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Vegas Show - WSOP 2015 - Main Event - 1B

3 Français ont franchi le Day 1A

Sur les 470 joueurs qui ont décroché lors du Day 1A leur billet pour le Day 2, trois Français seulement : Yehoram Houri, Marc Inizan et Gabriel Nassif. On fait un rapide point sur le classement sur cette première journée avec d'attaquer le Day 1B de ce Main Event des WSOP 2015.

Top 10

1. William Kakon (USA) 152,325 2. Gjergj Sinishtaj (USA) 149,100 3. Alex Tran (USA) 142,700 4. Tomas Altamirano (USA) 141,700 5. Patrick Madden (USA) 140,500 6. Gabriel Monthan (USA) 137,175 7. Tom Bedell (Espagne) 134,900 8. Charles Sylvestre (Canada) 133,025 9. Dario Sammartino (Italie) 129,850 10. Stephen Costello (USA) 125,825

Les Français

155. Yehoram Houri 56,000 375. Marc Inizan 19,750 395. Gabriel Nassif 17,775

Le reste du field (sélection)

31. John Monnette (USA) 98,750 42. Jorryt van Hoof (Pays-Bas) 90,650 45. Kevin Schaffel (USA) 89,575 51. Mike Matusow (USA) 88,225 64. Jonathan Duhamel (Canada) 82,700 67. Fabian Quoss (Allemagne) 80,100 69. Pierre Neuville (Belgique) 79,625 70. Raul Mestre (Espagne) 79,425 88. David Bach (USA) 72,850 90. Chanracy Khun (Canada) 72,625

95. Vivek Rajkumar (USA) 71,500 147. Charles Carrel (UK) 58,600 163. Andy Black (Irlande) 53,850 197. Anton Morgenstern (Allemagne) 47,400 206. Max Pescatori (Italie) 46,075 239. Barry Shulman (USA) 40,050 246. Anton Wigg (Suède) 39,000 255. Benny Spindler (Allemagne) 37,225 348. Kevin Vandersmissen (Belgique) 22,850 466. Sergio Castelluccio (Italie) 5,175

Le classement complet du Day 1A

Blindes lors du Day 2 : 250/500 ante 50

Main Event - le programme

Dimanche 5 juillet : Day 1A Lundi 6 juillet : Day 1B Mardi 7 juillet : Day 1C Mercredi 8 juillet : Day 2A et 2B Jeudi 9 juillet : Day 2C Vendredi 10 juillet : Day 3 Samedi 11 juillet : Day 4 Dimanche 12 juillet : Day 5 Lundi 13 juillet : Day 6 (jusque 27 joueurs) Mardi 14 juillet : Day 7 (jusque 9 joueurs)

Le Team Winamax tentera d'effacer la déception du Day 1A dans lequel Ludovic Riehl et Guillaume Diaz ont bien trop vite mordu la poussière. Quatre membres de l'équipe seront en lice dans ce Day 1B : le Top Shark Adrien Guyon, Kool Shen, Sylvain Loosli et Patrick Bruel.

On retrouvera également aujourd'hui les grands vainqueurs du KING5, les 'Kings of Winamax' dont l'équipe est composée de Maxence Dupont, Gaëtan Balleur, Bastien Venhar (photo), Laurent Polito et Alexandre Reard (qui disputera le Day 1C).

La structure du jour

50/100 100/200 150/300 150/300 ante 25 200/400 ante 50

Level 1, on lâche le frein à main

« Ça fait plaisir de voir du monde dans l'Amazon ! » s'enthousiasmait un collègue en débarquant dans la principale salle de tournoi du Main Event. Et c'est pas fini, comme dirait l'employée modèle de cette satanée publicité pour SFR. Car si l'Amazon n'est pas pleine, des tables ont également été ouvertes dans la Pavilion Room. On fait le point sur l'affluence et les forces en présence dans ce Day 1B du Big One !

C'est à midi passé de cinq minutes que l'Allemand George Danzer a fait retentir le shuffle up and deal depuis la Brasilia Room. Avec trois bracelets, cinq tables finales et 10 cash l'an passé, le Player of the Year 2014 passera logiquement le flambeau cette saison. Mike Gorodinsky et Anthony Zinno tiennent la corde pour l'instant.

Juste après le lancement du Day 1B, nous avons parcouru les différentes salles du Rio : on recense aujourd'hui près de 210 tables en activité !

Amazon Room

Section Purple (40 tables)

Quarante tables, et pas une de plus, constituent la zone violette de l'Amazon. De nombreux pros du continent américain et européen y sont installés, à l'instar de Shaun Deeb, Dan Smith, Scott Seiver, Dominik Nitsche et Annette Obrestad, qui s'embellit année après année. Parmi les joueurs français camouflés dans cette partie du Rio, on a pu croiser Louis 'labrik' Linard, qui s'est qualifié par l'intermédiaire d'un Megasat' à 1000 dollars et le November Nine de l'édition 2009 Antoine Saout. Et puis y a aussi quelques chinois fous, mais ça ce n'est pas propre qu'à l'Amazon.

Section Orange (20 tables)

Une petite vingtaine de tables sont actives dans l'aire de jeu orange de l'Amazon tandis qu'une dizaine d'autres sont uniquement occupés par les croupiers, attendant inlassablement l'arrivée de joueurs. Un ancien candidat de l'émission de télé-réalité La Maison du Bluff - Julien Sitbon - est dans ces parages, tout comme le régulier du Cercle Clichy-Montmartre Jimmy Guerrero. Le producteur américain (de la série Weeds entre autres) Matt Salsberg (photo), ou encore le grinder norvégien Johnny Lodden, sont également dans ce coin là.

Brasilia Room

Section Silver (25 tables)

Après un bref retour en France, le régulier du circuit français Gilles Huet est de retour à Las Vegas, assez stressé mais ravi d'être là. J'ai aussi aperçu le qualifié Winamax Joël Ferando Durfort. Du côté des stars internationales, Chris Moorman et Martin Horecki ont pris place.

Section Blue (19 tables)

Notre Team Pro Winamax Sylvain Loosli tentera de venger ses collègues, après les éliminations hier de Ludovic Riehl et Guillaume Diaz. L'Espagnole Leo Margets est aussi de la partie.

Section Bronze (20 tables)

Je ne reconnais qu'un seul Français en la personne de Thomas Sobolewski. Les Team Pro PS Eugene Katchalov, George Danzer et Jake Cody, ainsi que Michael Turienec et Stephen Chidwick complètent le casting.

Section Red (28 tables)

Notre Top Shark Adrien Guyon et l’un des vainqueurs du KING5 Laurent Polito sont assis dans cette section. J’ai aussi croisé Dimitar Danchev, Adrian Apmann, Steve O’Dwyer et Fatima Moreira de Melo.

Pavilion Room

Section White (54 tables)

C’est sans doute dans la Pavilion que nous passerons sûrement la majeure partie de notre début de journée. Sur la cinquantaine de tables qui tournent dans la gigantesque salle du Rio, de nombreux tricolores ont été aperçus : Pierre Canali ( en photo, toujours très élégant dans son costume), Hugo Pingray, vainqueur de l’épreuve Monster Stack l’an passé, Anthony Picault, Michel Pomaret, Gregory Benac, Pierre Merlin, Gaetan Balleur, Maxence Dupont (qui a hérité de Kevin MacPhee parmi ses premiers adversaires) ou encore le pro Winamax Kool Shen qui dispute là le sixième Main Event de sa carrière.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Les bobs sont de sortie.

Le Rio aujourd'hui lors de l'ouverture des portes à midi

Level 1, gagnez bien, jouez malin

Blindes 50/100

Le rêve de Labrik

Il devait quitter Las Vegas fin juin. Mais Louis 'labrik' Linard a finalement décidé de prolonger son séjour. Et bien lui en a pris puisque l'ancien élève de la Top Shark a réussi à se qualifier sur un satellite live il y a deux jours. Un rêve pour le Lillois qui dispute son tout premier Main Event. Alors que le premier niveau s'achève, Louis a déjà pris un bon départ avec plus de 40 000 jetons devant lui. Après une ouverture UTG à 300 dans le premier niveau, 'labrik' se contente de payer UTG+1 avec les As. UTG+2 s'invite avant qu'un autre joueur, qualifié de jeune aggro par notre Français, ne 3-bet à 1 600. Si le relanceur initial passe, Louis décide de New York Back Raise à 4 200, c'est payé par le 3-betteur. Sur un flop As-Dame-Valet avec deux carreaux, le résident niçois c-bet à 3 750, puis 4-bet shove sur la relance à 10 000 de son adversaire, qui finalement abandonne. "On ne va pas se mentir, je me suis chié dessus", plaisantait 'labrik' en me racontant le coup.

Trois pour le prix d'un

Virage de joueurs hexagonaux à la table numérotée #99 ! Dernier bracelet français en date grâce à sa victoire dans l'épreuve Monster Stack à 1 500$ en 2014, Hugo Pingray a vu deux compatriotes s'installer à sa gauche : le membre de Club Poker Khalid Ayadi ('excalidur' sur le forum) ainsi que Lorenzo Lavis, qui a brillé il y a quelques jours en terminant à la 2e place d'un Deep Stack Extravaganza à 1 600$ qui lui a rapporté 96 000$ !

Pas de chance au tirage

Dénichée une tête connue par table, c'est déjà pas mal, alors en voir deux, c'est carrément rare. L'Américain Justin Bonomo se retrouve à la même table que le Danois Theo Jorgensen (ci-dessus) tandis que l'Américain Isaac Haxton et le Canadien Marc-André Ladouceur se côtoient quelques tables derrière (ci-dessous).

Les tonneaux étaient vides

Mauvaise opération pour Pierre Canali qui a perdu presque 100 blindes en voulant faire le pirate. Le sabre à la main, Pedro a relancé puis 4-bet à 2 200 après un 3-bet à 700 de sa voisine. Sur le flop 9QJ, le Français a vu son premier tonneau (2 500) payé, puis son deuxième (5 000) sur le T turn. Il a alors abandonné sur le 6 rivière en checkant puis en passant suite à la petite mise de 4 000 proposée par son adversaire !

Jouez coloré

Les millions autorisent tout, même de transformer son rideau de douche préféré en chemise pour aller jouer le plus beau tournoi de l'année. Si les goûts de Tom Schneider sont largement discutables, son palmarès l'est beaucoup moins : le pro américain est un grand spécialiste des variantes grâce auxquelles il a décroché quatre bracelets WSOP (Omaha-Stud Hi/Lo à 2 500$ en 2007, Stud Hi/Lo à 1 000$ en 2007, HORSE à 1 500$ en 2013 et HORSE à 5 000$ en 2013). À ce jour, Tom compte tout de même près de 2,5 millions de dollars de gains sur le circuit ! Un Français est assis à sa table en ce début de Day 1B : le sympathique Anthony Picault.

Podcast : le dernier Multiplex spécial Vegas est dispo

Pas mal de joueurs du Day 1B sont venus dire bonjour au micro de notre sixième décrochage spécial en direct des couloirs du Rio...

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Aperçu marchant d'un pas allègre vers sa table dans la zone Bleue de la Brasilia Room : Patrick Sacrispeyre. "Je suis arrivé hier soir, j'ai dormi comme un bébé... Autant jouer sans plus attendre !"

Ole Schemion, même pas peur de la clim à fond

Situation peu commune à la table de Sylvain Loosli : son voisin de droite étant aveugle, il dispose d'un guide assis à ses côtés. Une belle initiative de la part des organisateurs, à saluer.

C'est demain que débute l'ultime étape du long "World Poker Trip" de Jonathan, entamé il y a deux ans et demi à Rio de Janeira... En attendant, vous pouvez écouter le long entretien qu'il nous a accordé vendredi.

Level 2, certains vont faire des envieux

Blindes 100/200

L'important, c'est de gagner les gros

« J'ai perdu 19 coups sur les 20 joués » confie un Flavien Guenan à la mine quelque peu dépitée. C'est vrai que ça ne fait pas rêver pour un début de tournoi. Mais le jeune grinder tricolore a toutefois pu rattraper l'ensemble de ses pertes d'un seul trait. Pourtant, le départ de la main ne laissait pas envisager la constitution d'un pot conséquent.

Car Flavien limp après un limp du joueur UTG et entraine dans cette passivité ambiante les deux blindes avec lui. Sur le flop 9-8-5, c'est Flavien qui ouvre les hostilités en misant 450, mais il est check-raisé par le joueur UTG. Le Grenoblois paye, tout comme le joueur en SB. Ils sont donc encore trois au moment où une Dame, offrant la quinte au Français, apparait sur le turn. Ça check jusqu'à Flavien qui glisse une salve à 1 500. Cette fois, c'est le joueur en SB qui check-raise, en surenchérissant à 3 000, faisant ainsi passer le joueur UTG (qui était sans doute en bluff complet sur le flop). Flavien paye et voit son adversaire changer de nouveau de vitesse en checkant le J rivière. Il mise donc 4 000 pour valoriser sa main, et réussit, puisque son vis à vis le paye avec Dame-9.

Flavien dans ce Main Event des WSOP 2015

Flavien, après cinq années de grind au Mexique où il a un peu trop forcé sur les burritos

Merlin tout va bien

Avec plus de 45 000 jetons devant lui, Pierre Merlin 'Lenchanteur.' a bien débuté la journée, à l'image des autres tournois qu'il a disputé dans ce festival. Le régulier de notre room compte déjà trois cash à son actif et compte bien faire la passe de 4 grâce au Main Event.

888

Les ambassadeurs de la room ont envahi les travées du Rio : Sofia Lövgren, Dominik Nitsche et le November Nine de l'an passé Bruno Politano sont présents dans ce Day 2.

Un vainqueur EPT Français

Après avoir bien profité de la piscine du Wynn, Jean Montury a rejoint la Brasilia Room pour disputer le plus important tournoi de l'année. Après un début de WSOP décevant et quelques jours de repos, le vainqueur de l'EPT Malte n'a plus le droit à l'erreur s'il ne veut pas finir fanny dans ce festival 2015.

Quiz (difficulté : niveau 1)

Un joueur loose aggro plutôt bon ouvre au hijack, le bouton call, vous payez en petite blinde avec 98 et la grosse blinde paye également. Que faire sur un flop KK6 après un c-bet à 800 du hijack et un fold du bouton quand vous avez prévu de jouer low variance ?

Réponse en choeur :
C'est un fold papa !

Jamais censé être en bluff dans ce spot, notre Top Shark a décidé de modifier son plan de jeu initial en relançeant à 2 175. Un bluff qui est finalement passé comme un couteau en plastique dans de la margarine, son adversaire au hijack passant sagement sa main.

Adrien demande à ses compères du Team Winamax ce qu'ils auraient fait à sa place

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Croisé dans les les couloirs : des joueurs ballas arrivés en late reg, à l'image de l'Allemand Manig Loeser (sans sa compagne Jamila Von Perger); un couvreur français en vacances, venu saluer les collègues.

Sans aucun doute, le joueur (en l'occurrence la joueuse) ayant le plus de supporters dans le rail de ce Day 1B. À en faire palir de jalousie Phil Ivey !

Notre collègue Steven de Club Poker quand il arrive à décrocher un numéro de téléphone

Le bracelet ne s’achète pas

Nous vivons une époque où tout nous est accessible. Les expériences les plus folles sont à portée de clic, les continents les plus lointains ne sont qu’à un ou deux vols long courrier, les communications n’ont jamais été aussi rapides, les distances n’ont jamais paru aussi courtes. Les ondes wifi recouvrent le globe d’une tapisserie invisible : en quelques secondes à peine, nous pouvons joindre n’importe qui, n’importe quand, n’importe où. A toute heure du jour et de la nuit, nous tenons dans nos mains de prodigieux terminaux informatiques miniatures, que l’on appelle encore « téléphones portables » (plus par habitude qu’autre chose), mais qui sont en réalité de véritables exo-squelettes sans lesquels nous ne pouvons plus vivre, des miracles de technologie et d'optimisation dont aucune oeuvre de science-fiction n’aurait pu prédire l’avènement aussi rapide. Etre connecté est devenu aussi vital que de respirer. Le lointain n’a jamais paru aussi proche. Toujours plus vite, toujours plus loin, l’abondance est de mise : en quelques secondes de recherche sur notre ordinateur, nous pouvons nous faire livrer toutes les cuisines du monde à domicile, et avant même que le livreur ne sonne à la porte, nous aurons trouvé n’importe quel film, n’importe quel série et la regarder dans l’instant. Par route, par rail ou par air, toutes les destinations, même les plus reculées, n’ont jamais été aussi accessibles. Nous avons tout, et nous en voulons toujours plus. Contesté et contestable, le capitalisme n’en continue pas moins de triompher, car plus que jamais, il donne le droit aux vainqueurs de la guerre économique de laisser libre court à leur imagination et assouvir absolument tous leurs désirs, tout en suscitant l’envie, la jalousie et le désir chez ceux qui se battent encore pour se faire une place sur le grand échiquier mondial. Que ce soit l’ascension de l’Hymalaya, un safari en Afrique, la descente du Colorado en rafting, une plongée dans la Grande Barrière de corail du Pacifique ou un vol en montgolfière au dessus de l’Amazonie, il n’y a aucune expérience que l’argent ne peut acheter.

Las Vegas, oasis décadent de luxe au milieu d’un aride désert du grand Ouest Américain, est le parfait symbole de ce consumérisme jusqu’au boutiste qui définit les sociétés modernes fondées sur l'abondance. Aucun autre endroit dans le monde n’est plus propice à satisfaire ceux qui veulent tout, et tout de suite. C’est un terrain de jeu où l’opulence du monde entier se retrouve, avec un langage commun et unique, celui de l’argent. Tant que vous y débarquez les poches pleines, tout est possible, tout est réalisable à Las Vegas. Dans une zone s’étendant sur quelques kilomètres carrés seulement, l’infini vous tend les bras, depuis les buffets all you can eat jusqu’aux strip-clubs débordant de culs et de poitrines opulentes 24h/24, depuis les gun stores et leurs mitrailleuses de l’armée US en accès libre jusqu’aux pool parties dénudées par cinquante degrés à l’ombre faisant passer Sodome et Gomorrhe pour un Club Med de retraités, depuis les sauts en parachute au dessus du désert de Mohave jusqu’aux virées en Hummer Limo, depuis la galaxie de produits stupéfiants proposés par les dealers louches hantant les contre-allées du Strip jusqu’au tintamarre perpétuel des machines à sous rythmant les journées et les nuits des drogués du jeu, depuis les spectacles démesurés d'acrobates, danseurs, magiciens et voltigeurs jusqu’aux boîtes de nuit et leurs décorations à dix millions de dollars et leurs bouteilles de champagne à dix mille, tous les divertissements, toutes les perversions sont offertes, des plus cheap aux plus gargantuesques. Du pain et des jeux, beaucoup de pain, encore plus de jeux : Las Vegas est une version moderne de la Rome Antique dont on ressort fiévreux, déboussolé, excité, mais jamais rassasié.

Au milieu de cette overdose de plaisirs vulgaires et de vices inavouables, quelle place pour le plus ancien et le plus gros tournoi de poker du monde ? Avec son prix d’entrée prohibitif de 10,000 dollars, on pourrait classer le Main Event des World Series of Poker dans la liste infinie de divertissements qu’offre Las Vegas, un tour de manège comme tant d’autres, une banale virée à cinq chiffres que quelques milliers de privilégiés s’offrent chaque année, comme ils s’offrent la plus belle suite du Bellagio, un couvert à l’Atelier de Joël Robuchon, ou une table à l’Hakkasen.

Que nenni. Car le Main Event, malgré son caractère exclusif, est bien plus que cela, et offre bel et bien quelque chose que tout l’argent du monde ne peut acheter : une expérience. Un moment de vie. Des souvenirs gravés à jamais dans les neurones. Un rêve éveillé, tout simplement. Ne vous y trompez pas : les 10,000 dollars que paient chaque année quelques 6,500 joueurs ne représentent que le ticket d’entrée, et rien d'autre. Tout ce qui vient après, toutes les émotions que traversent ses participants au cours des dix jours qui suivent, les cris de joie, les rivières miraculeuses, les pots tellement gigantesques que l’on a besoin des deux bras pour les ramener vers soi, les tirages manqués, l’agonie de la défaite, les larmes, les frustrations, cela n’a pas de prix. Ils ne sont finalement pas si nombreux, ceux qui ont pu goûter à la totalité de l’expérience offerte par le Main Event, un tour de montagnes russes XXL haletant capable de procurer un high dix fois plus puissant que les meilleures pilules d'ecstasy les distribuées dans les boîtes de nuit du Strip. Demandez aux quelques dizaines de joueurs ayant déjà disputé la table finale de ce tournoi : ils ne rêvent que d’une chose, remettre le couvert. Et les autres, ils n’arrêteront pas de jouer tant qu’ils ne seront pas parvenus au sommet à leur tour. Car il n'existe qu'une chose aussi excitante que de gagner le Main Event... C'est de perdre le Main Event.

Il y a une forme de pureté dans la proposition faite chaque année par le Main Event des World Series of Poker : une fois le ticket d’entrée acheté, tout le monde est égal sur la ligne de départ avec son tapis de 30 000 unités. Ce n’est pas un hasard si les organisateurs ont tenu, année après année, à ce que le prix d’entrée reste inchangé malgré l’inflation. Selon l’index des prix établi par le Ministère du Travail Américain, 10,000 dollars de 1972 valent aujourd’hui 56,891 dollars. Presque six fois plus, et pourtant, l’étiquette de prix n’a pas changé depuis 43 ans, tout comme la structure, à peu de choses près. Comme si le Main Event était une oeuvre d’art, une pièce de musée, voire même une déité qu’il fallait conserver dans son état initial.

Photo : casinogaming.com

Les joueurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels établis, n’ont jamais cessé de respecter le Main Event, jusqu’à le transformer en une expérience quasi-mystique. Regardez par exemple toutes ces stars du circuit qui, lors des tournois préliminaires des WSOP, arrivent quotidiennement avec trois, quatre ou cinq heures de retard : quand sonne l’heure du Main Event, on retrouve ces mêmes joueurs assis à table dès midi. Qu’ils soient amateurs ou professionnels établis, tous les joueurs de poker sont amoureux du Main Event. Pour lui, ils se mettent chaque année sur leur 31 pokéristique, se jurant de jouer leur meilleur poker depuis le shuffle up and deal jusqu’à la table finale. Au cours des années, nombreux furent les joueurs amateurs galvanisés par l’enjeu et l’aura du Main Event, jouant un poker dont personne, et surtout pas eux, ne les aurait cru capables de jouer, signant des deep run hors du commun dont on parle encore aujourd’hui, réalisant un exploit générateur de gloire et de richesse, voyant leur vie changée du jour au lendemain. Mais si l’amour sanctifie, il peut aussi vous faire perdre les pédales, et aussi nombreux furent les joueurs les plus aguerris, les plus expérimentés, s’effondrer complètement face à des enjeux devenus soudain trop importants. Et chaque année, ils sont des milliers à revenir, encore et encore, prêts à tomber amoureux chaque jour un peu plus, à poursuivre un rêve sur lequel personne ne pourra mettre un prix. Tel est le pouvoir d’attraction du plus ancien, du plus gros, du plus beau tournoi du monde.

Ce n'est pas la destination qui compte, mais le voyage, dit le proverbe. Au Main Event des World Series of Poker, ce ne sont pas les dix millions de dollars qui comptent, mais les dix jours pour les atteindre.

Level 2, attention à ne pas se mordre la queue

Blindes 100/200

Le Roi Bruel

Arrivé avec 90 minutes de retard, Patrick Bruel pointe toujours aux alentours du stack de départ au deuxième break de la journée. Après une ouverture à 500 Under The Gun, le Team Pro W décide de flat UTG+1. C'est payé en mp et dans les blindes. On assiste ensuite à un check collectif sur le flop 109Q. Sur le J à la turn, la joueuse en BB reprend l'initiative en misant 1 250 mais se fait immédiatement relancer à 2 400 par le relanceur initial. L'acteur et chanteur français se contente une nouvelle fois de payer. Puis sur la doublette du J river, Parick Bruel va finalement rependre le lead à 3 000, faisant passer ses adversaires. Il montre alors un Roi à son voisin de droite, qui lui aussi possédait cette carte, mais accompagné d'un As. "J'aurais peut-être dû relancer turn, il aurait payé, réfléchissait le chanteur après le coup. Là, ils me voient sur un full, c'est pour ça que je mise petit, je veux qu'ils payent. Sans la doublette, je fais cher et je prends un pot énorme."

Sacrispeyre, raconte-moi une histoire

Un début de partie compliqué pour Patrick Sacrispeyre, durant lequel il a cédé 8 000 avec une paire d'As perdante face à adversaire muni de Roi-8 qui a touché deux paires sur le board. Mais ça va mieux pour le régulier français expatrié au Maroc qui s'est refait la cerise (pas celle de la publicité Groupama hein) par la suite, en regagnant 10 000 grâce à une main connectée - 5 et 6 - qui s'est transformée en quinte, contre un adversaire ayant trouvé top paire avec As-Dame.

Mais Patrick est bien plus loquace pour nous parler des mains jouées par ses adversaires, comme celle-ci qui l'a particulièrement marqué : « Le vieux monsieur check-call 2 000 sur le flop 4-4-7, puis check-call encore 2 000 sur un As turn, et sur une brique rivière, il check, puis fait tapis pour 30 000 après les 4 000 misés par son adversaire qui snapcall ! Carré chez le vieux qui a paire de 4 et paire d'As chez l'autre, quel coup ! ». Allez Patrick, rien ne vaut un petit GIF animé pour illustrer cette belle histoire.

Saout en son jardin

Arrivé à Las Vegas juste pour le Main Event, le finaliste 2009 Antoine Saout est assis à une table où l'on voit des choses disons, peu conventionnelles. J'ai notamment assisté à un coup assez drôle. Le joueur UTG open limp, de même que son voisin deux crans à gauche. Un joueur en MP en profite pour squeeze à 900. C'est payé par le bouton, par le Français en BB, et par les deux limpeurs, tant qu'à faire. Mais ô surprise, tous vont abandonner sur un c-bet à 2 100 du relanceur.

Étienne, Étienne

Étienne Durand s'était qualifié en ligne pour l'événement l'an passé, et a remis le couvert cette année en regagnant son package sur le même satellite, celui du dimanche soir. « C'est compliqué, il y a un mec aggro à ma gauche et un mec passif qui paye tous mes 3-bets à ma droite » confie 'l_Ecureuil' qui s'en sort cependant pas trop mal, possédant finalement l'équivalent de la cave de départ.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

0 : le nombre de tables du Main Event en activité dans la zone Orange de l'Amazon Room. La plupart des joueurs ayant débuté dans cette partie du Rio ont été replacé dans la Brasilia Room, salle centrale des Day 1 cette année.

Après Dario Sammartino hier, le contingent de beaux gosses italiens vient de s'aggrandir avec la présence d'Andrea Dato dans le field. C'est pour quand l'arrivée de Rocco Palumbo ?

La réaction de Florence à chaque fois qu'elle aperçoit un joueur italien

Level 3, on pousse des petits cris de joie

Blindes 150/300

Faut pas bluffer Sylvain

Rythme de croisière pour notre Team Pro Sylvain Loosli qui pointe à près de 50 000 à l'attaque de ce niveau 3. "J'ai connecté pas mal de boards, ça aide, m'explique-t-il. Un type a essayé de me bluffer au niveau d'avant quand j'avais les As. J'open, la SB paye et lui aussi de BB. Sur le flop 6-5-3 avec deux trèfles, il check raise à 1 250 mon c-bet à 550. Il mise 1 750 sur un Roi à la turn qui ouvre un second flush draw. Enfin, je colle le troisième barrel à 3 100 sur la river 5. Il a 9 et 10 off ! Mauvais timing, il lui reste 5 000 là, il a pas le temps."

Scenario avorté

Du côté de l'Amazon Room, Patrick Bruel connaît le même succès. Après une ouverture à 650 en MP, le Team Pro W 3-bet à 2 300 depuis la BB. Sur le flop 10-10-7, le chanteur poursuit son agression à 2 000, c'est payé. Sur la turn 9 qui ouvre un tirage couleur, son adversaire reprend la main en misant 3 700 après le check de notre Team Pro, qui paye. Sur la river Dame, on assiste à un check des deux hommes. Ce n'était pas le scenario envisagé par l'acteur avec sa paire de Dames pour la maison pleine ! Pas très grave, il en profite quand même pour passer la barre des 35 000 jetons.

Un bluff en exclusivité

Patrick Bruel toujours. Le boss du Team défend sa petite blinde et voit tomber un flop A97 en compagnie de deux joueurs. L’agresseur initial c-bet 1,400 : Patrick complète se retrouve en duel.

Le turn T est checké, et Patrick prend l’initiative sur la rivière 6, s’emparant de plusieurs jetons jaunes (valeur : 1,000 chacun). « C’est trop cher ! » dit son adversaire avant même que Patrick ait posé les jetons. Ce dernier ne s’arrête pas pour autant, envoyant 3,700 (ce qui est effectivement assez cher). Patrick obtient un fold immédiat, et je serai le seul à voir ses cartes, qu’il soulève ostensiblement dans ma direction.

« Tu lui as montré un bluff, n’est-ce pas ? » s’exclame une joueuse.
« Oui, il va raconter le coup sur Winamax.fr », répond Patrick.
« Quand est-ce que tu publies ? » me demande t-elle.
« D’ici une demi-heure. »
« OK, j’irai voir. »

So now you know, dear player : Patrick had a mere 74.

La tuile pour Labrik

C’est ce qu’on appelle un hero-call raté. En pleine réflexion sur un flop 7226 face à un joueur à tapis réclamant 12 000 (un poil plus que le pot donc qui contient environ 11 000), Louis Linard tergiverse avant de finir par payer avec 78, et d’aussitôt regretter en voyant son vis à vis révéler QQ. « Je suis nul à chier ! » s’insurge le jovial grinder français qui chute à 60 000 après être monté jusqu’à 80 000 aujourd’hui. Une petite chute sans conséquence qui ne devrait pas l’empêcher de se relever.

Un coup suffit

Bruno Lopes fait partie des vieux briscards de ce Main Event. Avec six participations au compteur, le pro Winamax sait parfaitement que rien ne sert de courir à tout prix lors des Day 1. Amoché, avec un tapis ayant fondu de presque moitié, Kool Shen n’a pas bronché et a attendu le moment propice pour riposter en laissant tranquillement l’un de ses adversaires s’empêtrer dans un bluff.

Sur un le flop 6T6, Bruno voit son c-bet payé, puis se fait relancer à 4 500 sur sa deuxième banderille à 2 000 envoyée sur le T turn. Il paye, puis check-call les 6 500 demandés sur le 5 rivière. Avec JT, il possède sans surprise la meilleure main. Son adversaire avait tenté le coup avec AJ. Cette main permet à Kool Shen de revenir à hauteur de 26 000 dans ce Day 1B.

Le chouchou de ces Dames

Avec 52,000 unités en sa possession après quatre heures de jeu, Anthony Picault réalise l’un des meilleurs départs du clan Français en ce Day 1B. Pour ce faire, ‘tonyleon’ a été aidé par une belle main de départ, et une rivière non moins jolie. On l’écoute.

« Le barbu à ma droite est UTG+1 et relance. Je suis juste derrière lui avec deux Dames : je flat call. La parole arrive à la petite blinde, qui paie avec ses 11 ou 12,000 de tapis. La SB va ensuite donk-bet sur J93. Le barbu relance à 2,500. Je paie, et la SB aussi. Le turn apporte un petit h. La SB check. Le barby mise 3,200. Je paie encore, la SB aussi, avec seulement 6,000 derrière. Rivière : une Q. La SB checke, le barbu aussi. J’envoie 9,000. La SB snap-call, le barbu tank-fold. La SB montre… deux Rois ! »

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Ole Schemion, rattrapé par le froid, a donc décidé d’enfiler le rideau de sa grand-mère.

« J’ai le frère de Dan Bilzerian à table. Je suis partagé entre le 3-bet à toutes les mains ou devenir son pote pour être invité aux soirées de Dan » : signé un Team Pro qui aime bien les facéties de l’Américain a priori.

La réaction de Kinshu à chaque fois qu’il trouve un Gif Animé

Level 3, le déluge provoque l’effroi

Blindes 150/300

Double up pour Gilles Huet

Passé le stress inhérent au grand rendez-vous, Gilles Huet a passé la vitesse supérieure. Le Français a trouvé un double up un poil chanceux pour grimper au-dessus des 50 000 jetons. Après une ouverture d'un joueur en mp, Gilles se contente de payer depuis la SB avec As-Roi de trèfle. Mais la BB fait monter les enchères à 2 000. Si le relanceur initial passe, le tricolore opte alors pour un New York Back Raise à 5 500. C'est payé. Sur le flop hauteur 10 avec deux trèfles, Gilles poursuit son agression à 6 500, de nouveau payée. Le Français va alors opter pour un shove sur une brique à la turn. Après un moment d'hésitation, la BB va finir par payer avec deux Dames. Et Gilles Huet de toucher sa couleur rivière pour doubler dans l'épreuve.

Comme aux Winamax Live Sessions

Parmi la trentaine de Français, Jimmy Guerrero est toujours en lice. L'un des animateurs des Winamax Live Sessions enchaine les mains jouées et les pots remportés, en toute tranquilité. Bref, beaucoup de rimes pour dire qu'il faudra suivre le joueur dans les niveaux à venir.

Hashtag déception

"Oh noooooooo !!!" a fait un amateur américain, trois secondes après avoir compris que son 4-5 n'était pas bon contre le 7-6 de son adversaire sur le board 4-8-5-2-As. Et un sortant, un.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

4 000 : c'est le tapis du qualifié Winamax Maxence Dupont, mal parti pour réaliser un quatrième cash consécutif dans l'épreuve reine des WSOP.

C'est Kara Scott qui a sonné l'alerte sur Twitter : une tempête massive arrive sur le Strip en provenance de l'ouest. Les services météo confirment l'importance du danger (à tel point que nous avons tous sans exception reçu une alerte sur nos téléphones portables, probablement envoyée sur l'ensemble du réseau cellulaire de Vegas) et recommandent de rester à l'intérieur. Mais, mais, et le super resto Argentin qu'on avait prévu de visiter à la pause-dîner, on en fait quoi ?

Super ominous thunder outside & a flash flood warning. It's all a bit Ghostbusters out there. #staypuft pic.twitter.com/JyALTVPS6q

— Kara Scott (@KaraOTR) July 7, 2015

Quelques minutes plus tard, après que nous nous soyons étonné que la pause-dîner débute dix minutes avant l'horaire prévu, Kinshu débarque sur le banc de presse : "Il pleut dans la Brasilia Room !" C'est pas des conneries :

Apercu à une table de l’Amazon Room : Philippe Narboni, qui vient s’ajouter à la liste (déjà bien fournie) des Français du Day 1B.

Level 4, l’orage offre un joli theâtre

Blindes 150/300, ante 25

C'est donc un déluge en bonne et due forme, couplé à une quantité non négligeable d'orage, qui est venu bouleverser la mécanique bien huilée du Main Event. Des conditions météo que l'on aura accueillies avec plaisir, au final : cela bouscule un peu nos habitudes et le paysage, dans une ville où l'été se résume d'ordinaire à des températures de plomb de l'aube jusqu'au coucher du soleil, le tout sans un seul nuage. Au vu de la sécheresse que subit actuellement les états du sud-ouest des Etats-Unis, personne ne se plaindra d'un peu d'humidité.

En revanche, personne au Rio n'était préparé à un tel déluge… A commencer par les organisateurs, trahis par leurs propres murs : les fuites au plafond étaient légion dans la Brasilia Room, si bien que la pause-dîner a débuté avec dix minutes d'avance (durant la pause, les tables exposées à la flotte, dont celle de Sylvain Loosli, ont été déplacées dans l'Amazon Room).

En mettant le nez dehors, nous sommes tombés nez à nez avec ce tableau :

Têtus comme des Français, nous avons tout de même tenté de nous rendre au restaurant prévu… Kinshu ayant pris les précautions nécessaires afin de ne pas se tremper dans le parking :

Très vite, nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas une si bonne idée que cela (et que si les mecs de la météo ont pris d'envoyer un SMS à tous les téléphones de la ville, c'est qu'il y avait une raison) :
Il n'y avait que deux kilomètres à parcourir en voiture, mais nous avons dû faire demi-tour au bout de 400 mètres :

It's raining a little bit in Vegas pic.twitter.com/v3estBHfIH

— Lee Childs (@leechilds) July 7, 2015

Un Main Event en baisse, ou un énorme foutoir demain ?

Les chiffres officiels de la participation au Day 1B sont connus depuis la clôture des inscriptions : avec 1 716 inscrits, nous avons affaire au plus petit Day 1B depuis 2012, année où le Main Event a commencé à fonctionner avec trois journées de départ.

Cela porte le total des inscriptions (1A + 1B) à 2,457. Pour espérer rivaliser avec les chiffres des années récentes, les organisateurs vont devoir espérer voir débarquer au moins 3900 joueurs mardi, pour le Day 1C. Si tel était le cas, nous aurions affaire au plus gros Day 1 de l’histoire du Main Event.

Comparons avec l'affluence des éditions précédentes…

Deux solutions :

Le Main Event est bel et bien en baisse cette année. Pas un bon coup de pub, mais il faut dire que cette année le tournoi ne comportait qu’une seule journée de départ organisée en week-end (le Day 1A de dimanche) contre 2 en 2014 (Day 1A et 1B samedi et dimanche), ce qui a pu décourager des joueurs amateurs ayant un boulot la semaine et/ou ceux qui viennent de loin.

Il n’y a pas de baisse, tout le monde est là, mais la majorité préfère jouer le plus tard possible, donc le Day 1C. Si 4000 mecs se pointent mardi, les organisateurs auront un joli casse-tête logistique sur les bras, et devront utiliser tout l’espace disponible dans le Rio, y compris la PokerKitchen, la salle de poker du Rio à 500 mètres de là, voire pourquoi pas les chambres de l’hôtel, toc toc toc, oui ? On vient pour le Main Event, y’a plus de place en bas. Entrez, le lit est pas fait mais on peut jouer sur la table basse. Non, je déconne. Quoique.

Une main avec un fossile

Attardons nous vingt secondes à la table de Greg 'Fossilman' Raymer pour observer une main jouée par le champion du monde 2004. Greg défend sa blinde en payant une relance à 700 avant le flop. Comme ses trois adversaires, il check sur le flop 8JA et le K turn (on est tombé sur la main la plus excitante de la journée, n'est-ce pas ?). Mais l'Américain sort du bois en misant à 1 200 à la vue d'un 4 rivière. Payé uniquement par le dernier joueur à parler, Greg retourne A5, mais perd le coup, son adversaire, aussi serré que mon short de bain Decathlon, révélant A8. « Pretty strongly ! » a alors meuglé Greg qui possède toujours un bon 50 000 devant lui.

Labrik et Cheval mènent le clan tricolore

Avec 100 000 jetons environ devant eux, Louis 'labrik' Linard et Thomas 'Cheval' Sobolewski sont les mieux embarqués parmi les Français. J'ai d'ailleurs assisté au coup qui permet au second de dépasser les six chiffres. Après une ouverture à 600 en milieu de parole, Thomas 3-bet un cran après à 1 400. Son adversaire va check call un c-bet sur un flop 3J6, puis faire de même sur le deuxième barrel à 2 800 sur la turn J, et sur le troisième barrel à 7 000 sur la river 8. Le vainqueur du DSO Saint-Amand 2014 dévoile Kjpp pour trips, laissant son opposant rendre les cartes dans le muck.

Flavien Guenan, tweet addict

Si vous vous demandez où en est Flavien Guenan, pas de panique, toutes les informations nécessaires sont sur Twitter. Aux dernières nouvelles, tout allait bien pour le Rhône-Alpin.

Raise sb je call 33 en bb 653 il 800 je 2200 il call turn7 je 4200 il call.river J il hesite a lead puis check et s'affaisse dans sa chaise

— guenan flavien (@GerarMendujeu) 7 Juillet 2015

Je ckback il a JJ(set river).puis je call un 3bet AJ et prend deux betsur AxxJxvs Akapparemment Au final j'ai 40k après ce dinnerbreak

— guenanflavien (@GerarMendujeu) 7 Juillet 2015

Top paire, ça perd

Il suffit parfois de s'arrêter quelques instants à une table où vous ne connaissez personnne afin de savourer ces quelques délices qu'offrent le Texas Hold'em. Comme ce joueur misant 4 000 dans 10 000 (un pot 4-bet préflop vraisemblablement) sur un flop 9T7c plutôt drawy, puis payant le tapis à 21 000 de son adversaire qui dévoile KK. Couvert avec AT pour une top paire quelque peu fatiguée, ce joueur ne trouve pas d'aide sur la suite du board, et disparait la queue entre les jambes.

Leo, les bas

La salsa est terminée pour Leo Margets qui s'est pris les pieds dans le tapis : la souriante joueuse espagnole a 4-bet shove pour 20 blindes depuis les blindes après un 3-bet d'un joueur âgé avant elle qui l'a payée avec une paire de Dames. En dessous avec une paire de 10, Leo n'a pas touché l'un de ses deux outs sur le board.

Une tong, un siège

Certains joueurs ont assez d'argent pour s'offrir un tournoi à 10 000 dollars, mais sont incapables de s'acheter une paire de tongs complète. Ce n'est quand même pas très sérieux monsieur.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

28% : le pourcentage de swaps des WSOP conclus dans les toilettes du Rio situés face à la Brasilia Room (estimation)

100 : La hauteur du tapis de l'Argentin Leo Ferandez aux alentours de 17 heures, après avoir perdu plein de coups en succession. "A chip and a chair", littéralement, comme le soulignent nos confrères du site officiel des WSOP. 22,100 : La hauteur du tapis de Leo Fernandez aux alentours de 18 heures. Un come-back sensationnel ! Maintenant, il faut gagner, l'histoire s'écrira toute seule. 17 000 : Le tapis de Leo Fernandez après la pause-dîner. Fais pas le con, Leo.
Tiens au passage, vous trouvez pas que Leo Fernandez est totalement le sosie de merde du controversé écrivain de SF Maurice Dantec ?
Coucou, vous le reconnaissez ? Deux ans après sa victoire dans le prestigieux Poker Players Championship à 50,000 balles, l'Anglais Matthew Ashton a adopé le look Charles Manson.

Short-stack, Carlos Mortensen ne dispose que de peu de marge de manoeuvre pour exprimer son talent en matière de châteaux de jetons.

Steven après avoir accepté de boire un bol de curry épicé en échange d'un billet de 100$

Level 4, ça commence à se battre

Blindes 150/300 ante 25

Et un de plus

Passé innaperçu jusqu'à présent, Laurent Benayoun fait partie de la trentaine de Français à avoir pris le départ du Main Event au Day 1B. Découvert lors du dernier EPT Monte-Carlo, il tentera de rééditer son exploit de l'époque (79ème et premier payé) en atteignant l'ITM.

Les qualifiés font de la résistance

Dans la Brasilia Room, Sylvain Pruvost (photo) et Joël Ferando Durfort, qualifiés lors d'un satellite à 750 euros sur Winamax.fr, sont toujours en lice. Titulaire du stack de départ, le premier côtoie un vainqueur EPT, l'Américain Stephen Graner (Prague 2014) tandis que le deuxième fait les montagnes russes. "Je suis monté à 50 000, puis redescendu à 7 000 après deux sets up avant de réussir à grind pour revenir à 23 000", m'explique Joël.

Sitbon affronte Galfond

Galfond, à gauche, Sitbon, à droite et un random nordique au milieu

Le vainqueur du 10 000 dollars Deuce to Seven Draw Lowball Phil Galfond et le Parisien Julien Sitbon partage la même table. J'assiste à un multiway dans lequel les deux hommes sont engagés. Après un check collectif sur un flop J10K , le relanceur initial prend le lead à 1 525 sur la turn 2 et seul l'ancien pensionnaire de La Maison du Bluff le suit. Les deux hommes check ensuite sur la river 5 et notre Français devra s'incliner face à la paire de Dames adverse. Julien Sitbon est pointé à 37 000 jetons tandis que l'Américain peine à dépasser le stack de départ.

Faut pas lui casser les noisettes

Le qualifié 'l_Ecureuil' est sorti de son buisson avec une paire d'As, une main plutôt pas mal qui lui a permis de doubler sur l'un de ses pires ennemis à table. « C'est parti en 6-bet, 7-bet » explique Étienne dont le tapis et celui de son adversaire ont inéxorablement terminé au centre de la table. Confronté à As-Roi (« Je ne comprends pas pourquoi aller à tapis avec As-Roi quand on est aussi deep » s'interroge d'ailleurs notre qualifié), Étienne n'a pas trop sué pour s'envoler à 60 000, le double de la cave reçue ce midi.

Bonjour, au revoir

Laurent Polito a endossé le costume du Lucky Luke de l'élimination. Dans un film pour adultes, il aurait pris un carton rouge pour excès de vitesse. Arrivé tardivement dans le tournoi, le régulier des cercles parisiens, qualifié pour le Main Event grâce à sa victoire dans le KING5, n'a pas résisté plus d'une heure dans ce Day 1B !

Les vainqueurs du KING5 ont perdu l'un des leurs

Au bout de l'ennui

Entre deux baillements, j'ai eu la chance d'assister à la main la plus triste de la journée. Ne sautez pas tout de suite par la fenêtre, attendez au moins le turn (ouais, y'a pas de rivière). C'est le vainqueur du WPTN Paris 2012 Gregory Benac qui initie ce conte pour enfants en limpant en début de parole ; le joueur au bouton l'imite, celui en petite blinde complète et celui en grosse blinde n'en demande pas plus. Check général sur le flop 84K. Sur le J turn, le joueur en petite blinde se saisit de trois jetons d'une main tremblante et dépose sa mise devant lui pour un montant total de 700. Tel un bègue tentant de demander le numéro de téléphone de Jessica Alba, son voisin vrille complètement en partant pour payer (voire relancer) mais en changeant brusquement d'avis pour jeter ses cartes. Deux folds plus tard, c'est la fin de l'histoire. Et de votre côté, c'est une minute de votre vie que vous venez de perdre en lisant ce récit aussi passionnant qu'un épisode de Maigret.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Parmi les éliminés précoces en ce Day 1B : Neil Channing, Mohsin Charania, Ben Lamb, Jean-Robert Bellande, Leo Margets, Robert Mizrachi, Steve O’Dwyer, Bernard Lee, Matt Gianneti, Mandy Baker, Jonathan Little, et le bien sapé Tom Schneider.

La file d’attente au bureau des inscriptions aux alentours de 22 heures… Des gens prévoyants que ceux là : cette file devrait être considérablement plus dense mercredi à midi, au moment du coup d’envoi du Day 1C, qui pourrait bien rassembler jusqu’à 4000 joueurs.

Level 5, à toute berzingue

Blindes 200/400, ante 50

Après un quatrième niveau compliqué où les coups gagnants ont été rares, Patrick Bruel a repris du poil de la bête. On l'a notamment vu miser 10 000 sur la rivière d'un tableau 3A876, se faire payer, et l'emporter avec 86 contre AJ. Le boss du Team Winamax navigue désormais en père peinard avec un capital confortable de 50 000 jetons.

Carré encore

Décidement, on en aura vu des carrés dans cette journée ! J'arrive à hauteur d'une table alors que deux joueurs sont partis à tapis sur un board 6425. Le joueur couvert possède 5 et 3 pour la quinte quand son adversaire a touché un brelan avec sa paire de 2. Vous l'aurez compris, un 2 river offrira le carré au second. Et un sortant de plus, un.

Hors du ring

Croisé dans les travées du Rio, Patrick Sacrispeyre est explicite dans sa gestuelle en mimant une personne qui aurait rebondi un peu trop fort d'un trampoline et se serait cassé la gueule. Ce Main Event est terminé pour lui. Le Français n'avait plus que 25 blindes au moment de prendre un coinflip avec paire de 10 contre As-Dame. Mais la pièce est retombée du mauvais côté pour lui suite à l'apparition d'une Dame sur le flop.

Un Français en élimine un autre

Lorenzo Lavis, Khalid Ayadi et Hugo Pingray étaient tranquillement entrain de papoter entre Français lorsque le drame allait arrivé. Hugo limp en SB et Khalid relance en BB à 1 000, c'est payé. Sur le flop J5K, Khalid effectue son continuation-bet à 1 500. Après son check, le dernier Français à avoir remporté un bracelet shove, pour mettre à tapis son adversaire à qui il ne reste que 6 500. Khalid accepte la défi, bien muni avec sa paire d'As. Mais Hugo possède de nombreux outs avec 5 et 6 de carreaux. Un de ceux-ci tombera dès la turn (5) et la river 4 ne changera rien. "Mais c'est pas possible, je saute toujours avec les As", s'exclamera Khalid Ayadi avant de quitter la Pavilion Room.

Sans Bruno

Pas de 100% aujourd'hui pour nos Team Pro. Bruno 'Kool Shen' Lopes a malheureusement rendu les armes dans ce niveau. Après avoir été contraint de jeter un full quand son adversaire montrait un carré, puis avoir perdu trips contre couleur, le rappeur a engagé ses 25 dernières blindes avec As-10 sur As-10-5-Valet-X et s'est incliné face à deux paires supérieures As-Valet.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Quand un groupe de français discutent dans le rail à 23h48 :

"- C'est Johnny Chan à la table de Patrick Bruel ? - Ouais ! - Putain, il n'a pas changé depuis sa dernière victoire dans le Main Event. - Bah, ça ne vieillit pas les Chinois."

Un océan d’histoires

Main Event - Fin du Day 1B

Même si le Day 1B du Main Event des WSOP édition 2015 a enregistré une baisse de 20% de participation par rapport à celui organisé l'an dernier, la magnitude du plus gros tournoi de poker de l’année n’a eu aucun mal à nous frapper en plein visage aujourd’hui, avec trois salles grandes comme des terrains de foot remplies de plus de 1,700 joueurs douze heures durant.

1,700 joueurs, cela représente presque 200 tables remplies pêle-mêle de professionnels vus à la TV, de professionnels online au teint palôt, de professionnels de Vegas dont on a jamais entendu parler, de vainqueurs du Main Event, d’amateurs des cinquante états Américains, d’amateurs des cinq continents, de célébrités en provenance du monde du sport, du cinéma ou de la télévision, et de beaucoup de joueurs Français, infiniment plus qu’hier : nous en avons dénombré 35 au départ du Day 1B, rassemblant à peu près tous les profils de joueur possibles et imaginables, entre l’amateur dilettante, le professionnel détenteur d’un bracelet, le jeune grinder online venant tous les ans à Vegas, le qualifié online, la bête de cash-game hautes limites, l’ambassadeur ayant vendu des millions d’albums, la légende du hip-hop, etc.

200 tables, c’est au moins dix fois plus d’histoires à raconter tout au long des dix heures de jeu du Day 1B : avec seulement six bras et six yeux pour observer l’action et parcourir les salles Brasilia, Amazon et Pavillion, nous n’avons que gratté à la surface de tout ce qu’il y avait à raconter aujourd’hui. Quelques coups de poker par-ci par-là, une poignée d’anecdotes marrantes, un ou deux dialogues croustillants, une vanne de temps à autre (certaines pas toujours très fines)… Cela fait beaucoup de pages d'histoires, mais finalement peu au regard du gigantisme du Main Event.

En cette fin de journée, une bonne série de chiffres vaut mieux qu’un long discours. Aussi nous vous laissons découvrir le classement des Français établi durant les dernières mains du Day 1B. Sachant que le tapis de départ était de 30,000 et que la moyenne à la clôture des débats est de 46,000, voici les positions de nos Tricolores :

Louis Linard 116,275 Thomas Sobolewski 113,800 Patrick Bruel (Team Winamax) 61,800 Anthony Picault 54,650 Jean Montury 43,000 Sylvain Loosli (Team Winamax) 42,300 Antoine Saout 39,425 Maxime Trouve (Vainqueur KING5 2014) 35,675 Adrien Guyon (Team Winamax) 35,500 Pierre Merlin 35,825 Bastien Venhard (Vainqueur KING5 2015) 34,025 Gaëtan Balleur (Vainqueur KING5 2015) 33,000 Flavien Guenan 32,000 Laurent Benayoun 31,000 Gilles Huet 30,100 Etienne Durand (Qualifié Winamax) 30,000 Joel Ferando Durfort (Qualifié Winamax) 27,900 Lorenzo Lavis 19,350 Grégory Bénac 18,200 Hugo Pingray (Qualifié Winamax) 17,200 Julien Sitbon 14,000

On le voit, l’ami Nordiste Labrik est le meilleur joueur Français du Day 1B… Tout du moins le meilleur joueur parmi ceux que nous connaissons : chaque année, quelques amateurs inconnus de nos services participent au Main Event pour la première fois, et en l’absence de listes officielles des participants durant le Day 1, nous ne faisons généralement leur connaissance que lors du Day 2 ou du Day 3. Le Team Winamax s'en sort mieux que lors du Day 1A avec trois qualifiés sur quatre, dont un Patrick Bruel bien fourni en jetons. Les vainqueurs du KING5 affichent le même bilan (trois quarts de qualifiés), en attendant l'arrivée d'Alexandre Réard au Day 1C.

Avec 30% d’éliminations aujourd’hui sur l’ensemble du field, il y allait forcément avoir de la casse côté Français. Ceux dont nous sommes sûrs de l’élimination : Pierre Canali, Laurent Polito, Khalid Ayadi, Kool Shen, Maxence Dupont, et Patrick Sacrispeyre. Pas de certitude concernant Benjamin Pollak, qui est arrivé très tard dans le Day 1B avant de disparaître de notre radar, mais on peut tout de même supposer que le Parisien a quitté le tournoi. Parmi ceux qui étaient en lice mais que nous n’avons pas réussis à trouver en fin de journée, on compte Jimmy Guerrero, Philippe Narboni, Michel Pomaret, et Guy Pariente.

Comme hier, les têtes d'affiche ont tenu leur rang. Pour son premier tournoi WSOP disputé cette saison, l'Allemand Ole Schemion est toujours en lice, tout comme ses compatriotes George Danzer et Dominik Nitsche. Parmi les derniers arrivés, l'Américain Daniel Colman n'a pas eu trop de mal à tenir deux niveaux. Ca passe aussi pour l'Anglais Chris Moorman, la Néerlandaise Fatima Moreira de Melo, la Norvégienne Annette Obrestad et les vainqueurs EPT Stephen Graner et Michael Tureniec.

En course pour le titre de Joueur de l’année WSOP, l’Américain Shaun Deeb n’a pas franchi l’étape du premier jour, ni ses compatriotes Dan Smith, Scott Seiver, Mohsin Charania, Jean-Robert Bellande ou encore Steve O’Dwyer. C’est terminé également pour l’habitué des Highrollers l’Allemand Christoph Vogelsang, l’Ukrainien Eugene Katchalov et l’Espagnole Leo Margets.

Le Day 1C sera massif

On vous l’expliquait un peu plus bas : afin de pouvoir dépasser les chiffres d’affluence de l’édition 2014, le Rio devra accueillir mardi plus de 4,226 joueurs. Il ne s’agit pas d’un objectif irréaliste, mais on ne va pas se cacher qu’il sera très difficile à atteindre.

Mais qu’importe : même si le Main Event 2015 semble avoir rencontré un semblant de désaffection chez les joueurs, le Day 1C sera quoi qu’il arrive le plus gros des tours d’introduction : on peut compter sur 3,000 joueurs sur la ligne de départ, grand minimum, parmi lesquelles toutes les stars qui n’ont pas encore pointé le bout de leur nez (les Phils : Hellmuth, Ivey, Laak… Et Doyle ? Pas sûr), ainsi que nombre de têtes de série Française : les Benyamine, les ElkY, les Pecheux, et le parrain du Team Michel Abécassis.

Rendez-vous dès midi (21h en France) pour un dernier round d’introduction chargé en histoires…

Florence, Kinshu & Benjo