Des têtes connues en pagaille
Highroller 1 000 € (Day 1)
« Quand tu débarques dans la salle, t’as l’impression que le Main Event a déjà commencé. » Les mots sont du collègue PonceP. Le SISMIX Costa Brava vient à peine de commencer, et après un lundi déjà bien rempli, la deuxième journée a vu le turbo enclenché : plus de 420 joueurs au rendez-vous du Starter à 200 €, et l’on approche des 200 inscrits sur le Highroller à 1 000 € ! Ajoutez à cela un satellite pour le Main Event (qui a du être, par la force des choses, « cappé » à 36 joueurs) et vous obtenez un salle déjà pleine à craquer. Autant vous dire que les chiffres enregistrés sur les mêmes tournois lors des dernières éditions du WPO (Dublin) et du SISMIX (Marrakech) sont ex-plo-sés. En coulisses, le staff sourit mais une légère pointe de stress est présente. Forcément : si autant de joueurs sont déjà en ville dès le mardi, à quelle sorte de débarquement massif allons-nous assister sur le Main Event, où l’on va retrouver énormément de « week end warriors » qui sont encore chez eux à l’heure actuelle ?
C’est un fait : l’affluence des premiers tournois de notre tout premier festival de poker en Espagne dépasse toutes nos espérances, au point de parfois ralentir l’organisation. On a vu de belles files d’attente au bureau des inscriptions, et pas mal de joueurs ont du patienter avant de pouvoir prendre place, même parmi ceux qui s’étaient inscrits depuis longtemps sur Internet. La situation s’est depuis débloquée : les joueurs arrivant maintenant sur le Highroller (stack de 50 000 aux blindes 400/800) peuvent prendre place immédiatement.
"Je vois pas mal de nouvelles têtes", lâche Guillaume Diaz entre deux mains. "Pas beaucoup d'Espagnols, pour le moment, mais je ne reconnais pas grand monde, et c'est bien ! Sûrement à cause du buy-in plus faible [auparavant, le Highrollait coûtait 1 500 €, NDLR] et des satellites sur Wina." Si ce n'est pour une visite estivale il y a fort longtemps, Volatar découvre Lloret de Mar, et semble pour le moment ravi de ce qu'il a vu. "Le casino est grand, l'évènement est beau. Bon, c'était un peu le bordel quand je suis arrivé, il y avait du monde mais c'est un bon problème à avoir, non ?"Avant de rencontrer quelques-unes de ces nouvelles têtes décrites par Guillaume, penchons-nous un instant sur les visages connus de ce Highroller.
Vainqueur du Highroller du WPT Barcelone en mars au bout d'un heads up interminable (face à un certain Joao Vieira, nous étions sur place), Parham Ahoor s'est fait spécialiste des épreuves à buy-in élevé. Pourtant, c'est sur un Main Event qu'on l'a récemment observé au sommet : "J'ai réussi à faire 4e sur le WPT Deepstacks Deauville, alors que j'étais tombé à 10 BB au Day 2 !"Je n'avais pas croisé Aladin Reskallah depuis la fin de sa première année en tant que Top Shark. C'était il y a plus d'un an ! "Alors, toujours allemand ?" Au moment de réintégrer le Team Winamax, après un historique doublé sur notre concours de recrutement au sein du Team Winamax, Aladin nous avait en effet expliqué avoir lorgné du côté du Rhin pour se transformer en un joueur encore meilleur : les joueurs allemands sont réputés pour leur rythme de vie ultra-sain et une éthique de travail irréprochable. "De plus en plus", répond t-il. "Ce matin, j'étais levé tôt, direction la salle de muscu ! D'ailleurs, j'espère qu'il n'y aura pas trop de monde qui va faire comme moi, car elle est de taille plutôt réduite." Gageons que le risque est faible : nous sommes au SISMIX, où le sport préféré des joueurs est généralement le lever de coude, au bar.Adrien Garrigues : « Depuis que je suis résident londonien, je joue davantage en live. J'ai joué à Cannes pour les WSOPC, à Utrecht aux Pays-Bas... En ce moment, le poker est mon activité principale »"Je viens de doubler. J'avais paire d'hommes, et un troisième homme s'est invité au flop". Pour Pierre Calamusa, le SISMIX est déjà résolument caliente. Tiens, un revenant ! Révélé par une finale à l'EPT que les moins de 20 ans n'ont pas connue (c'était à Copenhague en 2008), Nicolas Dervaux a depuis longtemps abandonné le poker en mode tournoi. Ce SISMIX Costa Brava semble constituer une exception. C'est parce qu'il est organisé chez lui : « Je n'ai pas joué un tournoi payant en live depuis cinq ans, vraiment ! Je suis ici parce que c'est un peu mon fief, c'est à Lloret de Mar que j'organise les Arena Poker Camp. Je vis toujours du poker, mais je ne joue qu'en cash game high stakes, dans des parties privées ou des casinos. » La dernière fois que l'on a croisé Adrien Guyon sur un tournoi live Winamax, c'était en finale, à Dublin. L'ancien Top Shark (2015) avait manqué de chance et du se contenter de la 6e place sur le Main Event."Sympa, tes prédictions pour les WSOP, Benjo ! Dommage que tu me fasses sauter en premier de ma finale... J'aurais préféré une quatrième place ou mieux." Moi aussi, Erwann Pecheux, mais cela ne collait pas à mon scénario.Alexis Fleur, runner-up du SISMIX 2016, derrière un certain Kool Shen.Le Belge Jérôme Sgorrano, lui, a soulevé le trophée de notre festival-electro poker : c'était un an plus tôt.Jonathan ThermeSonny FrancoAutour des tables, on a aussi croisé (liste non exhaustive !) : Matthieu Lamagnère, Dominique Franchi, Geoffrey « Card-Jacking », Xavier El-Fassy, Guignol, le champion des WSOP-E 2017 Marti Roca, Maxime Chilaud, Marius Conan, François « starbob »…
Le 10e niveau du Day 1 est en cours. La structure prévoit un total de 16 niveaux pour aujourd’hui. Ce n’est que demain que l’on connaîtra l’échelle des prix et le prize-pool total. Celui-ci devrait dépasser les 180 000 €.