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PokerStars European Poker Tour Prague 2023-Main Event - 3

Il faut sauver le soldat Miro

Départ compliqué pour le clan français sur ce Day 3. Notre chipleader amputé de la moitié de son stack, aucune ascension notoire et même deux de chute sur les quinze premières minutes. Nous devrons compter sur un groupe de sept mercenaires, modestement armés en jetons. La seule bonne nouvelle, c’est qu’on a sauvé le soldat « Miro ».

EPT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 16 : Blindes 2 000 - 5 000 Ante 5 000

Alilovic

Le vainqueur Estrellas High Roller a été touché d’entrée. Deux affrontements contre Enzo Vito ont obligé Miroslav a s’allonger derrière la tranchée pour panser ses blessures en évitant les balles. « J’ai open K10 UTG, j’ai été payé par l’ITalien et c’est venu K83. C-bet, call, turn J, je check, il bet, je call. River Q, il m’envoie overtbet 110%, j’ai préféré passer ».

Miroslav se garde alors un stack de 145 000 jetons, qu’il ne va pas tarder à faire fructifier. Le soldat se relève, sort le sniper par dessus la barrière, voit l’Italien dans son viseur et tire un coup net. Le Français fait mouche et tient sa revanche. Un call avec 44 en BB après un open de Vito et un call en position.

Brelan Miro

Un flop 459. Posté avec deux Barbus, Enzo ne peut éviter la balle. C-bet, check-raise, tapis, payé et les turn Q et A valident le double-up. Miroslav est de retour au-dessus des 300 000. En revanche, c'est déjà fini pour Charlie Amoyal et Guy Tomaselli.

Amsellem

A part ça, Jacob Amsellem a perdu un beau 200 000 jetons, mais il faut plus que ça pour lui oter le sourire.

Zammataro

Premier EPT, premier Day 3 et première table télévisée hier soir pour Nicolas Zammataro. "J'ai tout le clan corse qui m'a apppelé ou envoyé des messages, notamment mon ami Stéphane Dossetto. En revanche, pour le As-Roi (just call pré-flop en SB avec 20BB), j'ai eu un moment de déconnexion" confie Nicolas. L'important, c'est qu'on est au Day 3. Objectif : refaire le coup du début de Day 2, où Nicolas avait sextuplé son stack sur les deux premiers niveaux.

Chechin Osti

Le duo Chechin-Mercedes fera parler ses skills de livetards contre le bataillon de regs Greco-Polono-suédois qui le cerne, avec nottament le vainqueur EPT Prague 2022 (de mars) Grezgorz Glowny, ici entre les deux Français.

Guyon taille patron

Le soleil revient sur le clan Français et rayonne particulièrement sur Adrien Guyon. Un premier niveau de rêve permet au Team Pro Nutsr de s’envoler au delà des 600 000 jetons.

EPT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 17 : Blindes 3 000 - 6 000 Ante 6 000

Guyon

« Un bon départ ? Un début de journée de folie tu veux dire » corrige Adrien Guyon sur le chemin de la première pause du jour. « J’ai joué une première tables avec des montres. Dario Samamartino, mais aussi Omar Ejlach, le gars qui avait gagné le Main Event Europe contre (Jonathan) Pastore. Je n’avais jamais joué contre eux, et ça c’est super bien passé, affirme l'ex Team Pro Winamax.

J’ai commencé avec un petit bluff river contre Sammartino, puis après j’ai joué un coup marrant contre Niall Farell. Ce qui est génial, c’est que je suis sur qu’il ne sait pas qui je suis, et qu’il me prend pour un joueur lambda. Il a open UTG, j’ai défendu 107, c’est venu 10104 et j’ai décidé de lead 11 000. Il me paie rapidement. Turn Q, je check, il check-back. River Q, pas la plus belle mais je fais 39 000. Assez cher, pour qu’il puisse penser à un 4, ou une petite paire. Il me snap-call, je showdown ma main, il rigole jaune, puis me file 39 000 ».

Guyon Chechin

Après avoir joué contre les monstres sacrées Sammartino, Eljach et Farell, Adrien retrouve des joueurs moins connus des coverages internationaux, mais tout aussi imprévisibles : le copain Serge Chechin (ainsi que Mercedes Osti), qui lui envoie ici le 3-bet shove dans la figure.

Désormais installé derrière ses énormes piles caractéristiques des stacks guyonesques, Adrien peut appuyer sur l’accélérateur, open plus de main, 3-bet à haute fréquence. Les jetons se montent tout seul : 650 000 pour le chipleader du clan français.

En revanche, on a perdu Jacob Amsellem. "From 680 000 to 0" en une heure trente de jeu, tout à fait.

Margets se leste

EPT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 17 : Blindes 3 000 - 6 000 Ante 6 000

Toute seule, elle se débrouille comme une cheffe. Et on en doutait pas un seul instant. Leo Margets enchaine les bons spots sur la première heure pour flirter avec les 100 blindes au deuxième niveau du jour.

Leo Margets

« La table est bien, plutôt tranquille. Ca me permet de 3-bet, 3-bet et encore 3-bet, explique Leo, qui use de tout son arsenal technique pour prendre les jetons. J’ai 4-bet shove AJ dans un duel bouton contre BB. C’était pour plus de 40 blindes, mais je le voyais vraiment light. Derrière, j’ai ce coup avec AA, où je me fais 3-bet 32 000 par le bouton depuis UTG. Je 4-bet 62 000, il paie. Le flop vient J37, je fais un huitième. C’est le standard, mais contre ce profil amateur, j’aurais pu faire un peu plus cher. 6 sur la turn, je décide de check, il fait 45 000, avec 100 000 derrière, je lui mets tout, et il snap-fold ».

Ajoutez l’élimination d’un shorstack sur un duel 44 (pour Leo) contre A4 et voilà la Catalane à 550 000 jetons.

Nicolas ‹ départ canon › Zammataro

PT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 17 : Blindes 3 000 - 6 000 Ante 6 000

Zammataro

Les jours se suivent et se ressemblent pour le grinder corse. Hier, il démarrait dans les dernières positions du chipcouint et sextuplaient son stack sur les deux premières heures de jeu. Rebelote sur ce Day 3, Nicolas Zammataro est passé de 84 000 à près de 400 000 sur les deux premiers niveaux du jour.

Evidemment, le good run est passé par là, comme l’illustre ce premier coup à tapis. « Ca open UTG, je trouve AQ, j’envoie mes 14 blindes, il me paie avec AQ. Ca vient un trèfle et un pique au flop, puis je fais backdoor pique-pique », raconte Nicolas.

Quelques orbites plus tard, le spécialiste de Taekwondo met un nouveau high kick sur le plus classique des flips. Open Teun Mulder à sa droite, 3-bet Zammataro, 4-bet shove à sa gauche, fold Mulder, payé avec As-Roi et le Français frappe le Roi sur la turn pour abattre les deux dames adverses. Et voilà comment redresser un stack en un début d’après midi. 385 000 pour l’homme qui s’est qualifié pour 50 €.

Mercedes Osti n'a pas suivi la même trajectoire. Parti avec 200 000, la reg parisienne n'a pas gagné un coup de la journée, se laissant tomber à deux blindes avant de voir ses derniers jetons rejoindre le stack d'Adrien Guyon, qui lui, vient de passer la barre des 700 000 jetons.

Meli s’en mêle

Cinq de perdu, un de retrouvé. Le contingent français a presque réduit de moitié depuis le début de journée… Mais nous venons de trouver une nouvelle recrue. Cachée derrière la bannière anglaise sur les chipcounts Pokerstars, Vincent Meli est en réalité bien français. Et il est toujours là à 100 left de son premier Main Event EPT.

EPT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 18 : Blindes 4 000 - 8 000 Ante 8 000

Meli

Le drapeau britannique s’explique par son lieu de résidence. Vincent Meli vit à Londres depuis déjà quelques années. A domicile, il vient d’ailleurs de remporter sa plus belle victoire en Live, sur le Main Event UKIPT, pour près de 160 000 pounds.

« Je fais du cash-Live depuis cinq-six ans, mais je joue plus de tournois depuis le Covid, explique le grinder. J’ai déjà fait quelques festivals EPT, mais je ne jouais pas les Main Event EPT, plutôt les 1 000 € et les 2 000 € ».

Pour sa première sur le plus prestigieux tournoi du programme, Vincent Meli a navigué pendant près de trois jours autour de la quarantaine ou cinquantaine de blindes, avant de swinguer un peu plus fort sur ce Day 3. « Depuis le début de journée, c’était la descente. J’ai perdu plusieurs pots jusqu’à tomber près des douze blindes. J’ai gratté un premier petit pot, puis je viens de doubler avec 66 contre AQ. Le board est venu 4853K… Et j’ai cru que c’était un carreau sur la dernière ! ». Le joueur s’est effectivement levé pour saluer ses adversaires, jusqu’à ce qu’ Imad Ben Mahmoud lui fasse comprendre qu’il avait remporté son flip.

Une sensation plutôt agréable, et une seconde vie dans ce Main Event, que Vicent reprendra après la pause avec 165 000 jetons.

100 joueurs, cinq mastodontes

Nous venons d’atteindre la barre des 100 joueurs. Sur 1 285 entrées, ça commence à faire un joli deep run. 6 Français encore en course, 1 Team Pro W, mais puisque nous documentons leur parcours depuis le début du tournoi, observons quelques uns des ogres de ce fied international, figurant parmi les superstacks de ce tournoi.

EPT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 18 : Blindes 4 000 - 8 000 Ante 8 000

Jon Kyte est peut être le moins connu du quinté que je souhaite vous présenter. Très régulier sur le circuit EPT, et sur les autres grandes destinations du circuit, ce spécialiste de PLO et amateur de variantes n’est pas malhabile avec deux cartes en main. Il a d’ailleurs réalisé ses plus gros scores en Texas Hold’em.

C’était d’ailleurs ici même à Prague, à l’occasion de sa victoire sur le Partypoker Nordic Poker Tour 2017… Et l’an dernier, en prenant la 4e place du Main Event Eureka, pour un peu plus de 130 briques.

Jon Kyte

Aussi coriace aux tables que sympathique en dehors, le Scandinave, avec qui j’ai eu la chance de partager un tour d’hélicoptère en haut du Rocher lors du dernier EPT Monte-Carlo, a eu le courage de se frotter à Tamas Adamszki.

Pour rappel le Hongrois est indéniablement l’homme de cet EPT Prague, du moins pour l’instant. Vainqueur du 10 000 € Mystery Bounty, vainqueur cinq jours plus tard du 50 000 € Super High Roller, Tamas se retrouve encore très gros et très deep dans le Main Event, dont il a lui même fait exploser la bulle. Jon Kyte vient cependant de lui mettre un gros 3-barrel dans un pot 3-bet et les 285 000 avancé sur la river “flush-in” ont provoqué un fold du Hongrois. 900 000 dans le stack de Jon.

Cesar Garcia

Depuis déjà trois jours, les aventures de Cesar Garcia sont documentées en détail sur le Coverage Winamax espagnol. Alex Hernando ne loupe en effet pas une main du grinder des Canaries, installé depuis plusieurs niveaux dans la locomotive du tournoi. Sur le coverage français, on avait déjà parlé de lui à l’occasion de ce fameux coup de tête, dont César était un des témoins privilégiés. Mais Alex nous fournit davantage d’informations sur ce professionnel, qui rappellera peut être quelques bons souvenirs à Davidi Kitai.

« Il était là en finale de l’EPT Berlin lorsque Davidi a gagné, se souvient mon confrère espagnol. Il a également gagné un bracelet en 2016 (un 2 000 $ pour un gain de 447 000 $), il a longtemps joué en tournoi mais aujourd’hui, il est plutôt spécialiste de cash PLO. Ah oui, et tu peux dire aussi dès maintenant que c’est lui qui va gagner le tournoi ». Co-vainqueur avec Leo Margets tu veux dire ?

Ejlach

Lui aussi à la base est un spécialiste de PLO. Mais depuis l’an dernier, on le reconnaît plutôt comme vainqueur Main Event WSOP… Europe. Omar Ejlach remportait en effet le plus gros tournoi de Rozvadov devant un certain Jonathan Pastore pour un joli gain de 1 380 000 €.

Depuis le King’s Casino est devenu sa deuxième maison. Cette année encore, il prenait là-bas son deuxième bracelet, cette fois dans sa variante de prédilection, sur un 500 € de plus de 700 entrées… Avant de terminer runner-up de la version à 5 000 €. La République tchèque semble décidément bien réussir au Suédois, qui occupe, au moment où j’écris ces lignes, la 2e place du chipcount, avec 1 200 000 jetons devant lui.

Mulder

La barre du million vient aussi d’être franchie pour ce Monsieur. Teun Mulder est un grand habitué de la scène high stakes et des High Roller EPT. En début de festival, il remportait d’ailleurs un 25 000 €, avant de finir 3e d’un autre 25k le lendemain, puis encore 3e du 50 000 € le sur-lendemain. Finaliste ici même sur l’édition de Mars, le Hollandais s’offre un nouveau deep run sur le Main Event. Un homme qui accumule les jetons avec une facilité déconcertante. En revanche, pour lui arracher un sourire, c’est plus compliqué.

Marle Spragg

Enfin, comment ne pas évoquer Marle Spragg Cordeiro ? Grindeuse, vidéaste, Team Pokerstars, la joueuse multiplie les casquettes sur la planète poker. Je ne peux que vous recommander ses imitations et parodies du monde pokerstique, toujours pleine d’humour et de finesse. Mais Marle tient aussi très bien les cartes. Pas encore de très grosses perfs au compteur, mais l’Américaine pourrait bien rectifier le tir sur ce Main Event, où elle a monté déjà elle aussi plus d’un million de jetons.

Guyon cuisine italien

Adrien Guyon joue sur un historique tendu avec Giuseppe Vella pour passe la barre du million de jetons. Un peu de sel, un peu de piment. Un peu de bluff, un peu de value. Adrien connait la recette pour mijoter un super-stack. Le cuistot Nutsr vient de l'appliquer à merveille pour farcir son opposant italien Giuseppe Vella.

EPT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 18 : Blindes 4 000 - 8 000 Ante 8 000

Les deux hommes ont déjà joué un premier gros coup où selon les dires de Guyon, l’Italien aurait sorti « un gros hero-call ». Giuseppe et Adrien se retrouvent au duel quelques minutes plus tard et cette fois, c’est le Transalpin qui est à l’initiative.

Open UTG, call de Guyon au CO et le flop vient A710. C-bet 20 000, payé. Turn K, c-bet 65 000, payé encore. River K, cette fois, Giuseppe ralentit. Adrien prend son temps, pose un ticket time-bank, puis envoie la sauce : Tapis !

Il demande ici les 210 000 jetons effectifs de son opposant, pour un léger overbet. Giuseppe se délestera lui aussi d’un ticket « Time Bank » avant de finalement rendre ses cartes. Adrien ne se prive pas pour montrer les siennes : un superbe 89, qui avait des projets au flop, mais qui s’était retrouvé bredouille sur la river.

Guyon

« J’avais le cœur qui battait à fond, confesse Adrien, pourtant impeccable dans l’attitude au moment du tank italien. Le premier duel de tout à l’heure joue beaucoup. Avec le hero-call qu’il m’a fait, je pense qu’il ne s’attendait pas à ce que je le bluff encore ici. Ca fait plaisir, c’est quand même rare de partir tapis avec hauteur 9 dans des pots si gros ».

Adrien laisse reposer quelques minutes puis repart au fourneau. Nouvel open de l’Italien en milieu de parole et Guyon met les gants en SB. Le flop vient 569. C-bet 15 000 Giuseppe et encore une fois, Adrien vient épicer le plat : check-raise 39 000. Cette fois l’Italien ne se laisse pas marcher dessus : Tapis 200 000… Et snap-call ! Le cuistot français tient tout simplement les noix avec son 78. Un beau flop, surtout quand il y a deux Barbus en face. Deux briques plus tard, Adrien Guyon est promu chef étoilé, et intègre même le Top 10 du chipcount.

Chechin part à la pêche au gros

Serge a lancé un petit hameçon au milieu de la table. Il a vu quatre poissons foncer sur l’appât et le Français n’avait plus qu’à tirer.

PT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 18 : Blindes 4 000 - 8 000 Ante 8 000

Serge Chechin

Une célébration de “musclor”, alors que son adversaire Eugenio Sanchioni est encore dans le tank. En toute détente.

Oh la belle prise de Serge ! Le Français est parti à la pêche avec Grzegorz Glowny (UTG), Marco Regonaschi (MP) et Eugenio Sanchioni (SB), en complétant sa binde après un open 16 000 du vainqueur EPT Prague.

Une fois au milieu du lac, le flop est venu 565 et Serge a lancé un hameçon un peu au hasard : lead 8 000 depuis la grosse blinde. Une intuition bien sentie, puisque Serge va pouvoir vite remplir son filet de jetons italiens : Call Grzegorz, raise 47 000 Marco Regonaschi, et re-raise 105 000 d’Eugenio Sanchioni.

Le piège a fait mouche, maintenant, il faut tirer fort : Tapis 210 000 jetons pour Serge Chechin. Les deux premiers clients lâchent vite l’affaire. Eugenio mettra un peu plus de temps. Pendant le tank de la SB, Serge, en toute détente, se met à poser comme un culturiste comme pour célébrer son move… Alors que le coup n’est même pas fini.

Une démonstration de force qui convaincra l’Italien de lâcher sa main. « Tu as un cinq, demandera Eugenio ? ». « Au moins un cinq. Au moins » répond Serge, en ramassant la pêche du jour, plutôt fructueuse : il vient de doubler son tapis, sans même besoin de voir une turn : 445 000 pour notre pêcheur français.

Nos autres marins se débrouillent plutôt bien. Romain Retiere et Miroslav Alilovic résistent bien malgré leur shortstack, Vincent Meli revient au dessus des 300 000 jetons et Nicolas Zammataro poursuit sur sa lancée près des 600 000 jetons. La présence française était loin d’être impressionnante sur cet EPT, mais plus ce Main Event avance, plus les motifs d’espoirs sont réels. Allez les Bleus !

Adrien est magique !! GOOOOOO et intègre la team WINA

Monster-pot et Zammataro prend la porte

J’allais vous signaler un niveau tranquille pour notre contingent bleu. C’était sans compter sur Nicolas Zammataro, qui s’est embarqué dans un énorme pot 5-bet contre Jon Kyte, de nouveau chipleader du tournoi.

EPT Main Event 5 300 € (Day 3) Niveau 19 : Blindes 5 000 - 10 000 Ante 10 000

Zammataro

On est clairement sur un duel de cogneurs, avec une séquence pré-flop qui rappelle le poker des années 2000. Open Nicolas Zammatero EP 20 000, 3-bet de son voisin 52 000 et la parole arrive sur Jon Kyte au bouton. Le Norvégien, que je vous présentais dans le niveau précédent, prend une masse et l’avance et au milieu : 4-bet 127 000.

Retour à l’envoyeur. Nicolas Zammatero est loin d’en avoir fini avec ce coup et 5-bet, pour 200 000 jetons. Fold en urgence à gauche, met le Scandinave paie et nous voilà avec un pot à un demi-million sur le flop J37.

Avec 360 000 devant lui, Nicolas continue son histoire : C-bet 100 000, payé par Jon Kyte. Un 3 des plus insignifiants arrive sur la turn et Zammatero va au bout de son idée : Tapis pour 260 000 jetons.

Jon Kyte est embêté. Le move annonce tout de même une certaine puissance, mais le Scandinave a l’air d’être commit dans cette histoire. Il prend une masse de bleu et la pose, non sans un certain dépit au milieu. Zammatero montre alors… AK, bien dominé par Jon, qui avait payé avec AJ. River 6, le grinder corse se fait brutalement éjecter sur ce pot à 1,4 million. Jon Kyte, lui, est plus que jamais chipleader, avec 2,5 millions de jetons.

Un gros GG tout de même à Nicolas Zammataro, qui jouait là son tout premier Main Event EPT. Qualifié pour 50 €, le Corse termine 56e et repart avec 15 900 €. Il reste donc quatre français dans ce Main Event. Adrien Guyon est gros, Serge Chechin est à la moyenne, Vincent Meli juste en dessous et Romain Rétiere s'accroche toujours. Quant à Leo Margets, elle est toujours bien dans le coup, avec un demi-million de jetons.

4 Français au Day 4

Quatre grinders tricolores parviennent à emballer les jetons au bout de ce Day 3. Serge Chechin et Vincent Meli ont connu un petit rush pour rejoindre Adrien Guyon dans les hauteurs. Dans le bas de classement, Romain Retiere a parfaitement manœuvré son short-middle stack pour valider un Day 4, sur son tout premier EPT. Leo Margets a connu une fin de journée compliquée, mais sera également de la partie. Le récap' de cette fin de Day 3.

EPT Main Event 5 300 € (fin de Day 3)

Meli Chechin Retiere Guyon

Posté dans un fauteuil à l’écart des tables de tournoi, Adrien Guyon passe des coups de téléphone tandis que se jouent les dernières mains de la journée. « Adrien a pris une pénalité ? » me demande mon confrère Alex Hernando, surpris de ne pas voir le grinder à table. Du tout. Guyon est tout simplement déjà satisfait du travail accompli. « Quand j’ai un stack qui me convient, je ne joue jamais les derniers mains de la journée. Ca évité d’entrer dans un coup de merde et d’avoir des regrets. Là, j’ai 50 blindes pour le Day 4, je suis content ». Une explication aussi simple qu’étonnante.

Guyon

Effectivement, Adrien Guyon avait déjà fait le travail aujourd’hui. Inconnu du field EPT, notre ex-Team Pro s’est révélé aux regs de l’est, en montrant toute sa science du jeu, sa roublardise et l’audace dont il est capable.

Fidèle à lui même, le représentant Nutsr s’est montré très actif, multipliant les bluffs hardis et instaurant une pression permanent à table. Culminant près du million de jetons à l’entame du dernier niveau, Adrien Guyon a tout de même légué quelques jetons dans les dernières orbites… A son compatriote Serge Chechin.

Le livetard français était le seul à connaître l’animal. Porté par un run agréable, Serge a trouvé les bons moves pour augmenter substantiellement son tapis, au point de finir chipleader du clan français.

Chechin Guyon

Serge a notamment pris un petit quart de stack à son compatriote sur un coup de filou dont il a le secret. Open bouton d’Adrien 25 000, défense de Serge et les deux joueurs voient le flop J79. Check Serge, c-bet 25 000… Et check-raise 55 000 ! Un sizing bien étonnant, que paiera Guyon sans sourciller.

7 sur la turn, Serge check et Adrien check-back pour voir la river K. Chechin check encore. Guyon pense que le moment est venu : Overbet 225 000. Au bout d’une grosse minutes, Chechin referme le piège : « tapis ! » pour environ 450 000 de plus.

Un move qui fait sourire Adrien. Le joueur lâchera ses cartes devant la force représentée par Serge, qui montrera effectivement JJ. Un autre brelan floppé plus tard, Chechin tutoiera même le million de jetons, pour finir la journée avec 965 000.

Les deux autres tricolores ont eux aussi combattu ensemble toute la journée, sur la table voisine. Vincent Meli et Romain Retiere ont beau avoir deux décennies d’écart, ils partagent plusieurs choses : ils font du poker leur métier, ils sont spécialistes de cash-game… Et ils jouent tout deux leur premier Main Event EPT.

Vincent Meli

« C’est grâce à ma victoire sur le UKIPT, affirme Vincent Meli (photo). J’avais la confiance avec moi, même si je sens que je suis encore un peu scared-money dans certains spots. Il y a peut être quelques 3-bet, quelques check-raise ou quelques values fines que je ne prends pas. Mais je suis quand même content de la manière dont j’ai jouée ».

Le résident londonien peut être fier de sa prestation. Parti avec un stack boiteux, il a redressé la barre à force de patience puis a connu un petit rush sur l’avant-dernier niveau du jour. On retiendra ce joli bluff-catch face à Leo Margets, qui lui envoyait deux barrels turn-river sur un board 256510. Vincent a solidement payé avec son 67 et entamait sa marche vers les 800 000 jetons.

Retiere

Face à lui, Romain Retiere (photo) a fait preuve d’une solidité exemplaire. Pourtant spécialiste de cash-game, le jeune grinder a parfaitement géré son petit tapis, oscillant entre les vingt et les trente blindes tout le long de la journée, sans oublier ce set-up avec KK contre AK pour se donner de l’air en début de journée.

« Pour ma première, je suis très content.Tu sens la pression sur ce genre de tournoi, notamment sur la longueur. J’ai déjà fait de longues sessions de cash-game, mais les enjeux ne changent pas. Là, tu joues ta vie à chaque main, confie Romain. J’ai un bon run sur ce festival. J’ai ITM le Main Event Eureka, le High Roller et maintenant le Main Event… En une bullet à chaque fois. C’est dingue et ça me donne envie de donner le meilleur, justement pour respecter le run-good ».

Margets

Seule Team Pro en lice depuis maintenant deux jours, Leo a connu une fin de Day compliquée. Amputée d’un tiers de stack après ce bluff contre Vincent Meli, la Catalane s’est retrouvée card-dead sur le dernier niveau. Un petit re-steal sur la dernière orbite lui permet tout de même de mettre 170 000 dans le sac, soit 12 blindes pour le Day 4.

ODwyer

De nombreuses étoiles du poker mondiale apparaissent dans le haut du chipcount. Déjà gros avant cet énorme affrontement contre Nicolas Zammataro, Jon Kyte se retrouve propulsé en tête du chipcount, juste devant un certain Steve O’Dwyer. L’Irlandais a passé la journée a voltigé dans les hauteurs du tournoi, son château de jetons devant aussi intimidant que sa fameuse poker-face. Teun Mulder, Cesar Garcia, Marle Spragg et Roman Colillas font également partie du Top 10.

Day 3 : Le bilan chiffré

Day 1A : 412 inscriptions, re-entries inclus / 138 restants (dont 8 Français) - Chipleader : Ka Kwan Lau (Espagne) Day 1B : 838 inscriptions / 297 restants (dont 25 Français) - Chipleader : Daneil Koloszar (Hongrie) 304 500 Day 2 : 37 inscriptions / 445 partants / 175 restants (dont 9 Français) - Chipleader : Jaesung Lee (Corée du Sud) 1 132 000 Day 3 : 47 restants (dont 4 Français) - Chipleader : Jon Kyte (Norvège) 2 200 000

Top 10

Mulder

Jon Kyte (Norvège) 2 200 000 Steve O’Dwyer (Irlande) 1 915 000 Teun Mulder (Pays-Bas) 1 875 000 (photo) Cesar Garcia (Espagne) 1 660 000 Marius Kudzmanas (Lituanie) 1 630 000 Padraig O’Neill (Irlande) 1 600 000 Lars Garp (Suède) 1 595 0000 Marle Spragg (USA) 1 395 000 Omar Eljach (Suède) 1 250 000

Eljachs
Asaf Groofi (Israël) 1 100 000

4 Français

Serge Chechin 965 000 Vincent Meli 895 000 Adrien Guyon 785 000 Romain Retiere 320 000

Reste du field (sélection)

Max Neugebauer (Autriche) 1 045 000) Ramon Colillas (Espagne) 1 015 000

Colillas
Preben Stokkan (Norvège) 750 000 Sebastian Schulze (Allemagne) 675 000 Niall Farrell (Ecosse) 665 0000
Farrell
Maria Lampropoulos (Argentine) 435 000
Lampropoulos
Mark Helou (Liban) 385 000 Leo Margets (Espagne) 170 000 - Team Winamax

Tapis moyen : 808 872 Blindes au départ du Day 4 : 10 000 / 15 000