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Stop ou encore?

Saluts les Wameurs,

Début d’année oblige j’allais vous pondre un post sur mon bilan 2016 et mes objectifs 2017. Suite à une session de 3 nuits consécutives, j’opterais plutôt pour un post où je vais m’interroger si je vais continuer à jouer ou non.
Je vais rapidement évoquer mon bilan 2016 et quels étaient mes objectifs 2017.

Bilan2016 :

Je suis maintenant complètement passé du côté livetard du poker.
Mon niveau de jeu a augmenté et la qualité de mes débriefs est de meilleure qualité.
Je suis gagnant en 5/5 j’ai 20 BI de bankroll maintenant, mon shoot à partir de 10BI se passe bien. Je me considère toujours en shoot. Je pense qu’ à 20K je me sentirais installé.
Je joue de temps en temps online en NL25 (BK de 250$ sur PS) pour m’entraîner mais cela reste très épisodique.

Objectifs 2017 :

Si je continue à jouer du moins :

Jouer le mieux possible : Objectif qui est assez vague en soit mais je n’ai pas d’objectifs chiffré, je trouve cela insensé en fait de se fixer un return de x€/mois par mains, par BB. C’est se mettre de la pression inutilement et je n’y vois rien de productif.

Cela me permet surtout de n’être concentré que sur une chose quand je dois analyser froidement une session : La qualité de mon jeu. Depuis que l’évaluation qualitative de mon jeu a pris le pas sur mes gains ou pertes, je tilte quasiment plus ingame, le travail sur mon jeu hors des tables est plus qualitatif et émotionnellement je me porte mieux :Ma compagne ne peut plus deviner si je perds ou je gagne. Et la première chose que je lui envoie en fin de session c’est : j’ai bien ou mal joué. Bon parfois je brag quand même un peu quand j’ai un stack de 3K!.. Mais seulement si j’ai bien joué !

Quand j’avais repris le poker c’était sa première inquiétude allais-je être impacté moralement et si oui quelles répercussions sur notre relation de couple. Au jour d’ aujourd’hui plus aucunes et nous n’avons plus jamais eu de discussions sur le côté néfaste que le poker pouvait avoir sur moi.

Bosser mon jeu hors des tables de façon plus efficiente :

Il y a tellement de choses qui sont proposées pour progresser que longtemps je pense avoir mal bossé et m’être beaucoup reposée sur les membres du forum CG. J’avais des connaissances mais c’était superficiel et j’ai fini par avoir des idées, des automatismes dont je ne comprenais pas d’où ça venaient mais dont c’était la règle et j’appliquais ça bêtement.

Je reprends donc tout à zéro : range d’or, d’iso raise etc…. Je ne m’éparpille plus avec des visions de vidéos, lecture d’articles d’autres joueurs expliquant comment il joue et pourquoi. Je me concentre sur mes propres hh que je bosse via cardrunner ev.

Je vais me mettre enfin à lire Mathematics of poker !

J’ai un gros problème c’est que je suis nulle pour tout ce qui est équation (mise en équation surtout ?? Je sais même pas si ça se dit) et probabilités. Il est jamais trop tard, je pense que ce livre pourra me faire progresser.

Je sais que ça va me bouffer un temps fou mais j’aimerais pouvoir être plus indépendant dans la réflexion sur mon jeu. Je pense que cette phrase est un peu nébuleuse mais je me comprends.

Continuer la lecture de Mental game of poker :

J’ai dû commencer ce bouquin il y a bien 3ans et il m’a bien servi tant au poker qu’en dehors mais je l’ai toujours pas terminé. Le but n’est pas de le finir pour le finir mais de continuer ma progression avec lui.
Vegas 2017 :
Je prévois de retourner à Vegas 15 jours à partir de début Juin. Mon pote Jo repartant pour 3 mois.

Bon finalement j’en ai écrit plus que ce que je pensais sur mon bilan et objectifs.

So continuer ou pas ?

J’ai démarré 2017 en ayant mes objectifs pour cette nouvelle année, motivation au top mais voilà après une session de 3nuits consécutives je n’étais plus certain de continuer à jouer. Ce n’est nullement dû à de mauvaises sessions en terme qualitatifs : je pense avoir plutôt bien joué et j’ai progressé en bossant les spots où j’avais mal joué. Au niveau financier je m’en sortais bien avec 3.5BI de Gain.

En fait je suis sorti de ses trois nuits très fatigués et cela m’a empêché de progresser dans ce que je me suis fixé comme objectifs prioritaires dans ma vie de tous les jours :
-Retrouver une forme physique, une meilleure alimentation, bosser sur mon mental au jour le jour, qualité de mon sommeil etc…

Je suis donc sorti de ses 3 nuits lessivé, durant cette période j’ai fait mon sport quotidiennement, j’ai mangé convenablement. Par contre mon sommeil n’était pas bon, du moins la durée pour que je me sente reposé (couché vers 8h du mat et réveil vers 12h30-13h) je me sentais pas reposé et les débuts de journées étaient difficiles.
J’ai un peu planché là-dessus et j’ai peut-être trouvé une explication à ce peu nombre d’heures : je ne faisais mon débrief technique de ma session que le lendemain après-midi et de préférence quand ma copine n’était pas réveillée.(je joue en live quand elle bosse de nuit). Ce qui fait qu’inconsciemment je me réveillais tôt pour avoir le temps suffisant de bosser mon jeu avant son réveil. Si je continue à jouer je verrai ce que ça donne si je bosse mon jeu dès que je rentre chez moi.(j’ai expérimenté cela la dernière nuit et j’ai dormi jusqu’à 15h mais je ne jouais pas le soir donc à vérifier ultérieurement)

Là où le problème est plus grave c’est que nous sommes une semaine plus tard et j’ai l’impression de m’être seulement remis ce matin ! Du coup j’ai fait qu’une seule fois du sport alors que normalement j’aurais dû en faire au moins 3fois, j’ai mal au dos (je dois m’étirer et faire des exercices quotidien) j’ai pas bossé mon mental alors que j’avais prévu deux sessions, j’ai au moins mangé correctement (tout n’est pas négatif finalement).Sans compter que j’ ai pas bossé mon jeu non plus (approfondir certains leaks que j’ai cru déceler dans certains spots, etc…), entamer Mathematics of poker et continuer Mental game of poker.

Bref une semaine de ma vie perdue et tout ça pour aller jouer au poker la nuit. Je me suis senti mal toute la semaine pour ne pas dire nul et j’ai fini par réaliser que je ne pouvais pas continuer comme ça. Le poker n’est pas un objectif prioritaire même s’il est présent dans ma vie de tous les jours. La place qu’il prend bouffe mes principales priorités.

Me voilà donc depuis 2-3 jours me voyant m’arrêter et annoncer mon retrait définitif du jeu car je ne me vois pas jouer moins que ce que je le fais actuellement. Je joue 6 nuits par mois ce qui me semble très peu. Est-ce que cela à encore du sens de passer autant de temps à bosser mon jeu pour au final y jouer 3-4 fois par mois ? Pour moi la réponse est clairement non.

Mais au fond de moi ça me ferait chier d’arrêter. La question c’est: Pourquoi ?

A-t-il une importance vital pour moi ? Non, ce n’est pas lui qui remplit mon frigo et je n’ai jamais joué réellement pour l’argent.

Pourquoi je joue finalement ? A part la 5/5 en Belgique il n’y a pas de 5/10 qui tourne (peut-être de façon exeptionnel pendant les grands tournois) donc l’objectif de up de limite n’existe quasiment pas. Mais cela pourrait l’être s’il y en avait une et ça pourrait-être un objectif à Vegas.

Passer semi-pro (avec la réserve que ça veut pas dire que je devrais être gagnant) ?Je bosse un jour sur deux, so je pourrais techniquement l’être mais les horaires d’ouverture de 19h à 3h du mat font que je devrais mettre ma vie sentimental de côté. Et même si j’avais pas ma compagne, passer la moitié de mes nuits à jouer je ne trouve ça pas sain pour moi. Je serais à Vegas, je sauterais le pas de suite vu que les tables tournent h/24 mais ça n’est pas le cas à Bruxelles. Et ce sans forcément être gros gagnant. L’argent n’est donc pas la motivation.

Tout en pensant à m’arrêter, je réalise que de ne plus voir mes potes de la 5/5 allait me manquer et ne pas rejoindre mon pote à Vegas en Juin aussi. L’esprit de camaraderie, toute relative dans ce milieu quand même, allait me manquer. Je jouerais en 2/2 mon avis serait tout autre mais en 5/5 il n’ y a qu’une table qui tourne avec quasiment toujours les mêmes têtes et même si on est là pour la compet (du moins c’est mon avis) cela n’empêche pas de tisser des liens avec les autres joueurs.

Bon la camaderie, ça se trouve pas qu’au poker. Doit bien y avoir autre chose qui fait que ça m’embête un peu d’arrêter.

Qu’est ce qui m’a plu à Vegas ? La ville ? Non. Le côté degen : Soirée, alcool, drogue et putes? Non. Simplement le fait de jouer ,table quasiment h/24 et que tout est fait pour le bien-être du joueur.

J’aime donc bien jouer, c’est pas nouveau : J’adore jouer dans ma vie de tous les jours : jeux de sociétés, vidéos etc… Toute mon enfance a été baignée par le jeu : Mes grands-parents m’ont initié : Aux dames, échecs, belotte, rami, backgammon etc…
Dans ma vie de tous les jours j’ai également du mal avec toute activité non ludique. Il m’est difficile d’accomplir des tâches où je ne retire aucun plaisir. Leaks in progress d’ailleurs.

Donc jouer est essentiel mais je peux jouer à plein de chose autre que le poker. Donc il y a quelque chose qui au poker m’attire. Et une image s’est imposée à moi :

Moi dans l’escalator menant vers l’entrée du casino situé au premier étage : Musique dans les oreilles, mon pouls s’accélérant, une vague émotionnel traversant mon corps, prêt à en découdre avec mes adversaires, l’excitation, le défi de devoir battre les autres … Voilà pourquoi je joue : Le combat. La domination de l’autre. Tuer l’autre. Mais le plus important la façon d’y arriver, la réflexion qu’il y a derrière pour établir une tactique.

Tout cela me rappelle le judo et les sensations que j’avais avant de monter sur le tatami et surtout la réflexion que je devais avoir pour trouver la faille chez l’adversaire. Je n’ai jamais été une bête technique (debout je suis bon mais le combat au sol m’a toujours emmerdé, donc comme c’était pas ludique pour moi j’ai complètement zappé ce côté-là du judo) ni physique mais par contre j’étais fort pour trouver les failles chez mes adversaires. D’ailleurs j’étais un très bon capitaine et coach d’équipe mais je ne peux plus exercer dans mon ancien club : Divergence de vue avec mes dirigeants. Le kimono est définitivement rangé au placard même s’il ne faut jamais dire jamais…

Donc maintenant je sais ce qui me manquerait si je ne joue plus : le côté ludique, la camaraderie, le challenge intellectuel, le combat contre l’autre… Voilà ce que je trouve dans le poker et voilà pourquoi je veux continuer à y jouer.

Mon prochain challenge est donc de continuer à y jouer tout en faisant que cela n’empiète pas sur mes objectifs prioritaires. Vous l’aurez compris je n’arrête pas et je suis plus motivé que jamais à continuer.

Ma première adaptation sera de faire mon débrief directement en rentrant de session et de voir si j’arrive à dormir plus longtemps et ensuite comment je me sens les jours suivants mes sessions.
Si cela ne fonctionne pas, jouer deux jours sur les trois…Et l’incidence que cela aura sur mon sommeil.
Par contre si même 4 jours par mois cela ne fonctionne pas, il sera temps que j’envisage un arrêt.

C’est donc requinqué que j’entame 2017 et j’ai hâte de retrouver mes potes pour disputer des parties de cartes.

GL à tous pour 2017.

Nice introspection. C’est effectivement important voire essentiel de trouver ce que nous recherchons au travers des jeux.
Les raisons que tu évoques me semblent être les plus saines ou en tout cas celles qui devraient le moins dénaturer ton A-game.
C’est vrai également que les heures d’ouverture permettant la pratique reguliere n’aident en rien aux besoins élémentaires de sociabilisation.
Un gros gg pour la suite en espérant que tu trouves un bon équilibre :wink:

Oui, si tu ne joues pas pour le fric, il faut le considérer comme un loisir mais un loisir de compet’, comme un type qui joue au foot dans un club en PH, où pour profiter de son loisir complètement, il faut un minimum d’entrainement. Et comme tout loisir, il est fortement indexé par notre vie professionnelle et privée, et donc le temps que l’on peut y consacrer.

Très bon pavé, agréable à lire.

GL pour la suite Gold

TY all :wink:

J’écrirai un post fin du mois pour voir les premiers résultats de mon adaption.

GL autour des tables.