Baptême de feu
Le Triple Chance à 3,000 dollars d’aujourd’hui était l’un des premiers tournois que Patrick Bruel disputait officiellement aux couleurs du Team Winamax. Après dix heures de jeu, Patrick a plus que décuplé son tapis de départ, et espère bien continuer sur sa lancée lors du Day 2. En attendant, revenons sur la première journée en compagnie de P14B.
Patrick, raconte nous tout !
Ce fut une belle journée ! J’ai dominé la table en début de partie : j’ai bénéficié d’assez de respect pour voler pas mal de coups. Puis sont arrivées quelques rencontres sympathiques. J’ai trouvé une quinte qui m’a permis de gagner un gros pot. Après, une paire de 9 dans un pot avec cinq joueurs. Tout le monde checke sur le flop K-8-3. Le turn : doublette du 3. Le premier de parole attaque. S’il bluffe, je peux remporter un joli pot, et sinon, j’abandonne à la rivière sans avoir perdu beaucoup. Je paie. La rivière : un 9 ! Mon adversaire mise à nouveau. Je fais tapis, et il me paie tellement vite que j’ai cru une seconde qu’il avait trois Rois. En fait, il avait trois Huit… Un très gros pot !
Tu as joué plutôt solide, ou loose ?
J’ai été très très serré, mais j’ai plutôt bien optimisé le peu de mains que j’ai jouées. Et j’ai été prudent, je pense. Les coups que j’ai perdus n’ont jamais été très gros.
Quels sont les joueurs connus à qui tu a eu affaire ?
Quelques uns que je connais bien, Michael Mizrachi et John Juanda en particulier. Mizrachi, je n’ai pas souvent joué avec lui, mais je l’ai tellement commenté sur le World Poker Tour que je commence à bien connaître son style de jeu. Quant à John Juanda, il était à la table quand j’ai disputé ma toute première partie de poker à Las Vegas.
C’était en 1994, au Mirage, à l’époque l’endroit où il fallait aller pour jouer « high-stakes » sur le Strip. C’était une partie de Limit Hold’em en 50$/100$. Avec Juanda, et tous les joueurs de cette époque, on se connaît, on s’entend bien.
Une journée très agréable, donc…
Le coup le plus marrant s’est produit tout à la fin. Je viens de remporter un gros pot. Le croupier donne la main suivante. Je retourne ma première carte : un As. Je prie pour en voir un second, et effectivement, c’en est un. Un joueur relance… Un autre sur-relance… A mon tour, je relance, et le premier fait tapis. L’autre joueur sort du coup. En fait, je joue contre les deux As restants du paquet, et on partage le pot !
Bref, une journée sympa. Je suis content, cela faisait longtemps que je n’avais pas passé un premier jour avec un tapis confortable. Je suis resté concentré, la musique dans les oreilles toute la journée.
Tu écoutes quoi ? L’année dernière, je me souviens que c’était Beethoven…
Aujourd’hui, j’étais en mode « shuffle » sur des vieilles chansons françaises des années 70, 80, France Gall, ce genre de choses.
Je sais pas si tu es au courant, mais pas mal de joueurs français écoutent régulièrement Patrick Bruel sur leur Ipod pendant les tournois de poker !
A un moment, « Le Café des Délices » est passé, j’ai perdu le pot ! Chanson suivante ! [mort de rire]
Cette année, tu es arrivé assez tard à Vegas…
Oui, j’avais en tête de faire trois ou quatre tournois, pas plus. Je vais jouer le Ante Up for Africa la semaine prochaine. J’aime l’idée de jouer au poker pour une bonne cause. Et après, le Main Event.
Tu fais officiellement partie du Team Winamax depuis quelques semaines. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
On forme un joli groupe, une belle communauté. C’est ce qui fait la différence entre Winamax et les autres sites. Il y a un vrai côté affectif, le Team est soutenu par beaucoup de gens. Ça me touche, il y a quelque chose qui se passe, un lien qui se crée.
Et on a la chance d’avoir repéré des joueurs exceptionnels. Là aussi, on se démarque. Chez Winamax, on trouve et on recrute les bons joueurs, la plupart avant qu’ils ne percent sur le circuit. Je suis content d’accompagner les joueurs dans cette belle aventure. Maintenant, il s’agira pour moi de ne pas faire pâle figure, et d’être à la hauteur de mes jeunes coéquipiers !
Pour finir, tu peux nous en dire plus sur ton actualité du moment, hors poker ?
J’écris mon prochain album. La tournée est presque terminée, avec juste quelques festivals cet été. Toutes les musiques sont écrites depuis longtemps, il faut maintenant se pencher sur les textes. A Vegas, c’est un peu difficile, mais dès mon retour en France, je m’enferme dans ma maison de campagne, et une fois que les enfants sont au lit, je me mets au travail !
Merci, Patrick, et à demain !