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Winamax Poker Open Bratislava-Main Event - 1C

Ça dépend, ça dépasse

Record ou pas, ce vendredi va tester les limites du Banco Casino de Bratislava Main Event 500 € (Coup d'envoi du Day 1C)

Day 1C Bratislava
Y aura-t-il de la place pour tout le monde ? Avec plus de 1 000 inscriptions combinées mercredi et jeudi, les deux premières journées de départ du Main Event ont démontré à la fois votre enthousiasme toujours renouvelé pour nos évènements (merci !), ainsi que la capacité des organisateurs à soutenir des charges d'une ampleur encore plus importante que prévu (bravo !).

En ce vendredi, jour où fermera officiellement le bureau des inscriptions, deux questions se posent. Celle qui ouvre cet article (vous pouvez compter sur nous pour repousser les murs du Banco Casino autant qu'il est humainement possible afin que personne ne soit laissé sur le carreau !) et une autre qui intéressera les lecteurs du Guinness Book et le service presse de Winamax : le record du monde pour un tournoi de poker live en 6-max va-t-il tomber aujourd'hui ?

En mai, le Winamax Poker Open de Madrid avait établi un nouveau record dans cette catégorie, enregistrant 2 182 inscriptions… avant d'aussitôt tomber à Las Vegas, lorsque l'Event 14 des World Series of Poker, un 6-max à 1 500 $ l'entrée, avait attiré 2 392 inscriptions.

Sortons les calculettes :

Le « record WPO » tombera si l’on dépasse les 1 125 inscrits aujourd’hui sur les Day 1C et 1D.
Le record mondial tombera si l’on dépasse les 1 335 inscrits.

Avec déjà plus de 550 joueurs assis dès le coup d'envoi du Day 1C, j'ai envie d'affirmer que le record WPO tombera sans aucun problème aujourd'hui. Pour le record mondial, cela reste à voir… Dans tous les cas, on souhaite bon courage à tout le personnel organisateur pour survivre à ce qui s'annonce comme une journée full house, assurément le point culminant de leur semaine de boulot.

Day 1C : vendredi à midi (niveaux de 30 minutes)
Day 1D Turbo : vendredi à 19 heures (niveaux de 15 minutes)
Day 2 : samedi à midi
Day 3 puis table finale : dimanche à12h30

On le rappelle une dernière fois : les places payées sont programmées dès la fin de chaque Day 1, c’est une première sur nos évènements live ! L’ITM concernera 17 % des participants, et se produira aux alentours du Level 20 ou 21. Les retardataires ont jusqu’à la fin du niveau 13 pour s’assoir (mais débutent tout de même avec un stack complet de 50 000). Quant aux malchanceux qui subiront une élimination trop rapide, ils peuvent retenter leur chance une fois par Day 1.

La structure du Day 1C

Structure
50 000 jetons au départ, et au moins 20 niveaux de 30 minutes agencés tels que suit :



































































































































LEVEL SB BB BB ANTE
1 100 200 200
2 100 300 300
3 200 400 400
4 200 500 500
5 300 600 600
6 300 700 700
7 400 800 800
8 500 1000 1000
9 600 1200 1200
10 700 1400 1400
11 800 1600 1600
12 1000 2000 2000
13 1200 2500 2500
14 1500 3000 3000
15 1500 3500 3500
16 2000 4000 4000
17 2000 5000 5000
18 3000 6000 6000
19 3000 7000 7000
20 4000 8000 8000

Banlieues chaudes

Main Event 500 € (Day 1A)

Solène
Si Paris comporte son lot de clubs de poker associatifs, ainsi que les clubs de jeux officiels, la banlieue possède aussi sa part de franchises dynamiques, installées depuis longtemps dans le paysage du poker francilien. La preuve avec deux clubs dont nous allons vous parler maintenant, à commencer par le Versailles Texas Hold'em : "Il n'y a qu'une trentaine de membres, mais cela fait 15 ans que le club existe et est partenaire de Winamax !" confirme Solène, la trésorière de l'entité yvelinoise, fondée en 2008, depuis sept ans. On est trois ou quatre membres du club présents à Bratislava." L'occasion de faire un petit coucou à Bruce, un ex-collègue reporter poker, membre du club et qui a pris le train en marche, arrivant en Slovaquie ce vendredi pour tenter le sat High-roller et quelques tournois. Solène, quant à elle, dispute son premier WPO : le reste du temps, elle joue aussi un peu online sur Winamax, en MTT à 1 et 2 € principalement, sous le pseudo Batgirl742. Un alias que vous connaissez peut-être déjà si vous suivez la Winamax Campus League : sous les couleurs de l'ISTY de Saint-Quentin-en-Yvelines, la joueuse avait atteint les huitièmes de finale de l'édition 2020, ce qui lui a valu de remporter un ticket à 500 € pour un event live Winamax. "Cela fait deux ans que j'attend de pouvoir jouer", explique Solène, qui ne va pas être déçue pour son baptème du feu sur un tournoi à un tel buy-in : elle est assise à la droite d'Hugues Mazerolle, l'un des degens en chef du field et qui en est au moins à sa troisième bullet dans ce Main Event, lui qui a pour rappel terminé 3e du dernier WPO Madrid. Et apparement, elle a déjà commencé à lui prendre quelques pions pour construire son château de jetons...

Robin
Lors du festival madrilène justement, on vous avait déjà parlé du club de La Garenne Poker, autre grosse machine banlieusarde : c'est l'occasion de retrouver Robin, qui avait deep run le Main Event espagnol (222e pour 1 050 €) et retente donc sa chance à Bratislava : "J'avais un ticket pour ma première bullet hier, gagné au club. Mais pour mon re-entry, j'ai buy-in directement. Je vais tenter d'atteindre le Day 3 cette fois !" De son propre aveu, Robin est le seul membre du club à avoir effectué le double voyage Madrid-Bratislava, même s'il est ici accompagné d'autres membres de sa team. "D'ailleurs, l'un d'eux, Julien, est déjà qualifié pour le Day 2 alors qu'il joue son premier tournoi live", détaille Robin. Depuis Madrid, ce dernier confie jouer quelques tournois au Club Montmartre ainsi qu'au club Pierre Charron. Et à Bratislava, il a déjà fini 12e du Commando KO en début de festival... On lui souhaite autant de réussite sur le Main Event !

Un vrai Tripot !

Main Event 500 € (Day 1C)

Bourd 78
Il n'y a pas qu'en Ile-de-France qu'on se la croustille : Lyon, la troisième ville française, est également très active sur la scène du poker associatif hexagonal. Et l'un de ses clubs phares, le Tripot Hold'em Club, est visiblement là pour se faire entendre à Bratislava, à l'image de Julien, qui officie comme secrétaire du club depuis plusieurs années. "Je suis plutôt là pour l'ambiance que pour le poker, confirme celui qui sévit sous le pseudo Bourd 78, et a tout de même gagné son ticket à 500 € pour ce tournoi, même s'il son pedigree ne le prédestine pas forcément à jouer des tournois de ce buy-in : "Ça fait quinze ans que je joue, et quinze ans que je fais de la NL2... Je n'ai pas gravi les étapes."

Pour en revenir à son assoc', le Tripot Hold'em Club, on a affaire à un club créé en 2007, qu'on retrouve régulièrement aux avants-postes sur la Ligue des Clubs Winamax, et fort d'une soixantaine de membres actifs. "Il y en a même qui s'inscrivent, règlent la cotisation et qu'on ne voit pratiquement pas de l'année, explique Julien. Ce sont juste des amoureux du Tripot, qui font vivre le club. On partage des locaux à Lyon avec une association de boulistes." Et parmi les joueurs de poker, une petite vingtaine a fait le déplacement à Bratislava, Julien se retrouvant par exemple dans une coloc de six joueurs à l'hôtel Tatra, où loge également une grande partie du staff Winamax. Une chose est sûre, il va kiffer son tournoi, tout comme son pote Christophe, assis juste derrière lui à la table d'à côté.

Celui dont le blaze Montey D Christ est inscrit sur son hoodie a également remporté son ticket à 500 au Tripot : "J'en ai aussi gagné un au PAL" (comprenez le club de Pokeralyon, l'autre gros club de la ville), précise t-il. Je devais aller à Madrid, mais c'est ma première fois sur un Main Event Winamax. Sinon, je fais quelques tournois quotidiens dans la région, et je grinde les Series." Avec Christophe, nous avons affaire à un vieux de la vieille, qui a découvert le poker avec le WPT et Patrick ■■■■■ : "Ça fait 20 ans que je joue, confirme t-il. J'ai fait 10 ans de cash-game dans les casinos à Lyon, car à l'époque il n'y avait que ça. Je jouais à l'Omaha, mais je ne comprenais pas pourquoi je ne gagnais pas le coup alors que j'avais trois As en main !" "Méfie-toi, c'est un trolleur professionnel", nous prévient Julien... En tout cas, Christophe confie qu'il joue des tournois désormais, et qu'il est également là pour s'amuser : "Si je perds tant mieux, mais sinon on aura bien rigolé. Il y a une bonne ambiance, et les bières sont bonnes !" À la vôtre, les gars.

Loca, loca, loca

Main Event 500 € (Day 1C)

Guyon
Adrien Guyon, donc. L'ex-Team Pro Winamax, grand habitué de nos WPO, est très bien parti sur cette édition slovaque : après cinq niveaux, il était déjà assis derrière un tapis de 175 000 jetons ! Il faut dire qu'il hésite pas à jouer de gros coups, qu'il soit armé ou non. D'ailleurs, tout a commencé par un gros bluff : "Avec A5, je me suis retrouvé à payer deux barrels sur un tableau Q946, et j'ai fait tapis sur la river quand mon adversaire a checké. Il a foldé..."

Ensuite, "Shakkkiraa" s'est appliqué à valoriser au mieux ses bonnes mains, usant pour cela d'une petite touche de talk bien senti, histoire de pousser ses adversaires à prendre les décisions qui l'arrangent. "Il y a une main contre un joueur avec un petit historique, avec qui j'avais aussi joué un énorme coup une heure avant. On se retrouve à nouveau dans une main, et pour rigoler je lui dit de profiter de ce coup, car cela pourrait bien être son dernier." Comme on dit, la suite appartient à l'histoire : "Il relance en SB, je call en BB avec 8-6. Le flop vient Q-7-5, il fait 1 200, je fait 4 000, et je lui refais la même remarque. Il paye, et le turn est un 4, pas la pire carte. Il check, je mise quasiment le pot, soit 8 500, et il tank-call. La river est un J, il lui reste 30 000 et je le mets à tapis. Je lui dit alors, toujours pour rire, que s'il paye et saute, je lui stake une petite partie de son re-entry sur le Day 1D Turbo. Il finit par payer avec K-7 !" Et voilà comment pousser un joueur à engager son tapis avec 4e paire quand on détient les nuts...

Un peu plus tard, nous voyons Adrien suivre une relance, puis un 3-bet hors de position, pour se retrouver en heads-up sur un tableau 4K8, sur lequel Shakkkiraa va check-call 5 000. Le Poitevin tapote encore la table sur le turn 6, et son opposant mise 10 000, avec environ 30 000 derrière. Une nouvelle fois, c'est tapis demandé chez Adrien. "Est-ce que je gamble ou pas ?" s'interroge son adversaire, qui finit par opter pour un oui avec 109. Évidemment, Shakiraaa retourne 4-4 pour brelan, et reste devant après une river A. De quoi espérer battre sa meilleure perf sur un WPO, une 6e place à Dublin en 2018 ? En tout cas, c'est bien parti...

They can’t dodge bullets baby

Main Event 500 € (Day 1C)

Therme
Huit : c'est le nombre maximum d'entrées possible par joueur sur ce Main Event, soit deux par jour sur les quatre Day 1 au programme. Et on constate que tout monde ne peut pas éviter les balles comme Phil Hellmuth : certains ont déjà dû remettre plusieurs fois la main au portefeuille. Il faut dire que nous en sommes déjà à la troisième journée de départ, ce qui a donné l'occasion à quelques joueurs, principalement des pros, de tenter leur chance à plusieurs reprises pour monter un gros tapis, à l'opposé par exemple d'un Davidi Kitai qui s'est qualifié pour le Day 2 dès son premier essai jeudi. Certains ne font pas trop les fiers au moment d'annoncer les chiffres, mais ils ont au moins le mérite de faire gonfler le prizepool. On dit donc merci à "Hayguss" (5e entrée aujourd'hui), Hugues Mazerolle (3 au minimum), Jonathan Therme (4e bullet, ci-dessus), Nicolas Burtin (3e, ci-dessous), Stéphane Verdier (2e) Samuel Anclevic (2e), Joao Vieira et Mustapha Kanit (au moins 2) Nabil de Pokeralille (2e) ou encore Adrien Guyon (2e, on vous en reparle très vite). Grâce à eux, 830 inscriptions sont déjà enregistrées dans ce Day 1C : le record d'entrées du WPO pourrait bien tomber...

Burtin

Faire chauffer les neurones

Main Event 500 € (Day 1C)

Peyrous
"Il dit 5,4,3,0 et après PAF, pastèque !" Ça ne vous dit rien ? Alors rematez-vous un coup La Cité de la Peur, ce qui vous permettra de mieux comprendre le pseudo de René Peyrous, alias "Paf Pasteque" sur Winamax donc. Le membre du club Dijon Poker est prêt à dégainer dans ce Day 1C, fort de deux buy-ins gagnés sur les championnats de son club. "J'avais un pack d'avance depuis le confinement, et j'ai profité de la dernière pause pour vérifier si je pouvais bien l'utiliser", explique René, qui est tombé sous la barre des 20 000 jetons. "De toute façon, je ne suis pas du genre à lâcher mes jetons, et je ne suis jamais en tilt", prévient le Bourguignon.

Ancien président de son club dans les années 2010, René nous raconte qu'il joue depuis presque 20 ans, qu'il a commencé à grinder dans les casinos de Lyon et Santenay, et qu'il se refait progressivement une santé pour jouer aux cartes sereinement suite à un accident neurologique : "Il y a plusieurs années, je pouvais jouer plusieurs tables à la fois. Aujourd'hui, je ne peux pas jouer plus de deux tables, mais il y a le live. J'ai essayé de faire des sessions en augmentant progressivement le temps de jeu. J'ai fait un tournoi sur trois jours il y a quelques mois pour voir si j'étais physiquement apte à tenir 36 heures en quelques jours. Ma démarche en jouant ce WPO est un peu de montrer aux gens que je ne suis pas crâmé, et qu'il est possible de se remettre après ce genre d'accidents. Alors, je suis content qu'on en parle. Je suis un homme du vivant."

René se refait donc aussi une caisse sur les tournois de son club - dont le président, "Dawed", est également in sur ce Day 1C -, qui compte aujourd'hui une bonne cinquantaine de membres. "Il y a toujours de l'engouement", confirme René. Créé en 2006, Dijon Poker, seul gros club de la région, a compté jusqu'à 100 membres à son apogée. "On a fait par exemple un tournoi à 400 joueurs, sur quatre jours, en 2014." Et certains sont restés fidèles : "Il y a un gars qui est là depuis le tout premier tournoi, Antoine. Il avait 18 ans à l'époque..." Et pendant ce temps-là, à Bratislava...

Le Suresnois volant

Main Event 500 € (Day 1C)

C'était une grande première. Au terme de la dernière édition en date de la Winamax Campus League, achevée en décembre dernier, le vainqueur repartait avec un Pack Or. "Mais qu'est-ce qu'un Pack Or ?," vous entends-je demander depuis chez vous. Il s'agit d'un panier garni exceptionnel rassemblant un ensemble de vêtement tirés de l'une de nos nouvelles collections (1 sweat, 1 tee-shirt et 1 casquette), 5 paris gratuits d'une valeur de 10 € chacun, un ticket Main Event Winamax.fr à 125 €, un siège Winamax Live à 500 € à utiliser durant l'année lors du festival de son choix... et un ticket à 1 000 $ pour jouer un tournoi des WSOP assorti d'une enveloppe de 2 000 € pour les divers frais de transport et d'hébergement. Exceptionnel, on vous a dit.

Xavier DavyJones92

Et l'heureux gagnant de ce Pack Or, il est avec nous aujourd'hui et répond au prénom de Xavier (photo). Et comme pour toute belle histoire qui se respecte, celle de cet étudiant à la SKEMA Business School - une école de commerce située à Suresnes, le long de la Seine, pile en face de l'Hippodrome de Longchamp - a bien failli ne jamais démarrer. "Sur les premiers Stades 1, je me suis fait éclater, avoue DavyJones92 - pseudo qui nous donne par ailleurs immédiatement envie de ré-ré-réécouter ce thème composé par Hans Zimmer pour le deuxième volet de la franchise Pirates des Caraïbes. Et le soir du dernier tournoi, je l'avais complètement oublié. Je me suis pointé en late reg et j'ai chatté. !" Ne lui restait plus qu'à bien négocier une série de quatre heads-up, dont une finale rondement menée, pour s'offrir son premier voyage à Vegas.

"J'y suis allé une semaine, j'ai retrouvé là-bas un ami qui connait bien la ville, c'était super. J'ai adoré l'ambiance générale de la ville, j'y retournerai c'est sûr. Côté poker en revanche, ça ne s'est pas super bien passé, j'ai joué le Mini Main Event et je me suis fait sortir par un pro, Benny Glaser, qui venait de signer la meilleure perf' de sa carrière quelques jours plus tôt [4e du Poker Players Championship, NDLR]. Je ne savais pas qui c'était, je l'ai pris pour un récréa alors que pas du tout ! En tout cas l'orga Winamax était au top."

Malheureusement pour lui, il ne rencontre pour l'instant pas beaucoup plus de réussite sur son premier Main Event estampillé W rouge. "J'ai perdu 40 000 contre le monsieur au siège 6 sur le coup avant la pause. Mais je suis surtout un joueur de cash game. Je joue en NL25 en ce moment parce que je suis en stage et que je n'ai pas beaucoup de temps à y consacrer, mais je suis monté jusqu'en NL50, avec quelques shots en NL100." Comme beaucoup de joueurs de la nouvelle génération, Xavier met en tout cas toutes les chances de son côté pour progresser. "On a un channel Discord avec un groupe d'amis du poker. Ça va du récréatif comme moi au pro, il y a une super ambiance. L'un d'eux m'a invité dans la villa qu'il a loué au nord de Bratislava." Les conditions sont optimales, maintenant, après ce faux départ, on lui souhaite de voir le scénario de la Campus League se répéter.

Deux Expresso, presto !

Main Event 500 € (Day 1C)

Enenkel
Réserver un billet d'avion, ça ne prend que quelques minutes. Un peu comme gagner un Expresso WPO, par exemple. Et quand on commence en remportant un ticket à 500 € pour un Main Event, on est plutôt content de passer un peu plus de temps à trouver un vol... Demandez donc à Thomas Enenkel par exemple, qui détient son sésame depuis 2019. Travaillant dans la communication au Centre National du Cinéma, il n'a pas pu se rendre à Dublin ni à Madrid, qui tombait peu avant le Festival de Cannes. Il a donc finalement décidé de venir à Bratislava, où il joue son premier gros tournoi live payant, après une première expérience lors du WiPT à la Grande Halle de la Villette en 2015. "Pourtant, j'habite juste en face du Club Montmartre !" avoue ce joueur qui explique s'adonner au poker par période : "Je jouais régulièrement au milieu des années 2010, mais maintenant je peux jouer tous les soirs pendant deux mois, et arrêter pendant six mois ensuite. En tout cas, c'est très cool de jouer ce premier live." Thomas, qui a pris le temps de visiter Vienne jeudi sur la route de Bratislava, va donc tenter de transformer son ticket de 500 € en argent sonnant et trébuchant. "J'avais vraiment pour but de me qualifier quand j'ai joué ces Expresso à 6 €, je les jouais juste pour ça", affirme t-il. Pour l'instant, les dieux du poker sont avec lui : mal embarqué avec deux Rois contre deux As à tapis préflop à la table de Dorian Hem, il a trouvé un Roi au flop pour remonter au tapis de départ.

Orcel
50 000 jetons, c'est plus ou moins le stack de Sébastien Orcel quand nous arrivons à sa table. Lui aussi a banqué un ticket à 500 € sur un Expresso WPO, et lui aussi attendait depuis longtemps de pouvoir en profiter : "C'était ma dernière chance, j'avais déjà refusé à deux reprises sur d'autres étapes." Seb, qui tient une boulangerie-épicerie-bazar-FDJ dans un gros camping à Argelès, a ainsi pu profiter de la fin de la saison estivale pour s'offrir quelques vacances, et est venu à Bratislava avec son frère, qui ne joue pas au poker. En revanche, avec Seb, nous avons affaire à un joueur expérimenté, lui qui a notamment déjà joué la Grande Finale du Winamax Poker Tour après s'être qualifié pour 10 € online et tape le carton depuis 20 ans. "D'ailleurs, je trouve que le niveau a vachement augmenté avec le temps, je le vois sur ce tournoi. Et on perd les bonnes habitudes en ne jouant pas beaucoup, il faut que je reprenne confiance." Mais même s'il confesse ne pas avoir trop le temps de jouer, "entre le boulot et les enfants", celui qui habite à Bourgoin en est tout de même à cinq séjours à Vegas, le dernier en avril. "À cette période, ce n'est pas le même budget que les WSOP ! J'ai fait un road trip aux USA, et on a donc terminé par dix jours à Las Vegas. Mais je ne joue pas trop dans ma région, je préfère garder mes sous et m'éclater." En espérant monter autant de jetons en automne qu'il débite de baguettes durant l'été...

Joindre l’utile à l’agréable

Main Event 500 € (Day 1C)

S'il existait encore un poste de douanes à l'entrée en Slovaquie, à la question "Vous êtes ici pour loisirs ou travail ?", Fabien Richard aurait pu répondre : "Les deux !" Journaliste poker depuis une grosse dizaine d'années, un temps rédacteur en chef du site web de LivePoker et ayant travaillé pour plusieurs instances de notre jeu favori dont le King's Casino de Rozvadov, il loue désormais ses services à l'association One Drop fondée par le milliardaire philanthrope Guy Laliberté, en tant que conseiller poker.

Fabien Richard

"Je dois rencontrer plusieurs personnes qui sont ici sur ce festival. On n'arrive pas à se voir ailleurs, alors je profite du fait qu'ils soient tous regroupés au même endroit. Je veux discuter notamment avec le responsable des tournois du Casino Banco et Thomas Gimie," qui en plus d'être notre tournament director en chef cette semaine, est également le co-fondateur du tout nouveau Fivebet Festival - pour lequel vous pouvez d'ailleurs vous qualifier tous les jeudis soir chez nous. Les deux hommes ont déjà collaboré récemment, dans le cadre du premier festival One Drop organisé en France, qui a eu lieu fin août à l'Impérial d'Annecy.

Bref, comme toujours avec Fabien, les projets ne manquent pas, même si les plus pressants ont pour cadre ce Day 1C. Problème, ils viennent sous nos yeux de prendre un petit peu de plomb dans l'aile. Tout en discutant, l'air de rien, il complète ainsi sa petite blinde puis paie nonchalamment deux barrels à 1 600 et 6 800 sur un flop A72 et un turn 4. Changement de braquet à l'apparition d'un K river : Fabien est le premier à faire feu, sous la forme d'une mise à 5 100. Pas de quoi effrayer son voisin, un certain Davor Bojovic, qui le relance à 16 000. Le Français entre alors dans un tank de presque cinq minutes, avant de se faire timer par le siège 1. Il faut l'arrivée à table d'un superviseur et l'annonce d'un décompte de 30 secondes pour que Fabien se décide à call et se voir montrer 74, pour deux paires bien rentabilisées. Dépité, notre héros malheureux retourne un K8 passé tout près du rêve. On ne lui souhaite pas, mais Fabien va peut-être pouvoir avancer l'heure de sa prochaine réunion...

Passer (enfin) à la caisse

Main Event 500 € (Day 1C)

Sylvain
Lui a déjà connu l'ivresse de la victoire sur un event Winamax : c'était lors du dernier Winamax Club Trophy, sur l'un des Main Events, ce qui lui avait permis de gagner un package live Platinum d'une valeur de 1 100 €. Et nul doute que Sylvain Viallard aimerait bien remettre ça sur un festival W, avec une récompense en argent réel cette fois.

Car en terme de freerolls et de poker associatif, le moins que l'on puisse dire est que le membre du Vesoul Poker Club a déjà fait ses preuves : outre le Trophy donc, le Riolais (nom des habitants de sa ville, Rioz - prononcez Rio -) a déjà remporté la finale du CNIC en 2016, et le All Star Game de la Ligue des Clubs en 2019. "Cela m'a aussi permis de gagner un package live, explique "loursdoubs". J'avais déjà tout réservé pour aller à Lloret de Mar avant le Covid, mais ça n'a pas pu se faire. Je ne joue ce genre de tournois que quand je gagne des packages. Si je pouvais me le permettre, je ferai plus de live. Là, à Bratislava, ça donne envie de tout jouer... J'aime bien jouer avec des gens que je ne connais pas, qui ne connaissent donc pas mon jeu, pas comme au club. Sur Internet ? J'ai déjà gagné des tournois, mais je joue juste pour m'amuser."

Et vu son bon ratio de résultat par rapport à son volume de jeu, il y a certainement un potentiel inexploité, même si Sylvain avoue que la technique n'est pas son point fort : "Je n'ai pas de notions de poker très élevées. Moi, mon truc, c'est le mental, c'est ce qui me sauve toujours. En finale du Trophy, j'étais arrivé avec moins de trois blindes en TF. C'était une magnifique compétition." Avec un tapis dans la moyenne peu avant de partir en dinner-break, Sylvain n'a pas encore besoin de sortir la panoplie du shortstack ninja. Mais nul doute qu'il ne lâchera rien pour accrocher une première place payée en argent sonnant et trébuchant...

Sophie se marre

Main Event 500 € (Day 1C)

Sophie Petrides

Si vous avez regardé ne serait-ce que l'une de nos émissions poker ces dernières années, vous avez forcément vu passer son pseudo dans le chat. Vous avez peut-être même déjà discuté avec elle. En revanche, vous ne connaissiez sans doute pas son visage. Laissez-nous donc vous "présenter" Sophie Petrides, alias FunnySophie. "C'est elle, la vraie," plaisante-t-elle, en nous accueillant à sa table avec un grand sourire. Alors comment en arrive-t-on à devenir modératrice streaming pour Winamax ? "C'est la faute de Yoh_Viral, démarre-t-elle. C'est chez lui que j'ai commencé il y a quelques années, avec Walfie. [notre autre modérateur en chef, qui officie en ce moment même sur notre chaîne Twitch, NDLR] Je suis ensuite passé chez PMU et enfin Winamax au moment du lancement du Stream Gang il y a bientôt trois ans."

Une expertise peu commune du monde du streaming poker qui l'a même fait passer un temps devant les caméras. "C'était dans la foulée de ma finale sur le High Five des Winamax Series, où je venais de prendre 32 000 € après un deal à six. Laurent Dumont du Club Poker m'a contacté pour me demander si je voulais streamer sur leur chaîne. J'ai fait ça tous les dimanches jusqu'à l'été dernier," avec comme point d'orgue une finale sur La Fièvre. "Ce n'est pas rien, c'est vraiment un exercice particulier : il faut jouer, animer et surtout savoir quoi dire. Cela ne sert à rien de parler si c'est juste pour combler."

Sophie Petrides

Aujourd'hui rangée des webcams - du moins pour l'instant - Sophie n'en fait pas moins tourner sa vie autour du poker. "Je suis croupière au Club Montmartre. J'avais arrêté un an pour faire de l'immobilier et puis le Covid est arrivé. Je me suis donc remise à dealer, pas forcément de gaieté de cœur. Et là je songe à changer. Actuellement, je travaille la nuit de 20 heures à 6 heures du matin, et quand je ne bosse pas, je joue !" Dans le milieu depuis une dizaine d'années, Sophie se considère encore en pleine progression. "J'ai commencé en 2012, après quatre ans de fisherie, tu connais. Ma vraie chance ça a été de faire La Maison du Bluff en 2016, en même temps que Romain Lewis. Je savais très bien que je n'avais pas le niveau, il y avait énormément de termes que je ne connaissais pas, mais je l'ai fait pour progresser... et soutenir Romain ! J'avais vraiment envie de le voir gagner."

Une aventure qui lui a permis, de ses propres mots, d'atteindre "le Stade 2. Et si je bag ce soir, je considèrerai que je suis passée au Stade 3. Je compte encore mes tournois live sur les doigts d'une main. Mais comme je suis croupière, ça ne se voit pas trop !" Pour preuve, il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour nous offrir un compte exact de son stack, légèrement en dessous des 100 000 jetons, soit au niveau de la moyenne. "J'ai juste eu un setup défavorable avec deux Rois contre deux As, mais mon adversaire n'avait pas beaucoup de jetons." Au lendemain d'une première tentative infructueuse, Sophie se sent aujourd'hui "très sereine. Hier, j'ai fini en semi-tilt parce qu'on a joué à quatre pendant presque 1h30 avec une full big blind ante au lieu d'une demi. C'est mon job, j'aurais dû le savoir. Mais maintenant ça va, je suis très contente d'être là." Et nous de t'avoir ici !

Un staff qui tient les cartes

Main Event 500 € (Day 1C)

Des W rouges. Des W rouges partout. Bien sûr, il y a ceux qui vous connaissez déjà. Les Davidi, Romain, Guillaume, Mustapha, Pierre et autres Alexane. Mais n'oublions pas non plus les petites mains de votre room de poker préférée. Comment le pourrait-on d'ailleurs ? Impossible de faire un pas dans le Crowne Plaza de Bratislava sans ne serait-ce qu'apercevoir au loin l'un des bombers bleus offerts à leur arrivée aux quelque 200 salariés invités à passer la semaine dans la capitale slovaque. Pour travailler, en partie, dans des bureaux délocalisés dans le centre de convention du Tatra Hotel. Pour profiter des animations mises en place expressément pour eux et taper le carton, surtout.

Fabien

Et s'il en est un qui tient particulièrement bien les cartes chez nous, c'est Fabien. "J'étais un gros joueur de MTT online avant d'entrer chez Winamax il y trois ans et des brouettes, raconte-t-il. Je jouais un peu tout : j'ai deal le Grand Tournament et fait plusieurs finales sur le Main Event. C'était mon préféré. En live, j'avais joué la Grande Finale du Winamax Poker Tour à l'époque, mais c'est mon premier festival Winamax en dehors de France. J'adore ce format, les petits buy-ins avec énormément de joueurs, c'est la foire."

Une foire à laquelle il a indirectement contribué. Le Wina_Fabien avec qui vous échangez peut-être régulièrement si vous faites partie de l'une de nos nombreuses associations partenaires, c'est lui ! Amis des clubs, n'hésitez donc pas à lui offrir un verre si vous le croisez au bar ou... à une table de cash game, auxquelles vous pourrez le retrouver jusqu'aux premières lueurs du jour. "J'étais off hier, j'ai joué jusqu'à 8 heures du matin. Autant te dire que là je suis un peu fatigué." Heureusement pour lui - si l'on peut dire - avec un tapis de 40 000 jetons aux blindes 1 500 / 3 500, les décisions qui s'offriront à lui devraient être facile à prendre. "En revanche, Timothée est vraiment bien !"

Timothée
Une histoire d'autant plus belle que Tim a décroché son siège sur ce Main Event en remportant le freeroll géant organisé juste pour le staff Winamax mardi soir. "C'était mon premier tournoi live avec croupiers, glisse-t-il. En plus j'étais tombé à trois blindes à treize left. Pour l'anecdote, j'ai même fait le coup de la veste, je pensais que j'étais couvert ! Bon, j'avais prévu de jouer de toute façon, mais être en freeroll, c'est encore mieux."

Ce qui aurait pu être bien meilleur en revanche, c'est son premier tirage de table. "Je me suis retrouvé avec Mathieu Pontin, Benjamin le fondateur de Spin Elite et un autre reg. Après trois heures de jeu, j'étais tombé à 17 000. Et puis on m'a changé de table, on a commencé à plus me respecter et j'ai aussi touché des boards. J'ai notamment bien value river une flush max contre une quinte." De quoi tutoyer la barre des 300 000 jetons, soit près de trois tapis moyens.

Et sinon Timothée, tu fais quoi chez Winamax ? "Je suis data analyst." Mais encore ? "Je réponds à des demandes venant d'autres services quand ils veulent des données précises sur certains sujets. Par exemple pour évaluer le succès des cotes boostées ou des notifications mobiles. À un niveau plus long terme, je travaille aussi en relation avec les départements sécurité et addiction. Ah et un peu d'intelligence artificielle, si tu veux faire saliver tes lecteurs." On ne vous le cache pas : au vu du nombre de collègues présents sur place, histoire d'assurer l'ambiance autour du plateau télévisé, on ne serait pas contre voir l'un d'eux accéder à la table finale.

BenG

Complétons ce casting avec BenG. De retour dans l'arène ce midi suite à un Day 1B trop bref, notre responsable offre poker se débrouille pour l'instant bien mieux aujourd'hui, avec un tapis dépassant les 200 000 jetons. Et ce, après avoir assuré une bonne partie de la nuit l'approvisionnement en gins & tonic pour ses collègues dans une des nombreuses boîtes situées non loin de l'hôtel. Un homme tout terrain.

Lahire prend les armes

Main Event 500 € (Day 1C)

Alexis Lahire

Bien installé dans le clan des chipleaders à une cinquantaine d'élimination des places payées, je voudrais Alexis Lahire. Assis non loin de la table télévisée, il trône fièrement devant de belles piles de quarante jetons, pour un tapis avoisinant les 800 000. "J'ai bien run, résume l'intéressé avant de compléter. J'ai pris un gros coup avec brelan à un mec contre qui j'avais déjà gagné plusieurs petits pots sans showdown. Sur 10-5-2-9-8, j'ai raise flop et envoyé deux barrels pour le reste de mon tapis. Il a call muck. Sinon j'ai aussi gagné vingt blindes en passant As-Dame contre As-Roi. Et juste avant la pause, j'ai quand même perdu un pot de 100 000 avec deux 10 contre une paire de 5 qui fait brelan river."

Une solide journée pour sa troisième bullet du tournoi, qui pourrait bien amener ce minot de 21 ans vers sa première place payée en live. "Je suis un joueur de cash online, nous explique-t-il, de la NL400 à la NL2000. Je suis pro depuis environ un an et demi. J'habite à Malte mais je vais de temps en temps à Paris ou Londres pour des sessions live," qu'il raconte en stories sur son compte Instagram. "On est plusieurs de la même bande à avoir fait le déplacement. Il y en a deux qui sont déjà au Day 2, dont Clément [Parisot] qui s'est qualifié avec 715 000." Allez, plus que quelques minutes à tenir pour faire encore mieux... et atteindre le million ?

La conclusion s’est fait attendre

CLIQUEZ ICI POUR LE CHIP COUNT COMPLET La dernière bulle éclate après deux heures de grand n'importe quoi et un nombre incalculable de double-ups Du local, du lointain, du joueur de club et du grinder : il y a de tout aux avant-postes Main Event 500 € (Fin du Day 1C)

Bulle
Une journée hors normes ne pouvait se terminer que de façon hors normes. En l'occurrence, une bulle qui a monopolisé l'attention pendant pas loin de deux heures et drainé l'énergie des joueurs, croupiers, superviseurs, journalistes et observateurs de ce Day 1C, qui ne rêvaient pourtant que de filer se coucher, conscients que ce qui les attend demain sera au moins aussi intense. Certains toutefois n'auront pas cette chance, même s'il a fallu du temps avant de connaître leur identité.

Bulle René
Le point culminant de toute cette folie fut sans aucun doute cette main ayant donné lieu à pas moins de cinq tapis payés sur cinq tables différentes. Une poignée de minutes et deux salles parcourues plus tard, tout le monde était encore en place, au grand désarroi de short stacks chaque coup un peu plus nombreux, martyrisés par des chipleaders qui ne prenaient parfois même pas la peine de regarder leurs cartes avant d'envoyer la marmite de goulasch (une variante locale de la couscoussière).

Bulle René
On pense notamment à René (photo), qui a dû trembler dans son hoodie Winamax vintage (selon nos archives, ce modèle n'est plus produit depuis 1972) [Hé oh, on n'est pas si vieux, il date des années 2008-2010, ND Benjo], passant deux fois l'épreuve du all-in forcé depuis les blindes : il trouve d'abord une miraculeuse paire de 10 qui tient contre As-7 avant que son 10-4 ne passe devant As-3 à la faveur d'un tout aussi providentiel 4 river.
Bulle Double Up
Et que dire de cette explosion de joie de ce joueur doublant avec une paire de Rois mise en danger au-delà de la raison par... 9-2 off. Il n'y a qu'à la bulle que les émotions sont à ce point décuplées, quand bien même il ne s'agit que de rester en vie pour signer un min cash.

Alexandre
Un min-cash qui a fini par échapper à Alexandre. Avec 17 000 jetons devant lui de grosse blinde aux blindes 6 000 / 12 000, il s'engage avec un plus que légitime AJ et se fait crucifier par le 96 du chipleader Georgi Abuladze (on vous reparle de lui plus bas). Allez, bagguez-moi tout ça, il est temps d'aller dormir. Mais pas avant de vous avoir présenté ceux qui ont fait des ravages aujourd'hui.

Deux tapis à sept chiffres

Autre fait marquant exclusif à ce Day 1C : il a produit deux millionnaires, chose que n'ont pas réussi à faire les trois autres Day 1.

Georgi Abuladze
Kristin avait déjà sorti le champagne. Littéralement : une bouteille dans les bras, elle attendait que son chip-leader de mari Georgi Abuladze finisse d'emballer ses 1 105 000 jetons après avoir provoqué lui-même la bulle. Originaire d'Estonie, mais présentement basé à Milan, Georgi découvre les évènements Winamax. En dix ans de présence sur le circuit européen, il a eu le temps de disputer une finale sur l'Italian Poker Tour (2015), mais c'est surtout sur des buy-ins similaires à celui du WPO qu'il est le plus à l'aise. "Le champagne, c'est pour elle, pas pour moi ! Enfin, je prendrai un verre, quoi. Demain, il y a du boulot."
Ciklamini
Ils ne sont pas nombreux, mais pour l'instant ils nous font bonne impression. Eux ce sont les joueurs locaux, qui profitent de cette première irruption sur leurs terres du circuit Winamax pour apparaître sur nos radars. Difficile effectivement de passer sans le remarquer à côté du tapis de Patrik Ciklamini, pointé au-delà du million. "J'ai run good, mais j'ai aussi passé de gros bluffs, résume le Bratislavien. J'ai remporté beaucoup de pots à 100 000 et plus, ça va vite." S'il se définit avant tout comme un joueur online, Patoche compte tout de même plus de 300 000 $ de gains live, avec comme meilleure perf' une victoire à 60 000 € sur un High Roller WPTDeepstacks à Deauville. Il fait aussi partie des rares joueurs du field à pouvoir se targuer d'avoir joué une finale WSOP, l'an dernier, sur un Mixed Big Bet à 2 500 $. "J'ai mis deux bullets hier et je ne devais pas forcément rejouer, mais quand j'ai vu l'affluence et le prizepool, j'ai retenté ma chance. Et puis le 6-max en live, c'est tellement bien !" Ne lui reste plus qu'à répandre la bonne parole auprès de ses amis, ce qui ne devrait pas être bien difficile. "La communauté de joueurs de poker slovaque est assez petite, on se connait tous plus ou moins. Dominik Desset, qui s'est qualifié pour le Day 2 avec un bon tapis, fait notamment partie de notre groupe de travail." Nan mais oh, on est chez qui ici ?

Maxime Large
Le Day 1A a eu son Benjamin Gros. Le Day 1C a son Maxime Large. Comptant parmi la centaine de joueurs ayant fait le déplacement depuis la capitale des Gaules, ce pensionnaire du club Poker@Lyon a entendu le retour du dinner break pour s'élever vers les sommets - 981 000 pour être exact. "J'avais 127 000 en revenant de pause, et puis j'ai eu un rush de folie. Ça commence par un bad beat où je 4-bet en bluff As-5 suité et gagne contre une paire de Valets, et puis j'ai gagné deux As contre deux Rois, des mecs ont essayé de me bluffer quand j'avais et on m'a payé avec hauteur As alors que j'avais full. Des bons timings quoi, c'est important au poker." Actuellement doctorant à l'Organisation Mondial de la Santé "sur l'impact des inégalités sociales sur le cancer," ce jeune joueur de même pas 30 ans fait son grand retour sur un festival live Winamax, sept ans après avoir disputé le WPO Dublin. "Je vivais du poker quand j'étais étudiant et dernièrement j'ai pas mal joué en cash game live. Mais je préfère les tournois, c'est plus agréable, il y a plus d'enjeux et on peut se permettre de jouer un peu plus loose." Maxime serait-il donc un joueur... large ? [rires enregistrés]

Romain
Les As contre les Rois contre les Dames. Ayé, nous avons fini de résumer le Day 1C de Romain Semler, 4e au classement final avec 928 000 unités. Nan, allez, on vous en dit un peu plus. "C'était contre Benjamin Hammann", rembobine le prof de maths de Nancy. "Il ouvre à 45 000 avec son tapis de 60 000. Derrière, je fais 45 000 avec mes As. De grosse blinde, un joueur de l'Est fait tapis pour 160 000. J'avais beaucoup 3-bet toute la journée, il n'avait absolument rien d'autre à faire avec ses Dames. Derrière, Benjamin reshove. Il a les Rois ! Je n'ai plus qu'à prier que ça tienne, et ça tient." Le joueur de la French No Limit a donc gagné gros avec les As aujourd'hui... mais aussi contre les As. "Confrontation bouton contre SB pour 17 BB, j'ai As-10 de pique... Je fais couleur !"

Benjamin Hammann
Une valeur sûre pour le Day 2 : Benjamin Hammann qui, après sa victoire sur le Sprint mardi soir, embraye avec un tapis de 720 000 monté durant le Day 1C. Et ce en ayant perdu un pot de 600 000 en cours de journée ! (voir ci-dessus).

Adrien Guyon
Les années passent, mais Adrien Guyon reste bien en place. L’ancien Top Shark connaît nos Main Event par cœur, et inversement. La construction de cette énième deep-run se poursuivra avec 70 blindes.

José Barbero
C’est qu’il commence à prendre goût à nos évènements live, l’ami José Barbero. L’Argentin (qui a longtemps vécu en France) était venu à Madrid sur l’invitation de son pote Mustapha Kanit. Habitué à des tarifs beaucoup plus chers, il n’en poursuit pas moin son tour du circuit Winamax à Bratislava. « Nacho » se qualifie pour le Day 2 avec un stack à la hauteur de sa réputation : 689 000

Timothy Trochu
Au sein du Staff Winamax, un Timothée peut en cacher un autre. Mais avec de petites variations dans l’orthographe. Déja mentionné dans ces colonnes aujourd’hui, le data analyst Timothée Boulet se qualifie haut la main avec 552 000 unités. Thimoty Trochu du support (assurément l’un des joueurs les plus coriaces des tournois du comité d’entreprise) le rejoint avec 262 000. En revanche, c’est depuis le banc de touche que les soutiendront Benjamin Gélin et Fabien Marty, éliminés durant la seconde moitié de la journée.

Peggy
Première place payée sur un tournoi W pour Peggy Gambetti, que les joueurs low-stakes de Namur et Rozvadov connaissent bien. L’amatrice de Charleville-Mézières sera au Day 2 avec 528 000.

Philippe
C’est entre copains que Philippe Pelluault (à droite) a fêté une bulle franchie sans encombres : brillant en PLO à Vegas cet été, le recruteur de footballeurs pros se qualifie avec 348 000.

Teresa Gutierrez
Ils et elles seront aussi au Day 2 : Alban Juen (800 000), Alexis Lahire (429 000), Teresa Gutierrez (151 000 - photo), Christopher Marcadet (146 000), Dorain Hem (124 000), et une ribambelle d'autres joueurs à découvrir dans le chip-count officiel :

Day 1B : le chip-count complet

Day 1C final

Galerie photo

Flegmatic & Benjo