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PokerStars European Poker Tour Paris 2024-Side Events - Autres

Paris, enjeu capital

EPT Coverage
Le plus beau festival de poker du continent qui s'installe chez soi, cela n'arrive pas tous les jours. Si vous habitez à Innsbruck, Melun ou Mouscron, on ne va pas se mentir : cela n'arrivera probablement jamais. Mais vous pourrez relativiser en songeant que même en étant parisien, ce n'est que la deuxième fois que cela arrive.

Un an après une première tentative tardive, mais ô combien réussie, l'European Poker Tour est donc de retour à Paris. Une évidence au vu des chiffres d'affluences enregistrés en 2023, qui avaient fait de cette première étape parisienne le plus gros festival EPT jamais organisé en dehors de Barcelone.

Dans le business, la concurrence on peut l’ignorer, on peut l’attaquer, mais on peut aussi essayer de rester poli, voir amical. Par nature, dans ces colonnes j’ai souvent eu l’occasion de préférer la troisième option. Je sais pas, ça doit être une histoire de karma positif. Par exemple, lorsque PokerStars avait essuyé un violent shitstorm pour sa gestion de l’affluence du premier EPT parisien (pour résumer : il n’y avait pas assez de place, pas assez de tables pour satisfaire l’énorme demande), nos articles étaient restés indulgents, voire enthousiastes : pour nous, malgré ses carences cet évènement restait une énorme réussite. Cette approche bienveillante nous avait permis de ne pas passer pour des imbéciles plus que nécessaire une semaine plus tard, lorsque la Grande Finale du Winamax Poker Tour a vécu exactement les mêmes problèmes d’affluence ingérable que l’EPT Paris… mais en dix fois pire.

On nous l'avait promis il y a un an : oui, l'EPT reviendrait à Paris, mais seulement si les organisateurs pouvaient s'assurer d'un meilleur accueil des joueurs, dans des installations plus confortables. Les mesures prises étaient déjà visibles avant même le coup d'envoi des premiers tournois. Parlons de la place, déjà : d'un maximum de 80 tables en 2023, on passe cette année à 130. Une capacité qui augmente de 60 % : largement assez pour dénouer la plupart des casse-têtes logistiques. Et les installations ? Elles sont nouvelles… mais vous les connaissez. Probablement jugés trop exigus, les salons de l'hôtel Hyatt Regency Paris Étoile ont été abandonnés : pour cette édition 2024, on descendra encore à Porte Maillot, mais ça sera pour aller au… Palais des Congrès. Oui : l'hôte de la Grande Finale du WiPT il y a un an !

La France aime le poker. Paris aime encore plus le poker. On n’apprend rien à personne ici. Aucun doute que l’EPT Paris 2024 comme la Grande Finale du WiPT vont attirer les foules. Et, si on voulait s’avancer un peu, on pourrait même écrire : aucun doute que cette fois, les organisateurs de chaque festival sauront faire face à la déferlante. Les 12 prochains jours vont nous apporter un premier élément de réponse : la rédac Winamax couvrira l’intégralité du festival. C’est rare… mais la vérité c’est que c’est très facile à mettre en place : on est chez nous ! Et on espère que le Team Winamax sera aussi chez lui sur cet EPT parisien. Toute l’équipe a répondu présent (à part Mustapha Kanit) et nous aurons l’occasion de faire connaissance avec Nicolas, le vainqueur de la première Team Pro Experience.

Les principaux tournois de l’EPT Paris

EPT Coverage
Date Tournoi
Du 14 au 19 Main Event FPS - 1 100 €
17/18 FPS Cup - 550 €
18/19 High Roller FPS - 2 200 €
Du 18 au 20 Super High Roller EPT - 50 000 €
Du 19 au 25 Main Event EPT - 5 300 €
Du 21 au 23 EPT Mystery Bounty - 3 000 €
Du 23 au 25 High Roller EPT - 10 300 €

Les objectifs à atteindre

EPT Coverage
J'aime les challenges chiffrés. Voici les scores d'affluence à battre sur les Main Event à 5 300 €...

Année Tournoi Inscriptions Dotation
2022 EPT Barcelone 2 294 11 125 900 €
2023 EPT Barcelone 2 120 10 282 000 €
2019 EPT Barcelone 1 988 9 641 800 €
2018 EPT Barcelone 1 931 9 365 350 €
2016 EPT Barcelone 1 785 8 657 250 €
2015 EPT Barcelone 1 694 8 215 900 €
2023 EPT Paris 1 606 7 708 800 €
2011 PCA 1 560 15 132 000 €
2010 PCA 1 529 14 831 300 €
2014 EPT Barcelone 1 496 7 255 600 €

Et sur les énormes tournois à 1 000 € organisés en amont de chaque Main Event EPT. De ce côté-là, le FPS Paris a pas mal de marge de progression... Mais souvenez-vous : en 2023, il avait drastiquement capper les inscriptions. Cette année, il y a beaucoup plus de place...

Année Tournoi Inscriptions
2023 Estrellas Barcelone 7 398
2022 Estrellas Barcelone 6 313
2019 Estrellas Barcelone 4 682
2017 Estrellas Barcelone 4 557
2023 Eureka Prague 4 403
2018 Estrellas Barcelone 4 348
2022 Eureka Prague 4 017
2019 Eureka Prague 3 155
2017 Eureka Prague 2 659
2018 Eureka Prague 2 486
2023 FPS Paris 2 071
2022 FPS Monte Carlo 1 918

La première finale du festival

Event #2 - NL Hold'em Freezout 1 100 €

Finale Event #2
55 820 euros très précisément : c'est la somme que remportera le vainqueur du premier tournoi annexe arrivant à son terme sur cet EPT Paris 2024. Cela sera peut-être l'Irlandais Dara O'Kearney, toujours très facilement reconnaissable en raison de ses choix vestimentaires, disons... polarisants.

L'ancien marathonien affronte Candidao Cappiello (Italie), Ankit Ahuja (Inde) et Joao Oliveira (Brésil). Plus de Français ? Hé non : les deux derniers en course ont chuté en septième place (Abderrahim Ineflas - 9 500 €) et sixième place (Mickaël Erbil - 11 500 €).

Au total, ce premier side a rassemblé 287 joueurs et joueuses, avec une dotation de 275 520 €.

Les anciens préfèrent quatre cartes

Event #6 : Pot-Limit Omaha 1 100 €

Chuc Hoang
Il serait impensable de monter un gros festival de poker à Paris sans y proposer du Omaha : c'est le jeu préféré des vieux briscards de la capitale. Sur l'épreuve de PLO à 1 100 € lancée à midi, plus de 150 inscrits (il n'est pas trop tard pour les rejoindre), dont plein de noms qui rappelleront des souvenirs aux anciens : Eric Qu, Benjamin Hannuna, Antony Lellouche, Jean-Marc Thomas, Jean-Jacques Zeitoun, Michel Leibgorin...

J’ai même reconnu le légendaire Chuc Hoang (photo). Une recherche Google vous apprendra que M. Hoang est l’un des barons immobiliers les plus révérés de la place de Paris, mais pour nous les anciens des cercles parisiens, Chuc restera toujours comme l’un des plus gentils des amateurs, dont l’indéboulonnable stratégie « serrure » lui a valu ses premiers succès à l’Aviation Club de France, à l’époque où l’on jouait encore en francs. A Las Vegas, il fut l’un des premiers français à atteindre les places payées sur le « Big One », avec une 28e place signée en 2003, l’année de Chris Moneymaker.

L'épreuve s'étalera sur deux jours. Une autre épreuve de PLO suivra lundi, à un tarif bien plus conséquent (5 200 €), puis une troisième jeudi prochain (1 100 €).

Un High Roller qui ne dit pas son nom

Event #3 : Mystery Bounty 10 200 € (Day 2)

EPT Paris
Au fond de la salle, on se bouscule beaucoup moins. Forcément : avec son buy-in de 10 200 €, ce Mystery Bounty a tout l'air d'un High Roller avant l'heure. Peu de joueurs, mais que des grands noms ou presque.

103 inscriptions, re-entries inclus (quasiment le même chiffre qu’il y a an), et ce jeudi à 18 heures, il n’en restait plus que 11. La liste des éliminés nous donnera un bon aperçu des forces en présence à Paris dans la coterie « high stakes », on en retrouvera la plupart sur le SUper High Roller à 50 000 € qui débutera dimanche : Joao Vieira, Julien Sitbon, Sam Greenwood, Alejandro Lococo, Antoine Saout, Alexandre Réard, Thomas Santerne, Sam Grafton, Stephen O’Dwyer, Chris Brewer, Stephen Chidwick… Costaud, très costaud.

Du côté de ceux qui peuvent encore prétendre au premier prix de 126 500 €, c'est pas mal non plus : Thomas Boivin, Sergi Reixach, Mike Watson… et, vous auriez été surpris de ne pas voir son nom, Adrian Mateos, avec un stack en dessous de la moyenne. Jean-Noël Thorel, lui, vient de s'incliner en onzième place. Un Français reste en course, Aurélien Russo. Pas le plus connu, mais une recherche Google nous indique que le gaillard possède déjà une belle expérience en tournois Mystery, ayant ouvert l'enveloppe max à 100 000 € sur le 3K de l'EPT Monte Carlo l'an passé.

La moitié du buy-in sert à alimenter les enveloppes « Mystery ». Au total, 515 000 € en primes aléatoires vont être distribuées. Mais c’est seulement à partir du Day 2 qu’éliminer un joueur a donné droit à ouvrir une enveloppe. La séance d’ouverture a débuté peu avant 18 heures. Très vite, on a vu Quan Zhou chatter le jackpot maximal de 50 000 €, il n’en reste donc plus qu’une du même montant.

Voici la répartition des enveloppes…





























Montant
mystère
Quantité
dispo
50 000 € 2
25 000 € 3
10 000 € 8
7 500 € 34
5 000€ + un second tirage 1

Russo, tu l’oublieras pas

Deux néophytes français jouaient hier leur premier 10k sur un festival EPT. Retour d’expérience avec Aurélien Russo et Idir Haïche, sur ce premier High Roller remporté par Duco Tan Haven.

EPT 10 200 € Mystery Bounty (Fin)

Russo

Le Tsunami du Main Event est en train de déferler. Après les premières vagues de mercredi et jeudi, nous savons déjà que ce FPS sera le plus gros de l’histoire. 2 262 entrées en 4 flight et je peux déjà vous dire que la barre des 3 000 joueurs est déjà tombée en début d’après midi. Mais avant de plonger dans ces eaux tumultueuses, je vous propose un premier tour du côté d’un bassin moins grand, où se retrouvaient quelques uns des meilleurs nageurs du circuit.

Le 10 200 € Mystery Bounty a rendu son verdict hier, accouchant d’un premier vainqueur francophone. Duco Tan Haven a remporté son premier pique rouge, et son plus gros gain Live (126 500 € hors primes).

On ne criera pas “Cocorico”, puisque même si Duco est un ami des top grinders français, il sévit sous bannière néerlandaise. En revanche, j’ai pu retrouver deux joueurs bien de chez nous, qui sortent de leur première fois sur un 10k de ce genre. Et Idir Haïche comme Aurélien Russo garderont de ce tournoi un souvenir mémorable.

Haiche

« C’est incroyable de se retrouver à ces tables-là. Je me suis retrouvé à la table de Julien Sitbon, Adrian Mateos, Stephen Chidwick… J’ai pris un plaisir énorme », affirme Idir.

Récent vainqueur du WPT High Roller Aix-En-Provence, un an après avoir enlevé celui de Paris, le reg francilien s’offrait un kiff en compagnie des colosses du circuit. Joueur de Live chevronné, Haïche sait la différence de niveau théorique qui le sépare de ses monstres sacrées, mais a défendu crânement sa chance, en atteignant le Day 2. Ils font mal avec leur lines, avec des c-bet 1BB Flop, ça ils adorent, puis 15BB turn, pour mieux t’écraser sur la river » poursuit le joueur, finalement sorti sur un set-up imparable, à quelques encablures de l’argent.

Aurélien Russo, lui, a réussi à pousser l'aventure jusqu’à la bulle, qu’il atteignait avec une grosse dizaine de blindes. « Je n’ai pas la roll pour jouer ces tournois-là. Je l’ai vraiment pris en mode shot, c’était mon premier, rappelle Aurélien, qu’on avait vu piocher la prime à six chiffres sur un Mystery Bounty lors du dernier EPT Monte-Carlo. Je saute de-dans après avoir bust du 1k, et je n’étais pas au courant qu’on ne jouait que neuf niveaux sur le premier jour. Je n’avais que 25 minutes pour bag. Je m’assois et je me retrouve à la table de Sitbon, Inaus (Thomas Santerne) et Réard ! On se retrouve d’ailleurs dans un coup tous les quatre, et Inaus me met tapis deux fois le pot sur un board AJQ64, alors que j’ai QJ. J’ai tanké une grosse minute, puis j’ai décidé d’y aller, il m’a montré 86, et j’ai bagué un joli stack pour le Day 2 ».

Russo

Derrière, Aurélien défendra vaillamment son stack, sans trouver les spots pour se maintenir aux-avants-postes. « Je me suis vraiment battu et j’ai pris un max de plaisir. J’ai eu de la chance sur les premières tables, puis derrière, j’ai joué Mateos, Boivin, Duco… Je les avais déjà joué une fois sur le Main Event EPT Paris (dont il terminait 29e pour 28 350 €), mais ils me prenaient pour un random, ce qui est normal. Je passe la bulle sans trembler, derrière, je parviens à doubler mes quatre blindes contre Mateos, puis je perd sur un flip standard en 8e position » poursuit Russo.

Avant de partir, il a le droit tout de même au tirage de la prime mystère gagnée en chemin… 7 500 €, la plus petite. « Je me suis dit que je n'étais plus aussi bon qu’avant en tirage de primes. Mais 3 buy-in, c’est déjà top, l’expérience était superbe et ça lance parfaitement le festival ».

Désormais, retour sur des buy-ins plus traditionnels, avec ce magnifique 1 100€, sur lequel Aurélien a déjà monté un double tapis de départ.

Duco Tan Haven

Aussi aggressif à table que sympathique en dehors, Duco Tan Haven est un visage connu du circuit francophone. Le Néerlandais sévit surtout sur les hautes limites du .com, mais hier, il vient de décrocher son premier gros titre et gains à six chiffres Live de sa carrière (Crédits Photo Pokerstars)

.
Joueur Pays Gains
Duco Haven Pay-Bas 126 500 €
Quan Zhou Chine 81 500 €
Thomas Boivin Belgique 58 200 €
Sirzat Hissou Allemagne 44 800 €
Sergi Reixach Espagne 35 800 €
Adrian Mateos Espagne 28 700 €
Elias Guitierrez Espagne 22 900 €
Aurélien Russo France 18 300 €
Michael Watson Canada 14 700 €

Le nouveau jardin d’Ewen

Loin d’être un spécialiste de Omaha, Ewen Trevidy décroche sa première victoire en Live sur le 1 100 € Omaha. Le jeune grinder breton renverse le sympathique Daniel Tordjman en heads-up, et ramène le premier pique rouge de cette édition, pour un gain de 41 000 €.

1 100 € PL Omaha (Fin)

Trevidy

C’est un visage qui apparait de plus en plus régulièrement sur les beaux tournois du circuit européen. Une barbe brune faussement négligée, qui collecte de jolies perfs depuis son arrivée, il y a deux ans à peine.

La dernière fois qu’on l’apercevait, Ewen Trevidy avait pourtant grise mine, alors qu’il échouait au pied du podium sur le Main Event du dernier Sismix.

Malgré un joli score de 370 000 MAD (environ 36 000 €), le jeune grinder breton était inconsolable. Il voulait la win, le trophée et savait qu’il avait les moyens pour le ramener à la maison. 9 mois plus tard, Ewen tient sa victoire. Un pique rouge, acquis dans une variante qu’il explorait tout en jouant, mais qu’importe : Trevidy vient de remporter son premier trophée en Live et le 2e plus gros gain de sa carrière, pour 41 briques.

Trevidy

« Je me souviens de ce Sismix bien sûr. J’étais très déçu en sortant de la finale. Ce titre, c’était un objectif. Je la voulais, je l’ai. C’est une énorme satisfaction. Et je suis même content que ça se réalise dans cette variante là » commente Ewen, quelques minutes après sa win.

S’ il bien bossé le Texas Holdem’, Ewen ne dispose d’aucune réelle base théorique avec quatre cartes en main. « J’avais déjà fait un tournoi à 100 €, mais là, c’était mon premier vrai tournoi cher en Omaha, confesse le Breton. Il me donnait envie, tout simplement. Je jouais un peu au Omaha en ligne récemment, j’aimais bien, je me suis dit pourquoi pas le tenter. C’était surtout pour se marrer ».

Pour rigoler, il pouvait compter sur la présence de Daniel Tordjman. Impossible d’enlever le sourire à ce reg, qui a toujours la politesse de mettre la bonne ambiance aux tables en même temps qu’il y attire les jetons.

Tordjman

« Il est excellent. Il rigole tout le temps. Même dans des gros spots, où ça devient tendu, il peut te lâcher un petit sourire, c’est agréable de jouer avec ce genre de joueurs ». En plus d’être un gars sympa, Daniel est pour le coup un spécialiste d’Omaha, une variante dans laquelle il est tout simplement runner-up WSOP (2e d’un 1 500 $ en 2022 pour 192 patates).

En pleine table finale, Ewen Trevidy n’hésitait donc pas à révéler parfois ces mains pour prendre le commentaire de Tordjman, qui lui donnait volontiers. « Je savais que lui était largement meilleur que moi. C’est intéressant d’échanger avec quelqu’un qui s’y connait quand on débute dans un domaine ».

Trevidy Tordjman

Le spécialiste avait même la partie en main à 4-left de ce 1 100 €. Seul Ewen pouvait le regarder dans les deux Suisses Leandro Dirlewanger et Fabian Rolli semblaient jouer les paliers. Un gros affrontement entre les deux Français va cependant payer le rapport de force. En bataille de blindes, Ewen bet à trois reprises sur le board QQAA65. Il sera payé trois fois, tablera un joli AQ65et prendra le chiplead, pour ne plus jamais le lâcher.

Trevidy éliminera lui même les deux Suisses, avant de plier l’affaire sur un duel anecdotique avec A38Kcontre AK45. Le board 98Q43valide le premier trophée d’Ewen Trevidy sur le circuit Live et ouvre le palmarès français de ce festival.

Tableau - 1 100 € PL Omaha - 175 joueurs

Joueur Pays Gains
Ewen Trevidy France 40 100 €
Daniel Tordjman France 25 100 €
Leandro Dirlewanger Suisse 17 900 €
Fabian Rolli Suisse 13 800 €
Dumitru Pora Roumanie 10 600 €
Christopher Wood UK 8 200 €
Samuel Sellam France 6 600 €
Christiaan Coppoolse Pays-Bas 5 500 €
Freddy Normand France 4 600 €

Máquina bien huilée

Après une première table finale sur le Mystery Bounty à 10 200 €, Adrian Mateos enchainait hier soir en prenant la 2e place du 25 000 €. Notre champion espagnol a joué le trophée sur un flip avec Stephen Chidwick et ajoute une nouvelle perf’ de choix à son palmarès, pour 257 900 €. La máquina du Team ronronne déjà bien fort.

25 000 € No-Limit Hold'em I (Fin)

Mateos

« Ca avait mal commencé. J’avais perdu la moitié de mon stack à la première pause, raconte le champion espagnol. Ensuite, j’ai vécu deux-trois très bonnes heures : je suis monté à 700 000, quand la moyenne était à peine à 200 000. Je me suis maintenu dans ces hauteurs jusqu’à l’ITM ».

Le casting de la bulle est terrifiant. 9 joueurs sur la même table, 7 payés. Aleksejs Ponakovs, Alex Kulev, Sam Greenwood, Stephen Chidwick, Jesse Lonis, Mike Watson, Daniel Dvoress… Et Jean-Nöel Thorel, qui une fois n’est pas coutume, s’invite à la table des meilleurs joueurs de la planète.

Thorel

Le pharmacien se chargera lui même d’éliminer le bubble-boy, accueillant volontiers le shove du shortstack Alex Kulev, avec AK contre le KQ du Bulgare.

Juste derrière, Aleksejs Ponakovs open-shove 20 blindes sur la BB d’Adrian, qui snap-call avec AJ. Ca tient contre le Q5 du Letton, Mateos revient aux avant-postes. De son côté, Jean-Noël continue son numéro en prenant gros à ce même Ponakovs avant de l’achever sur un 30-70.

Un énorme flip entre Stephen Chidwick et Mike Watson permettra au Britannique de stopper l’ascension du Canadien, éliminé quelques minutes plus tard. Au moment du 3-max, Jean-Noël Thorel accuse un léger retard sur le duo Mateos-Chidwick, qu’il ne comblera pas. Le Britannique met fin au parcours du numéro 1 de la All-Time Money List sur un duel AQ contre K3.

Peu après 3H30 du matin, Adrian et Stephen joueront le trophée sur un flip, remporté par l’Anglais.

Chidwick

Adrian Mateos se contente donc officiellement de la 2e place, pour 257 900 €, contre 389 820 €. Un nouveau gain substantiel sur ce genre de field qu’Adrian Mateos a tant éprouvé, et sur lequel, il rencontre toujours autant de succès. A force de retrouver ces mêmes concurrents à chaque rendez-vous du circuit High Stakes, n’aurait-il pas une capacité d’adaptation, des reads qui permettent de faire la différence ?

« Je les ai beaucoup joué… Mais ils m’ont beaucoup joué aussi, relativise Adrian. On connait assez bien nos forces et nos faiblesses. On essaie juste de donner le meilleur à chaque main. En vérité, il faut plutôt éviter de se level. Le plus important, c’est de jouer techniquement du mieux possible. On peut essayer d’exploiter une piste, un tell, ou une dynamique que l’on a repéré. Mais à ce niveau-là, face à des joueurs de ce calibre, c’est très compliqué ».

Place Joueur Pays Prix
1 Stephen Chidwick UK 389 820 €
2 Adrian Mateos Espagne 257 900 €
3 Jean-Noël Thorel France 173 900 €
4 Mike Watson Canada 131 900 €
5 Jesse Lonis USA 102 000 €
6 Sam Greenwood Canada 81 000 €
7 Daniel Dvoress Canada 63 000 €

Après sa 8e place sur le Mystery Bounty à 10 200 €, Adrian enchaine donc une deuxième finale en deux jours. « C’est le début rêvé. Je n’ai même pas eu besoin de re-entry. Les deux deep run se sont fait sur la première bullet. J’espère que ça va continuer comme ça ». La máquina est déjà de retour en piste… Sur le nouveau 25 000 € du jour. On prend les mêmes, et on recommence ?

Vieira Mateos

Joao Vieira et Adrian Mateos en marche pour braquer de nouveaux High Roller EPT

Un mystère, deux espoirs

Deux Français se font une place en finale du Mystery County à 3 000 €. Une superstar du poker français, et inconnu au bataillon. Fabrice Bigot et Zacharie Azria se battent pour un pique rouge, 298 796 €, et quelques enveloppes mystères.

3 000 € Mystery Bounty (Finale)

Bigot

Au moment de reprendre la partie aujourd’hui, ils étaient même 4 mousquetaires parmi les 14 survivants. Malheureusement, la partie a tourné court pour Stéphane Gabarre puis Louis Linard. Arrivé shortstacks, les deux hommes n’ont pas trouvé le spot de la remontée et se font éjecter sur deux flips, aux portes d’une table finale EPT.

Labrik

A l’inverse, Fabrice Bigot a vécu un set-up agréable avec deux Dames contre les deux Valets d’Hossein Ensan pour se relancer dans le meilleur des moments. Un après sa 3e place sur le Main Event, Yepaki atteint une nouvelle “TF” parisienne, dont il sera l’une des têtes d’affiche.

Face à lui, le Japonais Toma Tsunugari, qui s’apprête à passer les 3 millions de dollars en carrière, le vainqueur WPT Gediminas Uselis… Et un compatriote !

Amateur complet, tâtant le carton de temps à autres dans les clubs parisiens, Zacharie Azria accroche la plus belle finale de sa carrière. « Il ne joue pas du tout en ligne. Il a gagné de l’argent sur internet, mais pas avec le poker » me confie son père Michel, aux premières loges pour assister à l’exploit de son fils. Zachary surf effectivement sur un run magnifique, qui le port à 8 left de 300 briques. Il faut dire que la blancheur, ça le connait bien.

Azria

Parmi ses business en ligne, Azria a notamment fondé une entreprise spécialisée dans le linge de maison, appelée “La compagnie du Blanc”. Aujourd’hui encore, Zacharie fait honneur à sa marque, en piochant à l’instant la prime à 10 000 €, la plus grosse encore en course, après avoir enchainé les primes à 1 000 € hier.

Tandis que je termine ces lignes, Fabrice Bigot vient d’attraper l’Allemand Pierre May avec deux As contre deux Neuf, pour se repositionner au chipcount. Zacharie, lui, se maintient autour des 20 blindes.

Zachary, spécialiste blancheur

L’entrepreneur en linge de maison réalise une perf’ éclatante. Joueur très occasionnel, Zachary Azria prend la 3e place du Mystery Bounty devant près des 1 000 joueurs, pour 133 370 €.

3 000 € Mystery Bounty (Fin)

Azria 2
Les travées du Palais des Congrès fourmillent de regs, de visages connus du poker, de gens du métier et de personnes qu’on a déjà croisés sur les étapes du circuit. Mais l’EPT, c’est aussi l’occasion pour de simples amateurs, absolument pas réguliers, de s’offrir une belle expérience poker, sur des tournois prestigieux, en compagnie de certains des meilleurs joueurs du monde.

Zachary Azria fait partie de ceux-là. Le Parisien joue au poker depuis un paquet d’années, sans autre prétention que de passer du bon temps avec la famille ou les copains. La partie qu’il jouait aujourd’hui n’avait cependant rien d’un home-game à 10 balles. Après trois jours de combat, Azria parvenait en table finale du 3 000 € Mystery Bounty et se battait pour un titre EPT et 298 796 €.

Arrivé shortstack, Zachary a parfaitement négocié les paliers, trouvant les double-up nécessaires pour rester en vie. Tombé sous les cinq blindes, Azria tombe finalement en 3e position sur un 60-40 anecdotique avec K3 face au 95 de Ras Faravash et pour un gain faramineux 133 370 €.

Azria
« Je ne réalise pas encore, confesse le Parisien, quelques minutes après sa sortie. Quand tu es dans le match, tu fais abstraction des enjeux. L’objectif, c’était de terminer le plus loin possible, mais pas avec l’œil rivé sur les paliers ».

Les payjumps ont tout de même été effacé un à un, grâce à une gestion de stack conservatrice et une stratégie basée davantage sur l’instinct que sur la technique.

« J’ai déjà joué en cercle, mais très occasionnellement. Je ne joue pas de manière régulière, je ne joue pas en ligne. Je n’ai pas d’entrainement spécifique. J’essaie d’être cohérent dans mon jeu, dans les montants… Ma stratégie, c’est vraiment au feeling ».

Il semble que Zachary ait eu le bon instinct ces trois derniers jours… Et les bonnes cartes. Le destin ne manquant pas d’ironie, il se trouve qu’Azria est patron d’une société spécialisé dans le Blanc, « traditionnellement synonyme de Linge de Maison » explique Zachary. La Blancheur, ça le connait et le joueur a pu le démontrer tout le long de ce tournoi, dont il repart avec sa 3e ligne Hendon Mob, à six chiffres cette fois.

Bigot

Un peu plus connu, l'autre Français de cette table finale, espérait un scénario plus favorable. Fabrice Bigot avait doublé d'entrée pour revenir aux avants-postes. Un 3-bet light l'a fait redescendre dans la zone rouge, puis le 3e du dernier Main Event Paris sort finalement sur un duel Dame-Valet contre As-Dame chez Ram Faravash. L'Australien est actuellement en train de jouer un heads-up à 100 patates avec le Belge Mustafa Al-Sayegh.

Position Nom Nationalité Gain (hors primes)
1er 298 796 €
2e 186 720 €
3e Zachary Azria France 133 370 €
4e Pierre May Allemagne 102 590 €
5e Tsugunari Toma Japon 78 910 €
6e Fabrice Bigot France 60 690 €
7e Fehim Hajdari Danemark 46 680 €
8e Uselis Gediminas Lituanie 35 910 €
9e Arvin Vahdat Iran 27620 €

Le Team aux avant-postes d’un High Roller record

Un nombre d’entrées ébouriffant, 3 Team Winamax bien placés et une jolie délégation tricolore. Cet énorme High Roller laisse présager de très belles choses, alors que 216 combattants reviennent aujourd’hui, pour partir à l’assaut des places payées.

10 300 € High Roller (Day 2)

Romain Lewis

« Il est magnifique ce 10k » entendait-on autour des tables du High Roller. Des tables à perte de vue dans la “Side Room” du Palais des Congrès, rassemblant la crème du poker mondial ainsi que de nombreux récréatifs fortunés. Julien Sitbon lui, n’aurait pas user le même qualificatif, au moment de découvrir sa table du jour : Adrian Mateos, Artur Martirosian, Daniel Smiljkovic, Alex Tkatshew et Antoine Labat.

Un casting poids-lourds. Ca tombe bien, Julien est venu pour boxer. Obligé de reculer dans les cordes après quelques crochets de son collègue espagnol, Julien revient à la charge et touche ses adversaires. De 40 000, il monte finalement à plus de cinq tapis de départ (50 000 jetons), pour se faire une place dans le Top 10 provisoire.

« Depuis le début du festival je me sens vraiment bien, affirme Sitbon. J’ai joué six tournois, six Day 2 pour trois ITM. J’ai eu l’opportunité de deep run un peu tout. Même sur le Main, je bust à 20 de l’argent avec deux Rois contre deux neuf.

Sitbon

Hier, j’ai eu une grosse grosse table. Bien difficile, mais du coup, j’étais bien concentré. J’ai joué plein de coups contre Adri, il m’a un peu cuit quand même, il m’a un peu marché dessus. Bravo à lui, c’était cool, mais j’ai su être patient. J’ai trouvé un gros hero-call avec 99dc où on me 3-barrel UTG vs BB sur 672A3. Il m’a montré J10 et j’ai pu remonter près des 80 000.

Sur la fin de journée, j’ai réussi à induce Martirossian qui m’a mis 60 blindes avec AQ quand j’avais deux Rois. Derrière, j’ai gagné un flip contre Antoine Labat avec deux Dames contre As-Roi, donc vraiment belle journée ».

Le beau combat livré par notre champion lui permet de revenir aujourd’hui avec un beau tapis de 267 500, suffisant pour intégrer le Top 10, juste devant un certain Romain Lewis. Le collègue a lui aussi vécu un beau Day 1, plus fluide et sur une table moins coriace que Julien. « J’ai démarré fort en éliminant Igna Poker. J’ai monté tranquillement tout le reste de la journée. Ready to do some more », résume Romain, quelques minutes avant de prendre place à côté d'un certain Timothy Adams.

Joao Vieira

Le Team Winamax place même un 3e joueur aux avant-postes, avec Joao Vieira pointé à 200 000 jetons. Un peu plus bas dans le chipcount, Davidi Kitai attend lui toujours son décollage. « J’ai refusé un flip hier à quelques minutes de la fin. Sur des détails, je savais qu’il y avait As-Roi en face. Effectivement, il m’a montré As-Roi. Avec mes deux Valets, j’ai 53% mais j’ai préféré attendre un meilleur spot. Peut être que j’aurais du le prendre… » rumine Davidi, revenu au jour 2 avec 48 000 jetons. Soit quasi le même stack que tout ceux qui ont re-entry avant le coup d’envoi du Day 2, portant le nombre d’entrées à 512.

« Je m’attendais à une grosse affluence. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant d’étrangers. Ils sont beaucoup à avoir fait le déplacement et ils sont plutôt bons. Ce qui rend le tournoi un peu moins sort que ce qu’on aurait pu penser ».

Scott Margereson, Daniel Smiljkovic, Alejandro Lococo, Joey Weissman, Marton Czuczor ou Simon Mattson font ainsi partie de ces redoutables grinders internationaux qui ont monté du pions. Le contingent bleu n’est pas en reste. 4e au chipcount, Kalidou Sow a également martyrisé ses tables du premier jour. « Je suis arrivé en milieu d’après-midi, j’ai tout de suite pris des jetons, puis j’ai eu un coup crucial qui m’a permis de décoller, raconte Kalidou. Open UTG+1 2 500, un gros stack, qui vient d’arriver à table 3-bet 7 500 MP et en BB, je fais 20 000 avec 88. Fold OR, call. Le flop vient 289, je c-bet 15 000, il raise 50 000, avec 60 000 derrière. Je fais all-in, et il me snap deux Rois ».

Joli move de Kalidou qui terminera la journée avec un beau 323 000. Big stack également chez Axel Hallay (228 500), Jean-Noel Thorel (228 000) ou Alex Réard (216 500), certainement trois des joueurs tricolores les plus à l’aise dans les bassins High Roller.

La partie a repris depuis une petite demi-heure, 216 joueurs encore en course, le pay-out ne devrait pas tarder à être dévoilé. Et puisqu’il ne reste ni Français, ni Team Winamax dans le Main Event, on suivra de près ce High Roller… Surtout à partir des places payées, qu’on devrait atteindre en fin de soirée.

Popot, des chevaux sous le capot

Un amateur français s’invite dans le gratin du High Roller. Propriétaire de chevaux, Frédéric Popot galope depuis hier aux côtés des étalons du circuit et tient l’allure à quelques encablures de l’ITM.

10 300 € High Roller (Day 2)

Romain Lewis, Alex Réard, Cédric “CrazyDonkey”, Fabrice Bigot Axel Hallay, Julien Sitbon, Sylvain Loosli… De nombreux cadors du circuit français apparaissent dans le haut du chipcount du prestigieux High Roller. Au milieu de ce groupe doré, un illustre inconnu… Du moins, sur la planète poker. Car dans le monde hippique, Frédéric Popot fait partie des “regs” incontournables.

Popot

« C’est une passion que j’avais depuis tout petit. Aujourd’hui, j’ai une trentaine de chevaux. On les élève en Normandie, on les entraine et puis ça court à Vincennes » résume Popot. L’éleveur fait majoritairement dans le trotteur, ces chevaux attelés d’une calèche légère, appelé "sulky". « Si tu galopes, tu es éliminé, explique Popot. Le trot est une allure contrainte, contrairement au galop, qui est une allure libre. C’est la génétique qui décide. Ce sont plutôt les pur-sangs arabes qui vont galoper, alors que pour le trot, ce sont des pur-sangs (trotteur) français ».

Aligné sur ce High Roller, Frédéric avance pour l’instant au petit trot. « J’ai fait un bon jour 1, je suis monté à 140 000, mais je n’ai jamais monté de très gros tapis. Aujourd’hui, j’ai eu une table compliquée au départ. Ca va un peu mieux maintenant, j’ai pu monter à 200 000 sans jouer de coups notoires… Au petit trot, comme tu dis ».

Piqué de poker depuis plus de trente ans, Popot connait bien le field, les actualités du circuit, et se tient au courant des évolutions du jeu. « Entre le monde du hippisme et du poker, il y a les mêmes margoulins, sourit Frédéric. Je connais un peu les joueurs, je regarde beaucoup de contenus, notamment les streaming du Hustler ou du Lodge, poursuit cet ancien de l’ACF. J’utilise même quelques logiciels, le jeu a tellement changé ces dernières années ».

Pur joueur de Live, Popot s’adapte aux nouveautés techniques et tente de les appliquer lorsque’il se présente de temps à autres sur les beaux évènements du circuit. Il y a trois mois, il s’offrait même sa plus belle perf’, en atteignant la 8e place du Main Event des Merit Poker Gangster Series à Chypre, pour 39 300 $. En confiance, le voilà désormais sur le plus gros buy-in de sa carrière, un tournoi promettant un petit million pour le vainqueur, à 40 places de l’ITM. Seul ombre au tableau, il pourrait manquer le prix de Paris, demain, à l’hippodrome de Vincennes. « Il y a mon favori qui court, Hussard Du Landret. Mais bon, j’espère ne pas être à Vincennes demain : priorité au million ». Comme dirait l’autre, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval.

Double chance sur le mystère

Paul-François Tedeschi et Julien Stropoli gagnent leur place en finale du Mystery Bounty à 1 650 €. 1 650 € Mystery Bounty (Finale)

Tedeschi

Pas de run sur le Main Event, peu de victoires françaises… Hormis la victoire éclatante de Thomas Santerne sur le Super High Roller, le bilan de cet EPT Paris est pour l’instant bien pauvre. Une seule statistique honorable, le nombre de tables finales françaises. Némo “Koering”, Aurélien Russo et Clément Thumy apportaient trois points hier, en terminant respectivement 9e, 4e et 3e du 1k Freezout. Aujourd’hui, deux nouveaux espoirs sur le Mystery Bounty à 1 650 €, avec deux Français pas malhabiles cartes en main : le serial-perfeur corse Paul-François Tedeschi, ainsi que le vainqueur de la Battle of Malta Julien Stropoli.

Stropoli

Sur une structure bien turbish, PFT a su se maintenir dans le groupe de tête depuis le début d'après-midi. Julien a longtemps plané dans les hauteurs mais s'est fait rattrapé par la structure lors des demi-finales. “Stroposauce” arrivera sur la dernière table avec le plus petit stack (9BB).

Delimal

Supershortstack, le vainqueur de la FPS Cup de Jean Boin 2023 Marc Delimal bulle la table finale de ce 1 650 €.

Le contingent bleu aurait pu être bien plus gros si les autres prétendants ne s’étaient pas fait embrochés les uns après les autres aux portes de la TF. Matslide (12e), Ut Tam Vo (11e) et Marc Delimal (10e) se contenteront des places d’honneur, pris dans les filets du chipleader Cenk Nigbolu (KQ > A8 contre Matslide et A6hd > Q8 contre Delimal).

Les neuf finalistes ont été envoyés en pause et reviendront dans une heure pour jouer une partie à 119 740 €, agrémentés de quelques primes (Une enveloppe à 15 000 € encore en jeu).

Tedeschi

Pay-out - EPT Mystery Bounty 1650 € - 687 entrées

Classement Gains
1er 119 740 €
2e 74 790 €
3e 53 430 €
4e 31 100 €
5e 31 610 €
6e 24 310 €
7e 18 700 €
8e 14 390 €
9e 11 070 €

Chipcount

Joueur Nationalité Jetons
Cenk Nigbolu Turquie 5 545 000
Ioannis Oikonomidis Malte 3 220 000
Birger Larsen Danemark 3 000 000
Paul-François Tedeschi France 2 010 000
Benjamin Spragg UK 1 855 000
Sebastian Schulze Allemagne 1 640 000
Shan Jiang Chine 1 360 000
Moritz Dietrich Autriche 1 030 000
Julien Stropoli France 950 000

Hallay saucissoné

Dix petites minutes ont suffi à faire exploser la bulle du High Roller. Un moment dont se souviendra Axel Hallay, victime d’un bad beat écœurant à deux places de l’argent.

10 300 € (Day 2)

Le main-par-main vient d’être annoncé et voilà déjà un attroupement autour de la table numéro 2. Sergey Lebedev et Axel Hallay viennent de former un pot à un demi-million de jetons (dix startings), à deux places de l’ITM.

Le croupier a effectivement distribué un beau KK au Français, la pointure juste en dessous au Russe, aboutissant à un inévitable “all-in & call”. Ce 80-20 vaut son pesant d’or, les spectateurs ont sorti leur téléphone pour immortaliser le board… Q46. Sergey vient de faire brelan.

Les carreaux ouvrent tout de même une porte de sortie. Il ne s’agit en réalité que de faux espoirs, anéantis après la turn 7 et river 6.

Le Français se lève sans plus d’état d’âme, salué par quelques compatriotes encore en course, mais difficile de trouver les bons mots dans des moments si durs.

Deux mains plus tard, Govert Metaal perdra ses deux dernières blindes sur un coup 3-way, son 94sh restant derrière le A2 de Stanislav Zegal sur le board QJ7JQ.

Lewis Sitbon

Une bulle rapide et cruelle, qui assurent aux 71 survivants un min-cash de 17 950 €. Parmi eux, dix français, dont je viens de valider la pesée en période de bulle : Romain Lewis et CédricCrazyDonkeySchwaederle sont énormes, Jérome Finck est gros, Alex Réard, Badr Douch et Jean Noël Thorel tournent au poids moyen, Fabrice Bigot et Fabrice Maltez sont au régime tandis que Julien Sitbon et Mikael Guenni ont fortement maigri. N’oublions pas non plus notre 3e Team W Joao Vieira, qui attaque la post-bulle avec 20 blindes.

Pour tous ces messieurs, l’objectif est simple : survivre aux trois prochaines heures pour accrocher un Day 3 de High Roller EPT, condition sine qua none pour prétendre au 970 bâtons promis au vainqueur.

Le décurion français

Joueur Jetons
Romain Lewis 650 000
Cedric Shwaederle 615 000
Jérome Finck (photo) 425 000
Jean-Noël Thorel 325 000
Alex Réard 195 000
Badr Douch 162 000
Joao Vieira 161 000
Frédéric Popot 155 000
Fabrice Bigot 107 000
Mikael Guenni 70 000
Julien Sitbon 52 000

Finck

Après un deep run l'an dernier sur le dernier Main Event WSOP, Jérome Finck valide l'ITM sur le High Roller EPT.

Alex Réard

La machine du Team Unibet ronronne autour de la moyenne, prêt à faire rechauffer le moteur.

Les montagnes pour Joao, la chute pour Lewis

Nos deux Team Pro réalisaient une ascension magnifique pour culminer dans les hauteurs du High Roller. Très en jambes, le Portugais est l’un des premiers à parvenir au deuxième refuge tandis que Romain Lewis, a subi une glissade dramatique, à quelques mètres seulement de l’arrivée. Quatre Français peuvent encore rêver des sommets, à 32 left d’un petit million d’euros.

10 300 € High Roller (Fin de Day 2)

Joao

Romain Lewis gérait pourtant parfaitement la fin d’ascension. Parti à la dernière pause avec 350 000 jetons, il passe le flip deux dix contre As-Dame et enchaine avec un 5-bet shove sur la tête de Robin Ylitalo dans un duel bouton contre BB : Romain passe le million.

Notre Team Pro est à quelques mains de bag un gros stack pour un Day 3 High Roller EPT, mais bute une première fois sur Ehsan Amiri, avant d’être mêlé à une dernière bataille. Quatre joueurs sont dans le coup. Roiter Klemens a open MP, Ylitalo a call bouton, Ehsan call SB et Lewis complète en BB.

Le flop vient 58J. Tout le monde check jusqu’au bouton qui envoie 40 000. Payé en SB, payé en BB… Et tapis 305 000 de Klemens. On ne l’avait pas vu venir. Ylitalo demande un compte, puis paie le tapis adverse, fold rapide en SB et Romain entre dans le tank. Il prend le temps d’analyser ce spot de mutant, calcule les côtes, les ranges… Et annonce “all-in” !

Lewis

Pas de fold chez le Suédois qui a 250 000 à ajouter, on va vivre à showdown à 1,5 million sur la dernière main du jour : QJhd chez Klemens, AJ chez Ylitalo et A9 pour Romain, à un trèfle de prendre ce pot monstrueux. Turn A, river 10. C’est finalement le busto pour notre Français, qui se contente de la 34e place, pour 23 750 €. Un résultat frustrant bien sûr, mais superbe prestation de Lewis qui valide deux bons deep runs sur les deux gros morceaux du festival. Pour représenter le W, il reste encore un Joao Vieira, lui aussi très en forme.

Vieira

« J’ai du me battre aujourd’hui. Beaucoup de calls, beaucoup de bluffs… C’est un de ces jours où le stack monte et redescend mais j’ai réussi à bien m’en sortir, explique Naza, quelques minutes après le coup de sifflet de ce Day 2. Juste après la bulle, j’ai pu capitaliser sur quelques erreurs adverses et à partir de là, j’ai monté un stack. C’était un jour de patience. Je savais que je pouvais trouver mon spot et quand il viendrait, je saurais en profiter pour creuser l’écart ».

Le scénario a bien eu lieu. Joao a pris la mesure de sa table et bonifie son stack tout le long de la soirée, sans nécessairement joué de gros pots. Il perd même l’un des seuls coups pré-flop sur la dernière main du jour, un flip à 10 blindes face à Michail Manolakis, mais qu’importe. Joao avait fait le travail et reviendra demain avec 1 300 000, soit le 7e plus gros tapis.

Joao a fait preuve d’endurance et imposé un rythme d’enfer à des adversaires, qui peuvent parfois accuser le coup sur ces fins de festival. « C’est un point crucial. Tous mes gros scores dans ma carrière, sont arrivés en fin de festival. Tous ! Mes deux bracelets, mes gros scores online… La majorité des joueurs jouent de moins en moins bien, et généralement, je me sens de mieux en mieux. J’ai la condition pour ça, je joue quatre à cinq jours par semaine toute l’année. Pour moi, plus c’est long, mieux c’est, et je suis prêt à jouer toute la nuit s’il le faut. J’ai un gros edge et je pense savoir comment l’extraire quand les gens sont fatigués. Les erreurs sont plus fréquentes, donc il y a plus de value. Même si les séries ou festivals commencent mal, et ça m’est arrivé plusieurs fois ces derniers-temps, je sais qu’une chance peut se présenter sur la fin. Ce n’est pas la première fois ».

Reard

31 concurrents accompagnent le Portugais au Day 3 de ce High Roller record de 512 entrées. Parmi eux, quatre mousquetaires ! Alex Réard a proposé une démonstration de conservation de stack, traversant les épreuves avec solidité sans jamais monter de gros tapis. Le Team Pro Unibet reviendra demain avec 20 blindes, soit deux de moins que Cédric “CrazyDonkey” Schwaederle. Le top reg online français n’a pas eu beaucoup de jetons, ni beaucoup de mains sur la fin de journée, mais Cédric a fait parler sa science de la grind. Quelques re-steals, quelques défenses, et quelques fines values, à l’image de cette paire de valets sournoisement valorisée sur un board KQ663 dans un pot 3-way où tout le monde avait check jusqu’à la river.

Cédric Schwaederle

En bas de chipcount, n’enterrons pas non plus nos deux amateurs. Qualifié sur le satellite à 1 100 € pour son premier 10k, Badr Douch représentera le clan des “regs parisiens”. « Enfin, plus vriament reg, corrige le joueur. Avec le boulot et la familles je ne vais plus trop en cercle. Je me prends des vacances pour jouer ce genre de tournoi. C’est une expérience géniale, j’ai eu des tables de fou, notamment celle avec Fabrice Bigot, Ben Heath, Ancras Nemeth, Kaverman… Mais ça va, j’ai su bien gérer ». En position de lanterne rouge, avec 7 blindes, il reste encore Mikael Guenni. L’amateur français n’est certes pas favori mais ne vous inquiétez pas : cela fait environ cinq heures que Mikael est dernier du tournoi et refuse de mourir. N’hésitant pas à se laisser tomber à cinq blindes, Mikael a encore trouvé le double-up à cinq minutes de la fin sur un duel A8 contre A2. Une chose est sûre, Mika ne lâchera pas.

Chipcount High Roller 10 300 € - 32 left

Joueur Nationalité Jetons
Ehsan Amiri Australie 2 860 000
Robin Ylitalo Suède 2 330 000
Olivier Weis Allemagne 1 930 000
Luca Marki Italie 1 625 000
Niukita Kuznetzov Russie 1 450 000
Alex Keating USA 1 305 000
Joao Vieira Portugal 1 300 000
Mario Arrocha Moldavie 1 045 000
Vladas Tamasauskas Lituanie 1 010 000
Ihar Soka Biélorussie 915 000
.... Séléction ...
Timothy Adams Canada 635 000
Daniel Smiljkovic Allemagne 560 000
Scott Margereeson UK 535 000
Cédric Schwaederle France 455 000
Marton Czuczor Hongrie 410 000
Alex Réard France 390 000
Ben Heath UK 365 000
Badr Douch France 280 000
Mikael Guenni France 145 000

Sitbon

Julien Sitbon n'a pas démérité non plus, résistant pendant de longues heures malgré son shortstack, pour finalement terminer en 51e position (20 650 €). Fabrice Bigot, Frédéric Popot (17 950 €), Jean-Noël Thorel (20 650 €), Fabrice Maltez et Jérome Finck (23 750 €) repartent également avec un min-cash honorable.

Classement Gains
1er 970 200 €
2e 606 750 €
3e 433 350 €
4e 333 400 €
5e 256 500 €
6e 197 300 €
7e 151 800 €
8e 116 750 €
9e 90 950 €
10-11e 75 800 €
12-13e 63 150 €
14-15e 54 900 €
16-17e 47 750 €
18-20e 41 500 €
21-23e 36 100 €
24-27e 31 350 €
28-31e 27 300 €
32-39e 23 750 €

Un High Roller au goût de chou blanc

Après l’hécatombe sur le Main Event, les Français nous refont le coup sur le High Roller. Après une fin de Day 2 prometteuse, les Bleus se font éjecter en à peine trois heures… Tout comme Joao Vieira, pourtant parti gros stack. A 15 left, nous n’avons plus personne en course.

10 300 € High Roller (Day 3)

Joao Vieira

Une journée en enfer pour le clan bleu. Une de plus sur cet EPT Paris. Après l’échec cuisant du Main Event, où nous n’avions plus un représentant à 22 left, les Français refont le coup sur le High Roller. Résumé de cette Bérézina.

Alex Réard sort rapidement sur un set-up avec deux huit contre les deux Dames de Timothy Adams. Quelques secondes plus tard, Mikael Guenni abandonnait enfin ses cinq dernières blindes, sans que je ne puisse voir comment.

Badr Douch et Cédric Schwaederle se maintiennent quelques orbites de plus, sans plus d’étincelles. Qualifié sur un satellite pour son premier 10k, le Parisien réalise tout de même un superbe run, achevé sur un méchant bad beat. Parti à tapis pour ses 7 dernières blindes avec JJhc, Badr trouve un client en la personne de Luca Marki et son A3. Une main bien dominée, qui trouvera un joli flop 542 pour repasser devant. Pas de miracle back-door et Badr sort en 20e position pour 41 500 €.

Cédric Schwaederle

Dernier français en lice, Cédric Schwaederle a réussi à tenir sans voir de cartes. Son stack, déjà maigrichon en début de journée, est devenu peau de chagrin et ses cinq dernières blindes partiront sur un duel A3 contre A9 chez Carlos Ribeiro.

“CrazyDonkey” se contente de la 16e place, pour tout de même 47 750 €. L’un des héros français du dernier WPT signe une nouvelle belle ligne sur le plateau High Roller. Il conclut de cette manière un bon festival, une semaine après sa 23e place sur le FPS High Roller.