille et les amis des finalistes. Chacun a apporté son contingent de supporters. Le favori du Team Winamax Lex Veldhuis est soutenu par sa petite amie Evelyn Ng, venue avec des amies toutes plus charmantes les une que les autres. Elles brandissent des pancartes « GO LEX ! ». Noah Schwartz a rameuté ses amis du clan « PokerBattle » : Nenad Medic, Michael Mizrachi, Philippe Rouas… Dans un coin, une discrète section de supporters russes encourage Vitaly Lunkin. Plusieurs grinders online bien connus sont là pour observer Isaac Haxton, Alec Torelli, Justin Bonomo et Dani Stern. Greg Raymer est venu en famille, de même que Ted Forrest.

Les préparatifs prennent du retard. Les techniciens s’affairent pour régler caméras et spotlights, tandis que les joueurs sont équipés de micros miniatures. Les officiels des WSOP sont venus en masse pour être témoins de cette belle finale. Au fond, un agent de sécurité surveille le podium où sont installés les 56 bracelets restants à être décernés cet été.

Puis le tournament director Jack Effel prend la parole, et souhaite la bienvenue à tout le monde. L’annonceur prend le relais, et égrène une rapide biographie de chacun des finalistes. Personne ne sort clairement vainqueur de la bataille pour l’applaudimètre : les clans de supporters sont équitablement répartis.

L’action démarre sur les chapeaux de roues. On ne voit pas de flop durant les deux premiers tours de table, mais les short-stacks s’emploient à faire tapis aussi souvent que possible. Le jeu agressif est de mise. Puis l’on voit les premiers showdowns. Justin Bonomo double son tapis contre Greg Raymer, avec A8 contre AJ. Dani Stern est chanceux contre Lex Veldhuis, son AJ trouvant un Valet sur la rivière pour battre le AK du hollandais.

Les deux plus petits au départ de la table finale sortent coup sur coup : Ted Forrest d’abord, dont le JT ne s’améliore pas contre la paire de 3 de Scwhartz. Ce dernier récupère quelques jetons, mais ne peut éviter une évidente confrontation AK contre AA chez Greg Raymer.

On passe à 7 joueurs, et le champion du monde 2004 floppe un brelan contre la paire de Valets de Justin Bonomo. Les tapis s’envolent, et le brelan de Raymer tient : il passe en tête du classement.

En images

Les fans ont afflué en masse

Go Lex !

Justin Bonomo

Dani Stern

Ted Forrest dut rapidement quitter le podium ESPN

Greg Raymer est rapidement passé chip-leader

56 bracelets restent à être distribués…

Première finale française !
Pascal Leyo dans les dix derniers du Omaha High-Low à 1,500 dollars

C’est fait ! Il n’aura fallu attendre que cinq jours pour voir un compétiteur tricolore briller aux WSOP 2009. Le discret trader new-yorkais Pascal Leyo figure au casting de la table finale de l’Event #3. L’ami de Xavier Laszcz dispute ses premiers championnats du monde : une entrée en matière spectaculaire !

Pascal possède l’un des plus petits tapis de cette table finale où figurent nottament Sebastian Ruthenberg et Freddy Deeb. Un prix minimum de 16,829 dollars lui est garanti. Le vainqueur final reparti avec 263,135 dollars.

Des nouvelles de Nicolas Levi dans le donkament à 1,000 dollars

Depuis le début des WSOP, CrocMonsieur nous tient régulièrement informés de ses progrès en direct grâce à ipadio, un service de blogging audio assez cool. Le principe est simple : Nicolas appelle un numéro dédié sur son téléphone portable, et enregistre son podcast. Le fichier audio ainsi crée est automatiquement uploadé sur le web.

Voici la dernière livraison en date du joueur du Team Winamax, enregistrée durant la seconde pause du donkament à 1,000 dollars :

Red Carpet !
Trois générations de champions du monde réunis dans l’Amazon Room pour un tournoi chargé d’émotion

Belle journée au Rio pour les fans de poker… Tandis qu’un concentré de talents extraordinaires s’affrontent sur le podium ESPN autour de la table finale du tournoi à 40,000 dollars, un véritable voyage dans le temps est en train de se produire quelques mètres plus loin.

Harrah’s a en effet réussi un pari qui tenait de la gageure : réunir dans l’Amazon Room l’ensemble des vainqueurs du Main Event depuis sa création en 1970.

Alors, bien sur, certains manquent à l’appel. Huit des 39 champions du monde de l’histoire des WSOP ne sont plus parmi nous. Certains, comme Bobby Baldwin (président du groupe MGM regroupant quelques uns des plus gros casinos de Vegas, tel le Bellagio ou le Mirage), étaient trop occupés pour se libérer. Russ Hamilton, actuellement impliqué dans un énorme scandale de triche en ligne, était tout simplement persona non grata. Et Harrah’s n’a pas réussi à retrouver la trace de Mansour Matloubi, Hamid Dastmalchi et Noël Furlong. Dieu sait ce à quoi ils sont occupés maintenant, mais en tout cas, ils n’étaient pas intéressés par cette « Réunion des anciens élèves » des WSOP.

Bref, ce sont 21 champions au total qui se sont présentés cet après-midi dans l’Amazon Room, provoquant un raz de marée de fans dans les couloirs du Rio. Chacun a défilé sur le podium, posant devant les photographes et touristes. Les champions les plus populaires à l’applaudimètre ? Facile : Phil Hellmuth, Johnny Chan, Doyle Brunson et Chris Ferguson.

Puis ils se sont tous installés autour des trois tables mises en place, prêts à disputer un freeroll pour la gloire, un passage à la télé (le tournoi sera retransmis sur ESPN), et la Corvette modèle 1970 (l’année de naissance des WSOP) mise en jeu par Harrah’s.

Même les observateurs les plus basés furent forcés de reconnaître que la scène valait le coup d’oeil… Car il n’y a virtuellement aucune situation où la plupart de ces joueurs se retrouveront jamais assis à la même table, tous ensemble. D’abord parce que quelques uns d’entre eux sont depuis longtemps en retraite du poker. Et puis tout simplement parce que vu la taille des fields d’aujourd’hui, le hasard du tirage au sort ne les placera que rarement ensemble à la table.

Le moment était beau. Amarillo Slim discutant avec Huck Seed… Joe Hachem, Greg Raymer et Chris Moneymaker en rangée… Doyle Brunson face à Tom McEvoy… Johnny Chan avec Robert Varkonyi, sans doute le plus anonyme des champions du monde récents – bien qu’il ait été couronné en 2002, il pourrait probablement traverser l’Amazon Room sans que plus de cinq personnes le reconnaissent. Tout le monde posant pour une belle photo commémorative, heureux d’être là.

Bref, une partie chargée d’émotion, l’occasion rare de voir trois générations de champions du monde s’affronter. On notera, avec une pointe de nostalgie, que seulement deux des participants étaient au rendez-vous en 1970, quand Benny Binion inventa les World Series of Poker. Et on ne manquera pas de rendre hommage aux légendesqui ne sont malheureusement plus de ce monde. Les Stu Ungar, Puggy Pearson, Johnny Moss et autres Jack Strauss feraient une drôle de tête s’ils pouvaient revenir le temps d’une journée pour voir ce que le poker et les WSOP sont devenus, passant en quarante ans d’une petite réunion de gamblers texans à une énorme machine brassant plusieurs dizaines de miliers de joueurs venus du monde entier.

Le premier sortant ? Jamie Gold, bien entendu. What else ?

Les participants

Amarillo Slim (1972)

Doyle Brunson (1976, 1977)

Tom McEvoy (1983)

Berry Johnston (1986)

Johnny Chan (1987, 1988)

Phil Hellmuth Jr (1989)

Brad Daugherty (1991)

Jim Bechtel (1993)

Dan Harrington (1995)

Huck Seed (1996)

Scotty Nguyen (1998)

Chris Ferguson (2000)

Carlos Mortensen (2001)

Robert Varkonyi (2002)

Chris Moneymaker (2003)

Greg Raymer (2004)

Joe Hachem (2005)

Jamie Gold (2006)

…ainsi que les deux derniers champion en titre, Jerry Yang (2007) et Peter Eastgate (2008), dont j’ai raté l’apparition sur le podium.

Champions nous ayant quitté :
Johnny Moss (1970, 1971, 1974)
Puggy Pearson (1973)
Brian « Sailor » Roberts (1975)
Hal Fowler (1979)
Stu Unger (1980, 1981, 1997)
Jack Straus (1982)
Jack Keller (1984)
Bill Smith (1985)

Champions non présents aujourd’hui :
Bobby Baldwin (1978)
Mansour Matloubi (1990)
Hamid Dastmalchi (1992)
Russ Hamilton (1994)
Noël Furlong (1999)

Merci à Claire Renaut/MadeInPoker pour les trois photos qui me manquaient !

Off the spotlights

En marge de l’énorme donkament à 1,000 dollars, à l’ombre du défilé des légendes du Main Event, à l’écart de l’affrontement à 1,9 millions de dollars entre les Raymer, Haxton, Stern et Lunkin se déroule dans le calme et la tranquilité une petite partie de poker conviviale, observée par seulement une poignée de spectateurs. « Petite ? » Pas tout à fait. Il y a tout de même à la clé plus d’un quart de million de dollars pour le vainqueur, ainsi qu’un précieux bracelet. Mais « convivialité » et « confidentialité » semblent être les mots d’ordre. Autour de la table, on discute et on plaisante aimablement. Pas d’agent de sécurité menaçant pour surveiller la table : je suis libre de me poster à quelques centimètres de celle-ci, observant l’action sans en perdre une miette.

Autour de la table, ils ne sont plus que six joueurs. Freddy Deeb et Sebastian Ruthenberg ont quitté les lieux. Fait assez rare, le champion en titre est toujours en course. En 2008, Thang Luu remportait l’épreuve de Omaha High-Low à 1,500 dollars. Un an plus tard, l’américain est en position pour rééditer son exploit. Quelques recherches supplémentaires nous indiquent que l’homme avait terminé en seconde position de cette même épreuve en 2007. Bref, un expert de la discipline. Le visage de la joueuse asiatique d’âge moyen occupant le poste de chip-leader ne me revient pas. Son nom de famille, si : le mari de Ming Reslock est titulaire d’un bracelet WSOP déroché en 2007 lors d’une épreuve de Stud. Tombée à quelques blindes en milieu de journée, Ming a effectué un come-back stupéfiant grâce à une agressivité apparemment sans limites. Elle semble désormais bien partie pour ramener un second bracelet au domicile marital.

Et puis, il y a Pascal Leyo. Officiellement le premier finaliste français des WSOP 2009. Le trader new-yorkais n’avait jamais mis les pieds au Rio jusqu’à ces derniers jours. Sans vouloir manquer de respect à Pascal, sa tactique durant cette journée me fait penser à celle de la limace. Short-stack depuis la reprise à 19 joueurs,le français a rampé, rampé, et encore rampé, s’accrochant avec ses quelques jetons, et regardant ses adversaires plus fournis que lui s’éliminer les uns après les autres. La nature du Omaha High-Low, où l’on partage la majorité des pots, lui a permis de survivre à cinq confrontations à tapis.

A six joueurs restants, Pascal est le plus petit tapis avec 70,000. Il est assuré de remporter au moins 40,000 dollars. Mais à la reprise de la partie, dans 45 minutes, il posera dès la première main une grosse blinde valant 60,000 dollars. Mission impossible ? On a déjà vu des joueurs se sortir de situations plus désespérées.

La piste aux étoiles

Une ambiance féérique entoure le freeroll des champions… Un tournoi réellement unique au monde. Songez que chacun des 21 participants a touché du doigt l’immortalité pokéristique en remportant le Graal de tout joueur qui se respecte, le Main Event. Depuis Amarillo Slim jusque Peter Eastgate, le nom de chacun d’entre eux restera a jamais gravé dans les livres d’histoire de Las Vegas. Et leur visage, affiché sur les murs de l’Amazon Room.

J’ai pu voir Jerry Yang limper avec les As, puis envoyer le tapis après une relance de Scotty N’Guyen. Le champion du monde 1998 paie avec une paire de Dames, et élimine le champion du monde 2007 en trouvant une Dame sur le turn.

A la table d’à côté, Amarillo Slim bluffe Peter Eastgate avec hauteur Valet. 21 ans séparent les titres des deux joueurs, mais le vieux Texan ne semble pas plus remué par le fossé des générations qui le séparent de son jeu adversaire danois, qui n’était pas encore né que Slim gagnait déjà des fortunes à ce jeu.

Le chip-leader du moment est Carlos Mortensen. Le champion 2001 est d’autant plus relax que l’enjeu est ici minime. Juste une petite partie de poker entre vieux camarades, partageant tous un point commun prestigieux.

Phil Hellmuth, Amarillo Slim, Carlos Mortensen

Jim Bechtel, Chris Ferguson et Peter Eastgate

Back to back !
Incroyable : Thang Luu conserve son titre dans le Omaha High-Low 1,500 dollars

C’est un exploit comme l’on n’en voit guère plus dans l’ère du poker moderne… En 2007, l’américain d’origine vietnamienne Thang Luu terminait en seconde place de l’épreuve de Omaha High-Low à 2,000 dollars. L’année suivante, lors de l’édition 2008 (au prix abaissé à 1,500 dollars), Luu revenait au Rio, et décidait de ne pas se contenter de la seconde place. Il allait battre 832 joueurs pour s’emparer du titre, et de son premier bracelet. Comment surpasser ces deux accomplissements déjà fort remarquables ? En remportant à nouveau l’épreuve. C’est exactement ce que vient de faire Luu, conservant son titre avec brio. Tombé à quelques blindes à peine lors de la période « short-handed » de la finale, Luu a laissé parler son expérience pour remonter la pente, et est finalement sorti vainqueur, empochant son second bracelet et la somme de 263,000 dollars.

A quoi attribue t-il son succès dans cette épreuve ces trois dernières années ? « Je me considère comme un bon joueur de Omaha High-Low, et dans ces épreuves à 1,500 dollars, il y a énormément de joueurs très faibles. Si on a la chance d’en retrouver plusieurs à sa table en début de tournoi, on peut aller très loin. »

De cette épreuve, on retiendra aussi la performance de Pascal Leyo, premier finaliste français des WSOP 2008, qui termine en cinquième place pour un gain de 53,000 dollars.

Retrouvez les résultats complets des français, et les vainqueurs de bracelets sur notre page dédiée :

https://www.winamax.fr/team-winamax_tournois-live_wsop-2009-les-resultats

On tient la finale du Tournoi des Champions

La moitié des vingt participants (et non 21 comme annoncé, mea culpa) au prestigieux freeroll des Champions du Main Event ont sauté, causant la fin du Day 1.

La table finale à dix sera jouée lundi à quinze heures. En jeu : la gloire, un beau passage à la télé, et une Corvette rouge aussi ancienne que les WSOP (mais complètement révisée et en état de marche, assurent les organisateurs)

Les finalistes :

Carlos Mortensen (2001) 42,375
Tom McEvoy (1983) 31,000
Jim Bechtel (1993) 30,475
Doyle Brunson (1976, 1977) 20,250
Dan Harrington (1995) 19,975
Peter Eastgate (2008) 18,425
Huck Seed (1996) 15,400
Robert Varkonyi (2002) 13,450
Berry Johnston (1986) 7,625
Phil Hellmuth (1989) 1,125

« Poker Brat » est super short-stack. Je rêve d’une confrontation Hellmuth/Varkonyi… Souvenez-vous, Hellmuth avait lancé en finale : « Si Robert gagne le Main Event, je me rase la tête devant les caméras ! » Quelques heures plus tard, il était contraint et forcé de joindre le geste à la parole…

Les éliminés :

11e/ Joe Hachem (2005)
12e/ Johnny Chan (1987, 1988)
13e/ Chris Ferguson (2000)
14e/ Scotty Nguen (1998)
15e/ Brad Daugherty (1991)
16e/ Greg Raymer (2004)
17e/ Amarillo Slim (1972)
18e/ Jerry Yang (2007)
19e/ Chris Moneymaker (2003)
20e/ Jamie Gold (2006)

Donkament 1,000$ : fin du Day 1B

De 3,000 joueurs au départ de la seconde journée d’introduction du monstrueux tournoi à 1,000 dollars, ils ne sont plus que 400 encore en vie après dix heures de jeu. Un gigantesque écrémage qui se poursuivra demain, tandis que les fields des Day 1A et B seront combinés (formant un total d’environ 750 joueurs). On fera le point sur les français encore en course peu avant le départ du Day 2, à 14 heures (23 heures en France).

Vitaly Lunkin remporte le tournoi anniversaire à 40,000 dollars

Je sais ce que vous êtes en train de vous dire. « Hein ? Mais c’est qui ce vainqueur en bois ? Où sont les Greg Raymer, les Lex Veldhuis, les Ted Forrest et autres Isaac Haxton ? »

En effet, je vous l’accorde c’est incontestablement le joueur le plus « random » de cette finale qui a terminé sur la première marche du podium. Mais à y regarder de plus près, il s’avère que Vitaly Lunkin est loin d’être un nouveau venu, ayant remporté un bracelet lors de l’édition 2008 des WSOP, dans une épreuve de No-Limit à 1,500 dollars. A ce sujet, il est amusant de constater que les deux vainqueurs couronnés aujourd’hui, Lunkin et Luu, avaient déjà vécu la même expérience il y a un an. 2009, l’année de la redite ?

Qu’est-ce qui est le plus difficile ? Battre 2705 joueurs lors d’une épreuve à 1,500 dollars, ou battre 200 joueurs dans une épreuve à 40,000 ? La réponse à cette question, seuls les spectateurs russes l’auront reçue, car Vitaly ne parle pas un mot d’anglais, et a intégralement répondu à l’interview de Norman Chad dans sa langue natale.

Toujours est-il que la première finale des WSOP 2009 n’a pas déçue, riche en action sur-vitaminée, en affrontements de qualité, et fournie de quelques coups assez abracadabrantesques. La retransmission télévisée sur ESPN sera un moment à ne pas rater, notamment le tête à tête final de deux heures entre Lunkin et Haxton, où les retournements de situation furent nombreux. Et tout cela s’est terminé en beauté par une magnifique confrontation entre AA et 83 dépareillés – c’est la meilleure main de départ qui l’a emporté.

Félicitations au premier vainqueur européen de l’été !

Day 6, demandez le programme

Après la journée qui se termine, très longue, très chargée et riche en feu d’artifices, on va se la jouer cool pour le Day 6. Je jetterai un coup d’oeil rapide aux partants dans l’épreuve de Omaha, ferai le point sur les survivants dans le donkament à 1,000 dollars, et vous raconterai quelques coups de la grosse épreuve de Stud, où l’on retrouvera Oriane Teysseire (finaliste en 2007) et probablement Bruno Fitoussi et David Benyamine. Bonne journée à tous !

Midi : Event #5 - Pot-Limit Omaha 1,500$ (Day 1)

14h : Event #4 - No-Limit Hold’em 1,000$ (Day 2)

17h : Event #6 - World Championship Seven Card Stud 10,000$ (Day 1)