Aujourd’hui, ma copine étant au sport, j’avais un peu de temps pour jouer, enfin, je n’ai pas pu jouer de la semaine, ça me manquait grave. Je m’ouvre donc 4 tables comme d’habitude, et je suis parti pour 2 heures environ de grind. Au départ, ben comme d’habitude, je perds, mais cette fois-ci, ça a été constant tout au long de la session, j’avais l’impression d’être revenu à mes 10 ans quand je jouais avec mes potes dans la piscine. Je me faisais couler, et dès que je sortais la tête de l’eau pour respirer un peu, un autre pote me coulait aussitôt :
Je démarre donc la session par un bon gros setup des familles, qui constitue aussi un de mes plus gros pot perdu ce soir (tous aux alentours de 10$ de perte). Aucune information sur vilain, ça doit être ma 3ème main reçue, difficilement évitable, surtout étant donné son limp preflop au bouton :
Mon plus gros pot gagné intervient avec la même main, mais pour une fin plus heureuse :
Beaucoup de coups malheureux donc aujourd’hui, notamment celui-là où je joue contre un 18/16. Il raise preflop en position, je le 3-bet, vu le flop, je pense être devant sa range de mains, jamais je le voyais avec ça :
Et puis encore un setup, pas facile à éviter ce genre de coups, surtout qu’encore une fois, vilain (49/6) ne fait que limper preflop :
Une main jouée en HU, preuve en est que je ne maîtrise absolument pas toutes les subtilités de cette forme de jeu. Je me fais 3-bet preflop, je trouve seconde paire, pense que c’est suffisant pour être devant, loin de là :
Preuve également que ce soir, les dames n’ont pas été clémentes avec moi, troisième pot perdu avec QQ en main, cette fois de taille plus petite, mais bon, ça fait râler quand ça veut pas rentrer (enfin plutôt quand ça rentre chez les autres) :
Ceci dit, les valets s’en sont mêlés un peu également :
Et pour les gros pots gagnés, il y en a eu 4, 3 fois avec AK et une fois avec un set floppé.
Je joue donc un 37/23, j’attaque tout le long, il shove river, j’ai quand même pensé une fraction de seconde à AQ, mais pas évident de jeter top set top kicker, je suis donc, et heureusement, il était derrière :
Même principe, sauf que cette fois, le flop est beaucoup plus rassurant pour moi, je laisse vilain faire le reste :
Dernier AK, vilain n’arrive pas à lacher sa 3ème paire (d’accord, c’est QQ, mais quand même, suivre un all-in river alors qu’il y a A et K sur le board, pas bien futé :
Et puis le set floppé, déjà un peu plus compliqué pour vilain de lacher les As :
Pour finir, besoin d’un petit avis sur cette main, comment faire pour éviter ce qu’il s’est passé, miser plus flop et turn, relancer plus preflop ? Vilain est quand même 81/6, donc il peut avoir un peu tout et n’importe quoi :
Je suis donc un peu dégoûté pour ce soir, j’ai du couper après que ma copine soit rentrée, et pour le moral, j’aime pas trop couper une session négative, mais bon, il y a des impératifs dans la vie.
Ca serait tellement bon si javais vraiment le temps de me consacrer pleinement à ce jeu tout en gardant une vie sociale à côté, mais à part devenir pro de poker, je vois pas bien comment.
C’est avec ce genre de réflexion que j’avais postulé chez les Limpers pour devenir leur protégé, ils avaient bien précisé qu’il y aurait des contraintes, notamment avoir un gros volume de jeu, mais perso, où elle est la contrainte ? Je ne demande que ça, aujourd’hui par exemple, j’ai joué deux petites heures, j’avais l’impression que ça ne faisait que 10 minutes, le temps passe trop vite.
Comme la plupart sur ce site, je rêve de pouvoir vivre de ça, mais c’est un peu le cercle vicieux, je ne pourrai progresser qu’avec un temps de jeu conséquent, mais je ne pourrais avoir un temps de jeu conséquent qu’en quittant mon boulot. Et dans ce cas là, qui paye les factures si ça se passe mal niveau poker ?
Pourtant, j’ai fait le calcul, si je maintiens mon winrate actuel, avec un volume de jeu égal au temps que je passe au travail, et en additionnant mon rakeback, même en NL10 je gagnerais plus que ce que je gagne actuellement. De plus, mon boulot tend à me gaver de plus en plus, ce qui n’arrange rien dans mes reflexions.
Wow, je me rends compte que j’ai un peu trop écrit là, je pense tout de même que c’était nécessaire, ça fait du bien de se confier un peu à des personnes qui peuvent comprendre la situation que je traverse, car j’évite de parler de tout ça autour de moi, les préjugés sur le poker sont tels que dès que j’évoque la possibilité d’être gagnant sur le long terme à mon entourage, on me dit que je suis un malade du jeu, et qu’il faut que je me fasse soigner, c’est un peu une sorte de thérapie d’écrire ici…