À l’ancienne
Main Event - 500 € (Day 1E)
Dans le monde du poker français, il y a des choses qui ne changent pas avec les années. Comme par exemple un
Steven Moreau pointant aux alentours du stack de départ sur un tournoi live, alors que le partie a débuté depuis près de huit heures.
"Comme d'hab", confirme Gloub.
"Je n'ai pas joué de coups de ouf. J'ai une table bizarre, même si le niveau est décent."Ce qui a changé pour Gloub en revanche, c'est qu'il a rangé la vie de joueur pro de côté depuis un moment maintenant, lui qui avait débuté à la fin des années 2000. Aujourd'hui, le Francilien, qui vient d'emménager à Fresnes, s'est reconverti en journaliste/commentateur : "En gros, je suis le rédacteur en chef du site Futsal Zone. J'ai toujours voulu commenter dans le sport, explique Gloub, qui avait également officié dans ce rôle sur quelques festivals poker. "Le futsal n'en est qu'à ses débuts en France, c'est un travail de longue haleine pour le développer. On bosse aussi avec la Fédé, même si cela ne nous a pas servi récemment... Il n'y a pas encore de clubs pros, excepté Lyon qui s'est lancé, et Ajaccio. Il y a un gros travail de communication à faire, ça me rappelle le poker : les joueurs n'ont pas encore les réflexes, sur les réseaux sociaux par exemple." D'ailleurs, Steven donne rendez-vous sur sa chaîne pour un match de l'équipe de France mardi à Laval, qui se jouera devant 3 500 spectateurs (une grosse affluence visiblement pour un match de futsal) et sera diffusé sur Futsal Zone.
Mais Gloub n'a pas totalement arrêté de jouer aux cartes pour autant, même s'il dispose de moins de temps qu'avant pour s'y adonner, vu qu'il est père de famille et bosse les week-ends : "Je fais un petit tournoi live par-ci par-là, mais c'est difficile pour moi de jouer longtemps. Je fais aussi un peu de cash-game en PLO. Je kiffe toujours jouer, même si parfois je m'ennuie et que j'ai l'impression de perdre mon temps. Bon, là, l'event est cool, il y a du monde. Cinq ans sans WiPT, ça passe vite !" Gloub a d'ailleurs eu l'occasion de retrouver quelques vieilles connaissances...
... comme par exemple
Nazim Guillaud, un sacré grinder de l'époque des débuts du poker en .fr, bien connu sous le pseudo de "nAAzim". Le Lillois confie qu'il n'a pas joué un tournoi live depuis dix ans, même si sa fiche Hendon Mob mentionne quelques petits résultats à Lille, Namur et Bruxelles, alors qu'il a réussi plusieurs jolis deep runs sur le circuit européen dans ses meilleures années.
"Ce sont des pots qui m'ont chauffé à venir ici", explique Nazim. Des amis comme
Alban Juen, qui a tenté sa chance lors des premiers Days 1 sans succès.
"Le but était de gagner un ticket pour les accompagner, ce que j'ai réussi à faire sur un Expresso 20 €." Car les tournois, ce n'est plus trop le gagne-pain de Nazim, qui a bifurqué vers le cash-game il y a plusieurs années :
"Je joue sur Winamax, sur les tables de NL200 et plus. Je joue aussi les Series." Dans ce Day 1E, Nazim doit d'ailleurs croiser le fer avec
Michel Leibgorin, qui en terme d'ancienneté, ne doit rien à personne : il gagnait déjà des tournois live au milieu des années 90, encaissant ses gains en Francs. Double finaliste WSOP, Michel a amassé plus d'1,6 millions de dollars de gains en tournois live, pour deux gains à six chiffres encaissés à Cannes et à Vegas, et pas moins de 26 victoires ! Et la Grande Finale WiPT, Michel connait bien : il avait terminé 18e de la dernière édition en 2018 !
Durant ce Day 1E, on a également vu Steven Moreau discuter avec
Léo Willefert. Un joueur qui ne passait pas inaperçu aux tables, casque vissé sur les oreilles et proposant un jeu réputé agressif. On le repère toujours aussi facilement aujourd'hui, avec sa longue barbe rousse, et son casque, toujours. Actuellement, il est Directeur des Opérations chez La Brigade, l'entreprise de street food créé par l'ancien Team Pro W Tristan Clémençon. Sa meilleure perf reste une finale sur un DSO en 2014... Neuf ans après, Léo peut-il faire encore mieux sur ce WiPT ?
Enfin, nous avons pu discuter avec l'une des joueuses les plus expérimentées du field : la toujours souriante
Elsa Bargiarelli, visage incountournable des cercles de jeux parisiens durant de nombreuses années. Après avoir pas mal voyagé, cette spécialiste du cash-game live nous confie jouer un peu moins ses derniers temps, même si on peut encore l'apercevoir dans les clubs de jeux de la capitale : il faut dire qu'elle est devenue maman, et qu'elle exerçe d'autres activités, officiant notamment en tant que coach et sculptrice. Dans ce tournoi, elle confie avoir réussi
"un bon démarrage", avec un tapis de 140 000.
"J'aurai pu grimper à 300 000, mais j'ai perdu un flip avec As-Roi contre 10-10. "Il a fait tapis pour 55 000 sur 1 500/3 000", déplore la joueuse.
"Avec deux Dix, c'était un peu léger..." En tout cas, c'est sympa de te revoir en tournois, Elsa !
À sa table,
Julien Sitbon semble enfin monter un gros stack après plusieurs tentatives dans ce Main Event : il possédait pas loin de 250 000 jetons à 18h30.