Winamax Poker Open Bratislava 2023-Main Event - 1A

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Attention au départ

Main Event 500 € (Coup d'envoi du Day 1A)

Une fois n'est pas coutume, c'est un shuffle up & deal en catimini que nous a offert le Main Event de ce Winamax Poker Open Bratislava. Une centaine de joueurs affichés sur l'horloge du tournoi, un peu moins assis dans la salle principale du tournoi, certains sans doute occupés "à prendre un dernier café ou une première bière" dixit Matthieu Duran. L'air de rien, le grand manitou de nos événements live a parfaitement résumé la philosophie du WPO : on ne sait jamais très bien où s'arrête la soirée et quand débute la matinée suivante. Un adage qui se matérialisera d'ailleurs dimanche lors du bien nommé tournoi Hangover, pour lequel le bureau des inscriptions sera ouvert... de 4 heures à 6 heures du matin la nuit précédente.

Mais n'allons pas trop vite en besogne. En attendant les raz de marée des Day 1B, et surtout 1D vendredi, les choses sérieuses ont bel et bien commencé. On a d'ailleurs déjà reconnu plusieurs habitués de nos festivals, comme les Top Shark Estelle Cohuet et Maxime Manzone, l'ancien joueur du FC Nantes et international belge Guillaume Gillet, le finaliste du WiPT 2015 David Pêcheur (photo), Léandry 'BigZoowAAp' Ainonkpo, Hugues 'Chotec' Mazerolle ou encore le président de la French No-Limit Damien Lemoine. Comme d'habitude, vous pouvez compter sur nous pour partir à la rencontre des différents profils de ce Main Event, pour vous en offrir un tableau représentatif à défaut d'être exhaustif. Alors gardez cette page dans vos favoris jusqu'à dimanche soir : entre nos articles, les toujours aussi somptueuses et imaginatives photos de Caroline Darcourt, les récaps vidéos déjantés de notre équipe de déglingos et le streaming cards up dont vous avez le programme ci-contre, nous comptons bien vous abreuver de contenu !

Main Event : le programme

Nouveauté de cette édition : l'ajout d'un second Day 1 Turbo le jeudi soir. Pour le reste, on ne change pas une formule qui a fait ses preuves de Dublin à Marrakech, en passant par Madrid et Llloret de Mar.

Day 1A : mercredi à midi (niveaux de 30 minutes) Day 1B : jeudi à midi (niveaux de 30 minutes) Day 1C Turbo : jeudi à 19h (niveaux de 15 minutes) Day 1D : vendredi à midi (niveaux de 30 minutes) Day 1E Turbo : vendredi à 19 heures (niveaux de 15 minutes) Day 2 : samedi à midi (niveaux de 35 minutes) Day 3 et table finale : dimanche à 12h30 (niveaux de 40 minutes)

La structure du Day 1A

Tous les participants démarrent avec un tapis de 50 000. Un re-entry est autorisé sur chaque Day 1, et soyez assuré que ceux qui réussiront l'exploit de re-entry sur chacun des six Day 1 seront célébrés comme il se doit dans ces colonnes.

Chaque Day 1 s'achèvera avec l'entrée dans les places payées, une fois le field réduit à 16,6 % de ses participants.

LEVEL	SB	BB	BB ANTE
1	100	200	200
2	100	300	300
3	200	400	400
4	200	500	500
5	300	600	600
6	300	700	700
7	400	800	800
8	500	1 000	1 000
9	600	1 200	1 200
10	700	1 400	1 400
11	800	1 600	1 600
12	1 000	2 000	2 000
13	1 200	2 500	2 500
14	1 500	3 000	3 000
15	1 500	3 500	3 500
16	2 000	4 000	4 000
17	2 000	5 000	5 000
18	3 000	6 000	6 000
19	3 000	7 000	7 000
20	4 000	8 000	8 000

Main Event : le règlement complet

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Fou du Bingo

Main Event 500 € (Day 1A)

Si vous avez participé à l'un de nos désormais célèbres Bongo Loco, organisés sur chacun de nos festivals live depuis le WPO Madrid 2022 par les cinglés de Kloudbox, vous savez que l'on peut y gagner tout et n'importe quoi. Et plus souvent n'importe quoi, surtout à Marrakech, où Philippe Maurice et sa bande ne se sont pas privés pour arpenter le souk à la recherche de bibelots plus kitchs les uns que les autres. Mais dans le cadre absolument démentiel du Theatro, on pouvait gagner autre chose qu'une paire de babouches ou un porte-clé Winamax. Un siège à 500 € pour le prochain Main Event live Winamax par exemple. Oui, oui. Et le petit veinard reparti avec le gros lot, ce fut David (photo). "Je n'ai même pas gagné avec la grille que l'on m'a donné en arrivant, détaille l'intéressé, assis à sa table dès midi. Mon carton gagnant, je l'ai récupéré d'autres joueurs qui venaient de partir en le laissant là." Dans le jargon, on appelle ça une value, dont David a bien fait de profiter.

Ce cadeau, il le savoure d'autant plus que, s'il est un habitué de nos festivals, il n'avait jusqu'alors jamais joué de Main Event. "Je suis ce qu'on appelle un récréatif professionnel. Je suis allé partout : Dublin, Marrakech, Lloret... Je pense que je n'ai manqué que le premier WPO et le premier SISMIX. Mais je ne jouais que les Side Events à 100/150 €. Le Main Event à 500 €, c'était trop cher pour moi, et je n'ai pas le niveau," précise celui qui a tout de même terminé quatrième du Tornado ici-même l'an passé pour 1 900 €. Ce qui ne l'empêche pas de nourrir de belles ambitions. "Je viens pour gagner ! En tout cas, je vise ma première perf' à cinq chiffres. Mais si ça se passe mal, il n'y aura pas de deuxième bullet. J'irai sans doute jouer quelques Sprints." Histoire de profiter à fond de sa semaine slovaque, lui qui a délaissé sa boutique 1000 et 1 collections à Montluçon, spécialisée dans "les pièces, les billets, les cartes postales... Et dans ce domaine, je suis un professionnel !"

Seul du voyage à Bratislava, il aurait dû partager sa chambre avec Bob Lamar, un Wameur bien connu de nos services. "Il a une bonne excuse, il a trouvé une amoureuse." Espérons que Davidi rencontre lui aussi le bonheur ces prochains jours. Au pire, il pourra toujours se refaire samedi soir... sur le Bongo Loco !

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Sur son petit nuage

Main Event 500 € (Day 1A)

Alors que la barre des 200 entrants vient d'être atteinte sur cette journée d'ouverture, nos jumelles ont repéré depuis la salle de presse un certain Robin Gerard, assis en table 2, non loin du futur plateau streamé. Ce nom ne vous parle pas ? Et si l'on vous dit ChoveKiPeu ? Voilà, maintenant vous comprenez mieux. Le jeudi 14 septembre dernier, Robin est devenu le nouveau héros de la rentrée, en remportant le 3 Million Event des Winamax Series, pour près de 227 000 €. Un exploit phénoménal acquis devant plus de 33 500 joueurs, et en streaming, ponctué par une célébration tout en retenue que l'on ne résiste pas de vous partager à nouveau :

Un peu moins d'une semaine plus tard, cette victoire est-elle digérée ? "Non, toujours pas !, répond du tac au tac Robin. C'est irréel, je n'arrive pas à réaliser. Je suis presque gêné quand les gens viennent me voir pour me féliciter, c'est comme si ce n'était pas moi qui avais fait ça. Je n'avais claqué de perf' à cinq chiffres, alors passer d'un coup à six..." D'autant qu'il est un nouveau venu dans le monde du poker de tournoi. "J'ai fait du cash game online pendant six ans, et j'ai eu envie de voir autre chose. Le MTT, c'est venu en début d'année, avec l'idée de basculer progressivement vers le live. Je me suis fait coacher par Flavien Guénan et rapidement, j'ai signé quelques perfs, avec des meilleurs gains à 7 000/8 000 € sur des petits fields. Rien de cette envergure en tout cas. Là, c'est l'apothéose."

Pourtant, tout ne fut pas idyllique sur ce tournoi au long cours, loin de là. En milieu de Day 2, Robin passe par "une perte de confiance" d'une heure et demie. "J'étais perdu, avoue-t-il. Et c'était d'autant plus difficile en stream." Ce qui ne l'empêche donc pas de gagner sa place pour le Day 3, en deuxième position qui plus est, avec un tapis de 92 blindes. "Mais plusieurs fois, je tombe à dix blindes. En termes d'émotions, j'étais au max'. C'est pour ça que je suis aussi choqué à la fin."

Mais ne comptez pas sur lui pour s'endormir sur ses lauriers. Robin est venu à Bratislava pour transformer l'essai. "Je fonctionne comme ça, je veux continuer à aller de l'avant, prouver que ce n'était pas un one time. Donc non, je ne suis pas là en touriste." Voilà ses futurs adversaires prévenus. Surtout qu'après avoir tâté le terrain lors de la Finale du Winamax Poker Tour puis au SISMIX, et en attendant un éventuel futur Main Event EPT, ChoveKiPeu ne le cache pas, il "prend beaucoup plus de plaisir en live." Confiance, détermination, bankroll illimitée : si ce ne sont pas là les ingrédients d'un Main Event réussi...

[BenjoDiMeo]

Lapeyre y’en a pas deux

Main Event 500 € (Day 1A)

Sébastien Lapeyre est un personnage haut en couleurs. Nous arrivons à sa table au moment où la croupière pose devant lui le triangle jaune avec la mention "All in". Son adversaire paie la quinzaine de blindes demandées par le Basque, et les jeux sont retournés : A3 contre KJ. Si le flop apporte un A dès la première carte, il dévoile également un J avant qu'un K ne s'abatte sur le turn, éjectant prématurément "Fake" de ce Main Event. Avant cela, la dégringolada avait eu lieu sur un coup où il relance une paire d'As en grosse blinde contre une ouverture du joueur UTG. Le flop vient QQ10. Le Biarrot d'origine envoie une mise de continuation d'un tiers pot, et son adversaire paye. Sur le 4 turn, Sébastien ralentit et tapote la feutrine, son adversaire prend l'initiative et mise 9 000 jetons, c'est payé. Rivière : 5. Fake check/call face au shove de son opposant qui retourne une paire de 10 pour un full floppé.

Cette élimination nous permet d'échanger avec un personnage qui nous a ému à travers le documentaire de Tapis_Volant One Time. Depuis La Maison du Bluff et ses aventures dans le poker, Sébastien a fait du chemin : "Il y a un an, j'ai eu un enfant et je me suis reconverti vers le développement web. J'ai suivi une formation d'un an et avec un pote, on développe une appli d'une version exotique du poker." Oubliez le No-Limit Hold'em, ici, on rentre dans un fonctionnement avec un système de points comme au poker chinois. Il s'agit d'un jeu de board extrêmement fun : "C'est Nicolas "Chevre.Miel" Vayssière qui m'a initié lors d'une soirée, au début, nous étions quatre à y jouer, on a terminé à vingt et c'est ce côté fun qui m'a donné envie de développer ce projet".

Venu ici avec une bande de potes du pays basque, son programme est chargé. Outre la fiesta et le poker, d'autres activités externes sont prévues avec notamment une confrontation dantesque contre Juanitoooo demain au padel. Après avoir fait parler l'expérience en gagnant le premier Midnight Déglingo du festival, Sébastien repart au combat en envoyant une deuxième bullet sur ce Main Event.

[BenjoDiMeo]

Un rêve dont il ne se réveille pas

Main Event 500 € (Day 1A)

C'est sur un petit nuage qu'on retrouve Maxime Manzone. Depuis janvier, le vainqueur de la Top Shark Academy tourne sur le circuit, arborant fièrement le W rouge sur sa poitrine : "Je vis un rêve" nous dit-il. Depuis les derniers WSOP sur lesquels il repart avec trois nouvelles lignes Hendon Mob, Maxime a repris le chemin des tables européennes. D'abord sur le circuit EPT avec l'étape Barcelonaise sur laquelle il finira éliminé sur un énorme bad beat (AA vs KK), à quelques encablures de la bulle, sur un pot énorme qui plus est.

« J’ai vraiment eu du mal à m’en remettre, c’est le coup le plus dur que j’ai pris dans ma carrière de joueur pour l’instant ». Cependant, Maxime a de la ressource et il le prouvera quelques jours plus tard lors des Winamax Series de septembre en s’offrant ni plus ni moins qu’un doublé. « C’était incroyable » nous dit-il : « Je n’en avais encore jamais gagné, pendant la Top Shark, j’avais perfé mais je n’en avais encore pas pris un seul. » Voici une chose à laquelle il a remédié de la plus belle des façons.

Arrivé depuis le début sur ce festival, Jokeezy06 nous explique que pour l’instant au niveau poker tout ne se passe pas comme prévu : « J’ai tout blank, dont 4 bullets sur le Collosus… » Il s’interrompt, regardant ses cartes pour jouer un coup. Le joueur en Low Jack a ouvert l’action, Maxime s’empare de quelques pions supplémentaires pour sur-relancer, son adversaire le regarde, souffle et pousse ses cartes direction le croupier. Le joueur du team retourne deux As avant de reprendre la discussion : « En revanche côté festivités, c’est vraiment cool, les lives Wina sont vraiment top. » Sur ce tournoi, Maxime a plutôt pas mal commencé puisqu’il pointe actuellement à 80 000 soit 100 BB.

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Bordeaux All Star

Main Event 500 € (Day 1A)

Ouvrons le bal des qualifiés club sur ce Main Event avec Dylan Patanchon. 54ᵉ ici même l'an dernier, le Bordelais est de retour à Bratislava grâce à l'association des Girondins. "Il y a un tournoi à 2 € tous les lundis, avec un classement général à la fin et 2-3 tickets à aller chercher." Mais plus que cela, Dylan est un membre actif de la Team Arkane, avec laquelle il participe au Championnat de France amateur de poker. "On est un peu le PSG de la compétition," présente-t-il, en égrenant un casting digne d'un Dream Team : Nicolas 'Chevre.Miel.' Vayssières, Jonathan Therme, Saber Harrazi, Ivan Deyra et même Romain Lewis, "même s'il ne peut plus participer depuis qu'il est membre du Team Winamax."

Le principe est simple, avec une série de manches départementales, puis régionales et enfin une finale nationale, qui se tiendra cette année à Vaux-sur-Mer, à côté de Royan. "Il y a seize équipes qualifiées, chacun joue trois Sit&Go dans le week-end, avec un représentant de chaque club par table et bien sûr il faut marquer le plus de points possible." Avec, à la clé, une poignée de packages pour des événements organisés par une certaine room aux chevaux. L'an passé, "le PSG de la compet'" s'était déjà invité en finale avant de passer à côté de son match, ne terminant que 14e. Juste ce qu'il faut pour aiguiser leurs esprits de compétiteurs.

Sur ce Main Event en tout cas, Dylan n'a pas manqué son entrée, avec un tapis plus que doublé, tournant autour des 120 000 jetons. "J'ai pris 50 000 sur une main, attaque-t-il. Sur 500/1 000, UTG min-raise, payé par le hi-jack, par moi au cut-off avec A9 et les blindes." Ils sont donc cinq dans le coup quand vient le flop "8-9-10 avec deux carreaux. Tout le monde check jusqu'au hi-jack, qui lead pour 4 200. Je paie et les trois autres fold. Turn 5. Il check, je fais 12 000 et il shove pour 40 000." En face... 9-7 off sans carreau, lui permettant d'empocher cet énorme pot sans souffrir. Allez Bordeaux !

[BenjoDiMeo]

Un field petit mais costaud

Main Event 500 € (Day 1A)

Inutile de tourner autour du pot : pour le moment, il y a moins de monde que l’an passé. Avec 228 inscriptions observées sur le compteur mural après huit niveaux de jeu, le score (épatant) du Day 1A de l’édition 2022 (427 inscrits) est d’ores et déjà hors d’atteinte, quand bien même, il reste encore cinq niveaux aux retardataires pour rejoindre la fête. On se gardera bien d’analyser ou de tirer des conclusions dès à présent, puisque le programme offre quatre autres possibilités de Day 1 aux joueurs jeudi puis vendredi. Pour l’heure, on se contentera d’apprécier un avantage à cette relative étroitesse du field : autour de tables volontiers plus « reggish » que d’habitude, on reconnaît du monde.

Prenons par exemple la table numéro 44, habitée par trois joueurs ayant chacun à leur manière marqué les esprits lors de récents évènements Winamax. Au siège 1 : Hugues Mazerolle, troisième du WPO Madrid en 2022. À sa gauche : Hayg "Haygus" Badem, quatrième du SISMIX organisé à Lloret de Mar en 2019.

Et au siège 6 : Christophe Beyer, auteur d'un rare exploit en 2023, puisqu'on l'a successivement vu atteindre la 9e place sur le Winamax Poker Tour en mars, puis manquer d'une marche le titre sur le SISMIX de Marrakech en mai.

Jetons en main, tout ce beau monde n'est pas avare de relances et sur-relances. Au niveau de la conversation, c'est Christophe qui se montre le plus actif. Très rare en live, le plus ancien membre du club très fermé des Red Diamond ne quitte sa tanière faite de cash-games online (Omaha à 5 cartes) que pour nos évènements live : c'est peut-être pour cela qu'il s'y montre particulièrement bavard.

Comment ça va, depuis le SISMIX ? « J’ai été voir la concurrence cet été ! J’étais à Barcelone pour l’EPT. Bon, c’est pas les mêmes tarifs que chez Winamax ! 5 € le Coca… Et puis, en cash-game : 250 joueurs en liste d’attente pour jouer en 5/10 €. Pour jouer en Omaha 5 cartes, il fallait être prêt à jouer la table à 25/50 €. Mais même là, il fallait attendre derrière 50 personnes… »

Christophe s’interrompt le temps d’ouvrir UTG à 2 000. C’est payé par Hugues. Mais le joueur en petite blinde, un certain Camille, 3-bet à 6 500. Grimace de Christophe, qui paie tout de même. Hugues s’écarte du coup. Flop J107. Check/check. Turn : un 9. Camille envoie 7 000. Christophe paie sans rechigner. Rivière : un K. Check/check. Vous ne devinerez jamais le showdown : les deux joueurs retournent un brelan… mais la texture très dangereuse du board a empêché que le pot n’escalade trop haut. KK chez Camille, 99 chez Christophe.

Après la pause, ce qui était déjà une table VIP voit arriver une célébrité supplémentaire : Nicolas « Chevre.Miel » Vayssieres. On ne tarde pas à voir Chevre.Miel s’embarquer dans une bataille avec son nouveau voisin. 5 300 misés sur un turn 101096. Christophe se tâte, grogne, renifle, puis abandonne… Négociation habituelle de fin de main : tu montres, je montre ? Ils montrent : un 9 chez Christophe, et… K7 chez Nicolas. « Rhaa, je m’en doutais… Mais si je te paie turn, je dois te payer rivière ! »

Profitez-bien de cette table de la mort : elle ne va pas tarder à casser. Bon, au pire, on devrait facilement en trouver une autre…

[BenjoDiMeo]

Jean-Michel Pilasses

Main Event 500€ (Day 1A)

Des piles bleues de jetons de 5 000 qui se montent rapidement, ça attire l'œil et forcément ça nous donne envie d'engager la discussion. L'auteur de cette montée en puissance s'appelle Jean-Michel Louvet, il nous explique que ce WPO Bratislava est son premier live à l'étranger : "Mais j'ai déjà fait le Winamax Poker Tour et la Grande Finale à l'époque où elle se jouait au cercle Clichy Montmartre". Eh oui, ce temps-là nous ramène loin, mais il nous rappelle nombreux souvenirs... "Je joue beaucoup en club, d'ailleurs, je me suis qualifié via le Club Poker 95 à Cergy Pontoise." Tiens, tiens, ce nom de club nous dit quelque chose : bien sûr, ce sont eux qui ont ramené à la maison le Winamax Club Trophy en 2022. "Je suis venu avec ma femme. On est descendu de l'avion, j'ai rapidement posé mes affaires à l'hôtel et je suis vite venu m'inscrire." Bien lui en a pris, car 'Tricheur13x' (son pseudo chez nous) pointe actuellement au-dessus des 200 000 jetons sur un niveau 700/1400.

Avant de laisser ce très sympathique quinquagénaire, nous le voyons rentrer dans un coup payant une ouverture du bouton depuis la small blind, la grosse blinde s'invite également. Le flop amène 107J, les joueurs en blind checkent avant de voir le bouton poursuivre son agression pour 3000 jetons. C'est uniquement payé par Jean-Michel. Turn A, les deux joueurs décident d'annoncer parole. La croupière révèle pour dernière carte un 8. Quatre piques au tableau, ça a de quoi faire freiner des quatre fers les protagonistes du coup. Le parisien dévoile Roi-10 dépareillés, sans pique, et son rival JJ : malgré un brelan, il se trouvait dans une situation compliquée rivière. S'il perd quelques jetons sur ce coup, le stack que Jean-Michel possède le place actuellement très haut dans le classement provisoire.

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Le pseudo qui tue

Main Event 500 € (Day 1A)

Son visage nous disait quelque chose. Et pour cause. Il nous était apparu lors de l'édition 2022 de la Top Shark Academy. Mais ce n'est pas pour sa prestation au sein de la TSA que Valentin – c'est son prénom – a marqué les esprits. Éliminé au vote dès la Semaine 1 par le futur vainqueur _Winda, malgré une première place sur l'épreuve théorique, il devait en partie sa place au sein de l'Academy grâce à ses performances en MTT, sous le pseudo Nitn3lav. Deux titres Winamax Series, une pastille KO Battles, le Prime Time, le Battle Royale, l'XTASE, l'XTREM et on en passe : le Savoyard avait cartonné en 2021. Mais le meilleur restait à venir. Entre janvier et septembre 2022, il ajoute quatre logos WSeries à son impressionnant palmarès, signant un doublé lors de l'édition d'avril, avant de parachever son œuvre sur un 6-max Championship pour plus de 31 000 €. N'en jetez plus. Et depuis ?

"J'ai changé de pseudo ensuite, histoire de passer un peu incognito," nous explique-t-il. Une stratégie qui s'est avérée... perdante, le Savoyard d'origine échouant à concrétiser par un septième titre, malgré une deuxième place en janvier. "Je vais revenir à l'ancien dès que je pourrai, avoue-t-il dans un grand sourire, on dirait que c'est lui qui faisait peur !" Une réussite aux tables online qui ne s'est pas encore concrétisé en live, où Valentin ne s'aventure que très peu. "J'étais venu ici l'an dernier et j'ai joué la Finale du Winamax Poker Tour, mais c'est beaucoup moins mon truc. Et j'ai un travail à côté," précise ce technicien en recherche et développement dans le secteur médical, du côté de Grenoble.

Pour l'heure, Nitn3lav semble pas mal se chauffer avec son nouveau voisin de gauche, le Bordelais Dylan Patanchon dont nous vous parlions un peu plus tôt. Nous avons notamment assisté à une belle séquence de relances et surrelances en batailles de blindes, s'achevant par un 4-bet shove de Valentin, pour récupérer 12 000 jetons. "Ce n'est que le début, tempère ce dernier. S'il faut mettre d'autres bullets, je le ferai. L'an dernier, j'en avais envoyé cinq... sans passer le Day 1 !" "Tu ne veux pas me faire directement un virement ?," enchaîne Dylan. La guéguerre entre ces deux-là ne fait que commencer.

[BenjoDiMeo]

Mon papa à moi est un gambler

Main Event 500 € (Day 1A)

Durant les pauses, Pierre Calamusa délaisse volontiers les récits de hand histories pour débattre des mérites respectifs des marques de poussette disponibles sur le marché, ou de lancer les paris sur la date à laquelle sa vie va basculer à tout jamais. "C'est pour fin novembre", nous dit le futur papa, qui a laissé Delphine à la maison le temps de cette escapade slovaque. Mais, tout distrait soit-il par l'heureux évènement à venir, LeVietF0u parvient tout de même à se construire un tapis enviable en ce Day 1A. Peu avant 19 heures, on le croisait même installé derrière un stack multiplié par six. Assez pour le placer parmi les chip-leaders.

« Tu veux un coup marrant ? J’en ai un. Blindes 400/800, je relance à 1 800 au cutoff, avec 74. Payé par la grosse blinde, le pot fait 5 000. Flop J45. Check, je mets 3 500, payé. Turn : 4. Check encore, je mets 10 000, et là tapis direct pour 50 000. Je paie, la BB a J3, tout de même, il joue pas mal de cartes. Rivière 3, il fait trois paires. »

Outre cette confrontation spectaculaire, Pierre a réussi à gagner un all-in préflop avec KQ contre AK, pour un pot de 100 000. La chatte du futur daron.

[BenjoDiMeo]

On air

Main Event 500 € (Day 1A)

Depuis 19h15, vous pouvez retrouver en streaming sur les chaines Youtube ou Twitch de Winamax la table TV de ce Main Event, avec les cartes dévoilées – et ce sera comme ça jusqu'à vendredi. Aux commentaires, vous aurez le plaisir d'entendre la paire Juanitoooo / Flavien Guénan. Parmi le casting qui ouvrira le bal, il y aura notamment la membre du Team Winamax Estelle Cohuet et Vincent des Inachevés (photo). Souvenez-vous : l'an dernier, ce dernier terminait 11ᵉ du WPO Bratislava.

"J'ai pas mal travaillé le jeu depuis l'année dernière. J'ai pu comprendre pas mal de chose via la masterclass Kill Tilt." Quand on lui demande s'il a le temps de jouer, il nous répond : "Je n'ai pas trop le temps pour faire d'autres événements live, en revanche, on se retrouve régulièrement avec Romain et un autre ami pour faire une session MTT tous ensemble. Sur ce festival, j'ai déjà eu pas mal le temps de jouer pour me dérouiller," mentionnant ses deux bullets envoyées sur le Colossus. "Sur le Main, le début a été catastrophique, je suis rapidement tombé à 18 000 jetons avant de remonter avec deux As contre As-Roi. Par la suite, j'ai réussi à monter jusqu'à 95 000 et là, je me maintiens autour de 75 000." Avant de s'installer sur le plateau de la table TV, il nous dit "J'ai un ami un peu superstitieux qui m'a dit 'Bratislava c'est TA ville' alors maintenant, j'y crois. J'espère retrouver les mêmes sensations que l'an passé."

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Le nord à l’est

Main Event 500 € (Day 1A)

Parmi les places fortes du poker français, nous avons déjà visité Bordeaux et Grenoble. Alors, en attendant Toulouse, place à Lille ! Lors du dernier niveau autorisant les (ré)inscriptions tardives, et alors que le compteur de joueurs restants vient de passer sous la barre des cent joueurs, nous sommes partis à la rencontre de l'un des représentants du club historique de la capitale des Flandres, Cédric de Poker à Lille (photo). "Je suis à l'association depuis 2009, raconte-t-il, qualifié ici via un championnat online. J'avais joué la Finale du Winamax Poker Tour il y a longtemps et un autre WPO aussi."

Tombé à un peu moins de quinze blindes, il s'est donné de l'air sous nos yeux, en doublant avec une paire de 10 contre As-7. De quoi espérer une deuxième place payée en deux tournois, après avoir atteint l'argent sur le Colossus. "Je fais aussi des petits tournois par-ci par-là, ajoute celui qui franchit parfois la frontière pour aller jouer à Namur ou Lessines, tout en jouant les petites limites chez nous.

Cédric fait partie d'un contingent lillois musclé et motivé. "On est venus à dix, on a loué à un Airbnb à côté. On est arrivés lundi pour la plupart, d'autres nous ont rejoints mardi." Et pas question de rentrer à la maison avant la fin du festival ! "La majorité va jouer le Main Event, mais certains sont aussi là pour faire pas mal de cash game," comme son compère Sidoine, assis quelques tables plus loin. Si avec ça, un Lillois ne nous claque pas une perf' avant la fin de la semaine !

[Flegmatic_]

Pitch 15. a faim de jetons

Main Event 500 € (Day 1A)

Alors que moins de trente éliminations nous séparent des 41 places payées (et donc de la fin de cette première journée), on observe désormais deux camps bien distincts sur ce Main Event. Du côté, ceux qui commencent à se crisper, espérant dans un premier temps atteindre le dinner break ; de l'autre, ceux qui veulent profiter de ce climat un peu plus tendu pour continuer à dérouler et faire grossir leur capital. Avec un tapis de presque 300 000 jetons, pour une moyenne tournant autour des 170 000, Léo Colin appartient clairement à la seconde catégorie. "Ça se passe bien, j'ai floppé ce qu'il fallait," sourit-il, visiblement à l'aise pour son troisième festival live Winamax, après Bratislava, déjà, l'an passé, et la Finale du Winamax Poker Tour en mars.

C'est qu'avec Colin, nous avons affaire à un pur grinder, du genre ambitieux. "J'étais contrôleur de gestion, précise le Rennais, mais ça ne me plaisait pas alors j'ai arrêté." Plutôt que de poursuivre dans cette voie, il a décidé d'ouvrir une nouvelle page de sa vie, poussé sans doute par une série de belles perfs réalisées cet été. Sous le pseudo Pitch 15., il a remporté le Battle Royale et le Gladiator et terminé deux fois runner-up du Prime Time. "Je vais rejoindre le Team ATM le 1er octobre. Je joue ABI 35, mais l'idée c'est de monter de limites. Je veux mieux apprivoiser le live aussi. Avec la gestion des émotions, ce n'est pas du tout le même jeu. C'est d'ailleurs pour ça que je me suis inscrit à des cours d'improvisation théâtrale. Je commence la semaine prochaine."

Comme pour beaucoup de joueurs de sa génération, le déclic s'est produit en 2020. "Je jouais en mode récréatif, et j'ai fini par me rendre compte que je perdais pas mal de temps et d'argent. Alors c'est devenu : soit je m'y mets sérieusement, soit j'arrête." Vous avez compris la suite. "La masterclass de Kill Tilt m'a beaucoup aidé, notamment au niveau du mental." Et si le premier chapitre de sa nouvelle histoire s'écrivait ici, à Bratislava ?

[BenjoDiMeo]

C’est un peu long, jeune homme

Après une interminable période "main par main", on connaît les 41 premiers qualifiés pour le Day 2... ... ainsi que le premier bubble-boy ! Main Event 500 € (Fin du Day 1A)

La bulle du premier des six "Flights" du Main Event m'a quelque peu rappelé ce dernier invité à la fin d'une soirée à la maison. Vous savez, cet ultime soûlard que l'on n'arrive pas à décoller du canapé, celui qui réclame encore un verre malgré nos tentatives de moins en moins subtiles de lui faire comprendre que cette fois ça y est, la fête est finie, il est plus que temps d'aller pioncer. Vous l'avez compris : la période de "main par main" du Day 1A s'est étirée beaucoup plus longtemps que ce qui était raisonnable. La faute à des short stacks ne trouvant rien de mieux que de doubler, doubler et doubler, encore et encore. Ne vous méprenez pas : à chaque fois, j'étais ravi pour eux, rien n'est plus délicieux que de voir l'espoir rejaillir dans le regard d'un joueur qui se désespérait une minute plus tôt. Mais chaque As-Roi qui tenait contre As-5 grignotait un peu plus sur le capital sommeil de la rédac.

C'est donc avec les remerciements chaleureux de toute l'équipe que nous rendons hommage à Dany Albert : sur le coup de minuit, après une bonne heure au ralenti, l'Espagnol s'est retrouvé à tapis préflop avec une paire de Valets, face aux As de Victor Hoogstoel. Préflop, le fondateur du circuit Spanish Poker Tour sentait déjà le roussi : après l'apparition d'un As au flop, il était carbonisé.

C'est un Red Diamond qui termine chip leader parmi les 41 qualifiés du Day 1A. Venu des contrées baltiques, le Lituanien Dominykas Ruskys empaquète 856 000 jetons : 17 fois le tapis de départ, rien à dire c'est propre. Sa journée s'est passée à de montagnes russes, comme souvent dans ce jeu. Dominykas perd la moitié de son stack très rapidement avant de changer de table : là, le run s'inverse. Le coup qui propulse ce pro des Expresso se déroule en milieu de journée. En milieu de position, il découvre 88 et ouvre, c'est 3-bet par le bouton. Sur un board A74 le héros du jour check call une première mise d'1/3 pot, une autre sur 3, et voit son adversaire pousser son tapis sur un 5 rivière. "C'est une situation délicate parce qu'on est tous les deux très profonds par rapport au moment du tournoi, je sais que je dois call parce que sa line ne fait pas de sens, mais on a toujours peur de se tromper dans ce genre de situation." Au final, il suivra son intuition et verra son adversaire montrer un pur bluff, le faisant monter au sommet du classement dont il ne redescendra pas.

Tom Niveaud est quant à lui est un régulier de nos tournois live. Croupier de profession actuellement en voie de reconversion (il distribuait encore les cartes sur le SISMIX il y a peu !), Tom a vécu une journée idéale. "Je suis tombé sur des tables extrêmement agressives aujourd'hui, c'était génial, ça envoyait des 3-bet dans tous les sens. J'ai beaucoup joué en sous-marin contre eux afin de les laisser miser quand j'avais du jeu. Sinon, j'ai aussi fait carré de 5 contre AA sur un flop 556 qui m'a fait monter énorme. À la bulle je n'avais plus qu'à appuyer un peu. J'ai loupé le pot pour passer le million... mais je ne vais pas me plaindre." Il finit le Day 1A avec un stack de 822 000.

Un sacré phénomène que le joueur installé en troisième position en fin de Day 1A. De Nicolas Casal, on ne sait encore rien, si ce n'est un style très agressif qui lui a permis de grimper à 700 000 en fin de journée, et des sujets de conversation qui tapent majoritairement en dessous de la ceinture. Masturbation, prostitution, circoncision, éjaculations : autant de thèmes sur lesquels il n'a cessé d'interroger ses adversaires (à un volume sonore permettant à toute la salle de l'entendre)... tout en leur prenant leurs jetons. Un candidat idéal pour une table TV en début de Day 2 ? Pour cela il faudrait que notre programme soit diffusé après trois heures du matin.

En quatrième position au classement, avec 635 000 jetons, une silhouette qui détonne au milieu des jeunes grinders de Winamax : celle de Michel Colombero. Lorsqu'on lui demande ce qu'il fait dans la vie, il rigole. "Je suis à la retraite, j'ai 74 ans !" Dans une autre vie, le joueur de Manosque était cuisinier. "Au cours de ma carrière j'ai tenu sept restaurants, deux boîtes de nuit, et un bar à cocktails !" Un sacré palmarès dans l'industrie des services. Et au poker ? "J'ai pas mal joué il y a longtemps, j'ai connu l'époque du Partouche Poker Tour à Cannes. Puis j'ai levé le pied. Cela fait un an que je m'y suis remis un peu, je suis retourné à San Remo cette année." Ce sont ses amis du Club Manosque, une asso comptant une soixantaine de membres, qui l'ont motivé à tester le WPO Bratislava. Mais attention : Michel n'est pas un nouveau venu en ce qui concerne nos festivals. "Celui que j'aimais bien, c'était à Dublin. Quelle ville, quand même ! Qu'est-ce qu'on s'amuse. Là-bas je me suis souvent dit 'Je regrette d'avoir mon âge.''" Cette semaine à Bratislava, Michel ne fait pas son âge, ayant ITM le Colossus avant de terminer 40ᵉ du Battle Royale (23 ITM seulement) puis de bien se lancer dans le Main Event. Sa recette ? C'est son voisin de table qui nous la dévoile en rigolant : "Des relances x6 à toutes les mains, et nous on overfold !"

Journée sans soucis pour le futur papa Pierre Calamusa, dont les derniers gros pots ont été gagnés en table TV. On ne le reverra pas sur le Main Event avant samedi : son Day 2 débutera avec un confortahble matelas de 630 000.

En sixième place, un Abel Pruchon vétu aux couleurs de l'Ajax d'Amsterdam. Déjà croisé au SISMIX et sur la précédente édition, on devrait avoir l'occasion de reparler lui, avec son capital de 513 000.

Moins de 24 heures après sa deuxième place sur le Sprint face à son pote Théo Rebour, Victor Hoogstoel valide sa qualif' pour le Day 2 dès le premier Flight, et de la plus belle des manières : short-stack durant les dernières heures, il se refait une santé et met fin au Day 1 en se chargeant lui-même de la bulle. Il reviendra samedi avec un tapis de 243 0000, environ 30 blindes.

Le team pro Winamax place un deuxième poulain au day 2 en la personne de Maxime Manzone (210 000). Celui-ci a dû se débattre à la bulle, devant pousser son tapis pour doubler avec As-Roi face au As-Valet de son adversaire.

Ça passe directement pour le membre du Stream Gang Léandry "BigZooWap" Ainonkpo, qui reviendra avec un stack le plaçant en milieu de peloton.

Avec un modeste capital de 177 000 (acquis en survivant un all-in préflop à la bulle), la Lituanienne Diana Devliene peut se vanter d'être la première joueuse qualifiée pour le Day 2.

Eux aussi n'auront pas besoin de re-entry sur les Day 1B, 1C, 1D voire 1E : Clément Bonnant (photo - 463 000), Léo Colin (383 000), Dylan Patanchon (322 000), Samy Dubonnet (306 000), Paul Patouillart (135 000) et Cédric Herwegh de Poker à Lille (52 000).

Day 1A : le Top 10

Nom	Jetons
Dominykas RUSKYS	856 000
Tom NIVEAUD	822 000
Nicolas CASAL	700 000
Michel COLOMBERO	635 000
Pierre CALAMUSA	630 000
Abel PRUCHON	513 000
Clément BONNANT	463 000
Aliosha STAES	419 000
Sasa KALAC	415 000
Dario BERISA	390 000

Day 1A : le chip-count complet

Dans le wagon des éliminés, on compte notamment Mika Attias (photo) Estelle Cohuet, Valentin "Nitn3lav", Hugues Mazerolle, Christophe Beyer, Mika Attias, Nicolas Vayssieres, Haygus, ou encore Robin "ChoveKiPeut". Cependant, rien n'est perdu puisqu'il reste quatre Day 1 sur lesquels il est possible de re-entry 1 fois sur chacun d'entre eux.

Il est temps pour nous de conclure cette journée. De notre salle de presse nous entendons encore les cris d'animaux provenant des tables du Midnight Déglingo et autant vous dire que c'est bougrement attirant. On vous retrouve demain dès midi pour le Day 1B du Main Event... mais pas que : en effet vous saurez comment s'est conclu le Colossus, le Battle Royale, le Heads Up sur tablettes, le... enfin, plein de trucs, quoi.

Benjo & Phil Anthropik

[BenjoDiMeo]

Million Euro Baby

Un vainqueur Expresso à 1 000 000 gagne € premier titre Winamax en live Sprint Wednesday 100 €

À l'heure du café matinal, en se penchant sur les vainqueurs de la veille, nous voyons un nom poper dans la fiche de résultats du Sprint Wednesday : Jose Quintas. Le patronyme nous rappelait vaguement quelque chose... Il ne fallut pas enquêter longtemps avant de nous rendre compte du pédigrée du gaillard : 1,2 million d'euros collectés en live, un Expresso 1 Million décroché en 2020, ce Portugais de 35 ans ne rigole pas… enfin, sur les tables, car à côté ce personnage très sympathique est un tout autre personnage. Retour sur un parcours hors-normes.

"J'ai découvert le poker il y a quinze ans maintenant lors d'un home game festif. Vu que j'ai toujours été passionné par les mathématiques et le milieu informatique, je me suis penché davantage sur ce jeu. J'ai alors découvert qu'on pouvait jouer en ligne, grâce au site Pokerstrategy. Rapidement, j'ai été happé par la profondeur qu'offrait cette discipline. Compétitif de nature, je faisais du sport à un bon niveau en body board et en volley-ball. Allier ainsi la compétition, la stratégie, le calcule et l'informatique : c'était l'alchimie parfaite. J'ai découvert ensuite une communauté de joueur de poker portugais : PokerPT. Je commence par des Sit&Go sans vraiment mettre beaucoup d'argent. Mais en étant sérieux et motivé, je me retrouve souvent en haut du leaderboard de ma communauté, ce qui me donne accès à des tickets ou des packages."

Avec ce genre de débuts tonitruant, la suite semble inéluctable. « Forcément, je me lance dans le grind et rapidement, j’ai la chance de gagner un tournoi live au Portugal, pour 65 000€. » Par la suite, le Lusitanien déménage à Prague et se lance sur le circuit live : PCA aux Bahamas, EPT, UKIPT… tout y passe. Puis la vie de famille l’amène à changer de format, car les horaires des MTT ne conviennent plus à son mode de vie. Il décide alors de migrer vers le format Short Track (nos tables de CG avec très peu de profondeur). Quelques mois plus tard, José évolue vers les Expressos avec lesquels il trouve son rythme de croisière.

Lorsque les Nitros débarquent, c’est la révélation : "J’ai senti un filon et j’en ai parlé à des amis en leurs disant « les gars, il faut qu’on se mette sur ce format maintenant ! ». C’est ainsi que nait le projet Nitrology : un crew de grinders qui étudie le jeu pour éclater le game. Leur calcul est simple : avec un volume conséquent le gros multiplicateur devrait tomber sous deux ans. Une année et demie plus tard, c’est effectivement les sept chiffres qui apparaissent sur la table au fond doré. « Au-delà de la satisfaction de gagner une telle somme, c’est surtout celle d’avoir prouvé que notre concept marchait. » Aujourd’hui, le groupe Nitrology compte vingt-quatre joueurs dont l’énorme majorité est portugaise.

Mais si ce joueur semble extrêmement sérieux dans sa manière d’aborder son travail, il reste quelqu’un qui aime profiter de la vie : « J’avoue être super satisfait d’avoir pris ce titre. Gagner un trophée, peu importe le prix, c’est réellement la sensation d’un accomplissement. Les lives Winamax sont vraiment chouettes. La première fois que j’en ai fait un, c’était à Dublin en 2019, j’avais terminé deuxième sur le High Roller (pour un gain de 29 000 €). C’est d’ailleurs à cette occasion que l’embryon de notre projet s’est créé. C’est également sur les live Winamax qu’on met véritablement des visages sur des pseudos, qu’on peut échanger avec une tonne de gens. Le poker c’est bien, mais le contacte humain est extrêmement important. Ce soir, je pense que je vais faire le Main Event… mais il y a de forte chances que si je suis éliminé on puisse me retrouver au Beer Pong. » Cette dernière phrase suffit à résumer la simplicité et la bonhomie de celui qui s’est fait connaître sous le pseudonyme BTCto1M.