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Vegas Show - WSOP 2015 - Main Event - 2A/B

73 Français passent le premier tour

Le gigantesque Day 1C du Main Event des WSOP 2015 que nous avons vécu ce mardi s'est finalement achevé avec 2747 joueurs au compteur, dont 39 Français (pour l'anecdote, ils étaient déjà 39 à avoir franchi le Day 1C lors de l'édition 2014). En additionnant les chiffres des Day 1A et 1B, nous obtenons donc un total de 73 joueurs tricolores qualifiés pour le Day 2. C'est bien en deça de l'an passé, où 94 de nos compatriotes étaient présents au même stade.

Le classement complet du Day 1C

Aujourd'hui, c'est avec le Day 2A et 2B que nous avons rendez-vous : comment cela va se dérouler ? Les qualifiés du Day 1A et 1B vont disputer des Day 2 bien distincts. L'Amazon Room accueillera tout au long de la journée les participants du Day 2A, tandis que les deux autre salles de tournoi - la Brasilia Room et la Pavilion Room - seront trustées par les participants du Day 2B.

On profitera de cette nouvelle journée préliminaire pour faire connaissance avec des joueurs dont nous n'avons pas encore fait mention dans notre reportage, à l'instar de Roy Daoud sur lequel on émettait quelques doutes quant à la nationalité, des doutes désormais levés, Roy étant un joueur franco-canadien résidant à Dubaï.

Les Français du jour

Day 2A (Amazon)

Yehoram Houri 56,000
Marc Inizan 19,750
Gabriel Nassif 17,775

Day 2B (Brasilia & Pavilion)

Roy Daoud 127,800
Louis Linard 116,275
Thomas Sobolewski 113,800
Martial Blangenwitsch 83,600
Didier Pitcho 71,175
Patrick Bruel (Team Winamax) 61,800
Anthony Picault 54,650
Jimmy Guerrero 50,000
Patrick Caveriviere 47,600
Guy Pariente 47,525

Freddy Caisson 45,700
Jean Montury 43,000
Sylvain Loosli (Team Winamax) 42,300
Antoine Saout 39,925
Pierre Merlin 35,825
Maxim Trouve (Qualifié KING5) 35,675
Adrien Guyon (Team Winamax) 35,475
Bastien Venhard (Qualifié KING5) 34,025
Gaetan Balleur (Qualifié KING5) 33,300

Flavien Guenan 31,700

Laurent Benhayoun 31,000
Gilles Huet 30,100
Pascal Law 29,925
Etienne Durand (Qualifié Winamax) 29,125
Joel Durfort (Qualifié Winamax) 27,900
Joseph Teanotoga 24,700
Lorenzo Lavis 19,350
Gregory Benac 18,200
Hugo Pingray (Qualifié Winamax) 17,250
Michel Pomaret 16,375
Julien Sitbon 15,850

La structure du jour

250/500 ante 50
300/600 ante 75
400/800 ante 100
500/1,000 ante 100
600/1,200 ante 200

Main Event - le programme

Dimanche 5 juillet : Day 1A
Lundi 6 juillet : Day 1B
Mardi 7 juillet : Day 1C
Mercredi 8 juillet : Day 2A et 2B
Jeudi 9 juillet : Day 2C
Vendredi 10 juillet : Day 3
Samedi 11 juillet : Day 4
Dimanche 12 juillet : Day 5
Lundi 13 juillet : Day 6 (jusque 27 joueurs)
Mardi 14 juillet : Day 7 (jusque 9 joueurs)

Level 6, on n’a pas le temps de faire un tennis

250/500 ante 50

Pas de stars pour lancer le shuffle up and deal, mais une annonce rapide dans les trois salles où le jeu se déroule. C'est parti pour le Day 2 !

Le chipleader tricolore, c'est Roy

Inconnu de nos services, Roy Daoud est pourtant le tricolore qui a le mieux terminé le Day 1B, avec plus de 127 000 jetons. Après une enfance passée à Montréal, le Franco-Canadien vit désormais à Dubaï. Dans la Pavilion Room, le jeune homme a repris sa marche en avant et n'hésite pas à envoyer des sacoches. Après une demi-heure de jeu, il approche déjà les 150 000.

Départ royal

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Ce joueur shortstack, deux crans à droite du qualifié Winamax Etienne Durand (photo) a bien fait d'arriver à l'heure. Car dès la première main, il a trouvé deux Rois, une belle offrande du croupier avec laquelle il a fait directement tapis pour 13 000 après une simple relance d'un adversaire avant lui qui l'a payé avec une paire de 9. Le sosie de Roland Dumas a donc eu la joie de doubler son tapis au bout de trente secondes dans ce Day 2 : encore quelques efforts et il pourra payer des nouvelles pompes à Christine.

Les DOM-TOM représentés

Chaque année, quelques joueurs des départements et territoires d'outre-mer viennent participer au Main Event. C'est le cas de Freddy Caisson (photo), venu de Tahiti ou encore de Joseph Teanotoga. Short-stack à l'entame de la journée, ce dernier vient de rendre les armes. C'est fini aussi pour notre qualifié KING5 de l'an passé Maxim Trouve.

Départ compliqué pour Flavien Guenan, descendu à 25 000 pions après deux coups perdus contre son voisin de gauche, "un quarantenaire qui est dans le kiff de sa vie" dixit le Français.

Hot man

Daniel Colman a tiré un bon siège : le triste vainqueur du Big One for One Drop en 2014 est ressorti vainqueur d'un plan à trois où le champion du monde 2003, Chris Moneymaker, n'a pas résisté. Avec une paire de Dames, Colman a payé le tapis de Moneymaker (As-Roi) et d'un autre joueur shortstack (As-Valet), puis savouré un board où aucune grosse carte n'est apparue. En une demi-heure de jeu, Colman s'est donc incrusté parmi les chipleaders précoces de ce Day 2 avec près de 140 000 de tapis.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

- 127 : le nombre de décibels émis par un reporter italien qui enregistre sur son smartphone une vidéo d'introduction de ce Day 2. Il fait autant de bruit qu'une Vuvuzela le bougre !

Notre confrère Steven de Club Poker à la table d'Ultimate du Gold Coast dans la nuit d'hier

Level 6, on a le temps avant que ça aboutisse

Blindes 250/500 ante 50

C'est Louis le patron

Il a le vent en poupe le petit Louis. Assis à la gauche d'un autre joueur français - Guy Pariente (35 000) - le jeune grinder continue dans la lignée de son excellent Day 1. Durant ces premières heures, 'Labrik' a éliminé un joueur à l'issue d'un pot limpé avant le flop où avec 77, il a décavé son adversaire muni de QsJs grâce à un tableau Qh8s7s2dTc, les tapis ayant été engagés sur le turn. Une bonne opération pour Louis qui a rejoint les premières places avec un capital de 150 000 lui assurant une bonne marge de manoeuvre aujourd'hui.

Hugo frais

Recensé parmi les plus petits tapis tricolores à la reprise à midi, Hugo Pingray s'est donné une bonne bouffée d'air frais, non pas en se collant sous la clim' frigorifique du Rio, mais par l'intermédiaire d'une paire de Rois jouée astucieusement. Le jeune gagnant de l'épreuve Monster Stack des WSOP 2014, a 3-bet pré-flop en position, puis piégé son adversaire en checkant le flop 9-10-4. Résultat, il n'a eu aucun mal à se faire payer les deux banderilles (3 300 puis 7 700) lâchées sur le 6 turn et le 3 rivière. Dévoilant la meilleure main, Hugo est ainsi remonté à hauteur de 70 blindes.

Pendant ce temps-là, dans l'Amazon Room

C'est le Day 2A qui se joue et nos trois Français sont toujours là. Si Yehoram Houri n'a pas bougé, Marc Inizan est tombé à moins de 15 000 pions. Rien à signaler du côté du stack de Gabriel Nassif. "Mais il y a eu un gros coup à ma table", m'interpelle le Team Pro PS. Celui-ci implique l'Italien Dario Sammartino (photo). Avec près de 130 000 à l'entame de la journée, l'habitué des Highrollers a subi un revers d'entrée.

Suite à une ouverture d'un joueur en milieu de parole à 1 200, payée une fois, Sammartino décide de 3-bet à 7 200 depuis la SB. Les deux joueurs l'accompagnent pour voir un flop K62. Dario se contente de check, le MP reprend le lead à 11 000 et voit ses adversaires payer. Sur la turn 3, le Transalpin mise 11 000 et seul le relanceur initial le suit. Enfin, Dario avance 26 000 sur la river A. Une somme dont s'acquitte son adversaire en dévoilant 5 et 6 de pique pour la couleur touchée river ! Avec sa paire de Roi (dont un de pique) pour brelan max floppé, l'Italien se voyait pourtant bien mais chute à 80 000 après ce coup. "Il était bien en tilt", me confie Gabriel Nassif.

Les beaux gosses du poker international ne sont décidement pas à la fête en ce début de journée : le Suédois Anton Wigg (photo) vient de chuter à 10 000 (sur 40 000 au départ) après un bluff manqué. Les Allemands Max Altergott, Fabian Quoss et Fedor Holz, les Italiens Max Pescatori et Sergio Castelluccio, l'Anglais Charlie Carrel, le Canadien Jonathan Duhamel et le Belge Pierre Neuville font partie des têtes d'affiche encore en lice.

La participation Française (encore) en baisse

C’est un fait : la participation Française au Main Event a culminé entre 2010 et 2013, et ne fait que baisser depuis. Cette conclusion, on peut y parvenir, non pas en se basant sur le nombre de Français inscrits (car ces chiffres sont durs à trouver), mais sur les survivants du Day 1 (ces listes-là sont elles rendues publiques)

Quelques trucs à bien garder en tête en consultant ces chiffres :

En 2008, le tapis de départ était de 20,000 : le rythme d’éliminations le premier jour était donc plus élevé. En 2009, le tapis de départ a été gonflé à 30,000 (et est resté le même depuis), mais quatre niveaux seulement étaient joués. En 2010, quatre niveaux et demie ont été joués le premier jour. Enfin, entre 2011 et 2015, la structure est restée inchangée : cinq niveaux le premier jour (et toujours 30,000 jetons au départ), donnant deux heures de plus aux joueurs pour sauter par rapport à 2009.

Bien entendu, il faut garder du recul par rapport aux chiffres : le nombre de Français présents au Day 2 n’est pas totalement corrélé avec le nombre de Français participant au Day 1 (il y a des années "serrure" comme des années "loose"). Cependant, ce tableau est à mon sens suffisant pour se livrer à un constat simple : les belles années Françaises du Main Event sont maintenant derrière nous. Ces années correspondent à une époque où le marché Français venait de s’ouvrir, avec des tas d’opérateurs généreux dans leurs budgets marketing, prêts à dépenser des tonnes pour se faire une place au soleil. Cinq ans plus tard, les choses ont bien changé : d'un côté, le FISC est passé par là pour refroidir les ardeurs de nombre de joueurs, et de l'autre le nombre d’opérateurs en activité se compte sur les doigts d’une main, et l’heure est au serrage de ceintures chez la plupart, Winamax ayant d’ailleurs été le seul opérateur Français à organiser des sats pour les WSOP. Résultat : si la plupart des grandes figures du poker Français continuent de répondre présent, nous croisons beaucoup moins d’amateurs et de nouvelles têtes dans les couloirs du Rio.

Et pourquoi pas ?

Grégory Chochon, le seul directeur WSOP de nationalité française, qui a établi domicile à Las Vegas il y a maintenant un an, nous a livré son pronostic sur le Français qui ira le plus loin dans cette 46e édition du Main Event : « Je vois bien Patrick Bruel, il allie l'expérience et le prestige. » Patrick, à toi de jouer !

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Ils ont rejoint le rail durant le premier niveau du Day 2A/2B : Maria Mayrinck, Isaac Haxton, Chris Moneymaker, Steven Begleiter, Hasan Habib, Jeff Gross…

Florence quand elle parle d'Anton Wigg et Dario Sammartino dans le même article

Level 7, allons compter fleurette

Blindes 300/600 ante 75

Oh les filles, oh les filles

Patrick Bruel ouvre à 1,600 en position UTG+1. Il est payé pas moins de trois fois, et voit tomber un flop K84 qui ne motive aucun des acteurs du coup à miser. Sur le turn, un 3, la petite blinde mise 2,300 et Patrick est le seul payeur. Rivière : un A. La SB revient à la charge en misant 2,600. Patrick rétorque par une relance à 12,600, provoquant un snap-fold chez son adversaire. Tout comme durant le Day 1, c’est à votre serviteur qu’il révèlera ses cartes : deux QQ transformées en un bluff réussi.

Un Team Pro à tapis

Adrien Guyon défend sa blinde face à une relance venu du joueur assis au cut-off. Sur le flop 464, notre Top Shark va opter pour un check/raise qui ne fera pas fuir son adversaire : celui-ci 3-bet à 5,000 et des poussières. C’est payé par Adrien, qui ne misera pas sur le turn J, se contentant de payer une mise supplémenaaire. La rivière est un 8 et il ne reste plus que 10,225 à Adrien : une somme qu’il poussera tout simplement au milieu. Soupir ennuyé chez son adversaire, qui ne peut se résoudre à passer son brelan K4. Il est battu : Adrien montre 6c4s pour un magnifique full floppé qui lui permet de doubler son tapis à 42,000.

De son côté, Sylvain Loosli se maintient aux alentours des 48 000 jetons : « Je n’ai pas vu beacoup de mains depuis le début de la journée ». La patience est de rigueur pour l’ancien November Nine.

Jean qui bet

Sur un board 7Q42, Jean Montury mise 4,100 après un check de son unique adversaire. Ce dernier paie et le croupier retourne un J sur la rivière. Le champion EPT ne va pas en rester là, et misera 8,350, provoquant un fold de son adversaire.

Jean Montury : 35,000

Plus haut, Durfort

Joël Durfort continue de faire les montagnes russes : « Je suis descendu à 14 00 aujourd’hui et là j’ai 40 000. Ce n’est pas trop dans mes habitudes, j’ai un style de jeu plutôt conservateur. » J’ai d’ailleurs assisté au coup qui fait grimper notre qualifié. Après une ouverture au Hi-Jack, Joël défend de BB. Sur le flop 4K7 , il check call la mise à 1 500 de son adversaire. Puis après un check collectif sur la turn 10 , Joël va check call une nouvelle fois la mise à 4 100 sur la river Q, provoquant le muck du HJ, tandis que Joël retourne KQ.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Déception pour Marc Inizan, dont le come-back à Vegas aura tourné court. L’ancien Team Pro Wina a joué ses treize dernières blindes avec un Roi-Dame poussé de petite blinde. Son voisin le paie avec As-Roi et reste en tête.

Même sentiment du côté de Garniel Nassif, dont le As-Dame ne s’est pas amélioré contre deux joueurs possédant respectivement deux Rois et deux Valets. « J’ai eu plein de spots difficiles et jeté la meilleure main au moins deux ou trois fois » nous dit Yellowhat sur Twitter.

Yehoram Houri est donc le dernier joueur Français en course parmi la dizaine ayant participé au Day 1A.

« J’ai regardé un Français jouer un coup. Sur la rivière il a réfléchi tellement longtemps que je me suis barré avant de connaître sa décision. » - Signé : un reporter dont la patience a des limites (mais il ne faut pas exagérer) ``

« J’ai joué la grosse partie de l’Aria. 300$/600$, 100,000 dollars la cave. J’en ai perdu deux. Heureusement que j’ai fait associé avec un autre joueur : il a tout repris et il est sorti gagnant. » - Signé : un joueur qui a failli passer une mauvaise soirée.

Kinshu en tee-shirt dans la tribune presse

Level 7, des sorties à rythme de mitraillette

Blindes 300/600 ante 75

Le deuxième niveau du Day 2A/2B a été fatal à une floppée de Français parmi ceux qui avaient entamé la journée en position de short-stack : le vainqueur WPT Grégory Bénac, Laurent Benhayoun, Michel Pomaret, le qualifié Winamax Hugo Pingray et Gaëtan Balleur font partie des nombreuses victimes broyées par cette Grande Machine à Bust qu’on appelle aussi Main Event. Plus surprenante est élimination de Thomas Sobolewski, qui possédait l’un des plus gros tapis du clan Français à midi.

Qu’est-il arrivé à Thomas Sobolewski ? Détenteur d’un capital de près de 230 blindes lorsqu’il a entamé ce Day 2, soit le troisième plus gros tapis du clan tricolore, ‹ Mr Sneeze › a pourtant mordu la poussière dès la fin du deuxième niveau de la journée.

Balleur, malheur

Parmi les dernières éliminations, celle de l’un de nos vainqueurs KING5, Gaëtan Balleur. Avec TT, Gaëtan se contente de payer en SB une relance de l’un de ses adversaires, et entraine avec lui le joueur en BB. Sur le flop 438, Gaëtan fait alors face à un donk-bet à 1 800 et une relance à 5 000. Dans cette configuration, le Français choisit de pousser au milieu son tapis de 22 000. Son premier adversaire fold, mais pas le second qui snapcall avec QQ. Deux briques plus tard, Gaëtan est dehors, un peu amer : « C’est la seule main que j’ai vu aujourd’hui. »

Un pot de 300BB

Sylvain Loosli nous raconte un spectaculaire pot de 180,000… Dont il n’a été que simple spectateur. Ce coup se joue entre deux joueurs, l’un d’entre eux venant d’arriver à la table. « Le joueur UTG relance à 1,500. Un vieux 3-bet en position. UTG call. Flop Valet-10-6 avec un coeur. UTG checke/call 6,000. Turn 8h. UTG check, le vieux mise 10,000, UTG check/raise à 25,000. C’est payé. Rivière : un autre 8. UTG envoie 68,000, presque tout son tapis. Le vieux paie avec deux Rois… UTG montre As-Roi ! »

« Après, j’ai été obligé de jeter As-Roi », poursuit Sylvain. « Je relance au hi-jack, c’est payé par les deux joueurs en blinde. Flop As-6-3 avec deux trèfles. Je c-bet 2,500, c’est payé par la BB. Turn 8, je mets 4,000, c’est payé encore. Rivière : un 10. Il donk-bet à tapis pour 15,000, c’est le montant du pot. J’abandonne… »

Je demande à Sylvain s’il a pu savoir si sa décision était bonne. « Il m’a dit que c’était un bon fold… »

Sylvain pointe à 43,000 alors que les blindes vont passer à 400/800, ante 100.

VPIP élevé

Même si je n’avais jamais entendu parler du vainqueur Triple Crown Jake Cody, cette photo suffirait pour me dire tout ce qu’il faut savoir sur son style de jeu : un voleur patenté sur-actif avant le flop. L’Anglais va cependant voir ce bel édifice en prendre un coup durant la pause : les jetons de 25 vont disparaître avant la prochaine augmentation des blindes.

Mal de crâne garanti

Revenons sur l’élimination de Maxim Trouve, elle est survenue en tout de début de journée mais le spot mérite d’être discuté.

Le membre de l’équipe gagnante du KING5 2014 débute la main avec 35,000, soit 70BB à ce stade. « UTG relance à 1,200. Je suis UTG+1 avec QQ, je call. Derrière, un autre joueur 3-bet à 4,200. Matt Salsberg paie. UTG paie aussi. A mon tour de parler. »

Pas facile, hein ? Au final, vu l’argent déjà au milieu, Maxim va conclure qu’il dispose d’un levier idéal pour 4-bet à tapis. C’est sans compter sur le 3-betteur, qui retournera deux Rois et restera en tête au terme des cinq cartes du board.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

1,58 : C’est le nombre d’éliminations par minute observées jusqu’à présent dans ce Day 2A/2B. A peu près 380 en quatre heures de jeu.

Parmi les sortants récents : le Champion du Monde 1995 Dan Harrington, Jeff Lisandro, Mustapha Kanit, Johnny Chan, Antong Wigg, Anthony Spinella, Abe Mosseri, Kenny Tran, et Maria Mayrinck.

Un des nombreux joueurs ayant dépassé la barre des 200,000 depuis le coup d’envoi du Day 2A/2B. Quel pied ça doit être, de jouer avec 300 blindes !

Les deux chipleaders tricolores du début de journée continuent d’empiler les jetons : Roy Daoud et Louis ‹ labrik › Linard sont pointés à près de 180 000 alors que s’achève le niveau 7.

Nombreux sont ceux qui stagnent toujours avec leur tapis de début de Day 2 : c’est le cas de Yehoram Houri (photo), Martial Blangenwitsch, Didier Pitcho, Anthony Picault, Jimmy Guerrero, Patrick Caveriviere, Freddy Caisson, Jean Montury, Antoine Saout, Bastien Venhard, Flavien Guenan, Etienne Durand, Pascal Law, Joël Durfort ou encore Gilles Huet (tombé à 12 000 et remonté à 36 000).

Short-stacks depuis la reprise, Lorenzo Lavis, Guy Pariente, Julien Sitbon (photo) et Pierre Merlin continuent de se battre avec des petits tapis.

Level 8, en avant la fuite

Blindes 400/800, ante 100

One-outer

C'est une élimination bien cruelle qu'a subi Julien Sitbon. Alors qu'il avait réussi à remonter à 21 500, le Parisien ouvre deux Valets (dont celui de carreau) en grosse blinde. Le joueur UTG relance à 1 400 (au niveau 6), la SB complète tout comme Julien. Il trouve son flop rêvé J92. La SB check, lui aussi et le relanceur initial mise 1 425. On assiste alors à un check raise de la SB à 5 525. Il n'en fallait pas plus à Julien pour envoyer son tapis. Si le joueur UTG passe, la SB snap avec une paire de 9 pour le brelan inférieur. Vous l'aurez compris, l'adversaire de Julien Sitbon trouvera tout de suite son 9 à la turn pour infliger un one-outer à notre Français, parti parler aux oiseaux.

Le Team Pro au trot

Alors que le boss du Team Patrick Bruel pointe à 86 000 dans ce début de niveau 8, notre Top Shark Adrien Guyon a enclenché la vitesse supérieure. Il a d'abord touché brelan et empoché trois street de value face au chipleader de sa table. Puis, il a trouvé top paire quand son adversaire était en bluff. Le voilà bien armé avec 84 000 jetons.

Le début de journée fût compliqué pour Sylvain Loosli, tombé à 14 000 en l'espace de quelques minutes. Il sera d'abord contraint à passer deux paires Roi-Dame sur Roi-Dame-10 pour chuter à 22 000. Puis, le Français va relancer Under The Gun, payé par le bouton et la SB. Sylvain effectuera son c-bet sur le flop A28, faisant passer la SB mais pas le bouton. Ce dernier prendra le lead sur un 3 à la turn. Suffisant pour faire passer Sylvain. Avec 14 000 devant lui, l'ancien November Nine va finalement trouver un double up avec As-Roi suité contre paire de 10 pour revenir au stack de départ. Puis il éliminera un joueur possédant 20 000 pions avec As-Roi contre Roi-Dame pour dépasser les 50 000.

Tout est à refaire

Retour à la case départ pour Antoine Saout qui a perdu tout le bénéfice de son grind de début de journée. Le finaliste de l'édition 2009 relance UTG avec une paire de Dames. Payé par le joueur en grosse blinde, Antoine se fait alors check-call les trois cartouches (2 700, 7 200 puis 10 600) tirées le long du board 25385 pour finalement être défait par une main médiocre - 72 - qui a plutôt bien percuté le board. Au final, Antoine doit redémarrer avec le tapis avec lequel il a commencé la journée, soit 40 000 environ.

Le deuxième meilleur joueur Belge

Au royaume de Davidi Kitai, on ne joue guère mieux que pour la deuxième place. Cette deuxième place au classement des joueurs Belges est occupée par Pierre Neuville qui prouve année après année que 1/ la valeur n’attend pas le nombre des années et 2/ on peut très bien jouer un poker agressif et tricky à l’âge vénérable de 72 ans, faisant de lui le doyen des cliqueurs fous du circuit, jamais effrayé à l’idée de s’affronter à des joueurs un demi-siècle plus jeunes que lui. Neuville a par trois fois manqué le Graal sur un gros tournoi, terminant en cinquième place de l’EPT Vilamoura (2009, l’EPT Copenhague (2012) et une grosse épreuve de 6-max des WSOP (2014), et possède actuellement 220,000 en ce Day 2A/2B.

Baissez la Pavilion

Pour les joueurs de Day 2B du Main Event, la Pavilion Room n’est plus qu’un mauvais souvenir : la salle la plus détestée des participants du tournoi n’héberge plus aucune table du tournoi, pour aujourd’hui. Le Day 2B se déroule désormais exclusivement dans la Brasilia Room. Tant mieux, il y fait beaucoup plus chaud !

Anecdotes, statistiques et citations à la con


J’ai assisté au double up de Fatima Moreira de Melo (photo) avec As-10 contre As-Dame. Un 10 est venu au flop pour donner un peu d’air à la Néerlandaise, à la lutte avec une quinzaine de blindes.

Le calme Olympien de l’Amazon Room est dérangé depuis quelques heures par le bruit des marteaux, visseuses électriques et grues d’ESPN, dont les techniciens sont affairés à monter les différents plateaux télévisées qui seront utilisés pour la deuxième moitié du Main Event. Ceci me permet de répondre à une question qu’on nous pose régulièrement chaque été : non, le Main Event n’est pas diffusé en direct sur Internet. Les images collectées par ESPN seront montées et diffusées plus tard (à partir du mois d’août probablement) à raison d’une ou deux heures de poker par semaine jusqu’à la finale, programmée en novembre.

94 : L’âge du doyen de ce Main Event 2015, qui répond au nom de WIlliam Wachter. « Un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale », précise l’annonceur au micro, un vétéran bien armé actuellement avec plus de 130,000 unités en sa possession.

Récents éliminés : l’Anglais John Eames, Tony Ma, Andy Black, Mike Sowers, et Ted Lawson.

Level 8, quelques rencontres fortuites

Blindes 400/800, ante 100

Houri dans un manège

Ce Day 2A a des allures de montagnes russes pour le runner-up de l'Extended Play Yehoram Houri. Tombé à 23 000 jetons après avoir perdu les As contre les Rois, il a réussi à presque triplé, de nouveau avec les As, mais cette fois les flèches ont tenu face aux Rois et à As-Roi. Avant la pause dîner, il détient plsu de 70 000 jetons.

Un amateur (presque) comme les autres

Même s’il est un amateur un peu particulier, le but de Patrick Bruel dans ce Main Event est le même que celui des milliers d’autres amateurs engagés dans le tournoi : prendre du plaisir, s’amuser, toucher du doigt la magie propre à ce tournoi. En un mot : profiter ! Et, pourquoi pas, claquer une petite perf.

Résolument heureux de prendre part aux Championnats du Monde, c’est avec un sourire d'enfant que l’ambassadeur numéro 1 du poker Français nous raconte ses coups fumants. Peu avant la pause-dîner, P14B tutoie la barre des 100,000 après un nouveau bluff réussi - on dirait bien que c’est de cette manière qu’il va monter des jetons aujourd’hui. Cette fois, cependant, il lui a fallu forcer un peu. Voulant voler la grosse blinde de son voisin de gauche avec un 8 e tun 4 (difficile de trouver pire combinaison de départ), Patrick a du miser flop, turn et rivière sur un board qui ne l’arrangeait absolument pas avant de pouvoir convaincre son adversaire d’abandonner.

La main la plus longue du jour

Derrière chaque reporter poker se cache un joueur de poker, et tandis que j’observe l'action, posté debout devant une table, il m’arrive souvent de me livrer à un jeu de devinette intérieur, pour mon unique plaisir. Avec quoi ce mec à t-il 3-bet ? L’autre est-il en train de réfléchir avec une grosse main ? Quelle est la range de call ici ?

Sur un board 3A3J, j’observe un jeune joueur (à gauche sur la photo) envoyer une énorme sacoche de plus de 30,000 - je n’ai pas été témoin des actions précédentes, mais nous avons bel et bien affaire à un gros pot, et cette mise sera rapidement payée par l’adversaire du jeunot - lui est beaucoup plus âgé (troisième en partant de la gauche sur la photo), et je le mets immédiatement sur As-Roi, tout en me disant qu’il va avoir une décision bien difficile sur la rivière.

Et ça ne loupe pas : la dite rivière est un 9, et le jeunot envoie son tapis, pour 68,500 au total. Comme prévu, le mal de tête est total chez son adversaire, et je vais assister à un « tank » de presque dix minutes, dix minutes durant lesquelles un attroupement va se former derrière la table.

Pendant ce temps, je me convaincs de deux choses : 1/ Le vieux ne sait pas quoi faire, mais n'’arrivera jamais à jeter son As-Roi et 2/ Le jeune va retourner une main béton, du genre un 3 ou deux Valets.

Bien entendu, la suite prouvera que ma place est bien debout devant la table, et non assis autour de celle-ci : après avoir soufflé très fort pendant un temps interminable, le vieux va effectivement payer, mais en montrant deux paires As-Valet. Là où je me gourre complètement, c’est concernant le jeune : il retourne Q9 pour un tirage manqué (et une paire bien entendu inutile).

Chapeau à Ernie (c’est le prénom du vieux) pour cette excellente décision.

Tête à clap

Un mec est sorti des toilettes en frappant très fort dans ses mains. En effectuant des petits bonds, il a alors poursuivi cette intrigante musique avec une régularité sans faille jusqu'à l'entrée de l'Amazon Room. Un peu comme un cymbaliste qui jouerait l'hymne américain à la mi-temps d'un match de baseball, mais avec des cymbales invisibles. Le truc flippant quoi. Heureusement, il n'y a pas eu besoin d'alerter la police, l'énergumène se rasseyant calmement à sa place en rentrant dans la salle.

Fausse peur

6 secondes : c'est le temps qu'il nous a fallu pour traverser la Brasilia en voyant au loin Anthony Picault prendre ses affaires et quitter sa table. Un sprint inutile, le grand gaillard de Saint-Brieuc, patient dans ce Day 2, n'ayant pas connu de mésaventure, mais ayant simplement vu sa table casser. C'est à celle du redoutable Marc-André Ladouceur (90,000) qu'Anthony a été transféré. Placé juste à la droite du Québecois, le Français a fait rire ses nouveaux compagnons de jeu au moment de s'asseoir, en demandant combien de joueurs avaient été éliminés sur ce siège. Avec 70,000, Anthony n'a pour le moment pas trop de mouron à se faire.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

"J'ai toujours la même chose, environ 190 000, me souffle Louis Linard lorsque je m'approche de sa table. Moi aussi, commente Bastien Venhard à sa gauche. Toi aussi tu as 190 000", ajoute moqueur Labrik. Ce sera plutôt un petit 30 000 pour notre vainqueur du KING5. Côté tricolore, c'est toujours Roy Daoud le chipleader avec près de 300 000.

Ils n'ont pas le temps. C'est Sylvain Loosli qui nous rapporte le coup : après une ouverture au bouton, la BB 3-bet et voit son adversaire lui revenir dessus en mettant en jeu son tapis de 25 000. C'est payé dans l'instant avec ... As-9 off. Alors que le bouton retourne 8 et 4 off ! Un board sans surprise plus tard et voilà un joueur de plus qui rejoint le rail.

Level 9, il ne faut pas se voir plus gros que le boeuf

Blindes 500/1,000, ante 100

Guyon, un requin à la mer

Nos deux Team Pro Sylvain Loosli et Adrien Guyon s'en voulaient à l'heure de la pause dîner de la façon dont ils avaient joué la dernière main. Après un bluff raté, le premier n'a plus que 17 000 jetons devant lui à faire fructifier. Quant au second, tombé à 20 000 pions, il rendra les armes au retour de la pause. Après une ouverture du minimum en début de parole, payée trois fois, le Top Shark envoie son tapis en BB avec Roi-Valet. Un des payeurs s'acquitte de la mise avec une paire de 5. Le flop As-Valet-2 donne de l'espoir au Poitevin mais un 5 à la turn donnera l'avantage à son adversaire.

Guenan prend son temps

A la table du finaliste de l'an passé l'Américain Billy Pappas, c'est l'embellie pour Flavien Guenan (photo), passé de 20 000 à 60 000 juste avant la pause. Même chose pour Pierre Merlin 'Lenchanteur.', pointé à 45 000 : "je suis content, je ne suis pas parti à tapis couvert. J'ai juste resteal plusieurs fois et connu un rush de cartes au retour du break." Pourvu que ça dure.

Il sort Durand

Etienne Durand a joué son dernier coup avec en sa possession dix blindes, un As, et une Dame. En face, une paire de 6 qui reste en tête malgré un Valet et un 10 prometteurs sur le flop.

Le qualifié Winamax est donc éliminé en milieu de Day 2A/B mais peut se consoler avec la satisfaction d’avoir, pour la deuxième année consécutive, joué le plus gros tournoi du monde en quasi-freeroll grâce à une qualification une nouvelle fois décrochée sur Winamax.

Y'a quoi dans ton casque ?

« Si t'as envie de sacocher, viens donc faire un tour à Lambé, si tu lâches un 4-bet pour folder, viens donc faire un tour à Lambé, si quand t'es de blinde tu vas pisser, viens donc faire un tour à Lambé, si t'en as marre de passer, viens donc faire un tour à Lambééééééééééé » Dans le milieu de l'après-midi, Anthony Picault se stimulait à table en écoutant du Matmatah à fond les ballons. Normal pour un Breton, non ? Alors Antho, c'est quoi les cinq artistes qui tournent en boucle dans ta playlist quand tu joues ?

« J'ai toujours le même iPod depuis 4/5 ans, je n'ai jamais changé la musique, du coup, c'est toujours la même chose »

The Black Eyed Peas Kanye West Matmatah Téléphone Amy Winehouse (« ça c'est plus en débout de tournoi, quand il n'y a pas encore les antes »

Et vous, vous écoutez quoi à table ?

Le saviez-vous ?

Quel est le moyen de locomotion le plus utilisé à Las Vegas après la voiture ?

Réponse :

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Faisons le point sur les sortants Français du jour, ils sont plutôt nombreux, en particulier parmi ceux qui possédaient un petit tapis en début de journée (logique, me direz-vous)

Gabriel Nassif Marc Inizan Thomas Sobolewski Gaëtan Balleur (Vainqueur KING5) Laurent Benhayoun Pascal Law Adrien Guyon (Team Winamax) Bastien Venhard (Vainqueur KING5) Gregory Benac Hugo Pingray (Qualifié Winamax) Michel Pomaret Julien Sitbon Etienne Durand (Qualifié Winamax)

A l’international, nous avons perdu deux joueuses emblématiques et détentrices de bracelets : Jennifer Tilly et Annette Obrestad, ainsi que Dutch Boyd, Tom Marchese, Todd Brunson, Ashton Griffin, Michael Tureniec, Erick Lindgren, Carlos Mortensen, Kevin Schaffel et le finaliste de l'édition 2014 Jorry Van Hoof.

« Tout le monde vient de se lever pour applaudir le joueur le plus âgé du tournoi, un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale. C’eût été gênant s’il avait été Allemand. » - Signé : un Dutch Boyd délicieusement acide.

Notre confrère Steven de Club Poker quand il regarde les filles dans le rail

Level 9, il est encore un peu tôt pour faire la teuf

Blindes 500/1,000 ante 100

Parterre de stars

Le field se réduit à vue d'oeil dans l'Amazon Room. Et pour cause, la salle réunit les rescapés du Day 1A, là où l'affluence a été la plus faible. Des grands noms du poker international sont encore présents autour de la vingtaine de tables. J'ai notamment repéré le Belge Pierre Neuville (250 000) et le Canadien Jonathan Duhamel (160 000) plutôt bien fournis en jetons. C'est plus compliqué en revanche pour les Italiens Sergio Castelluccio et Dario Sammartino. L'Anglais Charlie Carrel, les Allemands Fedor Holz et Fabian Quoss (photo) sont toujours en lice.

L'Américain Amar Anand (photo) a repris la tête du classement au Québecois Charles Sylvestre, assis à sa droite. Il est le premier joueur à dépasser les 500 000 jetons.

Oh le Venhard

Aux côtés de Louis Linard, porte-drapeau idéal du clan tricolore, avec toujours une fortune devant lui (220,000), Bastien Venhard a décollé de la zone orange (celle où vous n'avez pas assez de jetons pour pratiquer un poker raffiné, mais trop pour partir à tapis comme un cinglé) grâce à un coinflip qui a tourné en sa faveur, un As-Roi dominant une paire de Valets adverse. Le gagnant du KING5 2015 est grimpé d'un trait à 66,000.

Ah l'Huet, gentil alouette

Quel plaisir de voir en 2015 des joueurs avec encore un peu d'humanité en eux, laissant transpirer leur joie de disputer le plus beau tournoi du monde. Gilles Huet fait partie de cette minorité rafraichissante : cet amateur passionné (et éclairé) a joué un coinflip décisif après avoir déjà doublé une première fois.

Gilles 3-bet à 6,500 en milieu de parole après une relance à 2,100 du joueur UTG et voit son voisin de gauche placer un 4-bet à 18,000. Après le fold du joueur UTG, le Français tremble d'excitation, et après quelques dizaines de secondes, il dépose ses derniers jetons au milieu avec paire de Dames. Opposé à As-Roi, Gilles évite les balles sur le board dégainé par le croupier tout en frétillant sur son siège. Ce joli pot le remet en selle dans cet avant-dernier niveau de la journée dans lequel il possède désormais une quarantaine de blindes.

Loosli au tapis

Malheureusement pour notre Team Pro Sylvain Loosli, son parcours dans ce Main Event s'arrêtera au Day 2. Avec moins de 12 blindes, il n'a pas résisté à une confrontation As-Valet contre As-Roi.

Busted from the Main Event... Happy with the way I played though! GL everyone! @Winamax

— Sylvain Loosli (@SylvainLoosli) July 9, 2015

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« Ladouceur me défonce. » - Une citation aussi poétique qu'érotique signée Anthony Picault, toujours dans les mêmes eaux avec 70 blindes de tapis.

« Ça va finir en sit & go leur affaire » - Une réflexion collégiale faite en traversant l'Amazon Room de plus en plus vide.

Quand un joueur se fait check-raise sur le flop après avoir misé avec top paire

Level 10, c’est bien si t’es toujours en lice

Blindes 600/1200 ante 200

P140000B

Patrick Bruel est en train de terminer le second tour du Main Event dans une forme olympique, avec deux brelans touchés coup sur coup durant le Level 9, et bien rentabilisés qui plus est. Je suis arrivé à sa table juste à temps pour être témoin du second, grâce auquel P14B a éliminé un joueur qui a eu la mauvaise idée de miser tous ses jetons (pour deux fois le montant du pot) avec KsJc sur un turn K746. Face à la paire 77 de Patrick, le sort de ce joueur était déjà scellé. Le boss du Team pointe désormais à plus de 140,000.

Montury, tout lui sourit

Alors qu'il était pointé à 20 000 avant la pause dîner, le vainqueur de l'EPT Malte Jean Montury a repris du poil de la bête. Le voilà compté à 50 000 dans le dernier niveau de la journée. "J'ai doublé une fois, m'explique le Nordiste. Un coin flip banal, paire de 10 contre As-Dame. Une Dame est venue au flop mais accompagnée tout de suite d'un 10." Je le retrouve à la relance pré-flop en milieu de parole, payée par le Hi-Jack. Sur le flop KJ10, Jean c-bet à 3 100, suffisant pour faire passer son adversaire. "Tu peux rester dans le coin s'il te plaît ? J'avais les Rois", me lance-t-il, rieur.

Merlin, la force du grind

Arrivé à une nouvelle table, Pierre Merlin fait bien mieux que de s'accrocher. Après avoir ouvert en début de parole, Pierre voit la SB payer et la BB squeeze à 8 000. Seul le Français s'acquitte de la somme. Sur le flop 7J7, la BB poursuit son agression à 7 200, c'est payé par Pierre. Les deux joueurs vont check à la turn 2 et sur la doublette du Valet river. La BB dévoile As-Roi mais ça ne gagne pas face à la paire de 10 de Lenchanteur. À la force du grind, le jeune homme grimpe à 68 000 à une heure de la fin de la journée.

Les As, des fois ça casse

Après avoir vu deux joueurs limper avant lui (yep, il y a encore des pots non relancés préflop en fin de Day 2 du Main Event), Martial Blangenwitsch envoie 21,000 et tapis. La joueuse assise en grosse blinde (je crois que c’est la copine de Kevin MacPhee, je l’ai croisée à Monte Carlo mais j’ai oublié son prénom, enfin vous vous en foutez) paie sans trop attendre - elle possède 17,000, donc un peu moins que l’ami Martial. Les deux limpeurs se tâtent mais abandonnent finalement.

Martial retourne une paire de Valets. Miss MacPhee est en tête avec deux jolis As. En tête ? Pas après le flop J65 qui donne l’avantage à Martial. Dépitée, notre joueuse s’en va tandis que Martial me fait une grimace, du style « C’était moche, mais je prends. » Le voilà qui remonte à 40,000.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Toujours en lice dans le tournoi, Antoine Saout apparaît pourtant comme éliminé dans le chipcount de WSOP.com. Un petit mot en douce à l'un des couvreurs du site et le voilà réintégré.

Avec son titre de meilleur joueur des WSOP 2015, Georges Danzer fait désormais partie des immortels de la Brasilia Room, le poster géant qui orne ses murs est là pour le prouver. L’Allemand termine le Day 2A/2B avec un gros tapis.

William Wacher, doyen du Main Event à 95 ans ayant servi dans la Marine Marchande durant la Seconde Guerre Mondiale, devrait normalement se qualifier pour le Day 3 avec un stack bien au dessus de la moyenne.

Les reporters à Vegas quand il faut se lever le matin

Le Main Event enclenche la seconde

Fin du Day 2A/2B

Le deuxième tour du Main Event : celui où la cadence augmente, où les pots se font plus gros, les coin-flips se multiplient, où les déceptions sont amplifiées et l’adrénaline monte tandis que certains, déjà, commencent à se voir en haut de l’affiche. Vous trouviez que le taux d’éliminations de 30% observé lors du Day 1 était encore un peu faiblard ? En ce Day 2A/2B, vous voilà servi : 60% des joueurs qui étaient sur la ligne de départ à midi sont repartis du Rio les mains vides et les espoirs anéantis. Forcément : après un premier tour résolument égalitaire où tout le monde entame la partie avec un tapis identique, le Day 2 est le jour des disparités : ceux qui ont accumulé des jetons la veille font parler la poudre, pendant que les short-stacks tentent désespérément de se tirer d’affaire. Au menu de toutes les tables, donc : des coin-flips, des tirages, des 3-bets à tapis avant le flop. Du côté des chip-leaders, l’inflation était de mise : là où le meilleur joueur du Day 1 s’en est tiré avec un peu moins de 200,000, le nouveau boss du tournoi (en l’occurence l’Américain Amar Anand, en photo ci-dessous) termine le Day 2 avec 603,500. Premier joueur à dépasser les 500 000, il s’est emparé de la tête du classement au retour de la pause dîner.

En ce qui concerne le clan Français : de 34 joueurs en course à midi, le field s’est progressivement rétréci pour chuter à 15 restants en fin de journée. Une certaine logique a été respectée car les sortants sont principalement les joueurs qui possédaient peu de jetons à l’entame du match : Michel Pomaret, Hugo Pingray, Grégory Benac, Lorenzo Lavis, Julien Sitbon, Etienne Durand ou encore Laurent Benhayoun ont ainsi chuté rapidement aujourd’hui. Le qualifié Winamax Joël Durfort aura tenu beaucoup plus longtemps, ne rendant les armes qu’en toute fin de journée. Plus surprenante fut l’élimination de Thomas Sobolewski trois heures à peine après avoir débuté sa partie avec un très gros stack. Au petit jeu du poker « ninja », Gilles Huet semble être très fort : parti avec 30,100 ce matin (la cave de départ plus un jeton noir de 100), on l’aura retrouvé toujours au poste avec 48,800 en fin de journée.


Si Sylvain Loosli et Adrien Guyon ont tiré leur révérence après la pause-dîner, ce ne fut pas une journée complètement noire pour le Team Winamax, grâce à la belle partition jouée par Patrick Bruel, qui a charmé ses adversaires tout au long de ce Day 2A/2B tout en les délestant régulièrement de leurs jetons. Déjà auteur d’un superbe Day 1, le jovial Louis « Labrik » Linard a continué sur sa lancée aujourd’hui, et termine tout simplement en tête du clan Français. Il entamera le Day 3 avec 140 blindes, excusez du peu.

Louis Linard et Bastien Venhard en mode WPO Dublin

Nombre de visages familiers du circuit Français ont franchi le second tour, et profiteront d’une journée de pause jeudi avant de tenter de rentrer dans l’argent durant le Day 3 : Anthony Picault, Pierre Merlin, Antoine Saout, Jean Montury, Flavien Guenan… Ils seront accompagnés par quelques visages moins connus mais très performants aujourd’hui : Yehoram Houri, Roy Daoud, Patrick Caverivière, Freddy Caisson, et le qualifié KING5 Bastien Venhard. Nous continuerons bien sûr de faire plus ample connaissance avec eux et de surveiller de près leurs progrès tout au long des prochains jours.

Découvrez le classement complet des 15 premiers Français qualifiés pour le Day 3 :

Louis "Labrik" Linard 222,400 Yehoram Houri 173,000 Roy Daoud 150,100 Patrick Bruel (Team Pro Winamax) 134,800 Anthony Picault 113,200 Pierre Merlin 92,000 Antoine Saout 63,600 Patrick Caverivière 56,600 Bastien Venhard (Qualifié KING5) 53,700 Jean Montury 52,000 Flavien Guenan 49,400 Gilles Huet 48,800 Freddy Caisson 41,500 Martial Blangenwitsch 34,400 Jimmy Guerrero 34,000

A vue de nez, le tapis moyen oscille autour de 110,000, et les blindes au début du Day 3 seront fixées à 800/1,600. Aucun de nos joueurs n’est donc en danger immédiat, même si le bas du tableau devra bien sûr être vigilant.

Du côté des internationaux, c'est avec plus du triple de la moyenne que reviendront vendredi le Grec Sotirios Koutoupas, vainqueur de l'EPT Deauville en 2014, l'Anglais Jake Cody, l'Américain Brian Hastings, déjà vainqueur de deux bracelets cette saison, le Belge Pierre Neuville (photo) ou encore le jeune prodige allemand Fedor Holz.

Ils ont conforté leur rang : le vainqueur du Higroller for One Drop le Canadien Jonathan Duhamel, son compatriote Marc-André Ladouceur, le Joueur de l'Année de l'an passé l'Allemand George Danzer, l'Anglais Charlie Carrel, les Américains Daniel Coleman, Justin Bonomo et Kevin MacPhee.

Greg Raymer, vainqueur du Main Event en 2004, est toujours en course alors que son compatriote Chris Moneymaker a rapidement rendu les armes, éliminé par l'homme qui marche sur l'eau en ce moment, Daniel Coleman.

La deuxième journée aura été fatale aux Américains Jason Mercier, Phil Galfond, Patryush Buddiga et Kevin Schaffel. C'est fini aussi pour les Allemands Ole Schemion et Dominik Nitsche, les vainqueurs EPT Anton Wigg et Dimitar Danchev, les Italiens Mustapha Kanit et Max Pescatori et les féminines Jennifer Tilly, Annette Obrestad et Sofia Lovgren.

Le rêve éveillé de Tom Yates

C'est une vraie belle histoire des World Series Of Poker qu'est en train d'écrire Tom Yates. Il y a quelques mois, ce joueur originaire du Yorkshire (Angleterre) tentait sa chance sur un satellite au prix d'entrée le plus bas possible ,1 centime seulement, et remportait un ticket pour un autre satellite, à 1 dollar cette fois. Sept épreuves de ce type plus tard, dont une dernière à 1,500 dollars, et on imagine une réussite insolente, Tom décrochait son sésame pour l'épreuve reine des championnats du monde ! Mais le plus beau chapitre de ce conte de fée est encore à écrire : le joueur anglais a franchi les journées préliminaires avec succès et c'est avec un tapis proche de la moyenne qu'il reviendra au Day 3 tenter de transformer ce magnifique freeroll en un billet de 15,000 dollars, ou plus, bien entendu.

Jeudi : place au Day 2C

Nous vous donnons rendez-vous jeudi à partir de 11h (20h en France) pour notre décrochage radio en direct, écoutable depuis l’appli poker Winamax où à cette adresse. A midi, le Day 2C débutera avec 39 Français au départ dont Michel Abécassis, David Benyamine, Olivier Decamps, Valentin Messina, Emile Petit, Camel Meriem... Rafraichissez vous la mémoire en attendant le départ avec la liste complète des partants de ce Day 2C.

Une bière et au lit ! On se retrouve très, très vite…

Florence, Benjo & Kinshu

Comme dab CR au top , vous nous donnez plus que l envie d être la bas pour tous suivre comme vous bande de venards :frowning: l année prochaine j espère , en attendant merci de faire partager ce bonheur!!

654 joueurs survivent au Day 2AB

Un chipleader américain, 15 Français toujours en lice, voilà un aperçu de ceux qui seront là au Day 3.

Top 10

1. Amar Anand (USA) 603,500 2. Calvin Lee (USA) 500,700 3. Luther Tran (USA) 479, 700 4. Charles Chattha (Royaume-Uni) 423,300 5. Alan Mastic (USA) 400,000 6. Sotirios Koutoupas (Grece) 393,000 7. Joe Lu (Canada) 387,400 8. William Molson (Canada) 370,300 9. Daniel Fuhs (USA) 368,800 10. Brian Hastings (USA) 367,300

Les Français

65. Louis "Labrik" Linard 222,400 126. Yehoram Houri 173,000 167. Roy Daoud 150,100 198. Patrick Bruel (Team Pro Winamax) 134,800 252. Anthony Picault 113,200 324. Pierre Merlin 92,000 447. Antoine Saout 63,600 480. Patrick Caverivière 56,600 490. Bastien Venhard (Qualifié KING5) 53,700 500. Jean Montury 52,000

517. Flavien Guenan 49,400 520. Gilles Huet 48,800 546. Freddy Caisson 41,500 571. Martial Blangenwitsch 34,400 Jimmy Guerrero 34,000