redirection

Psyché,raison, cerveau et remise en cause. 10mns pour lire:)

L’être humain est doué de raison, c’est d’ailleurs ce qui le différencie principalement de l’animal, en effet nous sommes tellement proche par bien des cotés avec nos compagnons de tous les jours qu’ils soient domestiques ou parce que nous les consommons dans nos assiettes.

Et oui, notre ami le porc a un ADN a 99% identique au notre, mais il lui manque la raison, je ne parle pas d’intelligence, on cite bien souvent une faune constitué d’entités qui sont pourvues de celle-ci mais bien de la capacité à la réflexion.

Un des problèmes majeurs du fait de penser, se remettre en cause est que nous perdons une part d’instinct, l’acquis annihile l’inné et même si en bien de points cela est très positif, comme un reflex conditionné.
Comme le geste du boxeur qui va esquiver le coup de son adversaire pour avoir répété et répété ce geste des centaines, des milliers de fois en salle. Il faut garder en tête que ce fait entendu en bien des situations a des cotés négatifs voir pervers, si on regarde ne serait-ce que la définition d’annihiler : cela signifie neutraliser, annuler,… donc notre apprentissage, notre éducation aurait tendance non pas à nous apporter un plus par rapport à nos aptitudes naturelles mais à se substituer a celles-ci.

Il faut bien prendre en compte que des choses ne s’apprennent pas et que d’autres ne sont que le fruit du travail, on ne sait pas compter naturellement, un enfant a qui on n’inculque pas les tables de multiplications ne saura jamais les faire, un enfant a qui on ne dit pas ce qui est jaune va trouver ce qu’il voit joli, mais ne vous dira jamais quelle est cette couleur, pour la simple raison (en dehors du fait que l’humain a décidé de nommer arbitrairement les coloris qui nous entourent au naturel) que cela ne s’invente pas et que nous ne naissons pas avec ce savoir spécifique.

La raison de l’Homme est un plus indéniable, elle nous a apporté nombre d’objets, bâtisses, outils qui nous entourent et nous servent au quotidien, un toit au dessus de vos têtes, la médecine, avant savoir il y a réfléchir. Des gens, des génies, des sommités intellectuelles ont œuvré pour nous et merci à eux, d’autres continuent tous les jours.
Le moteur a explosion a été « inventé » en 1859 par un Français d’origine Belge, monsieur Etienne LENOIR, mais il a pour ça utilisé les principes de Denis PAPIN et de James WATT qui avaient posé les jalons de cette technologie explosive par dilatation des gaz en 1690. Tout cela pour dire, que l’intelligence de M. LENOIR, son savoir a permis de travailler sur une invention qui avait 2 siècles, ce monsieur a utilisé ses acquis, ceux qu’on apparenteraient a ceux d’un ingénieur dans notre vulgarisation de langage actuel.

Mais ceux qui inventent, créent sont partis d’une chose, une seule, leurs réflexion, ils ont pensé, tourné autour d’une idée et ont construit ou développé ensuite par leurs compétences. Quid dans ce cas ? Quelle est la part d’inné et d’acquis ? Il est évident que l’acquis est celui d’un physicien, d’un chercheur… mais la part d’inné, la volonté de fabriquer, d’où vient-elle ?

Nous pouvons faire le parallèle avec des tas de moments de notre quotidien, que vous alliez travailler au bureau, entouré de collègues sympas (ou pas), que vous preniez votre poste sur la chaine de production de l’usine qui vous emploi ou que vous vous asseyez derrière votre ordinateur pour jouer au poker. Il y a aura un moment où ce que vous avez appris prendra le pas sur tout ce qui est en vous de façon instinctive, l’instinct vient de l’inné, de ce que nous sommes intrinsèquement, des animaux.

Et oui, c’est dit, nous sommes des animaux, nous n’avons qu’une « couche » supplémentaire qui nous a permis de prendre le pas sur mère nature (pas toujours en bien d’ailleurs) et de façonner des outils, des lieux d’habitats, des moyens de locomotions, etc.

Après cette longue introduction, voilà le cœur de l’article, la psyché et la remise en cause, il me fallait poser les jalons de ce qui compose la remise en cause, notre cerveau comporte de nombreuses facettes (Le cerveau aurait trois niveaux : un cerveau reptilien qui gérerait les comportements de base (manger, boire, se reproduire). Le système limbique qui donnerait naissance aux émotions. Et le cortex qui permettrait la pensée abstraite.)

Nous allons dans un premier temps oublier volontairement le système limbique car les émotions même si elles entrent en ligne de compte et ce, pour une part énorme dans le processus décisionnel (ce qu’il faut essayer de limiter chez le joueur de poker) elles ne devraient pas jouer sur la raison a laquelle elle s’oppose.

Le cerveau reptilien : Nous savons tous que notre corps nous envoi des « signes » pour que nous répondions a ses besoins, notre estomac crie famine, il faut manger, notre gorge est sèche, il faut boire, nous ressentons un élancement caractéristique dans une partie de notre corps avec tout le bagage de dilatation des pupilles, d’accélération du rythme cardiaque, il est temps de passer dans chambre (en espérant que votre conjoint ressente le besoin au même moment pour que ce soit un moment de plaisir partagé).

En gros on pourrait penser que l’on est dans l’instinct et oui et non, notre cerveau communique a notre corps un message clair, ciblé pour que nous assouvissions le besoin, cela n’est pas un instinct a proprement parlé mais la réponse a un besoin pour nous maintenir en vie (même le sexe, son besoin a la base est la procréation pour renouveler notre espèce).

Le cortex ou néocortex quant à lui gère l’abstrait, mais en abstrait il faudrait aussi intégrer connaissance, c’est lui qui sera le siège de l’apprentissage des nouvelles choses, c’est lui qui traite les informations vous permettant d’être synthétique et logique, son utilisation est toutefois réduite en période de stress, moment durant lesquels notre cerveau reptilien reprend quelque peu le dessus pour nous guider de façon « primitive » et instinctive.

La gestion par ces 2 parties de notre cerveau des moments de notre vie associé a la capacité d’éducation et ce dans un sens large nous permet en théorie de répondre aux besoins de tous les moments et de toutes nos pratiques quotidienne.

Nous pouvons commencer à parler de psyché qui peut se définir sommairement par : intégralité des manifestations conscientes et inconscientes de la personnalité et de l’intellect. On peut rapporter la psyché à l’âme par corrélation, puisque si vous êtes croyants vous donnerez a ce mot une connotation qui touche au divin avec la survie de l’âme après la mort et l’accès a une « autre vie » celle là éternelle, par contre si on rapporte l’âme a la psychologie ou aux sciences sociales on sera plus dans un système analytique qui apparente celle-ci a un continuum qui englobe nos comportements avec les autres et donc nos capacités à la moralité et aux vécus sociétaux.

Aparté pour les croyants : si vous parlez a Dieu vous êtes croyant, s’il vous répond, vous êtes Schyzo !! Consultez !! :slight_smile:

En associant les éléments décrits nous pouvons faire le lien entre la psyché et la raison, cette dernière s’opposerait parfois à la première puisque celle-ci comporte la part d’inconscient de l’humain.
La remise en cause intervient à ce moment précis, quand il y a « conflit » entre psyché et raison, nos instincts nous dictent une pratique, une ligne directrice mais notre raison, nos réflexions nous amènent vers d’autres cibles.
Même si cela est a priori une preuve d’intelligence, que cela fait montre de ce qui nous distingue du genre animal, il est important de prendre en compte que son instinct sera souvent plus probant que nos cogitos les plus poussés et que parfois s’en remettre a l’inné en le laissant reprendre le dessus nous permettra de sortir de bon nombres de pièges.

Si a chaque action vous analysez, réfléchissez jusqu’à vous convaincre que cela est la bonne chose à faire, au poker le bon move, vous allez peu a peu refuser d’entendre cette petite voix qui vous dicte a mi mots ce qu’il faudrait faire, là vous touchez a l’inné qui n’a pas été annihilé par l’acquis mais renforcé par celui-ci, l’expérience, la pratique ont fondé un amalgame symbiotique a vos caractéristiques naturelles, il faudrait tendre a cela pour toute chose qui nécessite une prise de décision qui n’est pas fondée uniquement sur des préceptes étalonnés par biais mathématique ou théorisable en physique par exemple. Nous convenons donc évidement que le fait de peser le pour et le contre, de mettre en balance arguments, contraintes, points positifs, etc. … fait souvent, très souvent prendre la bonne décision, reprenez les moments où vous avez pris une décision « raisonnable » contre l’avis de votre orientation instinctive, de votre envie du moment et où en fait celle-ci était la bonne.

Ceci se retrouve dans le poker comme dans la vie, le fait de remettre en cause les choses, de vouloir toujours bien faire, d’avoir étudié les tenants et aboutissants qui sont omniprésents dans les décisions du quotidien est naturel mais n’oubliez pas que le fait de remettre en cause ce que votre instinct primal vous conseil peut très souvent vous faire vous convaincre d’une chose alors que l’évidence était devant vous.

Je finirai donc par le système limbique, qui comporte donc les émotions, la sociabilité, les rapports aux autre mais aussi toutefois la gestion d’apprentissage plus complexe combinant les 2 facettes précitées, il permet de faire le lien entre les données (celles que l’on a appris, que l’on maitrise) et le ressenti (l’émotion, l’instinct, l’impalpable), cela voudrait tout de même sous entendre que les personnes les plus aptes a faire un amalgame et qui prendraient les meilleures décisions sont les plus sensibles puisqu’elles utiliseraient plus fortement ce siège cérébral que quelqu’un d’ultra-pragmatique qui va vouloir toujours avoir le contrôle et prendre les décisions raisonnées.

Trop réfléchir mène souvent à l’inaction. N’écouter que sa passion fait faire des tas de conneries, mais cela a l’avantage de déclencher l’action. En pesant le pour et le contre dans ton billet très intéressant, on finit par comprendre que dans le poker comme dans la vie, il n’y a pas de règles immuables. C’est la motivation qui crée la concentration nécessaire à toute forme de réussite. Même si réussir, c’est faire les bons choix au bon moment… ou avoir beaucoup de chance.

l’hésitation engendre la peur et la peur amène la réalisation de tout ce qui ce te fait peur
par Body (Point Break :stuck_out_tongue:)

Penser en homme d’action et agir en homme de pensée.
par Henri Bergson