Winamax Poker Open 2019 - Main Event - 1A

BONJOUR Dublin !

Main Event 500 € (Day 1A)

Ne racontons pas de fables abracadabrantesques, ce jeudi 26 septembre 2019 a démarré bien tristement, pour des millions de personnes en France, et pour nous aussi, à près de 800 kilomètres à vol d'oiseau de la capitale. Depuis ce matin, Jacques Chirac c'est plus. Plutôt que de nous lancer dans un résumé complet de sa carrière qui n'aurait pas grand-chose à faire dans ces colonnes ou un Top 5 de ses meilleures frasques en vidéo - spoiler : notre préférée est juste au-dessus -, pour soigner notre chagrin et célébrer la mémoire de l'un des plus grands montres politiques de la Ve République, on a pensé à deux choses que l'on sait a priori bien faire : jouer au poker et boire des coups.

Nicolas Dumont

Le plus bel hommage de la journée est pour l'instant signé Olivier Dumont, en piste au Day 2 du High Roller.

Concernant le premier point, on part sur de bonnes bases, avec plus de 200 joueurs assis au coup d'envoi, déjà un sortant (on vous en reparle en détail très vite) et toujours un savant mélange d'amateurs et de professionnels, ravis de se lancer dans le Main Event du festival le plus fun de l'année. Parlons rapidement chiffres, pour vous dire que le nombre d'entrées à battre cette année est de 1 191, établi l'an passé le long de trois Day 1. Pour éviter de passer à la case-rentry ou de se concentrer sur les Side Events et pouvoir envoyer sur les coups de minuit un selfie ravi aux copains restés en France, il faudra faire fructifier son stack de 50 000 jetons, le long des vingt niveaux suivants :

La structure du Day 1

Level 1 : 100 / 200, BB ante 200 Level 2 : 125 / 250 / 250 Level 3 : 150 / 300 / 300 Level 4 : 150 / 350 / 350 Level 5 : 200 / 400 / 400 Level 6 : 250 / 500 / 500 Level 7 : 300 / 600 / 600 Level 8 : 300 / 700 / 700 Level 9 : 400 / 800 / 800 Level 10 : 500 / 1 000 / 1 000 Level 11 : 600 / 1 200 / 1 200 Level 12 : 700 / 1 400 / 1 400 Level 13 : 800 / 1 600 / 1 600 Level 14 : 1 000 / 2 000 / 2 000 Level 15 : 1 200 / 2 500 / 2 500 Level 16 : 1 500 / 3 000 / 3 000 Level 17 : 1 500 / 3 500 / 3 500 Level 18 : 2 000 / 4 000 / 4 000 Level 19 : 2 500 / 5 000 / 5 000 Level 20 : 3 000 / 6 000 / 6 000

Vainqueurs WPO

Vous l'avez compris, le chemin sera long jusqu'à connaître le dixième nom qui viendra se greffer à ce Hall of Fame de qualité, et nulle doute que bon nombre de joueurs présents dès le shuffle up & deal donné par nos Champions du Monde Ivan Deyra et João Vieira avaient davantage en tête de bien démarrer leur tournoi plutôt que de le terminer du mieux possible.

Shuffle up Ivan - João - Duran

Une photo qui vaut son pesant de bracelets.

Bien sûr, nous n'oublions pas le second point, qui constitue pour beaucoup la raison principale de choisir le Day 1B de demain à la place de ce Day 1A, le Main Event qui ne dit pas complètement son nom mais qui nécessite également un entraînement intensif tout au long de l'année : le Winamax Beer Pong Open. Nous serons évidemment de la partie pour son lancement à 19 heures, qui risque à nouveau de faire exploser le volume sonore dans la Leisure Room. Même si notre tableau prévoit d'accueillir 128 équipes, ne tardez pas et présentez-vous en binôme dès 18 heures au bureau des inscriptoins.

En bref, Dublin c'est (un petit peu) loin mais c'est (très) beau, surtout si l'on vient pour s'éclater entre copains. Allez, une petite Corona, et on repart au boulot.

Pour finir, un traditionnel big up à nos confrères de France et d'ailleurs. Si vous voulez travailler votre anglais, votre portugais ou votre espagnol, n'hésitez pas à multitabler les reportages !

Coverage Winamax.es (Espagnol) Coverage Poker PT (Portugais) Coverage Poker News (Anglais) Coverage ClubPoker (Français) Coverage Live Poker (Français)

Par où t’es rentré ? On t’a pas vu sortir

Main Event 500 € (Day 1A)

Adrien Bergi02
Mieux vaut tard que jamais, dit la sagesse populaire. Vieux motard que jamais, dit mon tonton à la retraite amateur de Harley. Croisé en début de Day 1A à la table 71, Adrien alias Bergi02 profite enfin d'un package pour le Winamax Poker Open, remporté en... 2016 !

Il faut dire qu’Adrien est citoyen de la belle Confédération helvétique : en Suisse, les jeux d’argent en ligne sont persona non grata depuis trois ans. « J’ai gagné mon ticket une semaine avant que Winamax ne soit interdit en Suisse ! Ensuite, j’ai été pris par le boulot, et j’en ai fini par oublier que je l’avais, ce ticket. » Lorsqu’une connaissance lui a proposé de l’accompagner à Dublin, Adrien s’est finalement rappelé qu’un freeroll pour le WPO l’attendait au chaud.

Mais d’ailleurs, ça en est où, les jeux en ligne en Suisse ? « La loi qui a été votée a fait sauter les paris sportifs, les tables de poker, la loterie, tout. Maintenant, c’est un peu comme en Belgique : les opérateurs de jeux en ligne doivent s’associer avec un casino ‹ en dur › et obtenir un agrément. PokerStars a fait les démarches en ce sens, donc nous allons peut-être retrouver le point com. Une disposition intéressante, c’est que les gains seront défiscalisés à hauteur de 1 million d’euros. Cela laisse de la marge ! »

Adrien
Adrien en table TV lors de l'édition 2014 du WPO

Fan de poker de longue date (ses premières lignes Hendon Mob remontent à 2009), Adrien se considère à 30 ans comme retraité du poker. Mais la passion ne l’a pas quitté pour autant : « Je joue encore en live de temps en temps, et surtout je continue de me tenir informé sur ce qu’il se passe dans le milieu. » Déformation professionnelle, peut-être. Car Adrien exerce à Fribourg le métier de journaliste. « J’ai fait de la télévision, mais maintenant je suis à La Liberté, le quotidien local. Le gros défi, en ce moment, c’est de la faire la transition entre le journalisme d’avant et celui du 21e siècle. »

Pour l’heure, Adrien profite au maximum de son retour aux tables, cinq ans après avoir bullé le Main Event, et quatre ans après une victoire sur un side event Turbo. Son départ sur le Day 1A fut joué a tempo alegro. « En dix ans de poker, je n’avais jamais connu deux heures pareilles ! J’ai fait 3 fulls dans la première orbite, j’ai trouvé un carré runner runner… » Dernier coup d’éclat en date, en fin de Level 3 : une couleur max bien rentabilisée sur le rivière. Adrien pointe à 100 000, alors que la grand majorité des 270 joueurs déjà engagés tente de remporter son premier pot pour dépasser le stack de départ de 50 000…

Neuf ans plus tard

Main Event 500 € (Day 1A)

Tristan Berrod

Au Winamax Poker Open, il y a les habitués, ceux qui viennent tous les ans ou presque depuis la première édition ; les occasionnels, dont la participation est le plus souvent soumise à une éventuelle qualification ; les nouveaux venus, qui ont découvert le festival le plus fun de l'année depuis son déménagement au City West, et puis il y a Tristan Berrod. Venu nous dire bonjour dans la capitale irlandaise en 2010, à un temps où le WPO se tenait au Ballsbridge Hotel, il a ensuite enchaîné huit ans d'abstinence, avant donc de revenir se joindre à la fête, après avoir décroché son package via un satellite.

"Ça fait neuf ans vraiment ?, s'étonne Tristan. Je n'aurais pas cru autant. En 2010, je crois que j'étais qualifié aussi, je ne suis pas du genre à mettre 500 € de ma poche sur un seul tournoi. Entre temps, j'ai toujours eu un empêchement qui m'a empêché de venir, souvent lié au boulot," précise cet électro-technicien dans l'armée de l'air, que l'on a bien envie de présenter à notre colonel à nous, José de la French No-Limit. "Mais même quand je n'étais pas sur place, je suivais le tournoi de près !"

Amateur revendiqué, 'Chouffologue' comme il se fait appeler, n'est en pas moins un joueur chevronné, doté d'une bonne quinzaine d'années d'expérience. "Je m'étais qualifié à l'époque pour le tout premier EPT à San Remo, j'ai joué aussi plusieurs fois la Finale du Winamax Poker Tour, et je viens tout juste de gagner ma place pour le prochain FPO Paris. Oui, je suis plutôt sur une bonne série en ce moment !"

Membre actif de Poker@Lyon depuis environ quatre ans, après six années passées en Alsace, Tristan fait partie d'une véritable cohorte de joueurs débarqués depuis la ville de Jean-Michel Aulas. "On est environ 25 à jouer le Main Event ! Ce serait vraiment top que l'un de nous aille loin." Quand on sait tout tournoi live Winamax nous offre toujours au moins un joueur de club en finale, l'espoir est plus que permis !

Du nouveau dans l'Eire

Main Event 500 € (Day 1A)

Jacques Thieck

Si la communauté French No-Limit a ses habitudes sur nos tournois live - et à Dublin en particulier - ainsi que dans ce reportage, elle continue de ramener un flot de petits nouveaux, qui découvrent ainsi les joies du poker 6-max en dur. Et nul besoin d'être un jeune premier pour faire partie de cet arrivage, comme le prouve aisément Jacques alias '_enorme_' sur notre site, qualifié ici via les Wam Triad Battles, la compétition par équipes de trois organisée sur Wam-Poker avant chacun de nos festivals.

"J'ai gagné ma place en juin, sur le tout dernier tournoi, précise-t-il. Dans la dernière ligne droite, en 3-handed, on pouvait tous encore se qualifier et j'ai fini par gagner. Je suis tellement content d'être là, depuis le temps que je courrais après ce package !" Après un peu moins de trois heures de jeu sur ce Main Event, les deux des trois membres des "tontons mitrailleurs" engagés aujourd'hui accusent néanmoins le coup. "Mon coéquipier Joel 'Kzo65' est déjà éliminé, détaille Jacques, et de mon côté, je me suis fait craquer une paire de Rois par le 7-2 du joueur au siège 5. Tu le connais, tu sais s'il est bon ?" Pour ça, je te laisse chercher toi-même via cette géniale application qu'est Winamax Live, sur laquelle sont disponibles en temps réel les seat draws de tous les tournois à l'affiche.

"En tout cas, je ne m'affole pas, la structure est belle, j'ai encore largement le temps de me refaire," conclut celui qui fait partie des pionniers d'Internet en France, en sa qualité de premier Webmaster de Voila.fr à la toute fin des années 1990, aujourd'hui concepteur d'outils digitaux chez Orange. Autant dire que si son parcours sur ce Main Event est à la hauteur de sa carrière dans le Web, on devrait voir Jacques encore longtemps sur ce tournoi.

Le Day 1A se remplit lentement mais sûrement

Main Event 500 € (Day 1A)

On a franchi le cap des 330 inscrits peu avant la deuxième pause du Main Event, survenue après 8 des 20 niveaux au programme du jour. Un bon chiffre ? Assurément, si l'on se réfère à l'affluence record pour un Day 1A à Dublin, enregistrée lors de l'édition 2017 : vous étiez 373 cette année-là, et la combinaison des systèmes de late reg et de re-entries devrait nous permettre de franchir tranquillement ce cap avant la pause-dîner.

Mike d'Inca et kroktachon
Excellent départ pour Mike d'Inca. Coaché par Flavien Guénan, le chanteur de Sinsémilia a déjà monté plein de pions, malgré la présence à sa gauche d'un joueur qui en est à dix WPO sur dix : Nicolax "kroktachon" Pignon

Shishi
La bande de Kill Tilt opte pour un déguisement différent chaque année. Après Star Wars, Marvel, et Casa de Papel, les voilà prenant les contours de leurs héros footbalistiques. Témoin Shishi, animateur historique du CP Radio, qui fait aujourd’hui un Lionel Messi tout à fait crédible. Les tatouages apportent une touche de réalisme supplémentaire…

Jean-Baptiste Mathieu
Le président de Poker@Lyon Jaybee a ressorti du placard une tenue parfaitement adaptée pour se fondre dans la masse en Irlande. Ou pas

Sylleo
Autre grand habitué de nos live : Sylleo

Marina Langel
Marina Langel n'a pas tiré la table la plus facile : face à elle est installé un certain Adrian Mateos
VinzHS
Deux fois ITM lors du SISMIX Costa Brava, VinzHS aimerait bien décrocher un premier résultat en terres dublinoises

MoNteiRoZor
Il s’appelle Julien, mais vous le connaissez peut-être mieux sous le pseudonyme de MoNteiRoZor

Slayhis
Mathieu « slayhis » Alciato cherche à se refaire après son élimination sur le High Roller hier

Adrien Guyon
Pour Adrien Guyon, l'objectif est simple : faire mieux que sa 6e place sur le Main Event l'an dernier
Psyko
Toma alias "Psyko17" a terminé dans les points sur son premier tournoi de la semaine, le Bounty KO à 100 €

Pierre Calamusa
Pierre Calamusa en pleine tentative de recherche de tells

Le Hibou dans la ménagerie

Main Event 500 € (Day 1A)

Benjamin Bonnardot
Ce n'est pas une nouveauté, le Winamax Poker Open attire tous les profils : joueurs de tournois, de cash-game, adeptes du poker live, du online... Benjamin Bonnardot réunit lui deux de ces stéréotypes, puisqu'il se définit comme un spécialiste du cash-game live. "Je ne suis pas un grinder online, car c'est compliqué de jouer des tournois pendant des heures quand tu es père de famille. Je ne fais que du live. Je joue dans les clubs, les casinos, sur des limites allant de la 5/10 € à la 20/40 € quand il y a de belles parties." Et pour les trouver, Benjamin n'hésite pas à voyager, notamment à Las Vegas, Marrakech, Namur,ou Prague, au rythme d'un déplacement toutes les six semaines environ.

Mais le résident parisien va peut-être passer plus de temps dans la capitale ces prochains mois : « Comme tous les livetards, j’attendais l’ouverture des clubs de jeux avec impatience. Je suis allé au Paris Elysées Club, au Club Circus, où l’on retrouve tous les anciens du cercle Wagram notamment. On revoit des floors et des croupiers qui officiaient à l’époque des cercles, ça fait plaisir. » Vous l’aurez deviné, Benjamin est un ancien régulier des défunts cercles de jeux : « On m’appelait le « Hibou » ! Un jour, je jouais à une table à 250 €, et plusieurs joueurs avaient des surnoms : le Phacochère, le Singe, ou le Panda, pour Laurent Leclerc. Un jour, ce dernier m’a dit : « Toi, ce sera le Hibou ». Et c’est resté ! D’ailleurs, au WPO, je revois aussi également d’anciens émployés des cercles parisiens, c’est cool de boire un verre avec eux. » Nul doute que « le Hibou » aura sa place parmi les différentes espèces d’oiseaux qui peuplent la grande volière du Citywest…

D’ailleurs, Benjamin est fan du Winamax Poker Open : « C’est un festival accessible, on peut se faire plaisir. Et surtout, on n’a pas souvent l’occasion de se confronter aux meilleurs joueurs online. Il y a beaucoup de monde, et beaucoup de tournois… C’est également agréable de voir jouer le Team Winamax, il y a une vraie fraternité dans cette équipe. » Le « Hibou » va en tout cas tenter de passer un bon séjour cette année : « L’an passé, je suis resté moins de 24 heures, suite à un décès dans ma famille. En 2019, je reviens dans de meilleures conditions. » Et si cela se passe mal en tournois, Benjamin pourra toujours se poser aux tables de cash-game situées à gauche en pénétrant dans la pokerroom : avec des limites allant de la 1/2 € à la 5/10 € (en Texas Hold’em ou Omaha), il pourra certainement trouver son bonheur !

Today it's poker

Main Event 500 € (Day 1A)

Lucas Gergaud

"J'étais en pleine galère depuis le début, limite en tilt mais là ça va mieux." C'est un Lucas Gergaud apaisé que nous avons retrouvé au deuxième break du Main Event, mais il s'en est fallu de peu. "J'ai perdu d'entrée la moitié de mon stack sur une horreur contre Ronan (CarbonRH, autre WIP et 21e du dernier SISMIX, NDLR). J'ai envoyé trois fois avec As-Dame, il m'a suivi jusqu'au bout avec 10-6 off et il a touché river. Mais ensuite, mon nouveau croupier fétiche est arrivé et il m'a donné quatre monstres d'affilée." Deux couleurs, un full et un brelan plus loin, Lucas se retrouve ainsi autour des 125 000, soit près de deux fois la moyenne.

Pour son premier gros festival live, ce nouvel arrivant dans notre écurie de WIP semble donc avoir trouvé l'action qu'il recherchait en vain jusque là. "J'ai fait l'Hyper Turbo lundi soir et le Starter mercredi mais j'ai tenu au mieux jusqu'à la deuxième pause." Quoi qu'il en soit, le kiff est total et le sourire sur son visage sincère. "Ça fait un peu plus de dix que je joue au poker. Déjà mineurs, avec mon petit frère Tom, on organisait des soirées chez ma mère où on misait des bonbons. Et encore aujourd'hui, on se fait régulièrement des Sit&Go à huit avec des potes. C'est plus un prétexte qu'autre chose pour se retrouver et passer du temps ensemble mais on mise quand même de l'argent et ça joue plutôt bien." Après avoir expérimenté quelques parties de cash game en vacances au casino de La Baule, les deux frangins se lancent donc enfin dans le grand bain du poker de tournoi live.

Tom Gergaud

Difficile en effet de parler de l'un sans évoquer l'autre, tant les deux jeunes hommes semblent tout faire à deux, et souvent avec succès, à l'image de leur chaîne Youtube lancée en février 2017 et qui compte déjà 126 000 abonnés : Today It's Football, ou TIF pour les intimes. "Avec Tom (photo), on est gardiens de foot depuis tout petit et maintenant on travaille avec des enfants, explique l'aîné, moi en tant que directeur adjoint d'un centre de loisirs et lui comme animateur. On est partis d'un constat simple : quand tu es un enfant un peu exclu, pas forcément très bon mais que tu veux quand même jouer au foot, d'abord tu es choisi en dernier et ensuite on te met dans les buts, comme si on voulait se débarasser de toi."

Gardiens de formation devenus aussi joueurs de champ chevronnés, et parce qu'il y a plus d'idées dans deux têtes que dans une, Lucas et Tom se donnent donc comme objectifs de combattre les clichés. "Notre concept de base, c'est de recevoir des invités et de les mettre dans les cages pour voir comment ils se débrouillent !" Une idée qui séduit et leur permet de faire leur trou dans le milieu pourtant ultra concurrentiel de Youtube et de se faire remarquer par des marques comme Adidas, avec qui ils ont rapidement signé un contrat d'équipementier. "Maintenant, on cherche un sponsor maillot avec lequel on pourrait aussi échanger et progresser, pour pouvoir à terme vivre de Youtube et dire à notre patron : 'Au revoir président !' Mais heureusement pour nous, il est très compréhensif et il nous a autorisé à venir ici, alors qu'on devrait être en train de bosser !"

Tout frais pensionnaire du Vinsky FC, dont on vous parlait hier, Lucas a également pu compter sur des petits coups de pouce du destin qui ont contribué à faire décoller sa chaîne. "On a fait des vidéos avec Blaise Matuidi, Julian Draxler et on en a une de prévu avec Moussa Sissoko, mais la plus vue est celle avec Alphonse Areola (gardien du Paris Saint-Germain parti cet été en prêt au Real Madrid pour les novices), qui part pourtant d'un énorme coup de bol."

Alors que les deux hommes fréquentent le même coiffeur, ils se retrouvent un jour ensemble au salon. Le courant passe immédiatement et la discussion s'installe. "Je suis supporter du PSG depuis toujours donc je n'étais pas bien, tout tremblant. J'arrive quand même à lui parler de notre chaîne et il est tellement intéressé qu'il me donne son numéro personnel. Quelques temps plus tard, alors que l'on avait prévu de tourner une vidéo avec le troisième gardien du PSG, un ami que l'on a en commun m'annonce qu'Areola est en chemin." Le résultat, c'est un concours de tirs dans le froid à plus d'un million de vues et une super rencontre. "J'ai découvert quelqu'un de vraiment gentil. Il est resté trois heures sur le terrain avec nous, c'était top. Et maintenant, je n'irai pas jusqu'à dire qu'on est potes, mais on s'écrit régulièrement."

La belle histoire ne semble donc pas vouloir prendre fin. "On n'en a pas l'air mais avec Tom, ça fait deux ans qu'on est comme des gosses, avoue Lucas. On prend tout ce qu'il y a prendre, c'est ce qui fait aussi qu'on est là aujourd'hui." Et c'est un réel plaisir de vous accueillir. Bonne chance les gars !

Il est venu à l'insu de son plein gré

Main Event 500 € (Day 1A)

Demander à un flic s'il n'aurait pas un peu d'herbe à dépanner. Planter sa tente de camping en plein milieu du centre-ville. Se pointer au McDrive en calèche. Lâcher les pires détails de sa vie sexuelle au téléphone, si fort que les passants ne peuvent faire autrement que s'offusquer. S'endormir bourré dans ma magasin. Sur leur chaîne YouTube, Romain et Vincent déconnent à plein tube pour plus de 850 000 abonnés. Leur spécialité ? Piéger des inconnus dans la rue, à l'aide de caméras cachées.

Et le duo des Inachevés (c'est comme ça que les frangins se font appeler) aime aussi piéger leurs propres amis. Mais point de grosses blagues bien grasses ici, bien au contraire. Demandez à Benoît (photo ci-dessous), l'un de leurs meilleurs potes, avec qui ils ont lancé leur chaîne il y a trois ans : celui-ci s'est fait inviter au WPO Dublin… sans avoir été prévenu !

Benoît
Pour ce joueur de longue date, qui fut même pro à plein temps deux années durant, la surprise fut quasi-totale. "Ils m'avaient juste dit que je devais être libre la dernière semaine de septembre, et qu'on allait prendre le train puis l'avion. Je ne voulais pas savoir, mais Facebook m'a un peu spoil car j'ai vu passer une pub pour le WPO et les dates correspondaient ! Du coup, ils ont fini par me dire qu'on allait en Allemagne, à l'Oktoberfest..."

Une fausse piste, bien entendu : lundi à 16 heures, l'avion des trois amis atterrissait à Dublin et Vincent, 13 ans de poker au compteur, découvrait le WPO pour la première fois. « J'ai déjà eu l'occasion de jouer des tournois à Deauville, mais ici c'est autre chose. Le poker, c'est parfois trop sérieux. Ici, pas du tout ! »

Romain Mallet
Alors que Romain (photo ci-dessus) a été éliminé durant la première moitié de la journée, Benoît n'aurait pas pu mieux démarrer son Main Event : c'est lui qui s'est chargé de la toute première élimination de la journée. Muni de deux As, il part dans une guerre de relances contre un joueur irlandais : tous les jetons partent préflop et la paire de 10 du local est aisément battue au showdown.
Vincent Mallet
Avec 75 000, Vincent, le troisième larron de la bande, est bien parti aussi. Point de caméras cachées en vue à Dublin : les amis vont focus sur le poker, et comptent bien en repartir avec un beau montage vidéo de leurs exploits.

L’inscouciance des 20 ans

Main Event 500 € (Day 1A)

Ulysse Harry
Au fil des coverages, cela fait quelques temps maintenant que nous avons pris l'habitude de croiser Ulysse Harry aux tables de poker sur les différents tournois du circuit. Bref, on dirait qu'il fait partie des meubles, comme un vieux briscard. Sauf qu'en réalité, Ulysse n'a que 20 ans ! Joueur professionnel depuis sa majorité, il fait partie de ces jeunes loups pour qui la première grosse performance sur le circuit n'est qu'une question de temps. Enfin, Ulysse n'est pas forcément venu pour ça à Dublin : "Je suis ici en vacances, confirme t-il. Je suis venu avec l'équipe maltaise, c'est ma première fois au WPO."

Pourtant, Ulysse connait bien les grinders de la room au W : "Dans une semaine, j'emménage à Londres en coloc' avec Maxime Chilaud. J'ai déjà tenté d'y vivre, et je retente le coup. A Londres, l'environnement global est meilleur pour rester focus sur le poker, alors qu'à Malte, il y a trop de tentations." Et pour le jeune homme, le poker aujourd'hui se résume principalement au grind des tables de jeu au format Expresso sur une room concurrente, en version High-Stakes. " C'est redondant, il n'y a pas trop de vibration, mais cela comporte de nombreux avantages, comme le fait de pouvoir jouer quand on le souhaite, explique le coach Spin Elite. Il y a pas mal d'argent à se faire, et si tu bosses ton jeu, tu vas réussir dans ce format. Moi je passe des journées entières sur les solvers. En travaillant, tu progresses vite. A une époque, j'étais aussi Diamond 5 sur Winamax, et j'y joue toujours les Series et les sessions MTT du dimanche de temps en temps."

Mais la variante peut donner lieu à des burnouts, et Ulysse vient donc se détendre sur les events live W. « J’étais déjà à Lloret pour le Sismix… » Et en Espagne comme en Irlande, Ulysse profite du spot… « Hier, je me suis couché à dix heures du mat’. Il faut dire qu’ils servent tout le temps de la bière aux tables de cash game… Je suis un reg de la Guiness ! Sinon, tu veux une anecdote ? A Lloret, je voulais jouer un tournoi, mais je m’étais couché à 8 heures du mat’ le jour même. Sauf que j’étais dans une villa, et que mon pote, qui avait la voiture pour aller au casino, ne voulait pas late reg… Donc, nous avons pris le volant pour y être à midi. Je perds 50% de mon stack dès le départ, je vais fumer ma clope à la pause, et je me rassois, tranquillement. Sauf que je m’étais trompé de table ! Heureusement, on s’en est aperçu tout de suite… »

Ulysse Harry 2
Pour ce WPO, Ulysse semble être cependant plus réveillé (quel jeune de 20 ans compte ses heures de sommeil ?), et pointait derrière un tapis de 150 000 au cinquième niveau, soit trois stacks de départ : "Mais ça ne veut rien dire, il reste 3 000 joueurs à éliminer !" Sinon, Ulysse nous confie que le spa du Citywest est "ok". Avis aux amateurs...

Pour son futur, Ulysse compte bien profiter de l’année 2020 pour vivre de belles sensations : « En mars, j’ai 21 ans, si j’ai la bankroll, j’irai à Las Vegas, et je pense faire l’EPT Barcelone en août. » Bref, Ulysse a encore tout à découvrir.

L’ami américain

L'ancien élève de Pierre Calamusa débarque des Etats-Unis pour participer à son premier WPO Main Event 500 € (Day 1A)

Tony Miles
Si il y a une chose que l'on peu dire à propos de Tony Miles, c'est qu'il est un homme de certitudes : "Je suis le seul américain qui participe, et je vais gagner !" La première affirmatione est probablement vraie. Pour la seconde, il faudra attendre de voir ce qu'il se passe sur les Day 1B ou 1C : le protégé de Pierre Calamusa lors des WSOP 2018 a été éliminé quelque part au milieu du Day 1A.

Pour sa première participation au Winamax Poker Open, Tony se déclare cependant « très à l’aise » ce qui n’est pas étonnant venant de la part de quelqu’un étant passé très près de conquérir le plus gros tournoi de poker du monde. Coïncidence amusante : à peine assis à table après avoir fait le voyage depuis sa Floride natale, Tony s’est retrouvé face à face avec un joueur français portant le maillot des Miami Dolphins, l’équipe de sa ville.

Rock irlandais

Main Event 500 € (Day 1A)

Julien Montois
Rockeur et joueur de poker : voilà un attelage jusqu'ici dévolu à Liv Boeree sur le circuit du poker live. Mais alors que la joueuse anglaise se fait plus discrète cette année, la relève pointe le bout de son nez avec Julien Montois : "Je joue dans un groupe de rock", confirme le grinder online. Cartes en mains, cet ancien ingénieur en conception mécanique, qui est joueur professionnel depuis un an et demi, n'a pas encore envoyé les gros riffs dans ce WPO, qu'il découvre pour la première fois. "J'ai mis trois bullets dans les Days 0 du High Roller, sans réussite. Comme il s'annonçait très relevé, j'ai décidé de ne pas le buy-in", explique celui qui avait pourtant terminé 5e du High Roller Sismix en mai dernier.

Pour l’instant, Julien a surtout pu se faire une idée de l’ambiance bon enfant qui règne au Citywest : « Même si on sort de l’argent, l’ambiance festive détend tout le monde. C’est un peu comme à Las Vegas, on discute avec les joueurs, et un mec qui vient de te raser peut venir te payer un verre ! Bon, il ne faut pas trop tomber dans le truc des soirées. On va dire qu’un jour sur deux, ça va ! Sinon, les Déglingos, c’est vraiment génial », conclut celui qui a tenté sa chance sans succès à trois reprises mardi soir. D’ailleurs, Julien ne pouvait pas s’empêcher de comparer avec l’atmosphère du circuit français, qu’il juge parfois « trop arrogant », ce que confirmait le croupier de sa table : « En France, tu te fais malmener quand tu fais une erreur, à l’étranger, c’est plus facile. »

« Cobra273x », son pseudo sur Winamax, retournera à sa routine de poker online : « Depuis Las Vegas, c’est le calme plat. Heureusement que j’ai très bien run durant un moins, ça me fait quasiment mon année ! » Julien pourra également s’adonner à une autre de ses passions : l’art en général. Il s’est d’ailleurs fait tatouer un tableau de Vassily Kandinsky sur le bras droit : « Il représente bien le paradoxe de ma personnalité, quelque chose de géométrique, avec une dose de n’importe quoi. D’ailleurs, quand je me suis fait son tatouage, je croyais qu’il était vivant, alors qu’il est mort en 1944 ! » Attention à rester un peu plus focus aux tables de poker…

Renvoyés dans leurs filets

Main Event 500 € (Day 1A)

On avait pris beaucoup de plaisir à vous présenter Tom et Lucas, les deux gardiens de but derrière la chaîne Today It's Football. Forcément, on a un peu moins le sourire au moment de vous annoncer leur élimination. Tom a quitté le Day 1A peu après la fin de la pause-dîner, et a rapidement été suivi par son compère.

Lucas
Il faut dire que Lucas faisait face à au moins deux adversaires de poids, assis directement à sa gauche : les pros Jonathan Therme et Julien "MoNteiRoZor". C'est justement ce dernier qui a porté le coup fatal, sans trop avoir à forcer son talent. Julien avait relancé UTG avant le flop : Lucas et Jonathan avaient défendu leurs blindes. Sur un flop AJ9, Lucas open-shove pour 81 000. Jonathan s'écarte du coup, laissant Julien cueillir le WIP, payant l'overbet avec deux paires AJ. Avec A8, Lucas est déjà virtuellement out : il le sera définitivement deux cartes plus tard.

Tiens, puisque nous parlons de WIP, un petit point presque complet sur le clan de nos sportifs/gamers/youtubeurs (rayez les mentions inutiles)

Vincent (Les Inachevés) OUT
Benoit (Les Inachevés) OUT
Romain (Les Inachevés) OUT
Tom (Today Is Football) OUT
Lucas (Today Is Football) OUT
Tom « Psyko17 » OUT
Julien « Jbzz » : statut inconnu
Karim « Airwaks » : a priori OUT
Sacha « PyroSC » IN
Ronan « CarbonRH » IN
VinzHS IN

On me dit que des portugais se sont glissés dans la salle

Main Event 500 € (Day 1A)

DA SILVA NEVES CARLOS
Actuel chip-leader avec quelque chose comme 300 000 unités - cent blindes, soit deux fois la moyenne aux blindes 1 500/3 000, Carlos Neves Da Silva n'est pourtant pas de ces joueurs habitués à construire de hautes piles de jetons et à jongler avec les 3-bets et 4-bets préflop. "Je ne joue pas souvent en live", nous glisse t-il entre deux coups, avant de narrer une mésaventure récente : "Il y a un joueur qui a un jeton de 25 000, il ressemble à celui de 500. Je croyais qu'il avait limp, j'ai fait tapis avec Dame-10 off, en fait il s'était servi du jeton pour relancer avec As-Roi... J'ai perdu 55 000."

Malgré cette déconvenue, Carlos profite au maximum de cette toute première expérience sur un tournoi à 500 € l’entrée : « J’ai galéré au début, j’ai du re-entry, mais après j’ai eu un rush de fou pendant une heure ! J’ai trouvé un carré dans un pot 3-bet, j’ai eu les As, les Rois… »

Surveillant au lycée Roosevelt de Reims, Carlos découvre l’ambiance particulière du WPO Dublin grâce à un ticket remporté pour 6 € via les Sit&Go Expresso. « Je n’ai pas de gros résultats en ligne, mais j’aime bien jouer à tout. J’y vais par périodes. Je peux jouer trois mois à fond, puis mettre le soft de côté. » Avant le WPO, son expérience en live se résumait à quelques visites au Multicolore, un cercle de jeu de Reims ayant depuis fermé ses portes. « J’ai joué quatre tournois là-bas, j’en ai gagné un. »

Portugais de naissance, Carlos est arrivé en France il y a 12 ans. Aujourd’hui âgé de 28 ans, sa loyauté reste fermement ancrée du côté de sa patrie d’origine. « Quand Eder a marqué, j’ai crié ! », sourit-il en faisant référence à la finale de l’Euro 2016 remportée par les portugais face aux Bleus sur un score de un à zéro. « Je supporte le Portugal, mais maintenant quand je regarde un match, c’est la plupart du temps avec mes potes Français ! »

Un VietF0u, fou, fou

Main Event 500 € (Day 1A)

Pierre Calamusa

Benjo vient de vous raconter l'histoire du chipleader portugais ? Oubliez tout (en tout bien, tout honneur) ! Un homme vient à nouveau d'enflammer les compteurs et son nom ne vous surprendra guère puisqu'il s'agit de Pierre Calamusa. Alors que nous étions tranquillement en train de rechercher des gros tapis autour de la vingtaine de tables restantes, l'action s'envenime autour de celle du VietF0u.

Le pot dépasse déjà les 100 000 jetons alors que le croupier retourne la quatrième carte d'un board T79A. Au cut-off, Pierre, déjà en possession de près de 300 000 pions, mise un petit 22 000 suite à un check de son voisin de droite, lui aussi lourdement doté.

Malgré cela, il ne lui faut que quelques secondes pour annoncer "tapis", pour environ 220 000. C'est snap call dans la seconde par le Grenoblois, qui retourne un A8 qui domine sans peine le 98 de son adversaire. La rivière 2 achève d'asseoir le vainqueur de l'édition 2015 dans le fauteuil de chipleader provisoire, avec 550 000 aux blindes 1 500 / 3 000. Oui, vous avez bien compté : cela fait plus de 180 blindes, à deux heures de la fin de ce Day 1. "Il a ouvert préflop et j'ai relancé son c-bet au flop," précise après coup Pierrot, tout en construisant son nouveau mur de jetons.

Ne comptez toutefois pas sur nous pour nous emballer, car LeVietF0u est un coutumier des faits. L'an dernier, il devenait au SISMIX le premier joueur à dépasser le million de jetons à l'issue d'un Day 1... avant de se contenter d'un min-cash suite à un bluff manqué contre son coéquipier de l'époque Sylvain Loosli. Un joueur à surveiller comme le lait sur le feu donc, mais cela fait longtemps que nous sommes prévenus.

Tout vient à point à qui sait attendre

Main Event 500 € (Day 1A)

Mathieu Pinson
"Le but, c'est de faire comme Pierre Calamusa !" Pour cela, Mathieu Pinson va devoir cravacher, car "LeVietFou", comme vous avec pu le constater dans le post précédent, a déjà franchi la barre des 500 000 jetons dans ce Day 1A. "Je suis assez serein, assure Mathieu. J'étais card dead au début, et je monte petit à petit, j'attend le bon setup." On sait que Mathieu, grinder de MTT sur Winamax.fr, n'aura pas de mal à changer de vitesse quand il le faudra, car les tournois, c'est son dada : "Je joue des buy-ins compris entre 20 € et 50 €, parfois à 100 € ou 200 €, depuis un an et demi de manière régulière. Mon pseudo est "Yoplax78"." Mathieu, vainqueur d'un event Winamax Series il y a un an, est également assez doué quand il s'agit de jouer des satellites : "J'ai gagné trois tickets pour le dernier Main Event Sismix ! Je n'en ai utilisé qu'un, du coup il me reste deux bullets pour ce tournoi."

Depuis le début du festival, Mathieu a déjà deeprun à deux reprises : 5e de l'Hyper Turbo lundi et 12e du Progressive Knockout le lendemain. En revanche, il a fait l'impasse sur le High Roller, pour lequel il n'était pas qualifié, pour se focaliser sur le Main Event. Car Mathieu, ancien intermittent du spectacle qui joue au poker depuis 5 ans, ne veut pas se griller dans sa nouvelle carrière de joueur : « Je me suis donné un an pour faire la transition et monter une bankroll. Je ne fais des tournois live que si j'en ai les moyens, je donne la priorité au poker online. J'ai par exemple joué tous les tournois Winamax Series à petit et middle buy-ins, et les Championship à 250 € quand j'avais gagné le ticket. » Mathieu n'est dont pas pressé avant de voir plus haut, comme tenter sa chance à Las Vegas par exemple : « Tous mes potes qui y vont reviennent broke, moi j'ai encore le temps d'aller dans la jungle. Ça arrivera en temps voulu ! » 222e du Main Event Sismix Costa Brava en mai, Mathieu va essayer d'améliorer sa perf' en Irlande.

Fouette Colcher !

Main Event 500 € (Day 1A)

Timothée Colcher
Pendant que nous prenions des nouvelles de Mathieu Pinson, Timothée Colcher (photo) est également venu checker le stack de son ami. Timothée est lui un peu moins assidu sur Winamax.fr, même s'il s'est ouvert une petite table de cash game Pot Limit Omaha sur son smartphone pour passer le temps entre deux mains dans ce Main Event. Sur la room au W, Timothée joue donc en cash game PLO4 et PLO5 ainsi qu'en MTT, et officie sous le pseudo de "Sabro-tte". "Si quelqu'un devine d'où ça vient, je le félicite ! Il s'agit d'une série diffusée pendant trois ans, de 1999 à 2001..." Amis lecteurs, voilà de quoi vous occuper en cette fin de journée.

Sinon, Timothée, dont c’est la première visite à Dublin, nous a confié s’être qualifié il y a trois mois pour ce Main Event. Mais il n’arrive pas vraiment à décoller pour l’instant, à une table où il doit batailler avec Syvain « Sylleo » Roullet et Rayane « moktavarium », qui a gagné plus de 40 000 € en juillet sur le Super Side Event des WaSOP de Namur : « J’ai bust Tony Miles, et ensuite j’ai stagné pendant plusieurs heures, explique t-il. Pourtant j’ai eu plein de fois les As, les Rois ou les Dames, mais je n’ai rien pris avec, je ne gagne qu’avec des petites cartes ! » Et du jeu, Timothée va devoir en toucher encore davantage pour égaler sa meilleure performance en tournoi live, qui date d’avril dernier avec une troisième place sur le Main Event des WSOP Circuit Cannes, qui lui a rapporté 39 500 €.

Une fois ce WPO terminé, le Nantais (7e du FPO Pornic fin août) va retourner vivre à Malte, mais nous confie qu’il va peut-être rester sur Paris en raison de l’ouverture des clubs de jeux. On sait que de belles parties d’Omaha tournent dans la capitale…

Sacha touille

Main Event 500 € (Day 1A)

Sacha Théry

Seul de nos collègues engagé sur ce Day 1A (d'autres suivront demain à l'occasion du Day 1B), Sacha Théry vit pour l'instant une journée contrastée. Croisé en Leisure Room au moment du dinner break avec 180 000 jetons, soit deux fois la moyenne, celui qui a la chance de partager au quotidien le même bureau du pôle finance que le cinquième du France Poker Tour 2010 Julien 'Framboises' Huber, vit depuis une belle et longue traversée du désert. "Je n'ai pas joué un coup depuis une heure et demie," résume simplement l'intéressé, avant d'engranger enfin quelques jetons suite à... un walk, pour se maintenir autour des 150 000.

Joueur régulier depuis sa majorité, Sacha a déjà connu les joies d'une table finale floquée du W rouge, avec une neuvième place obtenue en 2012 sur la Finale du Winamax Poker Tour, pour la rondelette somme de 13 000 €, de loin son plus gros gain live. Depuis il a "joué entre 70 et 80% des tournois Winamax, dont quatre ou cinq WPO." On lui souhaite maintenant de décrocher sa première place payée en terre irlandaise, histoire d'avoir de quoi frimer à son retour au bureau. Et de prouver qu'on ne l'appelle pas "Sachatte" pour rien.

Les jetons Chevillet au corps

Main Event 500 € (Day 1A)

Sébastien Chevillet
Nous avons déjà joué 18 niveaux dans ce Day 1A, et quelques joueurs en ont évidemment profité pour constuire de belles pilasses de jetons. C'est le cas de Sébastien Chevillet, compté à plus de 500 000, alors qu'il ne possédait que 41 800 en arrivant à sa nouvelle table, où survivait notamment le shortstack Tony Miles (éliminé depuis) et Sacha Cohen (l'un de nos WIP bien connu comme Youtubeur sous le surnom de Pyro). Seb, lui, nous livre le récit habituel du gros tapis : "J'ai beaucoup touché, mais je n'ai pas fait de coups de dingue. Récemment, j'ai fait flush contre deux Rois... Mais peut-être que quand tu repasseras, je ne serai plus là !"

Seb serait-il donc un spewtard de première ? « Tu demanderas à Pierre Calamusa, il te dira que je suis fou ! » Seb nous explique qu'il a rencontré le pro Winamax à Grenoble dans un club associatif, quand « LeVietFou » commençait le poker. « Je ne peux pas vraiment te raconter les circonstances dans lesquelles nous avons sympathisé… J'étais un papy à côté de lui. Depuis, nous avons fait quelques soirées ensemble. » Car en effet, Seb roule sa bosse depuis le début des années 2000 dans le milieu du poker : « J'ai commencé quand le poker n'était pas à la mode, je jouais des parties où il ne fallait pas aller ! Quand je voulais faire des tournois, j'allais à l'ACF, il n'y avait que ça à l'époque. Parfois, je gagnais plus au poker que dans mon travail, je fais mes projets dans tout ce qui touche au web. Puis j'ai arrêté de jouer en 2010-2011, et maintenant je viens juste une fois par an ici, avec des potes… »

Une performance a en tout cas marqué sa carrière, en 2009 : un cash à 100 000 € ! Un tournoi bien particulier, que Seb nous raconte. « En fait, c'était une compétition organisée dans les casinos JOA, le Joa Royale Poker Tour à Antibes. Il fallait gagner plusieurs satellites pour accéder à un sit&go final doté de 150 000 € ! C'était n'importe quoi, un méga turbo : on démarrait aux blindes 25/50 avec 3 000 jetons sur des niveaux de 30 minutes, alors qu'il y avait 100 000 € pour le vainqueur ! »

Et ce n'est pas tout : « Si la partie n'était pas terminée en 4 heures, on répartissait les prix au prorata des jetons ! affirme Seb. C'est finalement ce qui s'est passé… Tout le monde jouait les paliers à ma table alors que c'était quasiment un winner takes all ! J'ai donc pris 100 000 € et un package pour le Main Event des WSOP. Le second, Hervé Costa, a gagné 20 000 € et un package pour l'EPT Monte-Carlo l'année suivante… Il a terminé 4e et gagné 500 000 € ! » Déjà, à l'époque, le poker accouchait de belles histoires…

Le Day 1A de la maturité

Main Event 500 € (Fin du Day 1A)

Croupier
363 entrées. C'est le chiffre total et définitif de cette première journée de départ du Winamax Poker Open 2019. Est-ce un record ? Non, les 373 inscriptions de l'édition 2017 restent au dessus d'une courte tête. Est-ce important ? Non plus, car pour sa dixième édition (et non pas ses dix ans, on vous l'a pourtant dit cent fois), le WPO a passé l'âge de telles basses considérations chiffrées. D'autant que, contrairement à il y a deux ans, un troisième Day 1 en mode Turbo sera au programme vendredi. Le WPO prend son temps, le WPO a grandi, et vous aussi même vous restez les grands enfants que l'on prend plaisir à divertir, since 2010. Aujourd'hui, ils furent en tout cas 65 à pousser le plaisir jusqu'au Day 2. Laissez-nous vous en présenter quelques uns.

Deux leaders pour le prix d'un

À l'heure de faire les comptes en cette fin de journée, deux joueurs sortent du lot : l'Irlandais George Stoddart, qui termine chipleader du Day 1A avec 750 000 jetons, et le Français Erik Oelschlegel, qui le suit de près avec 739 000. Le premier nommé nous vient de Galway, une ville portuaire de la côte ouest de l'Irlande. Il nous a expliqué qu'il jouait au poker depuis une vingtaine d'années, et qu'il était plus à l'aise en live, où il écume les tournois à petits buy-ins. C'est d'ailleurs le moins que l'on puisse dire : quand on consulte sa fiche Hendon Mob, elle recense 91 résultats enregistrés depuis 2007, tous validés en Irlande, dont une bonne partie sur des tournois à moins de 50 € de buy-in dans son casino local ! Sa meilleure performance date de septembre 2018 : 25 000 € encaissés grâce à une sixième place sur le Main Event des Irish Poker Masters. Pour résumer son Day 1A, George nous confiait avoir gagné un pot de près de 500 000 jetons avec As-Roi contre As-Dame à tapis préflop, et avoir bien grindé le reste du temps. On veut bien le croire, lui qui a monté près de 15 fois le stack de départ pour le Day 2 !

Son dauphin, Erik Oelschlegel, est lui un habitué du Winamax Poker Open, puisqu'il vient tous les ans à Dublin. Débarqué hier au Citywest Hotel, Erik n'a pas joué d'autres tournois que le Main Event. "Et j'espère bien que ce sera le seul !" assène t-il. Lui aussi est un joueur de live, qui officie notamment au Pasino d'Aix-en-Provence, où il réside : "J'ai un peu grindé sur Winamax, mais cela fait bien six ou sept ans que je n'ai pas joué online." Aujourd'hui, Erik confie avoir monté son stack à la force du poignet : "J'ai fait grimper mon tapis petit à petit, avec beaucoup de petits coups, mais pas de grosses rencontres." Le but pour la suite du Main Event ? Faire mieux que sa 101e place de l'an passé dans ce tournoi.

Trois W rouges, trois profils

VinzHS EOD
"Les WIP ne font jamais Jour 2 !" En une phrase qui oublie bien vite les récents deep runs de l'un des grands absents de ce WPO Moundir (bien trop pris par sa participation à Danse avec les Stars), VinzHS a tout de même bien résumé la journée de nos Winamax Important People. Après les disparitions lors des derniers niveaux de CarbonRH, le joueur pro de HearthStone fait partie de nos deux seules célébrités à avoir placé quelques jetons dans un sac en compagnie de Sacha 'PyroSC' et avec un grand sourire qui plus est.

"J'ai passé une bonne partie du Day à la table d'Erwann Pécheux, précise-t-il, et j'ai terminé avec moktavarium (pointé à 117 000), donc ce n'était clairement pas une journée facile. Et puis j'ai tellement swingué..." De 30 000 à 90 000, de 90 000 à 20 000 quand ses Rois se font craquer par une paire de 9, avant la folle remontée grâce à une paire d'As qui reste in extremis devant deux 9 adverses (9 sur le flop, Ace on the river). "Et puis j'ai eu un coup un peu fou où j'open Dame-Valet, payé par mon voisin de gauche et j'envoie deux barrels sur T-4-3-Dame. River Roi, je check et il fait 44 000 alors que j'ai 80 000 derrière. Je tank, on appelle le time et je finis par call. Il avait As-2." Voilà qui fait donc 279 000 pour cet habitué de Top of the Pok, soit un tapis pile dans la moyenne.

"J'ai un coup croustillant à te raconter si tu veux passer entre deux articles de qualité." Sacha Théry aussi a passé une bonne fin de Day 1, comme en atteste son stack de 489 000, dont une partie obtenue donc grâce à un joli bad beat. "Je suis à table depuis quelques mains seulement et le mec énorme de la table ouvre à nouveau à 10 000, payé deux fois par le cut-off et le bouton. J'ai Roi-Valet suité en small blind, je choisis l'option agressive de squeeze à 57 000 - ce qui n'est sûrement pas dingue étant donné que je ne connais pas encore les profils adverses - et le premier payeur shove pour 130 000. Je suis commit donc je call, il a As-Roi et je fais le Valet river. Ah et derrière j'ai bust Tony Miles en bataille de blindes avec 9-5 suité contre sa paire de 4."

Une journée plus que satisfaisante donc. "Dix heures de poker, c'est long, j'avais oublié ! En plus, c'est mon tournoi maudit ici, j'ai fait une seule fois Day 2, j'étais énorme et je m'étais fait rouler dessus en trente minutes. Et sinon LeVietF0u il a combien ?" C'est un petit peu moins bien au final pour Pierre Calamusa, qui termine tout de même avec un plus que correct 436 000, largement suffisant pour le placer dans la partie haute du classement.

Carlos Neves Da Silva
Parmi les autres visages familiers à avoir franchi ce Day d'ouverture, citons notamment Mathieu Pinson, le vainqueur du Bounty de mardi Antoine Stackowiak, Benjamin Bonnardot, le suisse Adrien Schnarrenberger (qui profite d'un package remporté il y a... trois ans), le serial perfeur Ivan Tononi, qui vise son septième ITM en dix éditions, le qualifié Expresso Carlos Neves Da Silva (photo), Julien Montois, Jacques Thieck, Ulysse Harry ou encore Lawrence Andreys.

Le Top 10

Bags
George Stoddart 750 000 Erik Oelschlegel 739 000 Christan Gruet 652 000 Mehdi Saidi 547 000 Sébastien Giangrasso 507 000 Peter Loock 504 000 Raphaël Blouet 493 000 Sacha Théry 489 000 Akin Arkan 485 000 Jérôme Hurstel 470 000

Day 1A : les 65 qualifiés

Tony Miles
Ils devront retenter leur chance vendredi : Dara O'Kearney, François Robert, le vainqueur du High Roller de l'an passé Peter Jaksland, Jonathan Therme, Tony Miles (deux fois), Nicolas 'kroktachon' Pignon, Julien 'MoNteiRoZor' Nicolas 'Cap Haddock' Burtin, Elisha Benguigui, Davidi Kitai, Hadrien Gallois, Erwann Pecheux, Simon 'Peanuts' Sanchez, Adrian Mateos, Mike D'Inca, Adrien Guyon, Haygus, le vainqueur de l'édition 2014 Tom Kitt et bien d'autres.

La naissance d'un futur grand

Momo Henni
Vous l'avez lu ici en premier : nous avons assisté ce soir à la naissance d'un futur grand. Félicitations à Momo Henni, 8e sur l'épreuve Win the Button à 150 € ! Si vous vous posez la question : non, aucune télé n'a souffert après la sortie du légendaire supporter/analyste du foot marseillais. De bonne augure pour le Main Event !

La suite, c'est tout de suite

Deglingo
Vendredi, le Main Event se poursuit avec deux Day 1 pour le prix d'un : à midi la lettre B, de facture classique, et à 20 heures un ultime flight en mode turbo. Les joueurs déjà qualifiés aujourd'hui pourront se la couler douce sur quelques tournois annexes, ou participer à une seconde épreuve de beer pong jouée en mode turbo avec un seul gobelet. Bref, la salle de tournoi et la Leisure Room ne vont pas désemplir. Vous n'êtes pas fatiguées ? Un peu quand même ? Le WPO ne fait pourtant que commencer.

Flegmatic, Rootsah & Benjo