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PokerStars European Poker Tour Paris 2024-Main Event - 2

Paris sous les bombes

Main Event - 5 300 € (Début du Day 2)

EPT Paris

Un Day 2 de Main Event EPT, c'est en quelque sorte le début d'un nouveau tournoi. Aux deux tiers d'éliminations recensés lors des Day 1 vont se succéder... environ deux tiers d'élimination aujourd'hui, jusqu'à ce que la bulle éclate, lorsque le compteur sera tombé autour de 200 joueurs restants. Les salles pleines du Palais des Congrès de la Porte Maillot ne seront alors plus qu'un lointain souvenir, et le poids des enjeux commencera à se faire sentir.

Un Day 2 de Main Event EPT, c'est en quelque sorte le début d'un nouveau tournoi... mais que tous ne démarrent pas sur un pied d'égalité. Derrière le chipleader français du jour Grégory Fournier et ses quelque 230 blindes, ils sont beaucoup à avoir (re)tenté leur chance ce midi. 80, si l'on en croit le compte effectué par nos confrères de PokerNews, ce qui fait grimper le chiffre total (mais encore provisoire) d'inscriptions à 1 741. En attendant de vous communiquer l'affluence officielle, accompagnée du prizepool et de l'échelle des gains, voilà qui confirme en tout cas que les 1 606 entrées de l'an passé sont bel et bien laissées dans le rétroviseur.

Parmi ces late birds, certains n'auront même pas passé suffisamment de temps à table pour se faire tirer le portrait par notre photographe Caroline Darcourt, comme notre pro espagnole Leo Margets, le Champion du Monde Hossein Ensan, le n°1 de la All-Time Money list française Jean-Noël Thorel, son compatriote Clément Bonnant ou encore le vainqueur EPT Antonio Buonanno. On espère avoir l'occasion d'admirer un peu plus longtemps en action Guillaume Diaz (pour sa deuxième et dernier bullet), Yehoram Houri, Jérôme Brion, Timothy Adams, Michael Rodrigues ou encore l'une des stars de ce festival, le nouveau champion du Super High Roller à 50 000 €, Thomas Santerne.

Mais si l'on doit vous donner un conseil : ne vous attachez pas trop aux 140 Français (au bas mot) de retour ce mercredi, nos troupes vont logiquement en prendre en sacré coup. On espère que le Team Winamax résistera à cette tempête attendue. Ils sont cinq sur le pont en ce moment même, Romain Lewis ayant rejoint au terme du Day 1B ses compères Davidi Kitai, Gaëlle Baumann, Pierre Calamusa et Julien Sitbon. Une cohorte de W rouges 100% francophone pour tenter de marcher sur Paris. Quoi de plus logique ? Sauf que, le temps de taper ses lignes, et alors que j'allais vous annoncer qu'O RLY avait démarré sa journée en table télévisée, me parvient la sinistre nouvelle de son élimination. L'hécatombe a déjà commencé...

La structure du Day 2

EPT Paris croupière

On ne vous l'a peut-être pas bien fait comprendre dans cet article, mais un Day 2 de Main Event EPT, c'est en quelque sorte le début d'un nouveau tournoi. Pour preuve, la durée des niveaux passe de 60 à 90 minutes. Une pause de vingt minutes est programmée entre chacun d'eux, sauf entre les levels 14 et 15, où les survivants auront 65 minutes pour aller se sustenter autour de la Porte Maillot. Petit conseil comme ça en passant pour ceux qui nous lisent : on ne saurait recommander assez Kirane India, excellent restaurant indien découvert l'an passé à l'occasion de la Grande Finale du Winamax Poker Tour, que l'on est ravi de retrouver cette année. Faudra-t-il un ou deux niveaux après cela pour atteindre les places payées ? Le suspense reste entier, mais ce que l'on sait, en revanche, c'est que la journée s'arrêtera au plus tard à 23 heures, pour respecter les quotas d'heures travaillées des croupiers. Vous savez tout, et si l'on entrait dans le vif du sujet ?

Level 11 1 000 / 1 500 / 1 500
Level 12 1 000 / 2 000 / 2 000
Level 13 1 000 / 2 500 / 2 500
Level 14 1 500 / 3 000 / 3 000
Level 15 2 000 / 4 000 / 4 000
Level 16 2 000 / 5 000 / 5 000

Plus d’un sortant par minute

Main Event - 5 300 € (Day 2)

Philippe Ktorza

90 minutes de jeu, près de 130 éliminations. Comme prévu, ce premier niveau de Day 2 a fait mal, très mal. Et encore, ce n'est pas nous qui avons perdu avec deux As contre une paire de 2, contrairement à Philippe Ktorza. Autre joueur malheureux avec une premium et qui ne verra donc pas la couleur de l'argent, Steve O'Dwyer, dont les Dames se sont fait planter par deux flèches. Il rejoint dans le rail le récent finaliste du FPS Scott Margereson, Daniel Dvoress, Michael Rodrigues, Maria Ho et Lander Lijo.

Kalidou Sow

Côté tricolore, nous déplorons les sorties fermes et définitives de Smain Mamouni, Sonny Franco, Thierry Gogniat, Kalidou Sow (photo), Sacha Rymland, notre ex-pro Guillaume Diaz, Paul Pirès-Trigo, Arnaud Enselme ou encore Yehoram Houri. Fiou, et dire que ce n'est que le début.

Tableau de bord après le level 11 511 joueurs restants (sur 1 747 entrées) Tapis moyen : 102 564 Blindes à venir : 1 000 / 2 000 / 2 000

Paris reste capital

Main Event - 5 300 € (Day 2)

EPT Paris

L'absence de Paris au calendrier du circuit European Poker Tour avant 2023 avait tout d'une anomalie, ce qu'avaient confirmé des chiffres au-delà des attentes. Dès sa première édition, le Main Event parisien se plaçait comme le plus gros jamais organisé en dehors de Barcelone, indéboulonnable place forte à la capacité d'accueil inégalable. Cette place, c'était justement la seule chose qui avait manqué à Paris pour voir encore plus grand. Un problème résolu en déménageant quelques centaines de mètres à peine à l'ouest, au cœur du Palais des Congrès. Logiquement, l'affluence a suivi.

Quelques jours après un record pulvérisé sur le FPS, le Main Event lui emboîte le pas. Un total de 1 747 entrées ont été comptabilisées, pour 1 224 joueurs uniques, et donc 523 re-entries. De quoi constituer un prizepool gargantuesque de 8 735 000 €, qui sera réparti entre 255 petits veinards, soit 14,5% du field. Si tout le monde devrait être assuré ce soir d'encaisser au moins 8 650 €, les joueurs encore en course regardent forcément du coin de l'œil le premier prix de 1 287 800 €. Pour toucher ce chèque, il faudra toutefois sortir vainqueur d'un heads-up final qui pèsera pas loin de 500 000 €, puisque le runner-up encaissera un peu plus de 800 000 €. À noter que les neuf joueurs qui prendront place autour de la dernière table du tournoi encaisseront tous un chèque à six chiffres. Pour le reste, tout est dans le tableau ci-dessous.

L'échelle des gains complète

# Gains # Gains
Vainqueur 1 287 800 € 18e-20e 46 050 €
Runner-up 804 750 € 21e-23e 40 000 €
3e 574 850 € 24e-27e 34 800 €
4e 442 150 € 28e-31e 30 250 €
5e 340 100 € 32e-39e 26 350 €
6e 261 650 € 40e-55e 22 900 €
7e 201 250 € 56e-71e 19 850 €
8e 154 800 € 72e-95e 17 250 €
9e 119 100 € 96e-119e 15 000 €
10e-11e 91 550 € 120e-143e 13 100 €
12e-13e 76 300 € 144e-183e 11 400 €
14e-15e 63 550 € 184e-223e 9 900 €
16e-17e 53 000 € 224e-255e 8 650 €

Camembert Nationalités

Un camembert des nationalités au fort goût de Bleus à Paris, cela ne surprendra personne, même si l'on s'attendait peut-être à une plus forte proportion de tricolores (il y en avait 30% l'an passé). Reste qu'un entrant sur quatre sur ce tournoi est Français, et on se félicite évidemment que le monde se soit déplacé Porte Maillot. En plus des voisins italiens, allemands, britanniques et espagnols, toujours en nombre sur le circuit EPT, 69 pays sont représentés au total, dont l'Arménie, Cuba, la Mongolie, la Thaïlande ou l'Afrique du Sud. Willkommen, bienvenue, welcome!

Réunionnite aigüe

Main Event 5 300 € (Day 2)

Saminadin
Depuis quelques années maintenant, une petite bande de joueurs venue de la Réunion fait parler la poudre sur les plus beaux festivals poker de la planète. Son symbole est Jean-René Fontaine, runner-up WSOP en 2019 et vainqueur Estrellas Main Event à Barcelone en 2018. Mais derrière leur leader, les insulaires ne sont pas en reste, comme par exemple Thomas Saminadin, qui joue son 4e festival EPT à Paris : "Le premier, c'était à Barcelone il y a deux ans, explique ce sympathique joueur. J'avais fait 6e d'un freezeout à 1 100 €, pour 17 000 €. J'ai ensuite fait Paris l'an passé, où je termine 4e du High Roller FPS pour 215 000 €, puis à nouveau Barcelone." Pour cette seconde édition parisienne, Thomas a décidé de tenter sa chance sur le Main Event. Une première : "Je ne l'avais jamais fait. J'ai pris un ticket sur un sat, mais je bust sur une erreur lors de ma première bullet. Comme le prizepool est beau, j'ai décidé de retenter en m'inscrivant directement."

Thomas a aussi d'autres raisons de remettre une pièce dans la machine : "Je suis plus à l'aise sur ce genre de tournois, avec des joueurs qui ont une vraie réflexion. Quand tu racontes une histoire, tu te fais comprendre. On peut mieux contrôler les pots. Mon objectif, c'est la TF." Mais surtout, il a décidé de passer un cap niveau poker : "Je galérais avec le taf pour avoir des vacances, alors je me suis mis à mon compte. Et cette année, je me consacre vraiment au poker. J'utilise ma bankroll gagnée sur le FPS." Pour mener à bien sa carrière, Thomas joue aussi beaucoup à l'Ile Maurice : "Les frais d'avion pour venir ici, c'est cher !" Cette fois, il est accompagné en métropole par Ludovic Périaux, qui joue avec lui le Main Event, et Jimmy Armougom, qui joue le 3k Bounty actuellement. Pour Thomas, ce Day 1B se passe bien, puisqu'il est passé de 30 000 à 120 000, "en gagnant pas mal de petits coups." Maintenant, il faut rentabiliser le voyage !

Chechin
À sa table, Thomas a vu Serge Chechin se faire éliminer précocement : "J'ai commencé à 100 000, je suis tombé à 25 000, sans faire de boulette, en jouant. C'était la cata..." Serge a notamment perdu ce coup : "Le bouton relance, je défend K-Q en BB. Sur un flop K-7-2 rainbow, je check-raise de 2 000 à 5 500, il paye. Je check-call 5 500 sur un As au turn. La river est un 3, et je check-fold sur une mise de 25 000. Il avait As-Valet." Avant, donc, le coup fatal : "Je perds As-Valet contre As-Dame, je fais le Valet et il fait couleur backdoor... Je ne jouerai plus sur cet EPT, je compte me sauver le plus vite possible !" Mais nul doute qu'on recroisera Serge sur le circuit live cette année.

Colillas
À cette table évolue également l'Espagnol et sponso PokerStars Ramon Colillas, compté à 215 000 au bout de deux heures de jeu.

Fournier sur sa lancée

Main Event 5 300 € (Day 2)

Fournier
Tiens, cela faisait longtemps qu'on avait pas parlé de Greg Fournier ! Enfin, quelques heures, quoi. Notre chipleader au début du Day 2 est toujours au top, et il va falloir le rester : il joue à une table réunissant deux joueurs High-Rollers, Alex Kulev et Sam Greenwood. Maigre consolation, Dinest Alt vient de sauter juste à sa gauche...

Kulev greenwood
"On va peut-être aller en table TV," sourit Greg, qui ne semble pas impressionné par ses adversaires pour autant : "Franchement, ça se passe très bien. J'ai pris un bon pot direct : le Français (Terry Vlastos) relance au hi-jack à 3 500, le cut-off paye, et un Espagnol juste à ma gauche 3-bet à 11 500. En SB, j'ai As-5 suité, je décide de 4-bet à 25 000. Il me 5-bet à 58 000. Mais je veux montrer que je n'ai pas peur. Je fais tapis pour 100 BB effectives, et il snap-fold !" Oui, Greg Fournier n'est pas décidé à baisser de pied dans ce Day 2.

SfezEric Sfez, lui, n'évolue pas dans les mêmes sphères, pour l'instant. "Je suis descendu à 5 000 suite à un bluff raté, il me restait une blinde !" Mais Eric sait mieux que quiconque faire bouger les masses : "J'ai tout d'abord gagné 4-4 contre A10, j'ai fait brelan pour remonter à cinq blindes. Puis j'ai shove deux fois sans être payé, et je double avec Q-8 contre A-K. Je perds ensuite la moitié de mon stack avec 6-6 contre J-J. J'ai oublié de préciser, tous ces coups se sont joués en fin de parole. Sur la dernière main, la SB shove A-9, je call A-10. J'ai 110 000 désormais. Bon, c'est encore loin de la moyenne (environ 220 000 au moment où il nous parle)." One chip, one chair... Vous connaissez la suite.

Fitoussi
Bruno Fitoussi, en revanche, a sauté avec Roi-Dame contre deux Rois à tapis préflop. Pas de miracle sur un tableau J-3-3-J-2.

Amiel
Alexandre Amiel, qui a commencé à 98 000, pointe à 150 000. "J'ai gagné avec A-A contre A-K", explique le producteur. Il devra se méfier de Volga Uyanik juste à sa gauche, serein derrière un tapis de 270 000, et d'Armin Rezaei

Omar Lakhdari est chez lui à Paris. Il va tenter de le montrer à Gianluca Speranza et Dorian Melchers, notamment, fort d'un stack tout neuf de 270 000, alors qu'il avait emballé 69 000 à l'issue du Day 1B

Sur le même rythme

Il reste moins de 400 joueurs Main Event - 5 300 € (Day 2)

Raphaël Blouet

Forte, voire fortissimo : tel est le tempo auquel continue de battre ce Day 2 d'EPT Paris. En trois heures de jeu effectives, 239 joueurs ont abandonné leurs rêves d'argent, dont 112 rien que lors du dernier niveau de 90 minutes qui vient de s'écouler. Les 255 places payées semblent déjà à portée de tir, mais bon nombre de têtes connues engagées ce midi n'en verront pas la couleur. On pense notamment à Raphaël Blouet (photo), au King Bruno Fitoussi, Mercedes Osti, le vainqueur du Super High Roller à 50 000 € Thomas Santerne, Édouard Mignot, Laurent Cessy, Christophe Pommier ou encore Julien Stropoli. Ont également rencontré un destin funeste aujourd'hui Aurélien Russo et Julien Martini, perdant le capital lancer de pièce de la survie.

Julien Martini

C'en est déjà fini de ce Main Event pour la Team PMU.

Bruno Fitoussi
Vainqueur d'un Side Event PLO l'an dernier lors de cet EPT, Bruno Fitoussi ne complètera pas son palmarès sur ce tournoi.

Mercedes Osti
Après sa place payée sur le FPS, il n'y aura pas de bis repetita aujourd'hui pour la locale de l'étape Mercedes Osti.

Bart Lybaert

À l'international, vous ne reverrez pas le sourire de Bart Lybaert, ni celui du vainqueur du FPS Mateusz Moolhuizen. Il n'y aura pas de doublé pour le vainqueur de l'an dernier Razvan Belea, pas plus que pour le champion de Barcelone 2019 Simon Brandström, tandis que l'écurie PS perd de son côté Ramon Colillas. Finalistes de l'EPT Londres 2022 ensemble, David Docherty, Danut Chisu et Jack Sinclair ne rééditeront pas cet exploit. Enfin, on a dû dire au revoir aux réguliers du circuit européen Dinesh Alt et Vlad Darie. Promis, pour le prochain article, on va faire en sorte de vous trouver des bonnes nouvelles.

Tableau de bord après le level 12 399 joueurs restants (sur 1 747 entrées) Tapis moyen : 131 353 Blindes à venir : 1 000 / 2 500 / 2 500 255 places payées

Y’a moyenne

Davidi Kitai est éliminé sur un bad beat Il reste trois Team Pros W en lice, tous aux alentours du tapis moyen Main Event 5 300 € (Day 2)

Kitai
Après la sortie de Gaëlle Baumann en début de journée, le Team W a malheureusement perdu un nouveau membre dans l'après-midi : Davidi Kitai a ainsi rejoint le rail en perdant un 70/30 fatal, avec A-7 contre A-5 en bataille de blindes. Le Belge avait open-shove en SB, et son adversaire a fait le 5. Il lui faudra donc attendre l'EPT Monaco pour essayer de consolider son record de places payées sur les Main Events EPT.

Mais alors que le field a perdu 283 joueurs depuis le début de la journée (638 participants au Day 2), soit plus du tiers des joueurs en lice, ces deux éliminations constituent finalement un écrémage plutô logique au regard des chiffres... Et surtout, il reste encore trois membree de notre équipe en course dans le tournoi !

Sitbon
On commence avec Julien Sitbon, qui est compté à 110 000 alors qu'il semblait bien mal embarqué il y a deux heures. L'acteur nous raconte le coup qui l'a remis en selle : "Le bouton relance à 5 500, je défends K-8 offsuit en BB. Le flop vient K-K-10, je check-call 3 500. Le turn est un 8 qui ouvre un flush draw, et je check-call 12 500. Sur la river 7, je lead à 7 500, et il jam pour mes derniers 36 000. Il avait Q-9, rien du tout. Je l'ai bien induce..." Julien nous détaille son raisonnement : "Avec cette mise river, il peut comprendre que j'essaie de faire un blocking bet avec un 10, j'en ai beaucoup dans ma range." Le Parisien revient donc pas trop loin de la moyenne, à une table où il fait face à Byron Kaverman (90 000)

Vladimir
Pierre Calamusa, lui, est actuellement compté à 170 000, à peine plus que son tapis au départ de la journée. "Je n'ai pas joué grand-chose, j'ai gagné des petits pots"... Rien de spécial à signaler pour LeVietF0u, qui croise le fer avec Vladimir Troyanovskiy, en photo.

Lewis
Romain Lewis, qui possède 180 000, est donc le chipleader actuel du clan W, alors qu'il vient d'arriver à la table Fournier-Kulev-Greenwood : "J'avais une belle table juste avant, explique le Bordelais. J'ai eu pas mal de chance, j'ai gagné pas mal de coups, j'ai doublé une fois et pris un stack avec les As. Avec des coups postflop, ça va vite..." Greg Fournier continue lui son ascension, avec 480 000 jetons.

Mention également à un ancien W, Sylvain Loosli, qui est remonté de 21 000 à 115 000 : "J'ai doublé deux fois au début, j'ai joué pas mal de mains..." Le résident londonien joue avec Miro Alilovic, compté à 200 000.

Adams
Virgile Turchi (240 000) n'a pas tiré la table la plus facile : il doit s'employer contre Artur Martirosian, Timothy Adams (photo), Duco Ten Haven et Ami Barer...

Mulder
Teun Mulder va t-il encore en mettre partout, comme il l'avait fait sur tous les tournois de l'EPT Chypre ? Il possède actuellement 150 000...

Cavelier 1
Franchement, on ne l'aurait jamais spotté si son nom n'avait pas été marqué sur l'iPad de la croupière : Matteo Cavelier a bien changé depuis qu'on l'a découvert sur le Main Event des WSOP 2022, c'est le moins que l'on puisse dire.

Cavelier 2
Vous l'auriez reconnu, vous ?

Tableau de bord Début du level 13 (blindes 1 000/2 500/2 500) 355 joueurs restants (sur 1 747 entrées) Tapis moyen : 147 534 255 places payées

Paris première ?

Main Event - 5 300 € (Day 2)

Volga Uyanik

Les vétérans et autres habitués du circuit ne manquent pas au sein de la cohorte de joueurs français engagés aujourd'hui. D'autres, à l'inverse, profitent de la venue de l'EPT sur leurs terres pour tenter un rare shot sur un Main Event à 5 300 €. C'est notamment le cas de Volga Uyanik (photo), qui en a joué deux : les deux à avoir eu lieu ici, à Paris. "L'an dernier, j'avais sauté lors du dernier niveau du Day 1 avec une paire d'As contre un brelan de 9 chez Teun Mulder, se rappelle-t-il. Cette fois, j'ai bag 95 000 et aujourd'hui, j'ai eu de belles rencontres : une livraison quand j'ai couleur max et un setup full over full, avec Dame-Valet contre Valet-8. Après ça, il y a eu plusieurs petites rencontres," pour passer la barre des 400 000 jetons et se placer dans le peloton de tête en cours de troisième niveau.

Joueur occasionnel, qui a fondé son entreprise "dans les énergies renouvelables," Volga peut s'inspirer de l'expérience de son père, Suat, réguliers des clubs parisiens, qui s'était hissé jusqu'au Day 4 à Chypre, avant de s'incliner en 32ᵉ place. "Il a joué aussi cette semaine, mais il n'a passé le Day 1." Le poker, ça coule dans les veines chez les Uyanik.

Romeric Redjdal

Pendant ce temps, non loin de la table télévisée, Romeric Redjdal (photo) vit un Day 2 agité. Dans le Top 5 à l'issue du Day 1A après avoir monté plus de neuf tapis de départ, il a démarré sa journée à l'envers, se retrouvant du mauvais côté d'une confrontation brelan contre brelan, avec paire de 7 contre les As. Lâchant ce pot de 300 000, il perd plus de la moitié de son stack initial, puis remonte, à la force du poignet. Des 270 000 pions de ce midi, il en compte désormais près de 250 000.

Une belle preuve de résilience de la part de celui qui joue son tout premier Main Event EPT. "Je me suis qualifié online pour 250 €. Je ne joue quasiment jamais en live." Une rapide recherche nous fait effectivement découvrir deux petites lignes Hendon Mob, la dernière acquise à Marrakech : une 6ᵉ place sur 714 sur le Mini Main Event des WSOP-Circuit. "J'y étais allé pour me préparer, précise Romeric. En fait, j'avais coupé le poker pendant quasi toute l'année dernière, avant de reprendre en petites limites. De base, je suis plutôt un joueur d'Expresso qui fait quelques MTT le dimanche soir. Disons que j'alterne entre les deux, je ne suis pas tout à fait encore fixé. Et à côté, je fais quelques petits travaux d'électricité, mais rien de fou." Ce qui serait fou en revanche, ce serait de claquer un gros one time dès son premier Main Event EPT !

Tableau de bord après le level 13 310 joueurs restants (sur 1 747 entrées) Tapis moyen : 169 065 Blindes à venir : 1 500 / 3 000 / 3 000 255 places payées

Michaud, ça brûle

Main Event - 5 300 € (Day 2)

On vous parlait un peu plus tôt de ceux qui visent aujourd'hui leur première place payée sur un Main Event EPT. Clément Michaud fait également partie de ce clan. Et avec un tapis d'environ 450 000 jetons (soit 150 blindes ou 2,5 fois la moyenne, comme vous préférez), à une quarantaine d'éliminations de l'argent, cela ne semble plus être qu'une question de minutes. De ce que l'on a vu en stationnant autour de sa table, cette perspective ne le freine pas, bien au contraire. Le Français est de loin le joueur le plus actif de sa table. Et s'il rencontre parfois un peu de résistance, à l'image de ce check/raise flop qui s'est heurté à un "4-bet clic" de la part de l'un de ses voisins de gauche, il en faut visiblement bien plus pour l'inquiéter. Il faut dire que sa première partie de journée lui a offert une bonne dose de confiance.

"Je suis arrivé avec 140 000, je suis monté à 213 000 puis retombé à 100 000," détaille-t-il. Et à partir de là, tout s'est emballé. "Je gagne avec deux Dames contre As-Roi, puis je me suis fait livrer par Simon Brandström [top reg online et vainqueur de l'EPT Barcelone 2019, NDLR]. J'ouvre avec deux As, il 3-bet, je "4-bet size" et il 5-bet shove." La main du Suédois ? "As-5 suité. Merci bien."

Après Paris, déjà, et Prague en 2023, ce troisième Main Event EPT commence à sentir bon pour Clément. "L'an dernier, ici, j'avais joué deux heures, et à Prague j'étais sorti vers 20 heures au Day 1. Deux tournois sans histoire." Ce n'est que depuis mi-2022 que le Lyonnais, qui s'apprête à déménager dans une coloc de grinders à Malte, s'adonne véritablement au live. "Ce n'est toujours pas avec ça que je gagne de l'argent, sourit-il, malgré une fiche Hendon Mob qui approche des 100 000 $. Online, ça se passe bien mieux."

Effectivement, sous le pseudo fort imaginatif de C Michaud - "Je n'avais pas envie de m'emmerder." - il compte plusieurs trophées Highrollers, un Prime Time, un Mystery KO 50 €, un Winamax Islands à 18 000 €, et surtout, une deuxième place sur le 3 Million Event des Series de septembre dernier, pour près de 195 000 €. C'est quasiment ce qu'encaissera le futur septième de ce Main Event. Et c'est tout ce qu'on lui souhaite.

Tableau de bord 282 joueurs restants (sur 1 747 entrées) Tapis moyen : 185 851 Blindes : 1 500 / 3 000 / 3 000 255 places payées

Le patient français

Main Event 5 300 € (Day 2)

La patience est une vertu au poker, et Christophe Malaurie semble l'avoir bien compris. "J'ai dû jouer 4 ou 5 mains maximum aujourd'hui, explique le Français. J'ai sorti deux shortstacks..." Car le reste du temps, cela paraissait plus difficile : "J'ai été shortstack tout le temps, j'ai démarré la journée avec 45 000, j'ai fait deux niveaux dans ces eaux-là. J'ai passé deux jours et demi à attendre. Puis j'ai double-up." Pour cela, il a aussi bénéficié d'une autre faculté indispensable au poker : avoir de la chance. "J'aurai dû sauter avec 6-6 contre Q-Q..." Pour son premier EPT Paris, ce régulier du circuit international, qui totalise près de 200 000 $ de gains en tournois live - dont une seconde place au FPS Monte-Carlo en 2014 pour 92 000 € -, va tenter de faire mieux que sa 285e place sur l'EPT Barcelone l'été dernier.

Sitbon
Le Team Winamax vient de perdre l'un de ses trois derniers survivants : Julien Sitbon a sauté contre ce diable de Bryn Kenney. "On est parti à tapis avec deux Rois contre deux Neufs chez lui, le board est venu hauteur Neuf." Le Parisien va maintenant tenter sa chance dans le 3k Bounty. L'Américain a été éliminé peu après...

Wiciak
Simon Wiciak s'est levé de table, enthousiaste, quant il est parvenu à partir à tapis avec deux As contre deux Rois chez Youcef Benzerfa. Celui qu'on connaissait sous le pseudo de "LURAKEN" était encore plus confiant après un flop A-4-5... Mais ça, c'était avant le turn 3, et la river 2. Split pot ! "Je suis content de partager", conclut Youcef, qui pointe à 250 000, alors que le nouveau Team Pro PS (qui porte même les chaussettes aux couleurs de son sponsor) remonte à 150 000.

Virgile
Virgile Turchi a également quitté ce tournoi, après avoir perdu deux Rois contre deux As

Haiche
Pour Idir Haiche, c'était un coinflip pour sa survie. Son As-Roi n'a jamais amélioré contre les Valets de son adversaire

Kaverman
Omar Lakhdari se retrouvait à une table bien difficile, avec Bryn Kenney, Jerry Odeen et Byron Kaverman. Ce dernier (photo) semble circonspect face aux plays du Français, qui, comme on peut s'en douter, est loin de se laisser démonter, et tentait de tailler le bout de gras avec le numéro 1 de la All-Time Money List.

Alleg
Karim Alleg a passé un double-up, avec A-J contre A-9 chez Wouter Beltz, pour remonter à 85 000, laissant son adversaire crippled avec une blinde restante

Ropert
C'est fini aussi pour Corentin Ropert, qui a poussé ses dix dernières blindes avec Q9 au cut-off. Payé par Julien Groenendijk, qui détient 8-8, le Tricolore trouve un flush draw au turn, mais attend toujours qu'il rentre...

Glaser
Volga Uyanik joue avec Benny Glaser à sa droite (photo), aussi bon en Texas Hold'em qu'en variantes, visiblement

Therme
Parmi les récents bustos français, on recense Jonathan Therme (photo), Ulysse Harry et Dorian Melchers, ainsi qu'Arthur Martirosian côté international.

Stropoli
Julien Stopoli n'est plus là depuis longtemps. On attend sa prochaine perf en live, lui qu'on a eu plaisir à revoir sur le circuit récemment

Le ‹ shot › qui passe tout seul

Main Event 5 300 € (Day 2)

Kostya
Quand on déroule la liste de la grosse cinquantaine de Français ayant passé la bulle de ce Main Event EPT Paris, on tombe assez rapidement sur Kostya Zaks, qui possède 280 000, un tapis bien au-dessus de la moyenne. Pourtant, cela n'a pas été tout le temps le cas dans ce tournoi : "J'avais 49 000 au départ de la journée, alors je suis très heureux de mon stack !" explique le Parisien. "J'ai navigué entre 50 000 et 75 000 durant 6 heures, sur une table pas forcément difficile pourtant. Mais c'est en arrivant à ma nouvelle table que j'ai trouvé un gros triple-up avec 8-8 contre 10-10 et A-K chez Pieter Aerts. J'ai appelé le 8 malgré un board A-Q-J... Et il est arrivé river ! Ensuite, j'ai grind, gagné des petits coups...." Kostya était au final satisfait de sa journée : "Les joueurs ont essayé de me mettre la pression, mais je me suis bien défendu."

Et il y a de quoi être content : en temps normal, le joueur de 31 ans ne joue pas des tournois à 5 000 balles : "Je fais le circuit des tournois français, ceux d'Apo, je suis allé à Marrakech pour les WSOPC, à Aix pour le WPT Prime... Je fais tous les tournois à 1 000 € et moins. Je serai aussi à la Grande Finale du WiPT à la Porte de Versailles, c'est là où j'habite. Je suis allé une fois à Vegas, en 2021." Sa fiche Hendon Mob compte en effet 37 lignes depuis 2019 pour 130 000 $ de gains, dont trois cashes supérieurs à 10k (il avait fait la finale du Mystery Bounty à 1 100 € l'an passé sur l'EPT Paris). Le reste du temps, Kostya pratique aussi le poker online, avec un beau succès là aussi : "J'ai gagné un Winamax Series en septembre, puis fait second d'un Pokus, pour 10k à chaque fois. Ma dernière victoire ? Le Shaolin, il y a deux semaines... J'ai aussi terminé 5e du KING5 il y a deux ans." Sans oublier le poker associatif : "Je fais partie du Poker ICM, le troisième plus gros club de France." Bref, un vrai passionné, qui pourrait bien battre son meilleure score en live sur ce Main Event. En tout cas, on te le souhaite, Kostya.

La patience paie

La bulle éclate après un long, très long niveau Main Event - 5 300 € (Day 2)

Bulle

Quinze éliminations. Voilà ce qui nous séparait de l'entrée dans les places payées au retour du dinner break de ce Day 2. Il y avait donc de quoi être optimiste sur le fait que l'on allait connaître les 255 joueurs récompensés de ce Main Event au cours de ce cinquième niveau. Cela s'est finalement passé comme attendu... mais tout juste, et après pas loin de deux heures. C'est à partir de 262 joueurs restants que l'ensemble de la salle a, d'un commun accord, appuyé sur la pédale de frein. Du stalling à tous les étages, des superviseurs sollicités à chaque main ou presque pour gérer les "times" demandés pour sanctionner les short stacks en souffrance. Il faut quasiment une heure pour que le compteur tombe à 257, lançant en même temps le déclenchement du main par main. Lentement, la grande machine se met en place, tandis que les joueurs, de plus en plus impatients, se lèvent pour jeter un œil aux tables voisines ou donner des infos à leurs potes dans le rail.

Bulle Lev Margolin

À 21h17, alors que la clock affiche 35 minutes restantes sur ce niveau 15, la partie reprend. La première main est vierge de toute action. Sur la deuxième en revanche, les choses s'emballent. À tapis forcé, Lev Margolin est le premier à se sauver. Face à Youcef Benzerfa et Simon Wiciak, qui montrent respectivement A4 et K8 sur T35Q9, l'Israëlien retourne... 73. Cinquième paire, ça gagne.

Bulle

À l'autre bout de la salle, Jonathan Ben Soussan (photo, debout) est à tapis contre Jerry Odeen sur un board A539. Un 8 river plus tard, le Français reste devant avec A2 contre les Rois du Suédois.

On repart dans l'autre sens direction la table 33, où Lorenzo Arduini a trouvé deux beaux As pour doubler contre les Barbus de son voisin de gauche Jan Eric Schwippert. Trois double ups, tout ça pour ça : dealers, next hand please.

Passons plus rapidement sur cette troisième main, qui aboutit à... deux partages, à chaque fois avec As-Roi off contre As-Roi off. Chakib Mhiri et Pedro Madeira s'en contentent volontiers. Le reste de la salle un peu moins.

Bulle

Sur la main suivante, c'est un nouveau "tapis blind" qui s'apprête à débloquer la situation. Cette fois-ci, Valentino Konakchiev et son 9-2 off ne peuvent rien faire contre le Dame-10 du pote de Mustapha Kanit Santhosh Savarna. 256 joueurs restants : voici la stone bubble!

Bulle Ignacio Molina

Nous n'aurons pas besoin d'attendre beaucoup plus longtemps pour atteindre l'argent. Dès la donne suivante, Ignacio Molina décide de pousser au milieu ses quelque 14 blindes depuis le bouton. Sauf que de grosse blinde, le nouveau chipleader du tournoi, Eliot Hudon, vainqueur du WPT World Championship 2022 de son état, décide de payer. L'Espagnol comprend qu'il est en mauvaise posture, ce que confirme l'abattage de longues minutes plus tard. La paire de Valets de celui qui se fait appeler "Igna Poker" du côté du Es Saadi de Marrakech, où il a ses habitudes, est derrière les Dames du Canadien. Le board AKA24 laisse les positions en l'état et libère joueurs, superviseurs, cameramen et couvreurs.

Bulle

Il reste dix minutes à jouer sur ce niveau. Ceux qui y survivront auront le droit de partir en pause pour vingt minutes, avant de revenir pour une dernière demi-heure de jeu. L'écrémage a commencé, on espère que nos deux W rouges Romain Lewis et Pierre Calamusa y résisteront.

Bulle Couvreurs

Bulle Eliot Hudon
Quand le mec derrière qui tu passes la bulle se retourne pour te dire qu'il comprend tout ce que tu dis (promis, on était sympas).

Day 2 : le bilan chiffré

Day 1A : 607 inscriptions, re-entries inclus / 200 restants (dont 36 Français) Day 1B : 1 054 inscriptions, re-entries inclus / 358 restants (dont 92 Français, au minimum) Day 2 : 644 joueurs / 222 restants (dont 47 Français) - Chipleader : Eliot Hudon (Canada) 955 000

Le Top 10

Eric Sfez

Nom Pays Tapis
Eliot Hudon Canada 955 000
Alexios Zervos Grèce 788 000
Matthias Lipp Autriche 714 000
David Kaufmann Allemagne 700 000
Eero Rantala Finlande 685 000
Farid Jattin Colombie 660 000
Clément Michaud France 606 000
Daniel De Sousa Custodio Portugal 587 000
Alessandro Minasi Italie 574 000
Éric Sfez (photo) France 551 000

47 Français

Maxime Parys - Romain Lewis

Joueur Tapis
Clément Michaud 606 000
Éric Sfez 551 000
Slimane Mamèche 454 000
Gregory Fournier 386 000
Christophe Malaurie 357 000
Youcef Benzerfa 330 000
Gary Mamou 323 000
Romain Lewis 310 000
Kevin Dedner 298 000
Kostya Zaks 297 000
Gilles Cadignan 290 000
Terry Vlastos 287 000
Maxime Chilaud 267 000
Volga Uyanik 255 000
Alexandre Amiel 244 000
Arthur Emig 219 000
Malcolm Franchi 213 000
Valentin Oberhauser 211 000
Mathieu Selides 211 000
Christian Stantchev 205 000
Clement Kerrien 203 000
Vincent Meli 193 000
Romeric Redjdal 187 000
Antoine Camors 182 000
Sylvain Loosli 180 000
Maxime Parys 166 000
Mehdi Merai 160 000
Miroslav Alilovic 137 000
Xavier Zuczkowski 134 000
Arthur Conan 131 000
Victor Briffard 124 000
Simon Wiciak 119 000
Thomas Saminadin 119 000
Pierre Calamusa 113 000
Bernard Darmon 97 000
Younes Hammouchi 97 000
Nicolas Dumont 87 000
Pierre Chevalier 82 000
Freddy Normand 79 000
Noa Chan 78 000
Olivier Fazio 75 000
Alexandre Reard 74 000
Youssef Zereg 68 000
Jean Chicheportiche 55 000
Jean-Pierre Boulad 46 000
Jonathan Ben Soussan 39 000
Adel Ben Messaoud 28 000

Reste du field (sélection)

Benny Glaser

Joueur Tapis
Barny Boatman (UK) 512 000
Ami Barer (Canada) 497 000
Gianluca Speranza (Italie) 495 000
Sergi Reixach (Espagne) 469 000
Jerry Odeen (Suède) 435 000
Leo Sturm (Allemagne) 434 000
Dimitar Danchev (Bulgarie) 415 000
Florian Duta (Roumanie) 409 000
Ihar Soika (Belarus) 408 000
Aleksejs Ponakovs (Lituanie) 404 000
Alex Keating (USA) 391 000
Sam Greenwood (Canada) 379 000
Peter Jorgne (Suède) 353 000
Anton Wigg (Suède) 343 000
Robin Ylitalo (Suède) 329 000
Tobias Peters (Pays-Bas) 310 000
Padraig O'Neill (Irlande) 290 000
Timothy Adams (Canada) 279 000
Benny Glaser (UK, photo) 266 000
Byron Kaverman (USA) 252 000
Govert Metaal (Pays-Bas) 191 000
Walter Treccarichi (Italie) 181 000
Vladimir Troyanovskiy (Russie) 163 000
Benjamin Spragg (UK) 138 000
Jan-Eric Schwippert (Allemagne) 90 000
Aliaksei Boika (Belarus) 73 000

Blindes au départ du Day 3 : 2 000 / 5 000 / 5 000 (pendant 76 minutes) Tapis moyen : 236 081 Prix assuré : 9 900 €

Deux tapis, deux mesures

Pierre Calamusa et Romain Lewis ont connu des fortunes diverses, mais passent au Day 3 Clément Michaud est le nouveau chipleader d'un clan français encore très fourni 222 joueurs, assurés de 9 900 €, reviendront ce jeudi pour en découdre Main Event 5 300 € (Fin du Day 2)

Wina duo
Deux, c'est un peu le chiffre symbolique de cette journée de Main Event. Déjà, on était au Day 2. Bon. Ensuite, il reste... 222 joueurs dans le tournoi. Deux, c'est aussi le nombre de Team Pros W qualifiés pour la suite de ce Main Event : Romain Lewis et Pierre Calamusa. Et pour terminer, c'est aussi le nombre de joueurs français dans le top 10 provisoire de l'épreuve. D'ailleurs, si on pouvait en avoir deux en finale dans quelques jours, on signerait tout de suite... Mais on en est encore loin, alors commençons par débriefer cette première journée jouée avec un field réunifié.

Camera
Un Day 2, donc, qui s'est étalé un peu plus tard que prévu, se terminant sous les coups de 22h45 après un coup d'envoi à midi ce mercredi. La faute à une bulle à rallonge, et à 30 minutes de jeu supplémentaires ajoutées par l'organisation (tout ça pour faire travailler les équipes techniques de la TV, qui n'avaient pas leur quota d'heures, true story). Une journée qui s'achève, vous le savez maintenant, avec 222 joueurs au compteur sur les 638 comptabilisés au départ de la journée : on a perdu près d'un tiers du field. Plutôt standard.

Lewis
Ce casting, il comporte encore deux pros Winamax, sur les six engagés au départ : Romain Lewis et Pierre Calamusa aborderont fièrement le logo W pour le Day 3. Le Bordelais sera le mieux loti, avec un tapis de 310 000 jetons, qui le place bien au dessus de la moyenne (236 081 jetons). Une journée durant laquelle rLewis, seul rescapé W issu du Day 1B avec 59 000 jetons, a su faire grimper son tapis avec régularité, avant de terminer sur une phase ascendante en table télévisée : "Je suis arrivé avec 250 000, je suis monté à 340 000. J'ai gagné des coups majoritairement en bluff." Un grind efficace, qui, on l'espère, le mènera loin.

Calamusa
Concernant Pierre Calamusa, la partie a été un peu plus compliquée, puisqu'il termine avec 113 000 jetons. Pierre a été solide, ne parvenant jamais à monter une tonne, comme on dit, mais n'hésitant pas à faire tapis après la bulle dans l'espoir de revenir dans la moyenne. On espère que LeVietF0u ne s'est pas trop embêté durant la journée, et il a aussi assuré un min-cash qui lui permettra "d'acheter quelques couches", comme le disait un collègue dont nous tairons le nom. Comme un jeune papa responsable, Pierre aurait-il décidé de jouer la prudence, comme a pu le faire Davidi Kitai du temps où il avait aussi fondé une famille ? On ne sait pas, mais on espère qu'il doublera rapidement demain pour se mettre à jouer le poker panache qu'on lui connait.

Outre nos deux pros W, le clan français comporte donc son lot de gros tapis : ils sont deux à se glisser dans le top 10 du classement. C'est Clément Michaud, qu'on avait spotté chaud-bouillant avant le dinner-break, qui menèra les troupes tricolores avec 606 000 jetons en sa possession, ce qui le place en septième place au général. Il sera suivi par Eric Sfez, qui a baggué un très beau 551 000 jetons pour finir dans le top 10, alors que Slimane Mamèche sera 4e Français avec 454 000.

Mameche
Le régulier parisien nous a résumé sa journée : "Je suis tombé à 18 BB avant la bulle, mais j'ai eu des coups charnières, qui m'ont fait revenir dans la course. Je termine au plus haut. Je n'ai pas hésité à squeeze avec QJ par exemple. Payé, j'ai fait la Dame, j'ai pu miser jusqu'à la fin..."

Slimane était accompagné par son pote Youcef Benzerfa, qui termine lui à 330 000 jetons, sans faire de vagues : "Je suis le mec discret, tu ne me verras qu'à la fin, si je gagne", plaisantait (à moitié) ce vieux de la vieille du circuit international.

Fournier
Parmi les 47 Français qualifiés pour le Day 2, on retrouve aussi Valentin Oberhauser (211 000), Kostya Zaks (297 000), Gary Mamou (323 000), Maxime Chilaud (267 000)... sans oublier le chipleader du Day 2, Gregory Fournier (photo). Chipleader, il l'est resté une bonne partie de la journée, montant les pilasses de 200 000 sans discontinuer jusqu'au dinner-break. Avant que ça se gâte : "Je n'ai pas eu de jeu en table TV, et j'ai perdu deux gros coups : deux Valets contre deux Rois, et aussi un coup avec 6-6 sur un flop A-10-2 contre Sam Greenwood. Tu te demandes comment c'est possible ? On a checké le flop, et il a misé 35 000 dans 28 000 sur le turn 6, qui ouvrait un flush draw. J'ai call, et il a tank toute sa vie sur un 3 rainbow à la river, avant de miser 120 000 dans 98 000. Je ne me voyais pas folder ici... Il montre 10-10. C'est le coup qui me coûte cher." Pas de quoi lui miner le moral, néanmoins : "Je suis content de ma journée, c'est très bien quand même, j'ai pu monter une tonne."

Noa
Et dans un Main Event EPT, qui balance son lot de qualifiés, il y a forcément de belles histoires. Sans aucun doute, celle de Noa Chan, qui termine avec 78 000, en fait partie. "Si je te dis depuis combien de temps je joue au poker, tu vas tomber par terre", nous affirme t-il alors que nous observions sa table. Car oui : imaginez que ce joueur de 21 ans n'a appris le Texas Hold'em qu'il y a huit mois, et a gagné son package EPT sur la room au pique rouge, pour seulement 10 € de mise ! "J'ai appris à jouer via mes collègues de travail, je suis là en freeroll," rigole le jeune homme, qui était visiblement d'excellente humeur au moment de passer la bulle. "C'est un one time. Je suis là en détente. J'avais un peu de pression ce matin, mais ça reste des humains avec un board." D'ailleurs, on voyait bien qu'il était en pleine découverte durant la bulle : "Tout le monde court partout, c'est trop drôle !"

S'il affirme s'être mis au poker sérieusement, dès le départ, et joue donc en ligne, Noa ne se définit pas comme un grinder : "Je n'ai pas le temps, avec mon métier de barman, je termine les journées à quatre heures du matin. Et le jeu est tellement technique... Mais j'ai la chance d'être né à une époque où on peut tout apprendre sur Youtube." Sur cet EPT, il avait déjà eu l'occasion de jouer le Main Event FPS : "J'ai sauté en deux heures, et j'ai fait 450e de la Cup. Mais j'ai pu discuter à table avec Jean-Louis Santoni par exemple, qui m'a donné plein de conseils sur le live." On l'a aussi vu parler avec sa voisine de table Hala Karami, visiblement pas habituée, elle non plus, à deeprun un tournoi aussi important. Au final, Noa aura donc la chance de vivre un Day 3 de Main Event EPT pour sa grande première à ce niveau, et c'est bien ça qui comptera le plus. Avec son stack réduit, il n'aura pas le choix demain pour essayer d'aller encore plus loin, et prolonger le plaisir.

Chalot
Comme on s'y attendait, un nombre impressionnant de Français n'ont cependant pas eu la chance de rallier ce Day 3, même si certains ont quand même réussi à banquer un min cash à 8 650 €. Sortis entre la 255e et la 230e place, Karim Alleg, Rachid El Yaacoubi, Benjamin Chalot, Rayane Bouibeb, Silma Macalou et Nicolas Lecœuvre n'auront ainsi pas joué pendant toutes ces heures pour rien, tout comme Juan Pardo, seule tête de série pour l'heure éliminée "in the money" (226e).

Kitai
À l'inverse, 389 joueurs ont quitté le Palais des Congrès bredouille aujourd'hui. Parmi tous ceux-là, citons nos Team Pro Julien Sitbon, Davidi Kitai, Gaëlle Baumann (sortie en table TV) et Leo Margets, dont la deuxième bullet dépensée pour re-entry à midi n'a pas duré plus de quelques minutes. Pour le reste, si l'on pioche au hasard dans notre "boîte à bustos" tricolores, on en ressort Sonny Franco, Jean-Noël Thorel, Kalidou Sow, Guillaume Diaz, Bruno Fitoussi, Thomas Santerne, Julien Martini, Louis Linard, Fabrice Bigot, Jérémy Saderne, Pierre Merlin, Corentin Robert ou encore Jonathan Therme. Au-delà de nos frontières, nous ne reverrons pas demain Hossein Ensan, Antonio Buonanno, Parker Talbot, Steve O'Dwyer, Maria Ho, le tenant du titre Razvan Belea, Jack Sinclair, Simon Brandström, Bart Lybaert, le vainqueur du FPD Mateusz Moohluizen, Samantha Abernathy, Kenny Hallaert, Artur Martirosian et le n°1 de la All-Time Money List Bryn Kenney.

Boatman
Avec tout ça, on pourrait penser que le field a perdu de son sex appeal, mais rassurez-vous : nous sommes sur un Main Event EPT, soit l'un des tournois les plus relevés et les plus convoités au monde. Bien placés avec des tapis assez nettement au-dessus de la moyenne, on retrouve ainsi le co-fondateur de Hendon Mob Barny Boatman (510 000), le Canadien Ami Barer (497 000), le top reg italien Gianluca Speranza (495 000), les habitués des high rollers Sergi Reixach (469 000), Alexsejs Ponakovs (404 0000), Sam Greenwood (379 000) et Timothy Adams (279 000) ou encore le runner-up de l'an passé Peter Jorgne (353 000) et son compatriote Anton Wigg (343 000).

Hudon
Mais tout ce beau monde a dû s'avouer vaincu aujourd'hui face à un homme qui ne dirait pas non à un nouveau chèque à sept chiffres, Eliot Hudon. Lauréat du WPT World Championship 2022 pour plus de 4,1 millions de dollars, le Canadien, déjà chipleader au moment de la bulle, qu'il a lui-même fait éclater au visage d'Ignacio Molina a poursuivi sur sa lancée pour placer 955 000 jetons dans son sac. Et tout ça, avec le sourire.

Keating
Une bulle qui nous a d'ailleurs offert un joli duel que l'on espère revoir à un stade plus avancé du tournoi, entre Alex Keating (391 000) et Leon Sturm (434 000). On ne sait pas exactement quel est le contentieux entre l'Américain, éternelle grande gueule du circuit, et l'Allemand, nouvelle pépite de la scène high roller, mais à les voir échanger sur un ton passif-agressif, une chose est sûre : ils ne passeront pas leurs vacances ensemble.

Tout ce beau monde reviendra jouer le Day 3 ce jeudi à 12 heures au Palais des Congrès. On suivra évidemment tout ça avec attention, et on vous racontera tout dans notre reportage. À toute !

Le seat-draw pour le Day 3