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Winamax SISMIX 2023-Main Event - 1B

Lendemain de soirée, jour de fête

Main Event 5 500 dirhams (Départ du Day 1B)

Alexane Salle

C'est reparti dans le salon Jean Bauchet du Es Saadi Resorts de Marrakech. Un peu plus de 200 joueurs étaient déjà assis à midi, au moment où Maxime Manzone a prononcé les mots magiques "shuffle up & deal". Finaliste du Wanted pour lancer son festival et après un Day 1A infructueux, le Top Shark 2023 fera partie de ceux qui retenteront leur chance aujourd'hui. Pour rappel, un re-entry est autorisé par journée de départ, soit une addition maximale pouvant s'élever à huit bullets que l'on ne souhaite même pas à notre pire ennemi.

Les 421 entrées d'hier ne seront qu'une formalité à effacer. À la place, on vise déjà les quatre chiffres cumulés, grâce à l'afflux de nombre de qualifiés que nous allons tenter de vous présenter du mieux possible. À moins que ceux-ci ne préfèrent débuter leur séjour du côté de la pool party animée par la dream team James, Mymy, Bonny et Willaxxx, qui laisseront ensuite la main aux excités de Kech Experience. Le choix leur/vous appartient. De notre côté, nous multiplieront les allers/retours, pour profiter notamment de la soirée marocaine et son immanquable couscous, servi sur un fond de coucher de soleil. Oui, on est bien à Marrakech. Très bien.

Main Event : la structure

Croupière

Un tapis de départ de 50 000 correspondant à 250 blindes à midi, des niveaux de 30 minutes, des enregistrements / re-entries autorisés jusqu'à la fin du level 13, un peu moins de 17% de joueurs payés qui rejoindront les 71 qualifiés de la veille : on vous fait le laïus de lancement en version courte. Peut-on s'attendre à une fin de journée identique à celle du Day 1A, aux alentours de 23 heures ? À en croire, les prévisions de la direction de tournoi, mieux vaudrait ne pas s'habituer à un tel rythme. Allez, tablons sur minuit.

LEVEL SB BB BB ante
1 100 200 200
2 100 300 300
3 200 400 400
4 200 500 500
5 300 600 600
6 300 700 700
7 400 800 800
8 500 1 000 1 000
9 600 1 200 1 200
10 700 1 400 1 400
11 800 1 600 1 600
12 1 000 2 000 2 000
13 1 200 2 500 2 500
14 1 500 3 000 3 000
15 1 500 3 500 3 500
16 2 000 4 000 4 000
17 2 500 5 000 5 000
18 3 000 6 000 6 000
19 3 500 7 000 7 000
20 4 000 8 000 8 000
21 5 000 10 000 10 000
22 6 000 12 000 12 000
23 7 000 14 000 14 000

Momo Henni Piscine

Un petit teasing pour démarrer la journée : l'un des supporters marseillais les plus connus de la toile (au milieu) sera à l'honneur aujourd'hui, en cette date marquant le 30e anniversaire du sacre de l'OM en Ligue des Champions. Si ça, ça ne vous fait pas rester.

Et avec trois chapeaux ?

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Mohamed Kechiche

Tous les joueurs de ce Main Event devraient prendre exemple sur Mohamed Kechiche. Afin de faciliter le travail de nous autres couvreurs, le Parisien a décidé d'opter pour une technique simple : pour chaque bullet envoyée dans ce Main Event, il se coiffe d'un chapeau supplémentaire. À la photo ci-dessus, vous pouvez déduire combien ce grand copain de notre confrère Fausto a déjà investi sur ce tournoi. "C'est frustrant parce qu'hier soir, je suis sorti à moins de dix places de l'argent, explique ce visiteur assidu de nos festivals live depuis le WPO Dublin 2018. Ils ont annoncé le nombre d'ITM un peu tard, donc je me suis retrouvé à jouer un spot que j'aurais sans doute pas pris en ayant toutes les informations."

Il faut dire que la rapidité avec laquelle les places payées ont été atteintes hier a surpris absolument tout le monde, superviseurs comme joueurs ou couvreurs. On fait confiance aux hommes et femmes en noir pour rester sur leurs gardes aujourd'hui et permettre à tout le monde de jouer dans les meilleures conditions. Les bonnes conditions, Mohamed semble en tout cas les avoir trouvé pour l'instant sur ce Day 1B, avec un tapis déjà doublé par rapport à la cave de départ. Trois chapeaux, c'est plus qu'assez pour se protéger du soleil de Marrakech.

Aerodynamic

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Sylvain Campus League

Sylvain a le vent dans le dos. À tel point que nous avons dû nous montrer patient avant de pouvoir nous entretenir avec lui. À notre arrivée autour de sa table, ils sont trois sur la rivière d'un board 745A7. À la mise de 6 500 de Frédéric en small blind, notre héros répond par une relance à 16 000, qui fait coucher tout le monde. Dès la main suivante, Fred prend sa revanche dans une confrontation bouton contre grosse blinde : ouverture, 3-bet à 6 500, 4-bet à 14 000, abandon. C'est ensuite avec son voisin de gauche que se frotte Sylvain, lâchant de nouveau l'affaire après s'être fait relancer au flop. Ce "4 à la suite" s'achève par un 3-bet, cette fois gagnant, depuis le bouton. Pour son premier tournoi sur un festival Winamax, son premier voyage de ce côté-ci de la Méditerranée, Sylvain est tout de suite dans le bain !

On le comprend : cela fait trois ans et demi qu'il attend ce moment. Sa qualification pour l'un de nos Main Events, il l'a obtenu en décembre... 2019 ! Alors pensionnaire de l'ISAT Nevers, une école spécialisée dans la mécanique automobile, PlatanLeCafe s'était glissé jusqu'en quarts de finale de notre compétition étudiante 100% gratuite. Depuis, une pandémie mondiale est passée par là, "les stages de fin d'études et le boulot, explique-t-il. Ça commence à faire un moment que je ne suis plus étudiant !" Ce qui ne nous a pas empêché de garder son buy-in au chaud. Entretemps, Sylvain a eu le temps de perfectionner son jeu en 6-max sur nos tables online à 5, 10 et 20 €, avec une belle collection de podiums et des victoires sur le Pour la Daronne, le Monster Stack 10 € ou encore le Commando. "Je fais aussi quelques petits tournois en casinos de temps en temps, mais rien de bien probant."

À la ville, il est donc passé des bancs de l'école au monde du travail, et bosse désormais en tant qu'aérodynamicien chez Renault, du côté de Guyancourt, dans les Yvelines. Tu nous expliques Sylvain ? "On travaille sur les futurs modèles qui sortiront dans 2-3 ans. On passe après les designers, qui cherchent eux à concevoir des voitures esthétiques, pour en vendre le plus possible. Nous, on est là pour leur dire que ça ne fonctionne pas d'un point de vue aérodynamique, et qu'il faut retravailler tel ou tel aspect. Bon, le plus souvent, ils finissent par gagner." Mais à une table de poker, c'est visiblement une tout autre histoire. Allez Sylvain, on appuie sur le champignon.

Douche froide pour Hammann

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Hammann

Après sa grosse perf hier sur le Battle Royale (3ème pour 105 000 dirhams), Benjamin Hammann (photo) a débarqué dans ce jour 1B du Main Event avec des intentions et le sourire. L'Alsacien prend visiblement du plaisir à Marrakech : il faut dire que niveau météo, c'est déjà l'embellie quand on vit dans les environs immédiats de Strasbourg. Mais le climat austère de ses terres de résidence lui réussit plutôt bien, lui qui a remporté le BPT Ribeauvillé en mars dernier pour un peu plus de 40 000 euros.

Mais sa première ligne HendonMob inscrite au Maroc a donné à Benjamin des envies de reviens-y. Avec un jeu très dynamique, il a tenté de monter son stack, sans succès.

"J'ai enchaîné les mauvaises décisions et parfois les coups de déchatte." nous confie-t-il entre deux mains.

A l'instar de ce coup joué contre Cyrille Brechet qui open au bouton. Hammann défend de small blind avec Valet 10. Sur un flop Roi-5-6, son adversaire poursuite avec un bet à 1 000 dans 3 000. Benjamin raise pour 3500 et c'est payé. Turn 7, et nouveau call adverse sur le bet de 10 000 de Benjamin. Enfin, sur la river 4, Benjamin envoie son tapis pour 37 000 et se voit finalement payé par 9 et 7 !

Pour finalement tomber à l'issue de ce coup à 700 jetons, soit une blinde ! Mais Benjamin ne le voit pas et se lève pour se diriger vers le comptoir des re-entrys. À la porte, il est finalement rattrapé par un floor qui lui indique qu'il lui reste encore quelques jetons à son siège, suite à ce que Benjamin pensait être son dernier coup. Retour à table, toujours vivant, même si mal embarqué et Benjamin trouve un premier double-up. Avec Roi 2, il domine un As 3 grâce à un 2 trouvé au flop. Le voilà qui remonte à 2 000.

Dans un sourire, Benjamin me dit : "Si ça le fait, tu pourras dire que tu étais là quand je n'avais plus qu'une blind !"

Deux mains plus tard, Benjamin limp un open et call un 3bet des blinds. Regard concerné, il me fait comprendre à distance qu'il a chatté une premium et me révèle discrètement deux belles flèches. Ils sont trois embarqués dans le coup, dont son bourreau Cyrille Bréchet. Les deux joueurs avec de l'argent un flop hauteur à Valet, pour découvrir un As à la turn ! Bet-call pour créer un petit side pot et à la river, Benjamin range son sourire quand il voit le check-raise de la small blind pour son tapis... Brechet, de big blind, paie rapidement et retourne deux paires, bien devant la small blind, pour s'emparer de la part la plus conséquente du pot. Mais de laisser donc le pot principal à Hammann qui, avec son brelan d'As, confirme son retour à plus de 10 BB ! Et si la remontada annoncée était en marche ?

Malheureusement, Benjamin Hammann rendra les armes quelques minutes plus tard, se dirigeant bien vers le desk pour re-entry.

Un satellite pour se mettre sur orbite

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Sur Winamax, on peut se qualifier de plein de façons différentes pour nos festivals live : Expresso, KING5... ou tout simplement sur de bons vieux satellites dédiés. C'est le cas de trois des joueurs dans ce Day 1B, qui n'ont donc pas payé l'intégralité du buy-in pour le Main Event, quand ils n'ont pas carrément remporté le package à 1 700 €.

Pour Jeremy Nino par exemple, c'est un satellite à 125 € qui s'est avéré gagnant, et ce pour sa première tentative. "Sinon, ce n'est plus trop rentable", explique El_Nino26, qui a donc pris le package à 1 700 € et en temps normal joue des MTT pour un "Average Buy-In" à 55-60 €. Déjà qualifié pour le WPO Bratislava, il est venu deux fois à Marrakech, et a bien débuté ce tournoi, puisqu'il a monté plus du double du stack de départ au bout de trois heures de jeu. Basé à Valence et responsable sécurité dans le civil, il ne devrait pas être trop dépaysé s'il met les pieds au Theatro, vu qu'il travaille dans le monde de la nuit... Même si on imagine qu'il a faim de poker, car il n'a pas pu jouer le Battle Royale en raison d'un problème de valises bloquées à l'aéroport. Joueur depuis plus de dix ans et l'ouverture du marché français régulé des jeux en ligne, Jeremy pourrait signer ici sa plus belle perf en live, mais il devra composer avec notre Team Pro Mehdi Chaoui juste à sa gauche...

Afonso
Patrick Afonso, lui, a pris son ticket à 500 € il y a deux mois sur le satellite à 50 € du jeudi soir. Et cela lui permet surtout de faire des économies, car il avait de toute façon planifié de venir à Marrakech avec les membres de son club, le Toulouse Hold'em Poker, dont nos streamers Juaniitoooo et ViensMonAgno sont membres. "On est une dizaine ici, explique Patrick, qui a également disputé les WPO Madrid et Bratislava. Joueur d'Expresso et de tournois depuis dix ans, il vient pour la seconde fois à Marrakech. "La première fois, c'était pour un séminaire. Je suis économiste de la contruction, j'évalue le montant des travaux pour les sinistres." Pour l'instant, son SISMIX ne se passe pas trop bien, puisqu'il a mis deux bullets sans succès sur le Tornado, et n'a fait que jouer depuis le début. "Mais là, je veux me qualifier aujourd'hui, histoire d'être tranquille demain !" Il espère faire au moins aussi bien que sa place payée sur le Monster Stack à Bratislava... Et surtout que les 6 754 € gagnés en 2016 sur un tournoi à Toulouse, sa meilleure perf à ce jour.

Jaeck
6 700 balles, c'est quasiment pile la moitié du top score de Yann Jaeck, autre qualifié pour ce Main Event : il avait atteint la finale du BPT Blotzheim en 2018 pour un gain de 12 390 €. Pour venir à Marrakech, l'Alsacien a pris le package sur un satellite à 125 €, et ce n'était pas forcément prévu : "J'ai voulu jouer avec un pote, un peu en pampa, et voilà ! Je suis venu avec ma femme, car le package était pour deux personnes." Yann, qui habite près de Mulhouse, a déjà testé l'expérience SISMIX à Lloret de Mar en 2019 (il avait terminé dans les places payées du Main Event), et est également déjà venu plusieurs fois à Marrakech, notamment pour les WSOPC en janvier. Et le live, ça le connait : "Je suis allé cinq ou six fois à Las Vegas, surtout pour le cash game. Mais j'ai fait deux places payées WSOP cet été. Sinon, il y a la Suisse à côté, à 50 kilomètres de chez moi, où il y a des cercles de jeux. Avec ma femme, on aime bien voyager, et je suis aussi allé aux Bahamas cet été, ce qui m'a permis de jouer un event du PCA à l'Atlantis. J'ai fait pareil à Barcelone, où j'ai joué un Side Event EPT... J'aime bien jouer les gros events." Patron d'une boite de décoration-peinture, Yann nous explique qu'il joue depuis plus de 15 ans, et grinde les tables de Pot Limit Omaha en 5 €/10 € sur Winamax, où il confie apprécier les tables "Incognito". "D'ailleurs, il y a le tournoi d'Omaha dimanche ici, c'est cool car il n'y en a pas beaucoup [le Royal Omaha à 3 500 Dirhams prévu à 17 heures]. Enfin, j'espère surtout être encore en piste lundi, comme ça je pourrais reporter mon retour d'une journée !" C'est tout ce qu'on lui souhaite...

Ensemble c’est tout

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Fabienne

Ils sont mari et femme, ils sont du même club, ils sont tous les deux qualifiés pour ce SISMIX Marrakech et ils se retrouvent à une table d'écart. Fabienne et Serge n'ont visiblement qu'une seule façon de vivre le poker : ensemble. "Cela fait une dizaine d'années que l'on fait partie du Breizh Poker Club, à Lorient, raconte la première, déjà qualifiée par le passé pour le WPO Dublin et la Finale du Winamax Poker Tour. On a joué plusieurs fois en Espagne aussi, et avant on allait à Agadir, il y avait des tournois sympas. Maintenant, on joue quelques TPS à côté de chez nous, à Pornic ou Saint-Gilles-Croix-de-Vie."

À l'instar des Lyonnais et Toulousains que l'on vous a présentés hier, et en attendant comme promis les Marseillais, ils sont beaucoup de Lorientais en particulier, et de Bretons en général, à avoir fait le déplacement. Faut-il y voir un lien avec les possibles averses qui menacent de s'abattre sur le Es Saadi dans la soirée ? "On est une dizaine du club, précise Fabienne. Il y a d'autres qualifiés, et certains qui ont buy-in directement." Mais la passion du couple se vit aussi à la maison, devant leurs écrans. "On joue plusieurs fois par semaine, moi peut-être même un peu trop... Mais c'est devenu beaucoup plus difficile ces derniers temps, le niveau a nettement augmenté." Et quand ils ne jouent pas, les mariés s'occupent de gérer leurs biens immobiliers dans la région lorientaise. Ensemble, bien sûr.

Le temps de taper ces lignes, Fabienne, qui avait chuté à dix blindes à "une table très agressive," a fini par prendre la porte. À côté, Serge et ses 25 BB étaient un tout petit mieux lotis, mais dans une position pas loin d'être inconfortable. Espérons maintenant que leurs destins ne restent pas liés sur ce Main Event.

Good vibes only

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Leandry
Si Said El Yousfi joue donc sa première bullet dans ce tournoi, ce n'est pas le cas de Leandry "BigZoowAAp", figure du Stream Gang de Winamax. Mais n'allez pas croire qu'il a déjà dépensé trois buy-ins : "J'en ai un d'offert de par mon statut de streamer, et un second car je me suis qualifié online. Celui-ci est le premier que je paye. Hier, je suis monté rapidement à 250 000, et je suis redescendu tout aussi vite ensuite. Mais j'ai bust trop tard pour entrer dans le tournoi de Beer Pong..." Pour l'instant, sa troisième tentative semble partie sur de bonnes bases, puisqu'il fait moins de swings avec environ 100 000 jetons, et avec le vainqueur de la Grande Finale du WiPT Sébastien Lesoif et notre responsable des tournois online Benjamin Gelin à sa gauche. "J'ai fait deux paires contre deux paires en début de Day", détaille Leandry, qui a surtout une sacrée histoire à nous raconter. Cela s'est passé avant même son départ pour Kech : "J'ai perdu mon passeport le jour où je devais prendre l'avion ! Il était dans un bus, quelqu'un l'a ramassé et l'a porté au dépôt ! Je l'ai récupéré le lendemain, et j'ai pris le premier vol pour Marrakech." Pour se remettre de ses émotions, Leandry a aussi rendu une petite visite au Theatro, en compagnie du roi de la fête dans le Team W, Pierre Calamusa : "C'était sportif ! Mais c'est ma première fois ici, et je kiff, il y a de bonnes vibes." On espère que ce sera aussi le cas aux tables de poker...

Delval
Les bonnes ondes, Frédéric Delval en a également à revendre. Toujours joyeux, le grand ami de notre high-staker Jean-Noël Thorel profite à fond de sa semaine à Marrakech. "Au début du séjour, on a fait du golf, nous expliquait-il lors du Day 1A. On était au golf Royal, le plus vieux de Marrakech. Il y a pas moins de 17 golf dans le coin, à moins de 40 minutes du centre-ville. J'adore l'ambiance ici, je viens à chaque festival." Au niveau poker, Fred n'est pas non plus le dernier à se faire kiffer. "J'ai fait 40e du Battle Royale, où j'ai pris 6 000 Dirhams de bounties tout de même, puis j'ai buy-in le Day 1A à 17 heures jeudi. Là, dans ce Day 1 B, je fais le yoyo." Néanmoins, Fred semble être apprécié de ses compagnons de table, dont le casting comporte d'ailleurs le runner-up du Battle Royale Cédric Garcia juste à sa gauche. "C'est un vrai guerrier," affirme son voisin de droite. "C'est vrai que je me bats aujourd'hui, confirme Fred. J'ai chatté pour monter à plus de 130 000, en gagnant trois pots contre un Espagnol. Puis je complète les Rois en SB, et il me relance en BB, je paye. On est au niveau 200-400, le flop vient K-6-3, je paie juste son c-bet, et un 3 arrive sur la river. Il fait tapis, je paie, il avait 4-3... Puis je suis retombé à 30 000. J'ai aussi 4-bet avec K-7 suités contre un Français, je me retrouve à payer son tapis, il a As-Roi, et je fais le 7... Marrakech, ça me réussit !" Vous l'aurez compris, celui qui compte pas moins de 10 places payées à son palmarès au Maroc a surtout l'intention de se faire plaisir !

Mohamed Henni et Jérémy Palvini : à jamais les premiers !

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Momo Henni
Mohamed Henni

Après Toulouse ou Lyon mis à l'honneur hier lors du jour 1A par le talentueux confrère Flegmatic, comment ne pas poursuivre ce tour de France des régions du poker avec Marseille ?

Le 26 mai 1993, il y a tout juste 30 ans aujourd'hui, la cité phocéenne devenait la capitale européenne du football lors d'une finale d'anthologie : face au légendaire Milan AC, les hommes de Goethals écrivaient l'une des plus belles pages de l'histoire du sport hexagonal. Et la tête de Basile Boli venait conclure un parcours dantesque pour décrocher cette unique étoile, qui depuis brille sans partage au firmament du foot français.

Et si à Marseille, on sait jouer au foot, on sait aussi jouer aux cartes, tant le carton est une institution dans tous les bars de la ville ou entre amis depuis l'enfance. La preuve avec Mohamed Henni et Jérémy Palvini, deux Marseillais qui ont l'OM chevillé au corps et qui savent aussi faire des étincelles aux tables de poker. A l'occasion d'une nouvelle pause, les deux joueurs ont bien voulu répondre à quelques questions et partager leur passion commune pour Marseille et le poker.

"J'avais quatre ans en 1993, alors je ne vais pas mentir, c'est pas le genre de la maison, mais je n'ai pas de souvenirs précis de ce jour-là." commence Mohamed Henni, les yeux illuminés à l'évocation de son club de coeur. "Mais c'est une date avec laquelle j'ai grandi. C'est notre histoire, notre fierté, à tous les Marseillais. Cette date, tous les Marseillais la connaisse, c'est notre Marignan à nous !"

Jérémy Palvini enchaîne : "Moi j'avais six ans et j'ai un souvenir très précis, avec mon papi, sur le balcon, à entendre la clameur du peuple marseillais et à la partager. Cette fierté, c'est encore les frissons." dit-il avec émotion.

Avec sa GoPro sanglée autour de la poitrine, pour des prises de vue venant alimenter les réseaux sociaux de l'influenceur, Mohamed poursuit sur cette équipe de légende : "Le joueur de cette équipe, pour moi, c'est le buteur, c'est Basile Boli, Basile "bowling", avec sa grosse tête. J'aimais bien aussi Sauzée, c'était le Kayzer Sauzée de la défense, le patron. Mais aussi Di Meco ou Pelé. J'ai même parfois pensé qu'il était de la même famille que le roi Pelé brésilien, ils avaient le même génie !"

Pour Palvini, c'est surtout l'Allemand Rudi Völler qu'il retient de cette époque, qu'on surnommait le "Renard des surfaces" pour son opportunisme et sa qualité de conclusion.

Pour viser la deuxième étoile, Jérémy Palvini veut un recrutement en or : "Je prends Fofana direct ! Je le dis depuis deux ans." Mohamed a aussi son idée, "même s'il va déjà falloir passer les poules", ajoute-t-il prudent. "Il faut qu'on achète des noms : moi je veux Camavinga. Je prendrai un joueur jeune, talentueux et sur lequel miser sur le long terme. Si je gagne ici, j'ai presque envie de me cotiser pour qu'on se paie un gros joueur !".

Sur la saison marseillaise, Jérémy a quelques regrets sur la fin. "Tant qu'on n'aura pas les Saoudiens qui ouvriront le chéquier, ça va être difficile." Sentiment partagé par Mohamed, qui a également un arrière-goût amer : "C'était la saison de tous les possibles. On bat le PSG mais ça ne suffit pas."

Nos deux joueurs de poker ont leur avis sur le joueur qui aura le plus marqué la saison de leur club. Pour Momo, aucun doute : "Alexis Sanchez, il est généreux, il est exigeant avec les autres joueurs mais avant tout avec lui-même : il a un cardio incroyable, il fait les efforts, il ne triche pas. Il me régale !".

Le chouchou de Jérémy s'appelle Valentin Rongier, "je l'adore depuis le premier jour, et je mets Sanchez en deuxième. Payet, je l'adore aussi mais il ne rentre pas dans le système de Tudor." Sur l'entraîneur, Jérémy avoue avoir eu du mal, "même si quand on bat Paris, il n'y a plus rien à dire, on ne les a pas volé, on les a dominé pour de vrai. Mais derrière ça a un peu coulé et on est à notre place finalement."

Et côté poker alors ?

Jérémy Palvini nous confie jouer pour la première fois un festival Winamax. "On m'a bien vendu la qualité de l'organisation et l'ambiance incroyable. Là je suis à mon stack de départ. J'avais joué le 1A hier, j'étais bien monté à 200 très vite mais capable de me qualifier."

Et d'ajouter : "J'ai peur de l'avion alors je ne pars pas facilement mais je suis en forme en ce moment, j'ai fait quelques jolies perfs (dont quatre nouvelles lignes HendonMob à Monte-Carlo il y a un petit mois, avec notamment une victoire sur l'event 46 pour près de 80 000 euros, ndlr), alors je me suis chauffé. J'adore Marrakech mais je n'y étais pas revenu depuis neuf ans. C'était l'occasion."

Mohamed Henni est déjà content d'être toujours là. Lui l'habitué des événements Winamax dit avoir beaucoup subi et résisté. Habitué des paris aussi, Henni en a pris un sur ce festival : "Si jamais j'arrive en table finale, je me jette avec la voiture de golf dans la piscine !".

Et tant pis si ça donne l'occasion aux rageux de dire que les Marseillais prennent l'eau.

Rois du Maroc

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Kondah
Le temps passe et passe et passe, mais peu de choses ont changé. Car malgré le nombre des années, on retrouve souvent les mêmes têtes sur les tournois marrakchi. On pense par exemple à Abdelhadi Kondah, qui en est à sa deuxième bullet dans ce Main Event. Recordman marocain des places payées avec 142 ITMs selon Hendon Mob - et encore, il doit en manquer un paquet - et 5e de la Morocco All-Time Money List avec 642 000 $ de gains, cette véritable légende locale ne manquerait pour rien au monde un bel événement ici. Enfin, sauf peut-être s'il est en déplacement à Agadir, où il organise de temps en temps de beaux tournois à 500 €, quand il n'est pas en train de jouer à Dakar ou à Monaco.

El Yousfi
Autre grande figure du poker marrakchi, Said El Yousfi a également fait le déplacement depuis la Suisse, où il réside, à Zurich. Son principal fait d'armes, on le rappelle : une victoire sur le Global Casino Championship des WSOP Circuit en 2016 - la finale du circuit, en gros -, après avoir gagné une bague WSOPC ici-même l'année précédente. Arrivé hier, il confie jouer à une table agressive. "J'ai surrelancé sur les deux premières mains, et on m'a fait tapis sur la seconde. Je me souviens juste qu'il faut jouer agressif en 6-max, c'est tout !"

Tout le monde a droit à une deuxième chance

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Alors qu'il reste encore plus de 300 joueurs en course dans cette seconde journée d'ouverture, nos deux Top Sharks 2023, Estelle Cohuet et Maxime Manzone, ont trouvé le moyen de se retrouver sur deux tables adjacentes ! Le duo, déjà éliminé hier, tente une seconde fois sa chance aujourd'hui et apprécie visiblement sa première expérience à Marrakech.

Cohuet
On commence avec Dourbie en table 28, qui aurait pu connaitre le même destin qu'hier, où elle a été éliminée peu avant le dinner-break, d'entrée de jeu : "Je suis descendue à 15 000 jetons dans le premier niveau, après avoir perdu flush over flush ! J'étais presque morte, mais j'ai doublé avec As-Dix contre As-Roi. Ensuite, j'ai gagné plein de petits coups sans showdown, je ne suis jamais repartie à tapis. J'ai bien ramé !" Estelle est en tout cas en plein kiff sur ce SISMIX : "Ce que j'aime, c'est surtout le format 6-max. Sinon, l'ambiance est dingue. Mais je ne suis pas sortie de l'hôtel, j'ai juste bu quelques bières hier." Avec Parham Ahoor à sa gauche, la Top Shark va maintenant tenter de faire encore fructifier son tapis d'environ 120 000 jetons.

Manzone
Un stack comparable à celui que possède Jokeezy06 en table 27, lui qui avait pourtant très bien commencé : "Hier, ça n'a pas voulu. Mais aujourd'hui, je suis monté à 250 000, et même un peu plus. Puis j'ai relancé avec K6, la SB a défendu, et a payé mon c-bet d'un tiers du pot sur un flop A55. Sur le turn Q, je mise le pot, et il paye. La river est un 7, et il fait tapis pour 57 000. Je paye, et il montre 7-5 pour full..." Pas de quoi entamer la bonne humeur du Sudiste, qui nous confie qu'il trouve le spot assez incroyable ici. On souhaite maintenant à nos deux Top Sharks, plutôt en réussite en live depuis le début de l'année, notamment sur les tournois Winamax, d'atteindre les places payées en fin de journée. Avant de signer une première grosse perf ?

Elie n’a pas cash

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Elie Nakache

En tout cas pas aujourd'hui. "C'est un re-entry par jour c'est ça ? Bon, tant pis, je retenterai ma chance demain... Autant de fois qu'il le faudra !" Une fois n'est pas coutume, nous avons joué les oiseaux de mauvais augure. Au moment d'arriver à la table d'Elie Nakache, le triangle jaune avec inscrit "All-in" est posé devant ses jetons éparpillés. À sa gauche, Sylvain 'PlatanLeCafe', le qualifié Campus League dont nous vous parlions plus tôt, ne réfléchit pas longtemps avant de payer. Une décision payante, puisque son As-Dame est devant le AT de notre "diamant rouge", qui mord donc une deuxième fois la poussière aujourd'hui.

Beau joueur, il est gentiment resté quelques minutes de plus sur le floor pour répondre à nos questions. "C'est mon premier festival Winamax, même si j'étais devenu venu jouer à Marrakech, précise-t-il. Il faut dire qu'il y a cinq ans, je commençais tout juste à venir sur le circuit." À ce moment-là, celui qui était alors professeur de mathématiques met de côté sa blouse noire, ses craies et sa règle - ah, on vient me dire que nous ne sommes plus dans les années 1950 - pour tenter l'aventure pokeristique. Un galop d'essai qui l'emmène notamment en finale de la Pro Dream, la Top Shark Academy de PMU.

Aujourd'hui, c'est surtout sur nos tables online qu'Elie roule sa bosse, comme le prouve l'écusson collé sur son bras droit. "Je touche à tout : beaucoup de Short Track en ce moment mais aussi des Expresso, du PLO..." Et du MTT, avec un palmarès pas piqué des hannetons à son actif. Titres Battle Royale et WSeries 20 €, finale du Million Event KO, Tops 10 Highroller Million KO et autres TF sur des events à trois chiffres : nous avons ici affaire à un professionnel discret, sérieux et appliqué. Et s'il n'avait pas pu se libérer pour venir jouer la finale du Winamax Poke Tour, il compte bien profiter à fond de son séjour marrakchi, pour lequel l'accompagne sa chère et tendre.

Ensuite, il sera temps de penser à une autre destination : Las Vegas. "Je vais y aller pour deux semaines, arriver quelques jours avant le Main Event." Il y visera sa première place payée sur le Big One, après trois ITM sur des épreuves à 1 000 et 3 000 $ l'été dernier. Objectif secondaire : battre son high score de 63 000 $, obtenu en janvier sur un Side Event à 3 100 $ de la PCA. À moins qu'il n'y arrive dès les prochains jours, en montant sur le podium de ce SISMIX.

Godard sans cinéma

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Alors que les inscriptions sont désormais closes dans ce jour 1B du Main Event, le tournoi a déjà franchi la barre des 1000 entrées cumulées avec le jour 1A ! Ce succès de fréquentation est à nouveau la preuve de l'attractivité des festivals made in Winamax et valide le choix de revenir à Marrakech pour une nouvelle édition du SISMIX.

Les 207 joueurs encore en lice partent en dinner break, et vont devoir batailler encore quelques heures avant de pouvoir envisager un jour 2.

Espérons pour Raphaël Godard qu'il aura encore de l'appétit, tant il a connu un festin de jetons sur les derniers coups de ce niveau. Après avoir un raise préflop, payé en small blind, Godard voit la BB partir à tapis pour quelques 50 000. Il pousse alors son stack de 280 000 et la parole revient à la small blind, pour un stack légèrement inférieur. Une longue hésitation s'engage pour le joueur, jusqu'à ce que le time soit demandé. Finalement, sa main sera brûlée et les KK de Raphaël sont bien devant le léger KJ adverse. A l'issue d'un board sans conséquence, la main favorite l'emporte.

Dès la main suivante, Godard s'offre deux Dames, qui ne trouveront pas de payeur. Après quelques coups à nouveau bien manoeuvrés et remportés, Raphaël s'embarque dans le dernier coup avant le dinner break avec un nouvel arrivant à la table, "Max Moni". Dans un pot ouvert, le flop vient 493 : Max check, Raphaël envoie 7 000 et se fait 3bet pour 21 000, qu'il décide de payer. Nouveau check adverse sur la turn Q et Godard envoie 38 000, bien assez pour faire folder son opposant, alors que tous les joueurs sont déjà partis en pause dîner, pour la soirée marocaine et le couscous maison.

Le Parisien aux résultats encore limités sur le circuit live (15 000 dollars de gain en carrière) pourrait bien voir en grand s'il poursuit sa dynamique, tant son attitude à table est professionnelle. Il prend d'ailleurs quelques minutes pour me partager ses impressions et le bon déroulé de sa journée.

"Il était temps, parce que j'en suis déjà à quatre bullets", commence-t-il sans ambages : "Deux hier et deux aujourd'hui, la peine maximale en somme."

Et de poursuivre : "Mais la deuxième partie de journée s'est bien déroulée, notamment grâce à un hero call qui m'a fait vibrer. J'ai 140 000 au début du coup et mon voisin de droite 100 000. Avec une pocket 7, j'ouvre UTG à 7 000 préflop, payé au bouton et la BB envoie 25 000. Je décide de payer et on se retrouve en heads-up sur un flop 10-5-4 avec un trèfle. Il fait 14 que je paie. La turn est un 9 et il envoie 22 000. Call chez moi. Et la river est un 3 qui fait rentrer un flush draw : il envoie tapis pour 40 000 et je prends le temps de l'observer. Il avait l'air agité et avec une respiration très dense. Pour moi, c'était signe de fébrilité et puis j'avais pu analyser un peu ses mains précédentes. Bref, je me vois payer le coup et il ouvre paire de 6. Je lui prends tout et ça me fait décoller. Depuis, tout roule", dit-il tout sourire en rejoignant ses amis pour dîner.

Patricia casse la baraque

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Patricia Almeras

Malgré la présence de nombreux professionnels, l'âme des festivals Winamax est de proposer des festivals aux tarifs accessibles à des joueurs amateurs ou semi-amateurs, dans des cadres somptueux permettant de concilier poker et détente. Patricia Almeras rentre pile dans cette dernière catégorie. Coiffeuse à son compte dans le Puy-de-Dôme depuis plus de trente ans, elle a découvert notre jeu préféré il y a une grosse dizaine d'années, pour ne plus le lâcher. "Le casino de Royat à côté de chez moi organisait des initiations au poker et ça m'a tout de suite plu, je me suis vraiment pris au truc." De fil en aiguille, elle dispute ses premiers satellites, lui permettant de s'inviter sur des événements nettement plus prestigieux, comme l'étape cannoise du Partouche Poker Tour.

Sur un festival Winamax en revanche, c'est une première, ainsi qu'à Marrakech, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé plus tôt. "Je m'étais qualifiée en ligne pour la première Finale du Winamax Poker Tour à Madrid, celle qui a été annulée à cause du Covid. Ici, j'ai buy-in directement, 500 €, ce n'est pas très cher et puis ça nous fera un week-end sympa au soleil avec mon mari." Il faut dire que Patricia reste sur très belle année 2022, avec deux victoires entre février et décembre sur un Mystery Bounty 250 et un UDO à 200 € à la Grande-Motte, ainsi qu'une 8e et une 11e place lors des deux Main Events FPS à Divonne et Aix-en-Provence. Tout ça, pour près de 34 000 € cumulés.

Mais ce n'est rien en comparaison de ce qui l'attend cet été. "Je suis super contente parce que mes deux fils de 24 et 26 ans m'ont fait un cadeau exceptionnel : ils m'invitent à Las Vegas jouer les WSOP ! On part une dizaine de jours à partir du 28 juin, faire des tournois comme le Colossus et le Mini Main Event." En attendant de voir ce rêve se concrétiser, Patricia reste concentrée sur son tournoi, qui s'est compliqué d'un coup d'un seul après un départ canon, qui l'avait vu monter plus de deux tapis de départ en moins de deux niveaux. "J'ai perdu deux Rois contre deux Dames à tapis préflop pour un pot de 260 000." Tombée progressivement sous le seuil fatidique des dix blindes, nous l'avons vu prendre une petite bouffée d'air frais sous la forme d'un double up : cette fois-ci, sa paire de Rois a tenu contre deux 3. Ses adversaires ne le savent probablement pas, mais elle est la joueuse la mieux placée du field pour tous les coiffer sur le poteau.

Le coup de gong de Soutavong

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Soutavong

Quelques minutes après l'annonce officielle du nombre de joueurs qui seront qualifiés pour le jour 2 (103, qui seront donc tous dans l'argent), certaines tables ont clairement décidé de passer la seconde. C'est notamment le cas de celle de Bruno Soutavong (photo), où ce dernier est embarqué dans un coup maouss avec deux camarades.

Dans un pot à plus de 40 000, sur un tableau complet 5K99J, Rudy de big blind ouvre les hostilités avec une mise à 12 000, payée par son voisin de gauche Pape Ndiaye. Bruno Soutavong du bouton décide de porter les enchères à 55 000, occasionnant un mal de tête chez Rudy, qui tank un bon moment avant de relancer à tapis (pour 63 000, soit 8 000 de plus que la mise de Bruno...). Ce choix semble faciliter la décision de Pape, qui folde rapidement, tandis que Bruno complète pour retourner une maison pleine construite runner runner avec J9. Rudy se lève, dépité et dévoile un 93 pour brelan...

A l'issue de ce coup, Bruno monte à 380 000 jetons, soit plus de deux fois la moyenne. Très concentré et discret, le Francilien esquissera tout de même un sourire en empilant ses nouveaux jetons.

Dans le même temps, les tapis sont de sortie, comme en plein souk, et une quarantaine de joueurs ont déjà quitté le tournoi depuis la reprise du dinner break. Parmi eux, on déplore Mohamed Henni. Rangez vos télés.

Le trésor de Lille

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Benoit
Quand on arrive à sa table, Benoit possède un stack massif de 400 000 jetons, soit 100 blindes. On comprend mieux pourquoi, quand on le voit 3-bet avec deux Rois sur la main suivante... "Je suis en train de dérouler," confirme ce joueur qui ne s'embarasse visiblement pas trop avec les sizings. "J'ai touché quand il le fallait, perdu deux gros flips, mais j'en ai gagné un très gros."

De quoi représenter au mieux son club, car nous sommes en présence du président de Poker à Lille, entité référence du Nord de la France. Mais contrairement à d'autres gros clubs français, ils ne sont que trois joueurs à être venus à Marrakech : et encore, le troisième larron, Ryad, est arrivé aujourd'hui en mode surprise (il jouera le Main Event demain), le second étant Valentin Devoogth, bien connu chez Winamax en tant qu'ancien vainqueur du KING5. Sur ce Day 1B, le président joue sa première bullet sur le Main Event, après avoir tenté sans succès un tournoi KO en début de festival. "Si je bust, j'ai aussi prévu de faire le Monster Stack..." Mais cela n'est visiblement pas à l'ordre du jour, d'autant que Benoit profite aussi de Marrakech, lui qui est sur place jusqu'à mercredi : "Je voulais aussi faire du cash-game, mais les enjeux sont trop élevés pour moi. Je vais faire du quad demain."

Après avoir testé Bratislava pour le WPO à l'automne dernier, il est en tout cas comblé par ce SISMIX Marrakech : "La logistique, le marketing, l'organisation, c'est extraordinaire. Quand j'ai commencé le poker en 2010, on n'aurait jamais imaginé jouer sous un dôme au bord de la piscine ! Même à Vegas, ça n'existe pas. Quand on sait que, comme le disait Matthieu Duran, Winamax ne gagne pas d'argent sur ces festivals..." Vegas, un membre du club ira en tout cas s'y essayer cet été : "Il s'appelle Virgile Allard, il a gagné un package à 5 000 € au club, renseigne Benoit. Je crois que ce sera son premier voyage en avion ! Je veux aussi faire une dédicace à la Rookie Team : nous sommes une équipe d'une dizaine de petits grinders."

Avant de rentrer chez lui, "BenBen", qui s'occupe d'une SARL dans le bâtiment et confie n'avoir pas le temps de jouer online, promet également de faire un tour au Theatro, lui qui ne semble pas être un oiseau de nuit : "On me chambre un peu au club, en me disant que quand je bust, je vais me coucher à 21 heures... Ils ne sont pas loin de la vérité, il me faut mes sept heures de sommeil ! Mais promis, si on s'y croise, je vous paye un verre." Merci Benoit, et continue comme ça : au moment de le quitter, il venait de grimper à 450 000 jetons...

K.O du champion du monde de boxe Edouard Bernadou

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Bernadou

Assis depuis midi aux tables de la salle Jean Bauchet, Edouard Bernadou (photo) ne verra pas la fin de ce jour 1B, à quelques encâblures d'une qualification pour le jour 2, lui qui est venu ici en tant que WIP, invité par l'organisation. La faute à une paire de Valets que le joueur en big blind va trouver, au moment où, du bouton, Edouard envoie ses dernières 12 BB avec une paire de 6. Il sort donc en 133ème position, pour 103 qualifés à venir.

Philosophe, Edouard prend sa sortie avec le sourire et nous voilà entamant une conversation tous azimuts. Sportif de haut niveau, il en a vu d'autres et les coups, il sait les encaisser. Champion multidiscipline de sports de combat (kick-boxing, boxe anglaise, K1, boxe thaï entre autres), Edouard a conquis de nombreux titres : champion de France à plusieurs reprises mais également champion du monde de boxe thaï aux mondiaux WKA en 2006 !

"Le sport, la préparation physique et mentale, sont devenus des éléments essentiels dans la performance des joueurs. C'est une donnée qui est maintenant incontournable et qui souvent génère le déclic dans la vie de joueur professionnel."

Et d'enchaîner en nous confiant : "Plusieurs joueurs de haut niveau ont eu recours à mes services, interntationaux et français, y compris des pro de la team Winamax comme Pierre Calamusa, qui a désormais une capacité à s'entraîner en solo mais avec qui on avait travaillé sur un programme alimentaire notamment. Toute une nouvelle génération, celle des entrepreneurs du poker, a pleinement conscience de la nécessité d'avoir une hygiène de vie, une routine de préparation, pour performer."

Si Edouard est bien connu par le bouche à oreille pour la qualité de ses prestations, il reconnaît que dans son métier, "la preuve sociale est fondamentale : pouvoir dire, notamment sur les réseaux sociaux, les collaborations à succès est un facteur de reconnaissance et de notoriété dans cette activité de coaching."

Il propose ainsi des suivis personnalisés mais également des sessions collectives axées sport et bien-être qu'il organise notamment à Marbella. Et peut-être bientôt à Marrakech ? "Je suis en repérage", répond-il amusé. "Je profite de mon séjour pour poursuivre mon entraînement, repérer des collaborations possibles et bien m'amuser et jouer au poker bien sûr !"

Avec ses multiples activités, Edouard Bernadou n'arrête pas. Résident entre Montauban et Toulouse, souvent en déplacement, il est par ailleurs toujours un boxeur de haut niveau, à 35 ans passés. "Dans deux semaines et demie, je suis sur le ring dans les environs de Genève pour un gala au cours duquel on boxe au K.O possible."

S'il est depuis longtemps un passionné de poker, il reconnaît n'avoir pas vraiment le temps de travailler son jeu. "Désormais, les évolutions vont tellement vite que si tu lâches un peu, tu te retrouves vite hors-jeu. J'ai l'impression que je jouais mieux il y a quelques années. J'ai fait pas mal d'erreurs aujourd'hui mais je suis content de ma journée, je n'ai jamais été short et j'ai pris du plaisir." Et c'est bien là l'essentiel.

Si vous croisez Edouard sur les parties online de Winamax, sous le pseudo "storm82", vous êtes prévenus : méfiez-vous du KO.

Qui veut la fin veut les moyens

Main Event 5 500 dirhams (Day 1B)

Cozon
Alors que l'on approche doucement de la fin de journée et des places payées, avec 123 joueurs restants à la pause de 23h25 pour 103 places payées, Alexis Cozon fait partie des grands favoris pour atteindre l'ITM, sauf improbable catastrophe : à la reprise aux blindes 3 500/7 000, il reviendra en effet avec près de 600 000 jetons. "J'ai eu un rush en arrivant à ma nouvelle table, et depuis, je grind," résume cet habitué de Marrakech, où il est déjà venu plusieurs fois en vacances au Es Saadi pour jouer au golf en famille - il est handicap 10 -, même s'il n'y avait encore jamais joué au poker. En revanche, il a déjà tenté des tournois WPT : "Ma seule ligne Hendon Mob, c'est en 2019, sur le WPT au Cambodge ! J'ai aussi fait quelques perfs en Australie... Là-bas, il y a plein de petits clubs, c'est vachement ludique. C'est un peu l'équivalent de Red Cactus en France" [une association qui organise des tournois dans des bars]. Alexis nous confie qu'il a habité à l'étranger, mais qu'aujourd'hui il est établi à Marseille en tant que commercial. "Je vends des voitures. De temps en temps, je me fais de petits plaisirs poker. D'ailleurs, ce SISMIX, c'est vraiment une super organisation." On espère pour lui qu'il va continuer sur sa lancée...

Ticherfatine
Pour l'instant, Alexis est suivi de près au chipcount par un autre Marseillais, Jéremy Palvini, et Cécile Ticherfatine, qui vient d'être transférée en table TV avec un stack de 580 000 jetons. Concernant cette habituée des tournois africains, la journée s'est également bien déroulée, vous vous en doutez : "J'ai gagné un gros coup avec deux Dames contre deux Huits et quelques setups, résume la Parisienne. Il y a aussi ce coup où je relance avec Q-Q, la BB défend, et je c-bet petit sur K-9-7. Il paye, il check le turn 7, la meilleure pour moi, et je check aussi pour provoquer des bluffs river. Sur un 10, il check, je fais 90 000 dans 100 000, en value. Il paye... Le reste, c'est beaucoup de petits coups sans showdown." Et ce n'est pas la première fois que Cécile Ticherfatine fait parler la poudre à Marrakech, où elle est venue cette fois "sur un coup de tête" : elle a d'ailleurs enregistré l'un de ses premiers résultats en live sur l'édition inaugurale du SISMIX en 2014, où elle avait terminé 49e du Main Event.

Mais Cécile a connu son heure de gloire en février dernier, où elle a réussi coup sur coup les deux meilleurs résultats de sa carrière. Cela s'est passé aux WSOPC Dakar : "J'ai gagné le Main Event pour 65 000 $, et terminé seconde du High Roller derrière Antony Lellouche pour 44 000 $." Une double perf à laquelle elle ne s'attendait pas : "J'avais déjà fait le Monster Stack, j'étais tellement fatiguée que je m'étais dit que je ne ferai pas le Main, que j'ai finalement joué pour faire plaisir aux organisateurs. C'est une super destination, Winamax devrait venir, ce n'est que deux heures d'avion de plus que Marrakech !" Après avoir repris le poker il y a moins d'un an suite à une longue pause dûe notamment au Covid, durant laquelle elle a lancé plusieurs business, Cécile semble donc en pleine forme pour reprendre le fil de sa carrière de joueuse : "J'ai commencé à 22 ans, j'en ai 35 aujourd'hui. En fait, je suis principalement une joueuse de cash-game. Et je n'ai fait que du poker pendant 5 ans." Visiblement, Cécile a en tout cas gardé les bons réflexes...

Vous avez fait durer le plaisir

CLIQUEZ ICI POUR LE CHIP-COUNT OFFICIEL DU DAY 1B Au terme d'une longue phase de bulle, 103 joueurs supplémentaires rejoignent le Day 2 Main Event 5 500 dirhams (Fin du Day 1B)

Soirée Marocaine
La stratégie attentiste des joueurs du Day 1B nous aura fait passer à côté de la soirée marocaine organisée au bord de la piscine

Cette fois, aucun scénario à dormir debout n’est venu précipiter la fin de la journée. Là où le bubble boy du Day 1A détenait 25 blindes et 32, les joueurs du Day 1B ont pratiqué un jeu de bulle plus conforme aux normes en vigueur. Deux niveaux et demie ont été joués en plus par rapport à hier : on a terminé à 5 000 / 10 000. La bonne nouvelle, pour les joueurs les plus shorts qualifiés en ce vendredi soir, c’est qu’ils vont presque doubler leur profondeur au début du Day 2 : ils reprendront la partie là où le Day 1A s’était arrêté, c’est-à-dire au milieu du round 3 000 / 6 000 (cela pourrait même être avant, si la bulle du Day 1C ou 1D saute encore plus tôt, mais le scénario est improbable).

Avant la dernière main de la journée, on a assisté à deux double-ups de type « moustache » de joueurs très short : une paire de 2 qui tient tout juste face à un 10 et un 6, et les As d’Antoine Goutard qui survolent sans problème un 9 et un 6. Peu après une heure du matin, la délivrance est arrivée à l’abri des regards, pour ainsi dire : cela s’est passé sur le plateau télé, tout au fond du Es Saadi resorts… et non dans la salle principale où la vaste majorité des couvreurs, filmeurs et autres photographes faisaient le pied de grue depuis minuit !

Zakaria Htati
Heureusement pour nous, Caroline Darcourt s'astreint depuis des mois à un régime physique draconien : 10 kilomètres de course chaque matin (no joke). C'est donc sans difficulté que notre photographe a sprinté pour assister à l'élimination de Zakaria Htati (photo), à tapis "blind" (forcé, donc) avec 69 face au K6 de Christian "Alpachinois" Ly. Après l'apparition d'un K sur le turn, la messe du Day 1B était dite : 103 joueurs supplémentaires entraient dans l'argent, et dans le Day 2.

30 ans après, un Marseillais au sommet

Jérémy Palvini
Avec 1 130 000 jetons, c'est donc le joueur phocéen Jérémy Palvini qui termine en tête de ce jour 1B. Son stack lui permet également de dominer le classement consolidé des joueurs déjà qualifiés pour le jour 2.

"Après mon échec hier au jour 1A, j'ai vécu un début de journée similaire aujourd'hui", commence Jérémy.

"J'ai longtemps vivoté sur les premiers niveaux et me suis retrouvé avec 40 000 au niveau de blinds 1 000 / 2 000. Et puis j'ai eu un bon rush. Quand ma table a cassé je me suis retrouvé à la table d'Ugo Faggioli, juste à sa droite. C'est un ami mais je lui ai pris un énorme coup. Il a été assez aggro avec moi, trop sûrement. On se retrouve en bataille de blinds et je colle sa relance préflop à 25 000 avec paire de 4. Quand le flop vient, je vois Dame-Dame-4. On n'a pas souffert. Je check, il pousse 15 000, que je raise à 36 000. Il décide de coller. La turn est un Roi. Je check et il envoie 35 000 que je me contente de payer. Le coup est fou. La rivière vient et c'est un Valet. Je check à nouveau et il envoie 50 000. Je lui reviens dessus à 122 000 . Il annonce tapis pour 170 000 avec 6 et 7 off. Il a tenté un bluff de fou mais au mauvais moment..."

C'est ce coup qui fait décoller le tapis de Jérémy, qu'on n'arrêtera plus désormais. Palvini poursuit : "Ensuite, je gagne trois flips sur les trois que je joue et je monte à 800 000 et puis après je grind sereinement."

Et à l'approche de la bulle, Jérémy a mis une pression maximale à sa table, relançant tous les coups et rencontrant peu de résistance. C'est sûr, il connaît le métier. Il passe la barre du million et entasse les jetons coup après coup. Avec deux petits tapis à sa table, il n'a qu'un joueur à éviter, disposant d'un stack d'environ 800 000 jetons. "Je ne regardais même pas les cartes. J'attaquais cher à chaque fois, à 3X."

Et la suite du programme ? "Ce soir, je vais sortir au Theatro, profiter de l'ambiance et de la fête. Demain, je suis off, je vais pouvoir me reposer au bord de la piscine. Et si je vais en TF,tu peux me croire, j'ai le maillot de Dimitri Payet dans la valise, il n'aura pas fait le voyage pour rien !"

Le jour de l'anniversaire des 30 ans de la victoire de l'OM en Ligue des Champions, il était écrit qu'un Marseillais allait réaliser une grande journée.

Le Top 10

Christian Ly

Rang Nom Prénom Chips
1 Palvini Jeremy 1 130 000
2 Le Baron Sébastien 960 000
3 Benhadou Issam 890 500
4 Godard Raphaël 854 000
5 Ly Christian 825 000 (photo)
6 Hakim Muhammed 792 500
7 Lemonnier Thierry 749 000
8 Mamouni Mohamed 700 000
9 Cozon Alexis 649 500
10 Brugalle Julien 638 000

Day 1B : le chip-count complet

Lebaron a crevé l'écran

Sébastien Lebaron
En deuxième position au classement, avec 960 000 unités : Sébastien Lebaron. Très actif sur le circuit mid-stakes français depuis cinq ans (dernière grosse perf en date : une 4e place à 50K€ au Club Circus, cela remonte à novembre), Lebaron a construit son gros stack au vu et au su de tous : en table télé. Notre Mehdi Chaoui en a fait les frais, se faisant craquer les As face à un double tirage ventral rentrant sur le turn. Mais Lebaron n'a pas éliminé que des Team Pro d'aujourd'hui : il s'est aussi occupé de ceux du passé. "J'ai 3-bet plusieurs fois de suite, et puis la quatrième fois, Adrien Guyon m'envoie tout : il a Roi-Dame, j'ai As-Dame. C'était le plus gros pot de ma journée, il avait genre 150 000. À part ça, je n'ai pas vraiment eu de grosses mains, ni gagné de gros coups." Lebaron a joué le Main Event deux fois hier, puis deux fois aujourd'hui : la quatrième bullet fut la bonne !

Vous l'avez lu ici en premier

Parham Ahoor
On dirait que la rédac a eu le nez creux aujourd'hui : bon nombre des joueurs que nous avons choisi de mettre en avant dans le reportage se sont qualifiés. Pêle-mêle, on citera Raphaël Godard (854 000), Alexis Cozon (649 500), Parham Ahoor (602 000 - photo), Benoît de Poker à Lille (540 000), Cécile Ticherfatine (450 000), Said El Yousfi (398 500), Patrick Afonso (280 000), Bruno Soutavong (156 000), Frédéric Delval (117 000), Sylvain le qualifié Campus League (88 000)...
Baron Ben Bragi
...mais aussi le vainqueur du Wanted KO Quentin Larique (538 000), Paul alias LaPatouille (480 000), le Baron Ben Bragi (296 000, photo), Maxime Parys (236 500), le WIP VinzHS (187 500), Audrey Verlhomme (119 500)...
Denis
C'était moins une pour Denis : au moment où la bulle a éclaté, le Belge était à deux mains d'être à tapis forcé avec ses 11 500 !

Marrakech talonne Bratislava

Soirée marocaine
On va y arriver ou pas ? Du côté de Winamax, on prie !

Les comptes sont désormais assez simples à réaliser. Le record d'affluence mondial pour un tournoi 6-max est à l'heure actuelle détenu par le Winamax Poker Open de Bratislava (octobre 2022), avec 2 221 entrées comptabilisées. À l'issue des jours 1A et 1B, le dernier WPO avait réuni 1 058 entrées, soit 22 de plus que cette nouvelle édition du SISMIX à Marrakech. Toute la question est donc de savoir si les jours 1C et 1D seront capables d'attirer 1 186 nouvelles entrées : dans ce cas, additionnées aux 1 036 entrées déjà réalisées, le record slovaque serait battu et Marrakech deviendrait la nouvelle référence d'affluence des festivals Winamax. Verdict attendu samedi, avec un premier élément de réponse dès midi sur le jour 1C !

Benjo & Ragnar

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