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Vegas Show - WSOP 2017 - Main Event - 3

Level 11, ils ont l’air motivés les gonzes

Blindes 1 000 / 2 000 ante 300

Harper nous l’a appris en début de journée : les organisateurs ne sont pas certains que la bulle éclatera au cours des cinq niveaux prévus par la structure du Day 3… Mais les pontes souhaitent tout de même que ce grand moment se produise ce soir. Du coup, on jouera peut-être plus longtemps que prévu aujourd’hui ! Nos prévisions maisons sont plus optimistes : d’après nos calculs savants, il restera un peu plus de 900 joueurs après cinq niveaux - en dessous des 1048 places payées prévues, donc.

Michel n’a pas le temps

michel abecassis
Une main. C’est ce qu’il a fallu à Michel Abécassis pour doubler son tapis sur ce Day 3. Avec 25 blindes pour attaquer cette journée cruciale, le Doc savait qu’il allait devoir prendre un spot dès que possible. Celui-ci s’est donc présenté dès le début sous la forme d’une paire de 9 servie… qui s’est malheureusement retrouvé confrontée à deux Valets. Mais le croupier a fait le reste, permettant à MIK.22 de trouver un double up salutaire. La suite fut un peu plus heurtée avec une paire de 7 perdante face à Roi-Dame pour faire doubler un joueurs short stack qui avait 20 000. « Mais je suis rapidement revenu à 92 000, » a conclut Michel, bien parti pour une journée agitée.

Anthony s’arrête là

Anthony Apicella
Après un Day 2 catastrophique qui l’a vu passer de 132 000 à 23 000, Anthony Apicella a attaqué cette journée dans une classique situation de push or fold. Avec AK, notre qualifié online avait de quoi se sentir bien quand il s’est retrouvé face à As-Valet mais a dû se contenter d’un partage. Dans la foulée, le Corse envoie tout depuis le cut-off avec A10, après une ouverture du cut-off qui retourne As-Roi. Cette fois, la meilleure des deux mains reste devant, envoyant Anthony dans le rail.

Il n’est pas venu pour poser du parquet

Ivan Emanuely
"Je mets beaucoup de pression, j’ai dû jouer entre 60 et 65% des mains depuis le début." Ces mots sont ceux d’un Ivan Emanuely qui a décidé de jouer la carte offensive en ce Day 3. Pour preuve, il vient de passer un 4-bet préflop avec… 3 et 2 assortis. « À ce stade du tournoi, je pense qu’il n’y a pas grand monde qui va 5-bet light. » Bien vu puisque son adversaire a gentiment passé devant cette belle sacoche à 35 000. Arrivé avec 108 000, le basketteur pointe désormais autour de 150 000.

Ils ne verront pas l’argent

Pour ceux-là, le Main Event est déjà terminé après moins d’une heure de jeu : Estelle Denis - elle a 4-bet shove une paire de Dames et est tombée contre deux As - Yann Brosolo (brelan contre full) Sayed Moussavi Nameghi (enfin, on le suppose fortement : son siège en Amazon est maintenant occupé par un autre joueur, et Benoît Albiges (qui a perdu deux paires contre quinte). On compte donc au moins quatre français qui n’iront pas dans l’argent, parmi un total de 55 candidats.

Les Champions du Monde en course au départ du Day 3

Ils sont au nombre de sept :

Scotty Nguyen (1998) 147 600
Joe Hachem (2005) 134 700
Greg Raymer (2004) 106 400
Johnny Chan (1987, 1988) 96 100
Joe Cada (2009) 93 200
Carlos Mortensen (2001) 34 200
Tom McEvoy (1983) 29 600

Deux Français supplémentaires à suivre aujourd’hui (ils ne figuraient pas dans le classement officiel, ou alors avec des noms/localisations erronées) :

Benoît Lam 84 000 en début de journée
Serge Chechin tapis inconnu

Level 11, vaut mieux ça qu’un tour en zonz

Blindes 1 000 / 2 000 ante 300 2 169 joueurs restants (1 084 ITM)

Guignol bombe le torse

guignol
"Il marche sur la table en ce moment, c'est fou !" Ces mots sont signés Benoit Lam, simple spectateur du récital proposé par Guignol aujourd'hui à la table 50 de l'Amazon Room. Oui Benoit Lam est toujours là, on lui a simplement attribué un nom qui n'a rien à voir dans le chipcount, ça arrive.

Parti à 11h avec un bon 145 000, Aurélien Guiglini pointe maintenant à 380 000, chaud d'action !! "Il m'a bien attrapé", poursuit Lam, "j'ai ouvert As-Dame au bouton il a défendu de BB, et sur un tableau Q-7-5-A-7, on a check le flop, check la turn, et il a misé la rivière. J'ai payé avec mes deux paires, mais il avait 7 et 3 pour brelan."

Ce n'était qu'un tout petit coup Guignol, qui en a remporté des biens plus importants ensuite. Même s'il a commencé par un perdre un avant de dérouler. Sur les blindes 1 000/2 000 donc, un joueur décide d'open à 14 000 avec 53 000 en tout. On voit encore quelques jolis move de poker au Day 3 du Main Event, n'est-ce pas ? Guignol découvre une paire de Dix et 3-bet 26 000, avant de payer le tapis du copain. Ce dernier possédait exactement la main que soupçonnait Aurélien, à savoir As-Roi. Un Roi est venu frapper la turn. "Mais le meilleur arrive..." me glisse-t-il.

Ce même joueur, en possession maintenant de 80 000, limp depuis la SB et Guignol check sa BB avec un sublime T3. Un flop K83 offre une paire et flush draw à Guignol, qui va se contenter de miser une seule blinde. Son adversaire check raise à 6 000. Payé monsieur. La turn est plutôt sympathique pour Aurélien, qui trouve un 3 pour trips désormais : "Et là, le mec open shove 74 000 !" Il faudra tout de même une bonne vingtaine de seconde à Guignol pour se rendre compte qu'il fallait payer ici. Son adversaire retourne... Roi-Huit pour deux paires floppées ! "Heureusemet que je ne fais pas deux paires Dix et Trois... ça n'aurait pas été la même. Mais là, vu le montant de sa mise, je ne pense pas qu'il ait fait full, ni flush."

Enfin, Aurélien a attrapé un certain Connor Drinan en plein bluff. L'Américain a tenté le flat préflop au bouton avec 23 suite à un open de Guignol au CO. Puis sur 982, il relance le c-bet du Français, de 5 000 à 16 500, avant d'envoyer une praline à 32 000 sur la turn T et 56 000 sur une rivière 7. Tout a été payé monsieur, et le JJ de Guignol s'est avéré complètement bon au showdown.

Nardin encaisse

Romain Nardin

Ça s'énerve à la table de Romain Nardin, avec plusieurs piles de jetons posées un peu partout au milieu alors qu'aucune carte n'a encore frappé le board. Remontons le fil de l'action. Tout part d'une ouverture à 4 500 UTG+2, payée une première fois par un autre joueur en milieu de position, puis par le hi-jack, et enfin par Romain au bouton. Short stack la grosse blinde décide alors d'envoyer ses derniers 55 600, ce qui fait passer tout le monde, mais pas le Français qui retourne A10. Faisant face à KJ, le résident maltais n'est pas vraiment ravi devant un flop 879, mais le turn 6 et une rivière J lui offrent finalement une quinte pour rester devant et empocher ce joli pot. "Tu peux rester là aussi longtemps que tu veux," nous glisse alors Romain, qui s'approche tranquillement des 300 000 jetons.

Thi revit

Thi Nguyen

Laissée en perdition hier soir, au terme d'un Day 2 où rien ou presque n'est allé dans son sens, Thi Nguyen a retrouvé le sourire en ce début de journée. Et pour cause, la Franco-Vietnamienne a déjà multiplié son tapis par plus de trois, passant de 50 000 à 170 000. Tout commence par un coup face à son voisin de droite, Adrien Favre Felix. "Je complète ma petite blinde avec Roi-Valet assortis, explique la membre du Team Onpok, et le flop vient Roi-Valet-9 avec deux piques. Il mise quelque chose comme 7 600 et je paie. Turn 7, qui fait donc rentrer la flush, et il mise encore 17 000. Rivière Valet, je shove 40 000 et il fold. Ça c'est gratuit pour toi !," souffle-t-elle a Adrien, qui n'a évidemment pas perdu une miette de cette conversation, et glane ainsi quelques infos. "Et après, j'ai payé au bouton avec une paire de 10 une ouverture UTG à 4 500. Flop Valet-10-6, je fais 7 500 et la grosse blinde me relance à 18 000. 40 000 chez moi et il fold." Deux gros coups, sans jamais avoir à dévoiler sa main, voilà qui est de très bon augure pour la suite.

Sans fleurs ni couronnes

Au moins deux tricolores supplémentaires ont probablement pris la porte de sortie durant le niveau du Day 3. Le conditionnel est ici quasiment proche du certain : leurs sièges de départ sont occupés par d’autres joueurs.

alexandre viard

Alexandre Viard avait entamé la journée dans la Brasilia avec 54,000 (27BB) : un joueur tout aussi short l’a remplacé

anthony kazgandjian

Avec 25BB, Anthony Kazgandjian ne pouvait lui non plus se permettre d’attendre tranquillement la bulle. Il a disparu quelque part durant le Level 12.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Quelques chip-counts après quatre heures de jeu

Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 380 000 Valentin Messina (Qualifié Winamax) 370 000 Benjamin Pollak 280 000 Kevin "Harper" Noblat (Staff Winamax) 255 000 Davidi Kitai (Team Winamax) 248 000 Michel Abécassis (Team Winamax) 85 000 Nicolas Cardyn (vainqueur KING5) 73 900

greenstein seiver saout
Antoine Saout partage sa table avec Barry Greenstein et Scott Seiver. Fait de jeu amusant et sans conséquence, fort heureusement : la croupière a servi une première carte à Antoine, un Roi, puis une deuxième carte... également un roi, mais celui-ci est flashé et Antoine est donc obligé de recevoir une autre carte, qui fut une brique. Le coup s'est déroulé et Scott Seiver a juste pris les blindes avec... une paire d'As ! "Luckbox !" a simplement lâché son voisin, quand je lui ai demandé ce qu'il en pensait. C'est aussi ça le run good...

Davidi kitai caro
280 000 jetons chez Davidi Kitai, surveillé de très près par la future madame Kitai

On ajoute à la liste Nicolas Le Floch, avec 70 000 en table Gold #9. Lui aussi ne figure pas dans les listes officielles. Décidément !

Level 12, un seul objectif : le flouze

Blindes 1 200 / 2 400 ante 400 1 917 joueurs restants (1 084 payés)

Chechin chute

Perdu de vue depuis la fin du 2A/B, où il n'apparaissait pas dans le chipcount officiel de fin de journée - ni dans celui de début de Day 3 - Serge Chechin est bel est bien présent au départ de cette journée cruciale. "Je ne comprend pas, a-t-il soufflé, j'ai pourtant bien rempli la fiche mardi soir. J'avais 190 000 jetons" Pas d'inquiétude Serge, les voies des listings officiels WSOP sont parfois impénétrables. Le mystère de cette vraie-fausse disparation désormais éclairci, intéressons-nous maintenant à un début de journée pas franchement réussi. "J'ai perdu deux coups, détaille-t-il. Sur le premier, j'ouvre avec Dame-T. On check sur un flop 4-5-8, et puis je relance de 6 000 à 17 000 sur un 10 au turn. Check sur la rivière 6 et il montre 6-4. Mais surtout, j'ai lâché 75 000 dans un pot 3-bet avec As-Dame, où j'ai envoyé deux sacoches flop et turn. Il m'a suivi jusqu'au bout avant de shove sur un 3 river. Il avait une paire de 3." Autant de mésaventures qui ont fait tomber le tapis de Serge aux alentours des 100 000. "Il faut encore perdre 1 000 joueurs avant la bulle. Ça va être très difficile..." Allez Sergio, on s'accroche !

Romain n'a plus la fièvre

romain lefebvre de rieux
Toujours pointé assez haut dans le classement jusque là, Romain Lefebvre de Rieux vit ses premières heures difficiles sur ce Main Event. C'est Drieu Brucker, éliminé sur la toute dernière main de la journée lors du Day 2A/B, et venu dans le rail pour supporter son pote, qui nous récapitule les derniers événements. "Il s'est fait bluffer juste avant la pause, explique-t-il. Il avait trouvé la flush max au flop, check sur une doublette du 4 au turn, avant de fold river sur un shove de son adversaire, qui lui a avoué être en plein pampa avec une petite paire." Un coup au moral dur à encaisser, surtout lorsque l'on tombe à 25 blindes à quelques heures de l'un des moments les plus importants de l'année. "C'est la première fois du tournoi qu'il se retrouve dans cette situation," ajoute Drieu. On ne peut que conseiller à Romain de ne pas s'enflamer. Avec ces niveaux de deux heures, tout peut encore se passer.

Cardyn survit

Hachem / Cardyn
Déplacé du podium ESPN de la Brasilia, en Amazon Room au milieu des autres joueurs, Nicolas Cardyn retrouve un peu de calme et de confort. Les mains vont pouvoir s’enchainer à un rythme un peu plus poussé. Le dernier héros de l’équipe victorieuse du King 5 se maintient à 100 000 jetons, coincé entre le champion du monde Joe Hachem et le dangereux Allemand Rainer Kempe. « Il ne m’a pas trop embêté », confiait Nicolas Cardyn à propose de Kempe, « je pouvais ouvrir sans qu’il ne me 3-bet ». Peu voir même pas de coups développés à raconter du côté du Français, qui s’est récemment contenté d’un petit cold 4-bet à tapis pour passer la barre des six chiffres : « Un joueur relance à 6 500, un autre 3-bet à 18 000. J’ai shove 69 000. » Et chacun des joueurs a tranquillement rendu ses cartes au croupier. On connaît le talent de Cardyn étant shortstack, on peut lui faire confiance pour que tout cela dure encore un moment.

Soulier touché mais pas coulé

Fabrice Soulier
Moment difficile pour Fabrice Soulier qui a perdu un coup très moche dans ce niveau. « Il faut que je m’en remette un peu…» Quelques instants plus tard, il m’apprend avoir perdu un brelan floppé contre… une top paire ! Mais comment est-ce possible ? « Il a fait full backdoor ! » Le genre de coup qui doit bien sonner. Mais des uppercuts, Fabrice en a pris plein le nez depuis toutes ces années, et en véritable boxeur, il a su rapidement se relever. Il lui reste encore 140 000, tout n’est pas perdu, il s’agit juste d’un nouveau tournoi qui débute pour lui.

Brique par brique

Louis Linard
Belle entame de match pour Louis Linard : le lillois a déjà ajouté 100,000 à son capital de départ de 180,000. « Qu’est-ce que je pourrais te raconter ? Non, pas grand chose en fait. La table était bien, maintenant elle est moins bien. » C’est pas grave, Labrik. Un petit message à passer aux amis et à la famille qui te suivent ? « Je les aime ! »

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Gregory Benac
Excellent début de journée pour Grégory Benac, passé de 46 800 à 150 000 en un peu plus d'un niveau, grâce notamment à un double up signé avec deux Dames contre une paire de 5.

isaac haxton
Parmi les grands favoris avec pas mal de jetons, on peut évoquer la présence d’Isaac Haxton, avec plus de 400 000 jetons. Absent de pratiquement tous les WSOP, l’Américain se sera contenté des plus beaux tournois : le One Drop à 111 111$, le Players Championship à 50 000$ et le Main Event à 10 000$.

victor choupeaux
Pas la folie chez Choop, qui partage sa table avec Artur Rudziankov (t-shirt blanc) et le november nine 2010 Joseph Cheong. Le Français a chuté à 150 000 environ après avoir perdu pas mal de petits coups, AK vs 33 sur K63, top paire contre top paire… Il faut garder la foi mister DJ.

giuseppe zarbo
Le Franco Italien Giuseppe Zarbo fait du surplace. Parti avec 87 000, le voilà maintenant à 90 000. A défaut de monter rapidement, il ne perd pas, ce qui est déjà bien. Giuseppe cherche aujourd'hui à réaliser un 5e ITM sur ce Main Event

655 : Selon l’horloge murale, le nombre de joueurs éliminés en trois heures trente de jeu. Cela représente plus de trois éliminations par minute !

Le compteur de décibels vient de chuter de manière significative : Mike Matusow a sauté au cours du Level 12. Idem en ce qui concerne les moins bruyants James Akenhead, Loni Harwood, Sam Greenwood, ou encore Matt Salsberg.

« Tu pourrais écrire dans le coverage que c’est un énorme fish qui aime bien ronger ses doigts de pied à table, il s’en foutrait pas mal : il ne nous lit pas. » - Signé : un reporter Winamax à propos d’un joueur français pour qui l’actualité quotidienne du poker n’est clairement pas une priorité.

Pavilion Room
Il ne reste plus qu’une quinzaine de tables du Main Event actives dans la plus grosse salle de poker des WSOP, la Pavilion Room. Les hommes d’entretien ont déjà démonté les trois quarts des 250 tables ayant été mises à rude épreuve depuis fin mai : satellites, cash-games, tournois deep-stack à 200 balles, Day 1 des boucheries à 1000$… Un ultime tournoi à bracelet va bientôt débuter dans cette salle : le Day 1C du One Drop à 1,111$, dont l’édition 2017 n’est pour le moment pas un franc succès : on ne compte que 1,907 inscriptions sur les Day 1A et 1B, contre 4,360 au total en 2016.

Level 12 : spéciale dédicace à nos lecteurs de Mulhouse

Blindes 1 200 / 2 400 ante 400 1 800 joueurs restants (1 084 places payées)

Arnaud à terre

arnaud mattern
Fin de parcours pour Arnaud Mattern dans ce Main Event. Le Français qui n'était venu à Vegas que pour disputer ce tournoi va quitter la Ville du Vice plus léger de 10 000$. De fait, c'est sur un coup assez classique que son tournoi s'est conclu : au bouton, FrenchKiss fait tapis avec As-Dame et trouve deux payeurs, dont le joueur en BB, qui est muni d'une paire de 10. Arnaud quittera son siège quelques instants plus tard, après l'apparition d'un 10 sur le board.

Sacoches françaises

Les gros tapis français envoient des « péchons », mais leurs manoeuvres ne rencontrent pas toutes le succès escompté. Quelques exemples :

jerome brion
1/ Sur un flop AJQ, j’observe un joueur en petite blinde envoyer 10,000. Je n’ai pas vu l’action préflop mais il s’agit probablement un donk-bet. Le joueur en milieu de parole paie. La parole arrive à Jérôme Brion, qui porte les enchères à 38,000. La SB paie rapidement, il a l’air plutôt confiant. L’autre joueur s’écarte du chemin.Le reste du coup sera plus académique : check/check sur le turn 3, check/check sur le turn 9. Du coup, le joueur en SB est plus susceptible d’avoir le meilleur jeu que notre français : il retourne effectivement AQ pour les deux paires max. Brion rend ses cartes au croupier face cachée.

2/ Un joueur en début de parole ouvre à 6,000. C’est payé par son voisin de gauche. En position, Victor Choupeaux 3-bet à 21,000. Le relanceur initial s’enquiert du tapis de Choop, qu’il couvre à vue de nez. Ce dernier compte quelque chose comme 200,000. C’est assez pour motiver son adversaire à abandonner. L’autre joueur fait de même.

3/ Au hi-jack, un joueur ouvre à 5,400. Dans les blindes, Sonny Franco tente une praline à 15,000, mais son adversaire 4-bet pour la quasi totalité de ses jetons. Pris en flag’, Sonny Franco snap-fold. Le chip-leader français du jour ne vit pas un bon début de Day 3, avec un pot de 180,000 jouée, et perdu avec un brelan contre un tirage qui a fini par rentrer. Antoine Teisseire vient d’arriver derrière le rail, histoire d’apporter un peu de soutien. « Je vais lui dire de freiner. Il ne faut pas jouer tous les coups quand tu n’es pas en forme. »

Lam découpé

benoit lam
Son sourire va nous manquer : Benoit Lam a disparu de ce tournoi. Une mauvaise nouvelle quelque peu compensée par l’identité de son bourreau : Aurélien Guiglini. L’argent reste donc entre français. « J’avais 12,5BB, j’ai tout mis au bouton avec As-Dame et il m’a payé avec As-Roi ». Pas d’erreur pour Benoit, il est simplement tombé sur la mauvaise pointure, celle du dessus. Durant tout l’été, Benoit Lam se sera efforcé d’enchainer les tournois, dans le but de toujours progresser. Et avec deux ITM, dont une 18e place sur 2020 joueurs sur l’event 37 pour plus de 11 000$, Benoit n’a pas du tout à rougir. Quant à Guignol, le voici maintenant à 415 000 !

Brasilia : calme plat

Julien Ehrhardt

On ne va pas se mentir, il vaut mieux pour l’instant se tenir à l’écart de la Brasilia Room pour trouver un semblant d’action du côté des joueurs français. « J’ai 230 000, je me maintiens, nous a ainsi soufflé Julien Ehrhardt, qui avait démarré ce Day 3 avec 212 000. Pourtant, je fais bouger les jetons, la table est sympa, c’est très facile de voler les blindes. » On peut donc imaginer que l’agressivité de notre qualifié online finira par payer à un moment où un autre. « R.A.S., tu peux garder la photo pour plus tard, » a glissé de son côté Kevin ‹ Harper › Noblat, pointé lui aussi autour des 230 000, soit rigoureusement ce qu’il avait devant lui à 11 heures. Pas de quoi s’affoler non plus pour Laurent Patroni, même si le runner-up de la dernière Finale WiPT a laissé échapper quelques pions en route, son tapis affichant désormais 115 000 contre 169 000 quatre heures plus tôt.

Ronan Monfort

Même son de cloche chez Ronan Monfort, passé de 301 500 à 235 000. « Je ne joue pas beaucoup de mains, je ne connecte pas de boards, et en plus le siège 3 à ma gauche est en God Mode. Il est passé de 150 000 à 550 000, il flat tous mes opens, il suit mes c-bets… Mais bon, je n’ai pas trop le droit de me plaindre après ma fin de journée d’hier. D’ailleurs je pense que je ne vais pas whine avant un bon moment. À part peut-être si je ne fais pas l’argent. La bonne nouvelle, c’est que j’ai sympathisé avec mon voisin de droite, qui est plutôt un bon joueur. Je pense que je vais pouvoir 3-bet light une fois ou deux. Mais sinon, les deux joueurs en face sont très faibles. » Ne reste plus qu’à attendre le bon moment pour tenter de leur prendre des jetons. La patience, encore et toujours la clé sur ce tournoi.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Quelques tapis à la pause

Benjamin Pollak 410 000 (il a plus que doublé en quatre heures !)
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 415 000 (il a presque triplé en quatre heures !)
Kevin « Harper » Noblat (Staff Winamax) 236 000
Ronan Monfort 180 000 (deux Dames perdues contre deux 10 dans un pot de 180,000)
Michel Abécassis 95 000
François Tosques 68 000

772 : le nombre d’éliminations durant les 4 premières heures du Day 3. Soit 3,21 éliminations à la minute ! C’est quasiment une certitude : la bulle éclatera ce soir. Même si les superviseurs avec qui nous avons parlé semblent un peu perdus sur le déroulement de celle-ci. « On ne va pas faire la bulle dans deux salles différentes, ça serait trop compliqué. Enfin, je sais pas. Mais je pense que les joueurs de la Brasilia vont être transférés dans l’Amazon une fois que le streaming TV sera terminé. J’espère. » Peut-être que ce monsieur en costume était aux toilettes au moment du briefing de début de journée.

2 : le nombre de tupperwares qu’a amené un joueur en table 35 qui a visiblement prévu de rester longtemps au Rio aujourd’hui. Au menu : du steak de tofu - ou en tout cas ça y ressemble - accompagné de pates aux haricots rouges, de brocolis, de concombre, de tomates et de poivrons. Bon appétit !

Jean Montury a annoncé sur Facebook son élimination, sans donner de détails supplémentaires, si ce n’est pour dire qu’il est déçu. On le serait à moins.

« Il vaut mieux perdre une cousine éloignée. » - Signé : Antonin Teisseire, en réaction au post Facebook de Jean Montury.

« Harper, Guignol… La prochaine fois, je stack la femme de ménage de chez Winamax ! » - Signé : un joueur du Team se rendant compte que le Staff Winamax déroule un Main Event sans bavures jusqu’à présent.

Chemise
Pas de quoi relancer le concours de la plus belle chemise, mais il y a clairement du mieux aujourd’hui.

Tableau de bord
1 800 joueurs restants (sur 7 221 au départ)
1 084 places payées
Blindes 1 200/2 400, ante 400
Tapis moyen 200 000

Level 13, parlons un peu de parthénogenèse

Blindes 1 500/3 000 ante 500 1 620 joueurs restants (1 084 places payées)

Un chip-race controversé

probleme
La deuxième pause de la journée a duré plus longtemps que prévu, la faute à un chiprace géant réalisé par les organisateurs : les jetons bleus de 100 ont disparus alors que les jetons verts de 25 000 ont fait leur apparition. Mais changer les jetons de 1800 joueurs, ce n'est parfois pas sans conséquence. Alors que je cherchais des infos sur Benjamin Nicolas-Teboul, en table 87, je suis tombé sur un joueur complètement en tilt à cette même table : "Flooooor ! Il y a un problème !! Il me manque 25 000 ! Il est hors de question que je continue le tournoi, avec 25 000 en moins dans mon stack, ça change tellement de choses ! Désormais, je suis couvert par ce joueur là ! Non, non et non, je ne jouerai pas tant qu'on ne me rend pas un jeton de 25 000 supplémentaire !"

Deux floors partent regarder les caméras de sécurité pour trouver le fin mot de l’histoire, tandis que ce joueur est gentiment été convié à se rassoir pour jouer : « Ils font toujours des erreurs bro, calme toi », est venu lui glisser Scott Seiver, installé trois tables plus loin. Et pendant tout ce grand remue ménage, c’est Gavin Smith qui m’a aidé pour récupérer des infos sur Benjamin : « Oh le Français ?! Oui oui, il était là, à côté de moi, et il a perdu AA contre KK, le flop a apporté un roi. Et quand il a vu le roi, il s’est levé et à commencer à crier « ce n’est pas possible, ce n’est pas possible !! » il avait l’air bien en tilt en tout cas ! » Si en croit l’Américain alors, il n’y a plus de Benjamin Nicolas-Teboul dans ce Main Event.

Benjamin Nicolas-Teboul
Benjamin Nicolas-Teboul s’était qualifié sur Winamax lors de sa deuxième tentative après avoir été déconnecté en heads-up de la première ! Comme son bourreau ce soir-là, Anthony Apicelia, son parcours s’arrête non loin des places payées.

Ça lui prend aux tripes

francois tosques
Le sourire est de façade. En vérité, François Tosques est dans le dur, le seul, le vrai, après avoir perdu un sale coup. « J’avais trips, il avait trips supérieur… » Jamais évident à gérer. Tosques a défendu Valet Dix en grosse blinde, puis il a check call flop, check call turn, et lead river, sur un tableau K-J-5-2-J. Sauf qu’en face, son adversaire n’était pas en carnaval, avec un Valet également mais aussi et surtout une dame, pour passer devant. Il ne lui reste ps que 67 000.

"Je ne joue jamais au poker"

Romain Arki
C’est en complet touriste que Romain Arki s’est aventuré sur ce Main Event. Mais en touriste avisé tout de même, puisque le Parisien se rend chaque été à Vegas depuis une dizaine d’années. « Ce tournoi, c’est vraiment juste pour le plaisir, explique celui qui travaille dans le bâtiment le reste du temps. Je ne joue jamais au poker, je dois faire deux tournois dans l’année. Mais là, on s’est chauffé avec un copain qui s’est fait éliminé hier. On partage les gains donc ce serait bien qu’au moins l’un d’entre nous fasse l’argent. » Pas frais ce matin à la reprise avec un tapis de 43 800 jetons, Romain a cependant connu un très bon début de journée, pour grimper rapidement à 160 000, avant de retomber à 90 000. « J’ai cru que je savais jouer ! J’ai tenté de bluffer avec une paire de 10 sur un flop As-As-9 alors que mon adversaire avait brelan. J’ai quand même perdu 40 000 dans l’histoire. » Baladé d’une table à une autre dans une zone Purple de l’Amazon Room qui se dépeuple à vue d’oeil, il va désormais lui falloir resserer son jeu.

Adriano combattif

Adriano di Fatta
Nous avons retrouvé Adriano Di Fatta durant la deuxième pause du Day 3, un peu plus longue que d’ordinaire : l’Amazon est restée fermée une dizaine de minutes supplémentaires, le temps que les superviseurs retirent de la circulation les jetons noirs de 100, désormais inutiles aux blindes 1500/3000 ante 500.

Le qualifié Winamax ne vit pas le meilleur départ, ayant perdu un tiers de son stack durant les deux premiers niveaux : « J’ai perdu avec deux Dames contre deux Rois. » Mais en écoutant son récit, je me dis que les choses pourraient être pires : « Je relance, puis je paie un 3-bet. Flop : hauteur Valet. Check/check. Le turn est une brique, du coup je mise 25,000. La rivière n’est pas mieux, et on check/check. » On a connu des façons plus couteuses de jouer avec la troisième meilleure main de départ du Texas Hold’em contre la deuxième !

« Après, je suis tombé à 66,000, mais j’ai gagné quelques petits coups pour remonter à 100,000. Je dois avoir le plus petit stack de la table. » Cela représente 33BB, mais comme le dit justement Adriano, il sera plus ou moins obligé de jouer des coups afin de franchir le cap de la bulle. « Ah, et sinon j’ai un coup marrant. J’ai KQ et je veux relancer à 5000, mais je me plante, je pose un jeton de 500 à la place. Du coup, c’est un call. Derrière, quelqu’un relance à 7,000. Je paie. Flop : hauteur Dame. Check/check. Là aussi, brique sur le turn, je mise 8,000, il paie. Rivière, un 3 de coeur. Je mise 10,5000 et il relance à 25,000. Je suis déjà bien engagé, j’ai la top paire. Je paie. Il me montre la paire d’As. C’était bizarrement joué… »

Son plan a capoté

Vincent Dupuy
La remontée miraculeuse n’aura pas lieu : dernier au classement des 58 français du Day 3, Vincent Dupuy a tenu deux niveaux avant de s’incliner après avoir poussé ses huit dernières blindes avec As-8. Celui que l’on connaît sur Twitter et le Multiplex Poker sous le pseudo « LeCapoteur » tombe contre As-Roi et ne s’améliore pas. "On a bien vibré quand même, trois jours de gros kiff !"

Richez mais pas trop

clement richez
Le siège qu’occupait Clément Richez il y a une heure au fond de l’Amazon est maintenant occupé par un autre joueur. De là à conclure qu’il a sauté, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement.

Vite arrivé, vite parti

Nicolas Le Floch
Nous n’avions découvert Nicolas Le Floch que tardivement sur ce Day 3, son nom ne figurant pas sur les classements officiels fournis par l’organisation. Cela arrive parfois, mais nous avons run particulièrement bad aujourd’hui, avec pas moins de trois français non listés ! Toujours est-il que le breton n’est plus assis au siège qu’il occupait dans la Zone Gold de l’Amazon, laissant penser qu’il a subi le même sort que Clément Richez.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

cannuli_farrel_moss
5 528 735 : en dollars, c’est la somme des gains de carrière (source : Hendon Mob) de ces trois joueurs présents à la même table : Thomas Cannuli (finaliste du Main Event 2015, 6e), Niall Farrell (5 cashes sur ces WSOP) et Matthew Moss, qui n’est autre que le chipleader actuel, avec 1,055 million de jeton. On se souvient du jeune Anglais puisqu’il avait deeprun ce même Main Event l’an passé, avant de s’incliner à une frustrante 21e place pour presque 270 000$.

997 : le nombre d’éliminés depuis le début de la journée. Cela représente 3,16 éliminations par minute !

Victor Choupeaux a trouvé une nouvelle table au fond de la Zone Orange de l’Amazon Room : son stack de 230,000 est désormais voisin de celui de Jules Dickerson (54,000).

Diable
Notre ami le Diable affiche sans complexe sa nostalgie de la série Miami Vice. Mais où est passé Tubbs ?

Tableau de bord
1 575 joueurs restants (sur 7 221 au départ)
1 084 places payées
Blindes 1 500/3 000, ante 500
Tapis moyen 230 000

Level 13, ils sont nombreux pas très à l’aise

Blindes 1 500/3 000 ante 500 1 503 joueurs restants (1 084 payés)

Le compteur des joueurs restants continue de chuter à toute vitesse. Plus de 1000 joueurs ont été éliminés en à peine six heures de jeu (!) : le rythme des sortants est probablement en train de culminer. Pour nous, le moment est frénétique : alors que moins de 450 éliminations nous séparent des places payées, nous parcourons régulièrement la salle de long en large afin de recenser les joueurs que nous suivons, ainsi que leur position dans les salles Amazon et Brasilia. Une position qui peut changer à tout moment car, forcément, les tables ne cessent de casser à flux tendu. Selon nos calculs, 18 tricolores ont sauté depuis le début de la journée. Avec encore une quarantaine en course, il est possible que l’on battre le record de 34 français payés en 2012. Parmi les derniers sortants, citons Jérémie Sarda, Fabrice Soulier (qui a vécu une « journée en enfer », Grégory Bénac (dont le siège est occupé par un autre joueur), et Alexandre Amiel, dont nous avons loupé la sortie durant le premier nvieau.

Comel vient

Sébastien Comel
C’est un Sébastien Comel bien occupé à empiler des jetons de 5,000. Aux dernières nouvelles, Comel pointe à 300,000 après avoir empoché un joli pot sans avoir à montrer ses cartes. Je n’ai vu que la fin du coup, mais c’est déjà suffisant pour vous donner une idée de l’action : une grosse mise de Comel (75,000) sur un turn 6107Q, payée par son adversaire. La rivière est un 4. Comel est légèrement couvert par son adversaire : cela ne l’empêche pas d’envoyer son tapis, provoquant un snap fold en face. Dès la main suivante, Comel attaquera son voisin de gauche sur une bataille de blindes, et son c-bet sera relancé sur un flop K52. Comel tient bon, et remporte le pot avec Roi-10 après que le turn 9 et la rivière A aient été checkés.

La machine est lancée

Davidi Kitai
Si vous trouviez Davidi Kitai un peu trop gentil depuis le début de ce Main Event, vous pouvez maintenant changer d’avis. « J’ai éliminé mon premier joueur depuis le début du tournoi. » Ah, voilà qui est intéressant. « Il ouvre au hi-jack et je paie au bouton avec une paire de 7. Le flop vient 10-7-3 avec deux piques et il me check/raise à tapis. Je snap call et il montre A10. Je n’ai pas trop souffert. Il avait quelque chose comme 80 000. » Voilà qui permet au Génie de partir manger avec un confortable tapis de 389 000, sur une moyenne qui s’élève à 240 000.

La minute nécessaire de monsieur Abécassis

Michel Abécassis
C’est un Michel Abécassis philosophe que nous retrouvons quelques minutes avant la pause dîner. « En fait, on ne se rend vraiment compte à quel point ce tournoi est beau que lorsqu’on se fait sortir, disserte le Doc, en regardant les autres qui continuent à jouer. Regarde, il y a déjà presque 6 000 joueurs éliminés. Eux, ils ont zéro blinde. En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de bien commencer, et depuis, je ne vois pas une carte. Mais je suis encore là. J’attends le rush pour pouvoir monter à 300 000. Et alors là… » Et alors là le Main Event des World Series of Poker verra de quel bois se chauffe MIK.22. Mais avec 51 000 jetons au moment de partir manger - « exactement le même stack qu’au début du Day, mais 1 000 de plus qu’au début du tournoi ! » - sur des blindes qui vont passer à 2 000/4 000, ante 500, il ne va tout de même pas falloir perdre trop de temps.

Pollak impose le respect

pollak carrelDisputer un Main Event face à un joueur du calibre de Charlie Carrel, personne n’en rêverait. Mais Benjamin Pollak n’évolue pas dans la même sphère que tout le monde : « Il ne m’embête pas, tout va bien de ce côté là. On se détend. » Peut-être aussi parce que ces deux là ont l’habitude de se croiser sur des tournois très chers. Et pour le moment, la vie est belle chez le représentant Betclic, qui possède près de 400 000 : « J’ai bluff catch un mec : il open au CO à 5 300 et je 3-bet avec KK en petite blinde. Puis sur JQ6K9, j’ai envoyé 19 000 au flop, 35 000 turn et j’ai check call sa mise de 85 000 sur la rivière. Il avait 75 ! » Quant à Carrel, je l’ai compté à près de 500 000.

Joue là comme Reard

alex reard
Quand on vient à la rencontre d’Alexandre Reard, on est rarement déçu pour récupérer quelques mains croustillantes. Le membre de Poker & Associés pointe à 360 000, alors qu’il avait débuté cette journée à 125 000. Pourtant, les choses n’avaient pas spécialement bien débuté : « J’ai perdu la première main, j’ai call un 3-bet avec As-Roi, c’est venu Q-J-7-8-3, j’ai check call flop et turn, mais j’ai du abandonner river, pour tomber à 70 000. » Précisement le genre de move qui peut vous foutre une journée en l’air : « Honnêtement, je me suis dit que c’était mal barré. Quand ça commence comme ça en général, ce n’est pas bon. Mais finalement, je n’ai pas eu trop le temps de cogiter. » Quelques instants plus tard, Alex remporter une main en BVB contre l’Autrichien Thomas Muehloecker, en tournant sa main en bluff sur la rivière. Retour à 90 000. « Puis ça fait open je 3-bet 16 000 au bouton, une fille me fait 36 000. Le premier passe, moi je shove avec KK et elle paye et perd avec une paire de valets. J’avais 90 000, elle m’a fait doubler. » Terminé Mr Reard ? « Non ! Juste après, je perds 37 000 avec 88 contre AT ! Ah non mais je te dis, je n’ai pas beaucoup respiré dans cette journée. Allez un dernier coup : ça fait open UTG à 5 200, payé UTG+1, je squeeze à 18 000 au CO avec Roi-Dame, les deux paient. Puis sur KJ8, UTG check, UTG+1 annonce tapis pour 70 000 je paie, l’autre fold, et il me retourne Dix et Neuf. La turn vient un Neuf et la rivière un Dix, je fais quinte ! » Installé en compagnie de l’Anglais Max Silver, celui qui a créé l’application Snap Shove Alexandre pense tout de même avoir tiré une bonne table. Et vu l’endroit où il est placé, il y a pratiquement aucune chance qu’elle ne casse. Prochain objectif pour Alex : faire mieux que l’an passé, lorsqu’il avait réussi à atteindre les places payées avec sa femme.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

L’écurie PMU a perdu son dernier cheval encore en course, avec la sortie de François Tosques. C’est le Brésilien Andre Akkari, anciennement installé face à lui, qui m’a raconté sa sortie.« Ce joueur relance, le Français fait tapis pour 25bb, et le premier joueur paye. Il montre 55 et le Français a montré As-Roi. Le flop a apporté un As… mais c’est un 5 qui est venu sur la river ! »

Le Top 10 selon WSOP.com :

1/ Michael Krasienko (USA) 1 260 000
2/ Ibrahim Nasief (Mexique) 954 000
3/ Patrick Clarke (Irlande) 935 000
4/ Mickey Crazft (USA) 900 000
5/ Ben Jacobs (USA) 892 000
6/ Matthew Moss (UK) 890 000
7/ Patrick LAvecchia (USA) 860 000
8/ Michiel Brosky (Pays-Bas) 850 000
9/ Pawel Brzeski (Portugal) 846 000
10/ Yo-Seb Rhee (Honk-Kong) 801 000

Quelques chip-counts à la pause-dîner

Valentin Messina 486 000
Davidi Kitai 389 000
Kevin « Harper » Noblat 180 000 (après avoir perdu un gros pot sur la dernière main)
Michel Abécassis 51 000

Deux Champions du Monde éliminés coup sur coup avant la pause-dîner : Tom McEvoy et Joe Hachem.

Ils loupent l’argent de peu : Kenny Tran, Pierre Neuville, Donnacha O’Dea, Philippe d’Auteuil, Terrence Chan, Billy Baxter, Marc Convey, Adrian Mateos, Maxim Lykov

Et Benjo, tu peux aller donner un coup de pied dans les couilles du type qui dirige PokerGo… et qui a eu la brillante idée de ne pas diffuser la bulle du tournoi ? Merci…
Heureusement, vous êtes là…

A 250 places de la bulle

Blindes 2 000 / 4 000 ante 500

34 français et un belge : chip-count complet

Voici le classement français complet, relevé au retour de la pause-dîner, à environ deux heures de la tant attendue bulle. Richard Dromzee a échappé à notre radar : on fera tout (je dis bien tout) pour le retrouver, excepté un appel au micro, comme quand vous faisiez les courses avec votre maman au supermarché, parce qu'on n'a pas le droit. Sébastien Comel est confortablement installé au sommet de ce classement (c'est son voisin de gauche qui, en m'apercevant tentant de compter les hautes piles de Comel, m'a annoncé le montant, merci mec). A noter la belle remontée de Thi Nguyen. Une douzaine de nos joueurs possèdent un tapis en dessous de la moyenne. Aucun d'entre eux n'est sous la barre des dix blindes, et beaucoup se situent dans la zone 30/40BB, pas facile à jouer en période de bulle, lorsque les gros stacks relancent à tout va. Il faut s'accrocher, et bien choisir ses spots !

Sébastien Comel 600 000
Sonny Franco 530 000
Antoine Saout 500 000
Valentin Messina (Qualifié Winamax) 490 000
Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 435 000

Ivan Emanuely 390 000
Benjamin Pollak 390 000
Rémi Castaignon 370 000
Thi Nguyen 370 000
Davidi Kitai (Team Winamax) 360 000

Alexandre Réard 310 000
Jérome Brion 300 000
Benjamin Chalot 240 000
David Benyamine 230 000
Eric Sfez 220 000
Freddy Caisson 215 000
Louis Linard 180 000
Kevin « Harper » Noblat (Staff Winamax) 170 000
Jérémy Saderne 170 000
Ronan Monfort 160 000

Paul de Froment 150 000
Victor Choupeaux 140 000
Mesbah Guerfi 130 000
Nicolas Cardyn (Vainqueur KING5) 130 000
Jules Dickerson 120 000
Benjamin Ané 113 000
Laurent Patroni 105 000
Julien Ehrhardt (Qualifié Winamax) 100 000
Serge Chechin 100 000
Yorane Kérignard 95 000

Giuseppe Zarbo 92 000
Edouard Mignot-Bonnefous 90 000
Adrien Favrefelix 70 000
Romain Arki 58 000

22 éliminés : Romain Nardin, Adriano Di Fatta, Romain Lefebvre De Rieux, François Pelletant, Michel Abécassis, Nicolas Le Floch, Jérémie Sarda, Fabrice Soulier, Clément Richez, François Tosques, Benjamin Nicolas-Teboul, Jean Montury, Estelle Denis, Benoît Albiges, Yann Brosolo, Sayed Moussavi Nameghi, Arnaud Mattern, Alexandre Viard, Anthony Kazgandjian, Grégory Benac, Alexandre Amiel, Vincent Dupuy, Anthony Apicelia
2 perdus de vue : Romain Lefebvre De Rieux et Richard Dromzee

Tableau de bord
1 350 joueurs restants (sur 7 221 au départ)
1 084 payés
34 français restants (sur 58 au départ ce matin)
Tapis moyen 267 000 (65BB)

L’histoire aurait pu être belle

adriano di fattaQualifié pour 150€ grâce à un supersat sur Winamax, qui lui a permis de prendre son package sur le satellite à 750€, Adriano Di Fatta se serait bien vu encaisser 15 000€ facilement. Malheureusement, les cartes en ont décidé autrement. Revenu du dinner break avec 125 000, soit 31 blindes, Adriano n’était pas encore en grand danger : « Le problème, c’est que je n’ai pas trop assuré en revenant, j’ai voulu joué quelques mains, mais on me revenait dessus à chaque fois à tapis. » Adriano a fold, jusqu’à tomber à 80 000. « Et là, j’ouvre une paire de 10. Je relance à 10 000 et seul le joueur en big blinde me paye. Le flop tombe K-8-2, et je décide faire tapis directement au flop. Il a réfléchi longtemps mais il m’a payé avec Roi-Valet. Terminé. » Dans ses yeux, de la fatigue mais aussi de la déception : « Oui c’était une très belle expérience, c’est le plus gros tournoi que je n’ai jamais fait. C’est juste dommage de ne pas avoir réussi à concrétiser l’essai. Mais en même temps, je souffrais vraiment. Je ne pense pas que j’aurais pu tenir encore très longtemps. »

Un dinner break et puis s’en va

MIK22
Dix blindes à la reprise, voilà qui ne laissait pas une grande marge de manoeuvre à Michel Abécassis au retour de la pause dîner. Comme en début de journée, il ne faut pas longtemps au Doc pour trouver un spot avec As-9. Malheureusement pour MIK, la pièce tombe du mauvais côté face à une paire de 7 adverse qui met fin à son tournoi à quelques encablures de l’ITM. Tous les espoirs du Team Winamax reposent donc désormais sur les épaules de son Génie belge Davidi Kitai.

Nardin chagrin

romain nardin
Retour de dinner break expéditif pour Romain Nardin, qui a déposé ses 16 dernières blindes au milieu de la table, trois mains après la reprise, avec une paire de Dix. Problème, un joueur a trouvé une paire de Dames et Romain n’a jamais trouvé de brelan salvateur. « Shit happens. Je n’ai vraiment rien pu faire aujourd’hui, je n’ai pas spew le moindre jeton, j’ai juste eu trop de setup défavorable pour aller loin. »

Destins croisés

Évoluant désormais à quelques tables l’un de l’autre en Brasilia Room, Ivan Emanuely et Julien Ehrhrardt vivent pour l’instant des journées diamétralement opposées. J’arrive à la table du premier alors que le board affiche 8J8Q7. En premier de parole face à sa voisine de table au bouton, le basketteur envoie alors une bonne grosse praline de 72 000, correspondant à peu de choses près à la taille du pot. Son adversaire hésite pendant près d’une minute et finit par abandonner, permettant au Français d’empocher ce joli pot, pour grimper à 390 000. La stratégie agressive pour laquelle il avait opté en début de journée aurait pu produire deux effets : une sortie prématurée ou une montée en puissance. C’est pour l’instant le deuxième scénario qui se produit. Du côté de notre qualifié online en revanche, tout n’est pas si rose. « Je ne fais que de fold depuis deux heures, et que je tente de 3-bet des merguez je me efais attraper. Il faut jouer l’argent maintenant. » Ce qui, grosso modo, veut dire jouer de plus en plus serré à mesure que les places payées se rapprochent. On lui souhaite bien du courage.

Il y avait Paul et Rémi on pouvait discuter

Paul & Rémi
A gauche, le poids d’une décision potentiellement fatale. A droite, la poker face la plus concentrée. Paul de Froment vient de se faire relancer à tapis par Rémi Castaignon. Si Paul paie, et ne montre pas la main gagnante, il sera éliminé. Les secondes défilent, se transforment en minutes. Quelqu’un finit par demander le temps (Rémi ? Je ne saurais dire). Un superviseur arrive et énonce la règle : « Je vais compter trente secondes, puis dix supplémentaires. » Les trente premières sont comptées silencieux. Les dix dernières à voix haute. « Five… Four… Three… Two… » Toujours pas un geste chez Paul. « One… Zero. The hand is dead. »

Le croupier reprend les cartes de Paul, qui demande à Rémi : « Tu me diras plus tard ? » Rémi acquiesce.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Autres éliminations françaises récentes, sur lesquelles nous n’avons pas plus d’infos : Romain Lefebvre De Rieux et François Pelletant.

At the #WSOP with this charming man @WilliamKassouf @9highlikeaboss pic.twitter.com/b9HwEm2YTz

— Jean-Philippe Magne (@JP_aka_JayPee) 14 juillet 2017

Traînant dans les couloirs du Rio, William Kassouf n'a pas pu s'empêcher de prendre une photo avec l'une de ses idoles, notre légendaire animateur du Multiplex Poker. Et on le comprend.

Mike Matusow vient d’annoncer sur Twitter sa retraite du tournoi. OK : à l’année prochaine, Mike !

After giving it a lot of thought its with a heavy heart that im retiring from tourney poker! I left my heart on table for 6 weeks! Ty all

— Mike Matusow (@themouthmatusow) 14 juillet 2017

La fébrilité est palpable

Blindes 2 000 / 4 000 ante 500 1 233 joueurs (1 084 payés)

De manière de plus en plus perceptible, la partie se ralentit. On le sent au niveau sonore des conversations (qui décroît), au rythme auquel sont joués les coups (qui ralentit), et à un je ne sais quoi qui flotte dans l’air. Mélange de trouille (pour les joueurs les plus en difficulté) et d’excitation (pour ceux qui sont plus ou moins assurés d’atteindre les places payées). Pendant ce temps, les gros stacks se gavent, pouvant se permettre de relancer plus ou moins toutes les mains sans avoir à regarder leurs cartes.

Voir des flops, c’est surfait

Thi Nguyen
L’action se faisant plus rare côté tricolore à mesure que les places payées se rapprochent, il faut parfois savoir se contenter de peu. Par exemple de deux coups remportés par les deux meilleurs grimpeurs français du jour, Thi Nguyen et Sébastien Comel, avant même que les trois cartes du flop ne soient dévoilées. J’aperçois d’abord la première ouvrir depuis le hi-jack, avant de se faire relancer à 27 000 par le joueur à sa gauche. Ni une, ni deux, Thi place méticuleusement devant elle treize jetons orange, soit un bon 4-bet des familles à 65 000, qui fait fuire son adversaire. Dans un grand éclat de rire, et juste avant de changer à nouveau de table - au moins la troisième fois pour elle aujourd’hui -, Thi retourne alors un A… puis un 8. Sa stratégie agressive continue de faire des merveilles.

Sur la table d’à côté, c’est cette fois au tour de Sébastien de faire parler la poudre. En bataille de blindes, il ouvre avant de se faire 3-bet pour 32 000. Réponse du chipleader tricolore : une sacoche à 95 000. Là encore, son adversaire s’enfuit la queue entre les jambes, sans demander son reste. Pour ces deux Français là, la vie est belle !

Un joueur disqualifié en plein milieu du Main Event

Vu sur Twitter en rentrant du dîner : un joueur se plaignant à qui veut l’entendre qu’on vient de le disqualifier du Main Event (avec un stack de 620,000) parce qu’il avait compté les cartes au blackjack dans un casino de Baltimore il y a trois ans.

@cal42688 Just got booted from wsop main with 665k chips over blackjack play from 3 years in Bmore. 12 years of work for this moment :frowning:

— Joe Stiers (@Joe_Stiers) 14 juillet 2017


 La chose a été confirmée sur le coverage officiel des WSOP.com : ce joueur était en effet banni de toutes les propriétés du groupe Caesar’s, mais s’était quand même inscrit au Main Event en utilisant son deuxième prénom, ceci afin de dissimuler son identité. Rappelons que la pratique du « card counting » au Blackjack n’est pas illégale : il ne s’agit aucunement de triche mais d’un exercice de calcul mental des cartes sorties du sabot (pas bien compliqué, d’après les experts) permettant de rendre ce jeu de hasard très légèrement EV+. Cela a le don d'énerver les casinos qui ont parfaitement le droit d’éjecter, voire bannir les joueurs se livrant à cette pratique. Et donc, Caesar’s a de la même manière tout à fait le droit de faire sauter ce joueur en plein milieu du Main Event, puisqu’il n’avait rien à faire là en premier lieu. Dur, tout de même, puisque ce mec n'a rien fait d'illégal à la base, surtout avec un stack correspondant à trois fois la moyenne, peu avant les places payées. Les jetons en question ont été retirés de la circulation.

Vous vous demandez peut-être ce qu’il est advenu de son buy-in de 10,000 dollars. Vous croyez que Caesar’s l’a remboursé ? Vous croyez qu’ils l’ont fait ? Vous croyez ? Mais bien sûr que non, qu’ils n’ont pas remboursé.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Ils sautent non loin de l’argent : Johnny Chan, Kristen Bicknell, Johnathan Little, Joe Serock, Jason Mercier (sa femme Natasha est encore dedans, elle), Joseph Cheong, Harrison Gimbel, Sam Grafton, Tim Reilly, et Greg Raymer.

Il reste trois Champions du Monde en course à notre connaissance : Scotty Nguyen, Joe Cada, et Carlos Mortensen.

« Je suis ami Facebook avec Shannon Elizabeth, je m’en souvenais même plus ! » - Signé : un reporter Winamax en plein brag.

Javier Tsunamy

Les Espagnols sont nos amis, promis ! Javier Tsunamy est un régulier du circuit français et surtout marrakchi, n'ayant par exemple jamais manqué une étape du SISMIX. Aujourd'hui, il défie les Américains et en les regardant droit dans les yeux. Avec 700 000 devant lui, on peut même lui faire confiance pour aller très loin dans ce tournoi. Plus loin que son compatriote Fernando Pons (9e l'an passé) ? La bonne nouvelle, c'est qu'on n'aura pas la réponse dans 3 mois mais dans 3 jours. Fernando Pons qui est d'ailleurs toujours en course dans ce tournoi avec près de 200 000, pour un improbable back to back façon Mark Newhouse. Buena suerte señores !

fernando pons
Finaliste l'an passé, Fernando Pons connait le chemin pour aller en table finale. Mais saura-t-il retrouver le chemin ?

sofia lovgren
Pas de Maria Ho ni de Gaëlle Baumann à l'horizon cette année pour prétendre au titre honorifique de meilleure féminine. Au tour de Sofia Lovgren ? Pour l'instant la Suédoise est en tête des bilans avec plus de 650 000.

"Sur d'anciens tournois que j'ai joué, à chaque fois que je voyais Steven, je me faisais éliminer tout de suite après." - Signé : un Jérôme Brion qui réussit pour l'instant à déjouer les plans de son chat noir sur ce Main Event.

Le moment où l’élimination est la plus frustrante

Blindes 2 500/5 000 ante 500 1 138 joueurs restants (1 084 payés)

Nous y sommes... Le Level 15. Celui qui, de l'avis général, devrait voir les joueurs entrer dans les places payées. Avec une heure restante sur l'horloge, le compteur affiche 1 138 joueurs restants. Nous sommes donc à moins de cent éliminations du moment fatidique. Le rythme de 3,2 éliminations par minute observé durant une bonne partie de la journée n'est évidemment plus d'actualité : le compteur mural ne bouge plus que par intermmitence. Certains ont déjà commencé à revoir leurs prévisions à la hausse : "Ca va durer trois heures !", s'est exclamé notre animateur radio Jay Pee, qui parcourt les salles du Rio dictaphone en main à la recherche de témoignages.

Mais la machine à briser les rêves (attention : nous avons un copyright sur cette expression) continue de tourner. Tenez : on vient de perdre un joueur que l'on apprécie beaucoup.

Labrik se prend un mur

Louis Linard
On n'aurait pas parié là dessus en début de journée, mais les faits sont là : Louis Linard a sauté à 200 places de l'argent, sur la première main au retour de la pause. Parti avec un stack au dessus de la moyenne, Labrik a rapidement grimpé avant de se stabiliser autour de son tapis de départ. Bulle ou pas bulle, il ne fut que trop heureux de partir à tapis avec la deuxième meilleure main de départ possible. Bien lui en a pris, d'ailleurs : ses Rois font face à une paire de 8. Une rencontre gagnée d'avance ? Non : le 80/20 n'est pas passé, renvoyant le lillois vers le couloir les mains vides, le privant de sa première place payée sur le plus beau tournoi du monde. Comme disent les anglo-saxons : Nice guys finish last.

King on the river

scott seiver antoine saout

S'il n'avait pas grand chose à nous raconter en début de journée malgré un tapis en nette augmentation par rapport à ce avec quoi il est arrivé ce matin, Antoine Saout s'est montré un peu plus loquace lors de notre dernier passage à table. Il faut dire que le November Nine 2009 est le premier joueur français à franchir la barre du million de jetons sur ce tournoi ! "Un joueur qui faisait n'importe quoi et qui venait de doubler open shove à 80 000 en début de parole, rembobine le Breton, et Scott Seiver (au premier plan) flat à ma droite. Je découvre deux Rois et je décide de reshove pour 488 000. Seiver a deux As et je touche le Roi sur la rivière. Sale." Voilà quelque chose que Barry Greenstein, assis aux premières loges au siège 1 n'avait pas écrit dans son livre.

Le full tranquille

Aurélien Guiglini

Debout dans le rail à quelques centimètres de notre collègue Aurélien Guiglini, Jean-Pierre Besançon me raconte un coup que vient de jouer et remporter Guignol, en toute décontraction. "Il ouvre en milieu de position avec une paire de 8, et le jeune reg' complète de small blind. Check/check sur un flop Roi-10-3 rainbow. Turn 8 qui ouvre un flush draw, la SB donk bet 10 000 et snap call la relance à 35 000 de Guignol. River 10, Aurel' fait 60 000 et l'autre paie avec une paire de 3." Voilà comment se rapprocher sans forcer tout près de la barre des 500 000.

Réard au grand coeur

reard abou
Oh qu’il fait du bien ce pot qu’Alexandre Reard vient de remporter ! Derrière un open à 12 000, Alex flat avec KQ et un autre joueur squeeze à 45 000. Le premier joueur passe mais pas le Parisien. Le flop est comment dire… plutôt un flop de rêve : Q75. Top paire et flush draw, on a vu pire. Alex va check call 35 000 au flop, puis 60 000 sur une turn 3 et tapis sur une rivière 2. Il découvre deux As en face de lui et remporte un pot assez énorme, de 480 000 ! J'en connais qui va passer la bulle un peu plus sereinement.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

"Et en plus, Labrik avait son avion aujourd'hui. Il a vraiment tout perdu." - Signé : un reporter Winamax aussi déçu que le joueur qu'il suivait.

romain arki
Parmi les joueurs en grande difficulté, Romain Arki est dans la zone rouge. Patient depuis un moment avec ses 10 blindes, il a fini par shove UTG… et tout le monde a fold, ouf. « J’avais AQ… mais je n’ai pas la position. Je ne vais pas fold, je ne vais pas call. » Eh, c’est gagné c’est bien joué comme dirait l’autre, à cette heure-ci, on prend tous les jetons qui trainent sur la table.

doug polk
Quand Doug Polk fait tapis, les techniciens d'ESPN vivent l'un des moments forts de leur journée. Pour la petite histoire, il a trouvé un double up et n'a pas manqué de le signaler à toutes les tables autour de la sienne

Gros tapis
On sent que certains vont se faire plus plaisir que d'autres au moment de la bulle, tel le monsieur ci-dessus, répondant au nom de Patrick Lavecchia, et pointé aux dernières nouvelles par nos confrères de WSOP.com à plus d'1,4 million.

8 : le nombre d'urinoirs dans les toilettes les plus facilement accessibles du centre de convention du Rio 4 : le nombre d'urinoirs en panne depuis une semaine dans les toilettes les plus facilement accessibles du centre de convention du Rio

<span style="font-size: 18px; color: brown; font-weight: bold">Level 11, ils ont l'air motivés les gonzes</span>
<p><strong><em>Blindes 1 000 / 2 000 ante 300</em></strong>

Harper nous l’a appris en début de journée : les organisateurs ne sont pas certains que la bulle éclatera au cours des cinq niveaux prévus par la structure du Day 3… Mais les pontes souhaitent tout de même que ce grand moment se produise ce soir. Du coup, on jouera peut-être plus longtemps que prévu aujourd’hui ! Nos prévisions maisons sont plus optimistes : d’après nos calculs savants, il restera un peu plus de 900 joueurs après cinq niveaux - en dessous des 1048 places payées prévues, donc.</p><h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>Michel n'a pas le temps</strong></span></h2><p><div class="align-center post-image" style=""><a target="_blank" href="https://static.winamax.fr/img/editorial/2017/07/13/michel_abecassis.JPG"><img alt="michel abecassis" style="max-width:100%;" src="https://static.winamax.fr/img/editorial/2017/07/13/michel_abecassis.JPG" class="align-center post-image"/></a></div>Une main. C'est ce qu'il a fallu à <strong>Michel Abécassis</strong> pour doubler son tapis sur ce Day 3. Avec 25 blindes pour attaquer cette journée cruciale, le Doc savait qu'il allait devoir prendre un spot dès que possible. Celui-ci s'est donc présenté dès le début sous la forme d'une paire de 9 servie... qui s'est malheureusement retrouvé confrontée à deux Valets. Mais le croupier a fait le reste, permettant à MIK.22 de trouver un <em>double up</em> salutaire. La suite fut un peu plus heurtée avec une paire de 7 perdante face à Roi-Dame pour faire doubler un joueurs short stack qui avait 20 000. "<em>Mais je suis rapidement revenu à 92 000</em>," a conclut Michel, bien parti pour une journée agitée.</p><h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>Anthony s'arrête là</strong></span></h2><p><div class="align-center post-image" style=""><a target="_blank" href="https://static.winamax.fr/img/editorial/2017/07/13/DSC_0822_resized.jpg"><img alt="Anthony Apicella" style="max-width:100%;" src="https://static.winamax.fr/img/editorial/2017/07/13/DSC_0822_resized.jpg" class="align-center post-image"/></a></div>Après un Day 2 catastrophique qui l'a vu passer de 132 000 à 23 000, <strong>Anthony Apicella</strong> a attaqué cette journée dans une classique situation de <em>push or fold</em>. Avec A<img src="https://static.winamax.fr/img/poker/cards/spade.gif" />K<img src="https://static.winamax.fr/img/poker/cards/spade.gif" />, notre qualifié online avait de quoi se sentir bien quand il s'est retrouvé face à As-Valet mais a dû se contenter d'un partage. Dans la foulée, le Corse envoie tout depuis le cut-off avec A<img src="https://static.winamax.fr/img/poker/cards/spade.gif" />10<img src="https://static.winamax.fr/img/poker/cards/spade.gif" />, après une ouverture du cut-off qui retourne As-Roi. Cette fois, la meilleure des deux mains reste devant, envoyant Anthony dans le rail.</p><h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>Il n'est pas venu pour poser du parquet</strong></span></h2><p><div class="align-center post-image" style=""><a target="_blank" href="https://static.winamax.fr/img/editorial/2017/07/13/DSC_0838_resized.jpg"><img alt="Ivan Emanuely" style="max-width:100%;" src="https://static.winamax.fr/img/editorial/2017/07/13/DSC_0838_resized.jpg" class="align-center post-image"/></a></div>"<em>Je mets beaucoup de pression, j'ai dû jouer entre 60 et 65% des mains depuis le début</em>." Ces mots sont ceux d'un <strong>Ivan Emanuely</strong> qui a décidé de jouer la carte offensive en ce Day 3. Pour preuve, il vient de passer un 4-bet préflop avec... 3 et 2 assortis. "<em>À ce stade du tournoi, je pense qu'il n'y a pas grand monde qui va 5-bet light</em>." Bien vu puisque son adversaire a gentiment passé devant cette belle sacoche à 35 000. Arrivé avec 108 000, le basketteur pointe désormais autour de 150 000.</p><h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>Ils ne verront pas l'argent</strong></span></h2><p><img src="https://static.winamax.fr/img/poker/cards/diamond.gif" />Pour ceux-là, le Main Event est déjà terminé après moins d'une heure de jeu : <strong>Estelle Denis</strong> - elle a 4-bet shove une paire de Dames et est tombée contre deux As - <strong>Yann Brosolo</strong> (brelan contre full) <strong>Sayed Moussavi Nameghi</strong> (enfin, on le suppose fortement : son siège en Amazon est maintenant occupé par un autre joueur, et <strong>Benoît Albiges </strong>(qui a perdu deux paires contre quinte). On compte donc au moins quatre français qui n'iront pas dans l'argent, parmi un total de 55 candidats.</p><h2><span style="color:#A52A2A;"><strong>Les Champions du Monde en course au départ du Day 3 </strong></span></h2><p>Ils sont au nombre de sept :

Scotty Nguyen (1998) 147 600
Joe Hachem (2005) 134 700
Greg Raymer (2004) 106 400
Johnny Chan (1987, 1988) 96 100
Joe Cada (2009) 93 200
Carlos Mortensen (2001) 34 200
Tom McEvoy (1983) 29 600</p>

On y est presque

Blindes 2 500/5 000 ante 500 1 102 joueurs restants (1 084 payés) A 18 places de l'argent !

Dernière salve de news avant d'aller assister à la bulle aux premières loges. Elle devrait éclater au cours de ce sixième niveau ajouté au programme en dernière minute, les organisateurs tenant à ce que l'on atteigne l'argent dès ce soir. Nous avons perdu deux français de plus (voir ci-dessous), et faute d'avoir pu retrouver Edouard Mignot-Bonnefous et Eric Sfez autour des 120 tables restantes, nous sommes obligés de les déclarer OUT.

Nous comptons un total de 27 français aux portes des places payées !

En mode rouleau compresseur

Davidi Kitai
Davidi Kitai s’amuse comme un petit fou à la pré-bulle de ce Main Event. « J’ai changé de vitesse, je joue quasiment toutes les mains, nous a confié Kitbul juste avant de partir en pause. J’ai notamment fait un bon call hauteur Roi. J’ouvre Roi-10, payé par le bouton. Derrière je check/call sur un flop A-8-5. On checke tous les deux sur une doublette du 8 au turn. River 9 qui fait rentrer la flush, il mise encore, je finis pas tank call et il avait 42. Il m’a pas trop respecté. » C’est ça de vouloir faire le malin contre un Génie en confiance monsieur. « Bon, là je viens de perdre un gros pot. J’ouvre UTG avec 86 et je me fais 3-bet par un mec que j’ai joué sur un HIghroller à Macao. Je check/call 20 000 sur un flop K-95. Turn 9, je donk pour 38 000, il paie et du coup check/check sur le 2 river. Il montre KJ. » Pas de quoi atteindre le moral ni le stack de Kitbul, toujours en plein contrôle avec 650 000.

Giuseppe pas payé

Giuseppe Zarbo
Le long parcours de short-stack de Giuseppe Zarbo sur ce Day 3 s’est achevé à cent places de l’argent, sur un banal coin-flip entre deux Valets et As-Dame. Zarbo doit être particulièrement déçu, lui qui met un point d’honneur à atteindre l’ITM sur quasiment toutes ses participations au Main Event : 2011, 2012, 2013, et 2014.

La toile de David

David Benyamine
Historiquement le joueur favori de longue d’un des reporters Winamax, David Benyamine ne nous régalera pas plus sur ce Main Event. Son été à Vegas, un poil décevant (une finale et demie en six semaines), se termine avec une paire de 9 poussée pour 13 ou 14BB. Le résident de Las Vegas se fait payer non seulement par les Rois, mais aussi par les As, et pour la petite histoire, ce sont les Rois qui vont gagner le coup. C’est Sébastien Comel qui nous raconte cela, ajoutant qu’il lui avait pris un peu de jetons au cours des tours qui ont précédé cette main.

On veut des noms!!! :mrgreen:

VGG Davidi! #COAD

Félicitations aux 27 français ITM sur le Main Event !

Avec 27 tricolores dans les places payées de l'édition 2017 du Main Event des WSOP, nos joueurs réalisent leur meilleur score depuis 2013. Au sein de cette joyeuse bande, qui reviendra au Rio vendredi dès 11h (20h en France) pour disputer le Day 4 parmi 1084 joueurs restants, on retrouve de grands habitués des perfs sur les WSOP (Antoine Saout, Aurélien Guiglini, Yorane Kérignard, Rémi Castaignon), des têtes connues en veux-tu en voilà (Nicolas Cardyn, Valentin Messina, Ronan Monfort, Sonny Franco), mais aussi plein de petits nouveaux qui disputaient leur tout premier Main Event, à commencer par notre collègue Kevin "Harper" Noblat. L'auto-proclamé "été des couvreurs" se poursuit !

De gauche à droite et de haut en bas, on félicite bien bas :

Thi Nguyen, Nicolas Cardyn (Vainqueur KING5), Valentin Messina (Qualifié Winamax)
Julien Ehrhardt (Qualifié W), Aurélien Guiglini (Staff W), Kevin « Harper » Noblat (Staff W)
Alexandre Réard, Antoine Saout, Benjamin Pollak
Benjamin Ané, Benjamin Chalot, Serge Chechin
Victor Choupeaux, Paul de Froment, Jules Dickerson
Ivan Emanuely, Freddy Caisson, Mesbah Guerfi,
Jérémie Saderne, Jérôme Brion, Yorane Kérignard,
Laurent Patroni, Rémi Castaignon, Romain Arki
Ronan Monfort, Sébastien Comel, Sonny Franco
et, pour représenter la Belgique, Davidi Kitai (Team Winamax)

AAA

AAA

AAA

AAA

AAA

AAA

AAA

AAA

AAA

A

YEES HARPER :wink:

VGG Krouton-1313 :mrgreen:, Monteirozor et Raisy_Daisy !!!

3 wameurs ITM :slight_smile:

WAM FTW !

C’est Davidi qui a fait tout le boulot

Le Génie Belge fait sauter la bulle du Main Event et ouvre les portes de l'argent aux 1 084 survivants ! 27 français se qualifient pour le Day 4

zhou

Les 1 084 joueurs rentrés dans l’argent sur le plus gros tournoi du monde peuvent remercier un joueur nommé Quan Zhou. Peu après une heure du matin, alors qu’il semblait destiné à terminer le Day 3 tranquillement avec un gros stack, ce joueur de high-stakes venu de Chine a laissé ses tendances de flambeur prendre le dessus sur son sang-froid. Pourquoi a t-il décidé de jeter en l’air plus de 450,000 jetons (75 blindes !) en bluff complet, on ne le saura jamais. Toujours est-il que ce ce shove rivière en overbet avec A9 sur un board 10J107K a mis fin à la période de « main par main » dès le premier coup, sans donner trop de sueurs froides aux nombreux joueurs short-stack : en face, Davidi Kitai (qui connaissait bien l’animal, l’ayant affronté sur les tournois High-Roller de Macao en avril dernier) l’attendait de pied ferme avec une pocket paire de Rois transformée en un full aux Rois par les 10. Un ultime gros pot pour le Génie belge lui permettant de terminer la journée millionnaire, et offrant la délivrance à 1 083 autres joueurs, certains ne possédant qu’une poignée de jetons devant eux.
Davidi kitai
Salve d’applaudissements nourrie dans toute la salle, remplie d’amateurs récompensés pour la première fois sur le Main Event : le Day 3 était terminé, et tous les joueurs restants récompensés. Tous, sauf Quan Zhou et l’autre joueur éliminé en même temps à une autre table, un certain Roger Campbell, sauté avec un tirage couleur max contre une flush déjà faite (Quatre coups à tapis en tout ont été joués durant la très brève phase de main par main, dont deux où les short-stacks ont réussi à doubler). C’est une tradition sur le Main Event : le « bubble boy » se voit offrir par l’organisation une entrée gratuite pour la prochaine édition du Main Event. Là, ils étaient deux : il a donc fallu les départager. Un bon vieux « flash » en Hold’em fera l’affaire, et c’est Zhou qui remportera ce pur coup de chatte. On peut supposer qu’en sa qualité de joueurs high-stakes, il avait moins besoin de ce freeroll que son adversaire, mais les cartes furent seules juges.
jerome brion
En tout, 27 joueurs français sont qualifiés pour le Day 3 (dont Jérôme Brion, en photo ci-dessus), tous assurés de remporter au moins 15,000 dollars. Il s’agit de notre meilleur « score » depuis 2013. 31 joueurs sont repartis les mains vides (vous trouverez la liste complète en fin d’article, ainsi que le classement des survivants) Quelles sont nos chances pour la suite du tournoi ? Pas mal de nos représentants sont plutôt short-stack. Benjamin Chalot, par exemple, ne disposera que de quatre blindes pour tenter une remontada assez compliquée. Yorane Kérignard possède à peine plus. D’autres, en revanche, ont accompli un travail de titan aujourd’hui, telle Thi Nguyen, dernière féminine en course au sein du clan : partie avec 50,000 en début de journée, elle termine avec dix fois plus, soit presque cent blindes. Au sommet du classement, on se régale avec deux millionaires, dont un Antoine Saout qui connaît déjà bien le chemin sur ce Main Event. Toujours en lice pour dérocher 8,15 millions de dollars sans avoir investi un centime de sa poche, Nicolas Cardyn incarne le rêve de tous les participants au KING5. Valentin Messina et Julien Ehrhardt représentent les qualifiés Winamax avec des tapis de combat, tandis que notre staff est superbement représenté avec un Aurélien Guiglini habitué aux deep runs à Vegas, et un Harper épatant dans le rôle du couvreur passé pour la première fois de l’autre côté de la barrière sur les WSOP !

Découvrez ci-dessous une galerie photo de la fin de journée, et ne manquez pas le replay du Périscope de l’ami Veunstyle, enregistré en direct des tables de l’Amazon Room.

La bulle du Main event des WSOP, c'est en ce moment même, 27 français sont concernés ! 15 000$ pour le premier pali… https://t.co/M6Qyk63ZDD

— Winamax (@Winamax) 14 juillet 2017

Antoine Saout, taille patron

Antoine Saout
Année après année, Antoine Saout entre un peu plus dans l’histoire des WSOP. Après sa table finale du Main Event en 2009, où le Breton a touché du doigt le titre (troisième parmi 6 494 après un bad beat légendaire face au futur vainqueur Joe Cada), le breton aurait pu tranquillement prendre sa retraite et profiter de sa nouvelle vie de millionnaire. Au lieu de cela, Antoine a mis les bouchées doubles pour travailler son poker et devenir un véritable professionnel reconnu de ses pairs. Huit ans après cette incroyable performance, Antoine Saout a déjà accumulé plus de 5,5 millions de dollars en tournoi, avec notamment une 25e place sur ce même tournoi l’an passé. Et devinez qui est de retour en 2017 pour faire vibrer de nouveau les foules ?

Le Day 3 s’est déroulé comme dans un rêve pour Antoine, qui est pourtant passé tout près de la correctionnelle en début de soirée, après être parti à tapis préflop contre deux joueurs, un shorstack et Scott Seiver qui le couvrait. Paire de 9 pour le joueur avec le moins de jetons, paire de Rois pour Antoine et paire d’As pour Seiver. Les dieux du poker ont semble-t-il jeter leur dévolu sur notre héros national, en le sauvant grâce à l’apparition d’un Roi salvtateur sur la rivière ! Un coup de massue derrière la tête de Seiver et un coup de pouce du destin fortement apprécié dans les rangs tricolores, puisqu’après ça, Antoine a pu reprendre sa marche en avant pour écraser ses adversaires, et notamment à la bulle, l’un des moments les plus importants et excitants dans un tournoi de poker. A l’aube du Day 4, nous aurons donc bien un Français dans le top 10 du classement avec 1,59 millions de jetons.

In the money with 1,529 million! Avg is 333k. bb6k. Won a sick KK>AA to stay alive then some grind. Day4 tomorrow lets go!

— Antoine Saout (@tonio292) 14 juillet 2017

« Je suis encore mieux que l’année dernière, j’avais 1,1 million après le Day 3. Après, c’est vrai que j’ai bien chatté avec ma paire de Rois, mais ça m’a permis de grind et de défoncer la bulle. Je me suis même permis un petit 3-barrel contre Scott Seiver à la fin du day avec une merguez, il s’est pris la tête pendant 5 minutes et il a passé. L’objectif pour demain, c’est de faire aussi bien que l’an passé. Il faudrait vérifier le seat draw d’abord, mais il me semble que j’avais terminé le Day 4 avec 2 ou 3 millions en 2016. Il faut juste que ça continue à monter. »

Antoine parle de ça comme s’il s’agissait d’une formalité. Ce tournoi, il le connaît par cœur, et c’est un avantage énorme par rapport au reste du field. Quand certains découvrent niveau après niveau chacune des étapes de ce tournoi, Antoine peut déjà se projeter beaucoup plus loin.

« L’avantage de cette année, c’est qu’il n’y a pas besoin de revenir en novembre. Trois jours de repos, et après ce sera déjà l’heure de la table finale… Enfin j’espère ! »

Antoine Saout a de grandes ambitions pour ce tournoi et ça tombe bien, puisque nous serons là pour suivre son parcours jusqu’au bout.

Harper - Jay Pee
L'été de folie de la #TeamCouvreurs se poursuit. Pour sa première participation au Main Event, notre collègue Kevin '"Harper" Noblat atteint les places payées avec 104 000. Ce Day 3 fut compliqué et pauvre en belles cartes mais l'objectif premier est rempli. GG Harpic !

Harper Bag
Et avec le sac qui va bien !

Victor Choupeaux - Jérémy Saderne
Short stacks mais toujours en vie, Victor Choupeaux et Jérémy Saderne auront respectivement 77 000 (12BB) et 64 000 (10BB) à faire fructifier demain pour espérer poursuivre l'aventure un peu plus longtemps.

Marlin - Lewis - Mikedou - Gaëlle - Jay Pee
Timothée Marlin, Romain Lewis, Mikedou (qui profite) et Gaëlle Baumann : le rail tricolore était bien fourni en Brasilia.

Sourire Jetons
Souriez, vous êtes dans l'argent !

Kenneth Cleeton
L'une des belles histoires de ce Main Event, c'est aussi celle de Kenneth Cleeton, l'un des vainqueurs du concours de staking organisé sur Twitter par Daniel Negreanu. "21BB and a dream," a aussitôt tweeté l'intéressé, qui poursuivra donc son rêve au Day 4. Autant vous dire que l'émotion était palpable et que quelques larmes ont coulé.

Cleeton Rail
Forcément, le rail a donné de la voix et des appplaudissements pour son chouchou.
jack eiffel
Les arbitres Charlie Ceresi et Jack Effel n'ont pas eu trop de boulot sur cette bulle : quatre coups à tapis dès la première main du process, dont deux éliminations. On a connu des bulles de Main Event qui duraient douze mains et deux heures !
Benjamin Chalot
Lorsque le main par main a débuté, Benjamin Chalot n'en menait pas large avec ses cinq blindes. Au final, il n'aura pas souffert longtemps.
Freddy Caisson
Freddy Caisson fut à notre connaissance le seul français ayant joué un coup à tapis à la bulle. Une confrontation KK/A9 passée comme une lettre à la poste pour le Thaitien, qui en avait bien besoin.
bulle
La bulle, un moment aussi excitant que bordélique
bulle
Jack Effel commente chaque coup à tapis carte par carte, histoire de faire profiter toute la salle. Sur le premier, le joueur en rouge sur la photo parviendra à se maintenir en vie.
bulle
Amis, famille, fans : le rail fourni pour vivre en direct le moment le plus réjouissant du Main Event
2 chips
Jeff Del Castilho s'est qualifié avec... deux jetons valant un tiers d'une grosse blinde ! Il peut remercier bien fort Quan Zhou.
serge chechin
Serge Chechin figure parmi les nombreux français qualifiés avec peu de jetons. Avec 15BB, il ne disposera que de peu de temps en début de Day 4.

paul de froment
« Jouer le Main Event, c’était sur ma bucket list », nous a confié Paul de Froment. Un objectif de vie accompli de la plus belle des manières : avec 30BB après trois jours de jeu, le rêve va peut-être continuer un moment !

joie
In the Money baby !

Les 27 français du Day 4

Antoine Saout 1 529 000 Sébastien Comel 1 129 000 Valentin Messina (Qualifié Winamax) 680 000 Ivan Emanuely 625 000 Aurélien Guiglini (Staff Winamax) 607 000 Sonny Franco 579 000 Thi Nguyen 570 000 Alexandre Réard 530 000 Benjamin Pollak 497 000 Rémi Castaignon 475 000

Jérôme Brion 470 000 Nicolas Cardyn 286 000 Julien Ehrhardt (Qualifié Winamax) 250 000 Paul de Froment 185 000 Mesbah Guerfi 170 000 Laurent Patroni 156 000 Romain Arki 152 000 Freddy Caisson 129 000 Kevin "Harper" Noblat (Staff Winamax) 104 000 Ronan Monfort 101 000

Serge Chechin 85 000 Jules Dickerson 81 000 Benjamin Ané 77 000 Victor Choupeaux 77 000 Jérémy Saderne 64 000 Yorane Kérignard 31 000 Benjamin Chalot 25 000

Sans oublier Davidi Kitai, qui signe la dernière élimination du Day 3 (le bubble boy !), et termine avec 1,116 million !

Tableau de bord 1 084 joueurs restants, tous ITM (sur 7 221 au départ) Blindes au départ du Day 4 (vendredi 11h) : 3 000/6 000 ante 1 000 Tapis moyen 333 000 Prix assuré : 15 000$

Ils ont été éliminés avant l'argent : Estelle Denis, Michel Abécassis, Giuseppe Zarbo, David Benyamine, Eric Sfez, Edouard Mignot-Bonnefous, François Pelletant, Richard Dromzee, Romain Lefebvre de Rieux, Adrien Favrefelix, Adriano Di Fatta, Romain Nardin, Louis Linard, Nicolas Le Floch, Jérémie Sarda, Fabrice Soulier, Clément Richez, François Tosques, Benjamin Nicolas-Teboul, Jean Montury, Benoît Albiges, Yann Brosolo, Sayed Moussavi Nameghi, Arnaud Mattern, Alexandre Viard, Anthony Kazgandjian, Grégory Benac, Alexandre Amiel, Vincent Dupuy, et Anthony Apicelia.

C'est tout pour aujourd'hui ! Le classement officiel sera publié dès qu'on aura dormi cinq ou six heures. Joyeux 14 juillet, et rendez-vous à 20h (heure Française) pour le Day 4 ! D'ici quatre jours, nous connaîtrons le casting des finalistes du plus long tournoi du monde…