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SISMIX Costa Brava 2019 - Main Event - 1D

Day 1D : on enclenche le turbo

Main Event 500 € (Day 1D Turbo)

Juste avant le départ en « paella-break » des survivants du Day 1 C, le quatrième et dernier Day 1 de ce Main Event a débuté à 21 heures dans les deux salles de tournois à l'étage du casino. On en parle depuis trois jours maintenant, c'est l'unique possibilité pour les joueurs éliminés lors des jours 1 A, B et C d'atteindre le Day 2.

La structure est la même que pour un Day 1 traditionnel avec 20 levels au programme, à deux exception près : les niveaux sont réduits de 30 à 15 minutes et les joueurs disputeront 22 niveaux au lieu de 20 (le Day 2 reprendra au level 21 pour tout le monde). Un re-entry est autorisé pour tous les joueurs participants à ce Day 1 D, même pour ceux déjà éliminés lors des trois premiers Days 1 : il est donc possible de buy-in trois fois au maximum ce Main Event, les re-entries étant autorisés jusqu’à la fin du level 16.

Davidi Kitai 2
Davidi Kitai ne voulait pas nous dévoiler son plan pour ce Day 1D : "Question dangereuse…"

De nombreux joueurs n’ayant pas passé le cut depuis mercredi saisissent donc leur dernière chance, dont sept membres du Team Winamax : à l’issue du level 5, on pouvait noter la présence de Kool Shen, Adrien Delmas, Mustapha Kanit, Aladin Reskallah, Pierre Calamusa, Davidi Kitai (qui a retrouvé à sa table un joueur qu’il avait sorti lors du Day 1C), et Sylvain Loosli. Ce dernier nous a d’ailleurs expliqué que le changement de structure ne modifiait pas vraiment la stratégie : "Ça ne change rien de particulier, ce n’est pas pour cela qu’on va jouer différemment. Il faut juste bien saisir les profils des joueurs, trouver ceux qui vont nous surjouer…On verra quand la moyenne diminuera."

On retrouve également dans le field une cohorte de joueurs en mode re-entry, comme Sonny Franco, Marius Conan, Ludovic Moryousef, Tristan Forge, Robert Giordano, Dominque Franchi, Anthony Apicella, « Sylleo », Anas Belatik, Julien Montois, Philippe Pelluault, Mehdi Violleau, Adrien Garrigues, Erwann Pécheux, Aurélien et Tristan Guiglini, Dáša Hunova, Parham Ahoor, Maxime Chilaud, Xavier El-Fassy, Antonin Teisseire, Joffrey Baillieu, Jérôme Sgorrano, Paul Bertrac, « Kroktachon », Matthieu Lamagnère, Ulysse Harry et Jonathan Guez.

A l’issue du level 5, 370 inscriptions étaient comptabilisées dans ce Day 1 B… Le record du monde d’entrées pour un tournoi live au format 6-max sera bien battu !

La der des ders

Main Event 500 € (Day 1D Turbo)

Ah, ça doit leur faire bizarre à nos Team Pros, de ne pas pouvoir re-entry à loisir sur un Main Event Winamax. Une de nos taquineries préférées en fin de festival étant de demander à Stephane Mattheu combien de bullets ont été tirées par son #AmazingTeam, avec une formule freezeout pour cette édition du SISMIX, la blague risque de faire plouf. Un irréductible degen a quand même tenu son rang en envoyant le maximum d'inscriptions possibles à 500 €, c'est à dire trois : Pierre Calamusa. Je retrouve notre VietF0u lors de sa deuxième et dernière tentative de la journée, lui qui n'avait pas passé son Day 1A mercredi.

Pierre Calamusa

"C'est horrible de ne pas pouvoir buy-in autant que d'habitude ! Dès le Day 1A, j'ai été obligé d'adapter mon jeu en réduisant les coups gamble pour réduire la variance. Pareil pour mon Day 1D, je suis très content de mon jeu, je n'ai pas fait beaucoup d'erreurs, mais ce n'est pas passé. Et une fois que j'ai payé mon ultime re-entry, plus le choix, j'ai dû prendre un maximum de précaution pour ne pas rater le Day 2. Je n'ai pris aucun spot de bluff et j'ai tout simplement attendu d'avoir du jeu. Comme à l'ancienne, en fait."

Cette dernière chance semble pour l'instant sourire à Pierre, puisqu'il est assis devant un stack de 160 000, bien au-delà de la moyenne à 70 000. Mais sur un Day Turbo, tout peut très vite aller dans un sens comme dans l'autre. "Mon seul regret ce soir, c'est de ne pas pouvoir gagner le Deglingo back-to-back." Car oui, hier soir, pendant que certains s'enjaillaient autour des tables de beerpong, Pierrot a montré toute l'étendue de son talent en remportant le seul tournoi sans edge du festival. Y'a pas de justice. Oui, on est jaloux, et alors ?

Red alert

Main Event 500 € (Day 1D Turbo)

La dernière journée de départ du Main Event : ultime et seule chance pour les éliminés des jours précédent de se refaire, et aller au Day 2. La quasi-totalité des 400 joueurs (chiffre au compteur à 23h26) en lice dans le Day 1D joué en mode turbo , nous les avons déjà croisés autour des tables mercredi ou jeudi et pour l'un d'entre eux, la notion de dernière chance revêt un poids supplémentaire.

« C’est un peu ma dernière bullet », admet avec une brutale franchise Christophe. « Cela va maintenant faire deux ans que je suis down. Dès que je lance une session online, c’est pour perdre 5 buy-ins. En rentrant, je vais essayer une dernière fois, et puis… » Pourtant, le Breton collectionne depuis quelques années le label Red Diamond, le Graal des statuts VIP sur Winamax (pseudo actuel : Sick RegisH) Ce statut aux airs de boss de fin, qui offre le taux de rakeback le plus élevé et une invitation à tous les tournois live que nous organisons, peu de joueurs peuvent se vanter de l’avoir atteint ne serait-ce qu’une seule fois. Christophe, lui, est Red Diamond depuis l’invention du statut, ce qui lui a permis de briller sur quelques-uns de nos évènement : on l’a vu manquer de peu la finale du SISMIX en 2017 (9e), puis terminer sur la seconde marche du Highroller l’année suivante. Pourtant, la bankroll fait grise mine. Et depuis un moment. D’ailleurs, il nous confiait déjà il y a un an que sa seconde place sur le Highroller couvrait à peine ses pertes des douze mois précédents. Comment l’expliquer ?

« C’est une combinaison de plein de choses. Je joue les tarifs les plus chers et j’ai sûrement mal choisi mes parties. Et quand tu perds de l’argent, c’est dur de jouer en confiance, et que tu perds la confiance, c’est dur de gagner de l’argent. » Un vrai cercle vicieux, avec, en parallèle, la sphère privée que doit gérer au quotidien ce père de deux enfants. « On en vient à se convaincre qu’on nous a jeté le mauvais oeil, et la vie personnelle est affectée. » Le poker à plein temps n’est définitivement pas un long fleuve tranquille, y compris (surtout ?) lorsque l’on se frotte intensivement aux grosses tables de cash-game en ligne dpeuis dix ans. Que faire après le poker ? « J’ai un projet dans la restauration à Nantes, avec un pote. » En attendant, Christophe profite de l’action, même si l’air de Lloret des Mar et les gros fields du SISMIX ne semblent pas être de même à inverser son run actuel. « J’ai joué le Day 1A. Je suis monté à 300 000 aux blindes 1 500 / 3 000 [le stack moyen de fin de journée tourn autour de 250 000, NDLR] mais j’ai perdu un énorme flip avec tirage de quinte et couleur, à tapis sur le turn. Je pensais qu’il pouvait jeter ses Rois, mais non. Après, je 4-bet all-in avc As-Roi après un 3-bet de Leo Margets. Elle paie avec As-Dame : board Roi-Valet-6-6-10. »

J’observe Christophe réfléchir face à une grosse mise de 5 000 sur un board final 10JJ4Q. « Hmmm, je sais pas… », commente t-il à voix haute. « Est-ce que j’ai envie d’être curieux ? Pourtant, je suis pas quelqu’un qui a besoin de tout savoir, généralement. » Un instant de pause. Encore un autre. Puis c’est payé. Son adversaire jette aussitôt ses cartes sans les montrer. Christophe peut donc empocher le pot sans avoir à réléver les siennes. Son adversaire soupire. « J’ai pas misé assez cher… » « Bah, c’est pas vraiment le prix qui fait que je paie ou pas. Tu fais plus cher, je paie quand même. »

Retour gagnant

Main Event 500 € (Day 1D Turbo)

Yves Rolland
"J'ai bust il y a quinze minutes dans le Day 1C, du coup me voilà !" A minuit passé, Yves Rolland envoyait l'une de ses deux dernières cartouches dans le Day 1D Turbo. Objectif ? "Simplement de passer au Day 2. Je pense que cela n'est pas indispensable d'essayer de monter un stack, car on sera plus deep à la reprise..." Le Lyonnais, qui n'est pas très fan du WPO, est donc venu en Espagne pour le soleil, mais aussi parce qu'il a beaucoup de potes présents sur place. Bon, pour le beau temps, ce n'est pas une franche réussite...

Adepte des compétitions permettant de gagner des contrats de sponsoring, celui qui se cache sur Winamax sous le pseudo « Pierremerlin » confie qu’il va tenter sa chance dans la Top Shark Academy 2020. « Je rejoue sur Wina depuis six mois, et ça se passe bien, donc… » Le Lyonnais est également est l’un des nombreux joueurs online ayant cédé à la mode du streaming : tous les mardis, vous pouvez le retrouver en direct sur sa chaine Twitch, « Ladinde69 ». « Généralement, j’ai une centaine de viewers chaque mardi », assure Yves. Vous avez peut-être suivi ses exploits sur la room au W : il y a trois semaines, il a dealé l’Xtase et le Monster 50 € dans la même soirée, sans oublier une 3e place sur le Flipper !

Yves va cependant délaisser ses suiveurs cet été, puisqu’il a prévu un séjour à Vegas du 20 juin au 10 juillet, notamment en sa qualité de finaliste de la compétition Pro Dream d’une room concurrente. « Je vais aussi essayer de faire le Main Event en étant staké… » Une occasion en or de faire mieux que son unique place payée WSOP, obtenue l’an passé…

Tous les potards au max

2 036 inscriptions au Winamax SISMIX Costa Brava ! Le plus gros tournoi 6-max de l'histoire du poker, c'est en ce moment à Lloret de Mar

SISMIX
Le record commençait à dater. Huit ans, déjà ! Il avait été établi en 2011 dans le vortex du poker mondial, Las Vegas, durant la plus ancienne et la plus prestigieuse réunion de joueurs, les World Series of Poker. Mais dans le fond, pas étonnant qu'il ait tenu aussi longtemps, ce record : pour les casinos, un tournoi de poker joué en six-max ("short-handed", par opposition à la bonne vieille table pleine en full ring) tient de l'hérésie, économiquement parlant. Ben oui : ils sont plus chers à organiser. Mais vous le savez aussi bien que nous : ils sont tellement plus marrants ! Entre la rentabilité et le fun, pour nos excursions live, cela fait longtemps qu'on a choisi notre camp : le plaisir d'abord ! Le plaisir de jouer plus de mains. Le plaisir de 3-bet à tout va en position, ou pas en position. Le plaisir de s'envoyer en l'air avec des poubelles. Le plaisir de punir ceux qui attendent les As depuis trois niveaux. Le vrai poker, quoi.

Au Winamax Poker Open de Dublin (lancé en 2010 et dont la dixième édition est d'ores et déjà annoncée pour fin septembre) puis sur le SISMIX (né en 2014), le format 6-max est pour nous un dogme absolu. Et c'est donc l'un de nos petits rêves qui s'est réalisé aujourd'hui : surpasser la Mecque (Vegas), et sa chapelle indéboulonnable (les WSOP), en organisant le plus gros tournoi short-handed de l'histoire de poker. 2 036 inscrits au total pour cette première édition du SISMIX en Espagne : les 1 920 joueurs enregistrés lors de l'Event #10 des WSOP 2011 sont oubliés, notre petit festival low cost mélangeant musique et jetons entre officiellement dans l'histoire.

Romain Lewis
Et sinon, ce Day 1D ? Notre compte-rendu de l'ultime Day 1 sera à l'image de sa structure : turbo. Déja, parce qu'avec seulement deux petites heures pour la séparer de la fin du Day 1C, le temps nous était compté, ensuite car à un peu plus de 4h du matin et avec les Day 2 et 3 dans le viseur, l'heure est à l'économie d'énergie. Accrochez-vous bien, on vous résume 22 niveaux de poker en quelques mots.

DJ
97 joueurs sur les 463 inscriptions (et ré-inscriptions) ont validé in extremis leur ticket pour le Day 2. Ce beau monde sera emmené par Gabriele Lepore et ses 565 000 pions. Juste derrière, le serial-qualifier Hayg Badem qu'on retrouve avec un plaisir non-dissimulé embarqué avec 522 000 jetons. Parmi les autres noms notables de ce jour de rattrapage, Martial Rival, déjà titré sur le festival, avec 450 000 jetons, Antonin Teisseire avec 439 000, Marius Conan (368 000), Erwann Pecheux (302 000), Geoffrey "CaRd-JacKing" Valadier (251 000), Christophe Beyer (175 000) et Jonathan Guez (149 000).

Rail
Et la dernière bonne nouvelle de cette fin de journée marathon, c'est qu'on a doublé le contingent de Team Pros qualifiés pour le Day 2. Adrien Delmas (363 000), Bruno Lopes (275 000) et Sylvain Loosli (214 000) rejoignent Adrián Mateos, Leo Margets et Guillaume Diaz dans les rangs des aspirants vainqueurs du plus gros tournoi 6-max de l'histoire. Oui, vous l'aurez compris, on aime bien le répéter que ce tournoi a pulvérisé tous les records.
Flamenco
Cinq jours de SISMIX dans les jambes et pourtant on a l'impression qu'il ne fait que commencer. Car samedi, c'est la bulle qu'on va voir arriver. Plutôt du genre rapidement : 430 joueurs seront au départ du Day 2, et 291 seront récompensés. On vient de nous communiquer la dotation et sa répartition, mais on vous garde la surpris : l'échelle des prix sera annoncée au moment du coup d'envoi, vendredi à midi...
SISMIX
Ils se donnent sans relâche du matin jusque très tard. Sans eux, il n'y aurait pas de tournoi, et encore moins de records à battre : merci à tous les croupiers et floors du SISMIX pour leur boulot titanesque !

Benjo & PonceP