redirection

WSOP 2009 - Jour 21

Reportage par Benjo dés 21h

Day 22, demandez le programme

Bonjour/bonsoir à tous ! Une belle journée pour les français en perspective…

Midi – Event #34 : No-Limit Hold’em 1,500$ (Day 1)
Hi-han. Un troupeau de 2,000 donkeys au départ pour un énième massacre.

14h - Event #30 : Pot-Limit Omaha 2,500$ (Finale)
Le Gaillon frappe encore ! Après la performance d’Oriane Teysseire (manager du cercle parisien) dans l’épreuve de Stud à 5,000$ lors des 2007, c’est au tour de son directeur de disputer une finale WSOP, dans une variante que chérissent les européens : le Pot-Limit Omaha. Ils ne sont pas moins de quatre représentants de notre continent adoré autour de la table : Ross Boatman (de la Hendon Mob), Jeff Kimber (anglais aussi), Theo Jorgensen (Danemark), et donc notre français Jean-Philippe Léandri. Vous en voulez plus ? OK, je vous donne en bonus John Juanda (qui n’arrête pas de s’approcher du bracelet sans arriver à l’attraper) et Cha Brown. Pas mal, non ?

Le casting, par ordre décroissant de tapis :

Ross Boatman 718,000
Jeff Kimber 525,000
Theo Jorgensen 419,000
JC Tran 387,000
Rami Boukai 325,000
Jean-Philippe Leandri 324,000
Dallas Flowers 239,000
Chad Layne 206,000
John Juanda 129,000

Pour le vainqueur : presque un quart de millions de dollars, et un bracelet doré kitsch importable mais quand même assez prestigieux.

14h – Event #31 : HORSE 1,500$ (Finale)
Fabrice Soulier fut sans conteste LE joueur français de la première moitié des WSOP. Deux mots pour le caractériser : constant, et polyvalent. Constant, car Fabsoul a enchainé les places payées au rythme d’une tous les trois jours depuis le début des WSOP. Polyvalent, car ces quatre résultats ont été obtenus dans quatre variantes différentes : HORSE, Stud, mixte Omaha/Hold’em et Omaha High-Low.

Pour son cinquième cash (un record) des WSOP 2009, Fabrice a enfin l’occasion de faire mieux qu’une place d’honneur : avec 23 joueurs restants, l’expatrié Végassien caracole en en tête du classement. La partie ne s’arrêtera pas avant l’obtention d’un vainqueur : on est peut-être pas couchés…

Le reste du field est de qualité, avec la présence de Paul Darden (un revenant !), Bryan Micon, Joe Serock, Chris Bjorin, Vanessa Russi et Shannon Short.

Et… et… et… Oui, un second français est encore en course : Sebastien Sabic, avec un tapis dans la moyenne. On est bien, aujourd’hui.

14h – Event #32 : No-Limit Hold’em 2,000$ (Day 2)
Ils partirent 1,534, et par un prompt massacre ils ne sont plus que 220 quand commença le Day 2. En 14ème place, on retrouve le belge Pierre Neuville. Le Local Hero Rui « Gohanounet » Cao pointe en 59ème place. Plus loin, en 149ème place, Antoine « solody » Amourette (qui avait atteint le second tour dans l’épreuve de Shootout), puis Henri Berberian (connais pas), et Jean-Paul Seatelli (déjà payé lors d’une épreuve précédente).

14h – Event #29 : World Championship Heads-Up 10,000$ (Finale)
L’ultime duel de cette épreuve marathon a commencé il y a peu. Il oppose Leo Wolpert (connais pas) à John Duthie (connais bien). Je penche bien sur en faveur du second. Duthie est une insitution du poker européen, lui ayant donné son plus prestigieux circuit, qu’il a crée et contribué à faire grandir depuis 2004 : l’European Poker Tour. Un mec bien.

Hier, Johnny Chan et Jamin Stokes (le tombeur de Johny) échouaient en demi-finale, remportant 214,000 dollars chacun. Le dernier match sera joué au meilleur des trois manches. Le vainqueur empochera 625,000 dollars.

14h – Event #33 : World Championship Limit Hold’em 10,000$ (Day 2)
Ils étaient 185 joueurs seulement au départ de cette épreuve labellisée « World Championship » en raison de son buy-in élevé. Comme nous sommes en Limit, et que les joueurs disposaient de tapis confortable, seuls 69 joueurs ont sauté durant le Day 1. Au départ de la seconde journée, on retrouvera Bruno Fitoussi, Otto Richard (tous deux munis de leur tapis de départ). Davi Benyamine (un vrai expert en Limit) pointe en 22ème place.

Les français du jour (première partie)

Je me suis d’abord interessé à l’actualité brulante, en allant dans la zone Bleue de l’Amazon Room, où se déroulent traditionnellement les phases finales des tournois.

Sur le second podium ESPN, la table finale de l’épreuve de Pot-Limit Omaha à 2,500$ est en cours, diffusée en direct sur Internet, il me semble. Deux éliminations à déplorer après deux heures de partie : John Juanda et Theo Jorgensen. Ce dernier était visiblement dévasté – il semblerait que JC Tran lui ait collé un joli bad-beat.

Le français de cette finale est Jean-Pierre Léandri. Selon mes collègues de PokerNews, le patrn du Gaillon n’a pas joué une main de la journée : il peut se le permettre, son tapis est encore confortable. Enfin, on a pas toute la nuit non plus, hein.

Tableau de bord
7 joueurs restants (sur 436 au départ)
Blindes : 12,000/24,000
Tapis moyen : 467,000
Prochain sortant = 31,427$
Vainqueur = 235,685$

Derrière le podium, les phases finales du HORSE à 1,500$ en cours, avec un joli casting, comme je vous le racontais dans le premier post.

Fabrice Soulier n’a jamais été aussi près d’une table finale WSOP cette année en cinq ITM. J’ai recueilli ses impressions alors qu’il ne restait plus que 14 joueurs réunis autour de deux tables :

Alors Fabrice, c’est ton cinquième cash des WSOP, et quoi qu’il arrive le plus réussi à ce jour. Comment expliques tu ton succès dans les variantes exotiques ?

Fabrice Soulier : En fait, je regrette presque d’avoir participé à autant de tournois de No-Limit. Je les ai joué pour déconner, en mode gamble immédiat. Alors qu’en Limit, je me suis accroché, m’étant beaucoup entrainé online ces derniers mois, surtout en HORSE, et jouant en cash-game Limit à Vegas depuis quatre ans. Donc je suis assez affuté, je pense, et bien sur j’ai bénéficié d’un peu de réussite.

Je suis content d’avoir fait cinq ITM, mais c’est vrai qu’il manque encore un gros score, et une finale !

Oui, sur tes quatre premiers résultats tu es arrivé loin, mais pas assez loin…

Fabrice Soulier : En demi-finales, les mises sont très élevées : tu perds trois ou quatre coups de suite et c’est terminé. Lors du tournoi de Stud, je suis chip-leader avec 30 joueurs, et je finis 21ème ! J’ai perdu plusieurs coups d’affilée, dont un que j’ai peut-être mal joué et que j’aurais pu éviter.

Dans ce tournoi de HORSE, je m’étais fixé comme objectif de toujours avoir deux fois la moyenne, pour absorber la variance au moment où les blindes sont élevées et de disposer d’un ou deux « jokers ». Facile à dire, mais pas facile à faire !

Qu’est-ce qui fait un bon joueur de HORSE, et quelles sont les qualités que tu a apportées dans cette variante ?

Fabrice Soulier : Je pense qu’il y a trop de gens qui font la serrure en début de tournoi. Avec la structure d’un 1,500$, il faut jouer beaucoup de coups, quitte à prendre quelques risques et perdre des jetons, tant pis, de toute façon les blindes augmentent vite et à ce moment, soit on saute, ou soit on revient à sa cave de départ. Maintenant, évidemment, à 14 joueurs restants, je joue moins de coups.

Comment ça s’est passé aujourd’hui jusqu’à présent ?

Fabrice Soulier : J’ai mal démarré. J’attaque à 350,000, et tombe vite à 220,000. Je me dis « merde, je vais encore être malchanceux à l’approche de la finale », mais ensuite, j’ai fait quelques jolis coups. Il y a un truc qui est arrivé en Stud High-Low et qui ne m’était jamais arrivé une seule fois, je me suis dit que c’était un signe : j’ai eu les neufs « rolled-up » [brelan de neuf comme main de départ, ND Benjo], et je me retrouve contre deux joueurs. Je trouve le carré dès le deuxième tour d’enchères, et mes adversaires manquent leur tirage low : je prends un pot énorme, et remonte à 450,000.

Merci Fabrice, en espérant avoir l’occasion de faire une autre interview plus tard dans la soirée !

Autre français dans le HORSE : Sébastien Sébic, un très bon joueur selon Fabrice, mais qui n’a malheureusement que peu de jetons.

Tableau de bord
13 joueurs restants (sur 770 au départ)
Tapis moyen : 266,000
Prochain sortant = 10,205$
Vainqueur = 247,033$

Les français du jour (deuxième partie)

Dans l’épreuve de No-Limit à 2,000 dollars, on comptait quatre français au départ du Day 2. La bulle a éclaté il y a deux heures, et j’ai retrouvé deux de ces compatriotes, avec des tapis confortables.

Antoine Amourette – déjà payé lors de l’épreuve de shootout - possède un tapis de 80,000, dans la moyenne. « Goha n’arrête pas de chatter », gémit-il.

« Goha », c’est Rui Cao, illustre Local Hero de Winamax, où il joue sous le pseudonyme de « Gohanounet ». En 2008, Cao atteignait les places payées du Main Event des WSOP. Un joueur principalement le cash-game six-handed, agressif et talentueux.

Aujourd’hui, la réussite est de son côté : il vient d’éliminer deux petits tapis avec AQ contre KK (un joueur avait foldé AQ !) et KT contre JJ. Il possède plus de trois fois la moyenne alors que l’on va passer sous la barre des cent joueurs : une performance remarquable.

L’objectif irréaliste du jour est d’atteindre la table finale à neuf joueurs : on peut prévoir que la partie s’arrêtera à trois heures du matin avec deux ou trois tables, pour reprendre à 13 heures mercredi.

D’autres francophones en course :

Pierre Neuville (Belgique)

Philippe d’Auteuil (Québec)

Tableau de bord
104 joueurs restants (sur 1,534 au départ)
Blindes : 12,00/2,400, ante 300
Tapis moyen : 88,500
Prochain sortant = 4,215$
Vainqueur = 530,548$

Bruno Léandri, troisième dans le Pot-Limit Omaha à 2,500$
La meilleure perf française à ce jour aux WSOP 2009

Le Omaha joué en pot-limit est toujours riche en action : on aura donc pas été surpris de voir la finale s’emballer sur le second podium ESPN. Layne, Boukai, Flowers et Boatman ont sauté en l’espace de ce qui n’a semblé être qu’une heure ou deux. Une bonne affaire pour Jean-Philippe Léandri, qui ne s’attendait sans doute à voir la partie se déroulait ici : il a regardé ses adversaires auster les uns après les autres, jouant le sous-marin plus ou moins toute la journée (excepté un bref passage dans le fauteuil de chip-leader)

Léandri s’engage finalement avec 2-3-Q-J sur le flop A-2-3 avec deux trèfles. JC Tran possède un J-J-Q-5 avec deux trèfles. La rivière est le [4c], et le patron du Cercle Gaillon est éliminé en troisième place, remportant 95,837 dollars, le plus gros gain des WSOP 2009 pour un joueur tricolore. Fabrice devra faire au moins un aussi bon résultat que Léandri dans le HORSE pour prendre sa place.

Le tête à tête final va prendre place entre JC Tran (déjà vainqueur d’un bracelet en 2008), qui ne jouit pas d’une réputation exceptionnelle en Omaha, et l’anglais Jeff Kimber (qui a fait des tas de trucs cools dans sa carrière, mais j’ai tout oublié)

*** PAUSE-DÎNER ***

Ce soir, je vais chez « Mon Ami Gabi », excellent resto français du Paris Hotel. Une adresse que je vous recommande…

De retour

J’ai choisi le mauvais moment pour m’éclipser du Rio : il s’est passé des tonnes de choses dans l’Amazon Room pendant que nous étions au restaurant. Mais bon, pas trop le choix, j’avais fait la réservation ce matin. Les embouteillages sur le Strip au retour n’ont pas aidé. Il nous a fallu environ trente minutes pour parcourir les deux kilomètres entre le Paris et le Rio. On aurait été plus vite à pied.

OK, faisons le point sur les trucs importants qui ont survenu durant notre absence (je me suis évidemment beaucoup aidé de www.worldseriesofpoker.com pour me tenir au jus) :

  • Au grand désespoir des fans européens, Leo Wolpert a battu John Duthie dans le tournoi de Heads-Up. Le papa de l’EPT avait remporté le premier set, mais a ensuite été victime d’une confrontation inévitable lors du second (AK contre 66 sur A692). Le troisième et dernier match a été le plus long, et c’est Wolpert qui a tenu la distance. Il remporte la somme sympathique de 625,682 dollars.

  • Davantage reconnu pour ses talents en No-Limit, JC Tran n’en a pas moins réussi à conclure l’affaire dans l’épreuve de Pot-Limit Omaha à 2,500 dollars, et ainsi remporter son second bracelet contre Jeff Kimber. Deux bracelets en deux ans, c’est beau, c’est bon, c’est grand. Je commence à manquer un peu d’inspiration pour écrire ces compte-rendus.

  • Point de Fabrice Soulier autour de la seconde table ESPN à mon retour : le français a sauté en septième place, son meilleur résultat en cinq places payées (sur 13 tournois joués, pas mal) Fabsoul remporte 31,657 dollars pour sa performance. Félicitations !

Allons voir ce qui se passe du côté des trois autres épreuves en cours, le Limit à 10,000$ et le No-Limit à 2,000$ en particulier…

Vases communiquants

Dans le coin Orange de l’Amazon Room, cinq tables de poker sont actives. Autour d’elles, des joueurs de poker concentrés et soucieux. Nous en sommes à ce moment du tournoi où la table finale semble si proche qu’on peut presque la toucher. Mais dans le même temps, il reste encore des tonnes de mains à jouer. Des mains qu’il faudra bien jouer, sans commettre d’erreur – car à ce niveau de blindes, une seule erreur peut vous couter le tournoi, peu importe la taille de votre tapis.

Antoine « solody »Amourette et Rui « Gohanounet »Cao sont toujours assis à la même table, de part et d’autre croupier. Cependant, il semblerait qu’un important glissement ait été effectué en ce qui concerne leurs tas de jetons.

J’avais quitté Antoine avec un tapis de 80,000, la moyenne à ce moment là. De son côté, Rui était plus ou moins chip-leader avec plus de 225,000.

Quand je reviens devant la table, je constate que le tas d’Antoine a été multiplié par cinq au bas mot. Rui fait un peu la gueule, avec environ 200,000.

Antoine me confirme ce que je présumais : il s’est largement nourri sur son voisin français. «Grosso modo, j’ai doublé mon tapis en ne faisant que des sur-relances à tapis préflop », explique t-il. «J’ai environ 190,000 quand se produit le coup avec Gohanounet. Lui était monté à plus de 400,000. »

C’est une bataille de blindes. Antoine complète avec [7d][5d], et Rui checke.

Le flop est [9d][9h][5s].

Antoine checke, puis paie la mise minimum posée par Rui.

Turn [Qd]. Ca devient intéressant. Antoine checke à nouveau, et paie une nouvelle mise (20,000).

Rivière [3d]. La carte gagnante. Antoine checke une dernière fois. Rui mise 50,000. Antoine pousse son tapis au milieu. Rui ne peut guère abandonner le coup : il possède [Ah][9c] pour un brelan floppé. Il paie et Antoine remprorte un pot énorme pour le placer parmi les chip-leaders.

« Ça m’embête quand même un peu que ça se soit passé comme ça », dit-il avec un sourire gêné. Je sais qu’il est sincère. Gohanounet reste tout de même en bonne santé, malgré tout. Un peu en dessous de la moyenne avec un tapis de trente blindes.

Tableau de bord
37 joueurs restants (sur 1534 au départ)
Blindes : 4,000/8,000, ante 1,000
Tapis moyen : 250,000
Joueurs que j’ai reconnus : Michael Binger (short-stack)

Value bet

J’arrive à la nouvelle table d’Antoine Amourette (le field est tombé à 23 joueurs, Rui Cao a sauté il y a peu) pour le trouver en train de jouer un gros pot. Le board ressemble à ça :

[2h][3d][5h][9s][Qc]

Premier de parole, Antoine mise 75,000. Le pot contient au bas mot 115,000.

L’adversaire de solody réfléchit un moment, et dit « I call. »

Antoine montre [6d][4d].

« Well, I can’t beat the nuts », répond le joueur en face.

Après ce coup, solody pointe à 520,000, ce qui le place parmi les chip-leaders.

La table finale ne sera pas atteinte ce soir : il ne reste qu’une heure avant le gong fatidique de trois heures du matin.

En rire, ou pas

Plus que deux tables dans la grosse épreuve de Limit à 10,000 dollars, confinée dans l’intimité de la Brasilia Room, presque vide à cette heure de la nuit.

Comme à l’accoutumée, c’est une belle table finale qui s’annonce pour cette épreuve chère. Greg Mueller, Daniel Alaei, Mark Telscher, Jennifer Harman, Maria Ho et Chad Brown figurent parmi les treize joueurs encore en course.

Malgré l’heure tardive, un petit troupeau de fans hardcore est encore massé derrière le cordon de sécurité.

Quand j’arrive, Jennifer Harman est en train de ranger un joli tas de jetons. Les fans approuvent avec enthousiasme : « Bien joué, Jen ! », et je me rends vite compte que certains de ces jeunes spectateurs ont bu quelques verres de trop, et se moquent un peu de la joueuse pro. Gentiment, certes, mais le foutage de gueule est évident. Les remarques ironiques semblent indiquer que Jennifer a gagné le pot de manière chanceuse : « C’est une pro, elle savait que la carte allait tomber à la rivière ! » « C’est pour ça que c’est la meilleure ! Je l’adore ! »

Jennifer laisse échapper un sourire – clairement, elle ne s’offense pas de ces remarques somme toute bon enfant, contrairement à certains qui auraient déjà demandé à ce que les perturbateurs de bac à sable soient escortés dehors par la sécurité.

Mais le sourire laisse place au sérieux, quand un gros coup se développe immédiatement après. Le joueur au bouton relance à 24,000, et la petite blinde fait un signe avec le pouce indiquant une relance.

Jennifer regarde ses cartes : je suis debout derrière elle et je vois deux figures, sans pouvoir distinguer lesquelles. Il pourrait s’agir d’une paire, mais je ne peux en être sur. Jennifer se tourne vers son mari, Marco Traniello, qui se tient debout à quelques mètres, stressé pour deux. « Wow », elle dit.

Une décision difficile, clairement, ce qui me laisse à penser qu’elle détient une paire. Les Valets. Les Dames, au mieux.

Finalement, Jennifer 4-bet, pour 48,000 au total.

Le bouton passe. Le sur-relanceur paie immédiatement.

[Ah][5d][2d] est le flop. Un flop très moche pour les deux figures de Jennifer.

La petite blinde mise. Jennifer relance. Un raise pour info en Limit ? C’est possible, aparemment.

La petite blinde donne une belle info en relançant à nouveau.

Jennifer… paie.

Turn [Ks]

La petite blinde mise, et Jennifer ne peut plus continuer : elle ne bat virtuellement aucune main.

Son adversaire montre une seule carte : un Valet.

Jennifer vient de perdre un gros morceau de son tapis : il ne lui reste plus que six grosses blindes. Le concert des railbirds reprend :

« Bien passé, Jen. Tu savais que t’étais battue, c’est pour ça que t’es une vraie pro ! »

Cette fois, Jennifer a du mal à sourire.

Day 23, demandez le programme

Midi – Event #35 : Pot-Limit Omaha 5,000$ (Day 1)
En voilà une épreuve qu’elle est bonne. Un buy-in élevé, une variante riche en action : on peut s’attendre à un field petit (entre 200 et 300), et a beaucoup de coups spectaculaires. Surement au départ, Antony Lellouche, s’il s’est remis de sa déception après la finale du High-Low. Pot, pot and pot !

13h – Event #32 : No-Limit Hold’em 2,000$ (Finale)
Une vingtaine de joueurs encore en course pour la dernière journée, mais, avec 644,000 de tapis, un seul Antoine Amourette. Il est rare, ce gars-là. Peut-être même unique… Et c’est pour ça qu’on l’aime. Antoine est au dessus de la moyenne.

14h – Event #33 : World Championship Limit Hold’em 10,000$ (Finale)
Quand j’ai quitté la Brasilia, ils étaient encore 13 (voir mon post précédent)

14h – Event #34 : No-Limit Hold’em 1,500$ (Day 2)
Le donk-fest reprend avec 250 survivants sur les 2,000 qui étaient au départ. On attend la liste officielle pour vérifier s’il n’y a pas un français qui s’est glissé dans le tas.