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Vegas Show - WSOP 2017 - Juillet - 2

Carême a encore faim

Event #58 : 1 500$ No-Limit Hold'em (Day 2) Nicolas Carême sera au Jour 3 avec un tapis au-dessus de la moyenne

Nicolas Carême
Le petit rituel que l'on aime voir, surtout quand il se reproduit une deuxième soirée de suite

Il n'y a pas eu de mauvaises surprises pour Nicolas Carême lors des derniers deux niveaux et demi de ce Jour 2. "Je n'ai joué que des petits pots, explique le Nancéen, mais je les ai quasiment tous gagné." Autrement dit, un grind calme et patient qui lui permet de faire preuve d'un capital de 535 000, soit 33 blindes à la reprise dimanche, pour une moyenne fixée à 472 000. De quoi le placer à la huitième place selon le chipcount provisoire dressé par nos confrères de PokerNews, sur les 28 ultimes survivants qui reviendront pour le Day 3.

Pour sa toute première place payée en tournoi live, Nicolas ne fait donc pas les choses à moitié, s'assurant du même coup 10 034 dollars, à une élimination du redraw à 27 et du palier à 12 297 dollars. Tout en gardant, on l'imagine, un oeil sur le bracelet et le chèque de 395 918 dollars à la gagne. "Jusque-là, je n'avais au mieux fait que des bulles, notamment sur un Side Event à 500 euros des WSOP-Europe à Berlin en 2015." Désormais, le voilà dans la cour des grands, à jouer pour un gain à six chiffres. Même si, ne nous le cachons pas, les têtes de série se sont pas légion à ce stade du tournoi.

Carême - Kabrhel

Nicolas en a tout de même trouvé une sur son chemin lors de son dernier changement de table, probablement le joueur le plus compétent encore en course, Martin Kabrhel. Mais l'on ne peut pas dire que le moulin à parole tchèque ait perturbé le Français plus que cela. Bien au contraire. "Franchement, heureusement qu'il était là, avoue Nico. Je commençais à m'endormir ! C'est bien des mecs comme lui qui parlent beaucoup, personnellement je trouve ça très cool." On en vient donc à lui souhaiter qu'il le retrouve à table demain. "Vous pouvez vous arranger pour qu'il ne fasse pas trop froid dans la Brasilia Room demain ?," a ainsi lâché Kabrhel à l'un des floors en guise de dernière punchline de la journée. On compte en tout cas sur lui pour réchauffer l'atmosphère, en souhaitant, sans y croire une seule seconde, que son impossible requête soit exaucée.

Une chose est sûre, ce tournoi sera sur nos radars demain. Et si le premier bracelet français depuis trois ans arrivait finalement de là où on l'attendait le moins, d'un joueur qui nous était complètement inconnu il y a 48 heures ? Les dernières journées incitent clairement à la prudence, mais avouez que l'histoire serait belle.

Big Bet
Au cas où vous vous demanderiez ce qu'il peut encore bien se passer vers minuit et demi dans la Brasilia Room - et même si vous ne vous le demandez pas en fait - sachez qu'il reste encore sept irréductibles qui s'affrontent dans une finale du tournoi de Big Bet à 2 500 dollars un peu tristounette, et qui ne livrera son verdict que demain. Le tout sous les yeux de trois floors qui piétinent et d'un railbird fatigué qui joue aux échecs sur son smartphone. Bon, je crois que je vais y aller, moi.

Dimanche 2 juillet : demandez le programme !

Amazon Room
Une salle vide, c'est tout l'inverse ce que qui nous attend aujourd'hui

Au moins deux bracelets vont être donnés au Rio ce dimanche, journée qui verra cinq tournois joués en simultané, dont au moins deux finales : c'est moins que d'ordinaire, et c'est tant mieux car nous allons être bien occupés sur le coup d'envoi d'une épreuve très chère et très difficile, qui est chaque année la plus passionnante des WSOP, hors du Main Event. En plus de nous lire comme chaque jour, n'oubliez pas de monter le son aux alentours de 20 heures : c'est aujourd'hui que nous débutons notre série d'émissions de radio spéciales en direct des WSOP. Rendez-vous à 19 heures, heure française !

10h (19h en France) puis 16h : Event #60 - NLHE Crazy Eights 888 $ (Day 1C et 1D)

Une impression de déjà-vu en lisant le libéllé ? Normal : il s'agit des deux derniers Day 1 d'une épreuve ayant débuté hier, au programme afin de faire gonfler au maximum les inscriptions et de donner une seconde chance aux joueurs éliminés samedi. Les modalités sont les mêmes : re-entry illimités, l'ITM dès le Day 1, un taux d'éliminations astronomique, et 888 888$ pour le vainqueur.

Faisons le point sur les « flights » déjà terminés :

1A : 1 506 joueurs / 226 ITM / 58 survivants (4% du field !), dont 3 français : Benjamin Chalot (9e), Yorane Kérignard (24e) et Louis Linard (41e).
Eliminés dans l’argent :
67e : Julien Sitbon 2 398$
74e : Alexandre Fradin 2 118$

1B : 1 664 joueurs / 250 ITM / 85 survivants, dont zéro français (à notre connaissance).
Eliminés dans l’argent :
244e : François Tosques 1 332$

Midi : Event #56 - NLHE 5 000$ (Day 4 : Finale)

Seulement six heures de jeu ont été nécessaires pour passer de 32 à 9 joueurs durant le Day 3. Un process qui a été fatal à Guy Pariente, dernier français en lice (32e pour 14 183$). Des lumières comme Juha Hellpi, Barny Boatman, Pierre Neuville et Mike Affleck ont quitté la piste aussi. En définitive, on obtient une table finale internationale (six nationalités), avec notamment Mike Sowers (qui dispute sa cinquième finale WSOP) et surtout Thomas Boivin : le belge possède le deuxième plus gros stack, dix jours après avoir manqué d'un cheveu la victoire sur le Shootout. Au bout du chemin : le bracelet, et 618 285 dollars.

Siège 1 : Pete Chen (Taiwan) 910 000 (18BB)
Siège 2 : Norberto Korn (Argentine) 4 040 000 (81BB)
Siège 3 : Mike Sowers (USA) 1 630 000 (33BB)
Siège 4 : Thomas Boivin (Belgique) 3 190 000 (64BB)
Siège 5 : Andy Spears (USA) 740 000 (15BB)
Siège 6 : Sergio Cabrera (Espagne) 890 000 (18BB)
Siège 7 : Mark Zullo (USA) 975 000 (20BB)
Siège 8 : Simon Lam (USA) 1 450 000 (29BB)
Siège 9 : Marton Czuczor (Hongrie) 1 750 000 (35BB)

Midi : Event #58 - NLHE 1 500$ (Day 3 et Finale)

28 joueurs restants (ils étaient 1763 deux jours plus tôt), et un français de plus pour vibrer : Nicolas Carême, 8e au classement à l’entame des demi-finales ! En attendant le coup d’envoi de ce qui est, sur le papier, la dernière journée du tournoi , cliquez-ici pour le compte-rendu de la fin du Day 2 signé Flegmatic.

14h : Event #59 - Mixed Big Bet 2 500$ (Day 3 : Finale)

Pas mal de grands noms ont manqué la finale de peu : Daniel Negreanu (12e), Mike Matusow (11e), David « ODB » Baker (10e)… On se retrouve donc avec un casting un poil moins prestigieux pour la dernière table :

Siège 1 : Jerry Wong (USA) 680 000
Siège 2 : Kenneth Fitzgerald (USA) 743 000
Siège 3 : Jens Lakemeier (Autriche) 702 000
Siège 4 : Andrew Kelsall (USA) 185 500
Siège 5 : Ashton Griffin (USA) 232 500
Siège 6 : Jason Stockfish (USA) 514 000

Le vainqueur empochera 112,000 dollars, en plus d'accrocher le bracelet à son poignet.

15h : Event #62 - Poker Players Championship 50 000$ (Day 1)

Depuis douze ans, aux World Series of Poker, il y a deux Main Event. Celui à 10,000$, qui existe depuis toujours (enfin, depuis presque cinquante ans), et qui est le tournoi auquel tout joueur de poker qui se respecte veut prendre part. Il s'adresse à tout le monde et chaque année, tout le monde y participe. Je veux dire par-là : tous les types de joueurs qui, sur la ligne de départ, sont tous égaux et unis par un même rêve. Et puis, un peu avant, il y a le Poker Players Championship. C'est le Main Event des pros, en quelque sorte. Les pros les plus accomplis. Ceux qui maîtrisent tous les formes de poker, le poker ouvert, le poker fermé, le poker à tableau, le poker de partage, le poker de tirage, le poker No-Limit, Pot-Limit et Limit : huit variantes au total s'y enchaînent, et hors de question de montrer la moindre faiblesse sur ne serait-ce que l'une d'entre elles. L'entrée est prohibitive (50,000$) et, malgré un field ne comportant qu'une poignée de joueurs (entre 80 et 150, pas plus), la structure confortable fait durer la partie cinq long journées, toutes jouées en 6-max.

En un mot comme en cent : avec sa débauche de formats et son casting cinq étoiles, le Poker Players Championship est la friandise préférée de tous ceux qui aiment regarder du beau, du très beau poker. Nous nous comptons dans cette catégorie, et serons donc aux premières loges pour observer la poignée de français se lançant dans la bataille : Alexandre Luneau (c'est certain), David Benyamine et Bruno Fitoussi (c'est probable, tous deux ont déjà disputé la finale de ce tournoi dans le passé), et pourquoi pas un Fabrice Soulier.

Historique du Poker Players Championship

2006 : Chip Reese (USA) 1 784 640 $ (HORSE, 143 joueurs)
2007 : Freddy Deeb (USA) 2 276 832 $ (HORSE, 148 joueurs)
2008 : Scotty Nguyen (USA) 1 989 120 $ (HORSE, 148 joueurs)
2009 : David Bach (USA) 1 276 802 $ (HORSE, 95 joueurs)
2010 : Michael Mizrachi (USA) 1 559 046 $ (116 joueurs)
2011 : Brian Rast (USA) 1 720 328 $ (128 joueurs)
2012 : Michael Mizrachi (USA) 1 451 527 $ (108 joueurs)
2013 : Matthew Ashton (UK) 1 774 089 $ (132 joueurs)
2014 : John Hennigan (USA) 1 517 767 $ (102 joueurs)
2015 : Mike Gorodinsky (USA) 1 270 086 $ (84 joueurs)
2016 : Brian Rast (USA) 1 296 097 $ (91 joueurs)

Multiplex Vegas : la radio en direct des WSOP !

Multiplex Poker VegasPremière de nos 16 émissions en direct des couloirs du Rio ce dimanche. Connectez-vous sur le logiciel Winamax (ou sur cette page) à partir de 19 heures (heure française) pour prendre la température de l’Amazon Room en compagnie de nos animateurs et des français chassant le bracelet à Las Vegas. Vous avez envie de les rejoindre ? Aucun problème : le Challenge Multiplex Vegas est de retour, avec un voyage à Vegas pour deux personnes à gagner, accessible pour deux petits euros.

Mini WSOP, mais maxi dotations

Mini WSOPCe dimanche, vous avez le choix entre deux extrêmes : un gigantesque tournoi de No-Limit à prix très réduit (Crazy Eights à 8€), ou une épreuve très chère avec plein de variantes à maîtriser, huit au total : le Poker Players Championship à 500€. Cela vous rappelle quelque chose ? Normal : c’est le programme des WSOP de Vegas, mais avec un prix d’entrée cent fois moindre. Qu’on se rassure : le bracelet que nous envoyons aux gagnants est de la même taille que ceux distribués au Rio.

Carême et Kabhrel à la fête

Event #58 - NLHE 1 500$ (Day 3 et Finale) Départ correct pour le Français, alors que Martin Kabhrel en fait des caisses, comme d'habitude

chips

Déjà plus d'une heure et demie de jeu sur le 3e jour de cet Event 58, et si sept joueurs ont déjà disparu, ce n'est pas le cas de Nicolas Carême. Le Français a même a réussi à faire un gonfler un peu plus son stack, puisque de 535 000, il est passé à un peu plus de 700 000 au moment de la première pause.

"Je suis un joueur d'expresso moi ! Ça commence à faire long trois jours de tournois... quand est-ce qu'on voit le message qui dit qu'on a gagné la table ?"

Nicolas est (presque) prêt pour aller chercher la plus grosse perf' de sa vie, lui qui déjà touché une somme à 6 chiffres au poker, grâce à ces fameux expressos. Simplement, il découvre qu'en live, le processus est un tantinet plus long.

Et pourtant, quand je l'ai observé fold la plupart des premières mains que le croupier lui servait, je me suis inquiété : "Je ne voulais juste pas sauter le premier", me confiait-il au break, "maintenant, c'est bon, je suis plus détendu."

"Niklas", comme l'appelle ses adversaires à table, a passé son premier 3-bet en détente, puisque le relanceur initial a snap fold. Deux mains plus tard, un shortstack mise et quand la parole arrive sur le Français, il demande "how much", avant de mettre son adversaire à tapis, pour un obtenir un fold facile. Nicolas joue en ligne et ne fait pas d'erreurs pour le moment, ça suffit.

taylor paur

Taylor Paur observe du coin de l'oeil le Français...

Nicolas Carême a tout fait une le boulot, n'allez pas croire qu'il attend les As tout le temps. Comme lorsqu'il décide de 3-bet à 72 000 une ouverture de Taylor Paur à 35 000. Payé monsieur. 752 est un flop sur lequel Taylor Paul va check call 80 000, avant d'observer le Français pousser son tapis de 280 000 sur une turn 9. Snap fold avec la grimace chez Taylor Paur.

careme

Puis "Niklas" s'est offert le scalp de Roman Korenev (23e), son voisin de gauche, qui a tenté de resteal 19bb avec A9 derrière un min raise du Français. Sans trembler, Nicolas a posé la somme au milieu de la table avec TT, a trouvé un Dix au flop pour éliminer le Russe.

Malheureusement, les jetons durement gagné contre Roman Korenev, sont repartis chez son voisin en face de lui, la main suivante, avec KJ chez Carême contre 98 chez Arman Zolnoorian. Un board 26575 plus tard, offrira la quinte puir la flush à l'Américain.

Bilan après une heure et demie de jeu donc, un peu plus de 700 000 jetons. Mais Nicolas dégage surtout l'impression du joueur qui est entré doucement mais surement dans son Day3.

kahbrel esposito

Difficile de ne pas évoquer quelque chose de flagrant en ce début de journée : l'attitude de Martin Kabhrel. Le Tchèque a passé son temps à se faire remarquer depuis que les joueurs sont revenus : "Il est comme ça tout le temps maintenant", me confirmait Erwann Pecheux, simple spectateur de cette partie, "de plus en plus de joueurs n'en peuvent plus de lui !"

Mais que fait-il de si mal ? Hum, par où commencer ? - Peut-être par sa façon de (très) mal parler au floor, qui garde un sang froid assez incroyable. "Souviens toi, je t'ai déjà supervisé sur un WPT", lui lance le TD. "Aaaah oui, je m'en souviens. C'était terriblement mal tenu d'ailleurs, maintenant je me souviens pourquoi." - Je l'ai observé balancer une bouteille d'eau vide en direction d'une poubelle. N'est pas Steph' Curry qui veut, la bouteille est restée à 2 mètres de la poubelle, et Kabhrel a alors regardé l'agent de sécurité pour que ce dernier se baisse et ramasse sa bouteille. - Il a signalé sa colère quant à la visibilité très moyenne du tableau du tournoi selon lui. - Il s'est enervé quand quelqu'un l'a timé : "Mais regarde toi avec ton stack. Le montant de la relance qu'on me propose, c'est le montant de ton tapis, tu crois vraiment que tu peux dire quelque chose dans ce coup ?" - Un vieil Américain semble plutôt récréatif, il s'agit de John Esposito. En regardant sa hendon Mob, on se rend compte qu'il possède tout de même un bracelet, obtenu en... 1999 ! Ceci n'empêche pas Kabhrel de répéter en permanence que le niveau de ce joueur lui semble douteux : "S'il vous plait, ne faites pas de bétises, on a besoin de gens comme vous sur la table finale." "Ah ouais ?" "Oui, et avec ce pull svp, parce que vous avez l'air de bien aimer le vert." "Oui, c'est vrai. Toi aussi d'ailleurs tu as l'air de bien aimé ta veste, cela fait trois jours de suite que je te vois la porter."

Oui, fort heureusement, les autres joueurs ne le laissent pas démonter, l'éclat de rire général à la table prouve que Kabhrel braille un peu dans le vent, et que finalement, comme m'a soufflé le directeur de tournoi, "il s'embrouille tout seul, et se déconcentre très facilement avec cette attitude. Finalement, c'est plus contre lui que tout ça peut se retourner..."

kahbrel

Le floor est d'une patience extrème, gros coup de chapeau à lui aussi...

Tout ça pour ça

Event #58 - NLHE 1 500$ (Day 3 et Finale) Le bracelet Français ? Non, toujours pas aujourd'hui...

careme

Voilà, voilà, voilà... les tournois se suivent et les deepruns se ressemblent beaucoup trop pour les Français. Nicolas Carême s'incline en 18e position de ce 1 500$ NLHE, et la meilleure conclusion à tirer de ce parcours, c'est Nicolas lui même qui me l'a proposé : "Tout ça pour ça ?! Enfin, je veux dire, c'était cool, mais trois jours pour ça ?"

Oui, trois jours de grind intensif, de flips remportés à droite à gauche, de patience, d'intelligence de jeu, de gros fold et gros call... pour finir par resteal 13 blindes avec AK et se faire f*** call apr AQ, qui trouve une quinte à l'issue d'un tableau 69JTK. Tout ça pour ça mon cher Nicolas, tout ça pour 15 250$.

"Je suis content d'avoir fait ce tournoi, c'était bien et je pense que j'en referai d'autres à l'avenir. Mais là, c'était quand même beaucoup trop long ! En plus de ça, je n'ai pas eu de jeu aujourd'hui. Alors bon, ça faisait deux jours que je touchais bien, mais aujourd'hui, je n'ai rien vu du tout. Du coup, c'est long, on passe son temps à fold."

Je crois que nous venons de tomber sur quelqu'un qui découvre les joies du live : "J'ai hâte de rejouer les Expressos quand même !"

On va gentiment laisser les derniers survivants de ce tournoi régler leur compte entre eux, sachant qu'à l'heure d'écrire ces lignes, c'est Arman Zolnoorian qui est passé chipleader. Qui ça ? Personne de connu, juste un mec que le Français avait fait doubler un peu pus tôt dans la journée. Mais il y aussi Martin Kabhrel qui ne cessera donc jamais de parler, ainsi que Asi Moshe (vainqueur d'un tournoi similaire en 2014) et John Esposito, Taylor Paur et Lou Watkinson.

Les bons élèves

Poker Players Championship 50 000$ (Day 1)

Dans le débat sur les inscriptions tardives (late reg), abordé notamment par Gaëlle Baumann sur le blog du Team dans un article publié en mars, je vais vous donner mon point de vue strictement journalistique : si ça ne tenait qu’à moi, tous les participants à un tournoi seraient assis dès le coup d’envoi. Histoire d’être fixé tout de suite sur l’affluence, histoire d’avoir des tables pleines dès le début, histoire qu’il se passe quelque chose tout de suite.

Ceci étant dit, il n'y a absolument aucune chance que le principe de late reg soit abandonné de sitôt. Sur le Poker Players Championship à 50,000$, il sera possible de s'inscrire jusque… le début du Day 2, lundi après-midi. Du coup, dans notre premier article consacré à ce tournoi aussi cher que prestigieux, on va distribuer des bons points à ceux qui étaient là dès le coup d'envoi. J'en ai compté 21 seulement. L'affluence totale, qui ne sera donc connue que demain, ne devrait pas dépasser les cent joueurs.

Table 717

Negreanu et Luneau
Alexandre Luneau est sans aucun doute le meilleur élève parmi les pros disputant tous les tournois de variantes : tout l'été, nous l'avons observer s'assoir cinq ou dix minutes avant le coup d'envoi sur toutes les épreuves qu'il a disputées. En attendant le "shuffle up and deal", Alexonmoon a tué le temps en lisant un cours universitaire consacré au "Machine Learning". Daniel Negreanu est arrivé peu après et s'est immédiatement enquéri de la lecture d'Alex. "Intelligence artificielle, hein ? Wow ! Deep stuff !"
Brock Parker
En face du duo Alex/Daniel, le joueur de Magic Brock Parker et ses trois bracelets (en Limit Hold'em, NLHE et Omaha High-Low).
Esther Taylor
En plein rush sur ces WSOP (deux finales, et une demi-finale hier sur l'épreuve Stud/Omaha High-Low en compagnie d'Alex), Esther Taylor s'est pointée tout juste cinq minutes après le coup d'envoi. Allez, on va considérer qu'elle était à l'heure.

Table 716

Benyamine et Sexton
David Benyamine et Mike Sexton se connaissent bien : le second était dans la cabine de commentateur lorsque David Benyamine a remporté l'étape World Poker Tour de l'Aviation Club de France, à Paris. C'était en 2003 et de l'eau a coulé sous les ponts, depuis : Benyamine a remporté un bracelet WSOP mais ne dispute quasiment plus de tournois, se concentrant sur les cash-games de Vegas et Los Angeles, et Mike Sexton a récemment quitté la famille WPT pour prendre la tête de Party Poker (tout en trouvant le moyen de remporter lui aussi une étape WPT en 2016, à Montreal).
Joueur 50K$
Il m'a fallu travailler un peu pour trouver le blase de ce joueur, dont la tête ne me disait rien. Il s'appelle Christopher George, et vient de l'état de New York. Meilleur perf ? Runner-up sur un tournoi WSOP de Omaha High-Low en 2013.

Table 715

Jeff Lisandro
Stud, Razz, PLO... Aucun des six bracelets de Jeff Lisandro n'ont été gagnés en No-Limit Hold'em. Que l'australien fasse gaffe, tout de même : la variante de poker la plus populaire du 21e siècle fait bien partie des huit formats joués sur le Poker Players Championship. A sa droite : Ian Johns, dont les poignets affichent trois bracelets gagnés en Limit Hold'em et HORSE.
Joueur 50K$
Talal Shakerchi a l'air de se faire chier sévère (peut-être parce que sa table est encore 3-handed) mais avec plus de 3 millions de dollars de gains de carrière accumulés en Europe et aux States depuis 2007, l'anglais devrait donner du fil à retordre à ses adversaires.

Table 718

Joueur 50K$
Je n'ai pour le moment pas identifié ce joueur qui s'est assis en annonçant "J'ai entendu qu'il y avait de la dead money dans ce tournoi", mais tout laisse à penser qu'il a connu la grande époque des World Series of Poker lorsqu'ils se déroulaient encore au Binion's Horseshoe.
Abe Mosseri et Matthew Ashton
A gauche, le très respecté Matthew Ashton, vainqueur de ce tournoi en 2013. A droite, un grand habitué de la Bobby's Room, Abe Mosseri (deux bracelets, en Deuce to Seven et Omaha High-Low).

Table 719

Isaac Haxton
Dans la série "Mais comment ça se fait qu'il n'a pas encore gagné de bracelet" : Isaac Haxton, légende online et 13 millions de dollars de gains en live depuis 2007.
Scott Seiver et Bruno Fitoussi
Un Poker Players Championship à 50,000$ sans Bruno Fitoussi, ça ne serait pas vraiment un PPC. Au lendemain d'une cérémonie World Poker Tour ayant honoré l'ensemble de sa carrière dans les coulisses du circuit européen (Mike Sexton, LE visage du WPT, a lui aussi été récompensé au cours du raout), le runner-up de l'édition 2007 du tournoi (j'y étais, je me sens vieux rien que de l'écrire) entame sa partie à la table de Scott Seiver. Seiver, c'est un bracelet en 2008 et surtout 22 millions (!!!) de dollars de gains de carrière, grâce notamment à quantité d'énormes résultats sur des tournois High-Roller.

Table 720

Mike Wattel
Un vieux de la vieille, ce Mike Wattel : ses premiers résultats remontent à 1994, et son bracelet (le seul à ce jour) date de 1999. Wattel est loin d'être à la ramasse au 21ème siècle, continuant de disputer des finales assez régulièrement.
Joueur 50K$
Phil Hui a remporté un bracelet en Omaha High-Low en 2014.
Mike Gorodinsky
En l'absence (provisoire, on suppose) du tenant du titre Brian Rast, voici l'ex tenant du titre : Mike Gorodinsky, vainqueur du PPC en 2015.

Ils sont arrivés avec moins de dix minutes de retard :

Matt Glant
Matt Glantz

Brett Richey
Brett Richey

Boivin n’était pas loin

Event #56 - NLHE 5 000$ (Day 4 : Finale) Nouvelle table finale pour Thomas Boivin... mais toujours pas de victoire sur les WSOP

boivin

Les Belges ont un secret pour deeprun, c'est sur, je commence à avoir de gros doutes. Tous les ans, Davidi Kitai et Michael Gathy sont les deux Belges les plus attendus à Sin City pour réaliser une grosse performance, et très souvent, ils ne décoivent pas.

Cette année, il faudrait en ajouter un autre, peut-être moins connu, mais tout aussi efficace, Thomas Boivin. Déjà runner up de l'event 43, tournoi de Shootout, Thomas s'est incliné cet après midi sur l'épreuve très relévée à 5 000$ de l'event 56, sur la plus petite marche du podium, encaissant au passage un joli pactole de 264 306$, le deuxième plus gros gain de sa vie en live.

Grâce à cette nouvelle table finale WSOP, sa seconde en carrière (plus une bulle de table finale l'an dernier), Thomas Boivin posséde désormais 1,094 million de dollars de gains en tournoi live, de quoi le classer 7e de la All Time Money List Belgium, dépassant ainsi son ami Bart Lybaert et Matthias De Meulder au classement général. Pour rattraper Davidi ? Non non non, calmons nous, la route est encore longue, est-ce nécessaire de préciser que Davidi a déjà remporté huit fois plus d'argent en tournoi à ce jeu ? Précision faite.

Thomas Boivin enchaine un 5e ITM sur ces World Series et prouve une nouvelle fois que ce clan des Belges n'est vraiment pas à prendre à la légère. La seule question qu'on se pose avec ce petit groupe de grinders genie (Lybaert/Boivin/Gathy etc), c'est plutôt : mais qui sera le prochain ?

En ce qui concerne cet event, à l'heure d'écrire ces lignes, l'Argentin Andres Korn (rien à voir avec le groupe qui fait du bruit) se bat toujours contre le Taïwanais Pete Chen pour aller remporter le bracelet. Récent 5e du 135$ du Rio (les mecs jouent vraiment tout et n'importe quoi), Pete Chen aura l'occasion de remporter son premier tournoi, hors Macao, lui qui possède déjà plus d'un million de dollars de gains en live. Quand à Andres Korn, pour son 4e cash sur un tournoi des WSOP, il aura la possibilité de remporter sur ce seul tournoi, autant d'argent qu'il a accumulé toute sa vie à ce jeu, soit plus de 600 000$.

C’est pas du poker moustache

Event #62 - Poker Players Championship 50 000$ (Day 1)

L'épreuve de spécialistes la plus relevée des WSOP se remplit petit à petit. Nos amis les pros du poker ne sont pas réputés pour leur ponctualité, et avec la structure qui leur est offerte (250 000 jetons au départ, niveaux de 100 minutes !), difficile de leur reprocher de ne pas être pressés d'arriver. Au compteur après deux heures et demie de jeu : 56 joueurs. Il est sans doute irréaliste de rêver aux chiffres d'il y a dix ans (plus de 140 joueurs entre 2006 et 2008), mais l'affluence de 2016 (91 joueurs) reste atteignable.

Parmi les derniers arrivants, on compte deux joueurs totalisant quatre victoires combinées sur le PCC, et quelques joueurs que l'on n'avait pas croisés sur les WSOP depuis un bon moment.

Michael Mizrachi
Michael Mizrachi est hilare à la table de Bruno Fitoussi. Difficile de ne pas être confiant lorsqu'on possède un palmarès totalisant des dizaines de victoires en live, dont deux titres sur le PPC, tournoi qui ne compte que onze éditions jusqu'à présent !
Brian Rast
Vainqueur du Super High-Roller Bowl de l'Aria en 2015 (un tout petit tournoi à 500 000 balles avec 43 joueurs - premier prix 7,5 millions de dollars !), Brian Rast a lui aussi remporté deux fois le tournoi que même les meilleurs joueurs considèrent comme très difficile. C'était en 2011, puis en 2016.
Gus Hansen
Gus Hansen, collection printemps/été 2017, avec supplément barbe. Le danois n'avait pas encore été aperçu au Rio de l'été, expliquant que les cash-games de l'Aria et du Bellagio étaient trop juteux pour être "sit out". En tournoi, son dernier ITM remonte à 2014 : un min-cash sur l'étape EPT de Vienne. Pour retrouver son dernier vrai score, il faut creuser jusque 2012, avec une troisième place sur un High-Roller à Melbourne.
Johnny Fucking Chan
Tout aussi fantômatique ces temps-ci : Johnny Chan. Lorsqu'il n'est pas en train de faire la promo de business un peu foireux (comme une boisson énergétique ou un site de poker à son nom), le quotidien du décuple détenteur de bracelets (dont deux Main Event, en 1987 et 1998) est fait de cash-games à Las Vegas et en Californie. Là où Gus Hansen s'est fait une notoriété chez tous les amateurs de poker grâce à la diffusion télévisée des premières saisons du World Poker Tour, où il crevait l'écran, la célébrité de Johnny Chan va bien au delà des frontières de notre jeu favori, grâce à une brève mais mémorable apparition dans le cultissimme Les Joueurs. Aujourd'hui encore, les joueurs du monde entier tentent de le bluffer juste pour pouvoir lui ressortir la fameuse réplique de Matt Damon ("Désolé John, j'ai oublié"), ou de lui demander quand est-ce que sera tournée la suite.
Nick Shulman
Continuons sur le thème "high-stakes à poils" avec Nick Shulman. Douze ans déjà que l'éternel adolescent hante la Bobby's Room du Bellagio, tout en collectant des succès en tournoi avec une régularité qui force le respect : 8,7 millions de dollars de gains en live, avec deux bracelets en Deuce to Seven, sa grande spécialité.
Minh Ly
Son dernier gros gain en live date de 2013 (une sixième place sur le PPC) : les meilleures années de Minh Ly en tournoi semblent derrière lui, et si ce n'est pour le PPC, on ne le croise guère plus au Rio, où il avait bien failli remporter un bracelet en 2005, contre un certain Doyle Brunson. Mais peu importe : son affaire a toujours été le cash-game, pratiqué de préférence dans la Bobby's Room. Cette moustache flambant neuve lui donne des airs de Danny Trejo, l'acteur qu'on appelle à Hollywood dès qu'on a besoin d'un rôle de méchant mexicain.
Dan Smith
Dan Smith appartient à la tranche d'âge du dessous, mais n'a rien à envier à ses aînés, avec déjà seize tournois à 5000$ l'entrée ou plus remportés depuis 2012. Un spécialiste des High Roller avec un grand coeur, en témoigne cette opération caritative en début d'année qui l'a vu lever plus de 1,7 millions de dollars via Twitter.

A quoi on joue ?

Voici la liste complète des variantes jouées dans le Poker Players Championship à 50,000 dollars. Elles sont au nombre de huit, et s'enchaînent dans cet ordre à raison d'un nouveau jeu toutes les six mains :

No-Limit Hold'em
Stud
Omaha High-Low (Limit)
Razz
Pot-Limit Omaha
Limit Hold'em
Stud High-Low
Deuce to Seven Triple Draw

Dealers
Avec une telle variété de formes de poker n’ayant rien à voir les unes avec les autres (et un prix d’entrée aussi élevé !), c’est bien entendu la crème de la crème des croupiers de Las Vegas qui est réquisitionnée pour le Poker Players Championship

Le secret de la réussite, par Guignol

Event #60 - NLHE Crazy Eights 888 $ (Day 1C) Aurélien Guiglini nous dévoile sa recette magique pour réussir sur ce tournoi

tapis volant guignol

Le Rio est en ébullition aujourd'hui, comme le prouve la photo ci-dessus. Ça, c'est quand tu décides de te rendre dans l'Amazon Room, alors que tout le monde veut sortir d'ici pour respirer l'air chaud et naturel de l'extérieur. Et tout ça, c'est la faute à un tournoi à 888$ qui excite les foules comme jamais. Faisons les comptes, alors que la 4e et dernière journée de départ a été donné à 16h.

Day 1A : 1506 joueurs - 58 survivants Day 1B : 1664 joueurs - 85 survivants Day 1C : 2072 joueurs (à confirmer) Day 1D : inscriptions encore possible

Avec déjà plus de 5 000 inscriptions sur les trois premiers flights, il va être difficile de parler d'échec de l'affluence. Nous sommes dimanche, et beaucoup attendent ce jour depuis un long moment. D'autres sont venus avec l'ambition d'envoyer plusieurs bullets s'il le faut, "car ce tournoi sera aussi beau qu'un EPT en terme de prizepool", réfléchissait Guillaume Diaz. Vu comme ça, ça donne envie de gambler quelques caves, en effet.

Le flight B est sur le point de se terminer ou presque, l'occasion rêvée, maintenant qu'il ne reste plus grand monde, d'aller repérer des têtes connues. Alors certes, parmi la grosse centaine de survivants, j'ai croisé Greg Raymer, Pierre Neuville, Phil Laak, Steven Van Zadelhoff ou encore Loni Harwood mais ce serait mentir que de dire que, ce qui commence à nous plaire, c'est la présence d'Aurélien Guiglini et Victor Saumont, alias Tapis Volant.

Pour la seconde année consécutive, 'Guignol' a réussi à passer entre les balles, pour notamment repartir au minimum avec de l'argent, ce qui consitute une première partie déjà intéressante. Reste maintenant à faire mieux que la 7e place de 2016. Alors Aurélien, c'est quoi le secret pour deeprun ce tournoi ?

"Il faut s'accrocher à mort ! Et je pense aussi qu'il est important de ne pas louper le début du tournoi. J'ai discuté avec Alexandre Reard, lui semble avoir bien compris ce concept, mais ce n'est pas encore le cas pour tout le monde.. Je pense qu'il ne faut pas late reg ce genre de tournoi. Quand tu arrives à la table avec 8 000, il y a une sacré différence entre monter à 11 000 ou tomber à 5 000. jetons. Les tables sont très belles à 10h du matin en plus, alors qu'à midi, c'est terminé. La différence se joue à ce niveau aussi."

Aurélien est loin d'être un amateur de ce genre de tournoi, pour la simple et bonne raison que "la structure est la même que sur les Colossus de Winamax, du coup je la connais bien. 15% d'ITM, ce n'est pas impossible à faire finalement, c'est presque comme n'importe quel tournoi. "

Même son de cloche du côté de Victor Saumont, plus habitué à couvrir ces petites boucheries à l'époque, qu'à les jouer maintenant : "J'ai rapidement monté un stack de 35 000, et après ça, la bulle n'a pas mis beaucoup de temps à éclater finalement."

Il s'agit du second ITM en carrière de 'Tapis Volant' sur un tournoi des WSOP, et le second de l'été aussi, après sa victoire sur un tournoi du Golden Nuggets. Les employés de l'industrie se débrouillent toujours aussi bien cet été à Las Vegas.

alexander_ivarsson

Le Suédois Alexandre Ivarsson ne pointe pas souvent le bout de son nez en live... mais quand il le fait, il ne plaisante pas !

steven van zaeldhoff

Steven Van Zadelhoff, sympathique Hollandais barbu au prénom absolument divin

phil laak

Hey mais qui voilà ?! Phil Laak en personne. Quelqu'un lui a dit qu'il y avait un 50 000$ qui tournait aussi ?

pierre neuville

Et encore Pierre Neuville, toujours là dans les gros fields le copain Belge

greg raymer

Greg Raymer, champion du monde

loni harwood

Loni Harwood, comme Guignol, avait atteint la table finale de ce tournoi en 2016 (7e place). Back to back ?

Robert raide fort

Event #62 - Poker Players Championship 50 000$ (Day 1)

Alexandre Luneau
Pour vous dire à quel point le PPC est un tournoi luxueux : il y a des pauses après chaque niveau. Il faut dire que ceux-ci durent cent minutes, au lieu des soixante habituelles sur les épreuves au coût moins élevé. Le second break du Day 1 fut l'occasion de m'entretenir avec Alexandre Luneau sur divers sujets :

La hauteur de son tapis après trois heures de jeu (275 000, un bon départ puisque tout le monde a débuté à 250 000)
Les différents paris en cours autour des tables, caractéristiques de ces rendez-vous de pros en petit comité. (« Il y a des side-bets dans tous les sens ! » Avec, notamment, un système de type « fantasy » où chacun constitue une équipe virtuelle de sept joueurs, et marque des points selon les performances de ses poulains. Alex ne goûte guère à cette « side action », et ne participe à aucun pari.)
La présence, ou non, des plus grandes stars de notre jeu favori (Doyle ne viendra pas, mais parie sur/stacke des joueurs à distance, Hellmuth sera sûrement là en super late reg demain après-midi, et Ivey, normalement, devrait - enfin ! - se pointer au Rio)
Son changement de table, intervenu très tôt dans la partie : « Je préférais ma première table ! » Sur sa nouvelle table, on retrouve en effet un casting pour le moins costaud :

Siège 1 : Matt Glantz
Siège 2 : Mike Gorodinsky
Siège 3 : Isaac Haxon
Siège 4 : Robert Goldfarb
Siège 5 : Robert Mizrachi
Siège 6 : Alexandre Luneau

Autre question posée à Alex : dans la fratrie Mizrachi, qui est le meilleur entre Robert (4 bracelets, photo ci-dessous) et Michael (3 bracelets « seulement », mais 2 sur le PPC) ? « Robert, c’est quasi-sûr. »

Robert Mizrachi
Posée par hasard, en mode "small talk pendant le break", cette question allait cependant trouver une illustration immédiate, dès l'entame du Niveau 3.

Un round de No-Limit Hold'em vient de débuter : l'ambiance y est toujours sensiblement différente que sur les coups de Razz, Stud, Omaha High-Low, etc, car il s'agit de la seule variante du tournoi (avec le PLO) où l'on peut se faire éliminer en une seule main.

Robert Mizrachi est UTG et relance à 1400 aux blindes 300/600 ante 100. C'est payé par Alex juste à sa gauche. Les autres joueurs passent.

Flop 398. Robert c-bet 1800. Alex reste dans le coup.

Turn 8. Robert réfléchit, vérifie ses cartes, et… check. Alex prend l’initiative : 2600. Robert check/call.

Rivière : un 9 qui enrichit un peu plus le board. Si ce n’est pour la quinte flush, toutes les combinaisons du poker sont possibles. Robert check. Alex annonce une mise de 7000.

Semble t-il sans avoir à réfléchir bien longtemps, Robert va payer ce bet avec un commentaire à voix haute : « Tu as soit paire de 5, paire de 6, ou paiere de 7. C’est payé. » L’américain montre une paire de Valets : il a donc besoin que sa lecture soit bonne pour gagner le coup. Et cela ne loupe pas : Alex retourne… une paire de 6 !

En d'autres nouvelles

Ils ont récemment rejoint les tables du PPC : Steven Chidwick, Justin Bonomo, Dan Shak, David Bach, Shaun Deeb, Anthony Zinno, John Racener, Jason Mercier, Felipe Ramos, Daniel Alaei, et Leon Tsoukernik.
Un total de six niveaux de 100mn seront joués aujourd’hui, ce qui va étirer la durée du Day 1 jusque deux heures du matin.
BREAKING NEWS ! Un quatrième français vient de prendre place : ElkY !
Au compteur : plus de 80 joueurs.

Comme un poisson dans l’eau à Vegas

Event #60 - NLHE Crazy Eights 888 $ (Day 1C) Il faudra une nouvelle fois compter sur 'Guignol', qualifié pour le jour 2

guignol

Le rideau est tombé pour les survivants de la troisième journée de départ de ce tournoi 888 complètement fou : après 18 niveaux de jeu, on a réussi à sauver 93 joueurs, sur les 2072 inscriptions que ce flight a pu enregistrer. Aurélien Guiglini est le seul tricolore à ne pas être passé à la trappe. Celui qui s'était incliné 7e l'an passé, reviendra au jour 2 avec un tapis de 181 000 jetons, soit un poil plus que l'average. Aurélien possèdera 22 belles blindes à la reprise.

"On signe où pour refaire la même perf' que l'an dernier ?", me demande 'Guignol', lorsque je lui précise que Loni Harwood, 6e en 2016, est également qualifiée pour la suite des évènements, avec un gros tapis. "C'est elle qui m'avait bust l'an dernier. Je m'en souviens, parce que je me souviens que la fille au micro était sa copine, et quand la carte qui l'arrangeait est tombée, on l'a bien entendu."

Aurélien parle de ce souvenir avec le sourire, mais dans le fond, je l'imagine bien vouloir prendre sa petite revanche contre mademoiselle en table finale. Voilà un scénario qui aurait un peu de gueule.

En attendant demain, Aurélien s'est confié sur le Periscope de Winamax, c'est évidemment quelque chose qu'il faut voir ou revoir, et tout de suite !

Guignol se qualifie pour le jour 2 du tournoi... sur lequel il avait atteint la 7e place en 2016 ! https://t.co/UoFdUq8I9F

— Winamax (@Winamax) 3 juillet 2017

La mauvaise nouvelle de cette fin de journée, car non, il n'y a pas que des bonnes nouvelles, c'est l'élimination du collègue Victor Saumont. 'Tapis Volant' est parti à tapis sur la dernière main de la journée avec AJ, derrière un open shove de JC Tran. "Je n'ai vu qu'une carte, c'était un roi", lui confiera l'Américain dans la foulée. Oui car l'autre carte, c'était un 3. Et le flop a apporté un autre 3 sur la table. 18 niveaux de bataille pour finir par sauter la dessus... Victor se consolera avec un min-cash, mais continue d'accumuler encore un peu plus d'expérience de jeu en live, avant de disputer le Main Event dans quelques jours... pour frissonner de nouveau ?

saumont

Victor Saumont préfère en rire... JC Tran a eu besoin d'un bon coup de pouce du destin pour éjecter notre Tapis Volant national hors de ce tournoi

Et pendant que ces lignes sont rédigées, sachez que l'affluence du dernier flight de ce tournoi, le day 1D, est pour le moment plus qu'encourageante. On parle de plus de 7 500 inscriptions au total sur les 4 flights, un chiffre qui sera confirmé plus tard dans la soirée, car de toute façon, pour tous ces joueurs, la nuit est loin d'être terminée. Ce qui explique aussi pourquoi les organisateurs ont poussé l'heure de reprise un peu plus tard que d'habitude : le rendez-vous pour le day2 est à 14h.

Affluence stable et démarrage en douceur

Event #62 - Poker Players Championship 50 000$ (Fin du Day 1)

Negreanu Luneau
Daniel Negreanu en train d’expliquer sa technique de danse dans les clubs de Vegas

2h30 du matin à Las Vegas. Le premier tour du PPC 50K$ vient de se terminer. Ci-dessus, retrouvez-en la substantifique moelle.

Le compteur des inscrits a grimpé à 93 joueurs durant la deuxième partie de la journée. On dépasse d’un chouia les chiffres de 2016 (91 joueurs), et l’on pourrait même monter un peu plus haut, à la faveur d’eventuelles inscriptions de dernière minute juste avant le coup d’envoi du Day 2, programmé lundi à 14h (23h en France).

Structure de rêve oblige, le décompte des éliminés est ridiculement faible : seulement cinq sortants. Du coup, on peut se permettre de vous donner la liste complète : Daniel « Jungleman » Cates, Iraj Parvizi (inconnu au bataillon), Dan Shak, Ben Sulsky et (hélas) David Benyamine.

Fabrice Soulier est venu gonfler le clan français en début de niveau 5 (sur un total de 6 au programme aujourd’hui). Fabsoul est arrivé tard non pas parce qu’il est friand des late reg, mais parce qu’il a mis du temps à décider s’il avait envie de se jeter ou non dans cette ô combien difficile bataille. C’est la seconde fois que Fab participe au PPC : il sera au Day 2 avec un tapis de 280,000, un poil au dessus de la cave de départ, ce qui constitue un bon début puisque le tapis moyen n’a quasiment pas bougé (261,000 contre 250,000 en début de journée). Si ce n’était pour un pot de 40K perdu sur le gong, Fabrice franchirait le Day 1 avec 300K.

ElkY signe le meilleur Day 1 du clan tricolore : il passe avec 367,000 après avoir pris des jetons à grosso modo tous les adversaires qu’il affrontait aujourd’hui, dont Abe Mosseri et John Racener.

Journée compliquée pour Bruno Fitoussi, dans une variante en particulier. « Je suis montré rapidement à 350,000, mais j’ai perdu des tas de coups de Deuce to Seven. Dans cette variante, il faut montrer le meilleur jeu, et je me suis retrouvé plein de fois avec la deuxième meilleure main contre les nuts. » Après avoir « grindé » un peu, Bruno est remonté à 210,000.

Aucune élimination à la table d’Alexandre Luneau aujourd’hui. Le pro du Team franchit le Day 1 avec un tapis raboté (187,000), et confesse avoir mal joué quelques coups en début de partie. Concernant le hero call de Robert Mizrachi raconté dans ces colonnes, Alex ne s’en veut pas : « J’ai eu beaucoup de spots de bluffs aujourd’hui, je les ai pris : forcément, ça ne marche pas toujours. Mais quand tu mises un demi pot en bluff, le move n’a besoin de marcher qu’une fois sur trois pour être rentable ! »

Ils ont rejoint le PPC en late reg durant la seconde partie de la journée, et franchissent le Day 1 sans encombres : Todd Brunson, John Monnette, Mike Matusow, Dmitry Urbanovuch, Josh Arieh

On dirait bien que le chip-leader est un joueur ayant déjà goûté à la victoire sur le PPC : Matthew Ashton, qui terminerait le Day 1 avec 705,000. Presque trois fois la cave de départ ! Probablement que l’anglais a du se gaver sur quelques coups de PLO ou No-Limit Hold’em aujourd’hui.