Avant-première
Si on m'avait dit il y a trois mois à peine que je passerais mon été à Las Vegas, en tant que reporter pour Winamax pour couvrir le plus prestigieux, le plus important et le plus ancien des festivals de poker au monde, j'aurais sûrement répondu quelque chose du genre "Mais bien sûr !". Tout en pensant secrètement "si seulement". L'an passé, depuis mon studio parisien, je suivais les World Series of Poker chaque nuit, captivée par les performances des joueurs que j'admirais : les tables finales de Gabriel Nassif, les successions de places payées d'Erwann Pecheux, le second bracelet de Davidi Kitai...
Une spectatrice éclairée plus occupée la journée à retranscrire les résultats de la Coupe du Monde de football au Brésil que ceux du Mondial de poker. Puis finalement, tout s'est accéléré : mon arrivée chez Winamax, mon premier coverage à Monaco, la folie du SISMIX et mon départ pour la Ville du Vice.
Après un Spring Break à Miami il y a quelques années, ce n'est que la deuxième fois que je me rends outre-Atlantique, la première fois à Las Vegas. Autant dire que l'expérience sera en tout point différente. Lorsque Benjo m'a annoncé mon départ pour un mois, l'excitation s'est mêlée à l'appréhension. Mais la peur de ne pas être à la hauteur de la tâche immense que l'on me confiait s'est vite dissipée.
Dimanche 14 juin, me voilà prête à embarquer. Après une très courte nuit, absorbée par la table finale du Français Pierre Milan, je prends l'avion pour Vegas : une escale à Londres, deux heures d'attente dans l'appareil avant le décollage, le film "The Gambler" pour me mettre en situation puis une arrivée tardive dans la ville qui ne dort jamais. Et bizarrement, j'ai déjà l'impression que cet adage va aussi être le mien. Difficile de dormir, difficile de réaliser que oui, je suis à Las Vegas ! Je découvre émerveillée le Strip, ses tours immenses, ses lumières, sa musique...
Comme à la maison...Le lendemain, je pars récupérer mon accréditation. Dans les interminables couloirs, je croise de nombreux joueurs français déjà sur place : Flavien Guenan, Jean Montury, Alexandre Reard, Damien Lhommeau... l'armada tricolore a envahi les lieux ! Puis place à la visite guidée avec le coach du Team Pro W Stéphane Matheu. On passe en revue les salles, Pavilion, Amazon, Brasilia... On se faufile dans la Poker Kitchen, la salle de presse et le Thunderdome avec la table finale... Autant de lieux qui vont vite me devenir familiers. Après quelques minutes à déambuler, je termine la découverte de ce lieu infini, ma nouvelle maison pour le mois à venir !
La Pavilion room encore déserteLes choses sérieuses peuvent commencer. Des dizaines de tournois à suivre, une multitude de joueurs avec qui faire connaissance, des variantes méconnues en Europe à observer... le programme s'annonce particulièrement riche. Autant vous dire que j'ai hâte de vous conter dès aujourd'hui les petites et les grandes histoires qui font des WSOP le plus bel évènement poker du monde.