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Winamax Poker Open 2019 - High Roller

Un zéro qui peut rapporter gros

Un nouveau format de satellite est inauguré au WPO Dublin High Roller (Day 0)

Existe-t-il une invention plus merveilleuse que le tournoi satellite ? Ceux qui auront répondu « une bonne pinte de pale ale servie bien fraîche » n’auront pas tort, mais je n’ai pas encore eu le temps de faire un tour au bar ce soir, je m’en tiendrai donc pour le moment au poker. Les satellites, donc. Ce truc génial qui permet d’accéder à la cour des grands sans avoir forcément besoin de la bankroll des grands. Inventé en 1983 lors des World Series of Poker par Eric Drache, le TD de l’époque, sous la forme d’un Sit&Go à 1 000 $ en mode winner take all. Sublimé vingt ans plus tard par un Chris Moneymaker remportant le titre de Champion du Monde et 3 millions de dollars après s’être qualifié en ligne pour à peine 80 balles. Aujourd’hui généralisé, et hautement optimisé : sur Winamax, un Expresso à 4 ou 6 euros peut en quelques minutes vous emmener, au choix, à Dublin, à Marrakech, à Lloret de Mar, sur le Main Event des Winamax Series, ou tout bonnement celui des WSOP.

High Roller
Comme chaque année, le tournoi le plus cher du WPO Dublin est le Highroller à 1 000 € l'entrée (anciennement 1 500 €). Evidemment, des satellites sont au programme au City West Hotel. Mais on a voulu bousculer un peu les choses. Point de qualif' classique à 100 balles avec un qualifié tous les dix inscrits. Point de Hit'n'Run non plus (mais nous en avons programmé pour le Main Event et d'autres side events). Non, cette fois nous proposons à ceux qui n'ont pas mille euros à mettre au Day 1 de s'inscrire au Day... zéro !

Le Day 0 ? Vous avez bien lu : pour 225 €, vous débutez le Highroller avant les autres, pour à peine un cinquième du buy-in et avec une fraction du tapis de départ du Day 1. La partie continue jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 20% des inscrits (dans le format deepstack classique) ou 10% (dans le format turbo). La structure a été calculée afin que la moyenne en fin de Day 0 équivaut au tapis de départ du Day 1 (100 000), et c’est là que réside l’innovaiton : les survivants du Day 0 reviennent au Day 1 avec les jetons qu’ils ont accumulés au cours de cette journée d’intro !

Prenez par exemple Benjamin « EN_VACANCES » Saada, l’un de nos meilleurs regs sur Winamax (on l’a encore vu plusieurs fois en finale d’épreuves des Series il y a deux semaines) : on le retrouvera au Day 1 avec 60 500. C’est 60,5 % du stack de départ, mais ces jetons ne lui ont couté que 22,5 % du buy-in ! Le membre de Brest Hold’em est clairement séduit par ce format qui change de la dynamique habituelle des satellites : "C’est plus cool comme ça. La bulle change de visage. Normalement, à la fin, plus personne ne joue, car le tapis final n’a aucune importance. On attend juste la délivrance de la prochaine élimination. Ici, tout le monde a intérêt à continuer à jouer au poker pour essayer de monter des jetons. Et être éliminé ne représente pas une énorme perte d’ICM comme sur un satellite classique."

Deux autres membres de Brest Hold’em ont terminé le troisième des cinq Day 0 au programme aux côtés de Benjamin. Carton plein pour Philippe qui, avec 265 000, entamera le Day 1 avec 2,65 fois plus de jetons que ses futurs adversaires tout justes inscrits ! « C’est une super idée, ce Day 0. Le Highroller, ce n’est pas un tournoi que j’aurais joué », explique celui qui peut pourtant se vanter d’avoir remporté un tournoi 6-max à 100 € lors des dernières Winamax Series. Troisième larron de la bande bretonne (ils sont au total une dizaine de brestois à avoir fait le voyage Dublin), Maher a emballé 130 000 unités et fait le constat suivant : « Le field était très relevé ! Si j’avais vu les tables en avance, peut-être que je n’aurais pas joué… » Benjamin Saada confirme : « Avec des tables pareilles, difficile d’avoir un taux horaire positif ! »

Il faut dire que pour ce premier essai de satellite en mode « zéro », l’affluence est restée relativement modeste : ce sont avant tous les habitués qui se sont laissés tenter. La faute, probablement, à une combinaison de facteurs : à l’heure actuelle, beaucoup de joueurs sont encore chez eux en train de faire leurs valises; des épreuves classiques alléchantes sont programmés au même moment (comme ce KO à 200 € où l’on retrouve plus de 200 inscrits); et peut-être, tout simplement, la peur de la nouveauté. Mais si l’on en croit les avis des « early adopters », le concept pourrait bien être amené à fleurir…

Le Day 0D est actuellement en cours avec 69 inscriptions au compteur, re-entries inclus, et un dernier Day 0 (on termine avec la lettre E) vient de démarrer avec une quarantaine de joueurs. Autour des tables, on a repéré (entre autres) le Wameur Haygus, finaliste du SISMIX Costa Bravq prêt à remettre le couvert, le triple vainqueur sur les dernières Series Nicolas « Cap Haddock » Burtin, Maxime Chilaud, l’irlandais Mick Graydon, Rayane « moktavarium », Erwann Pecheux, le « coloné » José Souvignet de la FNL, ou encore Ivan Tononi (qui, comme nous, fête son dixième WPO : l’italien et résident dublinois n’a pas loupé une seule édition. Santé !

Découvrez ci-dessous les joueurs d’ores et déjà qualifiés pour le Day 1, qui débutera à midi mercredi et sera restransmis sur Winamax TV…

Day 0A (lundi après-midi)
44 inscriptions - 9 qualifiés

Da Silva Boski Aleksander 250 000
Fujiyama Kazuma 178 500
Benguigui Elisha 101 500
Robert François 86 400
Ravail 85 200
Sobral Henrique 80 300
Tan Jéremy 47 100
Ledoux Frédéric 43 600
Chan Colm 15 300

Day 0B Turbo (mardi soir)
31 joueurs - 4 qualifiés

Kevin Branco 182 400
Rimgaila Daugirdas 50 000
Bartkus Gediminas 42 800
Leleu Cyprien 36 300

Day 0C (mercredi midi)
50 joueurs - 10 qualifiés

Guillou Philippe 267 200
Hyes Aidan 140 000
Jabnoun Maher 135 300
Brennan Keith 114 600
Fevre Marc 72 000
Dezilleaux Sylvain 61 000
Saada Benjamin 60 500
Giles David 54 300
Papazoglou Thomas 52 700
Alliod Augustin 41 100

On rentre dans le vif du sujet

High Roller 1 000 € (Coup d'envoi du Day 1)

High Roller
Finies, les préliminaires : après deux journées de qualifications d'un nouveau genre, le High Roller du WPO Dublin a véritablement débuté ce mercredi, quelques minutes après les douze coups de midi. L'an passé, 85 inscriptions avaient été enregistrées sur le tournoi le plus cher du festival. Ce n'était pas assez à nôtre goût ! Deux décisions ont donc été prises pour cette édition 2019 : baisser le prix du ticket d'entrée (qui passe donc de 1 500 à 1 000 €, comme ce fut déjà le cas sur le SISMIX Costa Brava en mai dernier) et surtout organiser cinq "Day 0" durant les 48 heures avant le Day 1, afin de permettre aux amateurs de tenter leur chance pour 225, voire 115 €. Si vous avez loupé notre article décrivant le fonctionnement de ces vrais/faux satellites, c'est par ici.

Il est encore un peu tôt pour tirer des enseignements de ce changement de braquet, mais sachez tout de même que le cap des 100 inscrits a déjà été dépassé, moins d'une heure après le début du coup d'envoi. Bref, c'est déjà acquis : ce néo-High Roller va battre ses propres records… et peut-être permettre à un ou plusieurs récréatifs de briller face aux pros habitués de ces buy-ins. On aura la réponse très vite : la table finale se jouera jeudi soir.

Pour le moment, autour des tables, c’est bel et bien un joyeux mélange que l’on retrouve déjà assis : Nicolas « Cap Haddock » Burtin, Olivier « olstar33 » Dumont, Hadrien « Chance44 » Gallois, Nicolas Hameau, Romain « Le Capitaine » Lefebvre, Ivan Tononi, Paul Patouilliart ou encore Antoine Stackowiak, qui réinvestit aussitôt sa victoire sur le Bounty d’hier soir (3 640 €). Et c’est sans compter sur le Team Winamax, qui ne devrait pas tarder à faire son entrée…

Les deux derniers Day « zéro » ont permis à 20 joueurs supplémentaires de valider un ticket à prix réduit pour le Day 1. Dans la liste ci-dessous, vous reconnaîtrez peut-être Mick Graydon, finaliste de la troisième édition du WPO (c’était en 2012), l’ultra reg Maxime Chilaud, et Elisabeth « BabPop » Loiseau, meilleure joueuse sur le Main Event l’an passé (38e) et récemment titrée lors des Winamax Series de septembre.

Day 0D 225 € (mardi soir)
71 joueurs - 15 qualifiés

Loupiac Kevin 235 000
Vernhes Hugo Marin 169 800
Mallet Anthony 163 000
Graydon Michael 147 400
Lamouroux Tony 124 700
Kulev Alex 102 200
Pimentel Quintas Jose 99 600
Barbato Michel 95 600
Figueuredo Tiago 91 300
Camara David 45 900
Morales Shawn 45 100
Da Silva Souza Rodigo 39 200
Aganauskas Vytautas 29 400
Blanc Alexandre 22 900
Bonnardot Benjamin 10 400

Day 0E Hyper Turbo 115 € (mardi soir)
50 joueurs - 5 qualifiés

Clarke Patrick 188 100
Colombie Pierre 143 900
Loiseau Elisabeth 90800
Chilaud Maxime 50500
Sweeney Ronan 25 800

Oui, il y a un stream et oui, on voit les cartes !

Grande, très grande nouveauté pour nous : pour la première fois, nous nous sommes équipés de la technologie RFID permettant d’afficher les cartes privatives des joueurs de la table TV. Le streaming a déjà débuté sur Winamax TV avec, pour des raisons évidentes de sécurité, un décalage de 30 minutes par rapport au temps réel. Au micro : Flavien Guénan et Kinshu (PonceP prendra le relais ce soir). A table : Benjamin Saada, Romain « Le Capitaine », Kazuma Fujiyama

Les nombreuses casquettes de Cap Haddock

Triple vainqueur des Winamax Series, papa poule et coach de Top of the Pok : tout réussit à Cap Haddock High Roller (Day 1)

On a l'impression de ne parler que de lui depuis quelques semaines : avec trois titres remportés en douze jours lors de la dernière édition des Winamax Series, Nico "Cap Haddock" a changé de dimension en défonçant la porte d'entrée de la cour des grands. Ça tombe bien, puisqu'il est également devenu un coach régulier de Top of the Pok, régalant des centaines de spectateurs à chaque émission de ses analyses techniques expliquées avec calme et pédagogie. Il y a eu de la route depuis notre première rencontre, dans les allées du Cercle Clichy lors de la finale du Winamax Poker Tour en 2018. Il était alors venu se présenter en tant que membre actif de gang Guns&Glory.

Pas mal de choses ont changé depuis : Nico a eu le bonheur de voir naître Sacha, son deuxième enfant, en avril dernier. Le genre de bouleversement qui perturbe facilement le quotidien d'un grinder méthodique et habitué aux emplois du temps bien remplis. "J'avais un peu d'expérience, car il a une grande soeur, Amandine, qui a deux ans. Mais c'est vrai que c'est l'enfer pour jouer. Pour ma première, on se relayait avec ma femme, je m'en occupais la journée et foncait sur l'ordi dès que la maman rentrait du boulot. Pour Sacha, elle a pris un congé de maternité, donc c'est un peu plus simple. Mais j'ai quand même une session par semaine qui a sauté. Et comme tu as pu le constater, ça n'empêche pas de perfer, même si j'avoue que trois titres sur les Series, je ne m'y attendais pas du tout !"

Nico Burtin

Difficile de prévoir ce genre de good run, effectivement. Mais n'allez pas croire que ce n'est que de la chance : Nico est un gros bosseur au quotidien et il est entouré d'une belle bande de sharks en guise de groupe de travail. "Il y a Philou "PhilOpOK_RuN", RobinDesNOiX, JCJ2512 et moktavarium, qui ont tous également remporté un Series. Mais aussi Antoine Goutard, Puceo, Geoffrey "CaRd-JacKing", PAULOSTITE, Benjamin Saada, des joueurs qui sont énormes et avec lesquels on discute stratégie, technique, on fait des reviews, des simulations. Ça ajoute un côté convivial et collectif au grind quotidien, et c'est très important pour ne pas se lasser. D'ailleurs, ils sont tous venu à Dublin, à part Paulo. On prend le festival au sérieux, mais bon, on sait aussi que c'est un peu les vacances après les Series, vous risquez de nous croiser dans la Leisure Room."

Et n'hésitez pas à lui serrer la main, depuis Top of the Pok, beaucoup de spectateurs franchissent le pas. On connaissait déjà bien son pseudo (surtout son ancien, qui n'était autre que son numéro de téléphone), mais depuis, Nico s'est fait un nom. Et c'est tant mieux : il fait partie de ces joueurs qui gagnent à être connus.

Pourront-ils faire mieux ?

Highroller 1 000 € (Day 1)

Si, à l'instar de ce qui se fait sur les Winamax Series, un leaderboard était tenu sur nos festivals live, les deux joueurs à l'honneur dans cet article auraient sans problème pu prétendre aux premières places sur l'édition 2018 de ce Winamax Poker Open. Avec trois tables finales chacun, dont un titre pour le premier, les noms d'Aleksander Da Silva Boski et Mateusz Woźniak étaient l'an dernier partout.

Aleksander Da silva Boski

Se présentant comme Portugo-Belgo-Polonais, Aleksander - arrivé avec un petit peu de retard aujourd'hui - avait frappé fort d'entrée en décrochant le deuxième trophée de sa carrière en live, le Warm-Up à 300 €, avant de terminer troisième du Starter et sixième du Monster Stack, tout en signant un min-cash sur le Main Event, pour un total de gains bruts s'élevant à 16 315 €. Autant dire que le monsieur ressent de bonnes vibrations au City West et l'a de nouveau prouvé dès la journée d'ouverture du festival. Comptant parmi les 44 curieux à avoir foncé tête baissée sur le Day 0A de ce Highroller, ADSB n'a pas chômé, transformant ses 20 000 jetons de départ en tapis de 250 000, soit deux fois et demi le starting stack d'aujourd'hui. Et si l'on vous dit que sa dernière ligne en date est une victoire, acquise en mai dernier sur le Main Event du Sun Festival de Namur, vous comprendrez encore un peu mieux que ses voisins de table ont de quoi se montrer inquiet.

Mateusz Wozniak

Mateusz Woźniak lui s'était illustré sur ce Highroller, bouclé en cinquième position, entre deux sixièmes places sur le Turbo inaugural et le fameux tournoi d'Irish Poker que le monde entier nous envie. Gros régulier de nos tables online, il était également au rendez-vous du SISMIX Costa Brava en mai dernier et de nouveau avec succès puisqu'il était reparti avec la coupe du Battle Royale, suite à un deal avec Florent Le Neillon. Une gagne à 10 640 € qui représente son meilleur résultat en live à ce jour et ne demande qu'à être améliorée. Un objectif qui nécessitera vraisemblablement de battre sa marque de l'année dernière. Une tâche qui semble loin d'être aisée au vu d'un field qui se durcit de minute en minute.

Un pro resté dans l’ombre

High Roller 1 000 € (Day 1)

Kevin Branco
Dans le poker, il y a les pros connus et reconnus, qui enquillent les succès comme des perles sur les plus tournois du circuit, et il y a ceux qui font carrière dans l'ombre, loin des tables télévisées : Kevin Nunes Branco fait partie de la seconde catégorie. En effet, ce grinder online a commencé à écumer les tables de poker online il y a plus de dix ans maintenant, quand le marché du poker en ligne n'était pas encore régulé en France, à la belle époque du .com. Sous le pseudo "kbn chapal", Kevin explique qu'il avait remporté "7 ou 8 packages" pour des events live Winamax. "Je suis déjà venu ici plusieurs fois, et j'avais aussi converti d'autres packages pour jouer la Grande Finale du Winamax Poker Tour notamment. A l'époque, je m'étais également inscrit dans de nombreux clubs de poker affiliés à Winamax, ce qui m'a permis de gagner d'autres packages."

Les tournois live, Kevin, qui a joué la Grande Finale du Partouche Poker Tour au début des années 2010 (on parle tout de même d’un festival dont l’inscription au Main Event coûtait 8 500 €), aurait pu y faire carrière : il avait en effet gagné un contrat de sponsoring chez une room concurrente ! « C’était l’équivalent de la Top Shark Acadamy, détaille celui dont la première place payée sur un event WPO date de 2013. J’ai remporté 50 000 € pour jouer des tournois ! Malheureusement, ma pokerrroom n’a pas reçu l’autorisation d’excerçer sur le .fr lors de la mise en place du marché régulé en 2010. Bon, j’ai quand même obtenu des compensations… J’avais aussi gagné un contrat de 15 000 € grâce à un opérateur français, qui n’existe plus aujourd’huI. »

Peu après ce coup du sort, Kevin a mis le poker entre parenthèse durant six ans, pour se consacrer à une activité d’entrepreneur et d’investisseur dans l’immobilier. Aujourd’hui, ce joueur né en 1982 joue un peu sur Internet. « Je n’ai plus besoin du poker pour vivre, je gagne plus d’argent en vendant trois maisons », confie celui qui a tout de même vécu de notre jeu préféré pendant plus de six ans. « Mais je n’ai jamais vraiment décollé, ma bankroll a souvent oscillé entre 30 000 et 40 000 €. J’étais un smicard du poker ! Aujourd’hui, je grinde en touriste. »

Pourtant, Kevin ne semble pas être venu au Citywest Hotel pour enchainer les parties de golf : il s’est en effet qualifié pour le Day 1A du High-Roller à l’issue du Day 0B Turbo avec un tapis de 182 400, mutipliant par 18 le stack de 10 000 jetons alloué aux participants de ce satellite au format si particulier. "C’est maintenant que je ne suis plus pro que je vais gagner ! rigole Kevin. « J’espère que l’on se reparlera demain ! » Nous, en tout, cas, on aimerait bien poursuivre cette sympathique discussion, même si la route est encore longue avant de soulever le trophée, la finale étant prévue jeudi soir… Histoire pour Kevin de passer enfin sous le feu des projecteurs ?

Kevin Loupiac part en live

High Roller 1 000 € (Day 1)

Kevin Loupiac
Les Kevin ont plutôt bien réussi durant les Days 0 du High Roller organisés mercredi. Car outre Kevin Nunes Branco, que nous vous avons déjà présenté dans ce coverage et qui a entamé le Day 1 dans le Top 10 du chipcount, un autre Kevin a fait encore mieux : Kevin Loupiac, qui s'est qualifié lors du Day 0D avec un stack de 235 000 jetons, de quoi le placer sur le podium au départ de la journée ce mercredi. "J'ai run très fluide", explique sans surprise et avec le sourire le joueur originaire de Toulouse. "C'était nickel, une journée de rêve. Bon, pour l'instant, je n'ai pas joué une main aujourd'hui..."

Si n'est pas encore un grand habitué des deepruns en tournois live, Kevin est un régulier bien connu des tournois de Winamax.fr, où il officie sous le pseudo "KviNzZ1" : il détient notamment un titre Winamax Series et une victoire sur l'Afterwork. D'ailleurs, le poker est l'activité principale de ce joueur de 27 ans, qui tape le carton depuis sept ans déjà après avoir débuté sa carrière sur le .com. Et cette année, Kevin semble s'être décidé à lever la tête de ses écrans d'ordinateur, comme le prouve sa fiche Hendon Mob, qui compte trois résultats, tous validés en 2019 : "Je suis allé au Sismix, au WPT DeepStacks Bruxelles, à Cannes ou encore à Marrakech, confirme le Sudiste. Je fais un peu plus de live, j'espère partir à Las Vegas pour la première fois l'an prochain !"

Pour ce WPO, Kevin a fait le déplacement à Dublin "avec un groupe d'amis grinders, et aussi le streamer Chance44". Déjà 23e du Main Event lors du dernier Sismix à Lloret de Mar en mai dernier pour un gain de 5 300 €, Kevin va tenter de perfer sur l'autre festival live majeur de Winamax, histoire d'embellir son palmarès naissant avec un petit drapeau irlandais...

Rien que pour vos yeux

On vous donne rendez-vous tous les jours à partir de 13h30 sur Winamax TV High Roller (Day 1)

Régie

C'est une véritable machine de guerre qui s'est déplacée à Dublin pour vous offrir un streaming deluxe de cette dixième édition du WPO. Pour la première fois sur notre festival déjanté, on s'occupe de tout : plateaux, régie, technique, commentaires, on a mis les petits plats dans les grands pour régaler vos yeux et vos oreilles. Et vous l'avez appris : les cartes privatives sont désormais révélées pour simplifier la tâche de nos analystes et satisfaire votre curiosité. Tous les jours, branchez-vous sur Winamax TV pour suivre l'intégralité du High Roller aux côtés de Kinshu et moi-même, ainsi que de notre incontourable technicien Flavien Guénan. Le streaming du Main Event démarrera vendredi avec le Day 1B et vous n'en louperez pas un seul niveau, jusqu'à sa conclusion, dimanche soir.

Flav et Kinshu

Cartes RFID révélées obligent, les commentaires sont assurés avec un délai de 30 minutes. Kinshu et Flavien ont donc ouvert le bal à 13h30 sur vos horloges (mais à midi chez nous, avec le décalage horaire et le délai). Et le casting de départ a déjà de quoi vous séduire, puisque nous avons eu le plaisir d'accueillir Kazuma Fujiyama, Benjamin Saada et Romain "Le-Capitaine", entre autres, autour de la feature table. Si le tournoi ne fait que commencer, il y a fort à parier que d'autres jolis noms viendront briller sur vos écrans, tout au long de la journée de douze heures qui vous attend. Veunstyle a encore volé un micro à la régie pour jouer son rôle d'homme de terrain dans la salle de tournoi et capturer la déception des éliminés, et Harper vous prépare un "WPO Le Show" quotidien qui va vous donner encore un peu plus envie de nous rejoindre. En clair : éteignez votre télévision et branchez-vous sur Winamax TV, c'est parti pour une semaine à la bonne humeur contagieuse.

Loizeau de bonheur

High Roller 1 000 € (Day 1)

Elisabeth Loiseau
Veste de la communauté French No Limit, autocollant Sismix sur son téléphone, et surtout une bonne humeur communicative : une chose est sûre, Elisabeth Loiseau possède tous les atouts pour jouer un Winamax : "J'ai aussi un autre autocollant « table de fishs » de l'autre côté, mais je le montre pas, car ils ne font que me « chatter » sur la tronche, et ce n'est pas une table facile ! Je galère," déplore celle qui s'est qualifiée mercredi sur le Day 0E. J'ai commencé la journée avec 90 800, j'ai chuté à 50 000 rapidement, je suis remontée à 70 000, et maintenant j'essaie de rester à 50 blindes. Enfin bon, tout le monde est gentil, je prends du plaisir, c'est l'essentiel", conclut Elisabeth, qui joue avec Kevin Loupiac et Antoine Fontaine notamment.

La réussite semble en tout cas avoir changé de camp, puisque peu après notre arrivée, son voisin de droite ouvre à 3 000 UTG, et Elisabeth surrelance à 10 000. Elle se fait payer, et sur le flop 63Q, elle mise 9 000 après un check. Son adversaire suit. Même topo sur le turn 10, pour 20 000. Le joueur UTG laisse la parole une dernière fois sur la river 7, et Elisabeth ne se fait pas prier pour annoncer tapis, soit environ 35 000 jetons. Son opposant paye très vite, et Elisabeth retourne 1010 pour un beau brelan trouvé turn, largement suffisant pour battre le As-Dame de son voisin. « C’est Winamax qui me donne de bonnes ondes, affirme celle qui revient ainsi aux alentours du stack de départ du Day 1 (100 000 jetons). La vibe, c’est important. Je les aime, il me le rendent bien ! » D’ailleurs, Elisabeth possède un échantillon de quartz rose en guise de card guard : « Ça attire l’amour ! »

Il faut dire que celle qui vit à côté de Barcelone durant l’année est une grande habituée de nos événements live. 38e du Main Event WPO l’an passé, elle connait du monde ici : « Cela fait plusieurs années que je reviens, je me suis aussi fait des amis sur Twitch, quelques joueurs pros… » Elisabeth fait aussi partie de ces petits veinards détenteurs d’une magnifique ligne Hendon Mob sur un tournoi au buy-in de… 10 € : c’était sur un Midnight Event du Winamax Poker Open 2016, pour un gain de 300 € tout de même. Elisabeth va maintenant tenter d’écrire une ligne un peu plus prestigieuse sur son palmarès dans ce High Roller, un tournoi au buy-in cent fois supérieur…

Ugo a tout prévu

High Roller 1 000 € (Day 1)

Ugo Faggioli
Les festivals de tournois live Winamax sont toujours un événement, et de nombreux joueurs cochent le Sismix et le WPO dans leur calendrier bien longtemps avant l'échéance. C'est le cas d'Ugo Faggioli, dont c'est le troisième déplacement à Dublin, la première fois au Citywest : "J'ai un pote qui s'est qualifié sur Winamax, Vianney Martin, et on a planifié tout cela. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de tournoi Winamax, depuis 2015, année où j'avais fait le Sismix et le WPO."

Pourtant, Ugo n’est pas un adepte de la préparation en amont lorsqu’il s’agit de planifier ses voyages poker : « Je m’y prend tout le temps au dernier moment ! Je vais sûrement faire l’EPT Prague en novembre, mais je n’ai rien préparé… Généralement, je réserve dix jours avant, je n’'aime pas trop partir tout seul, cela dépend si des potes me motivent… » Peut-être recommencera t-il le procédé pour le déplacement en République Tchèque : rappelons qu’Ugo avait terminé 10e du PokerStars Championship Prague en 2018 pour un gain de 62 690 €, meilleure performance française du tournoi. "Je vais aussi aller à Rozvadov pour les WSOP Europe, et défendre mon titre au BPT Deauville en novembre !"

En attendant, ce joueur originaire de Nancy compte bien aller faire le tour des nouveaux clubs de jeux parisiens : « C’est à 1h20 en train, il y aura de beaux tournois le week-end et pour moi qui suis aussi un joueur de cash-game live, c’est parfait : j’ai une famille, je ne peux pas partir plus d’un jour ou deux. » Pour l’instant, son expérience de ces nouveaux établissements, autorisés dans la capitale depuis début 2018, est mitigée : « Je suis allé Paris-Elysée Club en janvier dernier à l’occasion d’un match du PSG, puis à l’Impérial Club Paris, qui m’a déçu. Pourtant il y a un bon potentiel de gambleurs… Je vais essayer le Circus Club et le Club Barrière. »

Concernant ce High Roller WPO, Ugo a tenté sa chance mercredi soir sur le Day 0C à 225 €, sans succès, et a donc décidé de buy-in directement le Day 1. Après quatre heures de jeu, son stack n’avait pas décollé, mais Ugo aura toujours de quoi s’occuper s’il ne parvient pas a deeprun. : "Je ne suis pas un grand fêtard, mais sinon je boirais quelques bières. Il y a aussi le jeu de courses de chevaux ! " Bref, Ugo est ici pour allier le poker et la détente, comme beaucoup…

On n’y comprend plus rien

Romain Lewis élimine Adrian Mateos Diaz à l'issue d'un coup de mutant... ... mais fait doubler son coéquipier Adrien Delmas dans la foulée !

High Roller 1 000 € (Day 1)

Lewis Diaz Delmas
Vous l'avez peut-être déjà vu sur le stream : le hasard du seat-draw a accouché d'un virage composé de trois Teams Pros Winamax : Romain Lewis, Adrian Mateos Diaz et Adrien Delmas, rien que ça ! Sans oublier un petit Mike Alonso juste à la gauche de "Ragnarok35", et qui doit bien se demander ce qu'il est venu faire dans cette galère...

En tout cas, ce casting promettait de l’action, et le moins que l’on puisse dire est qu’on a été servis ! Romain Lewis, arrivé à table en même temps que son coéquipier espagnol, est celui qui met l’ambiance à table, et nous a notamment offert un call assez incroyable… Tout commence par une relance du Bordelais au cut-off, qu’Adrian Mateos décide de surrelancer depuis le bouton. Romain réfléchit quelques instants avant de suivre. Pour l’instant, tout semble standard… Il y a déjà près de 40 000 jetons dans le pot et « r.lewis » décide de prendre une line plutôt étrange, en misant 3 000, soit une blinde, sur un flop 63Q. L’Espagnol lui répond par une relance à 15 000, mais Romain n’en reste pas là et propose 29 000 ! « Il me fait rire », glousse Adrien Delmas, qui regarde l’action… Le Highroller ibérique s’aligne, et Romain ralentit en checkant le turn 10. « Amadi_17 » envoie 30 000, et le récent finaliste du PartyPoker MILLIONS de Rozvadov s’aligne…

La river est un 2, et Romain choisit de refaire le coup de la blinde : il pose trois jetons jaunes de 1 000 devant la ligne. Adrian, imperturbable, réfléchit et annonce all-in pour 105 000 ! Romain se penche alors au dessus de la table, et parle à voix haute : visiblement, sa décision n’est pas facile… Puis il prend une pile de jetons, et la pose avec fermeté au milieu : c’est un call Monsieur ! Adrian montre AK pour Hauteur As, tandis que Romain Lewis retourne 108 pour seconde paire ! Il s’empare ainsi d’un énorme pot de près de 400 000 jetons, tandis qu’Adrian s’en va sans demander son reste.

Interloqués par cette main qui sort assurément des standards du poker, nous tentons d’aller demander à Romain son thinking process dans ce spot : « Préflop, c’est standard, même si j’ai hésité a surrelancer. Au flop, je mise une blinde, car je sais qu’il va relancer, et que j’aurai le bon stack pour 4-bet s’il le fait (Romain possède 250 000 au début du coup). Au turn, je check, car je m’attend à ce qu’il mise toute sa range, et je paye avec mon équité. Sur la river, il sait que j’ai de la showdown value… Quand il fait tapis, une des choses qui me fait payer, c’est qu’il sait que je sais qu’il va tout le temps float au flop. Si je dois payer ce tapis contre cinq personnes dans ce field, il en fait assurément partie. » Et encore, nous ne vous livrons ici qu’une partie d’un raisonnement certainement plus poussé. Du poker de haute volée entre les numéros un français et espagnol : c’est tout ce que nous voulons voir, et nous avons de la chance de pouvoir assister à cette bataille au Winamax Poker Open. Le mot de la fin pour Romain : « Et puis bon, j’essaie de faire monter le prizepool du High-Roller Winamax, car si je saute je sais que je vais re-entry ! »

Le re-entry, voilà une option qui semblait alors bien loin pour Romain Lewis, qui va pourtant reperdre près de la moitié de son tapis quelques mains plus tard ! Un joueur relance au cut-off, Romain call en petite blinde. Adrien Delmas place un squeeze depuis la Big blind… Le relanceur initial passe, et Romain new-york-back-raise à tapis ! Adrien, qui possédait quand même 197 000 au départ du coup, paye très vite avec deux Dames, et est bien devant la paire de Septs de Romain. Aucun miracle pour le supporter de Brighton sur le tableau, et le grinder donne donc 40% de son tapis tout neuf à son coéquipier, qui passe à son tour la barre des 400 000 jetons ! Autant dire qu'on a pas fini de s'envoyer de grosses sacoches entres les deux potes du Team Pro Winamax…Un duel à ne pas manquer !

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Un homme pas pressé

High Roller 1 000 € (Day 1)

Elisah Benguigui
Elisha Benguigui est un nom qu’il va falloir apprendre à connaître sur le circuit live, et particulièrement sur les events Winamax. En effet, on se souvient qu’au dernier Sismix ce jeune grinder online avait remporté le Monster Stack, venant à bout d’un field de 547 entrées pour un gain officiel de 24 710 €. Pas mal pour une première ligne Hendon Mob ! « Nous avons dealé à quatre joueurs restants, mais c’est ma plus grosse perf’, et en plus le jour de mon anniversaire ! se souvient Elisha. La table finale a été difficile avant le deal, mais j’avais fait de bon calls, de bons folds. J’espère gagner d’autres tournois ici ! »

A notre dernier passage peu après la reprise post-dinner-break, Elisha pointait à 340 000, ce qui représentait 55 blindes. Il nous a notamment raconté plusieurs coups joués à sa première table, qu’il qualifiait de « très facile », même s’il a dû croiser le fer avec Davidi Kitai, qui a sauté rapidement. Il nous expliquait qu’un adversaire lui avait tout donné dans des spots très borderlines, à base d’overbets à tapis… « Mais maintenant, je ne vais pas gamble, la structure est lente, je ne vais pas me presser. Mais je n’aurai pas peur de mettre les jetons au milieu s’il le faut ! »

En tout cas, le joueur de 21 ans semble maîtriser son sujet, lui qui débute sa carrière de joueur professionnel et s’est installé à Malte, au paradis des grinders français. « On y est bien, il fait 20 degrés en novembre, ça aide être heureux. La vie est sympa, il y a beaucoup de jeunes, en Erasmus par exemple. Je suis pro depuis un an, et ma perf’ au Sismix m’a bien aidé à me lancer. J’adore le poker, je prends ça comme un travail, je bosse mon jeu… »

Pour l’instant, Elisha vit seul et grinde tranquillement les tables de tournois de Winamax.fr sous le pseudo " __Elishark __ ". « J’ai notamment terminé runner-up de l’Xtase, du Monster Stack 50 € et du High Roller en dix jours cet été ! Bon, les dernières Winamax Series se sont moins bien passées, j’ai tout joué et je n’ai pas fait mieux que quelques ITMs sur plus de 150 tournois. » Pas de quoi dérourager cet ancien étudiant en journalisme, qui espère se constituer une bankroll suffisante pour aller jouer les WSOP à Las Vegas l’an prochain. « Sinon, tant pis, je ne mettrai pas ma carrière en danger, j’ai le temps… » Voilà un jeune loup qu’il va falloir suivre de près dans ce WPO, et durant les prochaines années…

Le High Roller fait recette

Record d'affluence pour le High Roller avec 194 entrées à 1 000 € Le vainqueur encaissera pour la première fois un chéque supérieur à 40 000 € High Roller 1 000 € (Day 1)

14 niveaux de 30 minutes se sont écoulées dans ce Day 1 du High Roller, les inscriptions sont donc terminées ! C'est l'heure de faire les comptes : le tournoi a enregistré un total de 194 inscriptions, dont trois pour le seul Adrian Mateos Diaz par exemple. Il s'agit d'un record d'affluence pour le High Roller WPO !

Un constat s'impose : la baisse du buy-in, qui est passé de 1 500 € à 1 000 € cette année, a été très bénéfique pour le succès de l'épreuve, qui avait enregistré seulement 85 inscriptions l'an passé : le buy-in le plus élevé depuis la création de ce tournoi en 2016 avait alors généré la plus faible participation… Clairement, on ne vient pas au Winamax Poker Open pour jouer des tournois à gros buy-ins ! Rien d'étonnant pour un festival faisait la part belle aux qualifiés et aux amateurs.

Les affluences du High-Roller WPO :

2019 - buy-in : 1 000 € - 194 entrées
2018 - buy-in : 1 500 € - 85 entrées
2017 - buy-in : 1 200 € - 128 entrées
2016 - buy-in : 1 200 € - 89 entrées

Et ce record est accompagné d'un autre petit exploit : le futur vainqueur empochera 40 650 €, le plus gros gain jamais accordé sur un High Roller WPO. Le record datait de 2017, avec les 35 370 € encaissés par un Adrien Delmas qui n'avait pas encore gagné la Top Shark Academy. Il faut dire que le prizepool, qui s'élève à 172 700 €, a également battu son record… 29 joueurs entreront dans les places payées pour un min-cash fixé à 1 460 €, tandis que chacun des six finalistes sera assuré d'un gain de 7 550 €.

La répartition du prizepool :

Vainqueur : 40 650 €
Runner-up : 29 020 €
3e - 20 730 €
4e : 14 810 €
5e : 10 580 €
6e : 7 550 €

7e : 5 400 €
8-9e : 3 850 €
10-11e : 2 850 €
12-14e : 2 220 €
15-17e : 1 830 €
18-23e : 1 610 €
24-29e : 1 460 €

Une affaire de famille

High Roller 1 000 € (Day 1)

Parmi les membres de la grande famille Winamax plutôt en forme en cette fin de Day 1, on retrouve Benjamin Saada, qui ne manque aucun festival live de la room au W. Avec près de 600 000 jetons en sa possession, « EN_VACANCES » s’annonce comme un client sérieux pour le Day 2, si les choses en restent là. En plein réussite après plusieurs finales sur les Winamax Series de septembre et quatre places payées à l’EPT Barcelone fin août, Benjamin, qui s’était qualifié pour le Day 1 avec 60 500 jetons à l’issue d’un Day 0, a su faire son chemin ce mercredi… Reste à bien finir la journée.

Ce sera en revanche plus difficile pour Sylvain Nazarian : « On avance doucement, » explique le barbu, dont on reconnaît sans peine le visage depuis sa seconde place lors de la Grande Finale du Winamax Poker Tour en 2016. Avec un tapis d’environ 400 000 jetons et son style de jeu solide, on espère le revoir au Day 2… Sinon, notre finaliste pourra toujours retourner gambler sur les Déglingos, un format qui n’existait pas lors du dernier WPO joué par Sylvain en 2015. « J’en ai fait deux, et deux fois j’ai terminé premier ex-aequo au premier tour. Sauf que j’ai perdu le HU pour le deuxième tour à chaque fois ! C’était marrant, je recommencerai. » Venu à Dublin avec quelques potes, Sylvain, qui avait aussi tenté le Sismix en 2016, essaye donc de kiffer son séjour au maximum.

Sven McDermott
Enfin, difficile de ne pas vous glisser un petit mot sur Sven McDermott, un temps chipleader dans ce Day 1. En effet, ce joueur irlandais a vécu une belle histoire de poker cette année : il y a quelques mois, il s'était qualifié online pour le PokerStars Players Championship des Bahamas, pour 0 € ! Et au final, l'Irlandais a terminé 44e du tournoi pour un gain de 69 000 $ ! En plus, le Winamax Poker Open lui réussit bien, puisqu'il a terminé 5e du Main Event pour 22 700 € en 2016 et a atteint l'argent l'an passé (36e).

Il reste 31 joueurs en course pour 29 places payées, la bulle de ce tournoi est imminente. Plus qu'un niveau de 30 minutes à disputer : on jouera jusqu'à la fin, sauf si la bulle éclate durant ce laps de temps : dans ce cas, le Day 1 sera terminé !

Médaille de rien pour Max Silver

Le régional de l'étape Max Silver éliminé à la bulle High Roller 1 000 € (fin du Day 1 avec 29 joueurs)

Il n’y a pas grand chose qui nous fasse plus plaisir que de voir des gros pros du circuit venir s’amuser sur nos « petits » tournois conviviaux et low stakes. Chaque année à Dublin, nous voyons débarquer une poignée de ces requins de l’élite internationale, habitués à jouer pour 5 000 à 25 000 euros mais toujours partants pour une partie à leurs limites « d’avant ».

Max Silver
Le britannique Max Silver est l'un d'entre eux. Expatrié à Dublin depuis quelques années, l'inventeur de l'application SnapShove aux 5 millions de dollars de gains sur le circuit est ce soir passé tout près d'un troisième ITM consécutif sur notre modeste High Roller irlandais. Après une 5e place en 2017 et une 10e place l'an passé, Silver s'est fait sortir à très exactement minuit passé de treize minutes, à la pire place : la 30e, la dernière ne donnant droit à aucune récompense.

« J’ai joyeusement envoyé bouler les notions d’ICM, je ne suis jamais senti aussi vivant », plaisantera Silver quelques minutes plus tard. La phase typique de « main par main » venait à peine de débuter. En table TV, les spectateurs du stream ont vu l’anglais envoyer son tapis pour 300 000 sur un board J858. En face de lui, le français Pierre Colombie ne s’est pas gratté la tête longtemps avant de payer avec 98 : le turn lui avait apporté le brelan.

Silver a montré AK pour un tirage couleur et rien d’autre. « Si j’écrivais pour Winamax, je mettrais dans mon article que Silver s’est levé, et qu’on pouvait lire dans ses yeux qu’il savait déjà qu’il n’allait pas chatter », a glissé notre confrère anglais William. « Mais comme j’écris pour PokerNews, je vais me contenter de dire que Silver a manqué son tirage sur la rivière, et que le Day 1 est maintenant terminé. »

Effectivement : ce 5 retourné sur la rivière est la dernière carte de la soirée en ce qui concerne ce High Roller. Les 29 joueurs restants reviendront dans la salle de tournoi jeudi à 12h30. Parmi eux, une belle quantité de joueurs que vous connaissez bien. On vous en parle dans le prochain article.

Stone bubbled the Winamax Poker Open 1k with some healthy disregard for ICM, never felt so alive.

— Max Silver (@max_silver) September 25, 2019

On se régale, déjà

Alliant quantité et qualité, le High Roller du WPO Dublin tient ses promesses 29 joueurs seront au Day 2 et tenteront de décrocher le premier prix de 40 000 €

Veunstyle
"Homme de terrain" désigné du streaming Winamax TV, notre reporter Veunstyle a passé la journée a courir entre les tables du High Roller, montrant aux spectateurs tout ce qu'il se passe en dehors de la table télévisée commentée par le trio Kinshu/Flavien/PonceP, alternant entre morceaux d'action intense et bribes de conversations détendues. Et à l'entendre, ce Day 1 du tournoi le plus cher du Winamax Poker Tour fut en tous points un bonheur à suivre.

« On a vu Aladin faire le ménage et éliminer coup sur coup Léo Margets et Joao Vieira. On a eu droit à un Romain Lewis très, très actif, parvenant à éliminer Adrian Mateos sur un coup de dingue avant de lui-même se faire éliminer par Adrien Delmas ! Davidi Kitai a réussi a faire un gros fold avec les 7, mais n’a pas réussi à jeter les 8 juste derrière, il tombe contre les As d’Adrien. Pendant ce temps, Matthieu Lamagnère a marché sur la table et terminé la journée chip-leader. A sa table, Benjamin Saada fut impressionnant de patience et de solidité… »

Et dire que tout ceci n’est qu’un petit extrait de ce que Veunstyle, et les spectateurs du streaming, ont pu regarder tout au long d’une partie qui s’est étalée sur une douzaine d’heures, depuis le coup d’envoi à midi avec une centaine de joueurs (chiffre qui à gonflé pour atteindre, re-entries et late reg aidant, à 194 joueurs) jusqu’à l’élimination en 30e place, peu après minuit, de Max Silver, bubble boy officiel de cette édition 2019. Oui, ce High Roller nouveau format a tenu ses promesses, avec son buy-in réduit à 1 000 € et son ingénieux système de « Day 0 » permettant aux amateurs de rentrer dans l’arène pour seulement 225 ou 115 €. Au final, l’affluence dépasse tout ce que l’on espérait !

Philippe
Parmi ces joueurs qualifiés à pas cher sur le Day 0, citons Philippe Gillou. Chip-leader au terme du flight "C", le récent vainqueur d'une épreuve Winamax Series (un 6-max à 100 €) termine le Day 1 avec un stack de 820 000, soit plus de 50 BB. Le gros reg Benjamin Saada et le portugais José Quintas (finaliste sur l'EPT National de Barcelone en août) font aussi partie des joueurs du Day 0 encore en course pour un premier prix qui dépassera les 40 000 €.
Olivier Dumont
Vous l'avez déjà compris, le field du Day 2 regorge de têtes connues et reconnues et de pros bardés de titres. Mais quelques amateurs sont parvenus à tirer leur épingle du jeu, comme Olivier Dumont. Figure appréciée sur les forums poker, "olstar" a décidé de direct buy-in un High Roller pour la première fois, après avoir ITM le Main Event de Dublin trois années de suite entre 2015 et 2017. Une tentative pour le moment couronnée de succès : le voilà ITM après un Day 1 où il fut relativement épargné par le tirage de table. "J'ai eu des tables décentes, et une montée crescendo. 300 000, 400 000, 600 000. Puis arrive un setup de ouf, avec 109 contre deux joueurs. Je trouve un flop J8K puis un turn Q. Je pars à tapis contre un des deux joueurs. Il a As-10 ! Et je ne trouve pas la couleur rivière... Derrière, j'ai réussi à doubler, puis à me maintenir." On retrouvera Olivier au Day 2 avec 18 BB : tout peut arriver !

Matthieu Lamagnère fait partie du club très fermé des joueurs ayant participé à l'intégralité des 10 éditions du Winamax Poker Open. Pourquoi se priver ? A chaque fois ou presque, le bordelais rentre à la maison avec un très beau résultat (le dernier en date : une 3e place à 60 000 € sur le Main Event il y a un an) "SixCoups" entamera le Day 2 dans le fauteuil de chip-leader. « Je suis monté à 1 450 000, en mettant la pression, puis j'ai fini par perdre une vingtaine de blindes en fin de journée avec 8-8 contre Q-Q. Et j'ai connu un désert de cartes au pire moment, du coup je n'ai pas pu jouer la bulle... Sinon, ce Day 1 était franchement parfait : quand j'avais du jeu, mes adversaires payaient, et quand tu joues agressif comme moi, il faut absolument toucher du jeu de temps en temps ! Je ne me suis pas pris la tête : ici on est à Dublin, chez Winamax, c'est la maison ! »

Autre Français à avoir brillé dans ce Day 1 : Mike Alonso, qui termine avec le troisième tapis, soit 1 183 000. Pourtant, rien n'était gagné d'avance pour Mike, qui a notamment été contraint de re-entry : « J'ai eu des tables de mutant, confirme le grinder. Je me suis retrouvé avec Romain Lewis, Adrian Mateos et Adrien Delmas en même temps ! J'ai aussi joué avec Davidi Kitai... Normalement, dans ces tournois, je sais que j'ai le niveau, mais là j'avais l'impression d'être le fish de la table ! Ils étaient meilleurs que moi, ça a été compliqué... » Heureusement pour lui, Mike s'en est sorti : « Je ne pouvais rien faire, notamment en table TV avec Romain et Adrien bien fournis en jetons, même si au final ça s'est bien passé. Pourtant, j'étais tombé shortstack, mais j'ai trouvé un spot de triple-up avec As-Rois contre deux Dames et deux Valets. Je suis passé à 500 000, et ensuite, j'ai déroulé. Et je finis par sortir Max Silver à la bulle, alors que c'est lui qui m'avait éliminé lors de ma première bullet plus tôt dans la journée ! »

Ivan Deyra
D'autres sont en revanche bien loin du million, comme notre Team Pro Winamax Ivan Deyra, qui termine avec 138 000, soit 8 blindes à la reprise : « En début de journée, j'étais monté à 600 000 jetons. Mais après la dernière pause, j'ai perdu tous les coups ! Bon, je fais l'argent avec dix blindes, je ne pouvais pas faire beaucoup mieux... J'ai re-entry dans ce High-Roller, donc on connaît l'histoire maintenant ! »

Erwann Pecheux
Erwann Pecheux emmènera 24 BB au Day 2

Aladin Reskallah
L'énorme stack d'Aladin Reskallah lui laisse entrevoir de belles choses jeudi, à une table qu'il partagera avec Mike Alonso, Adrien Delmas et Jérôme Launay, 4e du Main Event en 2016
Adrien Delmas
Adrien Delmas ne dirait pas nom à un doublé, lui qui avait soulevé le titre lors de l'édition 2017

Les 29 joueurs du Day 2

Le Day 2 débutera aux blindes 8 000/16 000

Rang NOM Prénom Jetons Table Siège
1 LAMAGNERE Matthieu 1 216 000 86 3
2 BUYL Maxim 1 192 000 92 3
3 ALONSO Mike 1 183 000 85 1
4 ILAVSKY Martin 1 173 000 79 3
5 STACKOWIAK Antoine 1 080 000 86 1
6 RESKALLAH Aladin 1 040 000 85 5
7 OLALI Martin 1 038 000 80 4
8 BANEHAM Samuel 994 000 86 4
9 SOBRAL Henrique Luis 954 000 80 6
10 DELMAS Adrien 880 000 85 3
11 GUILLOU Philippe 820 000 79 6
12 QUINTAS José 671 000 79 4
13 LAUNAY Jérôme 667 000 85 6
14 NAZARIAN Sylvain 644 000 92 5
15 TAN Jérémy 630 000 80 2
16 MC DERMOTT Sven 620 000 85 4
17 SIMSEN Thomas 619 000 80 5
18 PISSOCHER Vincent 527 000 79 5
19 SZABO Gabor 448 000 79 2
20 SAADA Benjamin 392 000 80 3
21 PECHEUX Erwann 388 000 86 6
22 QUNER Tarek 366 000 92 1
23 AHUJA Ankit 354 000 85 2
24 COLOMBIE Pierre 296 000 92 2
25 DUMONT Olivier 295 000 79 1
26 FONTAINE Antoine 229 000 80 1
27 MINDAUGAS Jonuskis 227 000 86 2
28 CLARKE Patrick 179 000 86 5
29 DEYRA Ivan 138 000 92 6

Ils ne seront pas au Day 2

Joao Vieira
Le casting des "bustos" est aussi beau que celui des joueurs encore in. Parmi ceux qui pourront entamer le Main Event dès jeudi, à l'occasion du Day 1A, citons Davidi Kitai, Leo Margets, Nicolas Plantin, Elisha Benguigui, Mathieu "slayhis" Alciato, l'expert en satellites Dara O'Kearney, Antoine Goutard, Marc Macdonnel, Mick Graydon, Ugo Faggioli, Jonathan Therme, Kazuma Fujiyama, Pierre Calamusa, Maxime Parys, Adrian Mateos, Romain Lewis, Joao Vieira, Guillaume Diaz, Ivan Tononi, Gaëlle Baumann, Elisabeth "Babpok" Loiseau, Paul Patouilliart, Maxime Chilaud, François "starbob" Robert, Hadrien Gallois, et le tenant du titre Peter Jaksland.

Le High Roller reprendra à 12h30, heure locale (13h30 chez vous). Streaming intégral avec cartes révélées, et coverage aux petits oignons. Bonne nuit les gens !

Rootsah & Benjo

Merguez en short

Ivan Deyra démarre son Day 2 avec le plus petit tapis High Roller (Day 2)

Les 29 joueurs du High Roller sont de retour après une bonne nuit de sommeil et avec la certitude d'amortir leurs frais : tous sont assurés de remporter au moins 1 460 € et chacun vise les 40 650 € de la victoire. Mais pour les short stacks, le rêve est encore loin de la réalité.

"Le plan est simple et sans accroc : shove in the dark à la première main." Quand on en arrive à envisager ce genre de scénario pour monter des jetons, c'est souvent qu'on est dans les profondeurs du classement. Arrivé avec 138 000 pions, un peu moins de 10 blindes au niveau 7 000 / 14 000 / 14 000, Ivan Deyra sait bien qu'il va lui falloir un peu de réussite pour revenir dans la course.

Ivan

"En fait j'ai monté 500 000 hier en milieu de journée, puis je n'ai plus gagné un coup. J'ai tranquillement degrind avec des décisions super faciles, puisque toutes mes mains étaient des merguez. Arrivé à la bulle, on avait encore moins de migraine, y'avait que le bouton fold sur pour cliquer." Attention, n'allez pas croire qu'Ivan prend cette 63e ligne Hendon Mob à la légère pour autant : "Je suis quand même bien content d'être ITM. J'étais le seul short du tournoi à la bulle et on dirait que certains gros tapis se sont un peu envoyés en l'air. Mais c'est vrai que mon statut d'outsider me permet d'arriver plus détendu. Mes 10 belles blindes ne m'ont pas trop mis la pression et j'ai dormi comme un bébé. En plus, si je bust, je pourrai me concentrer sur le Main Event de la journée, le beerpong. J'ai prévu de me faire une vraie préparation physique et mentale pour être au top ce soir."

Enfin, on n'y est pas encore, car le champion du monde WSOP 2019 (qui se trimballe avec son bracelet dans la poche, pour info), a doublé dès son premier tapis. Au cut-off, Ivan envoie ses 100 000 derniers jetons avec un bien suffisant A T. En SB, Pierre Colombie décide de le payer avec A 8 et ne trouvera pas d'amélioration sur 6 7 2 J Q. Une bonne bouffée d'air frais pour Ivan qui passe à près de 15 blindes, laissant Pierre crippled avec moins de 4 BB. Ce dernier nous quitte quelques mains plus tard en 29e position. Il remporte 1 460 €.

Buyl de coude

Déjà plus que 18 joueurs en course, Maxim Buyl s'envole au classement High Roller (Day 2)

Maxim Buyl

Avec près de 2 millions de jetons au niveau 8 000 / 16 000 / 16 000, le sympathique joueur belge Maxim Buyl fait désormais la course en tête. Déjà bien embarqué avec le deuxième stack au début de la journée, il s'est notamment offert le scalp de l'Irlandais Tarek Qunber avec une paire de Dix suffisante face au As-Dix du local. Résident espagnol, Maxim découvre l'ambiance du WPO mais il connaissait déjà le W rouge. "Je joue sur Winamax.es et je me suis qualifié sur un Expresso pour le Main Event. Je joue beaucoup online, un peu moins en live, et j'ai décidé de buy-in le High Roller. C'est une ambiance assez exceptionnelle et je ne regrette pas le déplacement."

Au rayon des mauvaises nouvelles, on a également perdu Erwann Pecheux en 28e position, Antoine Stackowiak en 24e, Jeremy Tan en 20e et Vincent Pissocher, désuisé en Sergio Ramos, en 19e place. Surtout, il ne reste désormais plus que deux Team Pro en course, Aladin Reskallah et Adrien Delmas, tous deux en feature table et donc sous les projos de notre streaming. Ivan Deyra a rendu les armes en 22e position, lorsque son K8 s'est empalé sur la paire de Dames de Martin Olali. Il va pouvoir s'inscrire au beerpong en avance.

They go back to their plane :

19e : Vincent Pissocher 1 610 € 20e : Jeremy Tan 1 610 € 21e : Martin Ilvasky 1 610 € 22e : Ivan Deyra (Team Winamax) 1 610 € 23e : Thomas Simsen 1 610 €

24e : Antoine Stackowiak 1 460 € 25e : Tarek Qunber 1 460 € 26e : Jonuskis Mindaugas 1 460 € 27e : Antoine Fontaine 1 460 € 28e : Erwann Pecheux 1 460 €

La philo selon Philippe

Philippe "PhilOpOK_RuN" est chipleader au premier break de la journée High Roller (Day 2)

Vous l'avez vécu en direct sur Winamax TV : Adrien Delmas a rendu les armes dans une confrontation compliquée face au désormais nouveau chipleader du High Roller, Philippe "PhilOpOK_RuN" Guillou. Au cut-off, Philou relance du minimum, 60 000, avec un séduisant QJ, et voit Adrien Delmas défendre sa big-blind. Le flop a de quoi le faire saliver : T65 et les deux joueurs décident de check. Adrien prend l'initiative en misant 100 000 sur le turn 2. C'est payé. La river est tout sauf une brique, puisque c'est le 7, qui offre la quinte au Team Pro à qui il reste un peu plus que le pot. Le Top Shark 2018 choisit de check-call la mise à tapis de Philippe et ne peut que lui offrir ses derniers jetons, le propulsant à près de 2,5 millions. Adrien termine 18e pour 1 610 € de gains.

Philippe Guillou

Une belle histoire pour Philippe qui a commencé au Day 0C. "Je suis venu à Dublin avec des potes, et ce n'est pas pour gagner de l'argent, plutôt pour m'amuser. Mon gagne-pain, c'est le online. Mais si on peut prendre un petit billet en plus, c'est avec plaisir, surtout après m'être qualifié pour 225 €." Son pseudo commence à être connu chez nous : vainqueur du Grand Prix annuel en 2018, Philippe vient tout juste de taper sa plus grosse perf' sur nos tables en remportant l'Event 12 des derniers Winamax Series pour plus de 20 000 €. "Je me suis mis sérieusement à jouer depuis 2 ans. Quand je n'ai pas ma fille à la maison (Zoé, qui a 10 ans), j'envoie du gros volume, 5 à 6 sessions par semaine. En live, c'est tout l'inverse : c'est mon troisième festival et ma plus belle place c'est une finale sur un 100 € KO à Lloret au SISMIX."

Une 6e place qui avait rapporté 800 € au Brestois de 34 ans, et qui devrait vite être effacée par ce deeprun. Ancien gros streamer sur sa chaîne Twitch, Philou a raccroché son brancard d'infirmier pour se consacrer à sa passion. Une nouvelle vie qu'il aborde avec philosophie, en témoigne son pseudo. "J'ai choisi PhilOpOk pour le côté philosophe du poker. En plus, en breton, pok, ça veut dire bisou. C'était tout trouvé." Pas sûr que beaucoup de ses adversaires aient pour autant envie de l'embrasser, Philou distribue plutôt les mandales à grands coups de relances poignées.

Ils ont fait pschittt :

Mike Alonso

Quelques nouvelles de la voiture-balai : Benjamin Saada peut partir en vacances. Il a décidé de raise-call un tapis de 31 blindes avec As-Dame suité mais n'a pas pu battre l'ambitieux Valet-Dix de son adversaire à tapis préflop. Meilleur son de cloche du côté d'Olivier Dumont qui a doublé son tapis face à Mike Alonso (photo). Ce dernier s'est ensuite frotté à Aladin Reskallah, et mal lui en a pris. Mike ouvre les Dix au bouton et paye le tapis en small-blind de notre Top Shark. Ce sera un coin-flip contre As-Valet, et un bel As au flop pour Aladar. Mike nous quitte en 15e position, tandis qu'Aladin se remet dans la course avec un tapis qui avoisine la moyenne. Un mal pour un bien.

13e Sylvain Nazarian 2 220 € 14e : Sven Mc Dermott 2 220 €

15e : Mike Alonso 1 830 € 16e : Ankit Ahuja 1 830 € 17e : Benjamin Saada 1 830 €

18e : Adrien Delmas (Team Winamax) 1 610 €

Le poker lui a donné la foi

Main Event 500 € (Day 1A)

Andreys Lawrence
" Je pense que je suis le plus gros joueur de cash-game de Winamax en terme de volume." Voilà qui vous pose un grinder ! C’est de cette façon que s’est présenté Lawrence Andreys quand nous sommes allés tailler le bout de gras avec lui. En effet, Lawrence nous explique qu’il vient de récupérer son statut Red Diamond sur Winamax.fr, après 60 jours de grind intensif : « J’ai gagné 1,2 millions de miles en deux mois, je n’ai fait que ça ! » Son pseudo ne vous est certainement pas inconnu si vous êtes un régulier des parties d’argent de la room au W : « Keep_Faith » (traduction : garde la foi). « Je joue beaucoup de tables, de la 2/4 €, de la 3/6 €, de la 5/10 €, et de temps en temps de la 10/20 €, détaille Lawrence. Je fais des sessions de 6 ou 8 heures, et je pense que personne ne joue autant de tables que moi en même temps sur le site. À une époque, sur le classement Cash Game Challenge de Winamax.fr (un classement basé sur le nombre de flops vus par un joueur sur une période de 24 heures), je finissais avec deux fois le score du deuxième… Je peux jouer entre 15 et 25 tables simultanément, et il y a un mois, j’ai même battu mon record : j’avais 28 ou 29 tables ouvertes, sans m’en rendre compte ! Je me faisais timer sur toutes les mains… Mes adversaires devaient me détester, car je prenais du temps pour cliquer quand la décision était évidente : ils devaient croire que j’étais en train de les slowroll, alors qu’en réalité je ne voyais pas la table ! »

Vous l’aurez compris, Lawrence est un « top reg », le genre de mec capable de passer des jours et des jours devant son écran : « Là, j’étais chez ma famille, mais je passais mes journées à jouer, alors j’ai décidé de partir un mois au Mexique, pour voir le soleil. Mais finalement, je n’ai fait que grinder, je ne suis allé qu’une fois à la plage ! J’avais même une piscine privée, mais je n’y passais que 30 minutes par jour, car avec le décalage horaire, les Winamax Series débutaient à 12 heures… » Car Lawrence, qui habite à Londres depuis le début de l’année après avoir vécu huit ans en Thaïlande, est un inconditionnel du W rouge : "Je pense qu’aujourd’hui, c’est la plateforme numéro 1 du poker online, haut la main. Avant, je jouais sur une room concurrente, mais quand ils ont réduit leur programme de fidélité pour les gros joueurs, je suis passé sur Winamax. L’offre de cash-game est alléchante, celle en tournois 6-Max aussi…"

Andreys Lawrence 2
Les tournois multi-tables : c’est dans ce format que Lawrence a débuté sa carrière de joueur, il y a 15 ans tout de même ! « J’ai commencé à 18 ans, mais je me suis broke plusieurs fois, j’ai eu des hauts et des bas, et je suis pro depuis que j’ai 23 ou 24 ans. Avant de commencer le cash game online en NL100, je faisais des Sit&Gos et des tournois, mais c’est très dur d’être joueur pro en MTT. J’ai déjà fait 3e du Grand Tournoi mensuel à 1 000 € de Winamax, je possède 3 ou 4 titres Winamax Series, mais par exemple, j’ai perdu un gros 2-outers à 15 left d’un Wina Series en septembre… » Lawrence a également gagné le Highroller il y a dix jours, pour un gain de 14 003 €.

Ce n’est donc pas vraiment une surprise de le voir à Dublin, lui dont le premier résultat en MTT live date de 2010 et qui a accumulé près de 100 000 $ de gains sur le circuit. « J’ai fait runner up d’un Side EPT à Deauville en 2014, mais aussi une perf’ au cercle Gaillon à Paris (qui sera bientôt remplacé par le Club Berri, NDLR). Mais en live, je bad run, je bust souvent sur de gros setups, c’est l’histoire de ma vie. » Après avoir atteint les places payées sur le Progressive Bounty à 100 € mardi, Lawrence espère que la roue va tourner une bonne fois pour toute durant ce WPO…