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PokerStars European Poker Tour Prague 2023-Main Event - 5

Kyte surf, la France coule

Premier niveau compliqué pour le clan bleu. Vincent Meli et Serge Chechin ont tous les deux perdu gros en table télévisée. A quelques mètres de là, Jon Kyte continue de surfer sur le tournoi, en s’offrant même une double élimination, sur une river effroyable.

EPT Main Event 5 300 €

Jon Kyte

Le vent souffle encore dans le dos de Kyte sur ce début de Day 5 (Crédit Photo Pokerstars)

Hier soir, ils buvaient des coups ensemble. Ce midi, ils se rentrent dans le lard. Serge Chechin et Vincent Meli ne sont pas venus pour se “soft-play”. Les deux hommes vont d’ailleurs être les acteurs du premier gros duel de la journée, Serge commençant déjà à jouer les trublions face à son homologue français.

Open 100 000 AK de Meli UTG et la parole arrive sur Chechin, qui opte pour le 3-bet 250 000 avec 87. Vincent Meli prend un petit temps puis décide de 4-bet, pour 650 000. Chechin aime bien sa main et accepte le duel.

Il ne trouve rien sur le flop Q103. Mais face au check de Meli, qui ne dispose que d’une ventrale et deux overs, Serge voit une ouverture. Bet 295 000, payé par Vincent. Doublette de la Q turn. Les deux Français n’ont toujours rien, mais Chechin à l’intiative… Et part pour le deuxième barrel :: 540 000 au milieu. Cette fois, c’en est trop pour Meli, qui lâche l’affaire.

Meli

Crédits Photo Pokerstars

Le vainqueur UKIPT continuera de dégrinder tout le long du niveau. Il ne trouve pas ses flops, tente un 3-bet light dans le mauvais timing, alors que Zhao avait sournoisement “just-call” son AK. Un cold 4-bet, non payé par Rodin, lui permettra tout de même de respirer pour résister jusqu’à la pause avec 1 300 000 jetons.

Tutoyant les 4 millions après ce coup contre Meli, Serge va ensuite prendre la pente descendante. Visiblement venu avec des intentions, Chechin multiplie les bluffs, et s’empale une première fois contre Grigorii Rodin, qui laisse le Français envoyer deux pralines avec son 55 sur un board A77104, alors que le Russe est posté sur un solide A10.

Chechin

Il perdra ensuite plusieurs petits coups, et puis même un gros, sur un 99 joué un peu de travers. Le Français limp UTG, invitant quatre autres joueurs dans le coup. Le flop vient 884, une doublette qui plait bien au J8 de Govert Metaal. Serge c-bet 150 000, et trouvera deux clients, Grigorii Rodin se joignant à la partie avec le Hollandais.

Sur la turn 3, Serge envoie encore 150 000 ne trouvera pas la porte de sortie, malgré le min-raise et le re-raise tapis de Metaal. Un gros million de perdu et même un autre après un nouveau bluff sans équité contre ce même Govert Metaal.

Dans les mauvais tempos, Serge ne sent plus les coups comme hier. Il lui reste encore 800 000 jetons pour remonter la pente, soit 14 blindes à la reprise. La seule bonne nouvelle, c’est qu’il ne reste, déjà, plus que treize joueurs dans ce tournoi.

Jon Kyte a encore fait des siennes en table extérieure. Le Norvégien a été pris la main dans le pot de confiture avec un 3-bet shove (900 000 effecitfs) en SB K5 face à un open de Max Neugebauer AK. Dejan Jakovljevic a également payé ses 800 000 depuis la grosse blinde avec son 99.

Board cataclysmique

Ancien basketteur pro, Max Neugebauer est en très bonne posture pour tripler tandis que le board affiche 2K7K… 5 river. Cataclysme. Jon Kyte vient de mettre un nouveau bad-beat et strike du même coup Dejan et Max. 50 800 € pour les deux joueurs. Le prochain prendra 10 000 de plus.

Avant ce tapis 3-way, Niall Farrell était le premier éliminé de ce Day 5, succombant au plus classique des flips avec QQ contre le AJ de... Jon Kyte. Le Norvégien est quasi à 10 millions de jetons, soit plus de trois fois l'average (crédits Photo Pokerstars)

Chechin flanche, Meli en finale !

Dans la douleur, la France place un de ses deux représentants en table finale. Serge Chechin n’a pas su redressé la pente, mais Vincent Melo s’est accroché à son shortstack pour gagner sa place parmi les neuf survivants.

Main Event EPT (Day 5) Blindes 30 000 - 60 000 Ante 60 000

On a bien cru au scénario catastrophe. Parti 4e et 5e au chipcount, Serge Chechin et Vincent Melo ont connu un premier niveau en enfer, leur coutant une grosse moitié de leur tapis. Au retour du premier break, Serge Chechin a tenté le tout pour le tout mais s’est fait attraper dès son premier “all-in”.

Premier de parole, l’amateur français est resté dans sa ligne agressive et a envoyé ses douze dernières blindes avec 109. Marle Spragg a réceptionné en SB avec AQ. Un 10 dans la fenêtre… Suivi d’une Q. Une deuxième Q sur la turn met fin aux espoirs du Français.

Chechin

« On a fait le fou, on a payé, commente Serge, lucide après sa sortie. C’est le limp avec paire de neuf qui me met dedans. J’ai fait ça à cause du Russe (Rodin), qui n’arrêtait pas de 3-bet. Je suis déçu évidemment. Quand tu démarres 4e en stack, que tu passes à 4 millions dès la première main et que tu finis 13e… ». L’amertume est palpable dans les mots du Sudiste.

Passé au travers de son Day 5, il ne doit pas oublier son parcours fabuleux qu’il a mené jusqu’aux portes d’une finale Main Event EPT. Le joueur a produit des coups fantastiques tout le long de la semaine, son poker panache déstabilisant des dizaines de joueurs supposément plus affutés. Son poker panache, son style aventureux, imprévisible et sa perméabilité à la pression ont fait de lui l’un des protagonistes de ce tournoi.

Entouré de professionnels, de top regs internationaux, de légendes du jeu, il ponctue son parcours en 13e position, pour un nouveau gain considérable de 60 960 €. Un an après son Day 6 Main Event WSOP, et quelques semaines après sa victoire à Rozvadov, devant près de 2 000 joueurs, Chechin ajoute un nouvel exploit à son palmarès. Peu d’amateurs ont réussi à compiler autant d’accomplissements sur le circuit international. Chechin a pris son plaisir, il en a donné beaucoup et on a déjà hâte de le revoir sur d’autres grandes étapes du circuit. T’es un gagnant Serge !

Helou

Les autres shortstacks du tournoi ont défilé dans le rail les uns après les autres. Jiri Kocab (12e) perdait ses dix dernières blindes avec A9 contre le AJ de Padraig O’Neill et Mark Helou (11e, photo)) succombait à un flip contre l’invincible Jon Kyte. Enfin, Preben Stokkan termine bubble-boy de la finale, pris avec Q9 sur un flop J103 face au KK de Grigorii Rodin.

Meli

Sans jouer de gros coups, Vincent Melo a maintenu son stack autour d’un gros million de jetons suffisamment longtemps pour faire partie des neuf survivants. Pour sa première participation, le Français de Londres va s’asseoir sur une table finale de Main Event EPT. Pas frais en stack, mais avec 13 blindes devant lui, tout est possible. Allez Vincent !

TF EPT Prague 2023

Seat Draw Main Event EPT - Table Finale

Siège Joueur Nationalité Chipcount
1 Grovert Metaal Pay-sBas 950 000
2 Marle Spragg USA 1 630 000
3 Vincent Meli France 1 020 000
4 Grigorii Rodin Russie 5 685 000
5 Cheng Zhao Chine 7 035 000
6 Adam Wagner République Tchèque 1 570 000
7 Padraig O'Neill Irlande 4 935 000
8 Jon Kyte Norvège 10 065 000
9 Umberto Ruggeri Italie 5 545 000

Le fabuleux destin de Meli

Vincent Meli tombe le premiern emporté dans un set-up imparable contre l'impitoyable Jon Kyte. Pour sa première apparition sur un Main Event EPT, il repart avec la 9e place et 95 000 €.

EPT Main Event 5 300 € (Day 5) Blindes 40 000 - 80 000 Ante 80 000

Il y a un mois, Vincent Meli était un grinder inconnu, exilé à Londres, vivotant du cash-game et de tournois low-stakes. Aujourd’hui, il est le héros du peuple poker français, vainqueur UKIPT, et désormais finaliste de Main Event EPT.

La finale en question n’a malheureusement pas duré longtemps. Vincent s’est fait prendre dans un set-up au bout de trente minutes de jeu. Open 225 000 (2,8x) de Govert Metaal, l’autre shortstack de la table avec 1010. En MP, Vincent Meli trouve JJ. Avec 990 000 devant lui, c’est tapis !

Meli

Tout le monde fold rapidement jusqu’à Jon Kyte en grosse blinde. L’ogre norvégien se réveille avec deux Dames. Re-shove évident, Metaal se barre et voilà la première balle d’élimination de cette finale.

Jon Kyte n’ayant plus perdu un flip depuis 1982, ce n’est pas en table finale d’EPT qu’il va faiblir sur un 80-20. Le board 739K9 ne laisse aucun espoir et Vincent Meli se lève en 9e position, pour un gain de 95 000 €.

Vincent Meli

Sur les marches de l’estrade télévisée, le Français reste bloqué quelques instants, le temps d’avaler sa déception. « La vérité, c’est que c’était le seul moment où je me sentais enfin bien en table télévisée, confesse le grinder. Je m’étais habitué, j’avais joué contre tous les joueurs, j’étais prêt à jouer mon meilleur jeu. Ce n’était pas dit que je revienne, mais tout était là pour. Je voulais surtout ne pas faire d’erreur aujourd’hui, parce que quand tu arrives à ce niveau là, tu ne veux pas partir avec des remords ».

Vincent n’aura aucun regret à avoir. Ce premier coup joué en début de journée contre le compatriote Chechin lui reste un peu en travers de la gorge (il s’est fait bluffer après que Chechin ait payé son 4-bet avec 78). Mais que ce soit aujourd’hui ou sur les quatre jours précédents, Vincent Meli a déroulé un très beau poker, plein de technique et de confiance.

Roman Colillas, avec qui il a longuement boxé sur le Day 4, ne tarissait d’ailleurs pas d’éloges sur ce joueur qu’il découvrait juste à sa gauche. Vincent Meli a montré qu’il avait largement l’étoffe pour se mesurer aux regs EPT. Et comme il l’annonçait hier, le joueur ne voit pas ce tournoi comme “son opportunité”. « Les sensations étaient belles. Cette expérience va me booster. Il y en aura d’autres, on risque de se revoir ». Avec grand plaisir Vincent Meli.

Marle-la-reine

L’ambassadrice-vidéaste-joueuse ponctue le plus beau run de sa vie en 8e position, pour le premier score à six chiffres de sa carrière (123 600 €).

EPT Main Event 5 300 € (Day 5) Blindes: 40 000 - 80 000 Ante 80 000

Spragg

Crédits Photo : Pokerstars

L’Américaine avait pourtant trouvé le bon spot. Sur un énième open de Jon Kyte, avec KQ au CO, Umberto Ruggeri just call avec son A10 au bouton et la parole arrive sur Marle Spragg en BB. Avec A4 et un petit million hésite un petit instant. Call ou shove ? Le dilemme sera résolu après une carte time-bank : “All-in” prononce par la joueuse.

Un move bien senti puisqu’il provoquera un re-shove de Kyte, obligeant l’Italien a folder la meilleure main. Marle joue un 60-40 pour sa survie. Le problème, c’est qu’elle affronte Jon Kyte, l’homme qui ne perd pas un coup à tapis.

On sent le coup basculé au moment de voir apparaître le flop 345. Le 7 arrive comme un espoir, mais un cruel K sur la river met fin au beau parcours de Madame Spragg. Abandonnée par les cartes depuis le début de journée, Marle n’a pas trouvé les armes pour se défendre. Elle aura tout de même amener son stack en table finale, la plus belle de toute sa carrière, après un run fabuleux.

Son ascension depuis le Day 3, sa tenue de table, son set-up bientôt légendaire face à Ramon Colillas et Marius Kudzmanas en table télévisée… Marle aura vécu des épisodes mémorables tout le long de ce Main Event.

Spragg

« C’était des émotions incroyables, confesse la joueuse, ne manifestant aucune déception après sa sortie. Jamais de ma vie je n’étais arrivé jusque sur un Day 5. C’était si fort que j’en ai même eu du mal à dormir la nuit ».

On connait la Marle ambassadrice, la Marle créatrice de (très bonnes) vidéos, mais la Marle joueuse ne s’était pas encore fait remarquer sur des tables de cet enjeu. « C’est un résultat qui était bien au dessus de mes attentes et je pense que c’est une expérience qui peut changer la carrière d’un joueur, affirme Spragg. Pour progresser, il ne faut pas juste étudier. Il faut aussi vivre ce genre de moment, être sur le spot. C’est le genre d’évènement qui peut m’aider à franchir un palier ».

Finaliste WSOP sur le Ladies et deepruneuse du Main Event WSOP en 2021, la New-Yorkaise explose son record de gains en carrière (qui était de 38 600$, sur ce même Main Event). La barre des six chiffres est validée avec cette 8e place. De son côté, Jon Kyte s’envole encore un peu plus haut, avec 14 500 000 jetons, 180 blindes, deux fois plus que le deuxième. La montage norvégienne va être dur à gravir.

Qui peut stopper Jon Kyte ?

Invincible à tapis lors du Day 4, Jon Kyte a récidivé sur ce Day 5, enchainant les flips gagnés et les bad beats avec une facilité déconcertante. Il reviendra avec plus de la moitié des jetons en circulation, à 5 left du titre EPT et d’un million d’euros.

EPT Main Event 5 300 € (Fin de Day 5) Blindes 50 000 - 100 000 Ante 100 000

Jon Kyte

Les dieux du poker semblent avoir déjà choisi leur vainqueur. Depuis le premier jour, Jon Kyte marche sur ce Main Event, écrase ses opposants et smash les stacks qui se présentent sur son passage. Avec son style de jeu très aggro, pour ne pas dire “dégénéré”, le Norvégien a rapidement monté un gros tapis. Mais plus que la technique, l’expérience ou la malice, il est un skill qui permet d’accumuler les jetons de manière beaucoup plus franche et rapide : le good run.

Sans mauvais jeu de mot, Kyte surf depuis le début du tournoi sur un run irréel. C’est bien simple, sur les dix derniers coups à tapis qu’il a joué, il n’en a perdu aucun. Dans le dernier niveau du Day 4, il jouait deux flips cruciaux, dont un à trois averages contre Marius Kudzmanas et à chaque fois, la pièce tombait du bon côté.

Aujourd’hui, il a éliminé successivement Niall Farrell (sur un flip), Dejan Jakovljevic et Max Neugebauer (sur un bad beat river), Mark Helou (sur un flip), Vincent Meli (sur un set-up), Marle Spragg (sur un flip), Grovert Metaal (sur un bad-beat) et enfin Grigorii Rodin (sur un 80-20, tout de même).

8 des 11 éliminations du jour sont l'œuvre de Jon Kyte. A l’inverse, le finaliste Eureka 2022 n’a perdu aucun “all-in” sur ce Day 5. Clean Sheet. Un mot pour commenter ce run Monsieur Kyte ?

Jon Kyte

« Je n’ai jamais expérimenté quelque chose de pareil de toute ma vie, affirme le super-chipleader au sortir de ce Day 5. Je n’ai jamais eu un run aussi brulant. Il y a tous ces flips, mais le coup le plus important, c’est ce Roi sur la river face à Alexandru Lupuleac hier. On part tous les deux à tapis sur un board J-high. Il est kické à l’As, moi au Roi et je touche mon 7%. C’est certainement le coup le plus important de toute ma carrière. »

Le parcours du Norvégien aurait pu en effet s’arrêter sur ce coup. Finalement, c’est le Roumain qui sortait quelques minutes plus tard, tandis que le Scandinave s’envolait vers des sommets vertigineux.

Le voilà à 5 left d’un titre EPT et d’un million d’euros, avec 60% des jetons en circulation, 220 blindes, près de trois fois le tapis du deuxième. Un avantage manifeste, mais à ce jeu et qui plus est à de telles profondeurs, Jon Kyte sait que les choses peuvent vite tourner.

Jon Kyte

« Il n’y a pas de “gros pros” dans le casting final, ce qui me convient bien. Je pense que l’Italien est le joueur le plus dangereux. C’est celui qui a le poker le plus sauvage de la table. C’est le genre de joueur qui peut sauter en premier ou construire un stack massif. Il faudra s’en méfier ».

Ruggeri

Umberto Ruggeri a bien failli ne pas être de ce “Final Day”. A 30 minutes du termes de ce Day 5, l'Italien tente le re-steal à tapis pour ses vingt dernières blindes avec AQ. Ruggeri se fait payer par le AK de Padraig O’Neill. Le Transalpin s'est ensuite levé de sa chaise, non pas pour partir, mais pour exulter au moment de toucher sa Q river. Un coup salvateur, qui l’autorise à revenir demain avec 35 blindes pour faire parler son poker imprévisible.

A l’inverse, l’Irlandais tombait après ce coup sous les 15 blindes. Il a cependant eu le plaisir de voir Grigorii Rodin (photo ci-dessous) sauter avant lui, le Russe tentant lui aussi le re-steal 22 avec 25 blindes suite à un nouvel open de Jon Kyte. Mais encore une fois, le Norvégien se réveillait avec un monstre : deux Dames qui ne feront qu’une bouchée du russe sur le board Q8942.

Rodin

Quelques orbites plus tôt, Grovert Metaal (photo ci-dessous) prenait la 7e place du tournoi, éprouvant un bad beat de l’impitoyable norvégien qui touchait sa ventrale avec J9 contre son AQ sur un board Q857… 10 (tout part à la turn).

Metaal

Le nouveau coup de massue d’un homme qui semble avoir déjà assommé le tournoi. Cheng Zhao, Umberto Ruggeri, Adam Wagner ou Padraig O’Neill auront-ils les ressources, et surtout les cartes pour faire tomber Jon Kyte de son piédestal ? Réponse demain à partir de 12H30 (et 13h sur le streaming).

Seat-Draw Final Day - Main Event EPT

Siège Joueur Nationalité Chipcount
1 Cheng Zhao Chine 8 125 000
2 Adam Wagner République Tchèque 2 760 000
3 Padraig O'Neill Irlande 1 265 000
4 Jon Kyte Norvège 22 900 000
5 Umberto Ruggeri Italie 3 410 000

Trophée EPT

Tout crédits Photos : Manuel Kovsca / Pokerstars