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Vegas Show - WSOP 2015 - Main Event - 1A

Main Event : c’est parti le show !

S'il y a bien un tournoi sur lequel tous les joueurs sont unanimes, c'est bien celui-ci : le Main Event des World Series Of Poker est vraiment unique au monde. De par son prestige d'abord, car il s'agit du tournoi venant couronner chaque année depuis quarante-cinq ans LE champion du monde de notre discipline préférée, par sa magnifique structure permettant d'évoluer sur des niveaux fleuves de deux heures et avec trois cent blindes en guise de cave de départ, par son prix d'entrée de 10 000 dollars également, à la fois assez accessible pour réunir plusieurs milliers de professionnels et d'amateurs éclairés du circuit tout en étant hors de portée de bon nombre de bourses, mais surtout par les prix mirobolants à la clé qui fascinent et font rêver chacun des participants.

Cette 46e édition du « Big One » est le point d'orgue de six semaines de festival durant lesquelles 67 bracelets dorés ont été remis et des milliers et des milliers de dollars distribués. Quelques retouches importantes ont été apportées par rapport aux précédentes éditions. Cette année, 1 000 joueurs seront récompensés d'un prix minimum de 15 000 dollars, et ce, peu importe le nombre de participants au départ. De plus, chacun des finalistes de l'épreuve sera lui assuré de toucher un million de dollars !

Alors, quelle participation espérer pour ce Main Event ? Car l'affluence de cette édition des championnats du monde est quelque peu en trompe-l'oeil : une affluence globalement en baisse sur les épreuves traditionnelles de la compétition, mais cependant gargantuesque sur l'une des grosses nouveautés de l'année, le tournoi Colossus à 565 dollars l'entrée, qui a enregistré le nombre record de 22 374 entrées. Celle du Main Event est elle relativement constante depuis plusieurs années : 6 865 joueurs en 2011, 6 598 en 2012, 6 352 en 2013 et 6 683 en 2014. On peut donc légitimement penser que la participation devrait une nouvelle fois se situer dans ces eaux-là pour ce 46e opus du tournoi.

On avait vibré l'an passé en suivant notamment le passionnant parcours du Français Yorane Kerignard, qui s'était incliné aux portes des demi-finales, avec une 23e place synonyme de 286 600 dollars. On avait assidûment suivi la finale, disputée en novembre, où le Suédois Martin Jacobson, l'un des joueurs les plus respectés du continent européen, avait décroché le titre et un jackpot de 10 millions de dollars en battant dans le duel final un autre joueur scandinave, le Danois Felix Stephensen. Quels seront les héros de cette 46e édition ? Qui écrira un nouveau chapitre de l'histoire des WSOP ? Réponse dans les prochains jours où nous vivrons avec vous l'intégralité de la compétition !

La structure du jour

50/100 100/200 150/300 150/300 ante 25 200/400 ante 50

Main Event - le programme

Dimanche 5 juillet : Day 1A Lundi 6 juillet : Day 1B Mardi 7 juillet : Day 1C Mercredi 8 juillet : Day 2A et 2B Jeudi 9 juillet : Day 2C Vendredi 10 juillet : Day 3 Samedi 11 juillet : Day 4 Dimanche 12 juillet : Day 5 Lundi 13 juillet : Day 6 (jusque 27 joueurs) Mardi 15 juillet : Day 7 (jusque 9 joueurs)

En marge du Main Event

Alors que les derniers satellites pour le Main Event se déroulent encore dans l'Amazon Room, retour sur la journée de samedi et les tournois toujours en cours.

Event 64 - WSOP.com Online No-Limit Hold’em 1 000$ (Finale)

Avec 20 places payées aux WSOP, le New-Yorkais Anthony Spinella n'est pas le premier venu. Pour sa deuxième table finale, il s'est adjugé le premier bracelet online de l'histoire, devançant un field de 905 joueurs. À noter que WSOP.com à communiquer sur la 26ème place de l'Américain Mike Gorodinsky (4 299$), plus que jamais en lice pour le titre de Player of the Year.

Résultats de la table finale :

Vainqueur Anthony 'casedismised' Spinella (USA) 197 743$ Runner-up Hunter 'GringoLoco72' Cichy (USA) 116 066$ 3e Craig 'Imgrinding' Varnell (USA) 73 079 $ 4e Andrew 'SLOPHOUSE' Rose (USA) 55 884$ 5e David 'TuttyBear' Tuthill (USA) 47 286$ 6e Ryan 'Stonerboner' Franklin (USA) 33 530$

Event 65 - Stud High-Low 1 500$ (Finale à 3)

Ils ne sont plus que trois à pouvoir prétendre à la victoire dans cette épreuve réservée aux spécialistes. L'Américain Christopher Vitch devance le Britannique Gerald Ringe et le Canadien Daniel Idema avant la reprise de la finale prévue à 14 heures.

Etat des tapis :

1 Christopher Vitch (USA) 1 940 000 2 Gerald Ringe (Royaume-Uni) 1 625 000 3 Daniel Idema (Canada) 540 000

Résultats de la table finale jusqu'à présent :

4e Noah Bronstein (USA) 50 473$ 5e John Esposito (USA) 36 811$ 6e Owais Ahmed (USA) 27 285$ 7e John Cover (USA) 20 551$ 8e Chris George (USA) 15 721$

Event 66 - Lucky Sevens No-Limit Hold’em 777$ (Day 3 et finale)

Beau succès pour le dernier tournoi de No-Limit Hold'em avant le Main Event : l'un des plus petits buy-in du festival a attiré 4 422 joueurs. 61 rescapés se disputeront ce dimanche les plus de 487 000 dollars promis au vainqueur, tous déjà assurés d'un prix de 6 593 dollars. C'est l'Italien Rocco Palumbo qui mène les troupes alors que les Français Sayed Moussavi Nameghi et Gilbert Diaz sont toujours en lice. Côté tricolore d'ailleurs, Laury Vanlerbergue (404ème pour 1 547$) et Jean-Jacques Zeitoun (207ème pour 2 321$) sont entrés dans l'argent.

Event 67 - Dealer Choice 6-max 10 000$ (Day 3 et finale)

Voilà la dernière opportunité pour les amateurs de variantes de remporter un bracelet dans leur domaine de prédilection. L'Américain Rep Porter partira en tête à la reprise à 14 heures, à 12 joueurs restants. Si le Français David Benyamine est en embuscade avec le quatrième tapis, l'Américain Jeff Madsen tentera de réaliser le doublé dans ce festival 2015, après sa victoire dans le 3 000 dollars PLO 8 or better.

Level 1, on frappe dans les mains

Présent aux WSOP depuis 1982, c’est l’Irlandais Donnacha O’Dea, finaliste du Main Event en 1991 et vainqueur d’un bracelet en PLO en 1998, qui a donné le coup d’envoi de cette 46ème édition du Main Event des Championnats du Monde.

Un coup d’envoi plutôt calme : la salle Brasilia suffit à elle seule pour contenir toutes les tables du Day 1A : nous en avons compté seulement 78, réunissant 7 joueurs chacune environ, soit 550 joueurs, grosso modo. Ce chiffre va bien entendu augmenter durant l’après-midi (les inscriptions restent ouvertes jusqu’à la pause dîner). Rien d’anormal à ce que le Day 1A soit la moins peuplée des trois journées de départ du Main (c’est comme ça chaque année), mais il semblerait que nous ayons affaire à un Day 1A encore plus restreint que d’ordinaire.

Section Bronze (20 tables)

J’ai beau avoir fait trois fois le tour de la zone Bronze, dans laquelle vingt tables tournent à plein régime, impossible de mettre la main sur un joueur français. J’ai bien cru à un moment reconnaitre une sorte d’hybride entre Erwann Pecheux et Corentin Ropert, mais il s’agissait finalement de l’Anglais Charlie Carrel (photo), le jeune vainqueur du Highroller à 25 000 dollars de la dernière édition de l’EPT Monte-Carlo, avec qui je partage une passion commune pour les vêtements colorés qui feraient tourner de l’oeil un lapin sous LSD.

Quelques vieux loups de mer sont également présents dans cette partie du Rio, notamment le Norvégien Andreas Hoivold (photo), ou encore le Britannique Barny Boatman, qui n’a pas perdu de temps en doublant son tapis dès la première demi-heure !

Section Red (14 tables)

La zone rouge de la Brasilia est la seule à ne pas être entièrement remplie : des dizaines de tables, où les croupiers sont prêts à dégainer, sont dans l’attente de joueurs. Nul doute que ceux-ci arriveront au fil des heures, puisque il est possible de s’enregistrer durant les trois premiers niveaux de la journée.

Dans ce coin, pas de Français à l’horizon non plus, mais quelques cadors du circuit européen, comme Martin Kabrhel (photo), l’homme qui porte la même chemise noire depuis dix ans et que vous connaissez forcément si vous suivez avec attention nos reportages sur l’European Poker Tour, lui qui figure à la deuxième place de la All Time Money List de sa nation - la République Tchèque.

Section Blue (19 tables)

Si les spectateurs dans le rail semblent pour l’instant plus nombreux que les joueurs à table, je ne reconnais que notre Team Pro Ludovic Riehl dans cette partie de la salle. Entre sept et huit joueurs composent les tablées, alors que plusieurs stacks sont déjà disposés, sans propriétaire installé.

La table de Mikedou, le plus ‹ matinal › de nos Team Pro

Section Silver (25 tables)

Gabriel Nassif et l’ancien Team Pro W Marc Inizan représentent le clan tricolore. Du côté des stars étrangères, ont pris place l’Allemand Max Altergott, le Belge Pierre Neuville à la même table que l’Américain Erik Seidel, ou encore le Canadien Jonathan Duhamel, auréolé de sa victoire dans le High Roller for One Drop.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

  • Croisé par l’un de nos Team Pro à cinq heures du matin à l’hôtel Encore, Cristiano Ronaldo erre dans les casinos de Las Vegas. L’attaquant du Real Madrid a signé il y a quelques semaines un contrat de sponsoring avec PokerStars : : de là à dire qu’il disputera le Main Event, il n’y a qu’un pas que l’on franchit sans crainte.

  • 140 : le nombre de joueurs restants dans le Mega Satellite à 550$ pour le Main Event qui se déroule actuellement devant nous. 14 tickets pour l’épreuve reine des WSOP sont à décrocher !

Les joueurs qui participent pour la première fois aux WSOP lorsqu’ils entrent dans la Brasilia Room

Florence & Kinshu

Il a douillé Elky.

Sinon merci et bon courage pour les jours à venir amis couvreurs !

Level 1, c’est moi où y’a pas un chien ?

Au terme des deux premières heures de la journée, nous comptons 79 tables actives en ce Day 1A, toutes contenues dans la Brasilia Room. On dénombre environ sept joueurs par table, soit un peu plus de 550 joueurs. Il se pourrait que ce Day 1A soit le plus petit du Main Event depuis 2012, année où les organisateurs ont fait passer le nombre de journées de départ de quatre à trois. On se rafraîchit la mémoire avec l’affluence des trois dernières années :

Année : Affluence Day 1A / Affluence totale 2015 : 550 environ (provisoire) / ? 2014 : 771 / 6 683 2013 : 943 / 6 352 2012 : 1 066 / 6 598

Ce qui est sûr, c’est que cette faible affluence n’augure en rien de ce qu’il va se passer durant les Day 1B et 1C, qui seront très probablement remplis à craquer (surtout le Day 1C). En ce dimanche lendemain de fête nationale, il est somme toute normal que beaucoup de joueurs aient fait le choix de se reposer.

Il en faut bien un premier

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour connaître le premier éliminé du tournoi : au bout d’à peine 30 minutes, l’Américain Mohammed Ayyash rendait les armes. Il n’a pas réussi à jeter sa paire d’As lorsque Barny Boatman avait trouvé un brelan de Dames.

Croupiers cherchent joueurs

Même image qu’au coup d’envoi dans la partie Red de la Brasilia. À droite, des tables actives où les jetons passent de main en main. À gauche, des tables désertes autour desquelles les croupiers semblent aussi désespérés que les supporters argentins après la finale perdue contre le Chili en Copa America. La salle finira-t-elle par être remplie aujourd’hui ? On commence à en douter.

Wigg, Anton, c’est moi

Entourés de charmantes scandinaves dans l’avion qui l’a mené de Londres à Paris, Anton Wigg a maintenant des voisins légèrement moins accueillants. Le beau-gosse suédois n’est pas forcément un habitué des lieux : on ne le voit que très rarement aux WSOP où il privilégie le Main Event au détriment des autres épreuves. Preuve en est : son seul cash à Vegas date de 2012, avec une 298e place dans le Big One.

Plutôt actif dans ce premier niveau, Anton n’a cependant pas réussi à décoller du tapis de départ. On l’a par exemple aperçu tenté de voler un pot checké jusque la rivière d’un board 5249T, en attaquant à 550 (deux-tiers du pot) hors de position, mais l’un de ses deux autres adversaires a relancé à 2 250 et ramassé le tout.

I’m all in

C’est un Guillaume Diaz frais, reposé et d’attaque que j’ai retrouvé dans la Brasilia Room après un peu de randonnée dans le Red Rock Canyon hier soir (voir ci-dessous). Le Top Shark a disputé son premier gros coup de la journée à une table de joueurs en majorité Américains, et inconnus de nos services.

Un coup qui débute par une relance UTG du Top Shark (250), payée quatre fois.

Sur le flop KJ7, la petite blinde donk-bet directement 725. C’est payé par Guillaume et un joueur en milieu de parole.

Turn : J. Check de la SB, check de Guillaume : le joueur en MP envoie une belle charge de 3,000 unités. La SB paie sans laisser s’écouler une seconde. Guillaume, lui, mettra un peu plus de temps avant de prendre la même décision.

Rivière : un 4. « I’m all-in », dit la petite blinde. Guillaume abandonne en haussant les épaules, et le joueur en MP fait de même. La SB montre 77 pour un full. OK, je n’y connais rien au poker, mais dans un spot comme celui-ci, le mec ne va être payé que par des joueurs possédant une meilleure main, non ? Heureusement pour lui, ce n’était pas le cas ici.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

4 : le nombre d’Asiatiques assis côte à côte sur la table #72. L’un d’entre-eux n’a franchement pas l’air commode !

« Tu as pris quelques jours de pause ? m’interpelle Fabrice Soulier. On ne vous voit plus cinq minutes et on croit que vous n’êtes plus là. » A la table derrière lui, caméras et micros sont en place, interpellés pour suivre un jeune blondinet semble-t-il en provenance d’une contrée nordique.

« Les tables sont belles, on ne connaît personne. On aurait peut-être dû jouer aujourd’hui en fait », lancent Pierre Merlin ‹ Lenchanteur. › et l’un des vainqueurs du KING5 Gaëtan Balleur, venus suivre les quelques Français présents.

Tombé à 21 000 jetons, Ludovic Riehl apparaît déjà dans le chipcount de nos confrères WSOP.com. « J’espère que je vais y rester le plus longtemps possible », me répond-il quand je lui fais part de la rareté d’y voir figurer un Français. Un gros coup à raconter Mikedou ? « Non, j’ai juste de belles mains ». A priori pas gagnantes pour le moment.

Chemise et baskets en mode décontracté pour le Parisien Yehoram Houri

Absent depuis sa place de runner-up dans l’Extended Play, Yehoram Houri a profité de quelques jours de repos en famille : « j’ai rasé la barbe, passer du temps avec ma fille et à la piscine. Je ne sais pas comment font ceux qui jouent tous les jours. »

C’est notre tradition annuelle à Las Vegas : le pèlerinage au Red Rock Canyon tout proche (vingt minutes en bagnole depuis le Strip) pour recharger faire le vide et recharger les batteries spirituelles. Le calme absolu qui règne au milieu des roches rouges en fait un endroit idéal pour passer un petit coup de karcher sur les neurones, et attaquer le Main Event revigoré. Mikedou et Volatile ont répondu présent à l’appel de la nature, pour deux bonnes heures de marche et d’escalade légère qui nous ont emmené sur les hauteurs des roches, nous offrant une vue imbattable sur le canyon.

Étrange de suivre ce Main Event de loin... Allez le Team @Winamax, on veut vibrer ! #WSOP

— Kevin Noblat (@harperfr) July 5, 2015

C’est étrange aussi pour nous, cher collègue. Tu nous manques !

Down 23K, puis 3bet JJ D vs CO call le 4bet puis le CB sur QJ7ss, et shove sur le 2ème barrel sur un 9 qui ouvre un 2ème FD, tank fold. 35K

— INIZAN Marc (@LocSta_) July 5, 2015

Un ancien membre historique du Team Winamax fait son grand retour aux tables cette semaine… Bonne chance Locsta !

Level 2, déjà des belliqueux

C'est à un début de deuxième niveau musclé auquel l'on a assisté. Tour d'horizon des salves dans la Brasilia Room.

Pas le temps

Alors que le November Nine de l'an passé Jorryt Van Hoof a pris place dans la Section Red, le Tchèque Martin Kabrhel est déjà engagé dans un pot gigantesque. Son adversaire de gauche est à tapis (pour un peu plus de 10 000) sur un board 59853 alors que plus de 20 000 jetons sont dispatchés au milieu. Le joueur du King's Casino de Rozvadov finira par passer, avant de reparler pendant cinq minutes du coup avec tous les joueurs de la table.

Des Highrollers au Main Event

Ils passeraient presque inaperçus au milieu des centaines d'amateurs mais quelques habitués des Highrollers ont pris le contre-pied de leurs collègues ballas en s'enregistrant dès aujourd'hui : c'est le cas de l'Allemand Fabian Quoss ou encore des Italiens Dario Sammartino et Sergio Casteluccio.

La rivière désenchantée

Elle est toute heureuse cette joueuse, en se retrouvant à tapis pour environ 5 000 avec AA face à K2 sur un tableau 5-Roi-9-8. Et puis un nouveau Roi est alors apparu rivière, scellant la chute de cette pauvre demoisele dès le deuxième niveau de la journée. Vous avez dit frustrant ?

Attention, action !

De l'action à la table de Fabrice Soulier (à gauche en photo) qui, après avoir relancé, a fait partie des cinq joueurs à payer un 3-bet à 1 525 ! Le joueur en petite blinde prend alors les choses en main en attaquant bille en tête à 3 600. Payé, ce dernier voit alors un autre de ses adversaires relancer à tapis pour 17 000 ! Entretemps, Fabrice a lui sagement passé afin d'assister au spectacle. Malheureusement, le rideau tombe sur cette trop violente surenchère, puisque les deux joueurs ayant chacun investi 34 blindes dans le coup, choisissent d'arrêter les frais ici. « C'est le premier coup comme ça ! » confie Fabsoul qui siège devant 33 000 jetons.

Drague sur tapis vert

Les gros pots sont décidément légion en ce début de tournoi. Sur cette table, on a pu voir un joueur miser 5 000 sur le turn d'un board 4279 puis rentrer dans une longue réflexion après le shove à 18 000 de sa voisine. Réflexion ? Ou spot de séduction ? Après lui avoir demandé en vain son prénom, son pseudo sur Snapshot, son âge, ses mensurations, et son numéro de sécurité sociale (bon, j'en rajoute un peu, en fait, il lui a juste posé quelques questions, dont la plupart étaient liées au coup), ce joueur en question a finalement abdiqué en joignant ses cartes à celles de sa voisine, puis en remettant le paquet au croupier qui n'a pas manqué de le réprimander pour ça.

Podcast : MIK22 en direct de Vegas

Alors que débute le Main Event, le plus ancien, le plus beau et le plus gros tournoi de poker du monde, l’équipe du Multiplex Poker reçoit Michel Abécassis pour une consultation spéciale de "Quoi de neuf, docteur ?" Au menu : des tas d'anecdotes sur Las Vegas et ses figures légendaires.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« Bonne chance à tous les participants au Day 1A. Faites attention, un joueur du nom de Walter White s’est inscrit aujourd’hui. » - Signé : le compte Twitter officiel @WSOP

14 : En degrés Celcius, la température estimée sur le banc de presse de l'Amazon Room.

4 : C'est le chiffre moyen de joueurs par table plus occupés par leur téléphone portable que par leurs cartes.

"Le mec à ma droite est entrain de lire un bouquin de poker pour débutant", balance Mikedou. Photo à l'appui. Probabilité qu'il s'agisse d'un level : 89%

Level 2, quel tournoi merveilleux

Mikedou observe et agit

Engagé dans pas mal de coups, notre Team Pro Ludovic Riehl est remonté au stack de départ alors que son voisin de droite est toujours absorbé par sa lecture. Est-ce une façon de mentir sur son réel niveau ? "Je ne sais pas, il ne joue pas si mal que ça, confie Mikedou. Il a une drôle de façon de toucher ses jetons quand même. Ce qui est sûr, c'est qu'il y en a plus d'un à table qui aurait bien besoin de le lire ce bouquin."

De la tension dans l'air

Qu'on la voit perdre un gros coup, elle n'aime pas trop ça Maria Mayrinck. Obligée de passer sur une relance à tapis de son adversaire, sur un board hauteur As avec deux carreaux, la Brésilienne n'a pas apprécié que les reporters WSOP.com s'empressent de s'enquérir de l'action auprès de son adversaire. "Ne parlez pas de cette main s'il vous plaît. De toute façon, je dirai que vous avez raconté n'impoirte quoi".

Les 13 manquantes

Alors qu'il ne reste plus qu'un niveau d'enregistrement tardif, les tables sont désormais pleines, mais pas la Brasilia Room. 13 tables de la Section Red restent encore et toujours innocupées (sur un total de 92 tables dans la Brasilia). Resisteront-elles à l'envahisseur ? Réponse dans deux heures.

Aussi bavard que gourmand

La zone Silver de la Brasilia Room comporte nombre de têtes de série, dont Erik Seidel (assis en compagnie de Pierre Neuville), le Champion du Monde 2010 Pierre Neuville, et Mike Matusow, qui a pris le meilleur départ parmi les stars du circuit, avec déjà plus de 60,000 après deux niveaux de jeu. Le tout sans jamais se taire plus de trente secondes consécutives, vous ne serez pas surpris de l'apprendre.

A la chasse au ticket

Avec 1 022 inscrits, le Mega Satellite pour le Main Event se tenant dans la salle Pavillion attire plus de monde que le Main Event lui-même (ou tout du moins le Day 1A du Main Event). Faisons le calcul : avec 991,340 dollars dans la cagnotte, ce sont pas moins de 99 sièges pour le Big One qui seront distribués. Bigre

L'Ultimate Poker est-il EV+ ?

C’est la question que se pose ‹ Le Capoteur ›, présent dans le rail de ce Day 1A, encore tout excité d’avoir découvert ce jeu hier soir (dont vous pouvez retrouver les règles ici). Une réponse limpide pour ce jeu de semi-hasard très convivial adulé depuis plusieurs années par les grinders tricolores : si les casinos le proposent, c’est forcément rentable pour eux, et donc défavorable pour les joueurs !

Ca fait rire les oiseaux

Même si son Main Event n'a pas très bien débuté, Guillaume Diaz ne se départit pas de sa bonne humeur habituelle. Après avoir perdu la moitié de sa cave initiale durant les trois premières heures de jeu (je l'ai vu notamment abandonner sur une rivière KT5QJ après un check/raise de son voisin de droite), Guillaume s'est donné un peu d'air dans la foulée et est revenu à 20 000 et des poussières. Le pro Winamax s'est engouffré en déposant 200 devant lui après le limp du joueur UTG, puis en payant, comme son voisin, l'isoraise à 1 225 du joueur au hijack. Après un flop 795 vierge d'action, Volatile38 a pris l'initiative en envoyant 2 700 sur le K turn, une mise suffisante à empocher le pot.

On t'a reconnu !

Andrew Lichtenberger essaye-t-il de ressembler à Jésus ? Le pro américain, qui sévit en ligne sous le pseudo de 'LuckyChewy', n'a plus vu un coiffeur depuis de nombreux mois. Un pari perdu ou un look volontairement hippie broke ?

Andrew en 2012, lors de la finale du Partouche Poker Tour

Andrew en 2015, lors de ce Day 1A du Main Event des WSOP

Daid Benyamine : mieux vaut tard que jamais

En marge du Main Event se tient sur le podium TV de l'Amazon Room la toute dernière finale WSOP de l'été, celle du Dealer's Choice à 10,000 dollars. De 108 au départ, ils ne sont plus que sept, parmi lesquels l'un de nos joueurs préférés depuis des années...
...Davidi Benyamine en personne, qui dispute sa première finale des WSOP 2015. Il était temps ! Et l'on va se risquer à dire que celui que l'on appelle depuis 2008 "le meilleur joueur Français du monde" est parfaitement à sa place en finale d'un tournoi où plus de vingt variantes sont au programme, lui qui affronte quasi quotidiennement les plus grands pros Américains en mixed-games à des tarifs astronomiques dans la Bobby's Room du Bellagio. Benyamine, dont le premier et unique bracelet à ce jour remonte à 2008 (c'était en Omaha High Low), fait face à un casting relevé, incluant Rep Porter et Jeff Madsen, détenteur de quatre bracelets. Voici le plan de table :

Siège 1 : David Benyamine (France) 414,000 Siège 2 : Jake Abdalla (USA) 165,000 Siège 3 : Rep Porter (USA) 666,000 Siège 4 : Quinn Do (USA) 732,000 Siège 5 : Jussi Nevanlinna (Finlande) 146,000 Siège 6 ; Jeff Madsen (USA) 747,000 Siège 7 : Adam Friedman (USA) 370,000

A la gagne : presque 320,000 dollars, et un truc doré à mettre autour du poignet.

Statistiques, anecdotes et citations à la con


Masseuse à domicile et uniforme de maquereau peau de pêche : Billy Baxter, 75 ans et 7 bracelets, est résolument détendu du slip en ce début de Day 1A.

3 : C’est le nombre moyen de joueurs par table arborant une casquette ou un chapeau. Vu la température de la salle, il leur faudrait plutôt un bonnet.

L'Anglais Gérald Ringe vient de remporter l'un des derniers bracelets de l'été en Stud High-Low, face à 546 joueurs. Une perf' bonne pour plus de 180,000 dollars.

Parmi les joueurs ayant fait leur apparition, le qualifié Winamax David Colin, venu s'installer en face du redoutable allemand Benny Spindler.

6 : C'est le nombre de journalistes WSOP.com dans la Section Blue. Soit un toutes les trois tables. Pas mal.

Le pull "Noël 1996 chez tata Georgette" a été élu à l'unaminité pull le plus moche de ce Day 1A.

Level 3, attachez vos bandanas

Tout est possible, tout est réalisable

Il a rejoint le tournoi en cours de Level 3 : Grégoire. Quelques mois après un beau deep run lors de l'EPT Malte (44e sur 895), l'auteur de Toi et Moi est bien décidé à prouver que Kool Shen et Patrick Bruel n'ont pas le monopole en matière de chanteurs-français-qui-jouent-bien-aux-cartes.

Un caillou dans la chaussure

Chip stack looking that small at second break! Supersoft table, but super bad set ups #TeamEverestPoker #fight #fb pic.twitter.com/g4fpozw3SS

— Fabrice Soulier (@_Fabsoul_) July 6, 2015

Avec un tapis divisé par presque trois en cinq heures de jeu, Fabrice Soulier n’est pas à la fête. La conséquence de deux brelans perdus, et d’une couleur presque max se mangeant la flush à l’As. « Ils relancent à 800 aux blindes 100/200, donc forcément, les pots grossissent assez vite », confie Fabrice.

C'est la musique qu'on aime

Quand vous êtes au fond du trou, rien ne vaut un bon coup à tapis à l'issue heureuse pour vous remonter le moral. N'est-ce pas Monsieur Diaz ? Le pro Winamax a vu son tapis (re)fondre en une petite demi-heure où il a ouvert, sans succès, 40% des pots. Et puis, la lumière est venue d'une BvB (on ne parle pas ici du Borussia Dortmund, mais bien d'une bataille de blindes) : Armé de AQ, Volatile38 ouvre à 900 depuis la petite blinde, puis fait tapis à 10 900 après le 3-bet à 3 100 de son voisin en grosse blinde. Payé par AK, Guillaume est alors sauvé par le board Q54J6 qui lui permet de rester en vie dans ce début de journée riche en émotions.

Pour la bonne cause

Ils sont plusieurs à arborer le patch de REG (Raising for Effective Giving), l'association caritative montée par Philipp Gruissem, Igor Kurganov et Liv Boeree : parmi eux, Anton Wigg mais aussi le November Nine 2014 Jorryt Van Hoof. Ce dernier a d'ailleurs parfaitement entamé son tournoi, avec un stack de plus de deux fois le tapis de départ.

Kabrhel double

Tombé à 12 000 jetons, le Tchèque Martin Kabrhel vient de trouver un double up assez chanceux. Avec sa paire de Rois, il a suivi l'agression de son adversaire sur un flop 55A et la turn 4, avant d'envoyer son tapis sur la rivière Q. Son adversaire a instantanément payé avec J9 pour la couleur, mais le joueur du King's Casino possédait le Roi de trèfle. De quoi prendre un peu d'air.

Les histoires courtes sont les meilleures

On a cru un instant à une nouvelle idylle sur la planète poker : Anton Wigg s'est levé en voyant arriver vers lui Tatjana Pasalic. Ils ont conversé 215 secondes de tout et de rien, surtout de rien. Pendant ce laps de temps, il a souri deux fois, elle huit. Et puis finalement, il s'est imméditement assis en voyant le croupier distribuer une nouvelle donne, et elle est reparti brasser du vent. Fin de l'histoire.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

On le sait, la présence de caméras peut parfois pousser les joueurs à vouloir faire le show. C'est donc sans surprise que j'entends "all-in" à une table où les équipes de télévision sont présentes. Sur un flop 6-Dame-10, un joueur à la casquette pousse son tapis avec une paire de 6 pour le brelan, et voit son adversaire, entrain de se faire masser, payer avec As-Dame pour top paire. Le Roi à la turn et la Dame à la rivière ne changent rien. Soulagé, le joueur couvert s'exclame alors "on partage", provoquant le regard étonné de ses compagnons de table. "Mais non, mec, tu gagnes, bien joué", lui répond alors rapidement le battu. On peut lui prêter le livre du voisin de Mikedou peut-être ?

Un Mexicain parmi les chipleaders ? Oui, c'est possible. Si l'on en juge par ce tweet de nos confrères de SudAmerican Poker, Santiago Nadal (aucun lien de parenté avec le tennisman) a démarré tambour battant avec plus de 80 000 devant lui après cinq heures de jeu.

El mexicano Santiago Nadal lidera el Main Event con 80K. Comparte mesa con @JonathanDuhamel. @Nadal08 #WSOP2015 pic.twitter.com/SFv9q1660o

— Sudamerican Poker (@sudamerican) 6 Juillet 2015

Level 3, c’est trop tôt pour la tequila ?

Blindes 150/300

On ne pensait pas vous l’annoncer aussi vite en ce Day 1A, mais les faits sont là : le Team Winamax vient de connaître sa première élimination du tournoi : Guillaume Diaz, dont le plan de jouer « low variance » ne s’est pas déroulé comme prévu.

Tout commence par une relance à 600 du fantasque Irlandais Andy Black (à gauche sur la photo). C'est payé par la joueuse à sa gauche et par le bouton. De BB, Guillaume défend avec 43 et trouve un flop s'accordant plutôt bien avec sa main :

K32
Le Top Shark check, Andy Black fait de même. La joueuse mise 1,300. Le bouton paie et Guillaume opte pour un check/raise à hauteur de 5,100. Andy Black s’écarte du chemin, laissant la joueuse faire encore monter les enchères, pour 13,500 au total. Le bouton s’efface. Guillaume réfléchit de longues secondes avant de déclarer « I’m all in ». Il y a 8,000 à ajouter, mais l’adversaire de Guillaume n’a pas besoin de cette info : elle paie en un centième de seconde, révélant A5.

Arrêtons nous une seconde pour consulter les probablités (grâce à l’outil TwoDimes) : avec sa petite paire, Guillaume est devant, mais défavori contre l’énorme tirage de la joueuse adversaire, qui l’emporte dans 55%, jouant tous les trèfles, les As, les 5 et les 2 pour la ventrale. Presque un coin-flip, quoi !

Le suspens sera de courte durée : le croupier retourne un 9 sur le turn, donnant l’avantage définitif à la joueuse, et scellant l’élimination de Guillaume Diaz en ce milieu de Day 1A.

Dans le carré

Il y a des mains qui attirent immédiatement notre attention quand on se balade autour des tables. Comme celle-ci disputée à la table #40, où 10 000 (33 blindes) sont déjà au milieu au moment où le croupier révèle le flop TT2. Deux joueurs checkent, tandis qu’un troisième envoie une belle sacoche en position, sous forme d’un bet pot à hauteur de 9 000. On s’attend à ce que le coup s’arrête net dans ce genre de situation, mais pas cette fois puisque les deux joueurs payent dans la seconde ! Le turn est un A. Bizarrement, aucun jeton supplémentaire n’est investi. La rivière est alors un 5. Le deuxième des trois protagonistes ouvre à 21 000 et l’emporte sans résistance. Dommage, il possédait la meilleure combinaison possible avec TT en main. On se demande par contre ce que pouvaient bien avoir les deux autres larrons dans cet énorme pot !

Schaffel up and deal

Kevin Schaffel, ce nom ne vous rappelle rien ? Ce quinquagénaire avait connu son moment de gloire en 2009 en atteignant la table finale du tournoi. Il donc faisait partie cette année là des November Nine, en compagnie d’un certain Antoine Saout qui - et là pour le coup on s’en rappelle bien - avait terminé sur la troisième marche du podium. Eh bien figurez-vous que ce brave Kevin tient pour le moment les rênes de l’épreuve avec l’équivalent de quatre fois la cave de départ, soit 120 000. Une fortune à ce stade du tournoi, puisque cela représente 400 blindes !

Sammartino et Boatman sont dans un bateau

Parmi les gros tapis en début de journée, l’Anglais Barny Boatman et l’Italien Dario Sammartino n’hésitent pas à envoyer les jetons au milieu. Après une ouverture à 650 d’un joueur UTG+3, Dario Sammartino 3-bet à 1 600 en milieu de parole, tandis que Barny Boatman se contente de « cold call » depuis la SB, faisant fuir le relanceur initial. Sur le flop Q67, les deux joueurs check. L’Anglais reprend l’initiative à 2 500 sur la turn 2, c’est payé par l’Italien. Sur la rivière K, Boatman poursuit son agression à 8 000. Après quelques minutes, Sammartino choisit de porter les enchères à 23 300, entraînant le fold quasi instantanné de Monsieur Hendonmob. Si Boatman chute à 15 000, Sammartino poursuit son ascension, désormais compté à plus de 85 000.

Quaaaaads

Une fois la rivière tombée, il ne s'agissait plus trop d'un setup, mais tout de même, ce coup est violent : un QQ poussé à tapis sur la rivière 9QT99, faisant face à un A9 dont le propriétaire a trouvé l'unique combinaison tournant/rivière pouvant lui donner la gagne.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Moins de 1 : c'est la faible moyenne du nombre de féminines par table. Ca sent la testostérone dans la Brasilia Room.

Parmi les joueurs n'ayant pas réussi à atteindre la première pause dîner du tournoi, on compte : Tony Cousineau, Andrew Lichtenberger, Scott Epstein, John Henningan, et Jean Gaspard.

Wsop main event day one today!

— Ludovic Lacay (@Cutsybaby) July 5, 2015

Ludo, ça suffit avec tes blagues ! Tu te ramènes à Vegas, ou tu te tais !

*** PAUSE-DINER 90 MINUTES ***

Les joueurs sont en pause... Et nous aussi ! Ca tombe bien, il fait faim. se retrouve aux alentours de 20 heures 15 (5h15 en France)

Level 4, il est temps de combattre

Blindes 150/300, ante 25

Le bureau des inscriptions a fermé ses portes durant la pause-dîner, nous pouvons donc vous donner les chiffres officiels de participation au Day 1A : un total de 771 joueurs y ont pris. A peine 30 de moins que le Day 1A de l'édition 2014 du Main Event !

Peur sur Neuville

Pour relancer Pierre Neuville (photo) à la rivière d'un pot, il faut soit être max de chez max, soit ne pas connaitre la réputation que s'est forgée le joueur belge, soit être complètement fou. Dans un 3-way pot : Pierre est le seul check-call le c-bet à 1 300 envoyé sur le flop 7KK ; après un 9 turn n'entrainant aucune action, il attaque fort à 3 200 sur le 4 rivière, envoyant clairement un signal à son adversaire : « j'ai le roi, j'ai le roi ! ». Mais ce dernier n'y croit guère, et relance à 7 400. Bien vu, puisque Pierre passe après tout de même une courte réflexion, préférant sans doute préserver son joli capital de jetons accumulé jusqu'à là (non loin de 65 000). Fier de son coup, son adversaire montre alors T8 pour un bluff osé !

Message à caractère informatif

Aperçu à une table : une joueuse se levant de son siège entre deux mains, toute excitée d'aller montrer sur son smartphone à l'un de ses adversaires une vidéo prise à l'extérieur du Rio où elle a filmé les nuages dans le ciel. C'était vraiment très intéressant !

Colin au milieu des requins

Le tirage n'a pas aidé le Français David Colin, tombé à la table du jeune allemand Benny Spindler. Si les deux hommes naviguent toujours aux alentours du tapis de départ, ce n'est pas le cas de Fabian Quoss et Kelly Minkin juste derrière. L'habitué des Highrollers a pris un bon départ avec plus de 40 000 jetons devant lui tandis que la jeune femme engrange des petits pots (60 000).

Ivan Luca mal en point

Inconnu de la planète poker il y a encore six mois, l'Argentin Ivan Luca a non seulement réalisé son premier cash WSOP cette année, mais il a en plus remporté le bracelet tant convoité (dans une épreuve de No-Limit Hold'em à 1 000 dollars). Le jeune prodige est malheureusement moins bien embarqué dans ce Day 1A, pointé à moins de 10 000 jetons. Je le retrouve engagé dans une main. Après une ouverture UTG+1 à 800, payée en milieu de parole, Luca complète de BB. Le flop vient 9KK et c'est le joueur en MP qui prend le lead à 1 300. Seul Luca s'acquitte de la mise. Sur la turn A, on assiste à une nouvelle banderille, à 3 400 du MP, se laissant 7 500 derrière. L'Argentin tank fold et tombe à 7 400 en ce quatrième niveau.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

4 : c'est le nombre de tables encore en activité dans la zone Red de la Brasilia room.

Spotted : les caméras de télévision suivre pendant sa traversée de la salle l'Américain Mohsin Charania. Passionant.

Notre collègue de Club Poker Steven quand il parcourt le Rio (je vous rassure, ce ne sont pas les coinflips qui lui font cet effet)

Tournois préliminaires : clap de fin pour les Français

David Benyamine n'aura guère tenu longtemps en finale du tournoi Dealer's Choice à 10,000 dollars, jouant son dernier coup en Stud High-Low face à un Quin Do trouvant une couleur en haut et le low max en bas, précipitant sa sortie en septième place. A noter que techniquement, Benyamine n'a même pas joué la finale, car ce tournoi de Dealer's Choice était officiellement joué en 6-max. Le même Quin Do sortira vainqueur du tournoi au terme de la finale la plus rapide des WSOP 2015 (deux heures à peine), lui permettant de remporter son second bracelet (le premier en dix ans).

Pendant ce temps, dans le tournoi Lucky Sevens à 777$, les deux derniers Français sont sortis coup sur coup, Gilbert Diaz terminant en 18ème place et Sayed Nameghi en 16ème place, pour un prix identique de 19,191 dollars.

Ces trois sorties signifient que la dernière chance de bracelet Française cet été réside dans le Main Event… Les Tricolores ayant frôlé de près l'exploit en 2009 (Antoine Saout, 3e) et 2013 (Sylvain Loosli, 4e).

Vous voulez savoir quels sont les Français les plus performants de l’été ? Nous avons compilé le classement officiel des gains Français aux WSOP 2015, triés par odre de gains bruts. 109 joueurs y figurent ! Consultez le classement en cliquant ici.

Le Top 10

1/ Pierre Milan 413 621$ (3 ITM)
2/ Aurélien Guiglini 335 969$ (3 ITM)
3/ Houri Yehoram 302 302$ (2 ITM)
4/ Yorane Kérignard 229 787$ (1 ITM)
5/ Gabriel Nassif 196 121$ (4 ITM)
6/ Jean-Marc Thomas 186 548$ (1 ITM)
7/ Erwann Pecheux 167 806$ (5 ITM)
8/ Sfez Eric 149 814$ (1 ITM)
9/ Pierre Horaud 110 123$ (1 ITM)
10/ David Benyamine 58 692$ (3 ITM)

Level 4, on ne se laisse pas abattre

Blindes 150/300, ante 25

The Come Back Kid

Largement absent du circuit des tournois live depuis trois ans, Marc Inizan a retrouvé avec plaisir les joies du poker « en dur » à Las Vegas. "J’ai une table plutôt facile à jouer, je relance beaucoup, mais pour l’instant je n’ai pas trop connecté avec les flops.» L’ex-membre du Team Pro oscille donc autour de sa cave de départ, avec 31,000 unités, largement assez pour continuer à s’amuser. Et sinon, comment ça va ? « Bien ! Je joue beaucoup moins au poker qu’avant. Quand je joue, c’est en cash-game et sur Winamax. Là, ça fait du bien de refaire du live. Je joue au Bellagio en 2$/5$, je m’éclate. Les mecs ne te donnent quasi aucune décision difficile. Quand ils sont max, ils te relancent tout de suite, quand ils ne sont pas max, il se contentent de check/call. Tu sais toujours où tu en es, il n’y a jamais de 3-bet light. »

Qui peut le plus peut le moins

Le clan Français, déjà peu important en début de journée, s'est affiné après la pause-dîner. Fabrice Soulier a rejoint Guillaume Diaz dans le camp de ceux pour qui les WSOP 2015 sont terminés (et sur une horreur, par dessus le marché). Il se pourrait bien que Grégoire ait subi un sort peu enviable : le siège qu'il occupait en début de tournoi est maintenant squatté par un autre joueur.

Chip count is 0 in the Main Event. I finally had the best hand with AAvsQQ, but a Q on the river finished me! Brutal summer #IWillBBack #fb

— Fabrice Soulier (@_Fabsoul_) July 6, 2015

Le chum Sylvestre

Si les Français ne se bousculent pas au portillon, il faut aller chercher les bonnes nouvelles du côté de nos cousins québécois. C'est en effet un résident de Saint-Bruno, Charles Sylvestre (photo), qui trône tout en haut du chipcount avec plus de 140 000 jetons.

Ca arrive aux meilleurs

Du côté des sortants, les têtes de série ne sont pas en reste. Le grandiose Eric Seidel a lui aussi annoncé son élimination sur Twitter, 24 heures après s'être glissé dans l'argent d'un pharaonique tournoi à 500,000$ l'entrée organisé par le casino Aria (7e sur 43 pour 860,000 dollars, c'est Brian Rast qui a empoché le pactole de 7,525 millions de brouzoufs). Même punition pour Barny Boatman (pourtant auteur d'un excellent départ), Andread Hoivold, Erik Cajelais, Andy Bloch, John Gale, Billy Kopp...

Mikedou dans le dur

Soirée compliquée pour Mikedou qui peine à remporter des coups et voit peu à peu ses jetons partir chez ses divers adversaires. Trois coups parmi d'autres ayant coûté cher à notre pro Winamax, tombé à 13 000 dans ce Day 1A :

- Ludo ouvre avec AK, puis c-bet sur le flop QQ9. Check-raisé, il décide de payer et call une seconde salve sur le 5 turn. Un check collégial sur le 2 rivière ne lui permet pas pour autant de remporter le pot, son adversaire dévoilant QT.

- Ludo relance avec Valet-10 et paye ensuite un 3-bet. Il paye une première mise sur un flop Roi-Dame-8, mais refuse d'en payer une seconde sur un nouveau Roi turn.

- Ludo attaque en fin de parole et obtient un call des deux joueurs en blindes. Il ne dégaine pas sur le flop KT9 après un check de ses adversaires, mais effectue un c-bet décalé après un nouveau check sur le K turn. Payé une fois, il n'envoie pas une deuxième mise après un autre check sur la Q rivière. Et il fait bien, puisque le joueur en petite blinde retourne QJ pour la quinte.

Petit Génie

Les tournois se suivent et se ressemblent pour le jeune prodige allemand Fedor Holz (photo). Il pointe déjà à plus de 100 000 jetons à l'approche de la fin du niveau 4. Et il vient qui plus est d'éliminer un adversaire.

Après une ouverture en premier de parole à 800, payée par le joueur en position d'UTG+2, le bouton squeeze à 2 500 et Holz acepte le défi depuis la grosse blinde, tout comme le joueur UTG+2. On assiste alors à un check collectif sur le flop 5t2t6h. La turn vient un 9h et Holz prend le lead à 3 000, avant d'entendre son opposant UTG+2 annoncer tapis pour 12 000. Si le bouton passe rapidement, le jeune allemand paye de façon tout aussi rapide avec sa paire de 9 pour brelan trouvé turn. C'est largement suffisant face à 5p8p. Holz trouvera même un full house avec la rivière 6p.

Captain Fouras

Devinette (difficulté : niveau 1)

Dans cette vitrine d'une échoppe installée dans les travées du Rio, combien d'objets peuvent vous êtes utiles dans la vie quotidienne ?

Réponse :
0

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Spotted : Une couvreuse tête en l'air confondre Mohsin Charania avec ce mec là (photo).

"C'est tout ce que je fais, compter des jetons et actualiser le chipcount toutes les 15 minutes" - Signé un journaliste WSOP.com un brin agaçé. Courage, plus que neuf jours à tenir !

Level 5, l’heure où l’on se requinque

Blindes 200/400, ante 50

Un double up et ça repart

« Je hit à moitié tous les flops ». Mais à moitié seulement puisque notre Team Pro Ludovic Riehl était assez mal en point au milieu du niveau 5. C’était sans compter la générosité de son voisin de droite (Monsieur avec son livre). Après avoir fait doublé un premier adversaire, le prétendu amateur, titulaire de plus de 80 000, relance Under The Gun. C’est le moment que choisit Mikedou pour partir à tapis pour 5 325 en position UTG+1. Après un moment d’hésitation, le lecteur assidu (ou pas) s’acquitte de la mise et retourne… K8, bien dominé face aux Valets de l’Alsacien. Un board 5Q10104 plus tard et Ludovic Riehl peut respirer, avec 11 000 pions devant lui.

Juste à la table derrière, la Brésilienne Maria Mayrinck (35 000) continue de faire des siennes. « Tu me joues vraiment qu’avec des mains de m*’ », interpelle-t-elle un adversaire. « Ne le prends pas personnellement », lui répond celui-ci. « Je le prends très personnellement », poursuit Maria dans un mélange d’ironie et d’agacement.

Colin frit

David Colin a semble-t-il coulé : le qualifié Winamax est introuvable et à son siège est installé un joueur ayant une tête de poisson. Des signes qui ne trompent pas quant à une élimination certaine du français qui a dû être pris dans les filets de l’un de ses adversaires.

Roulé-boulé

Il y a des joueurs adoptant le style de jeu « small ball » , d’autres préférant celui « grosse boule ». Comme à cette table où deux joueurs ont eu envie de partir à tapis dans un pot de 5BB. Le flop affiche 4K4 et le premier larron check-raise directement à tapis pour 20 000 la mise à 1 500 du second. Ce dernier se gratte la tête vingt-six secondes avant de payer avec 84, ce qui est bien, mais pas top, puisque son adversaire est devant avec A4. Sans le faire exprès, ce dernier a donc trouvé le moyen de récolter le maximum de jetons dans ce spot. C’est bien joué.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

- "J'ai failli m'endormir en faisant le tour de la salle", signé un couvreur dont on respectera l'anonymat.

Voilà le résultat quand on décidé d'imprimer sur sa chemise son fond d'écran Windows XP favori A quoi rêve un couvreur à une heure de la fin de sa journée ?

Level 5, un autre Top Shark trinque

Blindes 200/400, ante 50

Mikedou dans le rail

Une journée en enfer, voilà ce qu'a vécu notre Team Pro Ludovic Riehl aujourd'hui. Son parcours dans ce Main Event 2015 vient de s'achever, la faute au plus classique des coin flip. "Le joueur UTG ouvre à 850 avec 10 000 derrière. Pour l'anecdote, je lui demande s'il a encore des jetons de 5 000 avant même de voir mes cartes. Vu le spot, je jette une paire de 10 je crois. UTG+1 paye, et j'ouvre deux Dames. Bon, ben, tapis. UTG a As-Roi, il fait l'as turn." Mikedou voit un pot de 18 000 lui échapper, avant de rejoindre le rail, comme son collègue Volatile. Sale journée pour les Top Shark.

Nassif lutte

"Je me suis fait pourrir toute la journée". Habitué au statut de short-stack, Gabriel Nassif ne s'attendait pourtant pas à ce type de journée. "J'ai fait top set trois fois dans les premiers niveaux, mais je n'ai pas pris grand chose. Après j'ai mal joué plusieurs coups, j'ai spew quelques milliers de jetons. Et pour finir, je n'ai pas eu de cartes".

J'ai joué, j'ai chuté

La journée de 35% des participants du Day 1A résumée en cinq secondes

Anecdotes, statistiques et citations à la con

"Ils en sont où les Wina ? Mikedou, Volatile et Locsta ?" : dixit un joueur qui se croit toujours en 2012.

La tête de Pierre Neuville lorsqu'il est contraint d'abandonner sur un check-raise au flop

Un coup d’envoi en catimini

Fin du Day 1A

La première journée de départ du crû 2015 du Main Event des World Series of Poker est derrière nous, et comme chaque année, on pardonnera à l’observateur mal informé de ne pas avoir remarqué qu’il s’agit du plus gros tournoi de cartes du monde. Car la plus ancienne et la plus prestigieuse des compétitions de poker a depuis une dizaine d'année l'habitude de débuter au ralenti, la multiplication des journées de départ diluant l'affluence sur trois journées disctinctes. Ce fut encore le cas cette année, avec un Day 1A (programmé un lendemain de fête nationale, autant dit un jour de gueule de bois) peinant à remplir une seule des trois gigantesques salles du centre de convention du Rio.

Avec 741 inscriptions enregistrées pour la journée de dimanche, l’affluence s’inscrit dans la lignée de l’édition 2014 (771 partants il y a un an), ce qui ne nous laisse que peu de doutes sur la participation totale, et sur le statut mythique du Main Event. Non, on ne devrait pas avoir de problème pour atteindre les 6,500 inscriptions règlementaires.

Pour aussi peu peuplée qu’elle fut, cette première journée de départ nous a quand même permis d’assister à quelques coups fracassants. Ceux, perdus, par Guillaume Diaz, entraînant son élimination rapide du tournoi. Ceux, gagnés, par les regs des tournois High Rollers Fedor Holz, Anton Morgenstern, Dario Sammartino, Jonathan Duhamel ou encore Jorry Van Hoof, leur permettant de se positionner dans les hauteurs du classement.

On pouvait compter sur les doigts des deux mains les Français engagés aujourd’hui (ou tout du moins les Français connus de nos services, car, contrairement aux tournois de type EPT, nous ne disposons pas d’un plan de table officiel nous permettant de repérer avec précision les joueurs que nous ne connaissons pas d’avance). Dix heures de jeu plus tard, une main suffit pour compter les survivants, après les éliminations de Guillaume Diaz, Fabrice Soulier, le qualifié Winamax David Colin et le chanteur Grégoire. En toute fin d'une journée qui ne lui offrit aucun répit ni rayon de soleil, Ludovic Riehl subit le même sort.

Nous ne dénombrons que trois Tricolores parmi les survivants. Il y a d’abord le revenant Marc Inizan, avec qui on a fêté avec plaisir son retour aux tables live. L’ancien Team Pro Winamax termine le Day 1A en dessous de sa cave initiale avec 19,750 unités. Même topo pour Gabriel Nassif, auteur (comme chaque année) de très belles perfs tout l’été : on le retrouvera au départ du Day 2A (programmé mercredi) avec 17,725unités. Runner-up mémorable du tournoi 42, Yehoram Houri s’en tire un peu mieux avec 56,000.

Il fallait bien chercher pour trouver des têtes de série internationales au milieu d’un field plutôt composé d’amateurs et d’anonymes. On retiendra les éliminations de Billy Baxter, Erik Seidel, Andy Bloch, Tony Cousineau, et John Hennigan. De leur côté, Pierre Neuville, Abe Mosseri, Mike Matusow, John Monnette, Fabian Quoss et Vivek Rajkumar ont décroché leur qualification.

La suite, c’est tout de suite

On retrouvera une bonne partie des joueurs du Team Winamax au départ du Day 1B, programmé lundi à midi (21h en France), dont Bruno Lopes et Patrick Bruel. L’équipe gagnante du KING5 menée par Laurent Polito et Alexandre Réard sera aussi de la partie, pour un Day 1B qui s’annonce autrement plus peuplé que le précédent.

470 joueurs franchissent le Day 1A

Un coup d'oeil sur le classement à l'issue du Day 1A...

Top 10

1. William Kakon (USA) 152,325 2. Gjergj Sinishtaj (USA) 149,100 3. Alex Tran (USA) 142,700 4. Tomas Altamirano (USA) 141,700 5. Patrick Madden (USA) 140,500 6. Gabriel Monthan (USA) 137,175 7. Tom Bedell (Espagne) 134,900 8. Charles Sylvestre (Canada) 133,025 9. Dario Sammartino (Italie) 129,850 10. Stephen Costello (USA) 125,825

Les Français

155. Yehoram Houri 56,000 375. Marc Inizan 19,750 395. Gabriel Nassif 17,775

Le reste du field (sélection)

31. John Monnette (USA) 98,750 42. Jorryt van Hoof (Pays-Bas) 90,650 45. Kevin Schaffel (USA) 89,575 51. Mike Matusow (USA) 88,225 64. Jonathan Duhamel (Canada) 82,700 67. Fabian Quoss (Allemagne) 80,100 69. Pierre Neuville (Belgique) 79,625 70. Raul Mestre (Espagne) 79,425 88. David Bach (USA) 72,850 90. Chanracy Khun (Canada) 72,625

95. Vivek Rajkumar (USA) 71,500 147. Charles Carrel (UK) 58,600 163. Andy Black (Irlande) 53,850 197. Anton Morgenstern (Allemagne) 47,400 206. Max Pescatori (Italie) 46,075 239. Barry Shulman (USA) 40,050 246. Anton Wigg (Suède) 39,000 255. Benny Spindler (Allemagne) 37,225 348. Kevin Vandersmissen (Belgique) 22,850 466. Sergio Castelluccio (Italie) 5,175

Blindes à la reprise : 250/500 ante 50

Y’a til un lien streaming?

:smiley:

NO stream sur l’ensemble du Main Event