Salut à tous, je n’ai pas 10K post et donc j’entre pas dans la compétition mais comme je trouvais le truc sympa et que je me suis senti inspiré et que du coup j’ai rédigé qqchose et ben autant le montrer (EDIT le 08/08 > j’ai peaufiné 2 ou 3 passages et surtout changé mon titre) :
Ca fait Dublin de changer d’Eire
Dublin, jeudi 26 septembre, 12h53, la salle du Regency Hotel est pleine, les joueurs pas encore.
J’entre. Jette un coup d’œil qui ne fait de mal à personne, même aux plus faibles. J’aperçois quelques personnalités. Mais, chose étonnante, aucune personne alitée. Cela dit je m’étonne de mon étonnement, je m’étonne au carré donc, car il est connu qu’au poker être couché n’est pas la meilleure stratégie pour gagner.
Sur l’estrade tout Winamax est là, le Staff taff et s’affaire à repasser en revue les derniers détails. Les journalistes listent les joueurs présents et la répartition des tables. Et le Team time ce qui ne veux rien dire vous en conviendrez. Les discours s’enchainent, et sans filets. Enfin, le TD passé derrière le micro, et par les événements, lance un “shuffle up and deal“ que personne ne rattrape.
Ma table est remplie de joueurs loquaces, ou plutôt locaux comme ils sont plusieurs, dont les conversations m’apprennent qu’ils se nomment O’Connell, O’Gara et O’Driscoll ou encore O’Riphis, O’Stral, O’Pithéque et O’Streïculteur. Ce dernier mettant un point d’honneur à nous informer qu’il n’est pas un fish et que sa main favorite est la demi-douzaine d’huit, soit 2 brelans, du jamais vu.
Mon stack stagne et mes maigres jetons me les foutent. Ca sent l’élimination. La bière et le whisky aussi. Un prénommé Michel, berger Landais dans le civil, relance toutes les mains, suivi par le troupeau de moutons Irlandais. Je décide un bluff osé mais alléchant avec 6 9 qui vont craquer ses As, puis le faire craquer lui, beuglant comme une chèvre. Je subis l’ire Landais.
Pendant ce temps, chaque tiers du trio chic de reporter de choc, relate l’ambiance, bien que ne l’ayant pas laté auparavant. Raconte les mains, les anecdotes et tout le tintouin. Et Milou. Un travail qu’il convient de saluer, bonjour, Nobl-at la plume acérée, Bo-chere-au cœur des wameurs et surtout de long Gallen.
Le floor m’invite à changer changer d’air, d’ère et d’Eire. Et dix de der. Je change de table quoi. Et reste coi. Je suis entouré de pros. Et de près. A ma gauche, Davidi Kitaï le bout de gras (rien à voir avec de quelconques quolibets envers Roger Hairabedian). A ma droite, l’étrangement nommée Gaëlle Bauman, c’est pas un gars elle, Bellewoman eut été plus adéquate. En face de moi, Lacay et Rhiel, les 2 Ludos, éducatifs, n’attendent pas pour échanger sur leurs jeux respectifs. Derrière moi, j’en sais rien. Et on s’en cogne.
Je prends des leçons. Et des fessées. Mais pas de jetons. Me rends compte que je ne suis qu’un amateur, l’âme à terre, terrassé, assez, achevez-moi. Je perds pieds en même temps que mes dernières blinds avec Q 8. Q huit. Cuite. Mais bien sûr, c’est avant tout pour cela que je suis ici. Direction le bar. L’As 8 ? La suite pardon. C’est une autre histoire…
