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Winamax Poker Open 2018 - Main Event - 1A

Un lancement au calme

Coup d'envoi du Day 1A dans une ambiance feutrée Main Event 550 € (Day 1A)

Matthieu Duran

On ne va pas se mentir, ce n'était pas encore l'effervescence dans la salle de tournois du City West Hotel au moment où le papa du Winamax Poker Open, Matthieu Duran, a pris le micro pour souhaiter la bienvenue aux quelques courageux assis aux tables de ce Main Event dès midi. Mais même s'ils n'étaient qu'environ 70, éparpillés autour d'une petite douzaine de tables, il en faut bien plus pour nous inquiéter. Pourquoi ? Parce que sur la quasi-intégralité des tournois de poker de la planète, le Day 1A est toujours le moins peuplé, et que l'aéroport de Dublin commence tout juste à charrier des avions entiers de joueurs surmotivés, qui viendront copieusement garnir les journées de départ de demain et vendredi. Même les vents violents qui tourbillonent actuellement au-dessus de la capitale irlandaise, retardant certains vols, ne parviendront pas à décourager les passionnés que vous êtes.

Gaëlle Baumann

En attendant les arrivées en masses de ces assoiffés de cartes - et de boissons plus ou moins alcoolisés -, nous vous parlerons aujourd'hui de ceux qui sont déjà là, comme la bonne élève Gaëlle Baumann, prêts à en découdre d'emblée, pour pouvoir s'assurer deux jours de repos festivités en tous genres, avant de reprendre le chemin des tables lors du Day 2. On n'en doute pas, avec un Day 2 de High Roller très relevé qui se tient en parallèle, et qui ne manquera pas d'être émaillé d'éliminations de marque, on pourra compter sur du beau monde ce mercredi sur ce Main Event.

Matthieu Duran - Thomas Gimie

Comme l'a rappelé Matthieu Duran, ce WPO 2018 inaugure un tout nouveau format de jeu pour un tournoi live Winamax, avec l'instauration de la fameuse big blind ante. Que ceux qui n'ont encore jamais essayé ce nouveau procédé révolutionnaire se rassurent : malgré des niveaux raccourcis à trente minutes, la qualité de la structure reste la même que lors des éditions précédentes, avec davantage de niveaux intermédiaires intercalés. Pour le reste, la formule ne change pas, avec 50 000 jetons à faire fructifier, un re-entry autorisé par Day, jusqu'à la fin du niveau 15, un dinner break calé après le douzième niveau et une fin de journée prévue autour du minuit, au terme du level 20. Et bien sûr, notre système de primes est toujours de la partie, avec son lot de tickets de tournois, de buy-in et de pintes de bières à aller chercher. À vous de jouer messieurs, dames !

Banc de Presse

Ça, c'est nous, et nous serons au taquet pour tout vous raconter jusqu'à dimanche soir, en français, anglais, espagnol et même portugais !

Wam Poker ne part pas (encore) en guerre

C’est désormais légion : depuis quelques années maintenant, votre humble serviteur a pris l’habitude de retrouver les Wameurs une heure avant chaque Day 1. L’idée, en plus de les mettre dans le bain en leur offrant la première bière de la journée, est également de permettre à tout ce petit monde de se rencontrer. Pour les futurs gladiateurs prêts à entrer dans l’arène, mettre un visage sur un pseudo est toujours un plaisir. Pour les lecteurs éloignés que vous êtes, cela me permet de vous proposer une belle photo de groupe afin que vous sachiez quels seront vos poulains de la journée.

Frigo WPO 2018

Le réfrigérateur est resté désespérément fermé ce matin.

Oui mais voilà : les premiers jours de compétition sont toujours boudés par les joueurs amateurs, et l’ajout d’un Day 1, faisant démarrer le festival plus tôt que les années précédentes, n’arrange en rien l’absentéisme dont souffre notre forum en début de festival. A un tel point qu’aucune bière n’a été offerte ce matin à 11 heures ! Une honte, assurément.

Malgré tout, nous conservons la certitude qu’il nous sera possible de retrouver quelques-uns de nos représentants autour des tables aujourd’hui et ne manquerons pas de vous faire savoir qui.

GL aux wameurs.

Il est là le Youki

Main Event 550 € (Day 1A)

Youki

Pour être sûr d'apparaître dans nos colonnes, plusieurs solutions existent, les meilleures étant sans conteste de nous soudoyer à coup de tournées amenées directement sur le banc de presse, ou de se pointer dans la salle de tournois affublé d'un déguisement aussi ridicule qu'ostentatoire. Et ce qu'on aime bien avec Franck, le trublion en photo ci-dessus, c'est qu'il a choisi... de ne pas choisir ! Aficionado de nos tournois live depuis des années, et notamment du WPO, celui que l'on surnomme affectueusement Youki fait partie de ces joyeux camarades que l'on se fait un plaisir de revoir à chaque nouvel événement.

"Les tournois Winamax, pour moi, ils sont incontournables, explique ce chauffeur-livreur, père d'une famille de trois enfants. Il y a trois ans, je n'étais pas venu à Dublin. En voyant les photos des copains ici, j'en étais malade !" Mais s'il nous rend régulièrement visite, Youki ne joue que rarement les Main Events. "D'habitude, je suis plutôt sur les Side et il m'est arrivé plusieurs fois de venir sans jouer aucun tournois !" Vous l'avez compris, Franck fait partie de ceux pour qui les activités annexes de la Leisure Room représentent le coeur de leur festival. "Et puis je viens aussi pour vous revoir, vous !" Oui, la flatterie est aussi une bonne façon d'atterrir dans ces colonnes.

Pour l'un de ses rares Main Events, Youki a vu les choses en grand, avec pas moins de trois buy-in potentiels sous le coude ! "Je me suis qualifié une première fois en décembre via Club Poker. Et ensuite, entre fin août et mi-septembre, j'ai fait deux fois deuxième de deux finales organisées par la French No-Limit [dont Youki est un membre éminent depuis de longues années NDLR]," avec à la clé un buy-in et un package supplémentaire. "Je ne vais pas forcément tout dépenser sur ce tournoi, tempère l'intéressé. Cela dépendra aussi du plaisir que je prends à table."

Et surtout, Youki doit être libre pour le Winamax Beer Pong Open de jeudi soir, qu'il disputera bien évidemment en duo avec son président de la FNL, Damien alias Demoniaks22. "On vit à quatre kilomètres l'un de l'autre, autour de Saint-Brieuc dans les Côtes d'Armor, et on se retrouve souvent pour jouer au poker ou simplement passer des soirées ensemble." Un tournoi de beer pong qui sera l'occasion de ressortir ce costume particulièrement seillant. "Je voulait être visible !, avoue-t-il. Dans un premier temps, j'avais d'autres idées : je voulais me faire quelque chose avec un W rouge sur la tête, mais ce n'était pas évident. J'aurais préféré quelque chose plus en rapport avec l'Irlande, mais j'ai craqué pour celui-là, à cause du chapeau." Et nous, on a craqué pour toi Youki.

On souhaite bonne chance à ceux qui atterrissent aujourd hui au #WPODublin @Winamax Avec une olive entre les fesses, il y a moyen de tirer un litre d huile à l atterrissage #OuraganAli pic.twitter.com/wPah4DXQXf

— FrenchNoL️️️imit (@Fnl_live) 19 septembre 2018

Pendant que leur collègue tape le carton sur le Main Event, quelques-uns des membres de la French No-Limit ont décidé d'aller prendre un peu d'air à Dublin (vous l'avez ?), bravant un vent à décorner les boeufs et à perturber le trafic aérien autour de la capitale irlandaise. Amis voyageurs, accrochez-vous bien !

Le péché mignon de kroktachon

Remporter un tournoi lors de son inévitable pèlerinage au WPO Dublin est un petit plaisir que s’offre Nicolas « kroktachon » depuis maintenant trois ans.

WPO 2018 - kroktachon 1A

Nicolas "kroktachon" est en lice sur le Day 1A du Main Event.

L’an dernier, krok’ avait entamé son WPO en remportant le tout premier tournoi auquel il avait pris part. Grâce à sa victoire sur le Starter, il avait démarré la semaine en s’assurant que son festival serait positif au moins sur le plan financier. L’année précédente, c’était le Famous WPO Irish qui l’avait vu s’imposer en fin de semaine, juste après avoir terminé en 16e place sur le Main Event.

Qu’on se le dise, ces deux victoires ont été rendues possibles grâce à un subtil mélange de talent et d’expérience. Pourtant, elles ne sont probablement rien à côté de celle que vient d’ajouter Nicolas à son palmarès.

Alors que la soirée était déjà aussi entamée que les accoudés au bar d’à côté, c’est sur un Midnight Deglingo que le modérateur de Wam Poker a jeté son dévolu. Pour les profanes, il s’agit d’un tournoi à 10 € dans lequel tous les joueurs sont automatiquement à tapis dès la première main. L’ambiance y est totalement déjantée, les décibels grimpent en même temps que le croupier dévoile les cartes et c’est évidemment le plus chanceux du moment qui peux passer le premier tour afin d’accéder au second, faisant office de finale.

Si kroktachon sait manier les cartes, il semble qu’il excelle également lorsqu’il n’a pas besoin d’y toucher puisque c’est bien lui, après avoir écrasé ses adversaires à l’aide d’une chance nécessairement insolente, qui est sorti grand vainqueur pour un gain de 500 €. Et même si Nicolas s’est fendu de cinq re-entry pour en arriver là, l’histoire ne se souviendra que d’une nouvelle victoire ajoutée à une liste déjà bien fournie.

Fou Halliez

Main Event 550 € (Day 1A)

Le Winamax Poker Open, comme le reste de nos tournois live, c'est ce subtil mélange d'amateurs, pour la plupart qualifiés à moindre coût, et de professionnels, qui n'hésitent pas à envoyer plusieurs bullets pour maximiser leur edge supposé et donc leurs chances de succès. Et puis, entre les deux, il y a tous ces joueurs non professionnels, qui travaillent le plus souvent à côté, mais qui s'offrent de temps en temps des "vacances poker" sur quelques-uns des plus beaux festivals de France, d'Europe, voire du monde.

Parmi cette frange de la population pokeristique que l'on qualifiera d'"amateurs éclairés", Dimitri Halliez fait figure de digne représentant. Rencontré [Brag mode : ON] à Vegas l'an passé à l'occasion d'un tournoi du Golden Nugget qui avait particulièrement souri à votre serviteur et son confrère Tapis_Volant [Brag mode : OFF], le Rochelais compte plus de 130 000 $ de gains en tournois live. À son actif, on retrouve notamment une belle victoire à 32 000 $ sur un 500 $ du Wynn, quelques semaines après avoir remporté le Sunday Surprise du SISMIX 2016.

"De temps en temps, j'aime aussi lancer quatre, cinq tables sur Winamax, détaille l'intéressé, mais j'ai de moins en moins le temps de jouer, à cause de mon travail." Patron d'un restaurant de burgers à La Rochelle - "on n'utilise que des produits frais" -, Dimitri a ainsi dû renoncer à son habituel pèlerinage annuel à Sin City l'été dernier. "Comme je m'y attendais, on a eu beaucoup de boulot ! Je suis d'ailleurs en train de recruter une seconde équipe pour pouvoir souffler un peu."

Le gros de la saison désormais derrière lui, Dimitri a pu s'offrir une semaine complète pour venir découvrir le City West Hotel. "Je suis arrivé lundi après-midi, et j'ai prévu de jouer tous les jours ! J'étais très bien d'ailleurs sur le Starter hier, et j'ai pris un sale coup. Quant au Main Event, je jouerai tous les Day 1 s'il le faut." On ne te le souhaite pas en tout cas.

Quel talent !

Poloriche

Main Event 550 € (Day 1A)

Fabrice Gouget

"Putain de flip à 60 000 € !" Il n'a pas l'air, comme ça, mais Fabrice Gouget est heureux comme pas deux. Il y a quelques jours, il terminait runner-up du Main Event de l'équivalent des Winamax Series de nos voisins au pique rouge et encaissait le plus beau gain de sa carrière : près de 90 000 €. À un coin-flip près (une sombre histoire de paire de Valets contre Roi-Dame), il décrochait le titre et 150 000 €, mais oublions, c'est déjà du passé, et la perf' est superbe.

"C'est déjà la dixième fois que je viens à Dublin pour jouer aux cartes, et au moins mon cinquième WPO." Un vrai régulier, donc, et un grindeur acharné qui est capable de jongler avec 40 tables en même temps, un jeu vidéo en fond et ses potes sur Skype, le tout en direct sur sa chaîne Twitch. Poloris est un personnage culte du PPF (le paysage poker français, évidemment) depuis de nombreuses années, et ceux qui l'ont déjà croisé le connaissent pour sa sympathie et son langage fleuri.

C'est pourtant en solo que Fabrice s'est rendu à Dublin, la faute à une conjonction d'empêchements de ses potes. "Tout le monde a trouvé une excuse à la dernière minute pour me faire faux-bond. Mais le pire d'entre eux, c'est cet enfoiré de Tom (le fameux _Le_Baron_ qui n'arrête plus de briller sur nos tables, NDLR) qui a préféré se barrer en vacances avec sa copine plutôt que de venir se saoûler à Dublin !" Honte sur toi, Tom, mais tant mieux pour les autres, ça fait un shark de moins. "À une heure près, j'ai pas pu réserver de chambre au CityWest, c'était complet. Heureusement, j'ai trouvé un coloc, Mathieu, un mec adorable avec qui je partage la piaule. J'ai late-reg et bust le High Roller hier, du coup je me suis inscrit au 1A du Main, en espérant faire mieux. Surtout que je me cagoule à chaque fois au WPO, mon meilleur résultat, c'est 92e l'an dernier pour 1 100 €."

Qu'importe, Polo est habitué aux montagnes russes de la vie de joueur pro. Il avait notamment tenté sa chance sur les tables du .com il y a quatre ans, pour un résultat catastrophique et un des pires moment de sa carrière. Depuis, il est rentré en France et ça va (beaucoup) mieux, surtout avec cette perf' chez la concurrence. Reste maintenant à faire la même chose en live : le bougre va s'y entrependre, et quand on sait le volume de jeu qu'il est capable d'envoyer, on n'est pas trop inquiet. "Je suis venu pour le poker, rien que le poker. Les Beer Pongs, les Quiz, les pintes de bière, je les laisse aux autres. C'est les jetons qui m'intéressent."

Gora Pizz:
GL aux wameurs.

Ce sera pour les jours suivants, parce que là à part krok, il n'y a personne à suivre.

De l’autre côté de l’écran

Flavien au micro

C'est déjà son cinquième Winamax Poker Open, sauf que pour la première fois, ce n'est pas en qualité de joueur que Flavien Guénan a posé ses valises à Dublin, mais en tant que consultant pour Winamax TV. L'éternel grindeur et coach (sur Kill-Tilt) s'est un peu éloigné des tables depuis un an, mais pour une bonne raison. Dans ce petit monde de vingtenaires qui abandonnent leurs études pour vivre de coin-flips, Flav a fait tout l'inverse en reprenant un cursus de droit à l'université. "Commenter dix heures par jour, ça ne me fait pas peur, crois-moi. À côté de l'année de fac que je viens de bouffer, c'est de la rigolade."

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore notre analyste (honte sur vous), il écume les tables virtuelles depuis les balbutiements du .fr. Virtuose du choix de pseudo (de Gerarmendujeu, son pseudo "historique" à Gen.Tapioca et autres références à Tintin), il est plus rare en live mais compte tout de même 321 000 $ de gains, dont une victoire à 42 000 € à Deauville en 2011. Originaire de Grenoble, il est aussi un des meilleurs potes de Pierre Calamusa. Les opposés s'attirent, car il est pourtant aussi calme que Pierrot est taré. On espère d'ailleurs avoir LeVietF0u à l'écran pour découvrir quelques secrets bien gardés de leurs longues années d'amitié.

Flavien sera notre atout technique (et charme, bien évidemment) pour la belle semaine de streaming qui vous attend, et je peux vous garantir que vous allez vous délecter de ses analyses pointues et de sa connaissance des réguliers du circuit. "Je suis venu avec un contingent de Grenoblois, j'ai pris des petits pourcents un peu partout pour quand même vibrer sur le Main, et j'ai surtout préparé une anecdote sur chacun d'entre eux, au cas où ils passeraient à l'écran."

On découvrira ça dès demain pour son entrée en scène lors du Day 1B. En attendant, Flav' va s'offrir une sieste bien méritée après une 13e place sur le Starter pour un joli billet de 510 €. Une ligne de plus à son palmarès live, la première depuis trois ans, qui reste toutefois moindre que sa plus belle perf' à Dublin, sa seizième place au Main Event en 2014 pour 4 800 €. On n'allait pas non plus prendre un touriste pour commenter avec nous, qu'est ce que vous croyiez ?

Même joueur joue encore

Main Event 550 € (Day 1A)

Amis dégens, méfiez-vous ! À l'aide de notre batterie d'outils sophistiqués, que même les ingénieurs les plus haut placés de la NASA nous envient, nous allons pouvoir garder trace de vos éliminations, et noter scrupuleusement votre nombre de bullets investies dans ce Main Event. Sadiques, nous ? Disons plutôt exhaustifs, et avec un penchant certain pour les statistiques.

Anthony Kazgandjian

C'est ainsi que nous avons pu dénicher l'un des premiers éliminés du jour, qui n'a pas hésité à retenter sa chance dans la foulée, Anthony Kazgandjian (photo). "Et en plus, j'étais monté à 100 000 !, souffle le Sudiste, croisé à de nombreuses reprises depuis un peu plus d'un an, entre Vegas et les festivals EPT. Je me suis pris trois setups, dont un flush over flush contre Matthieu "6coups" Lamgnère. Hier, j'ai joué le High Roller aussi, ça a duré deux heures," complète celui qui dispute son deuxième WPO. "J'étais venu l'année dernière, sans faire aucun ITM, alors que j'avais presque tout joué."

La capitale irlandaise ne lui voudrait-elle que du mal ? On est en droit de le penser, puisque même son atterrissage cette année s'est fait dans la douleur. "Ça secouait énormément. L'avion n'a pas redecollé, mais c'était vraiment tendu. Ma voisine faisait une tête, j'ai cru qu'elle allait se mettre à pleurer." "C'est pas si mal ça, tu peux utiliser la situation pour te rapprocher d'elle !," rebondit un Pierre Calamusa assis à la même table et toujours en quête de bons plans. Souhaitons à Anthony que son atterrissage final sur ce Main Event se déroule sans heurts.

Julien Ehrhardt

Premier et seul joueur recensé à l'heure actuelle à avoir dépensé ses deux bullets autorisées du jour, le Red Diamond Julien Ehrhardt (photo). Parmi les autres éliminations précoces du jour, notons aussi celles de Dimitri Halliez, du tenant du titre Otto Richard, de Paul Patouilliart et de... Pierre Calamusa.

Scout toujours

Main Event 550 € (Day 1A)

Philippe Pelluault

Si l'on vous parlait un peu plus tôt de Dimitri Halliez, sachez le Valenciennois d'origine a amené un autre Nordiste dans ses valises, un ami de plusieurs années rencontré par l'entremise de notre confrère de PMU Greg' Ceran-Maillard, Philippe Pelluault. "C'est comme ça que je conçois le poker, démarre ce dernier, avec des potes, sur un festival live. C'est sûr que je n'aurais jamais eu l'idée de venir seul. D'ailleurs, pour te dire comment on est, on a tous les deux joué le satellite pour le High Roller. Il y avait un ticket à prendre et 1 458 € pour le deuxième. À six joueurs restants, on était encore là tous les deux, alors on s'est mis d'accord : si l'un de nous prend quelque chose, il le partagera avec l'autre. J'ai fini deuxième et on a divisé le cash. Je ne me voyais pas jouer le HR de toute façon, le niveau est trop relevé."

Avant d'en arriver là, toute cette virée dublinoise s'est jouée durant un soir de juin. "J'étais avec Dimitri, et on se rend compte qu'on est jamais allé à Dublin, alors que tout le monde nous en dit le plus grand bien depuis longtemps. Nous n'avions pas pu aller au SISMIX et on savait qu'on allait pas pouvoir aller jouer les WSOP, donc on s'est chauffés. Et puis je venais de faire ma première grosse perf' online sur Winamax, sur un tournoi où j'avais fini cinquième pour environ 8 000 €. On a réservé le vol, l'hôtel, en quelques minutes, c'était réglé."

Car comme Dimitri, bien que passionné et talentueux, comme le prouve une belle 36e place sur le Monster Stack des WSOP en 2016, Philippe n'a que peu le temps de jouer, la faute à un métier très prenant : recruteur de joueurs de football, ou scout, comme on dit dans le milieu. "Je suis consultant pour l'un des plus gros agents de MLS, le championnat nord-américain. Je fais mes recherches dans les Balkans, principalement en Serbie, Roumanie et Croatie. Je vais voir aussi bien les matchs seniors que juniors."

Car si la MLS est avant tout connue aujourd'hui pour être la nouvelle terre d'accueil de Zlatan Ibrahimovic et Wayne Rooney - entre autres -, il y a une réelle volonté, de la part des têtes pensantes du championnat, de changer cette image de cimetière de vieilles gloires, pour en faire un nouveau vivier de pépites du monde entier. "À partir du premier janvier 2019, chaque club de MLS recevra un fond de 3 millions d'euros pour recruter des jeunes joueurs de moins de vingt ans."

La mission de Philippe s'en retrouve donc d'autant plus renforcée. "Les Balkans regorgent de très bons jeunes, des joueurs qui ont potentiellement plus la bougeotte que des Français ou des Italiens, qui restent très durs à attirer en MLS. Même si je n'y vais pas pour faire du tourisme, c'est une région que j'apprends à apprécier de plus en plus. Les gens y sont accueillants et ce sont de vrais fans de sport !" Après les près verts des Balkans, ne lui reste maintenant plus qu'à trouver son bonheur sur les tapis verts de Dublin.

Dublin pour le prix d’une pinte

Main Event 550 € (Day 1A)

Jonathan

Plus besoin de vous le répéter, vous commencez à connaître les paroles de la chanson par coeur : les tournois live de Winamax sont certainement la plus belle et la plus accessible des portes d'entrée pour découvrir le frisson du poker en "dur". En plus de leurs buy-ins raisonnables, de la foule d'activités qui égayent les soirées et atténuent les bustos, et de toutes les autres surprises qu'on réserve à nos joueurs chéris, vous avez mille et une façons de vous y qualifier pour pas cher. Notamment via l'une des nouveautés de l'année qui cartonne : les Expresso Qualifiers.

Pour seulement six petits euros, Jonathan "NewLegacy" (assis à gauche d'Ugo Taurines sur la photo) s'est ainsi offert le kiff de découvrir la moquette imbibée de Guiness du CityWest Hotel et de participer à son tout premier Winamax Poker Open, le plus gros tournoi de sa carrière d'amateur passionné. Avouez qu'il y a pire comme entrée en matière non ? "J'ai joué beaucoup d'Expresso, à toutes les limites. J'ai un faible pour les Expresso Qualifiers, car c'est une occasion de prendre de l'expérience en live à moindre frais, et pourquoi pas de transformer 6 € en une somme à cinq chiffres."

Agent d'escale à l'aéroport de Roissy dans la vie, Jonathan rêve de s'illustrer sur un tournoi prestigieux en live, et s'il continue d'avoir autant de réussite sur nos Qualifiers, ça pourrait bien finir par arriver. "Je m'étais déjà qualifié pour Marrakech, mais je n'ai pas pu venir pour des raisons professionnelles. Quand j'ai de nouveau eu la chance de me qualifier pour Dublin, je me suis dit que je n'allais pas louper une deuxième occasion. Je suis là, et c'est génial de me retrouver entouré du Team Winamax et de l'équipe de Winamax TV que je regarde souvent."

Il savoure d'autant plus que son arrivée n'a pas été simple : il fait partie du contingent de débarqués de ce mercredi matin, en pleine tempête Ali. "J'ai peur en avion, ce qui est un peu con vu mon boulot, et j'ai plutôt mal vécu l'atterrissage à Dublin. Maintenant que j'ai les pieds sur terre, je vais profiter à fond de la semaine." Deep-run ou pas, il y a fort à parier qu'on recroisera Jonathan avant la fin du festival : il a investi les 750 € en cash remporté sur son Expresso pour réserver sa chambre jusque dimanche. En souhaitant bien entendu que ce soit à son tour de passer sur Winamax TV lors du streaming de la TF.

Le Wameur vu par la Pro

Main Event 550 € (Day 1A)

Depuis plusieurs années, la pro Gaëlle Baumann et le Wameur Nicolas « kroktachon » ont eu de nombreuses occasions de se croiser, aussi bien autour des tables virtuelles qu’en live. Il faut dire que ces deux-là sont notamment des joueurs réguliers des tournois hautes limites de Winamax.

WPO 2018 1A Gaelle vs krok

Plus tôt dans la journée, Gaëlle narrait un coup joué contre kroktachon, installé à sa table : « J’ai tenté un gros bluff contre lui. J’ai check-raise le flop puis envoyé des salves sur le turn et la rivière. Il a hésité, ce qui veut dire que le bluff n’était pas si mauvais, mais il a tout de même payé avec rien de moins qu’un full. Ha. Sur les 50 000 jetons de départ, ce coup m’a fait descendre à 20 000 ». Rassurez-vous, Gaëlle a depuis remonté la pente pour se placer autour du tapis moyen.

Lorsqu’on demande à O RLY ce qu’elle pense de krok’, la réponse ne se fait pas attendre : « C’est un chattard ! » sourit-elle, avant d’ajouter que « c’est un bon joueur, loose agressif qui sait tirer parti de la dynamique de la table ».

Respecté par la pro mais pas craint pour autant, le membre de la communauté Wam Poker continue, alors que la journée avance, à s’engager dans de nombreux petits pots, espérant provoquer l’erreur chez les adversaires moins aguerris que son ennemie du jour.

Une affaire de passionnés

Main Event 550 € (Day 1A)

Etienne
Dans un festival organisé par Winamax, vous croiserez deux types de membres du staff : ceux qui sont là pour organiser tout le bazar (ou vous raconter ce qu'il se passe), et ceux qui ont posé des congés. Forcément : nos collègues, on ne cesse de leur rabâcher que nos tournois sont les plus cools du monde. Du coup, ils viennent se la couler douce et profiter de l'ambiance, pendant que nous, on bosse. Comment leur en vouloir ? Étienne appartient à cette catégorie. Employé au support depuis trois ans et demi - c'est lui qui répond à vos mails, donc - notre collègue vit cette semaine sa troisième édition du Winamax Poker Open, mais seulement la première en tant que joueur-slash-fêtard, après avoir bossé à deux reprises au sein de l'équipe en charge du streaming (et assuré la modération du Multiplex Poker version radio durant de longues années).

Avant de rejoindre Winamax, Étienne était déjà un joueur d’expérience, avec huit années de pratique derrière lui. Rejoindre une boîte où l’on vit et parle poker 24h/24 n’a fait que renforcer sa passion pour les cartes. « Quand on cotoie tous les jours des passionnés, certains avec un très bon niveau, ça nous tire forcément vers le haut. » Outre les tournois live organisés tous les deux mois par le Comité d’Entreprise dans la cafétéria de nos locaux (à la clé pour les meilleurs : des cadeaux, mais surtout des opportunités de brag non-négligeables), Etienne progresse avec les collègues au travers de home games et de sessions online disputées en groupe, et a réalisé l’an passé le rêve de bien des amateurs : le pélerinage à Las Vegas, qui s’est concrétisé par une belle victoire à 3 200 dollars sur un tournoi low-stakes organisé au Golden Nugget.

Côté boulot, le support client a vécu, comme l’ensemble de Winamax, une grosse révolution en 2018, avec l’arrivée d’une armada de nouveaux collègues en provenance d’Espagne. « Les Espagnols sont arrivés à peu près au même moment où les horaires de nos shifts ont été complètement revus. Désormais, on alterne tous entre des horaires de jour, d’après-midi/soirée, et de nuit. C’est mieux pour ceux qui avant travaillaient principalement la nuit ! On essaie de se mettre à l’Espagnol, tout en essayant faire progresser les nouveaux en Français. Ce que je peux te dire, c’est qu’ils ont le sens de la fête ! »

Engagé sur le Day 1A, Etienne compte bien monter un gros stack et se qualifier pour le Day 2 dès aujourd’hui, afin de profiter des animations hors-poker organisées au cours des prochains jours. « J’ai profité de la profondeur des premiers niveaux pour jouer plein de coups, mais j’ai fait le yoyo. J’ai trouvé un flop 4-2-2 avec une paire de 2 en main, j’ai pris deux barrels de value. Mais après, j’ai perdu avec une overpaire. » Au bureau, Étienne peut traiter jusqu’à 200 mails en une seule journée. Parviendra t-il à placer 200 relances préflop au cours de ce Day 1A ?

Le tenant et les aboutissements

Main Event 550 € (Day 1A)

Otto Richard

Listé parmi les premiers sortants de la journée, Otto Richard n'a pas attendu bien longtemps pour remettre une pièce dans la machine aujourd'hui sur ce Main Event. Éliminé lors des tout derniers instants de la journée d'hier sur le High Roller, le tenant du titre est en donc déjà à sa deuxième chance pour tenter de défendre son titre acquis l'an dernier.

Et si, douze mois plus tard, son statut a considérablement évolué au sein du field de ce tournoi, son caractère lui, reste le même. Discret, presque effacé. À l'image de ses sorties live, guère fréquentes durant les mois écoulés. "J'ai passé trois semaines à Vegas, souffle Otto. J'ai joué quelques petits tournois et le Main Event, mais ça n'a pas donné grand-chose." Les chiffres parlent pour lui : une seule place payée au compteur sur un Event à 1 500 $, à laquelle s'ajoute une 23e place sur le Main Event des WSOP-C de Paris remporté par Marius Conan et... c'est tout. Il faut plus qu'une victoire en live à 92 000 € pour changer les habitudes de jeu d'un tel grinder de l'ombre des tables online.

Sonny Franco

Un parcours qui tranche avec celui qui avait terminé runner-up l'an passé, Sonny Franco. De Marrakech à Barcelone en passant par Prague, Paris, Monte-Carlo, Vegas et Cannes, où il a remporté la plus belle victoire de sa carrière sur le Main Event des WSOP-C, le Sudiste a poursuivi sur son impressionnante lancée, pour dépasser le million de dollars de gains en live. Les deux hommes ont beau évoluer à une table d'écart actuellement, c'est bien un monde qui semble les séparer.

Comme on se retrouve

Main Event 550 € (Day 1A)

Pierre-Guy Gentil

Il fut l'un des visages français du dernier Main Event des WSOP. Qualifié pour 0 € grâce au KING5, Pierre-Guy Gentil s'est hissé jusqu'au Day 5 du plus beau tournoi du monde, terminant finalement 49e pour 49 335 $, devant les caméras d'un Tapis_Volant en train de bûcher sur un documentaire qui s'annonce riche en émotions. Depuis, Pedro a affiché sa mine réjouie aux quatres coins de l'Europe et du Maghreb, se baladant d'un festival à l'autre, avec l'assurance de celui qui vient de réaliser la plus grosse perf' de sa vie, qui plus est en freeroll.

"J'ai fait mon premier EPT à Barcelone, rembobine cet éminent membre des Flambeurs. J'ai cash le 1 100 €, ensuite j'ai fait Day 2 du Main Event, mais je ne suis vraiment pas content de moi sur ma dernière main." Ensuite, tout est allé très vite pour le jeune Frenchie, qui est allé se balader du côté de Marrakech, puis à Madrid, à chaque fois pour taper le carton.

Un véritable marathon, qui l'amène aujourd'hui à Dublin, pour son tout premier tournoi Winamax. "Je suis venu tout seul, précise-t-il. Cela faisait un moment que j'avais prévu ce voyage, j'avais très envie de venir." Un séjour prévu de son côté donc... ce qui ne l'empêche pas de se retrouver à la droite de l'un de ses collègues du KING5, Alexandre. Ah, les facéties du seat draw.

Nous souhaitons donc aux deux tourtereaux de belles et longues retrouvailles, même si Alex vient de laisser échapper une douzaine de blindes, soit le tiers de son stack, en faisant doubler un short stack avec A9 contre un KJ transformé en flush sur la river. Quoi qu'il en soit, pour Pedro le plan est clair : passer la journée coûte que coûte pour profiter des activités annexes lors des deux prochains jours. N'est-ce pas notre envie à tous ?

Le Papa de l’année

Main Event 550 € (Day 1A)

Il y a un an presque jour pour jour, Thomas Papazoglou était couronné bubble boy officiel de ce Main Event. Non, pas celui éliminé juste avant l'entrée dans les places payées, récompensé d'un buy-in pour l'édition suivante. Celui sorti à la place juste avant, dernier joueur à repartir bredouille de ce tournoi.

Avant de revenir sur la terre de son "exploit", Thomas a conjuré le sort sur une épreuve Winamax, se classant à une belle douzième place sur le SISMIX, malgré un Day 3 décevant, pour engranger 71 000 Dirhams. À cette première - et unique à ce jour - perf' en live, réalisée dans la peau d'un qualifié online, ce véritable shark de nos MTT en ligne a ajouté deux lignes de choix sur notre site, deux victoires Winamax Series réparties entre janvier et septembre, sous un pseudo qu'il préfère garder secret, pour un total de plus de 13 000 €.

Sil avait réservé depuis un moment sa chambre au City West Hotel pour ce qui allait être son troisième WPO, Thomas a eu la chance de faire partie du tout dernier wagon de qualifiés online, lui qui a gagné sa place le mercredi 5 septembre, il y a tout juste deux semaines, sur l'un de nos ultimes satellites.

Heureux au grattage donc, mais pas le plus chanceux au tirage de sa table, qu'il partage avec deux autres habitués de nos tournois live, dont un qu'il doit beaucoup croiser sur nos MTT high stakes, Matthieu Lamagnère et Maxime Parys. Sans compter son voisin de gauche, un certain Louis-Emmanuel Deshoulière, qui pointe à environ 250 000, pour une moyenne qui tourne autour des 150 000.

Il n’y a pas assez de Belges dans ce tournoi

Dominique Potenza termine le Day 1A au poste de chip-leader Main Event (Fin du Day 1A) Chip-count officiel

« Un véritable phénomène. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. » Ce n’est pas moi qui parle comme cela du chip-leader du Day 1A, c’est Guignol, au moment de ranger les jetons à la fin de la journée. Mais j’aurais pu dire la même chose. Car ce n’est pas seulement la manière dont Dominique Potenza a monté un tapis de 655 000 (13 tapis de départ - « Ca me prendrait une heure pour t’expliquer, », toujours selon Guignol) qui impresssionne, c’est aussi la façon qu’il a de nous raconter.

Dominique Potenza
A gauche, Dominique Potenza, chip-leader du Day 1A

C’est simple : en cinq minutes d’entretien avec le Belge, j’ai appris plus de choses que sur celle de bien de pros que je cotoie depuis plus de dix ans. A un tempo de mitraillette évoquant les meilleures heures de Benoit Poolevorde, Dominique m’égrène pêle-mêle une multitude de détails avec un franc sourire et un air débonnaire : « Je joue beaucoup à Namur ! Je viens de faire une finale à Blankenberge… Ce sont des amis qui m’ont dit qu’ils allaient à Dublin, je suis parti avec eux… Sinon, je serais retourné à St-Amand… En plus, j’ai pas dormi cette nuit ! Une demi-heure, à peine ! J’ai pris 1 800 euros, et j’ai enchaîné direct avec le tournoi. Comment j’ai joué aujourd’hui ? Ha, mais des gros bluffs, genre, le coeur tombe, je mets 100 000 comme si j’avais le coeur, j’ai pris 70 000. Mais j’ai jeté des grosses mains, hein ! Par exemple, As-Roi, je mets 20 000, au bouton [« Les blindes sont à 1 000 / 2 000 », intervient Guignol avec un air attérré], l’autre me met 70 000, mais il n’avait que 300 000, j’ai pas voulu jouer, ça servait à rien. »

Je demande à Dominique ce qu’il a pensé de Guignol. « Je lui ai mis cher ! » Le cadre de Winamax confirme : « Il m’a défoncé ! »

« Je vous ai dit que j’ai étudié la psychologie ? Non, parce que je suis acteur ! Les gens, ça me connaît. Tenez, le petit jeune à lunettes [il montre Maxime Chilaud], j’ai compris que dès qu’il mettait 10 000, il allait passer si je mettais 30 000. Du coup, je lui mettais tout le temps 30 000, et il passait. Faut que je vous montre mon film. Mince, où est-ce que j’ai mis mon téléphone. Ah, mais oui, il est en train de charger. Vous regarderez sur Google ! Mais sinon, je suis dans l’immobilier. Acteur, c’est un hobby, comme le poker. Et puis j’ai enregistré une chanson, ça s’appelle Remue-toi. [Il se met à rapper quelques couplets.] Je vais enregistrer un clip ! »

« J’aime beaucoup l’auto-dérision. On me prend parfois pour un débile, on se moque, mais la vie est plus marrante comme ça, vous ne trouvez pas ? »

Vrai ! Elle existe encore, l’émission Strip-Tease ?

Un Irlandais qui nous est familier

Marc MacDonnell
Juste derrière l’excentrique joueur belge, c’est un professionnel du cru qui occupe les hauteurs du chipcount, avec 639 000 jetons. Car si nous connaissons Marc MacDonnell pour sa quatrième place réalisée en 2013 sur ce WPO, le natif de Dublin est un véritable globe-trotter du circuit, qui approche des deux millions de dollars de gains en carrière, accumulés depuis 2008.

« C’est un pro, un vrai !, lâche un João Vieira qui a termine la journée à sa droite. Depuis combien de temps tu tournes ? Ça fait longtemps ! » Quatrième du Millionaire Maker des WSOP l’an passé, quatrième du WPT LA Classic en février, runner-up d’un Event Turbo des WSOP en 2015 et vainqueur d’un 1 100 $ à Seminole en août, « MacDo » comme peut-être personne ne l’appelle, a fait des États-Unis sont terrain de jeu favori, mais n’en délaisse pas pour autant la mère patrie. "Je n’ai raté ce tournoi qu’une seule fois, l’an dernier, précise-t-il en vidant une deuxième bouteille de cidre de 568ml (!) dans sa pinte en plastique remplie de glaçons. En revanche sur le cidre, j’ai un peu perdu le compte. On ne doit pas être loin de la douzaine."

Aussi ne sera-t-on pas tellement surpris de retrouver en fin de journée un Marco « ne se [souvenant] pas très bien, » du pourquoi du comment de son tapis si élevé. Une nouvelle fois, João vient à nous rescousse. « Tu as gagné avec Roi-Dame contre une paire d’As quand même ! » « Ah oui, c’est vrai ! J’avais KQ sur un flop avec deux carreaux. Tout est parti et j’ai rentré ma flush. » « Et ensuite, il a très bien joué, » poursuit le Portugais. « J’ai joué énormément de mains, enchaîne l’Irlandais. À vrai dire, j’étais d’humeur joueuse et « gambleuse » aujourd’hui. » Une condition sine qua none pour monter près de treize tapis de départ en quelques heures. Reste à savoir s’il sera dans le même mood samedi et surtout s’il rencontrera la même réussite.

Leur premier essai fut le bon

João Vieira
Surfant sur son impressionnante vague de résultats online des dernières semaines (un titre Winamax Series et deux autres chez le concurrent), João Vieira termine ce Day 1A dans la peu du meilleur élément du Team Winamax. Alors que Pierre Calamusa, Gaëlle Baumann et Leo Margets pliaient le genou un à un, le Portugais n’a eu besoin que d’une bullet pour se qualifier pour la suite des événements, avec une belle trentaine de blindes.

Sylvain Loosli
Constat similaire pour Sylvain Loosli, qui s'est même vanté sur Twitter d'avoir réussi à conserver son précieux bounty. Le Toulonnais reviendra samedi avec 142 000 pions.

Aurélien Guiglini
"On est allés chercher la qualif' pour le tournoi de beer pong !" Aurélien Guiglini ne cachait pas sa satisfaction ce soir, juste avant de placer ses 296 500 jetons dans le sac. "C'est parfait, j'ai passé le Day le plus important, maintenant le Club Med va pouvoir commencer. On va se mettre une grosse race !" S'il est en un qui a compris comment tirer profit au maximum de ce Winamax Poker Open - normal, quand on en est l'un des inventeurs - c'est bien notre Guignol.

Le Main Event a démarré en douceur

Day 1A
Si l'on se contentait de comparer les chiffres des Day 1A d'une année à l'autre, on serait tenté de conclure que le Main Event a loupé son démarrage : 183 inscrits, re-entries inclus, contre 373 l'an passé ! Sauf qu'il y a un truc : cette année, le Main Event a commencé un jour plus tôt, avec l'ajout d'un troisième Day 1 au programme. Si pas mal d'entre vous ont accueilli avec plaisir cette extension du programme, se pointant avec une journée d'avance, beaucoup d'autres sont encore en train de faire leurs valises. Sans compter les petits soucis météorologiques que subit en ce moment la capitale irlandaise : c'est un véritable tempête qui agite régulièrement Dublin depuis lundi, ayant causé d'innombrables retards dans les transports aériens, quand ce ne fut pas purement et simplement des annulations.
Leisure Room
Ce mercredi, la Leisure Room s'est remplie petit à petit à mesure que les avions en provenance de Paris, Lyon, Belgique, Angleterre finissaient par arriver à bon (aéro)port, chacun y allant de son anecdote sur les turbulences à l'approche de l'Irlande, la dextérité du pilote, où les gémissements des voisins au moment d'entamer l'approche finale. Le WPO monte en puissance, mais il ne fait que commencer !

Les 10 plus gros tapis du Day 1A

Notre collègue au sein du Staff Winamax Etienne Lagand s'est installé sur le podium provisoire, après avoir notamment éliminé Leo Margets sur une confrontation toute faite et toute belle : deux paires contre deux paires, au flop !

Dominique POTENZA 655 000
Marc MCDONNELL 639 000
Etienne LAGAND 418 500
Craig BURKE 353 500
Matthieu LAMAGNERE 347 000
Zuanyu ZHENG 345 500
James J. O'BRIEN 338 500
Pierre-Guy GENTIL 327 500
Arnaud CRESSENT ARNAUD 325 000
Louis-Emmanuel DESHOULIERE 311 000

L'ancien Team Pro Adrien Guyon, Fabrice Gouget, Maxime Chilaud, Sonny Franco, ou encore Thomas Papazoglou se sont eux aussi déjà qualifiés pour le Day 2.

Cliquez ici pour le classement complet des 37 survivants de la journée

Ils ont sauté une fois aujourd’hui, et n’ont pas re-entry : Dimitri Halliez, Paul Patouilliart, Nicolas « kroktachon » Pignon, Franck « Youki » Besnard, notre reg italien préféré au WPO Ivan Tononi, Michael Graydon

Ils ont sauté deux fois aujourd’hui, on les reverra peut-être (sûrement) sur le Day 1B : le tenant du titre Otto Richard, Leo Margets, le Red Diamond Julien Ehrhardt, Sonny Franco, le finaliste de l’an dernier Teunis Kooij ou encore Anthony Kazgandjian.

La stat du jour : 60. En minutes, c’est le temps qui s’est écoulé avant que l’on assiste à la première élimination du Day 1A.

L’autre stat’ du jour : 80%. C’est le taux d’éliminations sur le Day 1A !

La suite, c’est tout de suite

WPO DUBLIN
Félicitations à tous les héros du jour : ceux qui ont gagné un side-event, ceux qui ont monté des pions sur le Main Event, ceux qui ont hurlé sur le Deglingo de minuit, ceux qui sont déjà bourrés après trois pintes, ceux qui ne visent pas droit au beer pong, et j’en passe. On se donne rendez-vous jeudi midi pour la suite, autrement dit le Day 1B du Main Event (on y retrouvera probablement deux fois plus de joueurs que sur le Day 1A) et une nouvelle brochette de side events.

Benjo, Flegmatic, PonceP, et Chriis
Photos : Caroline Darcourt