redirection

Winamax Poker Open 2018 - Main Event - 2

Ça y est ça a pété :clap:

Les rescapés de la bulle

Une collection impressionnante de short-stacks ont doublé durant le main par main Main Event 550 € (Day 2)

Quatre chiffres résumeront mieux que des mots la phase (cruciale, joyeuse, tendue) de la bulle du WPO 2018 : 70 minutes de jeu 1 niveau entier écoulé 11 mains jouées au compte-gouttes Et... 9 joueurs ayant bénéficié d'un double-up !

Avant de vous réveler l'identité du malheureux, on vous déroule le casting des rescapés qui ont du subir l'épreuve du showdown pour entrer dans l'argent :

Simon Vaur
Rescapé #1 En table 15, Simon Vaur (photo) relance et 4-bet à tapis pour 210 000 après s'être fait 3-bet par Victor Ramalho de petite blinde. Ses deux Rois vont survivre à l'épreuve du showdown face à As-Dame, et lui permettre d'emmener son tapis au dessus de la moyenne.

Superviseurs
Les superviseurs veillent à ce que le processus de "hand for hand" se déroule sans accroc

Rescapé #2
Table 14, juste à côté : James King est all-in face à Anthony Soules sur un flop 8KJ. Deux tirages s’affrontent, mais avec KQ, James ne tremble pas trop face à 95. Suivant !

Jay O'Toole
Recapé #3
Nous sommes en table 22, et Jay O’Toole (photo) est en danger avec seulement 65 000 (même pas 6BB). Heureusement pour lui, son A5 va tenir contre le KJ adverse. « Allez le bleu », s’écrie t-il avec un accent qui sent bon la Guinness.

Railbird
Les railbirds prennent leur mal en patience

Rescapé #4
Nous en sommes déjà au turn lorsque les tapis partent entre Amélie et Robert. Sur 10-8-4-As, cette dernière est en danger mais elle est devant avec son As-Dame contre As-3. La rivière est un Valet qui laisse les positions en l’état. On garde Amélie.

Loic et Malo
Rescapé #5
Tiens donc, un flip ! Le joueur en danger se nomme Malo Simon (et non pas l’inverse), qui met en jeu son petit tapis de 53 000 avec une paire de 8 et fait face au AJ de son voisin de gauche, Loïc Daprès (à droite), qui perdra le flip suite à un board 439106.

Bulle
C’est long…

Rescapé #6
Sur la même main que le double up précédent, et sur la table d’à côté, Kevin Shanks joue à son tour son tournoi, face au runner-up de l’an passé Sonny Franco, dans une classique confrontation bouton contre small blind. D’humeur semble-t-il gambleuse, l’Irlandais a poussé ses dix dernières blindes avec KQ et est passé devant le A10 du Français, après un board à suspense Q510J4.

Florian
Rescapé #7
Nous jouons la huitième main de ce main-par-main (oui, ça fait beaucoup de fois « mains »), et c’est au tour de Florian de tenter sa chance. Il est celui que nous avions identifié comme le plus en danger à la reprise, alors qu’il n’avait que deux blindes devant lui. Avec 30 000 au départ de ce coup, et de grosse blinde, il est d’abord lesté de la BB ante de 12 000, de la grosse blinde de 12 000 et décide de mettre ses derniers 6 000 au milieu, suite à une ouverture de Ranno Sootla. « Je l’ai fait pour Doyle !, » souffle ce dernier dans un sourire en tablant la main fétiche de Texas Dolly, celle qui lui a permis de remporter deux Main Event d’affilée, 10-2 dépareillés. Florian est en bonne posture avec son K10 et reste tranquillement devant grâce à un Roi dès le flop. Au suivant !

Thomas Gimie
L’hydratation : le secret pour tenir une bulle d’une heure

Rescapé #8
Alors que revoilà Anthony Soules et James King ! Désormais pointés à respectivement 428 000 et autour des 600 000, les deux hommes se cherchent à nouveau des noises, et le résultat est spectaculaire. Sur K98, le King James (quel nom quand même) place un c-bet avant de faire tapis sur le check/raise du Français. Snap call d’Anthony, d’abord serein avec sa paire de 9. Il le devient très vite beaucoup moins quand son voisin lui annonce un monster draw, avec 107. James joue une tonne de cartes mais ni la Q au turn, ni le 2 river n’en font partie. Le roi n’est pas encore tout à fait mort, vive le roi !

Aleksander Da Silva Boksi
Rescapé #9
Vous pensiez avoir tout vu ? Alors permettez-moi de vous inviter en table 11, où Adrien Guyon et Aleksander Da Silva Boski, respectivement 602 000 et 680 000 jetons, viennent de s’envoyer parpaing sur parpaing. Ouverture, 3-bet, 4-bet et 5-bet shove du Polonais, qui annonce très vite détenir AK, alors que les cartes n’ont pas encore été retournées. C’en est trop pour le Top Shark 2015. Pourtant devant avec sa paire de Rois, le vainqueur du Warm-Up ayant ouvert le WPO 2018 (c’était il y a une éternité : lundi) quitte la table et part se réfugier dans le rail, préférant entendre Thomas Gimie annoncer les cartes au micro que de voir le croupier dérouler le board. Flop J42, turn 9 et river 3. Ça tient ! Avec plus d’1,2 millions, Adrien Guyon devient le nouveau chipleader de ce tournoi, tandis qu’Aleksander se retrouver crippled.

Heureusement pour nos nerfs, le prochain coup à tapis payé sera le dernier…

Mickaël noyé

Mickaël Denoyelle est le bubble boy de ce Winamax Poker Open 2018 Il remporte son buy-in pour la prochaine édition Main Event 550 € (Day 2)

Il en fallait bien un. Parce que les short stacks ne pouvaient pas continuer à doubler éternellement (une pensée qui vient de me faire imaginer un scénario absurde où l'intégralité des protagonistes d'un tournoi sont bloqués dans une bulle littéralement interminable, mais passons), la sentence a fini par tomber sur la onzième main du main-par-main.

Mickaël Denoyelle

Vous connaissez l'histoire du coup qui commence par un limp ? En l'occurrence, c'est celui de Zuanyu Zheng, en premier de parole, qui incite Mickaël Denoyelle à pousser ses 276 000 depuis la small blind avec AK. L'Irlandais trouve un call avec une paire de 10 et... 10 000 jetons de plus que son adversaire. Un board Q76Q8 plus loin, Micka est couronné bubble boy du plus gros Winamax Poker Open de l'histoire, sous les vivats des 150 autres joueurs du Main Event, tout heureux de s'assurer un gain de 1 000 €.

Mickaël Denoyelle OUT

Et là, c'est le drame.

Parce qu'on est sympa chez Wina, et parce que notre malheureux portait sur lui un logo en forme de W rouge, il ne repart pas complètement les mains vides, mais avec son buy-in de 550 € pour l'édition 2018 du WPO. Après une très courte pause décrétée par la direction du tournoi, histoire de s'assurer que tout est en ordre, ce Main Event peut reprendre ses droits. Comme d'habitude, les éliminations post-bulle sont aussi nombreuses que rapides. On vous raconte ça très vite.

De retour dans le game

Main Event 550 € (Day 2)

Les mains suivant l'éclatement de la bulle ont donné la possibilité à de nombreux shortstacks d'essayer de revenir dans la partie… Et cette période de pop-corn (jouée aux blindes 12 000/24 000 pour rappel), a été bénéfique pour de nombreuses têtes connues !

C’est tout d’abord Léo Sellez qui est parvenu à doubler, en poussant 84 000 avec K-J. Payé par 10-8 en big blind, il reste devant et revient ainsi à 200 000.

Eric Sagne
Ensuite, c’est Eric Sagne qui a trouvé un double up avec A-J contre A-9 à tapis préflop, pour remonter à 160 000. "Ma table est super cool’, se réjouit l’ex-pro. « Tout le monde est gentil, il y a un bel état d’esprit. » C’est aussi ça le WPO…

Quelques minutes plus tard, on fonce de l’autre côté de l’aire de tournoi, où Moundir vient d’annoncer : '« ll est venu le temps des cathédrales », avant de pousser son tapis de 95 000 au milieu avec QJ. Payé par A8 chez Adrien Guyon, il trouve une Dame au flop et repasse ainsi à presque dix blindes ! Quelques minutes plus tôt, il avait déjà survécu avec K-9 contre A-Q en faisant le 9…

Pour en revenir à Adrien Guyon, qui a remporté un pot de 1 200 000 pendant le main-par-main, il nous confie qu’il pense avoir fait tilter son adversaire, Antoine Fontaine : « Je l’ai chauffé de fou. Ca faisait plusieurs fois que je lui disais : ‹ si tu me 3-bet, sur la vie de ma fille je shove ›. C’est un setup, mais il a craqué, il ne devait pas payer avec son As-Roi… »

On notera aussi que Mathieu Lamagnère a doublé son stack dans les deux heures précédant la bulle, à base de « grind ». Il a ensuite partagé un monster pot de 1 600 000 avec son principal adversaire à table, Mark Buckley (finaliste de l’EPT Barcelone cet été), les deux joueurs étant partis à tapis avec A-8 sur un flop A-8-9…

Enfin, rien de spécial à signaler chez Adrien Delmas, qui a engrangé 100 000 jetons durant le main-par-main pour monter à 1 100 000, avant de redescendre à 850 000.

On fait aussi un petit bilan chez les Wameurs, qui sont encore bien représentés à 130 joueurs left avec :

Guillaume « bigpotjose »
Eric « Gum110 »
David « JemLesD0Nuts »
François « marsupilamix »
Ronan « RonLeTrepied »
Hayg « hayguss »

À fond à la caisse

Main Event 550 € (Day 2)

Sans surprise, la période d'après bulle a vu son lot d'éliminations. Les shorts-stacks ont tout envoyé, le bal des ITM peut commencer et la caisse va surchauffer. Parmi ce défilé de bustos robustos, quatre noms ont été retenus.

Guignol

"Je me suis bien amusé, mais le problème c'est que mon petit frère est arrivé. Dès qu'il est là, je n'ai plus qu'une envie : bust, pour pouvoir aller m'éclater avec lui. J'ai fait le service minimum, ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi mal joué." Aurélien "Guignol" Guiglini se réconforte en famille d'une élimination en 133e place (1 000 €) qui n'a pas l'air de trop l'affecter. Avec 13 000 à la sortie de l'interminable bulle, il faut dire que ses espoirs étaient aussi entamés que son tapis. Pas de problème pour notre collègue au million de dollars de gains : il est déjà braqué sur son prochain objectif, le déplacements des aiglons de Nice à Montepellier. Chacun ses priorités, après tout.

Etienne

Un autre de nos collègues a fait une sortie de route : Etienne Lagand, 124e pour 1 000 €. "Je suis quand même un peu dégouté. Tout s'est mal goupillé aujourd'hui, notamment un coup où je floppe couleur max qui part à tapis contre brelan qui fait full turn. J'avais une belle table et de grands projets, mais c'est pas grave, on fera mieux l'année prochaine. Et puis après tout, on va pouvoir profiter du week-end maintenant."

Guillaume

Toujours au rayon pop-corn, on a perdu coup sur coup le Team Pro Guillaume Diaz et le WIP Mike D'Inca. Le premier avait énormément perdu de jetons pendant la bulle (lors d'une rencontre brelan contre brelan). Guillaume a cru à la remontada avec un premier double-up, mais son tapis n'est jamais revenu après une bataille de blindes où sa paire de Sept n'a pas pu gagner face à un optimiste Roi-Deux. Il nous quitte en 132e place (1 000 €). Quant à Mike, on peut dire que Dublin lui réussit. Un an après sa 84e place au Main Event pour 1 100 €, il remporte 1 000 € pour sa 127e place. La faute à une paire de Rois battue par As-Dame (vous ne devinerez jamais : il a touché son As !). Une perf' dont il peut être fier et qui ne demande qu'à être améliorée.

Pour retrouver la liste des ITM actualisée en direct (ou presque) par nos petites mains, rendez-vous ici !

Les risques du métier

Main Event 550 € (Day 2)

En m’approchant de la table 3, j’observe le jeune homme en siège 3 en train de compter son stack avec dextérité et rapidité. La marque d’un joueur d’expérience… J’entame la conversation et j’apprends qu’il s’agit de Gildas Beaumont, vainqueur du BPT Deauville en 2015, pas trop mal loti avec un stack de 650 000, alors qu’il a débuté le Day 2 avec 400 000. "J’ai chatté comme un porc hier, avoue-t-il, mais j’ai été card dead durant tout le début du Day 2… Au moins, la bulle était facile à jouer, je ne pouvais pas bust !"

Gildas Beaumont
Gildas Beaumont
Gildas, originaire de Nantes, est donc comme on pouvait le deviner un joueur de live aguerri (il a « arrêté de spew online »), habitué des casinos de St-Gilles-Croix-de-Vie et Dinard, où il aime se défouler sur les tournois Texapoker. Alors, que fait-il à Dublin ? « Je suis chef de projet dans le bâtiment, et je suis souvent en déplacement juste à côté du Citywest, où je dors régulièrement », explique le membre du « Pigeon Crew ». « Du coup, j’ai vu de la lumière, et je suis rentré ! »

Officiellement, celui qui joue son premier tournoi live Winamax est arrivé lundi en Irlande pour le boulot, et avait posé un RTT vendredi. Il devait donc bosser jusqu’à jeudi… Mais Gildas n’a pu s’empêcher de jouer le Day 1B ! « Mon patron ne m’en voudra pas si je lui paye l’apéro toute la semaine », tente t-il de se convaincre. On espère pour Gildas qu’il aura l’occasion de revenir au Citywest pour autre chose que le poker…

Guillaume ‹ ‹ bigpotjose › › ne perd jamais

Main Event 550 € (Day 2)

Vous connaissez maintenant les noms des Wameurs qui sont parvenus à intégrer les places payées de ce WPO. Parmi eux, Guillaume "bigpotjose" qui était sous le tapis moyen au moment crucial est parvenu à doubler juste après le « pop » tant attendu.

WPO 2018 2 bigpotjose

On pourrait presque dire que Guillaume a bouclé la boucle il y a un an : après avoir découvert le poker grâce à l’émission télévisée de Patrick Bruel en 2007, il a eu la star à sa table lors de l’édition 2017 de ce même WPO et évoluait, bien sûr, en table télévisée. Ce moment lui a d’ailleurs rappelé les bons souvenirs de 2012 lorsqu’il y avait évolué jusqu’en 10e place, se faisant alors éliminer par l’ex pro Damien "wintops" Lhommeau. Vous l’avez compris, notre ami n’est pas étranger au live qu’il pratique toujours en freeroll grâce aux qualifications sur internet. Il est notamment parti à Las Vegas en terminant deuxième du KING5 et se remémore : « Quel kiff Vegas. C’est clairement mon meilleur souvenir, et la soirée rooftop organisée par Winamax pour les qualifiés était complètement folle ».

Celui dont le pseudo est en partie emprunté à une célèbre marque de Tequila n’a jamais mis un sou dans le poker. Parti du zéro pointé, c’est à la force du poignet – ou plutôt de l’index qui clique – que le Wameur est rapidement parvenu à sortir jusqu’à 200 € par mois, ce qui est loin d’être neutre pour l’étudiant qu’il était alors. En somme, il ne peut pas perdre d'argent au poker. Désormais père de famille, Guillaume prévoit d’offrir un voyage à sa femme s’il gagne ce Main Event, pour la remercier de le laisser vivre ces moments.

L’hécatombe post bulle a bien eu lieu

Main Event 550 € (Day 2)

L’action post bulle est souvent aussi rapide qu’elle n’est lente avant ce moment fatidique. Sans surprise, nous retrouvons de nombreux Wameurs parmi les éliminés du moment.

WPO 2018 2 François

David "JemLesD0Nuts" a rendu les armes en 143e place pour un gain de 1 000 €. Pas si mal quand on sait qu’il a passé la bulle avec deux grosses blinds : « J’ai transpiré » commentera-t-il sobrement après-coup. Il a rapidement été imité par François "marsupilamix" (photo) en 129e position pour le même gain. Ronan "RonLeTrepied" prend 50 € de plus grâce à sa 117e place, de même que Hayg "hayguss" dont le parcours s’achève en 110e position.

Moins de 100 joueurs, et un chip-leader à 2 millions

Main Event 550 € (Day 2)

18 heures à Dublin : on est récemment passé sous la barre des 100 joueurs retants. Ce qui signifie que plus de 50 joueurs ont sauté depuis l'éclatement de la bulle, c'était il y a seulement 70 minutes. Le poker est un jeu de vases communicants : tous ces tapis ne se sont pas envolés dans la nature. Où sont-ils partis ? La réponse avec le top 8 des stacks, relevé avant l'entame du niveau 10 000 / 20 000 :

William Blais
William Blais (Canada) 2 000 000 Adrien Guyon 1 900 000 Matthieu Lamagnère 1 600 000 Zhi Qiang Liu (Irlande) 1 500 000 Anthony Soules 1 400 000 Leo Worthington-Lees (UK) 1 300 000 Arron Fletcher (UK) 1 200 000 Pascal Groshens 1 000 000

Qui est notre chip-leader venu du pays du sirop d'érable ? William Blais affiche 150 000 dollars de gains en live depuis 2011, collectés principalement chez lui au Canada. Est-il en pleine visite du continent Européen ? Toujours est-il qu'il a collecté trois ITM à l'EPT Barcelone il y a un mois, atteignant l'argent sur le Main Event et l'EPT National. Un client forcément sérieux, donc.

Parmi les derniers éliminés : le tenant du titre Otto Richard, et le recordman du WPO Ivan Tononi.

Un champion inédit !

Otto Richard ne conservera pas son titre Main Event 550 € (Day 2)

Otto Richard

"C'est marrant, parce que malgré le buy-in raisonnable, ça fout quand même la pression de revenir en tant que champion en titre." Otto Richard se sent comme à la maison au WPO, et pour cause, Dublin semble sourire au vainqueur de l'édition 2017. Alors certes, sa 95e place pour 1 100 € paraît maigre à côté de sa victoire à 92 000 € de l'an passé, mais Otto aura au moins défendu sa couronne jusque dans les places payées et il va pouvoir profiter du reste du week-end pour assister au sacre de son remplaçant. Un champion inédit, donc, puisqu'Otto était le dernier joueur à courir après un hypothétique doublé en neuf éditions. "J'ai juste joué le High Roller et le Main Event, et j'ai perdu 20 balles avec ma copine au Beer Pong. Si vous voulez me croiser d'ici dimanche, ce sera autour du bar."

Retour à Brighton et au grind online pour Otto, mais attention, il commence à prendre goût au live. "Jouer en short-handed, c'est génial et en plus l'ambiance est vraiment cool. J'ai eu de la chance de faire ITM, honnêtement. Je reviendrai l'an prochain, c'est promis." On l'attend de pied ferme.

‹ ‹ Coloscopie › › hautement recommandé

Lorsqu’on croit que les rangs de la communauté Wam Poker ne sont plus ou presque plus représentés, on bénéficie souvent d’une bonne rencontre, évidemment synonyme de bonne surprise. Cette fois, cette surprise répond au nom de Arthur-Erwan que vous avez croisé sur le forum sous son ancien pseudo… Coloscopie.

WPO 2018 2 Coloscopie

Coloscopie… à défaut d’une petite opération, ce pseudo évoque sur Wam l’un des meilleurs blogs qu’il nous ait été permis de lire. Intitulé Plaisir et Addiction, ses écrits retracent la vie tumultueuse du jeune Français débarqué à Londres à la fin des années 2 000. Rédigé sans pudeur et avec la plus grande des sincérités, Arthur-Erwan y relate les problèmes d’addiction dont il a souffert avec le jeu et explique comment il s’est servi de sa passion qu’est le saxophone pour combattre ses démons, le tout baigné dans une insouciance qui nous donne parfois envie de le secouer amicalement. Car sa plume, qui sait allier rythme, suspens et sens de la répartie, nous apprend à le connaitre à un tel point qu’on se sent intime avec lui sans jamais l’avoir rencontré.

Vous l’avez compris, je vous recommande hautement de vous plonger dans ce blog qui vous fera voyager au fil des déboires de son hauteur mais je vous préviens : à l’image de son titre, il est hautement addictif. En recherchant le lien, je découvre d’ailleurs que Coloscopie a rédigé hier un nouveau billet concernant ce WPO Dublin et n’ai qu’une hâte : le lire.

Si le Wameur a passé la bulle avec un maigre tapis, c’est en excellente santé qu’il s’est retrouvé une heure plus tard puisqu’il l’a multiplié par 13 ! A 75 joueurs restants, notre ami se situe ainsi légèrement au-dessus du tapis moyen. Seule ombre au tableau : il a au passage éliminé notre cher Guillaume "bigpotjeose" en 86e place, synonyme d’un gain de 1 100 €.

Voilà super expérience encore une fois
De belles rencontres une belle partie
Merci wam wina Chrissss et tout le staff
Qu’est ce que c’est kiffant
Un 1010 en bb a 18 bb qui rencontre un kk en bb assez standart!
Ça fait du bien à coloscopie qui a passé lanbulle a 50k dans le dur et qui après avec du 4 fois (dont 3 avec les kk) se retrouve up average :wink:
Comme on dit dans le métier ce n’est jamais fini :blush:
Gl all et surtout have fun

Tout au milieu

Main Event 550 € (Day 2)

La bulle a beau avoir été franchie depuis un petit moment déjà, le rythme des éliminations ne semble pas vouloir faiblir. Il faut dire qu'avec une moyenne qui continue de tourner autour des trentes blindes, nombreux sont les joueurs short stacks en recherche active d'un double up et ceux au stack bien garni pressés de mettre la pression sur leurs adversaires. Plutôt que de traverser la rue pour aller chercher leur bonheur, bon nombre de joueurs choissisent de faire franchir la ligne blanche à leurs jetons, après s'être fendus de l'obligatoire "all-in", de circonstance.

Maxime Parys

Parfois, ils ne trouvent pas preneurs, comme Mohamad El Rais. Suite à une ouverture à 45 000 de Matthieu Lamagnère, Mohamad fait monter les enchères avec une relance à 160 000. À sa gauche, Maxime Parys (photo) prépare minutieusement ses jetons orange : ce sera un cold 4-bet pour 310 000. La réponse de Momo est immédiate : tapis pour le reste des pions de Max, qui abandonne son jeu en un quart de seconde.

Anthony Soules

Parfois en revanche, ça passe, comme pour Yassine Maymoun. Suite à une ouverture à 65 000 de Leo Worthington-Lesse, Anthony Soules (photo) fait monter les enchères avec une relance à 160 000. À sa gauche, Yassine ne perd pas de temps pour pousser ses derniers 260 000. Si l'Anglais s'écarte du chemin, l'un des plus grands agitateurs de la bulle paie committ avec une paire de 2 et perd son lancer de pièce contre A10.

Sven McDermott

D'autres fois enfin, il suffit d'attendre la river pour pouvoir lâcher un grand sourire, comme pour strong>Sven Mc Dermott. Engagé dans "le plus classique des lancers de pièce de l'histoire du poker", le finaliste de l'édition 2016 (5e, 22 700 €), qui nous a appris hier soir qu'il s'était lancé dans une collection de maillots d'équipe de foot - "J'étais pressé ce matin, je n'ai pas eu le temps de choisir" -, et qui est visiblement un homme de goût - "Mon préféré c'est le noir et rose de Bordeaux avec le logo Winamax" - a récupéré 450 000 jetons en sortant son voisin de gauche, son As-Roi passant deux Dames grâce à un Roi débarqué in extremis.

Le nouveau chip-leader est loin d’être un nouveau venu

Matthieu "SixCoups" Lamagnère a participé à toutes les éditions du WPO : le voilà désormais énorme chip-leader Main Event 550 € (Day 2)

Question Trivial Pursuit : combien de joueurs ont participé à TOUTES les éditions du Winamax Poker Open ? Nous en sommes à la neuvième itération du tournoi le plus fun de l’année, qui est successivement passé par les hôtels Ballsbridge, Regency et City West - nous nous sommes progressivement éloignés du centre de Dublin, mais l’esprit originel du festival est resté intact.

La réponse à cette question n’est finalement pas bien difficile à trouver. Il vous suffit de vous replonger dans le coverage de la toute première édition en 2010, réalisé par l’auteur de ces lignes et Harper (spéciale dédicace, au passage, à tous les membres du staff qui sont toujours à bord après toutes ces années : notre RP Laurence, le coach Stéphane Matheu, notre partenaires anglo-saxons Mike Lacey et Brian Lannon, le big boss Alex Roos, l’incontournable Polly Morisson…)

le WPO
Des cartes, des jetons, des joueurs : rien n’a vraiment changé depuis 2010 (à noter que Davidi Kitai était présent pour la première édition, mais a manqué la seconde)

En parcourant ce coverage préhistorique (on avait pas les mêmes moyens, mais assurément la même passion), j’ai pu établir que le nombre de joueurs ayant réalisé le « Grand Slam » du Winamax Poker Open sont au nombre de 3. C’est peu ! Il convient donc de féliciter ce « Club Elite » comme il se doit :

Aurélien Guiglini. Un nom qui ne surprendra pas personne : premier employé de Winamax, Guignol est l’âme du site et de ses évènements live. La première édition du WPO fut montée en grande partie par notre collègue, qui a signé aujourd’hui sa quatrième place payée sur le Main Event (133e), après après avoir terminé 70e (2014), 36e (2016), et 55e (2017).

Ivan Tononi, un joueur Italien installé à Dublin. Rien de moins que notre recordman d’ITM, avec six places payées en neuf éditions, la dernière en date aujourd’hui (108e). Tononi n’a jamais appris le Français mais s’est toujours bien amusé, avec une régularité impressionnante : il s’est classé à quatre reprises dans le top 50 du Main Event.

Nicolas « kroktachon » Pignon, Wameur de la première heure ayant attendu les deux dernières éditions pour remporter ses premiers side-events.

Last but not least : Matthieu Lamagnère. Le Bordelais fait partie intégrante de l’ADN de Winamax, que ce soit en ligne (sous le SixCoups", il a longtemps fait partie de la défunte écurie des Local Heroes, sorte de Team Winamax bis rassemblant des joueurs online) ou en live. « J’ai fait tous les Dublin, et tous les Marrakech. Et même si un jour j"arrête le poker, je suis persuadé que je continuerai de faire le WPO ! » Lorsque l’on ausculte la fiche de résultats de SixCoups sur le WPO, on comprend son envie de revenir : 21e du Main Event en 2011, vainqueur du side-event à 300 € deux ans plus tard, demi-finaliste du High Roller il y a deux ans, et enfin runner-up de l’énorme Monster Stack de l’an passé (pour 26 011 €).

Matthieu Lamagnère
« Oui, j’ai toujours trouvé de l’EV à Dublin », confirme t-il. Et la source n’est manifestement pas tarie : à 56 joueurs restants sur le Main Event de cette édition 2018, Matthieu est rien de moins que chip-leader, avec 3,4 millions d’unités aux blindes 15K/30K.

« J’avais la moyenne au début du Day 2, et j’ai bien grind la bulle », rembobine t-il, « ça m’a permis de passer à 800 000. Après, je me suis retrouvé avec le mec qui a fait finale à l’EPT Barcelone, on s’est bien chauffés. » Et SixCoups de me décrire un coup où Mark Buckley (c’est son nom, il a fait 7e pour 200 000 € sur l’EPT en question) paie un 3-bet à 100 000 envoyé en position par le Bordelais.

« J’ai As-Roi, le flop tombe 9-5-4 avec deux piques. Je n’ai pas de pique. Je c-bet 75 000, il check/call. »

Le turn est une Dame et ne provoque pas d’action. La rivière offre la TPTK (top paire top kicker) à Matthieu. « Il checke une troisième fois. Je dois me demander si je mise ou pas. Sur le turn, je préfère checker car il peut avoir Roi-Dame, Dame-Valet, As-Dame, et j’ai de la showdown value. Sur la rivière, en misant, je peux arriver à la faire croire que je bluffe, que je représente le Roi sans l’avoir »

SixCoups mise, donc. Cher : 265 000, soit les 2/3 du pot. Mais il y a un problème. Son langage corporel. « C’est relou ! A ce moment, je suis certain que j’ai des tells de faiblesse. Alors que je suis au top ! » Résultat : Buckley, qui possède un stack énorme, check/raise à tapis !

« Là, je me dis qu’il n’a qu’une main de value pour faire ça : 99. C’est ça ou un bluff. » En conséquence, Matthieu n’a pas le choix : faire confiance à sa lecture, prendre son courage à deux mains, et payer la relance. « Il montre As-2. De coeur ! Même pas de piques ! »

Alors que Mark Buckley quitte donc le WPO en 99e place, Matthieu s’installe donc dans le fauteuil de leader. Quelques minutes après notre entretien, il poursuivra sur sa lancée en éliminant le runner-up de l’édition 2017 Sonny Franco, sur un flip entre sa paire de 5 et Roi-Valet. Hyperactif à table, SixCoups a continué de faire parler la poudre durant les orbites suivantes, s’offrant le scalp de deux joueurs supplémentaires grâce à deux belles premiums : « J’ai gagné avec deux As contre une paire de 4. Le mec a décidé de me check/raise all-in sur 9-8-3 et ensuite j’ai gagné un flip avec paire de Valets contre le As-Dame de l’Espagnol à ma droite qui avait environ 300 000. »

De quoi caracoler en tête du classement, bien au chaud derrière un tapis monstrueux de 3,4 millions soit près de trois fois l’average.

2010
L’équipe de reporters du WPO 2010 : Kinshu (qui écrivait pour le ClubPoker cette année-là), Benjo et Harper

2010
Ivan Tononi, recordman des ITM au WPO

Il a fait craquer son banquier

Main Event 550 € (Day 2)

Brelan contre monster draw à la bulle dans un pot d’un million de jetons, vous vous souvenez ? Le vainqueur de cette main dantesque se nommait Anthony Soules. A une demi-heure du dinner-break, ce dernier pointait à 1 400 000. Mais en bon grinder, il sait que « la route est encore longue »… Car oui, Anthony m’explique qu’il joue tous les gros MTT de Winamax.fr (il ne souhaite pas communiquer son pseudo), m’affirmant qu’il fait partie des leaders du classement de septembre.

Anthony Soules
Venu avec une amie à Dublin, Anthony Soules n’était pourtant pas loin de devoir give up ce Main Event. Après avoir tenté sa chance au Day 1 A, il voulait re-entry au Day 1 B. Problème, sa carte bancaire refusait de lui lâcher plus de 500 €, sa limite de retrait mensuelle étant atteinte, alors que le buy-in du tournoi est de 550 € ! Perdu pour perdu, Anthony a alors décidé de se poser en cash game pour compléter son buy-in… Mais a lâché ses 500 balles sur une table de 1€/2€. Il a alors décidé de jouer des heads up à 500 € sur Winamax, sans réussite là non plus… Finalement, après de multiples coups de fil à sa banque, Anthony, qui a vécu dans plusieurs pays en Amérique du Sud avant de se poser à Lisbonne il y a deux mois, est parvenu à débloquer sa carte et à pu s’inscrire au Day 1 C le lendemain… Pour l’instant, il est clair qu’il a bien fait d’insister !

A noter également qu'Eric Sagne est remonté à 550 000 en sortant un joueur légèrement plus short que lui avec 4-4 contre A-3. Le flop est pourtant venu 5-4-2, et Eric a serré le poing, fort de son brelan… sans voir que son adversaire avait floppé quinte ! Mais Eric a été chanceux en trouvant un turn 7 et une river 7 pour finir en full…

48 joueurs partent en dinner-break

Main Event 550 € (Day 2 )

Card guard
10 niveaux de 35 minutes se sont écoulés dans ce Day 2 : il est temps de prendre une pause-dîner bien méritée ! La journée défile en effet à un rythme effréné, puisque sur les 251 joueurs présents à midi, ils ne sont plus que 48 encore en lice à 19h38 pour atteindre le Day 3.

La partie reprend dans 75 minutes aux blindes 15 000/35 000 « BB Ante » 15 000, pour un average à 1 246 625. Rendez-vous vers 21h55 heure française avec a priori encore 7 niveaux à jouer dans ce Day 2.

Parmi les derniers sortants, on recense Mohamad El Rais (49e), William Blais (53e, qui avait pourtant 2 millions de jetons il y a deux heures), Arron Fletcher (58e), Maxime Parys (64e), Jason Tompkins (68e) ou encore Zhenf Zuanyu (70e).

« Un tournoi à l’ancienne »

Mustapha Kanit retrouve ses sensations d'antan Main Event 550 € (Day 2)

Nos pros nous gâtent : ils sont encore trois membres du Team Winamax encore en course à 43 restants. Entre un Davidi Kitai qui a connu les joies du tout premier WPO en 2010 et un Adrien Delmas qui s'est révélé au grand jour en finale du Main Event en 2014 (avant de remporter le High Roller l'an passé), le petit nouveau - tout du moins en ce qui concerne le tournoi le plus fun de l'année - s'appelle Mustapha Kanit.

En attendant de découvrir si le joyeu fou Italien va parvenir à imiter con coéquipier Adrian Mateos, vainqueur au SISMIX (pour le moment, Mustapha affiche un stack de 30BB environ), découvrez ci-dessous ses impressions sur son tout premier WPO, collectées par Alex, notre « couvreur » pour la version espagnole de Winamax.fr.

Mustapha Kanit
Alors Muss', ce WPO Dublin ?

Génial ! C'est ma première fois, après le SISMIX à Marrakech. L'hôtel est fantastique, tout est vert et surtout, l'ambiance est magnifique. J'ai beaucoup aimé, surtout ce côté 'à l'ancienne' : tout le monde est gentil, on peut plaisanter à table, les joueurs essayent de passer un bon moment…

Tu penses que l'on pourrait un jour atteindre les 2 000 joueurs ?

Totalement. La population pour des tournois de ce type est très importante. Il y a beaucoup de joueurs potentiels qui ne sont pas là. Si l'on pouvait attirer des joueurs Espagnols et des joueurs Italiens, le festival pourrait devenir vraiment gigantesque. Il y a un potentiel énorme. Par exemple, à Campione, nous avons un tournoi qui dépasse chaque année les 2 000 joueurs. C'est possible aussi à Dublin.

De nos jours, tu joues plus souvent de très gros tournois que des épreuves comme le WPO Dublin ? Comment tu abordes une « petite » épreuve comme celle-ci ?

C'est génial, j'adore ! A mes débuts, j'ai joué pendant des années des tournois à petit buy-in, plus petits que Dublin. Aujourd'hui, ça me donne l'impression de voyager dans le temps, et ça me permet de jouer différement, de développer des stratégies que je n'ai pas utilisées depuis longtemps.

Ton image et ton expérience, ce sont deux choses utiles pour mettre la pression à la bulle ?

On est pile dans le type de tournoi où il est profitable de mettre une pression maximum sur les autres. Je pense que pour beaucoup de joueurs, entrer dans l'argent, faire un petit profit, est important. Quand je jouais à ce niveau de buy-in, la taille de ma bankroll comptait beaucoup dans mes décisions. Mais après, ça dépend de la table. Si je suis avec des joueurs du Team Winamax, je suis obligé de jouer différemment !

Moundir, un setup pour un chiplead

Main Event 550 € (Day 2)

Moundir Zoughari

4 700 000 : c'est le stack de Moundir Zoughari à 35 joueurs restants, ce qui en fait le nouveau chipleader de ce Main Event ! Pour monter un tel stack, qui représente à ce stade près de 120 blindes, l'aventurier a bénéficié d'un énorme setup contre Stéphane Hanken... Le coup est simple : Moundir relance, son adversaire 3-bet, et Moundir 4-bet shove directement un total de 2 480 000 ! Stéphane snap avec deux Rois mais a la mauvaise surprise de découvrir deux As chez le WIP... Un sept, un cinq et trois huit poppent sur le board : Moundir peut alors laisser éclater sa rage de vaincre en lâchant un gros "Oui !" qui résonne dans la pokerroom du Citywest. Mais attention, tout peut aller très vite dans ce tournoi où le chiplead change constamment de main...

« Cela faisait sept tours qu’on était à la même table, ajoute la Moun’, et il avait toujours montré du gros jeu. Quand il fait ça, je le mets direct sur deux Dames ou deux Rois, mais je n’ai pas envie de simplement 4-bet pour qu’il call. Donc j’envoie tout, en essayant de représenter As-Roi. J’ai le coeur qui bat à fond, tu n’imagines même pas ! À la bulle j’avais 60 000, cinq blindes ! » 117e de la Finale du Winamax Poker Tour en mars dernier, 15e du SISMIX en mai après après s’être longtemps chauffé avec Adrián Mateos et auteur d’un très beau deep run sur le Main Event du WSOP (472e pour près de 30 000 $) après avoir un temps tutoyé le chiplead, Moundir poursuit sur sa superbe série en 2018, de loin sa meilleure année en live. Et ce WPO est encore loin d’être terminé !

Tu veux du classique ? Des flips qui claquent ?

Main Event 550 € (Day 2)

Les jetons n’en finissent pas de se promener un peu partout : le chip-lead a changé trois ou quatre fois au cours des deux dernières heures. Ainsi, une heure avant le dîner, on annonçait Matthieu Lamagnère au sommet du classement à 48 restants. Croisant le Bordelais au moment de régler la note du resto thai (tout à fait excellent, soit dit en passant), on apprenait que l’affirmation n’était pas exacte : « Je vais aller en table TV : il y a deux plus gros stacks que moi, dont Adrien Guyon qui est en tête ! » Et à l’instant, nous avons vu Moundir s’emparer bruyamment du chip-lead grâce à un setup rêvé.

Les choses continuent de bouger à toute vitesse. Une heure après la reprise, on a perdu 15 joueurs supplémentaires (liste complète ici) : le compteur affiche désormais 33 joueurs et Matthieu a repris la tête de sa tête. La faute à deux belles reçues coup sur coup et qui ont survécu à l’épreuve du showdown.

Flip pas du tout moustache
SixCoups a d'abord envoyé bouler Anthony Soules en 41e place (2 000 €) en remportant le plus classique des coin-flips : le genre d'une main qui faut absolument gagner une fois, voire plus, si l'on souhaite accéder en finale et gagner.

Puis, une demi-heure plus tard, Matthieu remporte un gros pot avec les As face à David Chambon. Je n'ai pas vu la main en entier, mais le coup est allé jusqu'à la rivière.

Avec ces deux belles mains gagnées en table TV (le direct est ici), Matthieu Lamagnère remonte à 4,7 millions : presque 100BB, et deux fois la moyenne !

Kitbul n’aboie plus

Main Event 550 € (Day 2)

Allez, des nouvelles du Génie Davidi Kitai. Et malheureusement, elles sont mauvaises : le Team Pro Winamax, compté à 1,6 million trente minutes après le dinner-break suite à une progression linéaire tout au long du Day 2, a tout perdu dans la demi-heure qui a suivi. On rembobine : un gros coinflip avec J-J contre A-Q à l'issue duquel la pièce est tombée du mauvais côté et qui l'a laissé complètement crippled, un double up pour revenir à 350 000 avec K-9 contre A-Q chez Antoine Fontaine, et un dernier coup fatal avec J-5 contre A-J...

Dans ce tournoi, Kitbul s’était montré jusqu’ici hyperactif. Sur une orbite, je l’ai ainsi vu relancer trois fois, 3-bet une fois et compléter une fois sa blinde… « J’étais très en forme, me confirmait Davidi. Je voulais tous les avoir ! » Et le Génie savait comment faire pour aller loin dans ce tournoi : « Ce type d’épreuves me convient particulièrement, car il y a beaucoup de jeu exploitant. De plus, j’y ai acquis de l’expérience au fil des années. Et en 6-Max, il faut être actif, alors je joue beaucoup de mains, c’est plus amusant ! »

Davidi Kitai

D’autant que Davidi était motivé, comme toujours, car il pouvait être le premier à réaliser un incroyable doublé Winamax Poker Open-Sismix (une épreuve qu’il a gagnée en 2014). « J’ai souvent deeprun ici, mais sans jamais faire la TF, et oui, c’est un titre que je voudrais bien avoir. » Le triple vainqueur de bracelets WSOP réussit tout de même un 4ème ITM consécutif sur ce Main Event WPO (son cinquième en carrière). Une performance pas banale qui prouve que son esprit de compétition ne s’éteint jamais, même sur un tournoi au prix d’entrée loin de ses standards habituels. Petit récapitulatif :

2013 : 17e
2015 : 19e
2016 : 117e
2017 : 28e
2018 : 34e

Maigre lot de consolation en plus de son gain de 2300 €, Davidi a aussi gagné un last longer contre Romain Lewis et Guillaume Diaz lors des Days 1 : « Celui qui avait le plus gros tapis à la fin du Day voyait son buy-in remboursé par les deux autres… » C’est toujours ça de pris…